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Actualité - Page 51

  • La statue de la Vierge noire a été vandalisée au sein de l’abbaye d'Einsiedeln

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    De Marianne Lecach sur le JDD:

    Vierge noire d'Einsiedeln

    Suisse : un demandeur d’asile afghan s'en prend à une célèbre statue de la Vierge dans un monastère

    La statue de la Vierge noire a été vandalisée au sein de l’abbaye territoriale d'Einsiedeln, en Suisse. Un jeune Afghan de 17 ans a été arrêté et placé en garde à vue.

    Un nouveau lieu de culte a été victime d’un acte de vandalisme. La statue de la Vierge noire, située dans la chapelle des Grâces au sein de l’abbaye territoriale d'Einsiedeln, en Suisse, a été la cible d’un individu mal intentionné durant le week-end dernier, relate l’édition de 20 Minutes en Suisse lundi 18 novembre. Alors que de nombreux pèlerins étaient en pleine prière, l’homme a arraché les vêtements de la statue et n’a pas hésité à voler sa couronne et son sceptre, comme le montre une vidéo filmée par l’un des visiteurs et diffusée sur les réseaux sociaux. Dans cette séquence d’une trentaine de secondes, il est possible de voir le suspect en train de mettre la couronne de la Vierge noire sur sa tête et de la tenir d’une main, tandis qu’il arrache d’un coup sec la robe blanche de la statue de l’autre main. 

    Un Afghan « mentalement perturbé »

    Plusieurs personnes sont rapidement intervenues, dont un moine. La police a été alertée et a pu procéder à l’arrestation du fauteur de troubles. D’après les informations de CH Média, le suspect serait un demandeur d’asile afghan âgé de 17 ans. Le Boten der Urschweiz précise que cet adolescent serait « mentalement perturbé ». 

    Le monastère d'Einsiedeln a indiqué sur son site Internet que « l’image miraculeuse datant du XVe siècle, très vénérée, a subi de légers dommages ». « Nous regrettons profondément cet incident et pensons aux nombreuses personnes qui ont été blessées dans leurs sentiments religieux sur place », est-il également écrit. Le site monastique s’est d’ailleurs dit soulagé que « personne n’ait été blessé ». Une enquête a été ouverte afin de connaître les motivations de cet individu. La Vierge noire a la particularité de posséder une quarantaine de tenues différentes, qui sont régulièrement changées. 

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  • "Enfants et jeunes, quels repères pour grandir aujourd'hui ?"; 2e colloque organisé par des auteurs de la Lettre Ouverte (EVRAS)

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    Chers Signataires de la Lettre Ouverte

    Vous qui êtes Professionnels de l'enfance et de la Santé mentale, Etudiants, Enseignants, Directions d'école, Parents, Grands-Parents,...

    Nous avons le plaisir de vous faire suivre l'invitation au 2ème colloque que certains auteurs de la Lettre Ouverte organisent:

    "Enfants et jeunes, quels repères pour grandir aujourd'hui ?"

    Que se joue-t-il dans notre société quant à la santé mentale des enfants et des adolescents ? Ce colloque aura pour but d’analyser ensemble pourquoi tant dans les causes que dans les solutions, la situation stagne voire s’alourdit, et envisager en quoi de nouveaux angles de vues sont à être explorés et exploités.

    Cet événement se tiendra le vendredi 13 décembre 2024, de 8h30 à 16h00 à l'Aula Magna et rassemblera des intervenants de divers horizons.

    Plus d'infos en cliquant ICI.

    Votre participation en tant que Signataire engagé est particulièrement précieuse pour enrichir nos échanges et contribuer à une dynamique collective. Nous serions honorés de vous accueillir parmi nous.

    Merci de bien vouloir confirmer votre présence le plus rapidement possible en vous inscrivant ICI.

    Dans l’attente de vous retrouver le 13 décembre 2024 pour une journée riche en partages et en perspectives, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.

    Les auteurs de la Lettre Ouverte

    Venez nombreux !

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  • L'évêque Shen Bin promet d'apporter la bonne nouvelle de l'Évangile aux catholiques de Shanghai. Mais c'est l'Évangile de Xi Jinping.

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    De sur Bitter Winter :

    L'évêque catholique de Shanghai, Shen Bin, annonce son programme : étudier Xi Jinping, pas le pape

    L'évêque Shen Bin s'exprimant lors du séminaire « La sinisation de la religion à Shanghai ». Sur Weibo.
    L'évêque Shen Bin s'exprimant lors du séminaire « La sinisation de la religion à Shanghai ». Sur Weibo.

