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  • Le club des hommes en noir : un grand retour (12/09/2018) à l’initiative du journal « L’Homme Nouveau »

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    JPSC

  • Bruxelles, 22 septembre : Journée de formation "Agir en cohérence avec sa Foi dans un monde en mutation"

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  • Agressions sexuelles dans l'Eglise : savoir discerner

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    De Bernard du Puy-Montbrun, Doyen émérite à la Faculté de droit canonique, Docteur en droit canonique, Diplômé en Sciences criminelles, ce regard intelligent qui invite à un sain discernement sur le phénomène des agressions sexuelles sur le site "Smart Reading Press" :

    AGRESSIONS SEXUELLES DANS L’ÉGLISE : SÉISME ET EFFACEMENT DU DROIT

    14 Sep 2018

    Les révélations d’agressions sexuelles sur mineurs par des clercs provoquent à juste titre une émotion extrême. Dans ce contexte, par compassion pour les victimes, certains responsables ecclésiaux cèdent à la précipitation en adoptant des attitudes de repentance qui ne respectent pas suffisamment le droit naturel de la défense et la présomption d’innocence. Au risque de la «mise à mort» de clercs innocents.

    Un séisme ébranle actuellement l’Église catholique, et surtout nos évêques diocésains qui, à la suite de la «Lettre du pape François au peuple de Dieu» du 20 août 2018, écrite à bon escient, renchérissent dans leurs propos pour mieux exorciser le mal dont nous souffrons tous : l’agression sexuelle sur mineurs par des clercs. En sachant que le problème est différent selon les pays, qu’il faut raison garder lorsque des études présentent des chiffres massifs qui portent sur des cas qui datent de plus de soixante-dix ans, et en donnant l’impression que les délits se sont passés récemment.

    IL ÉTAIT TEMPS DE PRÊTER ATTENTION À LA SOUFFRANCE DES VICTIMES

    Les faits sont gravissimes. Ils expliquent l’émoi face à des victimes de tels actes odieux qui ont eu de temps à autre des difficultés pour se faire entendre par les pasteurs lorsqu’ils étaient concernés, et qui désormais méritent une reconnaissance essentielle de leurs souffrances comme du délit commis à leur égard pour qu’elles puissent obtenir justice.

    À retenir :
    Nos pasteurs confondent justice et compassion en parlant de «souffrance imprescriptible»

    Il était temps, en effet, de prêter attention à cette souffrance, tout en constatant que nos pasteurs ne savent pas encore faire le diagnostic d’une telle situation et confondent justice et compassion en parlant de «souffrance imprescriptible», formule contestable. Qui a d’ailleurs dit un jour que la souffrance était prescriptible ? Au nom de quel principe faut-il maintenant proclamer le slogan contraire : la souffrance est imprescriptible ? On mélange deux notions à ne pas confondre : la souffrance, qui est ici la résultante d’un éventuelle maltraitance dont il faut acter correctement l’impact1, et le mode d’extinction de la poursuite judiciaire par l’écoulement d’un certain délai fixé par la loi à partir du jour de la commission d’un délit.

    Nous passons ainsi d’un registre juridique à un registre psychologique et subjectif, source de toutes les confusions, au risque de laisser à l’opinion publique, voire à des associations, la faculté d’édicter des règles et des sanctions. Quelle régression dans une société de droits et de devoirs ! Les droits fondamentaux de la personne humaine, la culture canonique qui en découle, son savoir-faire n’entrent plus en ligne de compte malgré les bons sentiments – qui, en fait, ne sont pas si bons !

    On l’aura compris, le problème se situe sur un autre terrain que de vouloir, dans une relation quasi fusionnelle, se mettre du côté des présumées victimes. Agir de la sorte, n’est-ce pas ignorer la parité processuelle2 ? Loin de moi de ne pas prendre en compte la plainte d’une présumée victime, mais il s’agit de le faire sans développer de nouvelles injustices et provoquer des dysfonctionnements judiciaires. On se perd dans des «écoutes» qui ne sont pas sérieusement régulées, en se laissant impressionner et influencer par l’émotion que suscite l’évocation de gestes sexuels réels ou imaginaires. D’où la question : qu’est-ce que l’on écoute et qu’en fait-on ?

