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  • Quand Proximus vire KTO au mépris du pluralisme et de la diversité

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    Une opinion de Joseph Junker parue sur le site du Vif :

    Proximus nous rapproche tous. Les cathos aussi

    A partir du 30 avril, la chaîne d'inspiration catholique KTO disparaîtra presque totalement du paysage audiovisuel belge, suite à la décision de l'opérateur historique Proximus de la débarquer de son offre après 4 ans de bon et loyaux services.

    La chaîne KTO a beau fournir des analyses de haut niveau, avoir une audience en croissance continue, se voir reconnue de qualité par ses pairs et répondre à un vrai besoin d'une partie de la communauté catholique, il semblerait que son intérêt économique n'est pas à la hauteur des ambitions des actionnaires de Proximus (c'est-à-dire majoritairement l'état belge)... Bien entendu, l'homme n'est pas un pur esprit, et ces questions économiques ont leur importance. Mais doivent-elles pour autant prendre le pas sur toute autre considération ? Sur les 168 ( !) chaînes proposées par Proximus TV, 6 proposent des émissions sportives, 6 autres de la musique classique et de la culture, une dizaine des émissions nature et 15 du "divertissement". Et nous ne parlons même pas des 4 chaînes du bouquet "X-adult", qui offrent à la population belge le service inestimable d'émettre à toute heure du jour et surtout de la nuit... des films pornographiques de première qualité.

    Quand on y réfléchit bien, ce panel hétéroclite et la suppression de KTO donnent une image saisissante de ce qui compte réellement dans notre société : le pognon et le divertissement (et le sexe). Panem et Circenses auraient dit les premiers chrétiens depuis l'arène. On ne peut pas vraiment en vouloir à Proximus de suivre sans gêne cette logique implacable, mais nous ne pourrons néanmoins résister à la tentation d'observer que si nous voulons garder l'ambition d'une société où il soit un jour autrement, un pays où règnera Personne et Solidarité plutôt que du Pain et des jeux, la contribution d'une chaîne telle que KTO serait plus qu'appréciable.

    Au-delà de ces considérations économiques ma foi très terre-à-terre, comment ne pas voir le double enjeu sociétal derrière cette suppression pure et simple d'une chaîne de qualité ? Enjeu pour le pluralisme d'abord : se dispenser de proposer au public belge la chaîne catholique francophone de référence, reconnue comme telle et distribuée dans 50 pays est un choix délibéré et qui nous osons le dire va dans le mauvais sens. L'histoire récente est pourtant là pour nous rappeler douloureusement à quel point la liberté d'expression et le dialogue apaisé avec le religieux sont plus que jamais un défi crucial pour réussir la société de demain.

    D'autre part, ne serait-il pas interpellant que dans un paysage médiatique qui propose plusieurs chaînes arabophones, Israëli Network et j'en passe, les catholiques, la plus importante communauté religieuse de notre pays, ne soit plus représentés par la moindre chaîne alors même qu'une possibilité de haut niveau existe ?

    Il est vrai, je l'avoue, que Proximus TV ne prend guère de risque à léser les catholiques pour une poignée d'Euros. Les cathos, ces braves petits agneaux au troupeau devenu un tantinet clairsemé ont été habitués à encaisser sans moufter. Encore aujourd'hui, le souvenir révolu d'une Eglise belge dominante donne à ses adversaires toute licence pour les attaquer, sans que ses membres n'aient appris à se défendre autrement qu'en tendant l'autre joue. Alors ils prennent les coups... et il la ferment, comme d'habitude somme toute. Toujours coupables, à jamais condamné à la ringardise, rarement défendus, et aucun risque qu'il leur vienne à l'idée de faire exploser un cocktail Molotov devant le siège de Proximus ! Alors, pour reprendre un célèbre slogan de l'opérateur historique : Proximus nous rapproche tous ? Vraiment tous ? Et pourquoi pas les catholiques aussi ?