    La saga de la nomination de l'évêque Shen Bin à la tête du très important diocèse catholique de Shanghai a officiellement pris fin le 15 juillet 2023.

    Le 4 avril 2023, Mgr Shen Bin, jusqu'alors évêque de Haimen, a été installé par le PCC comme nouvel évêque de Shanghai. Le Vatican a déclaré officiellement que « le Saint-Siège n'a appris l'installation par les médias » que le matin même où elle s'est produite.

    Le texte de l' accord Vatican-Chine de 2018, renouvelé en 2020, 2022 et maintenant en 2024 pour quatre ans, est secret. Il réglemente l'administration des diocèses catholiques et la nomination des évêques. Les évêques sont choisis par le PCC mais devraient être officiellement nommés par le Vatican. Cependant, Shen Bin a été installé comme évêque de Shanghai sans nomination du Vatican. 

    Le 15 juillet, le Saint-Siège a annoncé que le pape François avait nommé Shen Bin évêque de Shanghai, le transférant de Haimen. Il convient de noter que Shen Bin avait déjà été installé par le PCC plus de trois mois auparavant. Le Vatican a déclaré avoir « rectifié une irrégularité canonique » pour « le plus grand bien du diocèse ».

    Il y avait une grande curiosité de voir quel genre de programmes pastoraux l’évêque Shen Bin mettrait en œuvre à Shanghai après avoir reçu l’approbation papale dans des circonstances aussi particulières. Et en effet, l’évêque est resté discret chez lui pendant plusieurs mois, alors qu’il se rendait à Rome le 22 mai 2024 pour prononcer un discours lors d’une conférence à laquelle participait également le secrétaire d’État du Vatican Pietro Parolin, proclamant que la liberté religieuse règne en Chine.

    Quant à son diocèse de Shanghai, les attentes étaient concentrées sur le séminaire organisé du 4 au 6 novembre 2024 sur la « sinisation de la religion à Shanghai ». On s’attendait à ce que l’évêque Shen Bin annonce ses projets pastoraux pour le diocèse, d’autant plus que l’événement intervenait immédiatement après le synode du Vatican d’octobre, un événement catholique clé auquel ont participé deux évêques catholiques « officiels » chinois.

    Un groupe de participants au séminaire. Depuis Weibo.
    Un groupe de participants au séminaire. Depuis Weibo.

    Les catholiques qui ont assisté au séminaire ont déclaré à « Bitter Winter » que l’évêque n’a pas du tout parlé du synode du Vatican, ni du pape François et de ses récents documents. Au contraire, il s’est concentré sur la « sinisation », qui, comme il est désormais clair, ne signifie pas l’adaptation de la religion aux coutumes chinoises mais à l’ idéologie du PCC . Un optimiste pourrait objecter que l’évêque Shen Bin n’a pas explicitement dit aux catholiques de Shanghai de « ne pas » écouter les enseignements du pape, qui s’opposent aux idées du PCC sur des questions clés telles que l’avortement et le rôle de la religion dans la société. Mais pour un évêque, ignorer le pape et ses documents lors d’événements aussi solennels équivaut à les rejeter.

    Pour que cela soit parfaitement clair, la conférence a encouragé le clergé de Shanghai à étudier et à diffuser, par le biais de rassemblements laïcs et de sermons, les documents de « la troisième session plénière du 20e Comité central du PCC » et « la pensée du secrétaire général Xi Jinping sur la sinisation de la religion » (là encore, aucune mention des documents du Vatican ou des encycliques du pape).

    L'évêque a également souligné la nécessité d'une coopération plus stricte avec le Département de travail du Front uni, chargé de contrôler et de superviser la religion « officielle » en Chine.

    En fait, Yin Du, directeur du Département des affaires ethniques et religieuses du Département de travail du Front uni municipal , et Gu Weidong, directeur du Département des affaires catholiques du Bureau des affaires ethniques et religieuses municipal, ont assisté à tout l'événement.

    L'évêque Shen Bin promet d'apporter la bonne nouvelle de l'Évangile aux catholiques de Shanghai. Mais c'est l'Évangile de Xi Jinping .

