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Au rythme de l'année liturgique - Page 69

  • Saint Etienne, roi de Hongrie (16 août)

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    Etienne_de_Hongrie_Tatry.jpgde missel.free.fr

    L'Occident, réunifié par les Carolingiens, pouvait croire achevées les invasions barbares, quand, à la fin du IX° siècle, des peuplades venues du midi de l’Oural, les Magyards, poussés par les Petchénègues, envahirent la cuvette du Danube puis s’aventurèrent jusqu'en Lorraine et en Italie du Nord. L’origine de ces hordes de Magyards ou de Hongrois[1] est mystérieuse ; si leur langue se rattachait au finois et au basque, leur civilisation était proche des Turcs et des peuples de la steppe asiatique ; ils rappelaient les Huns ou les Avars, fixés dans la plaine danubienne aux V° et VII° siècles ; nomades qui combattaient à cheval, ils attaquaient les abbayes, rançonnaient les villes pour entasser le butin dans des chariots, et vendre comme esclaves les femmes et les jeunes gens.

    Le 10 août 955, l'empereur romain-germanique Otton le Grand battit les tribus hongroises à Lechfeld, près d’Augsbourg. Dès lors, les Hongrois se regroupèrent pour se sédentariser sous la famille des Arpads. Dix-huit ans plus tard, quand le duc Géza épousa Sarolta, fille du chef de Transylvanie, le christianisme, venu de Byzance et de Bulgarie, pénétra en Hongrie. De l’union de de Geza et de Sarolta naquit Vajk (ou Vaïk ou Baïk) vers 969, à Esztergom[2]. Après la mort de Sarolta, Géza épousa Ethelgide (ou Adélaïde), fille du prince polonais Miesco qui s’était converti au christianisme en 966. Des missionnaires slaves, comme Vojtech, le futur saint Adalbert, évêque de Prague, entrèrent en Hongrie, en même temps que les évêques bavarois Pilgrim de Passau et Wolfgang de Ratisbonne.

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  • 16 août : saint Etienne, un roi de Hongrie méconnu

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    9782213619422.jpgEn 2004, Marie-Madeleine de Cevins publiait chez Fayard une biographie historique consacrée à saint Etienne de Hongrie.

    Voici la présentation de l'éditeur :

    "Premier roi de Hongrie (1000-1038) de la dynastie arpadienne, Étienne Ier de Hongrie ou Szent István (Saint Étienne) est le fondateur du royaume de Hongrie

    Les Français ignorent superbement Étienne de Hongrie ou ne se font de lui qu'une idée caricaturale : celle d'un païen à la tête de hordes sauvages, qui; serait soudain converti à la religion du Christ en entraînant ses guerriers avec lui.

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  • En cette fête de l'Assomption, notre foi est fortifiée

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour la fête de l'Assomption (source) :

    Marie et la victoire

    15 août 2023

    Laon, vitrail de l’Apocalypse,

    Nous disons de Marie qu’elle est pleine de grâce. Elle est la mère de l’auteur de la grâce, du Christ par qui nous viennent tous les dons du ciel. L’humanité a reçu le cadeau le plus inespéré, l’assurance de l’amitié de Dieu, l’assurance de ne plus jamais être seul, abandonné, rejeté.

    Ce cadeau que Dieu nous offre dans le Christ, il nous l’a offert par Marie. Elle est tellement pleine de grâce. Avec elle commence la victoire du Christ sur le péché, sur la mort, sur tout ce qui abîme et détruit l’homme. Avec elle, Dieu vient sur la terre mettre un terme aux œuvres du diable qui nous dresse les uns contre les autres et ne cesse de nous blesser.

    Alors, quand le Christ remporte la victoire sur la croix en gardant jusqu’au bout la fidélité au Père, quand il se dresse du tombeau en premier ressuscité, quoi de plus normal que cette victoire rejaillisse sur Marie ? Elle avait déjà été anticipée dans la conception de Marie indemne du péché originel. Et au terme de sa vie terrestre, la victoire du Christ resplendit une nouvelle fois aux yeux de tous.