    Que nous soyons agnostiques, croyants, non croyants, musulmans, juifs et même athées, nous ne pouvons oublier une chose : Notre société belge, toujours aujourd'hui, vit encore en grande partie sur des valeurs héritées du christianisme, ou qui n'auraient jamais pu voir le jour sans cette religion. Que nous le voulions ou non, nous sommes tous héritiers de l'Eglise, comme nous sommes héritiers de nos parents, c'est-à-dire de leur éducation, de leurs qualités comme de leurs défauts. Il est important que dans notre société il reste une présence prête à nous rappeler le sens et la source de ces valeurs, qu'on y adhère ou non. Cela ne nous fera peut-être pas toujours plaisir, mais c'est tout simplement indispensable pour qu'entre un bon match de foot, un concert ou l'update de votre dernier statut Facebook, nous ayons de temps en temps l'occasion de nous interroger sur qui nous sommes et le sens de ce que nous faisons. En ce sens, KTO nous rend à tous un service fondamental.

    Tant que KTO existera pour nous rendre cet insigne service, fût-ce à contre-courant de la logique économique de Proximus TV et de la rentabilité du bouquet "Adult-X", nous aurons au moins une occasion de nous rassurer un petit peu quant à la bonne marche du monde.

    En savoir plus : http://www.touche-pas-a-kto-tv.com/

  • Rolando Rivi, un martyr de 14 ans (13 avril)

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    De la Lettre Mensuelle de l'abbaye Saint-Joseph de Clairval :

    Le visiteur qui entre dans l'église de San Valentino di Castellarano, en Italie centrale, y remarque la tombe d'un adolescent mort à quatorze ans, sur laquelle il peut lire l'inscription: Io sono di Gesù. «J'appartiens à Jésus»: c'est une phrase que Rolando Rivi répétait à temps et à contretemps. Cette appartenance inconditionnelle à Jésus-Christ, confirmée par la mort sanglante, constitue une réponse forte aux idéologies du xxe siècle, qui prétendaient que l'homme appartient à la race ou à l'État; c'est aussi une réponse chrétienne à la mentalité selon laquelle l'homme n'a pas d'autre maître que lui-même et ses désirs.

    Rolando est né le 7 janvier 1931 à San Valentino, au diocèse de Reggio-Emilia, dans une famille nombreuse d'agriculteurs, unie et soutenue par une vive foi chrétienne. Son père, Roberto, consacre l'enfant dès le jour de son baptême à Notre-Dame du Mont-Carmel. De sa grand-mère, Rolando apprendra la dévotion du Rosaire. À l'école élémentaire, il est confié à l'institutrice Clotilde Selmi, chrétienne fervente qui puise sa force dans la Communion quotidienne. Une année, au temps de Noël, l'enfant apporte à la crèche un petit sac, et dit à haute voix: « Ô bon Jésus, voilà mes péchés; il y en a cent, je les ai comptés. Mais je Te promets qu'une autre année, je T'apporterai un sac de vertus!» Rolando fait sa première Communion le 16 juin 1938. Il sera décrit par ses camarades comme un garçon plein de vitalité, d'un caractère enthousiaste, déchaîné pendant les jeux, le plus rapide à la course, mais également le plus assidu à la prière. Intelligent, doué d'un ascendant naturel, c'est un «meneur», qui sait organiser les distractions, mais aussi, l'heure du jeu passée, amener ses camarades à l'église. Il leur apprend à réciter le chapelet, les incite à servir la Messe avec lui et leur enseigne la charité fraternelle: «Si tu aimes le Seigneur, alors aime tout le monde». Pour Rolando, la charité à l'égard des pauvres est inséparable de l'amour de Dieu; quand un pauvre vient à frapper au foyer paternel, il est le premier à l'accueillir, à lui apporter du pain et des couvertures.

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  • Le pape dénonce la grande apostasie et une persécution «travestie de culture, travestie de modernité, travestie de progrès».

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    De Radio Vatican :

    Le Pape François invite à résister aux persécutions symboliques et à «la grande apostasie»

     

    (RV) «La persécution est le pain quotidien de l’Église» : le Pape l’a répété lors de la messe de ce mardi 12 avril, célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

    Comme c’est arrivé à Étienne, le premier martyr, ou aux «petits martyrs» tués par Hérode, aussi aujourd’hui, a affirmé le Pape, de nombreux chrétiens sont tués pour leur foi en Christ, et d’autres sont persécutés idéologiquement, parce qu’ils veulent manifester la valeur du fait d’être enfants de Dieu.