  • RDC: ce que Kinshasa attend de Donald Trump

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    RDC: ce que Kinshasa attend de Donald Trump

     « Le retour de Donald Trump à la Maison blanche est accueilli avec une certaine indifférence à Kinshasa. L’influence américaine sur le continent et au Congo n’est plus ce qu’elle était. L’arrivée de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC avait réchauffé et normalisé les relations entre Kinshasa et Washington après une période glacière pendant les dernières années Kabila. Les Etats-Unis avaient salué avec soulagement le départ de Joseph Kabila et avaient fermé les yeux sur le tour de passe-passe bien peu orthodoxe qui avait permis à Félix Tshisekedi de se hisser dans le fauteuil présidentiel. Un temps, l’arrivée du très médiatique ambassadeur américain Mike Hammer avait suscité l’espoir des Congolais sur le plan économique avec la signature du « partenariat stratégique privilégié » pour que des entreprises américaines viennent investir au Congo. Des annonces en grandes pompes qui ne seront pas suivies d’effet. Mike Hammer n’a pas été en reste politiquement. Le tonitruant représentant de Washington à Kinshasa a soutenu à bout de bras Félix Tshisekedi dans son émancipation de son alliance toxique avec Joseph Kabila. Le retournement de l’Assemblée nationale s’est fait avec la bénédiction de Washington.

    Pas d’intervention militaire

    Au cours de son premier mandat, Donald Trump n’a jamais montré un moindre intérêt pour le continent africain et encore moins pour le grand Congo. L’Afrique n’était pas au programme du candidat républicain, tout comme dans celui de Kamal Harris. La priorité de Donald Trump sera tournée vers la politique intérieure américaine, centrée sur l’immigration et l’économie via les droits de douane. Trois préoccupations extérieures pourraient mobiliser le nouveau président Trump à l’internationale : l’Ukraine, la Chine, le moyen-orient et l’Iran… mais point d’Afrique. Dans le logiciel politique de Donald Trump, deux règles doivent être prises en compte pour le cas congolais. La première, c’est que le 47e président des Etats-Unis, qui n’entrera en fonction qu’en janvier, ne veut plus d’interventions militaires américaines extérieures. La seconde règle, c’est que Donald Trump n’aime justement pas les règles, et particulièrement démocratiques. On peut donc penser que la diplomatie américaine sera moins regardante sur les légitimités et les pratiques des pouvoirs en place en Afrique, et leurs petits arrangements pour s’accrocher à leurs fauteuils. Les militants pro-démocraties auront peut-être du souci à se faire et moins de soutiens de la part de Washington. 

    Sécurité et économie

    Si on est pas vraiment certain que Donald Trump sache placer la République démocratique du Congo sur une carte, Félix Tshisekedi a tenu à rapidement féliciter le nouveau président américain sur le réseau X pour « sa belle victoire ». Deux dossiers sont sur la table entre Kinshasa et Washington. Le plus délicat est celui du conflit à l’Est du pays avec les rebelles du M23, appuyés par Kigali. Kinshasa demande sans relâche des sanctions contre le Rwanda. Pour l’instant, les Etats-Unis sont restés sourds aux requêtes de Kinshasa et privilégient le dialogue entre les deux voisins via le processus de Luanda. Ce qui n’arrange pas vraiment les affaires de la RDC, en échec sur le terrain militaire, et qui ne souhaite pas arriver à la table des négociations en position de faiblesse. Tshisekedi arrivera-t-il à convaincre Trump de sanctionner Kagame, comme Poutine dans l’agression contre l’Ukraine ? Pas sûr que la comparaison réussisse à persuader Donald Trump dont on connait les relations avec la Russie. Le second dossier est économique.Tshisekedi souhaiterait pouvoir relancer le « partenariat stratégique » avec les Américains, resté à l’état de simple déclaration de bonnes intentions. Cet été, 15 milliards de dollars ont été promis par les Etats-Unis pour électrifier les zones enclavées du Congo dans le cadre du programme Power Africa. Et Félix Tshisekedi aimerait bien que ce projet se concrétise. Le taux d’électrification de la RDC tourne autour de 20% et moins de 5% en zone rurale. 

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  • Ces catholiques qui ont voté Trump. Et les réactions des Églises à Rome et à Kiev

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Ces catholiques qui ont voté Trump. Et les réactions des Églises à Rome et à Kiev

    56% des catholiques américains ont voté pour Donald Trump, contre 41% pour Kamala Harris. Un net revirement par rapport à il y a quatre ans, quand 52% d’entre eux avaient voté pour Joe Biden, catholique comme eux, et progressiste.

    Il est clair que cette année, le facteur religieux a eu une incidence moins importante sur le vote que par le passé, principalement à cause de la sécularisation toujours plus galopante de la société américaine. Le faible poids de la question de l’avortement sur les votants en est une preuve, alors même que la Conférence épiscopale l’avait qualifiée de « priorité essentielle » pour orienter les fidèles. Trump lui-même était à sa manière « pro choice » et, dans plusieurs États comme en Floride, sa victoire électorale a été accompagnée de la victoire du « oui » dans un referendum simultané plus permissif en termes d’avortement.