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  • Nos évêques et leur étrange silence à l'égard de l'abbé Ringlet

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    Un ami nous écrit :

    "Episkopos" : c'est le terme par lequel on désigne l'évêque, celui qui voit les choses de son poste de responsabilité pour veiller au bien des brebis du troupeau qui lui est confié.

    Cela suppose attention et vigilance. Fermeté aussi...

    Nos évêques en sont-ils vraiment capables ?

    La question se pose avec acuité dans le cas de l'abbé Gabriel Ringlet qui se répand en conférences, déclarations et publications, bénéficiant d'un accès plus que bienveillant à toutes sortes de tribunes et même dans des médias réputés catholiques comme RCF, par exemple. 

    L'Appel recense la dernière en date : un livre du suave abbé consacré aux "célébrations". D'après lui, tout peut être célébré, y compris les mariages gay, l'euthanasie et même l'avortement.

    Qu'attendent nos évêques pour mettre fermement en garde leurs fidèles à l'égard de ce personnage dont les positions divergent diamétralement de celles que défend l'Eglise catholique et l'enseignement constant du magistère? Positions qui déstabilisent également tous les acteurs de terrain qui se consacrent bénévolement à l'accompagnement des personnes souffrantes et âgées dans les hôpitaux et les maisons de retraites.

    Le vice-recteur émérite de la prétendue catholique université de Louvain bénéficie-t-il d'une immunité totale au sein de l'Eglise de Belgique ? Nous aimerions entendre la voix de nos évêques au sujet des positions prises dans ce livre par l'oracle de Malèves-Sainte-Marie. Malheureusement, nous risquons d'attendre longtemps tant ils se montrent pusillanimes, à moins qu'ils ne soient complices. (...)

    Il ne reste qu'à plaindre les pauvres ouailles de tels pasteurs.

  • Un «échange fructueux» entre le Pape et l’épiscopat américain

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    (étonnante photo de cette rencontre; on ne savait pas que les sujets abordés étaient si drôles...)

    De Vatican News :

    Un «échange fructueux» entre le Pape et l’épiscopat américain

    Les responsables de la présidence de la conférence épiscopale américaine ont été reçu ce jeudi par le Saint-Père, alors que le scandale des abus sexuels a pris une ampleur grandissante ces dernières semaines.

    Le Pape a reçu ce jeudi midi une délégation de l’épiscopat américain, emmenée par le cardinal Daniel DiNardo, archevêque de Houston et président de la conférence épiscopale américaine.

    Le cardinal O’Malley, archevêque de Boston, et président de la commission pontificale pour la protection des mineurs, était également présent, de même que Mgr Jose Gomez, archevêque de Los Angeles et vice-président de la conférence épiscopale, et Mgr Brian Bransfield, secrétaire général.

    Cette audience avait été annoncée alors que l’Eglise américaine est en pleine tourmente, après les scandales d’abus révélés ces derniers mois.

    Le cardinal DiNardo a délivré un bref communiqué : «Nous sommes reconnaissants au Saint-Père de nous avoir reçus en audience. Nous avons partagé avec le Pape François notre situation aux États-Unis», où «le Corps du Christ est lacéré par le mal des abus sexuels», explique le cardinal texan.

    «Il nous a écouté très profondément, avec le cœur. Ce fut un bon échange, long et fructueux. À la fin de l’audience, nous avons prié l’Angélus ensemble pour recevoir la force et la miséricorde de Dieu quand nous travaillons à guérir les blessures. Nous attendons avec intérêt de poursuivre activement notre discernement, ensemble, en identifiant les prochaines étapes les plus efficaces», écrit enfin l’archevêque de Galveston-Houston.