    Il existe des persécutions sanguinaires, comme le fait d’être dévorés par des fauves pour la joie du public dans les tribunes, ou pulvérisés par une bombe à la sortie de la messe. Et il y a «des persécutions en gants blancs, des persécutions culturelles, celles qui te confinent dans un recoin de la société, qui en viennent à te faire perdre ton travail si tu n’adhères pas aux lois qui vont contre Dieu Créateur», a affirmé le Saint-Père.

    Martyrs de tous les jours

    Le récit du martyre d’Étienne, décrit dans l’extrait des Actes des Apôtres proposé par la liturgie, pousse le Pape à des considérations nouvelles sur une réalité qui depuis 2000 ans fait partie de l’histoire de la foi chrétienne : la persécution.

    «La persécution, je dirais, est le pain quotidien de l’Église. Jésus l’a dit. Nous, quand nous faisons un peu de tourisme à Rome et allons au Colisée, nous pensons que les martyrs étaient ceux qui étaient tués avec les lions. Mais les martyrs n’ont pas été seulement ceux-là. Ce sont des hommes et femmes de tous les jours : aujourd’hui, le jour de Pâques, il y a à peine trois semaines… Ces chrétiens qui fêtaient Pâques au Pakistan ont été martyrisés justement parce qu’ils fêtaient le Christ Ressuscité. Et ainsi l’histoire de l’Église avance avec ses martyrs.»

    Des persécutions «éduquées»

    Le martyre d’Étienne amorça une cruelle persécution antichrétienne à Jérusalem, analogue à celles subies par ceux qui aujourd’hui ne sont pas libres de professeur leur foi en Jésus. «Mais, a observé François, il y a une autre persécution dont on ne parle pas tellement», une persécution «travestie de culture, travestie de modernité, travestie de progrès».

    «C’est une persécution, je dirais un peu ironiquement, "éduquée". C’est quand l’homme est persécuté non pas pour avoir confessé le nom du Christ, mais pour avoir voulu manifesté les valeurs du Fils de Dieu. C’est une persécution contre Dieu le Créateur, dans la personne de ses enfants ! Et ainsi nous voyons tous les jours que les puissances font des lois qui obligent à aller sur cette voie, et une nation qui ne suit pas ces lois modernes, ou au moins qui ne veut pas les avoir dans sa législation, en vient à être accusée, à être persécutée "poliment". C’est la persécution qui coupe à l’homme la liberté de l’objection de conscience», a martelé le Pape François

    La grande apostasie

    «Cela, c’est la persécution du monde» qui «coupe la liberté», alors que «Dieu nous fait libres» de donner le témoignage «du Père qui nous a créés, et du Christ qui nous a sauvés». Et cette persécution, a-t-il souligné, «a aussi un chef» :

    «Le chef de la persécution polie, éduquée, Jésus l’a nommé : "le prince de ce monde". Et quand les puissances veulent imposer des attitudes, des lois contre la dignité des enfants de Dieu, ils persécutent ceux-ci et vont contre le Dieu Créateur, a répété le Souverain pontife. C’est la grande apostasie. Ainsi la vie des chrétiens avance avec ces deux persécutions. Mais le Seigneur nous a promis de ne pas s’éloigner de nous : "Soyez attentifs, soyez attentifs ! Ne tombez pas dans l’esprit du monde. Soyez attentifs ! Mais allez de l’avant ! Moi, Je serai avec vous”».

  • "Amoris Laetitia" : l'enthousiasme de Koz

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    Du blog de Koz :

    Son père l’aperçut et fut saisi de compassion

    Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.

    Si seulement je savais peindre ! Je donnerais à voir ce moment précis de la célèbre parabole, plus encore que le fils à genoux du célèbre Rembrandt : le vieux père qui s’élance, les bras qui s’avancent, son pied qui quitte le sol.

    Ce père méprisé et rejeté par son fils, qui l’a voulu comme mort – car demander sa part d’héritage, c’était bel et bien cela, l’enterrer symboliquement1 – ne laisse pas même le temps à son fils de demander pardon. Le texte qu’il avait prévu, il n’a pas le temps de le dire que son père, déjà, s’est élancé et l’a accueilli, lui qui attendait son retour et, certainement, guettait sa silhouette au détour d’un chemin de terre. C’est cet instant précis, dans le temps suspendu, que j’imagine. Ce corps qui s’élance, d’un père malheureux, qui n’attendait que le signe que son fils le cherchait pour se précipiter. Il n’attend pas les excuses, qu’il devine ou sait déjà, ne fait pas la leçon, il n’adresse pas de reproches. La miséricorde est première.

