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Au rythme de l'année liturgique - Page 70

  • Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? (19e dimanche du T.O.)

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    De l'abbé Christian Laffargue, sur son blog :

    Homme de peu de foi...

    (Mt 14, 31 – Evangile du 19e dimanche du temps ordinaire)

    ... pourquoi as-tu douté ? dit Jésus à l'apôtre Pierre, qui avait exigé du Seigneur qu'Il lui ordonne de "marcher sur les eaux" pour aller à Sa rencontre et prouver ainsi qu'Il était bien le fils de Dieu (v. 28). Les disciples avaient été effrayés de voir Jésus marcher sur la mer (le lac de Tibériade ou "mer de Galilée) venant à leur rencontre, alors que leur barque, à bonne distance de la terre, était menacée par les vagues. Il L'avait pris pour un fantôme (vv. 24-26). Confiance ! C'est moi; n'ayez pas peur ! (v. 27. On se souvient de cette exhortation du Pape Jean-Paul II – qui a fait école – le 22 octobre 1978, lors de la Messe inaugurale de son pontificat).

    Et c'est justement parce qu'il eut peur, que Pierre commença à s'enfoncer et qu'il dût crier: Seigneur, sauve-moi ! (v. 30). Tant qu'il regardait vers le Seigneur avec confiance, il marchait sur les eaux; quand il commença à quitter son regard et à se regarder marcher, il fut comme pris de vertige, et il s'enfonça. Ainsi faisons-nous, dans nos entreprises terrestres ou dans la vie de notre âme, lorsque nous quittons le regard du Seigneur qui nous éclaire, qui nous guide, qui nous donne la force de traverser les tempêtes. Aussitôt, nous nous enfonçons et nous nous trouvons en grand péril de nous perdre "corps et âme".

    Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Car ce ne sont pas nos forces humaines qui sont la garantie de nos œuvres, mais la force de Dieu. Qu'on se souvienne de la tempête apaisée, sur la même mer de Galilée, lorsque le bateau où se trouvait les apôtres et Jésus qui dormait – ou semblait dormir – était recouvert par les vagues. Après avoir donné l'ordre au vent et à la mer de s'apaiser, Il dit aux apôtres: Pourquoi avoir eu peur, gens de peu de foi ? (Mt 8, 23-26; Mc 4, 37-40; Lc 8, 23-25). Que de tempêtes et de dangers mortels nous avons à essuyer sur les mers de nos vies et du monde ! Mais Jésus a promis de ne pas nous abandonner tant que nous restons sur la barque de Pierre, l'Eglise; tant que nous restons fidèles, les yeux tournés et fixés sur lui !

    Si Dieu veille et peut tout dans les tempêtes, s'Il est toujours là, même s'Il ne se manifeste pas pour éprouver notre foi, Il ne se rencontre et ne se révèle que dans le murmure d'une brise légère (1 Rois 19, 12 – Ière lecture). Ni dans l'ouragan, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu... L'Imitation de Jésus-Christ écrit: La vérité parle au-dedans de nous sans aucun bruit de parole (L. III: de la vie intérieure, n°2). Voilà pourquoi le démon déteste le silence, surtout dans les églises où l'on peut rencontrer Dieu dans la sainte Eucharistie. Certes, il est normal de solenniser certaines messes (dimanches et fêtes) en chantant, mais dans une "messe basse" ("lue", non chantée) l'âme se repose davantage en son Bien-aimé dont la présence pénètre lentement l'âme silencieuse et recueillie. Au contraire de ce qui sollicite les sens en permanence.

    La sainte Vierge, saint Joseph, tous les saints ont aimé le silence. Pour se taire soi-même; pour écouter le Verbe, la Parole; pour la comprendre et la laisser, lentement, nous convertir, se faire chair en nous.

    C'est à Notre-Dame, en son Assomption que nous fêterons le 15 août, que nous demanderons d'être attentifs aux choses d'en haut pour obtenir de partager sa gloire (Collecte de la Messe) et de ne pas encourir le reproche du Seigneur: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Elle, n'a jamais douté, et a toujours cru en l'Agneau immolé et muet qui offre sa vie en sacrifice pour le salut des âmes, pour le salut du monde.