    Démission d’un évêque en Virginie-Occidentale (voir ici)

    Par ailleurs, l’actualité américaine a été marquée aujourd’hui par la démission de l’évêque de Wheeling-Charleston, Mgr Michael Bransfield, qui était atteint par la limite d’âge de 75 ans, et qui est accusé d’abus sexuels sur des adultes.

    Simultanément à l'annonce de cette démission, le nonce apostolique aux États-Unis, Mgr Christophe Pierre, a indiqué que le Pape François avait demandé une enquête sur ces accusations, a rapporté Catholic News Service, l'agence officielle de l'épiscopat américain. Cette enquête sera menée par Mgr William Lori, archevêque de Baltimore, également nommé administrateur apostolique du diocèse de Wheeling-Charleston.

    «Je m'engage à mener une enquête approfondie en quête de la vérité sur ces accusations préoccupantes contre Mgr Bransfield», a promis Mgr Lori dans un communiqué publié sur le site du diocèse.

    Lire également : http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/le-pape-en-mode-demineur-recoit-la-conference-episcopale-americaine-5b99d281cd704df8b497a599

  • Ce qu'il nous faut : courage et conversion à tous les étages !

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  • Rome : de nouvelles déflagrations à prévoir ?

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    Lu sur le site Pro Liturgia :

    Jeudi, 13 septembre 2018. 

    Une nouvelle bombe risque d’éclater très prochainement au Vatican

    D’après le site internet « Die freie Welt », le quotidien italien « Il Fatto Quotidiano » aurait annoncé cette semaine être en possession d’une liste des noms de tous les membres du lobbie homosexuel au Vatican. 

    Cette liste serait le résultat d’un travail de recherche entrepris par une commission voulue par Benoît XVI afin de pouvoir enquêter au cas où surgirait une affaire délicate au Vatican. La commission était composée de Julian Herranz, Jozsef Tomko et Salvatore De Giorgi. 

    Le dossier concernant les noms des collaborateurs homosexuels travaillant au Vatican avait été transmis à cette commission à la veille du retrait de Benoît XVI. Il est intéressant de noter que cette liste « gay » ne comporte pas seulement les noms des personnes concernées, mais contient également des preuves de ce qu’elle avance. D’après « Il Fatto Quotidiano », elle cite les noms de prélats aussi bien que de laïcs. Le quotidien annonce qu’il publiera la liste jour après jour, par petites touches. D’autre part, le même quotidien annonce un scandale qui touchera sous peu le Cardinal Kevin Farrell (USA), nommé par François au poste de Préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.

    A propos du cardinal Farrell, le site "Benoît-et-moi" croit pouvoir avancer de graves allégations : http://benoit-et-moi.fr/2018/actualite/une-nouvelle-bombe-en-vue.html

  • Avortement : les curieux propos de Mgr Harpigny

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    Dans l'édition du Soir de ce jour (13 septembre), les pages 2 et 3 sont réservées à Mgr Harpigny, évêque de Tournai, qui commente l'actualité concernant les abus sexuels dans l'Eglise et qui se prononce notamment en faveur d'un libre choix du célibat pour les prêtres; en outre, il dit comprendre le recours à l'avortement "dans certaines situations"  :

    « Je peux le comprendre »

    Sur la question de l’IVG, que le gouvernement entend sortir du Code pénal (en maintenant néanmoins des sanctions pénales), l’évêque se montre d’abord plus flou. Il n’a pas à commenter les choix posés par les partis « chrétiens ». Il dit s’inquiéter qu’une femme forcée d’avorter par son compagnon ne serait plus protégée comme elle l’est par le Code pénal. Nous signalons que faire avorter une personne sans son consentement resterait une infraction dans le Code pénal. « Pour le reste, avec l’évolution des mentalités, je ne sais pas vers où on va, poursuit l’évêque. L’avortement n’est quand même pas un acte banal, mais je peux le comprendre dans certaines situations. Je ne condamne pas. »

  • Du pape, l'évêque de Tournai attend des actes...