    Et c’est le même mouvement que je trouve dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia. Le pape donne à voir cette miséricorde du Père en guettant ceux qui sont encore loin, mais peut-être sur le chemin. Et il appelle une fois encore les catholiques à les guetter avec lui, et se réjouir avec lui. Nous avons beau être mis en garde depuis tant de siècles contre la réaction du fils aîné, craignant que l’amour donné par le Père au fils retrouvé soit autant qui lui soit retiré, volé, j’ai constaté avec incrédulité des réactions surprenantes à cette encyclique, de ceux qui semblent penser que l’ouverture faite à d’autres minore leur parcours. L’ouverture, soupesée, aux divorcés-remariés atteindrait donc la valeur de leur mariage ? A ce rythme, les saints devraient s’offusquer du pardon des pécheurs : c’est bien la peine d’avoir fait tout cela s’ils sont accueillis aussi.

    Amoris Laetitia n’est, heureusement, pas un texte que l’on épuise en un billet. De l’épanouissement de l’enfant au dialogue dans le couple, du rôle du père et de celui de la mère, de la répartition des tâches, en passant par l’érotisme et les relations avec la belle-mère (traités séparément), ce texte aborde le vaste horizon des relations familiales. Il faut lire ses lignes sur le dialogue (pts 136 et suivants), dont l’esprit dépasse le seul dialogue conjugal et pourrait inspirer tout dialogue sincère.

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  • Les trois notes d'Amoris Laetitia qui font débat

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    De Lorenzo Bertocchi dans la Nuova Bussola Quotidiana (traduit par nos soins):

    "Amoris Laetitia", trois notes qui suscitent la guerre des interprétations

    A propos des indications relatives aux situations familiales irrégulières contenues dans l’exhortation  apostolique Amoris Laetitia (surtout dans le chapitre 8), une tempête d'interprétations s’est levée durant ces derniers jours. Ainsi, pour certains, le document entier permet enfin d’atterrir dans une Eglise « nouvelle ». Les médias catholiques le disent aussi ; diverses personnalités du monde ecclésial l’évoquent. L’incendie a commencé. En dépit d’importants efforts pour lire le texte de la seule manière possible: en continuité avec le magistère précédent, et puis avec le dépôt de la foi.

    Comme l’a dit le Prof. José Granados à la Nuova Bussola, « si l'on sépare le texte [du chapitre 8, note de l'auteur] du contexte de la discussion synodale ou de sa continuité avec le magistère précédent, il peut certainement y avoir des interprétations erronées ». Dans "Amoris laetitia", il y a une approche pastorale nouvelle à l’égard des couples dits irréguliers, et il y a aussi le discernement au "cas par cas" quant à l'accès aux sacrements pour les couples divorcés et remariés. Dans ce domaine, il y a trois notes dans le texte de l'exhortation (329, 336 et 351) qui provoquent actuellement la discussion. Nous offrons au lecteur quelques éléments du problème, sans avoir la prétention de les résoudre, mais pour mieux les comprendre.

    Note 329: Vivre comme frère et sœur ?

    La note porte sur le paragraphe 298 d’Amoris Laetitia, celui dans lequel il est écrit que les situations « très diverses » dans lesquelles se trouvent les « divorcés qui vivent une nouvelle union (...) ne doivent pas être cataloguées ou verrouillées dans des affirmations trop rigides sans laisser d’espace pour un discernement personnel et pastoral adéquat ». Parmi ces situations, l'Eglise reconnaît aussi celle dans laquelle « l'homme et la femme, pour des motifs graves - tels que, par exemple, l'éducation des enfants - ne peuvent satisfaire à l'obligation de se séparer. » Cette dernière phrase est reprise dans le texte de l'exhortation Familiaris Consortio de saint Jean-Paul II au n° 84.

    Dans ce paragraphe, il est clairement indiqué que ceux qui sont dans la situation susdite (et qui n'ont pas obtenu la reconnaissance de nullité du mariage précédent), pour se conformer à ce qui est bien doivent être «  sincèrement disposés à mener une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage ». C’est à dire, dit encore une fois le texte de Jean-Paul II, qu’ils « assument le devoir de vivre dans la continence complète, ce qui revient à s’abstenir des actes réservés aux couples mariés. » Ceci est aussi la manière indiquée par le texte du pape Wojtyla pour accéder à la réconciliation dans le sacrement de la pénitence et donc pour pouvoir communier.