    Mais ce n’était qu’une partie d’une mutation culturelle plus générale, qui a touché l’électorat, et pas seulement les catholiques. Le sociologue et politologue Luca Ricolfi, dans son récent essai intitulé « Il follemente corretto », a identifié quatre signes de l’hostilité croissante aux États-Unis envers le langage et l’idéologie « woke », une hostilité qui a été décisive dans le résultat des votes.

    Le premier signe est que « il y a déjà deux ans, Hillary Clinton avait averti qu’à force de ‘woke’ et de droits LGBT+, les démocrates allaient s’effondrer ».

    Le second était « le choix de Harris de Tim Walz comme vice-président, alors qu’il s’était distingué en tant que gouverneur du Minnesota par son soutien à la cause trans et aux changements de genre précoces ».

    La troisième était « les conflits interne au sein du monde féministe, dont une partie avait demandé à Harris de prendre ses distances avec les thérapies d’ ‘affirmation de genre’ pour les mineurs, une prise de distance qui n’a pas eu lieu ».

    Le quatrième est « la démobilisation en cours depuis un an ou deux dans de nombreuses entreprises américaines par rapport aux politiques de DEI, ‘diversité, équité, d’inclusion’, qui font l’objet d’une aversion croissante dans l’opinion publique ».

    On peut ajouter la négligence dont Harris a fait preuve, pendant sa campagne électorale, pour le camp catholique, en particulier lorsqu’elle a boudé l’Al Smith Dinner, cet événement caritatif organisé périodiquement par l’archidiocèse de New York, ce qui avait incité le cardinal Timothy Dolan à commenter : « Cela n’était plus arrivé ces quarante dernières années, depuis que Walter Mondale ne s’était pas présenté et avait perdu dans quarante-neuf États sur cinquante. »

    Mais on ne peut résumer la mutation en cours chez les catholiques américains à une réaction de rejet de certains traits de la culture dominante. Elle se caractérise également par des éléments nouveaux, même s’ils ne sont pas de nature à mettre en place un nouvel ordre alternatif à celui, en voie de disparition, du progressisme postconciliaire.

    Le choix de Trump du catholique J.D. Vance (photo) comme vice-président est particulièrement révélateur, à la fois pour son histoire personnelle et pour les personnages auxquels il fait référence.

    Settimo Cielo a évoqué son histoire personnelle dans un précédent article. Nous nous bornerons à souligner ici que si son autobiographie à succès « Hillbilly Elegy » dépeint la vie difficile de la classe ouvrière blanche dans la zone industrielle délabrée située entre les Appalaches et les Grands Lacs, mais pas avec le regard compatissant de ceux qui se penchent sur ces pauvres modernes, qu’il fustige au contraire, en leur enjoignant de travailler dur pour remonter la pente avec l’inventivité, le courage, et l’impudence qu’il incarne d’abord lui-même en tant que marine en Irak, puis en tant qu’étudiant dans les universités d’élite de l’Ohio et de Yale, puis avec sa rencontre avec Peter Thiel, un entrepreneur dynamique de la Silicon Valley qui l’a initié à l’activité entrepreneuriale et politique, et surtout avec Patrick J. Deneen, professeur de sciences politiques d’abord à Princeton, puis à l’Université jésuite de Georgetown à Washington et aujourd’hui à l’Université de Notre Dame à South Bend dans l’Indiana, et qui est devenu son maître et son ami.

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  • Rencontre avec Pierre Manent, l’un des principaux penseurs politiques de notre temps (KTO)

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    De KTO TV :

    Rencontre avec Pierre Manent

    17/11/2024

    Cette semaine, dans Rencontre avec, Régis Burnet reçoit l’un des principaux penseurs politiques de notre temps : Pierre Manent. Normalien, agrégé de philosophie, il a été l’assistant et le disciple de Raymond Aron. Dans ces nombreux ouvrages, il se présente tour à tour comme un défenseur passionné de la pensée libérale, mais aussi comme un critique sévère des droits de l’homme. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages, qui visent à articuler une pensée cohérente, à la fois philosophique, politique et religieuse. Sa pensée puise à des sources aussi diverses qu’Aristote, Saint Thomas d’Aquin ou encore Léo Strauss. "Ce que je reproche à ce que sont devenus aujourd’hui les droits de l’homme, c’est qu’au lieu d’être à la base de la construction d’un corps civique, d’un modèle de vie comme la République, ils en sont devenu l’horizon et l’objectif ! En conséquence, ils sont devenus le prétexte d’une extension indéfinie des droits individuels. Paradoxalement, au lieu de garantir le bien commun, ils tendent à devenir l’instrument de son dévoiement."