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    De la revue de presse de l'archevêché :

    Le Soir (13 septembre), pp. 2-3 :

    Mgr Harpigny : « Du pape, j’attends des actes »

    (Question du journaliste :) L’attitude de François, qui est aujourd’hui sur la sellette, est-elle assez forte pour lutter contre le cléricalisme et les abus ?

    (Réponse de Mgr Harpigny :) Il est très clair dans ses textes. En même temps, moi, j’attends des actes, des gestes. (...) J’ai assisté en 2012 à un colloque sur la pédophilie à Rome. Il y avait des évêques de tous les continents, dont plusieurs assuraient encore que ça n’existait pas chez eux. Ce qui était évidemment un mensonge ! … Il reste des régions du monde où on pense que cela n’existe pas ! Il y a encore beaucoup de travail. Je suis certain qu’il y aura d’autres scandales. » … « François a expliqué en rentrant de Dublin qu’il préférait qu’un petit groupe travaille là-dessus car les mentalités sont différentes selon les pays, etc. C’est vrai. Mais, finalement, on n’apprend pas qui est mis sur la touche, qui est écarté. On finit par se dire « Il parle, mais prend-il vraiment des mesures ? ». On disait déjà cela de Benoît XVI, puis on a appris qu’il avait mis autant de prêtres dehors. Au moment où il était pape, on ne le disait pas. On aimerait donc que des décisions soient prises et rendues publiques. Même si on sait aussi que le pape actuel est mal vu par une certaine frange de catholiques. Il faut donc le soutenir.”

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  • Le "11 septembre" de l'Eglise catholique

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    Du site aleteia.org :

    Les abus sexuels, le « 11 septembre » de l’Église catholique

    Secrétaire particulier du pape émérite Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein a qualifié de « 11 septembre » de l’Église les abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs.

    Alors que le pape François vient d’annoncer qu’il allait convoquer du 21 au 24 février 2019 tous les présidents de conférences épiscopales du monde entier afin d’évoquer la question des abus sexuels et la protection des mineurs, Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier du pape émérite Benoît XVI, a déclaré que les abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs sont « le 11 septembre » de l’Église.

    L’archevêque allemand, qui intervenait lors d’un séminaire organisé par la fondation De Gasperi autour du livre Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus : le pari bénédictin, a indiqué qu’avec le rapport du grand jury de Pennsylvanie mettant en cause près de 300 prêtres impliqués dans des cas d’abus sexuels sur mineurs sur une période de 70 ans, « l’Église vit son 11 septembre ». Si contrairement aux attentats aux États-Unis en 2001, « personne n’a encore attaqué l’Église avec des avions », ces faits sont une « nouvelle encore plus terrible ». Tant de victimes ont été « blessées si gravement et mortellement », a déploré le prélat.

    Pour l’Église, a expliqué Mgr Gänswein en citant des propos du pape Benoît XVI adressés aux évêques américains en avril 2008, ces abus sont un « comportement gravement immoral », qui est source d’une « immense douleur » et d’une « profonde honte ». Le secrétaire particulier de l’ancien pape a également repris les mots de ce dernier, prononcés dans l’avion de retour du Portugal en 2010 : « la plus grande persécution contre l’Église ne vient pas d’ennemis extérieurs, mais naît du péché dans l’Église ».

    Lire également cet écho plus explicite : http://benoit-et-moi.fr/2018/actualite/le-11-septembre-de-leglise.html

  • Arrêter la faim au Niger : un appel de Caritas

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    logo.svgURGENCENigerArrêtez la faim au Niger

    Chère amie, Cher ami de Caritas,

    Les mamans du Niger ont grand besoin de vous. Elles sont à bout de souffle. Epuisées par leur lutte quotidienne pour survivre au cœur du Sahel. Sans eau à portée de mains, sans revenus, sans nourriture pour les enfants. Au bord du désespoir, elles cueillent aujourd’hui les feuilles des arbres pour nourrir leur famille. 