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  • La Libre Belgique : à Liège, Tugdual Derville, Délégué général d’Alliance Vita, sera reçu à l’Espace Prémontrés (lundi 18 avril à 18h00)

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  • Marche pour la Vie : "il y a urgence à manifester en masse pour le droit à la vie pour tous et la protection des plus faibles"

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    Un appel d'Action pour la Famille :

    Dimanche 17 avril Marche pour la vie à 15h au Mont des Arts. Bruxelles

     Il y a urgence à manifester en masse pour le droit à la vie pour tous et la protection des plus faibles dans un pays où les violations du respect dû à la vie humaine ne cessent d’augmenter.

     L’avortement est à présent considéré comme un droit des femmes (alors qu’il est seulement dépénalisé dans certains cas précis) et certains veulent en faire un droit humain fondamental. Il ne s’agit pas de nier l’existence de cas particulièrement difficiles, mais peut-on refuser à l’enfant à naître le droit fondamental à la vie tel qu’il est stipulé par la Déclaration universelle des droits de l’homme ? La meilleure réponse à une grossesse non désirée est-elle nécessairement l’avortement ?

    Ne vaut-il pas mieux développer une attitude d’accueil et un accompagnement adéquat qui permettrait aux femmes en difficulté de garder leur enfant ?

     Du côté de l’euthanasie, là aussi nous ne pouvons que constater l’extension de cette pratique. Dans les faits, le nombre d’euthanasies déclarées est en progression forte et constante. Sur le plan légal, après l’élargissement de l’accès de l’euthanasie aux enfants (sans limite d’âge), des propositions de loi ont été déposées pour retirer aux institutions (hôpitaux, maisons de repos etc.) la liberté de refuser de la pratiquer en leurs murs.
     

         De plus, certains veulent autoriser l’euthanasie de personnes qui n’auraient plus conscience d’elles-mêmes, les personnes démentes alors qu’elles sont tout à fait incapables de donner un consentement éclairé à ce qu’on mette fin à leurs jours. Enfin, des propositions de loi visent à rendre illimitée la validité de la déclaration anticipée (actuellement égale à 5 ans) dans laquelle un patient souhaite avoir accès à l’euthanasie dans les conditions de la loi dans l’éventualité où il ne serait plus capable d’exprimer sa volonté. La meilleure réponse à une demande d’euthanasie n’est-elle pas la lutte contre la souffrance, l’écoute, l’empathie et l’accompagnement spirituel ?

     Le minimum que nous puissions faire à l’égard de nos frères et sœurs humains c’est de respecter leur vie. Bien sûr, cela ne suffit pas. La solidarité et la fraternité en sont des compléments indispensables. Mais une société qui ne respecte pas la vie d’autrui est une société qui engendre la violence, aussi bien en son sein, qu’en dehors d’elle.

     Pour toutes ces raisons, il est plus que jamais nécessaire de se mobiliser et de marcher pour la vie, ce dimanche 17 avril ! Venez très nombreux avec vos parents, enfants, petits-enfants, amis etc. pour défendre le droit fondamental à la vie, un droit dont tous les autres dépendent !

     Pour plus d’infos

    http://marchforlife.be/ / Fb https://www.facebook.com/March4LifeBrussels/

  • Arnaud Dumouch propose une clef pour lire et vivre avec fruits « Amoris Laetitia », d’après le Cardinal Schönborn

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    Arnaud Dumouch propose une clef pour lire et vivre avec fruits « Amoris Laetitia », d’après le Cardinal Schönborn (7 mn, 11 avril 2016)

    On peut facilement prouver que l’exhortation apostolique du pape François sur la famille “Amoris laetitia” est parfaitement catholique. Elle ne doit ni être récupérée par les catholiques libéraux qui pensent qu’elle change la morale pour tout permettre, ni rejetée par les catholiques traditionalistes qui pensent qu’elle est confuse et mélange les concepts.