  • Le régime nicaraguayen exile le président de la conférence épiscopale

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    D'Edgar Beltran sur le Pillar :

    Le régime nicaraguayen exile le président de la conférence épiscopale

    14 novembre 2024

    Le président de la Conférence épiscopale du Nicaragua a été exilé par le régime nicaraguayen après avoir critiqué un maire pro-régime lors d'une récente messe. 

    Plusieurs médias locaux ont confirmé la nouvelle après la disparition de Mgr Herrera suite à une réunion avec d'autres évêques nicaraguayens à Managua, la capitale du pays. 

    Herrera, qui dirige le diocèse de Jinotega, est le quatrième évêque nicaraguayen à être exilé par le régime nicaraguayen. 

    Rolando Álvarez (évêque de Matagalpa et administrateur apostolique d'Estelí) et Isidoro Mora (évêque de Siuna) ont été exilés en janvier 2024 à Rome avec un groupe de prêtres. Silvio Báez (auxiliaire de Managua) avait été exilé en 2019 à Rome et vit désormais à Miami.

    Selon le média local Confidencial, Herrera est arrivé mercredi à la maison provinciale de l'ordre franciscain au Guatemala.

    L'exil intervient après que Herrera ait critiqué le maire local, Leónidas Centeno, pour avoir organisé des événements municipaux avec de la musique forte à l'extérieur de la cathédrale pendant la messe du dimanche dernier.

    « Ce que font le maire et les autorités municipales est un sacrilège, nous demandons pardon à Dieu en leur nom et pour nous », a-t-il déclaré, avant de prier le rite pénitentiel.

    Il a ajouté que les autorités municipales connaissent l'horaire de la messe du dimanche, ce qui démontre un manque de respect pour la foi catholique et la communauté catholique.

    Les catholiques locaux et les médias ont commencé à soupçonner que quelque chose n'allait pas après que le compte Facebook du diocèse a été désactivé sans explication mercredi. 

    Le compte Facebook était utilisé presque quotidiennement pour diffuser les messes, ainsi que l'adoration eucharistique du jeudi et de nombreux événements diocésains.

    Plusieurs médias locaux et militants ont tenté de contacter Herrera, mais son WhatsApp semblait également désactivé, ce qui a donné lieu à des rumeurs sur son arrestation.

    Depuis son élection à la présidence de la Conférence épiscopale du Nicaragua, Herrera s'est fait discret. Pourtant, lors des manifestations de 2018 dans le pays, il était connu pour avoir pris des manifestants dans son camion pour les sauver de la répression gouvernementale.

    En 2019, alors qu’il était président de Caritas Nicaragua, l’évêque a dénoncé publiquement le blocus gouvernemental qui empêchait l’organisation de recevoir des dons de l’étranger. 

    Il a également critiqué amèrement l’élection présidentielle de 2021, la qualifiant de « farce électorale » et affirmant que le pays était dans un état de « peur, de méfiance et d’insécurité ».

    Avec l'exil de Herrera, il ne reste plus que cinq évêques en activité au Nicaragua. Quatre diocèses du pays n'ont pas d'évêque résident. De plus, le cardinal Leopoldo Brenes, de Managua, a déjà 75 ans.

    Le régime nicaraguayen a déjà expulsé environ 20 % du clergé du pays. Certains diocèses, comme celui de Matagalpa, ont perdu plus des deux tiers de leur clergé.

    La Conférence épiscopale du Nicaragua devait choisir le successeur de Herrera à la présidence cette année, mais on ne sait pas encore ce qu'il adviendra de l'élection.

  • Innocent mais d’emblée considéré coupable. La lettre de protestation du cardinal Becciu

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Innocent mais d’emblée considéré coupable. La lettre de protestation du cardinal Becciu

    Les médias du Vatican ont finalement publié la poignante lettre de protestation du cardinal Giovanni Angelo Becciu, ce lundi 11 novembre en début d’après-midi, après avoir reçu le feu vert du pape François, qu’il n’hésite pas à incriminer. Mais tout aura été fait pour que cette lettre passe inaperçue.