  • Liturgie: un délégué du Vatican fait face au rejet de l'Église indienne

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    Le site web sismografo  rapporte encore une querelle liturgique dans la galaxie autoritaire du pape François :

    «  L'archevêque Cyril Vasil, qui a été nommé délégué pontifical pour l'archéparchie d'Ernakulam-Angamaly par le pape François, est arrivé au Kerala le 4 août.

    Les catholiques, y compris les prêtres d'un archidiocèse du sud de l'Inde, disent qu'ils ne coopéreront pas avec un délégué pontifical qui est arrivé pour aider à trouver une solution au différend liturgique vieux de plusieurs décennies dans leur église syro-malabare de rite oriental.

    Une délégation de cinq membres de quelque 400 prêtres de l'archidiocèse d'Ernakulam-Angamaly a rencontré le 8 août le délégué pontifical Mgr Cyril Vasil de Slovaquie pour lui faire part de sa décision.

    "Nous avons fait part de notre difficulté à nous engager davantage avec lui", a déclaré le père Jose Edassery, qui faisait partie de la délégation de cinq membres

    Le prélat, ancien secrétaire du Bureau des Églises orientales et chef du diocèse gréco-catholique de Kosice en Slovaquie, est arrivé le 4 août à la base de l'Église dans l'État du Kerala, dans le sud du pays.

    Vasil, dans une exhortation pastorale du 5 août, a demandé aux catholiques de l'archidiocèse de prier pour le succès de sa mission. Il a déclaré que le pape l'avait nommé pour mettre en œuvre la "décision synodale sur le mode uniforme de célébration".

    Un mémorandum que les prêtres ont remis à Vasil, dont une copie a été mise à la disposition d'UCA News, indique qu'ils ne peuvent pas coopérer avec lui pour une telle mission.

    « Nous réitérons par la présente notre fidélité au Saint-Père le Pape François. Mais, nous avons des réserves à mettre en pratique l'exhortation concernant le mode uniforme de célébration de la messe », indique le mémorandum.

    La nomination papale remise en question

    Le mémorandum indique que l'archevêque jésuite est catégorique sur la mise en œuvre du mode de messe approuvé par le synode dans l'archidiocèse sans avoir aucun dialogue avec ceux qui s'y opposent.

    « Vous avez déclaré catégoriquement qu'il n'y a pas de place pour le dialogue et que vous n'avez aucun mandat pour faire part de nos demandes et préoccupations au Saint-Père. On sent que votre langage et votre approche sont parfois plus menaçants que dialogués », ont déclaré les prêtres dans le mémorandum.

    "Ce faisant, nous avons le sentiment que votre mission est devenue inefficace avant même qu'elle ne décolle."

    "Nous avons décidé de ne pas avoir de discussion ou de dialogue avec Mgr Vasil" car il n'est pas prêt à nous écouter, a déclaré Riju Kanjookaran, porte-parole du Mouvement archidiocésain pour la transparence (ATM), un forum de prêtres, de religieux et de laïcs. dans l'archidiocèse.

    L'AMT a également soulevé des objections à la lettre de nomination de Mgr Vasil. Selon AMT, Vasil a été nommé à l'insu du Saint-Siège. »

    Le père Edassery a déclaré à UCA News le 9 août que les prêtres "n'auront aucun problème à tenir une discussion avec Vasil à condition qu'il rende publique sa lettre de nomination et ses termes et conditions"

    Au milieu des allégations selon lesquelles le prélat n'aurait pas de lettre de nomination papale, les nouvelles du Vatican du 10 août ont déclaré que le pape François l'avait nommé délégué pontifical avec des facultés spéciales "pour résoudre la situation de l'archéparchie d'Ernakulam-Angamaly".

    Sa tâche sera de « veiller à la mise en œuvre de la réforme liturgique approuvée par le Synode de l'Église archiépiscopale syro-malabare », a-t-il déclaré en citant un communiqué du Dicastère des Églises orientales du Vatican.

