Vers une dilution supplémentaire de l’identité du sacerdoce dans l’Eglise latine ? De l’abbé Claude Barthe sur le site du bi-mensuel « L’Homme Nouveau » :
« On sait qu’une assemblée spéciale du Synode des évêques va se réunir, en octobre 2019, pour l’Amazonie, et qu’elle traitera de l’ordination d’hommes mariés pour répondre aux « nécessités pastorales » locales. De plus, le cardinal Stella, Préfet de la Congrégation pour le Clergé, personnage majeur de la Curie du Pape François, a confirmé, dans un entretien publié dans Tutti gli uomini di Francesco « Tous les hommes de François », de Fabio Marchese Ragona: (San Paolo, 2018), que le Saint-Siège est bien en train d’étudier la possibilité de « l'ordination d’hommes mariés pour un sacerdoce à temps partiel ». Le Cardinal Stella a en outre précisé que l'abolition de la règle du célibat pour les candidats à l’ordination ne concernerait pas seulement l’Amazonie, mais aussi « quelques îles du Pacifique, et pas seulement ». Cette atteinte gravissime à la structure spirituelle du sacerdoce dans l’Eglise latine a été relayée au Canada, par une discussion exploratoire des évêques du Québec, en Allemagne, au Mexique (région du Chiapas), au Brésil, en Afrique du Sud. Dans ce contexte, le cardinal Sarah (photo) a consacré un passage de son homélie prononcée, dans la cathédrale de Chartres, le 21 mai, lors de la messe conclusive du Pèlerinage de « Notre-Dame de Chrétienté », à la défense du célibat sacerdotal :
« Chers frères prêtres, gardez toujours cette certitude : être avec le Christ sur la Croix, c'est cela que le célibat sacerdotal proclame au monde ! Le projet, de nouveau émis par certains, de détacher le célibat du sacerdoce en conférant le sacrement de l’Ordre à des hommes mariés (les viri probati) pour, disent-ils, "des raisons ou des nécessités pastorales", aura pour graves conséquences, en réalité, de rompre définitivement avec la Tradition apostolique. Nous allons fabriquer un sacerdoce à notre taille humaine, mais nous ne perpétuons pas, nous ne prolongeons pas le sacerdoce du Christ, obéissant, pauvre et chaste. En effet, le prêtre n’est pas seulement un alter Christus, mais il est vraiment ipse Christus, il est le Christ lui-même ! Et c'est pour cela qu'à la suite du Christ et de l’Église, le prêtre sera toujours un signe de contradiction ! »
Ref. Célibat sacerdotal en péril : à Chartres, le cardinal Sarah est monté au créneau
On peut penser que, comme c’est déjà le cas dans l’Eglise grecque, une telle « ouverture » de la prêtrise aux hommes mariés serait reçue comme la création d’un sacerdoce de seconde zone et conduirait en outre à vider de son sens le diaconat permanent qui peine déjà à prendre ses marques depuis son exhumation par le concile « Vatican II ».
JPSC
« Quelque 30 points développés dans un document de 58 pages. Voilà ce que contient le « contrat de gouvernement pour le changement » de Matteo Salvini et Luigi Di Maio.
Les archevêque et évêques membres de l’Assemblée Épiscopale Provinciale de Bukavu (ASSEPB) viennent de terminer ce 20 mai une rencontre d’une semaine à Goma. Ils dénoncent une fois de plus le marasme récurrent qui règne dans l’Est du Congo depuis l’indépendance ratée de 1960 et sans issue prévisible alors que les démantèlements politiciens se poursuivent : d’une province (le Kivu), héritée du système colonial, à trois (les anciens districts du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema) en attendant un nouveau découpage du Nord-Kivu, avec autant d’assemblées et de gouvernements provinciaux à pourvoir, sur fond de violence et d’anarchie sans fin au bénéfice des pêcheurs en aux troubles. Lu sur le site de « La Libre Afrique » :