    Elle a été publiée sur la page principale du site « Vatican News » – mais uniquement sur le site en langue italienne – en bas d’une vingtaine d’autres articles, sous un titre incompréhensible « Le droit à la défense » avec une photo des murs extérieurs des bureaux judiciaires du Vatican. De son côté, « L’Osservatore Romano » a fait un pas de plus, avec un petit entrefilet en première page qui précisait au moins le nom de l’auteur du texte.

    Mais presque plus personne ne lit encore « L’Osservatore Romano », pas même les professionnels de l’information. Il est un fait qu’aucune des grandes agences de presse internationales n’a relayé la lettre de Becciu, pas plus que les grands quotidiens. Le seul à l’avoir fait, quoique très brièvement et avec 20 heures de retard, c’est SIR, la petite agence de la conférence épiscopale italienne.

    Vous trouverez ci-dessous la lettre dans son intégralité, qu’on pourra lire également en italien et en anglais sur leurs pages web respectives. Elle constitue la première sortie publique de Becciu – condamné en première instance à 5 ans et 6 mois de réclusion – après le dépôt d’une décision motivée comptant pas moins de 700 pages, dont la publication avait été annoncée pour décembre mais qui a été anticipée par les médias du Vatican le 30 octobre avec un abondant compte-rendu et un édito de commentaire signé Andrea Tornielli, le rédacteur en chef du Dicastère pour la communication.

    Passons à présent la parole au cardinal, toujours considéré comme innocent conformément à la loi, et pourtant, comme il l’écrit « considéré coupable depuis la première conversation avec le Pape sur le sujet ».

    *

    Le droit à la défense

    (Dans « L’Osservatore Romano » du 11 novembre 2024, p. 10)

    Nous recevons et publions

    Au cours de ce procès, et jusqu’au jugement, j’ai apprécié l’équilibre et la précision avec lesquelles « Vatican News » a rendu compte des procédures qui me concernaient bien malgré moi. Les audiences ont été relatées de manière détaillée avec un souci de l’information dont je ne peux que me réjouir.

    Et c’est pour cette raison que j’ai été d’autant plus surpris de lire l’article d’Andrea Tornielli, le rédacteur en chef du Dicastère pour la communication, intitulé « Procès juste et transparence » que même « L’Osservatore Romano » a relayé. Je comprends bien la nécessité pour les médias du Vatican de décrire le procès où je me retrouve au banc des accusés comme un « procès juste » et je ne veux pas contester cette grille de lecture, bien que je pourrais avoir des raisons de le faire.

    Ce jugement tente de répondre aux nombreuses exceptions soulevées par mes avocats et d’autres ; et pourtant il suffirait de les lire sans idée préconçue pour se rendre compte qu’à plusieurs reprises, les droits de la défense, bien que garantis sur papier, ont été mis à dure épreuve et vidés de leur substance.

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  • Les « sorties » de l'Eglise suisse sont presque deux fois plus nombreuses, établissant un nouveau record

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    De Luc Coppen sur The Pillar :

    Les « sorties » de l'Eglise suisse sont presque deux fois plus nombreuses, établissant un nouveau record

    14 novembre 2024

    Le nombre de personnes quittant officiellement l'Église catholique en Suisse a presque doublé en 2023, établissant un nouveau record, selon de nouvelles statistiques publiées jeudi.

    L'Institut suisse de sociologie pastorale (SPI) de Saint-Gall a annoncé le 14 novembre que 67 497 personnes ont quitté l'Église l'année dernière, dépassant de loin le précédent record annuel de 34 561 établi en 2022 .

    «Sur l’ensemble de la Suisse, le taux moyen de départs est de 2,6%», précise-t-il.

    Le SPI estimait qu'à la fin de 2023, il y avait environ 2,8 millions de catholiques suisses sur une population de 8,7 millions .

    Selon le SPI, le quasi-doublement du chiffre des « sorties d'église » était dû à la crise des abus qui a englouti l'Église suisse en septembre 2023, lorsque le Vatican a ordonné une enquête sur les allégations contre six membres de la conférence épiscopale du pays.

    La nouvelle a été annoncée quelques jours avant la publication d’une étude pilote indépendante sur les abus sexuels commis dans l’Église catholique en Suisse depuis le milieu du XXe siècle. L’étude a identifié 1 002 « situations d’abus sexuels », impliquant 510 auteurs présumés et 921 victimes.

    Le SPI a noté de fortes variations dans les taux de « sortie de l’Église » parmi les 26 cantons suisses . 