    La nomination de Vasil a été concédée au préfet du Dicastère, Mgr Claudio Gugerotti, le 23 juin, selon un communiqué publié par le Dicastère le 10 août, a indiqué Vatican News .

    Langue de dialogue recherchée 

    Le mémorandum du prêtre demandait également la destitution de Mgr Andrews Thazhath , qui a été nommé administrateur apostolique de l'archidiocèse d'Ernakulam-Angamaly le 30 juillet 2022.

    Depuis lors, le différend s'est transformé en manifestations sans précédent, notamment des combats de rue et des procès qui ont conduit à la fermeture de la basilique cathédrale d'Ernakulam le 24 décembre 2022.

    L'archevêque Vasil parle la même langue que l'archevêque Thazhath, présumé Kanjookaran.

    L'archevêque Vasil n'a pas pu être contacté pour ses commentaires.

    Le différend liturgique a commencé dans l'Église une décennie après le Concile Vatican II lorsque des tentatives ont commencé à faire revivre la liturgie de l'Église. Un groupe voulait faire revivre la liturgie dans le respect des traditions anciennes tandis qu'un autre voulait moderniser la liturgie.

    Le traditionaliste voulait que les prêtres fassent face à l'autel tout au long de la célébration eucharistique, tandis que le moderniste voulait qu'ils fassent face à la congrégation. Le synode de l'Église en 1990 a conçu la messe qui demandait aux prêtres de faire face à l'autel pendant la prière eucharistique et de faire face au peuple à d'autres moments, ce qui était considéré comme une formule compromettante.

    En novembre 2022, à l'exception de l'archidiocèse d'Ernakulam-Angamaly, les 35 diocèses de l'Église ont mis en œuvre la messe approuvée par le synode.

    L'Église compte environ 5 millions de catholiques et un demi-million d'entre eux dans l'archidiocèse….

    Ref. Un délégué du Vatican fait face au rejet de l'Église indienne

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : fêtez l’Assomption de Notre-Dame les 14-15 août 2023 (Bd d’Avroy, 132)

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  • 12 août 2023 : pèlerinage marial à la basilique Saint-Martin de Hal

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    D’ores et déjà renseignements  et INSCRIPTIONS : fsspbru@gmail.com

  • Claire d'Assise (11 août)

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    31801408.jpgLors de l'audience générale du 15 septembre 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à cette belle figure féminine de l'Eglise du XIIIe siècle :

    Chers frères et sœurs,

    L’une des saintes les plus aimées est sans aucun doute sainte Claire d’Assise, qui vécut au XIIIe siècle, et qui fut contemporaine de saint François. Son témoignage nous montre combien l’Eglise tout entière possède une dette envers des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables d’apporter une impulsion décisive au renouveau de l’Eglise.

    Qui était donc Claire d’Assise? Pour répondre à cette question, nous possédons des sources sûres: non seulement les anciennes biographies, comme celles de Thomas de Celano, mais également les Actes du procès de canonisation promu par le Pape quelques mois seulement après la mort de Claire et qui contiennent les témoignages de ceux qui vécurent à ses côtés pendant longtemps.

    Née en 1193, Claire appartenait à une riche famille aristocratique. Elle renonça à la noblesse et à la richesse pour vivre dans l’humilité et la pauvreté, adoptant la forme de vie que François d’Assise proposait. Même si ses parents, comme cela arrivait alors, projetaient pour elle un mariage avec un personnage important, à 18 ans, Claire, à travers un geste audacieux inspiré par le profond désir de suivre le Christ et par son admiration pour François, quitta la maison paternelle et, en compagnie de son amie, Bona de Guelfuccio, rejoignit en secret les frères mineurs dans la petite église de la Portioncule. C’était le soir du dimanche des Rameaux de l’an 1211. Dans l’émotion générale, fut accompli un geste hautement symbolique: tandis que ses compagnons tenaient entre les mains des flambeaux allumés, François lui coupa les cheveux et Claire se vêtit d’un habit de pénitence en toile rêche. A partir de ce moment, elle devint l’épouse vierge du Christ, humble et pauvre, et se consacra entièrement à Lui. Comme Claire et ses compagnes, d’innombrables femmes au cours de l’histoire ont été fascinées par l’amour pour le Christ qui, dans la beauté de sa Personne divine, remplit leur cœur. Et l’Eglise tout entière, au moyen de la mystique vocation nuptiale des vierges consacrées, apparaît ce qu’elle sera pour toujours: l’Epouse belle et pure du Christ.