    Le dragon qui voulait dévorer l’enfant, c’est-à-dire le diable qui voulait faire périr l’œuvre du Christ dans ce monde, ce dragon effrayant qui décourage encore l’Église aujourd’hui, il sera chassé pour toujours et déjà il est dominé par Dieu. Marie accompagne l’Église au désert, comme le suggère l’Apocalypse, ce désert que nous vivons maintenant, qui n’est pas vide, qui n’est pas abandonné puisque Marie nous donne encore le Christ et l’enfante dans nos vies.

    En cette fête, notre foi est fortifiée. Marie, qui a été constamment transparente au projet de Dieu, en qui nul refus n’est venu ternir la vie divine, a pu vivre entièrement le projet de Dieu pour l’humanité et passer de ce monde au monde de Dieu sans connaître la mort. Elle est entrée indemne dans le paradis.

    Quel témoignage éclatant ce serait si nous vivions cela nous aussi, si les baptisés qui meurent en état de grâce passaient directement dans la vie du ciel ! On verrait de nos yeux le salut. Mais même si nous avons été restaurés par le Christ, notre cœur n’est pas indemne d’avoir pactisé avec le mal. Comment prétendre à passer tout entier dans le paradis ? La mort est pour nous un salut, l’occasion de la délivrance ultime de tout le mal commis, y compris de tous ces petits mouvements d’égoïsme ou d’orgueil. Bienheureuse mort que nous devons subir dans la foi, car elle est la porte par laquelle nous entrons là où Marie est déjà entrée dans son corps. Et à la résurrection finale nous savons par la foi que Dieu nous rendra notre corps en corps glorieux, quel que soit l’état dans lequel il le trouvera.

    En attendant, réjouissons-nous de la victoire du Christ qui resplendit en Marie et qui commence à resplendir en nous. Ce soir, regardons-nous dans la glace en nous disant : toi, le Christ t’a sauvé ! Laisse-toi saisir par lui ! Laisse sa victoire prendre pied dans ta vie ! Chante sa louange ! Transforme ta vie pour plaire au Christ ! Comme il a souri à sa Mère entrant dans le Paradis, il te sourira. Tires-en des forces nouvelles pour le combat pour la lumière ! « Voici le pouvoir du Christ ! »

  • Gaudeamus omnes

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    Gaudeamus omnes in Domino,
    diem festum celebrantes sub honore Mariae Virginis :
    de cuius assumptione gaudent angeli,
    et collaudant Filium Dei.
     
    Réjouissons-nous tous dans le Seigneur,
    en célébrant ce jour de fête en l'honneur de la Vierge Marie ;
    son Assomption cause la joie des anges,
    ensemble ils louent le Fils de Dieu.
     
    Ps.  1
    Eructavit cor meum verbum bonum:
    dico ego opera mea regi.
     
    Mon cœur a fait jaillir la bonne parole:
    je dédie mes œuvres au Roi.
  • Marie et le dragon

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    Homélie de Benoît XVI en la solennité de l'Assomption (source - archive 2007)

    Chers frères et sœurs, 

    Dans sa grande œuvre "la Cité de Dieu", Saint Augustin dit une fois que toute l'histoire humaine, l'histoire du monde, est une lutte entre deux amours : l'amour de Dieu jusqu'à la perte de soi, jusqu'au don de soi, et l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, jusqu'à la haine des autres. Cette même interprétation de l'histoire comme lutte entre deux amours, entre l'amour et l'égoïsme, apparaît également dans la lecture extraite de l'Apocalypse, que nous venons d'entendre. Ici, ces deux amours apparaissent à travers deux grandes figures. Avant tout, il y a le dragon rouge très puissant, avec une manifestation impressionnante et inquiétante du pouvoir sans grâce, sans amour, de l'égoïsme absolu, de la terreur, de la violence.