    Dans cette exhortation, de manière simple et limpide est réalisée la marque qui caractérise Jésus : « Vérité et amour marchent ensemble comme deux affectionnées ». C’est cette marque qu’on voit s’exprimer dans ce texte : Jean 8, 11 Alors Jésus dit : "Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus."

    COURS DE PASTORALE (Faire progresser vers Dieu et vers l’amour du prochain)
    https://www.youtube.com/playlist?list...

  • L'interdiction de la recherche sur l'embryon humain est maintenue en Italie

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    L’INTERDICTION DE LA RECHERCHE SUR L'EMBRYON HUMAIN MAINTENUE EN ITALIE

    La Cour constitutionnelle italienne a réaffirmé la légitimité de l'interdiction de la recherche sur l'embryon humain. Dans une décision du mois dernier, la Cour a déclaré que l'article 13 de la loi 40, une loi de 2004 sur la procréation assistée, était constitutionnelle.

    Cette législation avait été contestée par un couple qui avait créé plusieurs embryons dans une clinique de fécondation in vitro. Ce couple a demandé a ce que les « embryons défectueux » soient mis à disposition pour la recherche génétique, bien que la loi 40 l’interdise.

    Le généticien Bruno Dallapiccola, de l'Hôpital du Bambino Gesù, a commenté la décision : « L'embryon est pas simplement une masse de cellules, mais quelque chose de plus qui mérite d'être respecté. La décision de la Cour constitutionnelle, en maintenant l'interdiction d'utiliser des embryons congelés pour la recherche, confirme ce principe. » Il a également exprimé son scepticisme quant à l'utilité des cellules souches embryonnaires humaines : «On n'a pas obtenu les résultats que beaucoup espéraient. L'idée que la recherche sur cellules souches embryonnaires est utile dans le traitement des maladies graves aujourd'hui est, à mon avis, seul un slogan qui ne se reflète pas dans la réalité. Alors que les cellules souches adultes ont conduit à des résultats tangibles qui sont transférables au travail clinique, et tandis que les cellules pluripotentes induites ont conduit à la création de modèles expérimentaux de maladies, les cellules souches embryonnaires n’ont conduit nulle part ».

    Sources: Bioedge (8/04/2016)

  • Mercredi 13 avril au Parlement Européen : Conférence sur l'infanticide néonatal en Europe

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    Lu sur zenit.org :

    Parlement Européen: Conférence sur l’infanticide néonatal en Europe

    « Une réalité effrayante qui se déroule partout en Europe »

    Le mercredi 13 avril 2013, le Groupe de travail sur la bioéthique du PPE, le groupe Human Dignity et le European Ideas Network organisent au Parlement Européen une conférence sur « Les aspects médicaux, légaux et éthiques de l’infanticide néonatal ».

    Cette question inexplorée et peu connue traite d’une réalité effrayante qui se déroule  partout en Europe : l’infanticide de nouveau-nés qui survivent à un avortement tardif. En effet, dans de nombreux pays d’Europe, l’avortement est autorisé après 20 semaines de grossesse. Entre 20 et 22 semaines, un fœtus peut être capable de respirer et survivre en dehors de l’utérus maternel. Mais puisque l’intention initiale était d’avorter l’enfant, les médecins et infirmières, lorsqu’ils sont confrontés à la situation d’un enfant survivant à un avortement, l’euthanasient le plus souvent, ou le laissent mourir sans lui apporter aucun soin.

    Au cours de cette conférence, Claire de la Hougue et Grégor Puppinck, docteurs en droit, du Centre Européen pour le droit et la Justice (ECLJ) exposeront aux députés le résultat de leurs recherches sur cet aspect occulté de l’avortement. Ils ont publié récemment une étude « Enfants survivant à l’avortement et infanticides en Europe » à la Revue Générale de Droit Médical, sur la base d’un rapport remis au Conseil de l’Europe et soutenu par plus de 225 000 personnes.

    Au Parlement Européen, l’ECLJ présentera aussi des vidéos de témoignages de médecins et de sages-femmes qui ont assisté en France, de différentes manières, à des infanticides néonatals d’enfants nés prématurément.

    L’ECLJ espère que cette présentation convaincra des membres du Parlement Européen à agir sur cette importante question, et en particulier ;

    1. D’enquêter sur la situation des enfants nés vivants durant leur avortement.

    2. De réaffirmer que tous les êtres humains nés vivants ont le même droit à la vie et aux soins de santé appropriés et nécessaires sans discrimination fondée sur les circonstances de leur naissance.