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  • La vie de Claire (11/08) : une Eucharistie

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    Santa_Chiara.jpgLa lumineuse figure de sainte Claire d'Assise a été évoquée par le pape Jean-Paul II dans une Lettre, en date du 11 août 1993, adressée aux Clarisses à l'occasion du VIII° centenaire de la naissance de la sainte fondatrice. Voici une traduction du texte du message de Jean-Paul II (source) :

    Très chères religieuses de clôture !

    1. Il y a huit cents ans naissait Claire d'Assise du noble Favarone d'Offreduccio.

    Cette " femme nouvelle ", comme l'ont écrit d'elle dans une Lettre récente les Ministres généraux des familles franciscaines, vécut comme une " petite plante " à l'ombre de saint François qui la conduisit au sommet de la perfection chrétienne. La commémoration d'une telle créature véritablement évangélique veut surtout être une invitation à la redécouverte de la contemplation, de cet itinéraire spirituel dont seuls les mystiques ont une profonde expérience. Lire son ancienne biographie et ses écrits - la Forme de vie, le Testament et les quatre Lettres qui nous sont restées des nombreuses qu'elle a adressées à sainte Agnès de Prague - signifie s'immerger à tel point dans le mystère de Dieu Un et Trine et du Christ, Verbe incarné, que l'on en reste comme ébloui. Ses écrits sont tellement marqués par l'amour suscité en elle par le regard ardent et prolongé posé sur le Christ Seigneur, qu'il n'est pas facile de redire ce que seul un coeur de femme a pu expérimenter.

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  • Saint Laurent, diacre et martyr (10 août)

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    Martyre de saint Laurent - Mausolée de Galla Placidia - Ravenne

    "Laurent serait né vers 210 ou 220 en Espagne, à Huesca, au royaume d'Aragon. Son père s'appelait Orence, et sa mère Patience. Afin de compléter ses études humanistiques et liturgiques il fut envoyé, tout jeune encore, dans la ville de Saragosse, où il fit la connaissance du futur pape Sixte II. Ce dernier, originaire de la Grèce, était investi d’une charge d’enseignant dans l’un des plus importants centres d’études de l'époque et, parmi ses maîtres, le pape était l’un des plus connus et des plus appréciés.

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  • Saint Laurent (10 août) et les trésors de l'Eglise

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    LorenzoDetail.jpg

    (Source) Saint Laurent fut l'un des plus illustres martyrs de l'Église. Ses vertus, son mérite, lui gagnèrent l'affection du Pape Sixte II, qui le choisit comme son premier diacre. L'an 258, le Pape fut arrêté et condamné à mort. Comme on le conduisait au supplice, Laurent, son diacre, le suivait en pleurant : « Où allez-vous, mon père, disait-il, sans votre fils ? Où allez-vous, saint Pontife, sans votre diacre ? Jamais vous n'offriez le sacrifice sans que je vous servisse à l'autel. En quoi ai-je eu le malheur de vous déplaire ? ». Le saint Pape, ému, lui dit : « Je ne vous abandonne point, mon fils; une épreuve plus pénible et une victoire plus glorieuse vous sont réservées; vous me suivrez dans trois jours ». Puis il lui ordonna de distribuer aux pauvres tous les trésors de l'Église, pour les soustraire aux persécuteurs : mission que Laurent accomplit avec joie.