    Au moment où saint Jean écrivit l'Apocalypse, pour lui ce dragon était symbolisé par le pouvoir des empereurs romains antichrétiens, de Néron jusqu'à Domitien. Ce pouvoir apparaissait illimité ; le pouvoir militaire, politique, l'expansion de l'empire romain était tel que devant lui, la foi, l'Église apparaissaient comme une femme désarmée, sans possibilité de survivre, encore moins de vaincre. Qui pouvait s'opposer à ce pouvoir omniprésent, qui semblait en mesure de tout faire ? Et toutefois, nous savons qu'à la fin, la femme désarmée a vaincu , l'égoïsme n'a pas vaincu, ni la haine ; l'amour de Dieu a vaincu et l'empire romain s'est ouvert à la foi chrétienne.

    Les Paroles de l'Écriture Sainte dépassent toujours le moment historique. Et  ce dragon indique ainsi, non seulement le pouvoir antichrétien des persécuteurs de l'Église de ce temps, mais les dictatures matérialistes antichrétiennes de toutes les temps. Nous voyons de nouveau se réaliser ce pouvoir, cette puissance du dragon rouge dans les grandes dictatures du siècle passé : la dictature du nazisme et la dictature de Staline avaient tous les pouvoirs, pénétraient chaque contrée, jusqu'au dernier recoin. Il semblait impossible qu'à long terme, la foi puisse survivre devant ce dragon aussi fort, qui voulait dévorer Dieu qui s'est fait enfant, et la femme, l'Église. Mais en réalité, même dans ce cas, à la fin, l'amour fut plus fort que la haine.

    Même aujourd'hui,  le dragon existe sous des formes nouvelles, différentes. Il existe sous la forme des idéologies matérialistes qui disent : il est absurde de penser à Dieu ; il est absurde d'observer les commandements de Dieu ; c'est une chose qui appartient au passé. Il faut seulement vivre la vie pour soi. Prendre dans ce bref moment de la vie tout ce qui nous est possible de prendre. Seuls la consommation, l'égoïsme, le divertissement valent la peine. C'est çà la vie. Nous devons vivre ainsi. Et de nouveau, il semble absurde, impossible de s'opposer à cette mentalité dominante, avec toute sa force médiatique, de propagande. Il semble impossible aujourd'hui encore de penser à un Dieu qui a créé l'homme et qui s'est fait enfant et qui serait le vrai Sauveur du monde.

    Même maintenant ce dragon apparaît invincible, mais même aujourd'hui, il reste vrai que Dieu est plus fort que le dragon, que l'amour l'emporte et non pas l'égoïsme. En ayant ainsi pris en considération les différentes configurations historiques du dragon, nous voyons maintenant l'autre image : la femme vêtue par le soleil avec la lune sous ses pieds, entourée de douze étoiles. Même cette image est multidimensionnelle. Une première signification sans doute est que c'est la Vierge Marie vêtue du soleil, c'est-à-dire entièrement de Dieu ; Marie qui vit en Dieu, pleinement entourée et pénétrée par la lumière de Dieu. Entourée de douze étoiles, c'est-à-dire des douze tribus d'Israël, de tout le peuple de Dieu, de toute la communion des saints, et aux pieds, la lune, l'image de la mort et de la mortalité. Marie a laissé derrière elle, la mort ; elle est totalement revêtue de la vie, est élevée, corps et âme dans la gloire de Dieu et ainsi, demeure dans la gloire, en ayant vaincu la mort. Elle nous dit : Courage, à la fin c'est l'amour qui gagne ! Ma vie était de proclamer : je suis la servante du Seigneur, ma vie était don de moi-même à Dieu et à mon prochain. Et cette vie de service s'accomplit maintenant dans la véritable vie. Ayez confiance, ayez le courage de vivre aussi ainsi, contre toutes les menaces du dragon.