    3. De recommander aux États membres de prendre en compte le seuil de viabilité des fœtus humains dans leur législation relative à l’interruption de grossesse.

    La conférence sera donnée en français et sera traduite en anglais, en allemand et en espagnol le mercredi 13 avril 2016, de 15:30 à 17:00, salle SDM-S3, Parlement Européen, Strasbourg.

    Inscriptions à l’adresse suivante: epp-bioethics@europarl.europa.eu

  • Pape François : réaction du cardinal Burke à “Amoris laetitia”

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    Sur son blog, Jeanne Smits propose la traduction intégrale de la réflexion publiée cet après-midi dans le “New Catholic Register” par le cardinal Raymond Burke à propos d'Amoris laetitia. Il y exhorte à une lecture conforme au magistère constant de l'Eglise, rappelant que le document « n'est pas un acte du magistère ». La traduction, précise Jeanne Smits,  a été faite par mes soins, sans relecture de la part du cardinal Burke, le texte qui fait foi est donc celui publié par le NCR. – J.S.

    Extrait :

    « […] La seule clef d’interprétation correcte d’Amoris laetitia est l'enseignement constant de l'Eglise, et sa discipline qui conserve et promeut cet enseignement. Le pape François dit très clairement, d’emblée, que l'exhortation apostolique post-synodale n'est pas un acte du magistère (No 3). La forme même du document le confirme. Il est écrit comme une réflexion du Saint-Père sur les travaux des deux dernières sessions du Synode des évêques. Par exemple, au chapitre 8, que certains voudraient interpréter comme étant la proposition d'une nouvelle discipline avec des répercussions évidentes sur la doctrine de l'Église, le pape François, citant son exhortation post-synodale Evangelii Gaudium, déclare :

    « Je comprends ceux qui préfèrent une pastorale plus rigide qui ne prête à aucune confusion. Mais je crois sincèrement que Jésus Christ veut une Église attentive au bien que l’Esprit répand au milieu de la fragilité : une Mère qui, en même temps qu’elle exprime clairement son enseignement objectif, « ne renonce pas au bien possible, même [si elle] court le risque de se salir avec la boue de la route » (No 308).

    En d'autres termes de Saint-Père propose ce qu'il pense personnellement être la volonté du Christ pour son Eglise, mais il n'a pas l'intention d'imposer son point de vue, ni de condamner ceux qui mettent l'accent sur ce qu'il appelle « une pastorale plus rigide ». La nature personnelle, c'est-à-dire non magistérielle, du document est également évidente à travers le fait que les références citées sont principalement le rapport final de la session 2015 du synode des évêques, et les allocutions et les homélies du pape François lui-même. Il n'y a pas d'effort systématique en vue de mettre en relation le texte, en général, ou ces citations, avec le magistère, les Pères de l'Église et d'autres auteurs confirmés.

    Bien plus, comme noté ci-dessus, un document qui est le fruit du synode des évêques doit toujours être lu à la lumière de l'objectif du synode de lui-même, à savoir, de conserver et de promouvoir ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué en accord avec son enseignement.

    En d'autres termes une exhortation apostolique post-synodale, de par sa nature même, ne propose pas une nouvelle doctrine et une nouvelle discipline mais applique la doctrine et la discipline pérenne à la situation du monde à un moment donné.

    Comment donc faut-il recevoir le document ? Avant tout, il doit être reçu avec le profond respect dû Pontife romain en tant que Vicaire du Christ, ainsi que le définit le Concile oecuménique Vatican II : « le principe perpétuel et visible et le fondement de l'unité qui lie entre eux soit les évêques, soit la multitude des fidèles » (Lumen Gentium, 23). Certains commentateurs font la confusion entre ce respect et une obligation supposée de devoir « croire de foi divine et catholique » (canon 750 § 1) tout ce que contient le document. Mais l'Église catholique, tout en insistant sur le respect dû à l'office pétrinien institué par Notre Seigneur lui-même, n'a jamais tenu que chaque déclaration du successeur de Saint-Pierre doive être reçue comme faisant partie de son magistère infaillible […].