    Le préfet de Rome, à cette nouvelle, fit venir Laurent et lui demanda où étaient tous les trésors dont il avait la garde, car l'empereur en avait besoin pour l'entretien de ses troupes : « J'avoue, lui répondit le diacre, que notre Église est riche et que l'empereur n'a point de trésors aussi précieux qu'elle; je vous en ferai voir une bonne partie, donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer ». Le préfet (Dacien ou Déce) accorda trois jours de délai. Pendant ce temps, Laurent parcourut toute la ville pour chercher les pauvres nourris aux dépens de l'Église; le troisième jour, il les réunit et les montra au préfet, en lui disant : « Voilà les trésors que je vous ai promis. J'y ajoute les perles et les pierres précieuses, ces vierges et ces veuves consacrées à Dieu; l'Église n'a point d'autres richesses. – Comment oses-tu me jouer, malheureux ? dit le préfet; est-ce ainsi que tu outrages en moi le pouvoir impérial ? ». Puis il le fit déchirer à coups de fouets.

    Laurent, après ce supplice, fut conduit en prison, où il guérit un aveugle et convertit l'officier de ses gardes, nommé Hippolyte. Rappelé au tribunal, il fut étendu sur un chevalet et torturé cruellement; c'est alors qu'un soldat de la garde, nommé Romain, vit un Ange essuyer le sang et la sueur du martyr : « Vos tourments, dit Laurent au juge, sont pour moi une source de délices ». Laurent fut ensuite rôti à petit feu sur un gril de fer, et quand il eut un côté tout brûlé : « Je suis assez rôti de ce côté, dit-il au juge en souriant; faites-moi rôtir de l'autre ». Bientôt, les yeux au Ciel, il rendit l'âme.

    Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église (EAQ)

    Sermon 302, pour la fête de saint Laurent 

    « L'homme qui donne aux pauvres à pleines mains demeure juste pour toujours » (Ps 111,9)

          Saint Laurent était diacre à Rome. Les persécuteurs de l'Église lui demandaient de livrer les trésors de l'Église ; c'est pour obtenir un vrai trésor dans le ciel qu'il a souffert des tourments dont on ne peut entendre le récit sans horreur : il a été étendu sur un gril sur un feu... Cependant, il a triomphé de toutes les douleurs physiques par la force extraordinaire qu'il puisait dans sa charité et dans le secours de Celui qui le rendait inébranlable : « C'est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus Christ, pour que nos actes soient vraiment bons, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre » (Ep 2,10). 

          Voici ce qui a provoqué la colère des persécuteurs... Laurent a dit : « Faites venir avec moi des chariots sur lesquels je puisse vous apporter les trésors de l'Église. » On lui a donné des chariots ; il les a chargés de pauvres et les a fait revenir, en disant : « Voici les trésors de l'Église. » 

          Rien n'est plus vrai, mes frères ; dans les besoins des pauvres se trouvent les grandes richesses des chrétiens, si nous comprenons bien comment faire fructifier ce que nous possédons. Les pauvres sont toujours devant nous ; si nous leur confions nos trésors, nous ne les perdrons pas.

    Voir également l'homélie de frère Elie (homelies.fr) (Archive 2010)

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  • Saint Dominique (8 août)

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    San-Domenico.jpgVoici la présentation qui nous est faite du fondateur des dominicains par Luc-Henri Gihoul sur leur site belge : (http://www.dominicains.be/)

    Pourquoi nous est-il moins familier et moins connu que St. François d’Assise, son contemporain et son ami ? C’est que St. Dominique, plus peut-être qu’aucun autre saint, apparaît inséparable de son œuvre, c’est-à-dire de l’Ordre qu’il a fondé. Il en résulte qu’à un regard superficiel, sa physionomie peut paraître moins attrayante que celles d’autres saints. On aurait tendance à oublier l’architecte en admirant le monument ! Sa sainteté est celle de l’homme et de l’œuvre mais, à l’origine, St. Dominique c’est son œuvre même. C’est pourquoi il mérite le titre que lui donne la piété filiale de ses fils : « Notre Père St. Dominique. » Comment naquit l’âme apostolique de Dominique ? Il s’identifie tellement à sa mission qu’avant l’inauguration de celle-ci, nous n’avons presque rien à dire de lui. Oui, comme notre Seigneur lui-même, il apparaît soudain au Moyen-Age, après une longue vie cachée, environ 35 ans. Mais nous savons que c’est dans le silence que s’est façonnée son âme. Dans cette obscurité, nous percevons quelques anecdotes qui révèlent déjà le cœur de cet apôtre.

