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Actualité - Page 1029

  • Demain, nouvelle rencontre du pape à Assise avec les représentants de toutes les religions

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    Le 20 septembre, le pape François sera de nouveau à la rencontre avec des gens de toutes les religions que Jean-Paul II avait inaugurée il y a trente ans. Mais les observations de celui qui était alors le cardinal préfet de la doctrine existent toujours. Et elles sont encore plus radicales. Lu sur le site « Chiesa » de Sandro Magister :  

    «  La mémorable rencontre entre Jean-Paul II et des gens de toutes les religions  qui eut lieu à Assise il y a trente ans, fut peut-être le seul moment de désaccord entre le saint pape polonais et celui qui était alors son très fiable maître de doctrine, le cardinal Joseph Ratzinger, qui ne fit même pas le déplacement.

    C’est Ratzinger lui-même qui rappelle ce fait dans son livre d’entretiens publié ces jours-ci : "Il savait – affirme-t-il – que je suivais une autre ligne".

    Cependant, maintenant que le pape François, leur successeur à tous les deux, est sur le point de renouveler cet événement à Assise, le 20 septembre, le contraste apparaît encore plus fort.

    Un dialogue paritaire entre les religions – Ratzinger a en effet lancé cet avertissement à plusieurs reprises, y compris depuis qu’il a renoncé au souverain pontificat – serait "mortel pour la foi chrétienne". Parce que chaque religion "serait réduite à n’être qu’un symbole interchangeable" d’un Dieu supposé identique pour toutes :

     "La renonciation à la vérité est mortelle pour la foi"

    Bien entendu, Jorge Mario Bergoglio ne se reconnaît pas dans ce type de dialogue paritaire, de même qu’il n’a jamais pensé que l’Église catholique devait renoncer à prêcher l’Évangile à chaque être humain. 

    Toutefois certains de ses gestes et de ses propos ont effectivement servi de point d’appui à de telles dérives, à commencer par sa définition du prosélytisme comme "une solennelle sottise", sans qu’il ait jamais indiqué en quoi celui-ci se différenciait de l’authentique mission. Il y a un assez grand nombre de missionnaires de terrain qui, ayant passé toute leur vie à prêcher et à baptiser, ont aujourd’hui comme l’impression d’être trahis au nom d’un dialogue qui rend inutile toute conversion. 

    Avec les autres chrétiens aussi, qu’ils soient protestants ou orthodoxes, François se comporte autrement que ses prédécesseurs.

    Par exemple, alors que Benoît XVI encourageait et facilitait le retour dans l’Église catholique de ceux des anglicans qui étaient en désaccord avec le virage "liberal" pris par leur Église, François ne le fait pas. Il préfère qu’ils restent au sein de leur Église, comme l’ont révélé deux évêques anglicans de ses amis, Gregory Venables et Tony Palmer, qu’il a dissuadés de se faire catholiques :

    Œcuménisme à huis clos

    Mais c’est surtout une courte vidéo diffusée très largement, en dix langues, au mois de janvier de cette année, qui a le plus donné à penser qu’il cédait au syncrétisme, à la mise à égalité de toutes les religions :


     "Nous sommes tous des enfants de Dieu"

    Dans cette vidéo, François invite les hommes de toutes croyances à prier ensemble, par amour de la paix. Et en effet on voit apparaître, en plus du pape, une bouddhiste, un juif, un musulman, chacun avec ses symboles, tous présentés sur un pied d’égalité. Le pape affirme : "Beaucoup de gens cherchent Dieu ou trouvent Dieu de différentes manières. Dans cette vaste gamme de religions, il y a une seule certitude pour nous : c’est que nous sommes tous des enfants de Dieu". 

    De belles paroles, effectivement. Mais elles ne coïncident pas avec celles du Nouveau Testament, en particulier avec celles de l’Évangile de Jean selon lesquelles tous les êtres humains sont des créatures de Dieu, mais seuls ceux qui croient en Jésus-Christ deviennent ses "enfants".

    À Assise, le 20 septembre, François se retrouvera de nouveau à côté de bouddhistes, de juifs, de musulmans, et d’autres encore. Et on peut prévoir que son langage sera plus contrôlé que celui qu’il a tenu sur la vidéo.

    Cependant il y a un impact des images qu’il sera difficile de contrôler et de rationaliser. C’est ce que beaucoup de gens ont valorisé, depuis 1986, sous le nom d’"esprit d’Assise", une expression que Ratzinger, en tant que cardinal puis en tant que pape, s’est toujours efforcé, mais sans succès, de désamorcer afin qu’elle ne soit pas comprise dans le sens que lui donnent beaucoup de gens, c’est-à-dire un sens "syncrétiste" et "relativiste" :

     "L'esprit d'Assise" dont Benoît XVI se méfie 

    Par conséquent Assise est le lieu où va se produire à nouveau, avec une grande intensité dramatique, la véritable tempête qui avait secoué l’Église catholique pendant l’été 2000, lorsque la congrégation pour la doctrine de la foi, présidée par Ratzinger, avait publié la très contestée déclaration "Dominus Jesus" précisément pour s’opposer à l'idée que toutes les religions sont égales et pour rappeler, au contraire, qu’il n’y a qu’une seule voie de salut pour toute l’humanité  : Jésus :