    C'est la première signification de la femme que Marie est arrivée à être. La "femme vêtue du soleil" est une grand marque de la victoire de l'amour, de la victoire du bien, de la victoire de Dieu. Une grande marque de réconfort. Mais ensuite, cette femme qui souffre, qui doit fuir, qui enfante dans un cri de douleur, c'est également l'Église, l'Église pèlerine de tous les temps. Dans toutes les générations, elle doit à nouveau enfanter du Christ, le porter avec une grande douleur dans ce monde de souffrance. Persécutée à toutes les époques, elle vit presque dans le désert, persécutée par le dragon. Mais en tout temps, l'Église, Peuple de Dieu, vit aussi de la lumière de Dieu et est nourrie - comme le dit l'Évangile - par Dieu, nourrie en elle avec le pain de la sainte Eucharistie. Et ainsi dans toutes les vicissitudes, dans toutes les différentes situations de l'Église au cours des temps, dans les différentes parties du monde, en souffrant, elle est vainqueur. Et elle est la présence, la garantie de l'amour de Dieu contre toutes les idéologies de la haine et de l'égoïsme.

    Nous voyons certainement que même aujourd'hui le dragon veut dévorer le Dieu qui s'est fait enfant. Ne craignez pas pour ce Dieu apparemment faible. La lutte est déjà été surmontée. Aujourd'hui encore, ce Dieu faible est fort : Il est la véritable force. Et ainsi la fête de l'Assomption est l'invitation à avoir confiance en Dieu et est aussi une invitation à imiter Marie dans ce qu'elle-même a dit : je suis la servante du Seigneur, je me mets à la disposition du Seigneur. C'est une leçon : suivre sa voie ; donner sa vie et ne pas prendre la vie. Et c'est vraiment ainsi que nous sommes sur le chemin de l'amour qui signifie se perdre, mais une façon de se perdre, qui, en réalité, est l'unique chemin pour se retrouver vraiment, pour trouver la véritable vie.

    Regardons Marie, montée au Ciel. Laissons-nous encourager par la foi et la fête de la joie : Dieu triomphe. La foi, apparemment faible est la véritable force du monde. L'amour est plus fort que la haine. Et nous disons avec Elisabeth : Bénie sois-tu entre toutes les femmes. Nous te prions avec toute l'Église : Sainte Marie prie pour nous pécheurs, maintenant et à l'heure et de notre mort. Amen.

  • Le dogme de l'Assomption (KTO)

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    De KTO Télévision :

    Le dogme lui-même tient en quelques mots : « Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste ». C’est pour La Foi prise au mot l’occasion d’une émission à la fois théologique et historique. Théologique, puisque cela nous permet de revenir sur ce qu’est l’Assomption. Mais aussi historique puisque nous allons découvrir dans cette émission pourquoi et comment Pie XII est arrivé à la conclusion qu’il était nécessaire de proclamer ce dogme et pourquoi il le fit en engageant sa fameuse infaillibilité pontificale, sur laquelle il sera bon de revenir. Nous partons donc à la découverte du dogme de l’Assomption en compagnie des deux invités de Régis Burnet : Martin Dumont, secrétaire général de l’Institut de recherche pour l’étude des religions à la faculté des lettres de Sorbonne-Université, et Sophie Binggeli, enseignante en théologie à la Faculté Notre-Dame et responsable du cours de théologie mariale aux Bernardins.

  • Maximilien Kolbe, apôtre de l'Immaculée

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    Voici une prière du saint martyr fêté ce jour et qui témoigne de son attachement à l'Immaculée. Sa biographie figure ICI; le moins qu'on puisse dire est que ce saint qui s'est sacrifié dans un camp de la mort n'est vraiment pas en phase avec le climat "spirituel" qui sévit dans l'Eglise depuis des décennies, en particulier depuis le Concile Vatican II.

    Daignez recevoir ma louange, ô Vierge bénie !

    Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très-aimante, à qui Dieu a voulu confier tout l'ordre de la miséricorde, me voici à vos pieds, moi, pauvre pécheur.

    Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété.

    Agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité.

    Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : La Femme écrasera la tête du serpent et aussi : Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier.

    Qu'en vos mains immaculées, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de votre amour, capable de ranimer et d'épanouir pleinement tant d'âmes tièdes ou égarées. Ainsi s'étendra sans fin le règne du Coeur divin de Jésus.

    Vraiment, votre seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes, puisque la grâce jaillit du Coeur divin de Jésus sur nous tous, en passant par vos mains maternelles.

  • 14 août : saint Maximilien Kolbe

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    maximilien Kolbe.jpgLe Père Maximilien Kolbe est né le 8 janvier 1894 à Zdunska Wola en Pologne, et baptisé le même jour à l'église Notre Dame de l'Assomption. Ses parents, ouvriers tisserands sont de fervents catholiques. Ils habitent une modeste maison où ils ont installés un petit autel à Notre Dame. Les enfants reçoivent une solide éducation. Raymond, délicat et chétif avait un tempérament vif et obéissant. Très doué pour les études, il va à l'école de Pabianice.

    Un événement marque l'enfance de Raymond. En 1904-1905, sa maman le gronde, il prie Marie et se trouvant à l'église, la Vierge lui apparaît tenant dans ses mains deux couronnes : une blanche signe de la pureté, et une rouge signe du martyr. Il les accepte toutes les deux. Toute sa vie se réalisa selon ce dessein. Dès ce moment, il se confie totalement à Marie. La prière devient pour lui source de grâces et de conversion.

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  • Faire aimer l'Immaculée, le testament de saint Maximilien Kolbe

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    De Chiara Chiessi sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Faire aimer l'Immaculée, le testament du père Kolbe

    Militia of the Immaculata Custom Ink Fundraising

    13-08-2022

    Dans son "testament spirituel", prononcé à Rome en 1933, saint Maximilien Kolbe a légué à ses confrères la mission de répandre la dévotion à l'Immaculée, le chemin vers Jésus, "jusqu'aux extrémités de la terre". Pour y parvenir, il faut s'appuyer sur trois armes (prière, travail, souffrance) et utiliser tous les moyens, à commencer par la presse.

    A l'occasion de la fête de saint Maximilien Marie Kolbe (1894-1941), qui tombe le 14 août, nous approfondissons les enseignements de son "testament spirituel", prononcé à Rome en mai 1933. Nous voyons ici à l'œuvre toute sa grande et ardente âme d'apôtre marial, désireux d'amener l'humanité entière à Marie, jusqu'au bout du monde et jusqu'au martyre, dans le camp de concentration d'Auschwitz.

    Au retour de son voyage missionnaire au Japon, saint Maximilien est resté quelques jours à Rome, au Collège séraphique international. Là, après avoir convoqué tous les clercs dans l'Aula Magna, il prononce son testament spirituel. "Nous devons donc tous nous approcher de l'Immaculée Conception pour pouvoir nous approcher plus facilement de Jésus. [...] Nos pères ont lutté pour l'Immaculée Conception, et maintenant, après la victoire, il ne nous est pas permis de nous reposer, car c'est précisément maintenant que ce qui est connu en théorie doit être traduit en pratique".

    Auparavant, le saint polonais avait expliqué comment ses prédécesseurs franciscains s'étaient battus avec acharnement pour la définition du dogme de l'Immaculée Conception, et comment il appartient maintenant à la génération actuelle de faire en sorte que l'Immaculée Conception règne dans chaque cœur. On se souvient en effet de la querelle menée par le théologien franciscain Duns Scot, qui a vécu entre le 13e et le 14e siècle, originaire d'Écosse et surnommé le Thin Doctor en raison de la subtilité de sa pensée. Pour affirmer la doctrine de l'Immaculée Conception, Scot s'est opposé à la pensée thomiste de l'époque, à savoir que la Vierge a été sanctifiée pendant qu'elle était dans le sein de sa mère, mais après avoir été marquée par le péché originel. Scot a surmonté l'obstacle avec la thèse de la rédemption préventive : en prévision des mérites de son Fils, la Vierge a été rachetée par Jésus.