    Pensez à Zouley et sa nièce Aïcha. Elles vivent à Kafi, un village oublié dans les environs de Zinder. « Ici, il n’y a plus rien à manger, vraiment rien », explique Zouley. « Tous les jours, les enfants souffrent de la faim. Tous les soirs, ils demandent pour avoir à manger. Qu’est-ce que je dois faire ? Je leur donne un peu d’eau et j’essaye de les calmer. Je leur dis : “Dormez maintenant, je vais chercher à manger…“ ». Et c’est ce qu’elle fait. Elle va chercher “à manger“… ou plutôt, de la nourriture pour le bétail, ces feuilles d’arbres sauvages.

    Ces femmes sont-elles seules au monde ? Heureusement, non. Car elles vous ont, vous. Vous et Caritas. 
    Vous pouvez arrêter la faim et offrir un avenir meilleur à toute une famille.

    La solution est aussi simple qu’efficace : un grand sac de cacahuètes. Riches en énergie, les cacahuètes contiennent des minéraux, des vitamines et des graisses saines. Avec 300 kilos de cacahuètes, une maman peut immédiatement produire de la pâte et de l’huile d’arachide, de quoi faire face à la faim pendant trois mois. Et en vendant une partie de sa production au marché, elle peut même tirer un trait définitif sur la pauvreté.

    Offrez un avenir meilleur à une famille nigérienne. Choisissez combien de kilos de cacahuètes vous voulez offrir à une famille dans le besoin : 100, 300 ou 600 kg ? Les sacs sont prêts à être remplis et distribués. Avec un don de 48 €, vous offrez 300 kg de cacahuètes, soit la quantité idéale pour qu’une mère puisse commencer à fabriquer l’huile et la pâte de cacahuète. Et de quoi manger pendant 3 mois !

    Merci pour votre aide,

    François Cornet
    Directeur, Caritas International

    Directeur, Caritas International


    > J’arrête la faim au niger avec un don en ligne

    ou sur le compte de Caritas BE 88 0000 0000 4141
    avec la communication "
    5936 FAIM".

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    C'est par ici.

       

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  • Ne tournons pas le dos à l'Eglise !

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    De Famille Chrétienne (Antoine Pasquier) relayé sur le site "Le petit Placide" :

    dom Jean Pateau père abbé de Fontgombault " Ne tournons pas le dos à l'Église »

    Publié le 11 Septembre 2018

    Déboussolés par les dernières affaires d’abus sexuels, des fidèles expriment tout haut leur sentiment de honte et de sidération. Certains sont même tentés de tourner le dos à l’Eglise. Est-ce la bonne attitude à adopter en temps de crise ? Comment faire face à la situation en tant que fidèle ? Eléments de réponse avec Dom Jean Pateau, père-abbé de l’abbaye de Fongombault.

    Antoine Pasquier : La tentation est grande chez certains de quitter l’Eglise après les dernières révélations d’actes pédophiles et le silence de ses responsables. Comment les fidèles peuvent-ils traverser spirituellement cette épreuve ?

    Dom J. Pateau : D’abord, comme le répète souvent le Pape François, il ne s’agit pas de regarder l’Église du balcon, ou encore comme un bien de consommation qu’on prend ou qu’on laisse. Non, il n’en va pas ainsi : nous sommes l’Église. L’Église est sainte et pure en elle-même, mais elle est constituée de pécheurs dans ses membres. Il ne s’agit donc pas de tourner le dos à l’Église, mais de tourner le dos, de dire « non », aux péchés, commis parfois par des membres éminents de l’Église, abus sur mineurs, homosexualité active... Comment ceux qui devaient conduire leurs frères au Christ ont-ils pu se détourner du Christ au point de profiter des brebis confiées à leur garde ? Comment le silence, l’inaction, ont-t-il pu être gardés en face de souffrances intolérables ?