    Dominus Jesus

    Ref. Avec Bergoglio, c’est le triomphe de l’"esprit d’Assise". Mais Ratzinger gâche la fête

    Sandro Magister note par ailleurs que le Dalaï-Lama, qui était présent à la rencontre de 1986 avec Jean-Paul II, ne figure en revanche pas parmi les personnes invitées à celle du 20 septembre à Assise. Le Saint-Siège n’a rien dit pour expliquer cette exclusion. Mais une confirmation indirecte du fait qu’elle a été dictée par la volonté de ne pas irriter les autorités chinoises est ce qui s’est passé ces jours derniers à la suite d’une invitation adressée au Dalaï-Lama par un haut responsable politique de Taïwan qui lui a demandé de venir faire une série de conférences sur cette île. Ma Xiaoguang, le porte-parole du bureau chinois pour les affaires taïwanaises, a réagi en brandissant la menace de "conséquences très graves", qu’il a motivées de la manière suivante : "Le Dalaï-Lama est un loup vêtu d’une robe de moine qui, avec sa clique d’indépendantistes et de terroristes, cherche à déstabiliser la Chine et à en détacher le Tibet. Mais nous ne resterons pas inertes : quiconque le soutient est notre ennemi”.

    JPSC

  • Le pape François veut un autre type d’évêques

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    Lu sur le site « aleteia »

    cherche évêques.jpgLa nomination des évêques, un sujet sensible qui revient ponctuellement sur la table du Conseil des cardinaux (C9) chargé d’aider le pape François dans sa volonté de réforme au sein de l’Église.

    Lors de sa 16e réunion, du 12 au 14 septembre, le C9 s’est notamment penché sur « le profil spirituel et pastoral nécessaire pour un évêque aujourd’hui » et « la formation et le rôle spécifique des nonces apostoliques », dans le choix des candidats, rapporte l’agence I. Media.

    Le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, bien que ne faisant pas partie du C9, a participé à l’une des sessions pour présenter le travail de son dicastère mais aussi celui de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, dont il est aussi le président. Les cardinaux ont réfléchi à la façon dont « les différents dicastères de la curie pouvaient mieux servir la mission de l’Église », faisant un tour d’horizon des initiatives prises au sein des Congrégations pour le clergé, pour les évêques, pour l’éducation catholique et au Conseil pontifical chargé de la promotion de l’unité des chrétiens.

    Signe d’insatisfaction ?

    Le Saint-Père ne serait-il pas toujours satisfait des candidats qu’on lui présente tout au long de l’année ? « La nomination des évêques est quelque chose qui touche tous les fidèles, “Qui sera notre pasteur ?” C’est certainement un point clé de la réforme », a souligné le porte-parole du Saint-Siège, Greg Burke, en évoquant ce nouveau round de discussions. Il n’aurait pas exclu,  selon La Croix, que le travail du C9 aboutisse sinon à une réforme, du moins à un « aggiornamento » de la procédure de nomination des évêques. 

    « L’évêque idéal existe il faut le chercher ! », avait laissé entendre le pape François dans un discours musclé, 27 février 2014, devant les membres de la Congrégation pour les évêques. Il avait ajouté en guise de recommandation: « Nous n’avons pas besoin de chefs d’entreprises ou d’administrateurs délégués, d’apologètes, ni de croisés, mais de pasteurs authentiques qui prennent soin de leur troupeau, tous les jours, avec assiduité  (…) Quand je signe une nomination d’évêque, je voudrais pouvoir toucher du doigt l’autorité de votre discernement ». 

    Les évêques que nous voulons, avait-il décrit, sont : « des témoins humbles et courageux du Ressuscité, non pas de manière isolée, mais avec l’Église », des hommes « à la hauteur du regard de Dieu », « des semeurs confiants de la vérité », et capables de « prendre de la hauteur par rapport à nos bassesses et nos petites prétentions », prêts « à renoncer, à se sacrifier, à mourir, à se consumer » pour Dieu et son troupeau. 

    Pas de favoritisme 

    Le Souverain Pontife ne propose pas de « modèle standard » car il sait bien que cela dépend de la spécificité de chaque Église particulière. Pour lui, le défi commun est que chacune se libère de toute « préférence, sympathie, appartenance ou tendance » ; évite « les camaraderies, les clans et les hégémonies » qui conditionnent parfois le choix des évêques.

    Bref, comme il l’a encore répété ce mercredi à l’audience générale, place Saint-Pierre, le pape recherche pour son Église des « pasteurs crédibles », des « serviteurs » et non « des propriétaires » de la Parole de Dieu, des hommes qui ne se prennent pas pour « des princes, loin des gens et des plus pauvres, en totale opposition avec l’esprit du Christ », a-t-il souligné devant les quelque 20 000 pèlerins, au cours de sa catéchèse hebdomadaire. 