    Mais revenons au testament du père Kolbe, qui condense en quelques lignes les principaux enseignements que le saint a voulu transmettre à ses enfants : "Lorsque vous apprendrez ma mort, sachez que vous êtes, par testament, mes héritiers. Jusqu'à présent, nous avons tous travaillé ensemble pour l'Immaculée Conception ; lorsque je serai mort, rappelez-vous que c'est votre tour de continuer, c'est à vous que je recommande la Milice de l'Immaculée Conception. Sans limites et sans retenue, consacrez-vous à la cause de l'Immaculée Conception, affrontez pour elle tous les sacrifices, jusqu'à l'effusion de sang s'il le faut et vous devez répandre la Milice de l'Immaculée Conception jusqu'aux extrémités de la terre, car c'est une cause sainte et c'est la volonté de la divine Mère que nous, Frères Mineurs Conventuels, qui dans le passé avons prôné son Immaculée Conception, répandions maintenant aussi son culte. Voici mon testament".

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  • Respice Domine in testamentum tuum (Introit du 19ème dimanche du temps ordinaire)

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    Respice, Domine, in testamentum tuum,
    et animas pauperum tuorum ne derelinquas in finem:
     
    Ayez égard à votre alliance, Seigneur,
    et les âmes de vos pauvres, ne les oubliez pas pour toujours.
     
    Exsurge Domine, et iudica causam tuam:
    et ne obliviscaris voces quaerentium te.
     
    Levez-vous, Seigneur, et jugez votre cause:
    et n'oubliez pas les appels de ceux quit vous cherchent.
     
    Ps.  1
    Ut quid Deus repulisti in finem:
    iratus est furor tuus super oves pascuae tuae?
     
    Pourquoi, Dieu, nous avoir rejetés pour toujours:
    votre courroux s’est-il déchaîné sur les brebis de votre pâturage ?
  • Courage, c'est moi, n'ayez pas peur... (19e dimanche du temps ordinaire)

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    "Dans l'Évangile, Jésus s'approche des disciples en marchant sur les eaux et leur dit: “Confiance, c'est moi, n'ayez pas peur!” (Mt 14,27). Aujourd'hui encore, Jésus s'adresse à vous, jeunes d'Europe, et il vous dit: n'ayez pas peur! Même si les vagues de l'égoïsme agitent avec violence la barque commune de l'Europe et si les vents de ce qu'on appelle la culture de la mort planent au-dessus de vous..., ayez courage, ne doutez pas!: le Christ, Maître du temps et de l'histoire, est toujours avec vous, prêt à tendre la main et à vous saisir, comme il le fit avec l'Apôtre Pierre, quand l'insécurité, le doute ou la crainte menacent de noyer votre enthousiasme et votre optimisme juvéniles. Vous aussi vous pouvez marcher sur les eaux sans vous enfoncer si vous gardez votre regard fixé sur Celui qui vous appelle par votre nom et qui vous dit: “Viens”. Dans les moments de difficulté, souvenez-vous toujours de ce passage de l'Évangile. N'oubliez pas qu'après la tempête vient le calme, que la douleur et l'épreuve acceptées dans la confiance en Dieu ouvrent sur une joie sereine, une liberté mûrie, sur la proclamation joyeuse que Jésus est le Maître de notre vie, l'ami fidèle, le sauveur proche et fraternel, Celui qui donne la vie et l'espérance. N'ayez pas honte de vous prosterner devant lui - comme le firent les disciples dans la barque quand il apaisa le vent - et de lui dire: “Vraiment, tu es le Fils de Dieu”."