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  • Portrait de saint Dominique

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    08_Angelico_detail_visage_pied_croixdpr26.jpgPortrait de St Dominique (source : missel.free)

    Le culte qui s'était spontanément développé, à Bologne, autour du corps de Dominique (mort le 6 août 1221), grandit encore lors de la translation (23-24 mai 1233) où l'on sentit un parfum surnaturel et où l'on vit de nombreux miracles. Les autorités de Bologne obtinrent de l'ouverture de son procès de canonisation où l'on entendit trois cents témoins (Bologne, Prouille et Pamiers). Saint Dominique fut canonisé par Grégoire IX le 3 juillet 1234. Le portrait qui suit est tiré des actes de canonisation.

    Dominique avait une telle intégrité morale, il était emporté par un tel élan de ferveur qu'on découvrait en lui de façon évidente un chef-d'œuvre de noblesse et de grâce. Il régnait en lui une parfaite égalité d'esprit, sauf quand il était bouleversé de compassion et de miséricorde. Et puisque le cœur en joie se reflète dans la gaîté du visage, il manifestait au dehors l'équilibre paisible de sa vie intérieure par l'amabilité et la sérénité de ses traits.

    En toute circonstance, par ses paroles et sa conduite, il se montrait un homme évangélique. Pendant la journée, avec ses frères ou ses compagnons, personne n'était plus simple et plus joyeux. Pendant la nuit, personne n'était plus adonné à toutes sortes de veilles et de prières. Il ne parlait guère qu'avec Dieu, dans l'oraison, ou de Dieu, et il exhortait ses frères à en faire autant.

    Il adressa fréquemment à Dieu cette demande particulière : qu'il daignât lui accorder une vraie charité, capable de rechercher et d'obtenir le salut des hommes ; il estimait qu'il serait véritablement un membre du Christ, s'il se dépensait avant tout, totalement et de toutes ses forces, à gagner des âmes, de même que le Seigneur Jésus, Sauveur de tous, s'est offert sans réserve pour notre salut. Et c'est pour cette œuvre que, selon le dessein prémédité par la Providence, il institua l'Ordre des Frère Prêcheurs.

    Il exhortait souvent les frères de cet Ordre, de vive voix et par lettres, à étudier sans cesse le Nouveau et l'Ancien Testament. Il portait toujours sur lui l'évangile de saint Matthieu et les lettres de saint Paul, et il les étudiait tellement qu'il les savait à peu près par cœur.

    Il fut désigné deux ou trois fois pour l'épiscopat et il refusa toujours, préférant vivre dans la pauvreté avec ses frères, plutôt que d'avoir un évêché. Il garda intacte jusqu'à la fin la délicatesse d'une chasteté absolue. Il désirait être flagellé, coupé en morceaux, et mourir pour la foi du Christ. Le pape Grégoire IX a dit de lui : Je l'ai connu comme un homme qui suivait parfaitement la règle des Apôtres, et je ne doute pas qu'il soit au ciel associé à leur gloire.

    Voir aussi : une très belle évocation par une soeur dominicaine de Chalais

  • Le saint curé d'Ars (4 août)

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    Vianney-St-Jean-Marie.jpgLors de l'audience générale du mercredi 5 août 2009, Benoît XVI a consacré sa catéchèse au saint curé d'Ars :

    Chers frères et sœurs,

    Dans la catéchèse d'aujourd'hui, je voudrais reparcourir brièvement l'existence du saint curé d'Ars en soulignant certains traits de celle-ci, qui peuvent servir d'exemple aux prêtres de notre époque, assurément différente de celle où il vécut, mais marquée, sous de nombreux aspects, par les mêmes défis humains et spirituels fondamentaux. C'est précisément hier que l'on fêtait les cent cinquante ans de sa naissance au ciel: il était en effet deux heures du matin le 4 août 1859, lorsque saint Jean Baptiste Marie Vianney, au terme de son existence terrestre, alla à la rencontre du Père céleste pour recevoir en héritage le royaume préparé depuis la création du monde pour ceux qui suivent fidèlement ses enseignements (cf. Mt 25, 34). Quelle grande fête il dut y avoir au Paradis pour l'arrivée d'un pasteur si zélé! Quel accueil doit lui avoir réservé la multitude des fils réconciliés avec le Père, grâce à son œuvre de curé et de confesseur! J'ai voulu saisir l'occasion de cet anniversaire pour proclamer l'Année sacerdotale qui, comme on le sait, a pour thème: Fidélité du Christ, fidélité du prêtre. C'est de la sainteté que dépend la crédibilité du témoignage et, en définitive, l'efficacité même de la mission de chaque prêtre.