    « Ne soyez pas des fonctionnaires paresseux (…) ouvrez vos cœurs, vos mains et vos portes en toute circonstance (…) Ne soyez pas des patrons mais des modèles », avait été son premier appel fort à tous les évêques du monde, au cours d’une rencontre avec les évêques italiens, en mai 2013.

    Quand le Pape s’en mêle

    Les évêques disposent d’un long directoire, Apostolorum successores, pour les guider dans leurs devoirs et missions. Publié en 2004, sera-t-il touché ou complété ? Pour l’instant le Pape se limite à rappeler ponctuellement ses différentes règles, de manière simple et concise. Et si une nomination d’évêque ne lui convient pas trop, il lui arrive de s’en mêler et d’en chercher un autre, comme ce fut le cas pour Mgr Blase Cupich, qu’il a nommé archevêque de Chicago « contre toute attente » en 2014, et en juillet dernier, membre de la Congrégation pour les évêques.

    Ref.  Cherche évêques désespérément

    L’évêque « idéal » n’existe pas. Les profils changent selon les lieux et les époques. Après le concile Vatican II la mode était au « tout-pastoral », puis des choix plus « intellectuels » ont refait surface. Maintenant, le pape François cherche des  « icônes de la miséricorde » et invite à se méfier des prêtres et séminaristes « rigides » qui, selon lui, cachent toujours « quelque chose de mauvais ».
    Et si l’on privilégiait des hommes de foi ?

    JPSC

  • Manif pour tous à Paris le 16 octobre 2016 : les Belges aussi se mobilisent

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    Un car est organisé depuis Bruxelles pour rejoindre la grande manifestation de défense de la Famille en France qui aura lieu le 16 octobre 2016 à Paris

    Toutes les informations sont disponibles sur l’événement Facebook suivant :

    https://www.facebook.com/events/1600329063597292/

    Face aux nouvelles offensives contre la famille
    La Manif Pour Tous appelle à manifester dimanche 16 octobre 2016

    Les dernières déclarations du Président de la République et de la ministre « des familles » en faveur de la PMA « sans père », la tolérance vis-à-vis de la GPA, le retour annoncé au Sénat de la proposition de loi APIE, les menaces sur la liberté éducative et sur la liberté scolaire ou bien encore la fiscalité anti-famille : les familles sont à nouveau menacées. C’est pourquoi La Manif Pour Tous invite toutes les générations à retrouver le pavé parisien dimanche 16 octobre pour dire « Stop, ça suffit ! »

    Les deux dernières manifestations organisées par La Manif Pour Tous avaient réuni des centaines de milliers de personnes et le succès populaire s’était transformé en victoires politiques. Au lendemain de la manifestation du 2 février 2014, le gouvernement avait retiré son projet de loi « Familles » et la mobilisation du 5 octobre 2014 avait poussé le Premier Ministre Manuel Valls à dénoncer avec force le scandale de la GPA (Gestation Pour Autrui), c’est-à-dire le recours à des mères porteuses, qui revient à exploiter des femmes réduites à leur capacité procréative et génère un trafic international d’enfants. En appelant à retrouver le chemin de la rue, La Manif Pour Tous vise un nouveau succès politique et entend profiter des deux prochains mois pour expliquer concrètement les conséquences désastreuses pour tous de ces pratiques et projets. Famille (remise en cause de la filiation, PMA « sans père », GPA, multi-parentalité…), éducation (gender, liberté éducative et scolaire…) et politique familiale (congé parental, allocations, quotient familial, prélèvement à la source en vue de l’individualisation de l’impôt…) sont les trois piliers à défendre pour protéger l’enfant, la famille et la société.

    Marée bleu blanc rose

    Le dimanche 16 octobre 2016 sera une journée de mobilisation pour la famille et avec les familles. Une nouvelle marée bleu blanc rose est attendue pour exprimer avec détermination et enthousiasme son attachement viscéral à la famille.

    JPSC

  • Dimanche 2 octobre 2016: Pèlerinage familial de tradition à Foy Notre-Dame

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    Pèlerinage Foy-N-D 1,2-10-2016-page-001.jpg

    Toutes les infos ici: 

    www.pelefoy.be

    JPSC

  • "Comme un feu dévorant" : le témoignage fort d'un moine qui partage son expérience spirituelle

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    FIC117481HAB40.jpgComme un feu dévorant

    Propos d'un moine sur l'exercice de la miséricorde

    SAMUEL LAURAS

    Date de parution : 11.05.2016
    EAN : 9782360401352
    Nombre de pages : 300

    Présentation (source) :

    Dans une société en crise, les disciples du Christ, afin de garder contact avec le plus grand nombre de leurs contemporains, adoptent des attitudes et des slogans parfois étrangers à l'Évangile. Sincères mais imparfaits, ils se soumettent trop facilement à la pression des médias et d'une opinion publique pas toujours éclairée.