    Homélie du Cardinal Sodano à la messe de clôture de la rencontre européenne des jeunes, Saint Jacques de Compostelle, août 1999.

  • Confiance, c'est moi; n'ayez pas peur ! (19e dimanche)

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    Du frère Jean Thomas (paroisse Marie-Anne Blondin) :

    "CONFIANCE! C'EST MOI; N'AYEZ PAS PEUR"

                Exhortant toujours ses fils et filles à la prière, le père Marie-Dominique Philippe o.p, fondateur de la Famille Saint Jean, aimait leur demander, dans la routine de leur vie, de s'arrêter pour 7 actes d'adoration journaliers. Dans l'agitation de la vie, il s'agit de trouver ou retrouver la présence du Seigneur dans le silence de notre cœur. Le prophète Élie fait l'expérience du silence de la brise légère, pour rencontrer le Seigneur (1R 19, 9-13). Alors que nous sommes invités à sortir vers le monde en attitude missionnaire, restons pleinement disciples, nous laissant former dans le silence de l'amour de Dieu.

                L'épisode de Jésus qui marche sur la mer est riche de sens. La mer a toujours symbolisé la vie présente et l'instabilité du monde. On y fait souvent l'expérience de la tempête, c'est-à-dire des tribulations et difficultés de toutes sortes. La barque en revanche représente l'Église, édifiée sur le Christ, guidée par les apôtres, mais où jamais Jésus ne doit être absent. L'absence de Jésus dans cette barque ne signifie cependant pas qu'il a abandonné ses disciples. Bien au contraire, il les attend dans l'autre rivage. Eux doivent avoir le courage des épreuves de la vie en ne comptant que sur lui. En effet, Jésus domine toutes les difficultés, il marche sur la mer.

                Il y a cependant le geste de l'apôtre Pierre, qui dans son élan va à la rencontre de Jésus en marchant sur l'eau. Il est certainement le seul disciple à avoir fait cette expérience extraordinaire. Il lui faut cependant garder le regard fixé sur le Seigneur pour marcher sur les eaux. Il ne doit pas se regarder, ni fixer l'attention sur le vent, mais sur le Seigneur. Mais, cet effort de foi lui est difficile et il s'écrie: "Seigneur, sauve-moi"! (Mt 14, 30). Voilà certainement le cri qui doit jaillir de notre détresse, lorsque nous nous enfonçons dans la mer agitée de nos péchés. Pour Pierre, ce n'est pas seulement un cri. Il lui faut s'agripper à la main du Sauveur. Sa force est celle du Christ. Avec sa seule force, il ne peut pas se relever. Il doit serrer la main de Jésus qui descend vers lui. Pierre marche sur les eaux et ne s'enfonce pas, non pas par sa propre force, mais par la grâce divine. Il faut qu'il y croie: "Homme de peu de foi! Pourquoi as-tu douté?" Le doute fait qu'il ne fixe plus son regard sur Jésus, mais se laisse submerger par la peur. Quand on a peur, on n'a plus confiance dans la Parole du Christ et on s'éloigne de lui. On court alors le risque de se noyer dans la mer de la vie.

                Le pape Benoit XVI, exhortant à la confiance envers le Seigneur, exhortait à la cultiver par la proximité envers le Seigneur. Il citait alors le grand penseur Romano Guardini qui dit: "Par la proximité, nous sommes fortifiés, par la distance, mis à l'épreuve". (Angelus du 7 août 2011). Il ajoutait: " C'est le Seigneur, avant même que nous ne le cherchions et l'appelions, qui vient vers nous, abaisse le ciel pour nous tendre la main et nous élever à sa hauteur; il attend juste que nous ayons complètement confiance en lui. Que la Vierge Marie, modèle de confiance, dispose notre cœur à entendre la voix du Seigneur, surtout lorsque nous enfonçons dans la mer agitée de nos problèmes: "Confiance! C'est moi; n'ayez pas peur".

    Frère Jean Thomas