    Quand de telles affaires viennent à la lumière, la première pensée des fidèles doit aller aux victimes. La souffrance doit aussi réveiller le cœur des croyants à la vue de l’image défigurée de l’Église proposée au monde. Qu’est devenu le resplendissement de son visage illuminé par le Christ, Lumen gentiumLumière des peuples ? Nous devons tant à l’Église. L’aimer, c’est souffrir avec elle et pour elle, parfois par la faute de ses propres membres.

    Enfin, ces événements éprouvent la qualité de notre foi et invitent à l’approfondir. Le Christ demeure la tête de ce corps qu’est l’Église. Purifions une vision trop humaine de l’Église, parfois aussi utilitariste, et recentrons-nous sur le Christ. Il est paradoxal de constater qu’alors que le Concile Vatican II a proposé aux chrétiens un riche enseignement sur l’Église, celle-ci semble moins aimée.

    AP : Dans son histoire, l’Église a-t-elle connu pareille crise ?

    Dom J.P. : Au risque de choquer, mais considérant son histoire, je dirai que le régime habituel du chemin de l’Église sur la terre, c’est la crise ! Elle va de crise en crise. Le Seigneur l’a vécu lui aussi. Devant ses apôtres rassemblés, il annonce à Pierre que celui-ci va le renier trois fois. Pierre se récuse. Il est sûr de lui : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. » (Mt 26,35) Et Pierre renie. Voilà le témoignage de celui que le Seigneur a choisi comme chef des apôtres ! Et puis, il y a le Vendredi-Saint, la débandade générale : les disciples abandonnent leur maître. Tel est l’exemple de la fidélité humaine. Les trois convoitises sont à l’œuvre aussi dans l’Église : « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la richesse. » (1 Jn 2,16)

    AP : Comment l’Eglise s’est-elle relevée de ces différentes crises?

    Dom J.P. : Comparons Pierre et Judas. Celui qui a vendu son maître, pris de remords, va rendre l’argent de son forfait. Il espère en quelque sorte réparer par lui-même le mal commis. Seul, il ne s’en sort pas et se pend. Rapportant le reniement de Pierre, saint Luc se borne à dire : « Le Seigneur se retournant posa son regard sur Pierre. Alors Pierre se souvint… Il sortit et, dehors, pleura amèrement. » (Lc 22,61-62) On relève la délicatesse de Jésus. Son regard révèle mais ne condamne pas. Les larmes de l’apôtre tirent hors d’un cœur désormais purifié les scories d’un amour propre effondré. Il doit en aller de même pour tout homme. Pour se relever, il doit accueillir le regard purifiant du Christ sur sa vie, reconnaître et pleurer ses fautes et faire pénitence.

    Aussi la situation actuelle, il faut le réaffirmer fortement, doit-elle être reçue comme une invitation à se recentrer sur le Christ, à se convertir. Pour les pasteurs, Benoît XVI résumait ainsi leur vocation : un « humble serviteur dans la vigne du Seigneur. » Humilité et volonté de servir sont les conditions premières pour éviter les crises et éventuellement les résoudre.

    AP : L’ampleur du scandale est telle qu’on se demande s’il ne s’agit pas d’une manœuvre du Diable. Est-ce trop simpliste de raisonner ainsi ?

    Dom J.P. : Que le Diable soit à la manœuvre, cela ne fait pas de doute. Tout ce qui est mauvais est fomenté ou au moins favorisé par lui. L’ampleur du scandale est le résultat de ses séductions et de ses intrigues. Mais ce qui est tout aussi certain, c’est que tout ce qui se passe est permis par Dieu en vue d’un plus grand bien. Il est tentant de faire un parallèle avec l’année du sacerdoce promulguée par Benoît XVI en 2009-2010 où apparaissent les premières révélations des scandales sexuels causés par des prêtres : de même, la crise actuelle arrive quelques mois après que le Pape François a demandé que Marie soit fêtée dans l’Église universelle comme Mère de l’Église. Une vraie mère telle que l’est Marie travaille à la purification de ses enfants. Aussi est-il plus important de considérer l’œuvre de Dieu que celle du Diable : Dieu est à l’œuvre dans cette purification, d’autant plus urgente qu’approche le synode pour les jeunes.