    Comme saint Antoine, au IVe siècle, qui sortit de son désert pour soutenir l'évêque Athanase en butte à l'arianisme, un moine témoigne. Il a éprouvé douloureusement les événements de ces dernières années qui ont secoué l‘'Église. Avec un recul serein mais sans mâcher ses mots, il partage son expérience : le bonheur d'une forte vie chrétienne, la fécondité du sacerdoce et de la vie religieuse, les bienfaits de la miséricorde et du pardon, la valeur irremplaçable de la paternité humaine et spirituelle.

    LIRE UN EXTRAIT TÉLÉCHARGER

    Dom Samuel Lauras, soudainement converti après quelques années tumultueuses, entré au monastère en 1983, fut novice de Père Nicolas, étudiant de Père Jérôme, prieur de Dom Patrick, abbé de Sept-Fons. Aujourd'hui abbé trappiste de Nový Dvůr en République tchèque, il a publié Qui cherchait Théophane (1992, réédité en 2009) et De tout coeur (2011).

  • Conseil de l'Europe : condamner la GPA "commerciale" pour promouvoir la GPA "altruiste" ?

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    Lu en tribune sur Figaro Vox :

    Conseil de l'Europe : le piège de la GPA « altruiste »

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Un rapport condamnant la GPA «commerciale» et vantant la GPA «altruiste» est présenté devant le Conseil de l'Europe. Pour le collectif «No Maternity Traffic», cette distinction sert à avaliser le principe même de la GPA.


    Gregor Puppinck est directeur du Centre européen pour le droit et la justice. Ludovine de la Rochère est présidente de La Manif pour Tous. Caroline Roux est déléguée générale d'Alliance Vita. Ils sont tous les tois membres du collectif «No Maternity Traffic», qui a remis au Conseil de l'Europe plus de 110 000 signatures pour l'abolition de la GPA.


    La parlementaire et gynécologue belge Petra De Sutter revient à la charge. Après le rejet de son rapport le 15 mars dernier, puis son report en juin dernier doublé d'une accusation de conflit d'intérêt, elle va tenter une nouvelle fois, le 21 septembre, de faire adopter un rapport favorable à la maternité de substitution (GPA) par la Commission des affaires sociales de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.

    Une fois encore, contre toute transparence parlementaire, les débats seront à huis clos et le projet de rapport est tenu secret. Rappelons que la rapporteur est une professionnelle de la GPA et de la PMA à l'hôpital de Gand, en outre, elle collabore avec une entreprise de GPA commerciale en Inde (Seeds of innocence). Elle a donc tout intérêt à faire accepter la GPA.

    La forte opposition à laquelle elle est confrontée semble l'avoir conduite à adopter une position de repli: renoncer à demander explicitement la légalisation de la GPA, et condamner uniquement la GPA commerciale tout en invoquant «l'intérêt de l'enfant». Cette approche, apparemment consensuelle, est un piège.

    Le piège repose sur une opposition largement fictive entre GPA altruiste et commerciale: la première serait bonne, et la seconde mauvaise. D'altruiste, la GPA deviendrait commerciale lorsque la somme versée à la mère porteuse serait supérieure aux «frais raisonnables» causés par la GPA, or ceux-ci incluent nourriture, logement, perte de revenus, etc, ainsi que l'indemnisation de «l'inconvénient d'être enceinte». Autant dire que, le plus souvent, ces frais raisonnables sont une rémunération déguisée.

    La dialectique opposant GPA commerciale et altruiste est un piège qui réduit et enferme l'appréciation morale de la GPA à l'un de ses aspects secondaires: l'argent. De fait, le problème avec la GPA, ce n'est pas tant l'argent que la situation de l'enfant et de la mère qui le porte. Une GPA moins chère n'en serait pas moins préjudiciable et condamnable.

    Plus encore, l'opposition entre GPA commerciale et altruiste est fictive: la seule différence porte sur le nom donné à la rétribution de la mère: on parle d'un paiement pour la GPA commerciale et d'une indemnité pour la GPA altruiste. Mais notez que le montant de l'indemnité peut être très supérieur à celui du paiement! Alors qu'une mère porteuse reçoit environ 20 000 € «d'indemnités» au Royaume Uni, elle ne reçoit que 10 000 € de «paiement» en Europe de l'Est et 2 000 € en Asie. Verser 20 000 € «d'indemnités» serait plus éthique que 10 000 € de «paiement»…

    En tout état de cause, une GPA dite altruiste génère plus de flux financiers qu'une GPA dite commerciale.

    Si l'opposition entre GPA commerciale et altruiste est fictive, elle recouvre en fait une autre distinction, bien réelle: entre la GPA «low cost» d'Europe de l'Est, et la GPA «premium» d'Europe de l'Ouest, telle qu'elle se pratique notamment dans le service de Petra De Sutter. Ainsi, condamner la GPA commerciale, revient en fait à promouvoir la GPA «premium», présentée en outre comme une pratique exemplaire.