    Tout le texte se trouve ici : Réaction du cardinal Burke à “Amoris laetitia” : traduction complète

    On voit que ce cardinal est un juriste : » ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément »…mais l'argument tiré du statut d'un texte ne dispense pas d'une analyse de fond.

    JPSC

  • Le pape dénonce ceux qui jugent les autres en utilisant la Parole de Dieu contre la Parole de Dieu

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    Le Pape François dénonce ceux qui jugent «contre la Parole de Dieu»

    (RV) Les docteurs de la loi jugent les autres en utilisant la Parole de Dieu contre la Parole de Dieu, en fermant le cœur à la prophétie, la vie des personnes ne leur importe pas, mais seulement leurs schémas, faits de lois et de mots : voilà ce qu’a répété le Pape dans la messe matinale de ce lundi 11 avril 2016, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

    Au centre de l’homélie du Pape, la première lecture, tirée des Actes des Apôtres, durant laquelle les docteurs de la loi accusent Étienne avec des calomnies parce qu’ils ne réussissent pas à «résister à la sagesse et à l’esprit» avec lesquels il parle. Ils instiguent de faux témoignages pour dire l’avoir entendu «prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse, contre Dieu». «Le cœur fermé à la vérité de Dieu, a observé le Pape, est agrippé seulement à la vérité de la loi (…) et ne trouve pas d’autre sortie que le mensonge, le faux témoignage et la mort». Jésus les avait déjà critiqués pour cette attitude, parce que «leurs pères avaient tué les prophètes» et eux construisaient des monuments à ces prophètes. Et la réponse des «docteurs de la lettre» est «cynique» plus que «hypocrite» : «Si nous avions vécu au temps de nos pères, nous n’aurions pas fait la même chose». Et comme ça, a expliqué le Pape, «ils se lavent les mains, et devant eux-mêmes, ils se jugent purs. Mais le cœur est fermé à la Parole de Dieu, est fermé à la vérité, est fermé au messager de Dieu qui porte la prophétie, pour faire avancer le peuple de Dieu».

    «Cela me fait mal quand je lis ce petit passage de l’Évangile de Matthieuquand Judas, pénitent, va voir les prêtres et dit "J’ai péché" et donne de la monnaie. "Qu’est-ce que cela nous importe ? Cela te regarde.", répondent-ils. Un coeur fermé devant ce pauvre homme pénitent qui ne savait pas quoi faire. “Cela te regarde”. Et il est allé se pendre. Et qu’est-ce qu’ils font, eux, quand Judas va se pendre ? Ils parlent et se disent "Mais quel pauvre homme" ? Non ! L’argent, tout de suite : "Il n’est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c’est le prix du sang." La règle, la règle. Les docteurs de la lettre !»

    Et le Pape François a poursuivi ainsi sa dénonciation des docteurs de la loi : «La vie d’une personne ne leur importe pas, le repentir de Judas ne leur importe pas : L’Évangile dit qu’il est revenu en repentir. Tout ce qui leur importe, c’est leur schéma de lois et tant de paroles, tant de choses qu’ils ont construit. Et cela, c’est la dureté de leur cœur, la fierté du cœur de ces gens, qui, puisqu’elle ne pouvait pas résister à la vérité d’Étienne, va chercher des témoignages, des faux témoignages, pour le juger.»

    Étienne, a affirmé le Pape, a fini comme tous les prophètes, comme Jésus. Et ceci se répète dans l’histoire de l’Église : «L’histoire nous parle de tant de gens qui ont été tués, jugés, même s’ils étaient innocents : jugés avec la Parole de Dieu, contre la Parole de Dieu. Pensons à la chasse aux sorcières, à sainte Jeanne d’Arc, à tant d’autres qui ont été brûlés, condamnés, parce qu’ils ne s’ajustaient pas, selon les juges, à la Parole de Dieu. C’est le modèle de Jésus qui, pour être fidèle et avoir obéi à la Parole du Père, finit sur la croix. Avec quelle tendresse Jésus dit aux disciples d’Emmaüs ; “oh, comme vous êtes insensés et lents de cœur”. Demandons aujourd’hui au Seigneur qu’avec la même tendresse il regarde les petites ou grandes erreurs de notre cœur, qu’il nous caresse, et qu’il nous dise «"Oh insensés et lents de cœur", et qu’il commence à nous expliquer les choses.»