    Les cantons avec les taux de départ les plus élevés étaient Bâle-Ville (4,5%), Argovie (4,6%) et Soleure (4,6%), dans le nord de la Suisse, près de la frontière avec l'Allemagne.

    En revanche, les cantons de Genève, du Valais, de Neuchâtel et de Vaud, en Suisse romande, n'ont enregistré quasiment aucun départ. Selon le SPI, cela s'explique par le fait que ces quatre cantons ont une structure différente dans laquelle l'adhésion n'est pas liée au paiement d'un impôt ecclésiastique.

    L'institut précise que si les quatre cantons étaient exclus des statistiques, le taux de départ moyen serait de 3,1%, contre 1,6% en 2022.

    Dans les cantons qui prélèvent un impôt ecclésiastique, les catholiques ne peuvent échapper à ce paiement qu'en adressant une demande écrite à leur paroisse d'origine leur demandant de quitter l'Église. Les taux d'impôt ecclésiastique varient considérablement d'un canton à l'autre.

    Le SPI a déclaré que 1 004 personnes ont rejoint l'Église catholique en 2023, en légère baisse par rapport aux 1 080 de 2022.

    « Le ratio entre les entrées et les sorties est donc d'environ 1:77 », a-t-il noté.

    En 2023, 15 142 baptêmes catholiques et 2 234 mariages religieux ont eu lieu en Suisse, rapporte le site Internet de l'Eglise suisse kath.ch.

    Le site Internet cite l'évêque Markus Büchel, qui dirige le diocèse de Saint-Gall depuis 2006 : « Nous faisons ce que nous pouvons pour améliorer ce qui a été mal fait. Nous voulons être ouverts à donner aux fidèles ce qu'ils attendent de l'Église. »

    Urs Brosi, secrétaire général de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse ( RKZ ), une organisation qui regroupe les 24 Églises cantonales catholiques de Suisse, a déclaré : « Étant donné les énormes changements sociaux en Europe occidentale en termes de sécularisation et d'individualisation, cette évolution ne peut pas être simplement arrêtée. »

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  • Cardinal Eijk : « Nous devons transmettre l'éthique sexuelle catholique à la jeune génération »

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    De kath.net/news :

    Cardinal Eijk : « Nous devons transmettre l'éthique sexuelle catholique à la jeune génération ».

    15 novembre 2024

    Lors d'un congrès en Pologne, un cardinal néerlandais a déclaré, en se basant sur l'expérience néerlandaise, que la tentative d'adapter l'enseignement de l'Église en matière d'éthique sexuelle aux attitudes sociales actuelles ne fonctionne pas.

    Cracovie - Utrecht (kath.net) « Notre tâche actuelle consiste à proclamer pleinement la foi catholique, y compris ses enseignements sur la morale conjugale et l'éthique sexuelle, et à la transmettre aux jeunes générations ». C'est ce qu'a déclaré le cardinal néerlandais Willem J. Eijk à Cracovie. Il a constaté que l'Eglise catholique romaine est aujourd'hui pratiquement la seule institution au monde à tenir en haute estime le concept classique du mariage ainsi que les valeurs et normes classiques dans le domaine de la sexualité. Selon l'archevêque d'Utrecht, l'effacement des concepts d'homme et de femme dans la culture contemporaine rendra la proclamation de la foi chrétienne beaucoup plus difficile dans les années à venir. Le primat des Pays-Bas est l'invité du 3e Congrès international sur le mariage et la famille, qui se tiendra du 13 au 15 novembre à Cracovie. C'est ce qu'a rapporté l'« Agence de presse catholique polonaise » (KAI).

    Le cardinal a expliqué que le cœur de l'enseignement de l'Église dans ce domaine est qu'il existe un lien étroit entre le mariage, les rapports sexuels et la procréation et a plaidé pour que les relations sexuelles n'aient lieu qu'après le mariage, car le mariage et les rapports sexuels servent à la procréation. Toutefois, cela est totalement incompréhensible pour de nombreuses personnes dans la société moderne, car depuis l'introduction des contraceptifs hormonaux, la séparation du mariage, des rapports sexuels et de la reproduction est devenue un phénomène de masse. De plus, la sécularisation est un facteur qui a influencé la séparation de ces réalités dans la vie humaine. L'importance de Dieu dans la vie quotidienne des hommes, dans leurs relations sociales et dans l'organisation de la société diminuant, le mariage est de moins en moins considéré comme une institution créée par Dieu. Par conséquent, les valeurs et les normes relatives à l'expérience de la sexualité et de la procréation disparaissent également. De plus, selon la théorie du genre, chacun est libre de choisir sa propre identité de genre en fonction de son orientation sexuelle ou de ses préférences personnelles, indépendamment de son sexe biologique.