    En invitant les autres députés à condamner avec elle, de façon véhémente, la GPA lorsqu'elle est commerciale, Petra De Sutter fait porter la condamnation sur le seul caractère commercial de la GPA et épargne ainsi la GPA en elle-même. Elle tend ainsi aux députés un autre piège: celui d'entériner le principe même de la GPA, puis la nécessité de l'encadrer, c'est-à-dire de la légaliser. Il est à craindre que certains députés, heureux de condamner avec force la GPA commerciale ne se rendent pas compte du pot aux roses.

    Plus encore, la situation préjudiciable dans laquelle la GPA place l'enfant ne change pas selon qu'elle est qualifiée de commerciale ou d'altruiste. Dans tous les cas, l'enfant est l'objet d'un contrat, donné ou vendu comme un bien, objet d'un droit de propriété, ce qui le place objectivement en situation d'esclavage au sens du droit international. Dans les deux cas, l'enfant est abandonné par la mère porteuse, et les risques de rejet de l'enfant, par exemple en cas de divorce des commanditaires ou de malformation, sont les mêmes. Les conséquences sur la filiation ne sont pas moins graves, mais pires lorsque l'enfant a été porté par une tante ou sa grand-mère!

    En réalité, le problème avec la GPA, c'est la GPA elle-même.

    La seule démarche réaliste est de s'engager à combattre cette forme de trafic humain, ou alors il faut se résigner à ce que l'homme soit une marchandise pour l'homme.

    Espérons que l'Assemblée du Conseil de l'Europe saura faire prévaloir les valeurs pour lesquelles le Conseil a été institué contre cette nouvelle forme de dégradation et de servitude.

  • François et Amoris laetitia : for interne et for externe

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    Lu sur le site de « riposte catholique » :

    La récente réaction du pape François à un document de l’épiscopat argentin concernant l’interprétation de l’exhortation apostolique Amoris Lætitia perturbe. Pour La Vie Mgr Aillet explique :« Là où beaucoup se situaient, en amont de cette intervention pontificale, dans la logique du permis ou du défendu, qui est celle de la discipline sacramentelle, c’est-à-dire du for externe régi par la loi canonique en vigueur, ordonnée au Bien commun de l’Église, le pape se situe là où il n’était pas attendu, c’est-à-dire précisément au for interne, dans le colloque intime avec le prêtre, qui est le lieu par excellence du discernement des cas particuliers ».

    « Sans remettre en cause la loi canonique, le pape insiste sur une pastorale du discernement et de l’accompagnement des processus de croissance, pour une meilleure intégration des fidèles concernés. S’il s’agit de se déterminer sur un état de vie ou une situation objective, alors la loi canonique oblige toujours. Et en l’occurrence, le Pape François n’a pas changé la discipline sacramentelle de l’Église rappelée par ses prédécesseurs. »

    « Si l’on vient à reconnaître des limitations qui atténuent la responsabilité et la faute, alors demeure la nécessité que cela se fasse de manière privée, pour que les fidèles ne soient pas induits en erreur sur l’indissolubilité du mariage ». « Le pape lui-même n’a-t-il pas pris soin de préciser qu’il ne fallait pas attendre de ce document une nouvelle législation de type canonique applicable à tous les cas ? » 

    Sur l’importance de la lettre du pape, Mgr Marc Aillet ajoute :

    « ils ne sauraient en aucun cas se substituer à elle et encore moins nous dispenser de la lire avec attention et dans le contexte de l’enseignement du Magistère qui l’a précédée ».

    Ref. François et Amoris laetitia : for interne et for externe

    JPSC

  • La Salette : 170e anniversaire de l'apparition de la Vierge

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    Du 16 au 19 septembre, La Salette (Isère) célèbre le 170e anniversaire de l’apparition de la Vierge Marie à deux jeunes bergers. Recteur du sanctuaire, le Père Manuel dos Reis Bonfim invite à redécouvrir la profondeur de son message. Lu sur le site de « Famille chrétienne »:

    La Salette.jpg

    "Pourquoi le message de Marie à La Salette est-il méconnu aujourd’hui en France ? 

    En 1846, l’apparition à La Salette a parlé très fort au cœur de la France et du monde : seulement huit jours après, plus de mille pèlerins sont présents sur la montagne. Plus d’un an avant la reconnaissance de l’apparition par l’Église, l’évêque de Tours s’y rend en pèlerinage, et rapporte une statue de Notre-Dame de La Salette pour son diocèse. De nombreuses chapelles en son honneur sont construites dans les villages de France. Si le sanctuaire est moins connu aujourd’hui, je crois que c’est à cause de la rupture de la transmission que nous vivons dans de nombreux domaines, dont celui de la foi.

    Qu’est-ce que Marie est venue dire au monde à La Salette ?