    AP : Dans sa lettre au peuple de Dieu, le pape François invite les fidèles à avoir recours à la prière et au jeûne. Comment ces armes spirituelles peuvent-elles nous aider à lutter contre les abus ?

    Dom J.P.: D’abord, le Saint-Père, en rappelant la nécessité de la prière et du jeûne comme moyen pour mettre en fuite les démons les plus rebelles, ne fait que reprendre l’enseignement du Seigneur (Mt 17,21 ; Mc 9,29). La prière s’adresse au Seigneur qui est tout-puissant. Elle lui demande de guérir les cœurs de ceux qui ont été abîmés par la faute des gens d’Église, de les restaurer aussi dans l’amour de Dieu, dans l’amour de l’Église, dans l’amour du prochain et dans l’amour d’eux-mêmes. La pénitence, qui n’est plus vraiment à l’ordre du jour même dans l’Église, au sein d’une société marquée par la quête du plaisir, est le moyen de contrebalancer, par un renoncement volontaire, un excès dans l’usage des biens de la terre. La prière et la pénitence contribuent aussi puissamment à faire évoluer le regard que porte l’homme sur la création. Elle n’est pas sa propriété mais le lieu d’un chemin pour aller vers Dieu.

    AP : Prier et jeûner, est-ce suffisant ?

    Dom J.P. : Ce regard renouvelé sur le monde, et par là-même sur la société, ne sera pas sans conséquence concrète. Dans le prolongement de la prière et du jeûne, il faut que l’Église mette en place les moyens de dépister les prédateurs, de les écarter de l’apostolat et des charges de gouvernement. Il faut aussi qu’elle enseigne de façon concrète à ses séminaristes et à ses prêtres les moyens d’affronter un monde perverti et qui conduit à la perversion. Les prêtres qui ont fauté sont d’abord des hommes, membres d’une société.

    L’Église, à travers l’épreuve qu’elle vit, ne recevrait-elle pas le devoir d’interpeller la société sur ses incohérences ? Comment promouvoir une liberté sexuelle quasiment sans borne, comment imposer à tous la drogue des images provocantes dans les médias et sur les murs… et s’étonner ensuite que certains tombent ? Ces événements douloureux, qui ne touchent pas uniquement l’Église, soulignent la grave responsabilité dans l’éducation à un exercice responsable de la liberté. Construire une épave, c’est se préparer de nombreux naufrages… Au contraire, l’exemple de parents chrétiens, de familles unies, sont autant de témoignages pour des enfants. Inviter les parents à passer du temps avec leurs enfants, à les écouter, est aussi un moyen de prévenir les situations d’abus.

    AP : Un grand nombre de catholiques appellent à une purification de l’Église. Mais cette purification passe-t-elle uniquement par des réformes institutionnelles ?

    Dom J.P. : Non, la réforme de l’Église ne passe pas d’abord par les réformes institutionnelles, mais premièrement par la réforme des cœurs.Les événements que nous vivons incitent chacun à ré-entendre la question de Jésus à Pierre : « Simon, fils de Jean m’aimes-tu vraiment ? » (Jn 21,15) et à tirer les conséquences de la réponse qu’il apportera.

    C’est dans ce face à face avec le Christ que le pasteur trouvera la force quotidienne d’accomplir sa mission dans la vérité et la fidélité. Et alors il pourra penser à réformer des institutions qui, elles, n’ont pas les promesses de la vie éternelle. Enfin un mot pour conclure : ESPÉRANCE ; confiance aussi en Marie, Mère de l’Église.

    famille chrétienne