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  • Quand l'exégèse arc-en-ciel s'invite à la Maison Papale

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    De Luisella Scrosati sur la NBQ :

    Père Pasolini : l'exégèse arc-en-ciel à la Maison Papale

    Jonathan et David, le centurion et le serviteur : le néo-prédicateur du pape promeut une exégèse biblique imaginative pour normaliser l'homosexualité. La proximité importante avec le Père Rupnik et le Centre Aletti. Un autre point pour "l'  équipe supplicans de Fiducia ".

    15_11_2024

    D'abord un soupçon, puis une probabilité, maintenant une certitude. La nomination du nouveau prédicateur de la Maison pontificale, le père capucin Roberto Pasolini, confirme définitivement la volonté du pape François de s'entourer de personnes résolument enclines à considérer l'homosexualité comme une orientation sexuelle normale. Environ un mois après la nomination comme cardinal du père dominicain Timothy Radcliffe, prédicateur du Synode connu pour ses positions homosexualistes, le pape choisit de remplacer le cardinal Raniero Cantalamessa par un autre prédicateur qui n'hésite pas à suivre le critère de la pure fantaisie dans l'interprétation des Écritures pour dire que « gay is normal » ; et même à approuver les bénédictions autorisées par Fiducia supplicans sur la base d'un néant exégétique, ce qui est le comble du néant.

    Mais allons-y dans l'ordre. Fra Roberto Pasolini « vend » au public sa superbe, que nous verrons dans un instant, du haut de son doctorat en théologie biblique à la Grégorienne et de son enseignement dans la même discipline à la Faculté de théologie de l'Italie du Nord à Milan. C'est également à Milan, dans l'église Santa Maria degli Angeli de la Piazza Velasquez, qu'il donne le cours des Dix mots, conçu il y a plusieurs décennies par le père Fabio Rosini. Et avec ce dernier, le capucin a en commun non seulement une passion pour les dix mots, mais aussi pour le père Marko Rupnik, l'ancien jésuite et artiste (fondateur du Centre Aletti) au centre d'un grave scandale d'abus sexuels. On le devine déjà aux couvertures choisies pour sa « trilogie » consacrée à la liberté de l'homme devant Dieu, toutes avec des images rigoureusement tirées du Cycle de Joseph, réalisé par le Centre Aletti dans l'église des Frères mineurs de Mostar ; bref, les hommes aux grands yeux, aux grands yeux noirs, caricaturaux de l'ancien jésuite, qui, mine de rien, est aussi l'auteur de la préface du premier tome, Non siamo stati noi. Fuori dal senso di colpa (2020).

    Que Pasolini ne soit pas étranger à la maison Aletti est également démontré par une série de collaborations : il est intervenu avec deux conférences lors de la rencontre annuelle du Centre à Assise, en juillet 2019 ; il s'est également vu confier quelques réflexions pour la rubrique Briciole di Parola, avec la précision que Pasolini a fréquenté l'Atelier de théologie du Centre Aletti en 2015-2016 et 2016-2017. Un disciple de Rupnik. Ainsi, pendant qu'au Vatican on s'affaire à mettre en place un procès scrupuleux sur l'affaire Rupnik - si scrupuleux qu'on semble toujours revenir à la case départ -, l'ex-jésuite ne semble pas avoir cessé d'exercer une influence discrète sur le pape et ses nominations.

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  • La théorie du genre contre le genre humain

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    La théorie du genre contre le genre humain – Jean-Claude Larchet

    14 novembre 2024

    La théorie du genre n’existerait pas. Et pourtant elle imprègne notre société, des écoles aux médias.

    Dans un essai clair et très accessible, le philosophe Jean-Claude Larchet livre une analyse détaillée des critiques qui lui sont adressées. Car les critiques sont nombreuses, de natures « biologique, physiologique, psychologique, sociologique, ethnologique, anthropologique » et bien sûr philosophique. Finalement, comme le montre l’auteur, il s’agit d’une « construction intellectuelle déconnectée du réel ».

    Mais son actuelle banalisation n’est pas sans conséquences. Loin d’être anodine, la théorie du genre constitue « une entreprise destructrice de la société et du genre humain lui-même ».

    Un essai très utile pour comprendre les fondements de cette théorie et comment elle représente un péril pour la société.

    Editeur : Salvator

    Date de parution : 16/10/2024

    Nombre de pages : 144