    Les premiers mots de Marie sont ceux que Jésus n’a cessé de prononcer durant sa vie terrestre : « Avancez mes enfants, n’ayez pas peur. » Alors qu’ils aperçoivent une belle dame toute lumineuse, semblable au soleil, Maximin et Mélanie, deux jeunes bergers de la région, sont d’abord saisis de peur. Mais dès que la belle dame prononce ces mots, toute leur crainte se dissipe. Marie vient d’abord redonner courage et espérance aux hommes. Dans un second temps, elle les invite avec insistance à la réconciliation avec Dieu. « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. » 

    Durant toute l’apparition, Marie pleure. Ses larmes se dirigent vers le Christ en croix qui apparaît sur sa poitrine. Ce Christ, que les enfants voient respirer sur la croix, est le centre de l’apparition : toute la Lumière vient de Lui et les larmes de Marie vont à Lui. Si nos larmes rencontrent la croix du Christ, elles sont transfigurées. Si nous nous mettons sous sa lumière, notre souffrance trouve la résurrection dans le Christ. 

    Comment interpréter ces larmes ? 

    Au pied de la croix, Marie est devenue celle qui prie avec son Fils pour les hommes. « Femme, voici ton fils. Fils, voici ta Mère. » Ces larmes ne sont pas là pour nous culpabiliser. Elles manifestent que Marie est intimement liée au mystère du salut, et ce, jusqu’à la fin des temps. « Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de Le prier sans cesse. »

    La souffrance de la Vierge, c’est de voir que ses enfants ne vont pas à la lumière. Ses larmes manifestent à quel point Dieu nous aime : le Christ veut nous offrir le bonheur et nous le cherchons ailleurs ! À cette époque, les agriculteurs de la région travaillent quatorze heures par jour, sept jours sur sept. Le travail prend toute la place, les hommes ne s’en remettent plus à Dieu. Les paroles et les larmes de Marie provoquent alors chez un grand nombre d’entre eux une conversion immédiate : ils cessent de travailler le dimanche et recommencent à prier chaque jour. La Vierge est venue rappeler aux hommes l’essentiel, c’est un appel à la conversion qui reste évidemment très actuel. 

    La Vierge leur annonce ensuite les mauvaises récoltes de l’année suivante, la famine, des décès d’enfants… Comment entendre ces prophéties de malheur ?

    Durant toute la première partie de son dialogue avec les voyants, la Vierge parle en français, un langage auquel ils ne comprennent pas grand-chose, d’autant plus qu’ils ne sont pas catéchisés. Dans ce premier temps, on peut dire qu’elle s’adresse au monde urbain, qui lui aussi s’est détourné de Dieu en plongeant dans les idéologies, en considérant que « Dieu est mort ». Ce n’est que dans la seconde partie qu’elle se met à parler en patois pour que les enfants la comprennent : elle s’adresse ainsi plus particulièrement au monde rural. Il ne s’agit pas de les faire entrer dans une culpabilisation malsaine. Elle veut seulement leur rappeler que s’ils veulent la vie en plénitude, ils doivent se réconcilier avec la terre qui est un don de Dieu et non pas un dû. C’est là encore très actuel ! Nous devons tous revenir à notre source de vie qui est le Christ. C’est uniquement en se soumettant à Lui que l’on trouve le vrai bonheur et la vraie liberté.

    Peu avant de les quitter, la Belle Dame a confié à chacun des voyants un secret. Qu’en sait-on aujourd’hui ? 

    Dans de nombreuses apparitions, la Vierge laisse un secret aux voyants. C’est une grâce qui leur est accordée personnellement et l’Église a toujours voulu respecter cela. À l’époque, ils ont écrit ces secrets et les ont envoyés au Saint-Père. Il serait très compliqué aujourd’hui de les retrouver dans les archives du Vatican. Mais le contenu de ces secrets ne peut pas être différent de ce que Jésus nous a déjà dit à haute voix durant sa vie terrestre. Une chose est sûre, « même le Fils ne sait ni le jour ni l’heure », a dit Jésus dans l’Évangile, la Vierge n’a donc pas révélé aux voyants la date de la fin du monde ! L’essentiel est d’entendre ce qu’elle a voulu que le monde sache, en demandant explicitement aux voyants : « Faites-le bien passer à tout mon peuple ! »  

    Un an de commémorations

    Chaque année, entre 100 000 et 150 000 personnes se rendent en pèlerinage au sanctuaire Notre-Dame de La Salette, haut lieu de la spiritualité et du tourisme isérois. En plus des traditionnels pèlerinages et célébrations liturgiques, teintés toute l’année par l’action de grâce pour cette Année jubilaire, plusieurs dates auront particulièrement marqué le 170e anniversaire de l’apparition à La Salette.

    Ainsi, la Saint-Joseph le 19 mars a rassemblé des centaines de pèlerins, venus assister à l’ouverture annuelle de l’hôtellerie et à la bénédiction officielle de la Porte sainte de la Miséricorde. Au mois de mai, une délégation de membres des Missionnaires de La Salette voués à répandre le message de Marie à travers le monde s’est rendue à Rome pour faire bénir par le pape François une ancienne statue de la Vierge, rénovée pour l’occasion. 

    Le 15 août, ce sont entre deux et trois mille pèlerins qui ont gravi la montagne pour célébrer la fête de l’Assomption au sanctuaire. Les commémorations se terminent le 19 septembre après trois jours de célébrations exceptionnelles, présidées par le cardinal Stanisław Ryłko, ancien président du Conseil pontifical pour les laïcs, et Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble. Pour se préparer à l’événement, une neuvaine de prière a été proposée aux fidèles du 10 au 18 septembre.

    Ref. La Salette : 170e anniversaire de l'apparition de la Vierge

    La Salette, c’est aussi un site alpestre impressionnant cerné par la montagne, ce lieu symbolique où l’homme – et le Fils de l’Homme lui-même-  a toujours aimé situer l’expression du sacré et du divin ou, pour reprendre les mots de Barrès, le lieu ou souffle l'Esprit...

    JPSC

     

  • GPA : Action pour la Famille mobilise contre la tenue d'une conférence au Hilton de Bruxelles

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    D'Action pour la Famille :

    Ecrivez à Egbert Buursink directeur du Hilton pour demander qu’il n’accueille pas le salon Men having babies. C’est URGENT

    Un collectif de citoyens contre toute forme de GPA lance une campagne de mails adressés au directeur du Hilton. Envoyez un mail ou écrivez à M. Egbert Buursink,  directeur du Hilton pour qu’il ne permette pas la tenue de la conférence Men having babies dans son hôtel. De tels envois ont un impact fort ! Ci-dessous un exemple, mais c’est mieux d’utiliser vos propres termes.

    Envoyez aux DEUX adresses mail. Sujet : conference Men having babies

    egbert.buursink@hilton.com

    reservations.brusselsgrandplace@hilton.com

    events.brusselsgrandplace@hilton.com

    « Cher Monsieur Buursink,

     J’ai appris que le Hilton de Bruxelles accueille la conférence de l’organisation américaine Men having babies les 24 et 25 septembre. En mettant en contact des parents d’intention avec des organisations qui leur fournissent des enfants via des mères porteuses, Men having babies promeut la gestation pour autrui.

    Cette pratique porte une atteinte grave au respect des femmes. Dans la GPA la mère porteuse est employée comme un moyen de production d’un enfant. A sa naissance le bébé - qui s’est attaché à sa mère pendant la grossesse - sera abandonné pour être livré aux parents d’intention. Fin 2015 le parlement européen a fermement condamné toute forme de gestation pour autrui comme étant contraire à la dignité de la femme. De nombreux pays, dont la France, la Suède et la Norvège, interdisent la pratique de la GPA.

    Des associations de sensibilités politiques différentes se mobilisent contre la gestation pour autrui sous toutes ses formes et l’organisation de la conférence. Il n’est pas exclus que des associations issues de la société civile lancent un appel international à ne plus réserver de chambre dans les hôtels du groupe Hilton.

    Pour ces raisons, je me permets de vous demander de revenir sur votre décision de permettre l’utilisation des installations du Hilton Bruxelles par Men having babies. Ce faisant, vous serviriez la défense des droits des femmes et des enfants.

    En vous remerciant pour votre attention, je vous prie, cher Monsieur Buursink, d’agréer l’expression de mes salutations distinguées. »

    Vous pouvez aussi envoyer une lettre par la poste à :

    Monsieur Egbert Buursink
         Hilton Grand Place
         Carrefour de l’Europe 3
         1000 Bruxelles
         02-5484211

    Agissez avec rapidité. La presse est remplie d’articles qui font de la publicité pour ce salon de Men having babies

    Les 21, 24 et 25 septembre : manifs contre la GPA et la conférence de Men having babies

    Mercredi 21 à 16h : action veilleurs

    Samedi 24 à 15h : action veilleurs

    Dimanche 25 à 9h : manifestation

    Lieu : devant le HILTON Grand place, en face de la Gare centrale (place du carrefour de l’Europe, Bruxelles)

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    et notre site internet : http://www.actiegezin-actionfamille.be

    Action pour la famille est une association pluraliste et indépendante gérée par des bénévoles. Elle ne reçoit aucun subside ni subvention, et est exclusivement financée par des dons de personnes privées.

  • A Liège : Mess'AJE, une catéchèse biblique pour adultes à travers une démarche artistique originale

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    Une catéchèse biblique pour adultes à travers une démarche artistique originale


    Vous cherchez à découvrir ou mieux connaitre la Bible et le cadre historique qui a vu naître les Écritures, ses divers «genres littéraires», en quoi elles éclairent nos Évangiles, nourrissent encore notre foi aujourd’hui?

    La catéchèse Mess’AJE (en quatre étapes appelées « Seuils de la Foi ») nous fait entrer dans l’histoire d’un peuple empreint de religions naturelles, qui fait l’expérience de Dieu dans un contexte de guerres, et dont la foi chemine vers un Dieu unique. Nous aborderons ensuite Jésus tel qu’Il a été perçu par les gens de son époque, le bouleversement de sa Résurrection et comment l’Église à travers les siècles, nous invite à Sa rencontre…

    Cette lente croissance en quête de Dieu évoquera sans doute l’évolution de notre propre recherche personnelle et de nos interrogations fondamentales. À la lumière des découvertes archéologiques récentes, du contexte historique, des apports de la théologie et de l’exégèse modernes, nous partagerons nos expériences de croyants, nos questions sur Dieu, sur l’homme, sur notre manière de vivre et de dire notre foi. Ce parcours est accessible à tous et sera guidé par deux animateurs Mess’AJE à partir d’un outil audio-visuel interpellant notre sensibilité à l’art, autour de certains tableaux d’une artiste contemporaine convertie à la foi chrétienne.

    Quand ?
    15 jeudis (du 22/09/2016 au 22/06/2017) de 14h30 à 17h ou en soirée de 19h30 à 22h.
    Indiquez vos préférences lors de l’inscription.
    Le calendrier précis peut être consulté sur le site http://www.messaje-international.com

    Où ? Espace Prémontrés (CDF) 40, rue des Prémontrés à Liège

    Inscription préalable nécessaire :
    • Bernadette Guillaume 04/377.29.69 bernadette.guillaume@belgacom.net

    • Brigitte Dehin 04/252.35.41 bridehin@hotmail.com

    Maximum 20 participants
    PAF : 50€ par an

  • Le pape régnant vu par son prédécesseur

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    pape émérite.jpgDans le livre d’entretiens que Joseph Ratzinger a publié ces jours-ci, il y a peu de choses concernant le pape François. Mais elles sont toutes significatives. Le point de vue de Sandro Magister sur son site « chiesa » :

    « Pour commencer, Ratzinger dit qu’il n’avait pas le moins du monde envisagé que Jorge Mario Bergoglio soit son successeur.

    Il le connaissait, bien sûr, "grâce aux visites 'ad limina' et à la correspondance". Mais il avait de lui une image différente de ce qu’il a pu découvrir après l’élection pontificale : "Je le connaissais comme un homme très décidé, quelqu’un qui, en Argentine, disait avec beaucoup de fermeté : ceci, on le fait et cela, on ne le fait pas. Sa cordialité, l’attention qu’il porte à autrui, sont des aspects de sa personnalité qui ne m’étaient pas connus".

    Ratzinger ramène à de justes proportions la rumeur selon laquelle François le consulterait fréquemment. "Il n’y a pas de raison qu’il le fasse", dit-il. C’est ainsi qu’il indique, par exemple, que Bergoglio ne lui a pas envoyé de manière anticipée "Evangelii  gaudium", l’exhortation apostolique qui constitue son programme : "Cependant il m’a écrit une lettre personnelle… très affectueuse, ce qui fait que, d’une certaine manière, j’ai reçu l'exhortation apostolique sous une forme particulière. De plus sa reliure était blanche, ce qui, habituellement, ne se fait que pour le pape. Je suis en train de la lire. C’est un texte qui n’est pas court, mais il est beau et passionnant. Il n’a certainement pas été écrit en totalité par lui, mais il y a beaucoup d’éléments qui lui sont personnels".

    Inversement – dit-il – "à propos de certains sujets, il m’a posé des questions, notamment pour l'interview qu’il a accordée à 'La Civiltà Cattolica'. Dans ces cas-là, je lui donne mon opinion". Et il conclut, en tout cas, en gardant ses distances : "D’une manière générale, je suis très heureux de ne pas être prié d’intervenir".

    D’autre part Ratzinger dit qu’il ne constate pas de rupture entre le pontificat de François et le sien, mais il précise:  "Bien entendu on peut mal interpréter certains points et affirmer que, maintenant, les choses se passent de manière complètement différente. Si l’on prend certains événements en les sortant de leur contexte, on peut construire des oppositions, mais cela ne tient plus lorsque l’on prend tout l’ensemble en considération. On met peut-être l’accent sur certains aspects, mais il n’y a aucune opposition". Si le pape François a introduit une nouveauté, voici en quoi elle consiste : "Oui, il y a une nouvelle fraîcheur au sein de l’Église, une nouvelle joie, un nouveau charisme qui s’adresse aux hommes, c’est déjà une belle chose".

    Plus loin, Ratzinger décrit de la manière suivante la différence qui existe entre lui et son successeur : "Chacun de nous a son charisme. François est l’homme de la réforme pratique. Il a été longtemps archevêque, il connaît le métier, il a été supérieur des jésuites et il a également l’état d’esprit voulu pour mettre en œuvre des actions en matière d’organisation. Et ce dernier point n’était pas, je le savais, mon point fort".

    Mais il persiste à dire que la priorité du pontificat actuel doit être la même que celle du pontificat précédent : "L'important est de préserver la foi aujourd’hui. Je considère que c’est notre mission centrale. Tout le reste, ce sont des questions administratives". 

    En tout cas, il évite de dire qu’une nouvelle ère a commencé avec François: "Le découpage du temps en différentes époques a toujours été décidé a posteriori. C’est pourquoi, aujourd’hui, je ne me risquerais pas à lancer cette affirmation… Je n’appartiens plus au vieux monde mais, en réalité, le nouveau monde n’a pas encore commencé".

    *

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