    Jean-Marie Vianney naquit dans le petit village de Dardilly le 8 mai 1786, dans une famille de paysans, pauvre en biens matériels, mais riche d'humanité et de foi. Baptisé, comme le voulait le bon usage à l'époque, le jour même de sa naissance, il consacra les années de l'enfance et de l'adolescence aux travaux dans les champs et à paître les animaux, si bien qu'à l'âge de dix-sept ans, il était encore analphabète. Mais il connaissait par cœur les prières que lui avait enseignées sa pieuse mère et il se nourrissait du sentiment religieux que l'on respirait chez lui. Les biographes racontent que, dès sa prime jeunesse, il essaya de se conformer à la divine volonté même dans les tâches les plus humbles. Il nourrissait dans son âme le désir de devenir prêtre, mais il ne lui fut pas facile de le satisfaire. Il parvint en effet à l'ordination sacerdotale après de nombreuses adversités et incompréhensions, grâce à l'aide de sages prêtres, qui ne s'arrêtèrent pas à considérer ses limites humaines, mais surent regarder au-delà, devinant l'horizon de sainteté qui se profilait chez ce jeune homme véritablement singulier. Ainsi, le 23 juin 1815, il fut ordonné diacre et le 13 août suivant, prêtre. Enfin, à l'âge de 29 ans, après de nombreuses incertitudes, un certain nombre d'échecs et beaucoup de larmes, il put monter sur l'autel du Seigneur et réaliser le rêve de sa vie.

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  • Ainsi en sera-t-il à la fin du monde...

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    Dix-septième dimanche du temps ordinaire

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,44-52.

    En ce temps-là, Jésus disait aux foules : 
    « Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ. 
    Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. 
    Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. » 
    Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. 
    Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. 
    Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes 
    et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » 
    « Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui ». 
    Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. » 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris 

     

    Du Père Simon Noël osb (sur son blog) :

    La parabole du filet jeté à la mer, homélie

    La parabole du filet jeté à la mer rappelle celle de l'ivraie et du bon grain, que nous avons entendue dimanche dernier, puisqu'elle nous parle du jugement dernier qui aura lieu à la fin des temps : Ainsi en sera -t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise. On parle de fin du monde ou de fin des temps. Cette seconde expression est plus heureuse, car lorsqu'il reviendra dans sa gloire, Jésus ne détruira pas le monde mais le transformera, le transfigurera. Nous le disons dans le credo : il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts. Beaucoup de mystiques contemporains ont parlé de l'imminence du retour du Christ et du jugement. Pour les gens qui sont installés dans ce monde et qui ne vivent pas pour Dieu, c'est une nouvelle effrayante, catastrophique. Mais pour ceux qui vivent dans l'attente ardente du retour du Christ, c'est au contraire une très bonne nouvelle, qui les remplit de confiance et d'espérance. Décrivant ce jour du jugement, le prophète Habacuc disait déjà : Tu es sorti pour sauver ton peuple... Je frémis d'être là, d'attendre en silence le jour d'angoisse, qui se lèvera sur le peuple dressé contre nous... Je bondis de joie dans le Seigneur, j'exulte en Dieu, mon Sauveur.

    Sainte Faustine, la grande mystique polonaise de la Divine Miséricorde, nous dit que nous sommes maintenant dans le temps de la miséricorde, mais qu'ensuite viendra celui du jugement et de la justice. Voici ce que Jésus lui disait et qui est consigné dans son petit journal : Avant de venir comme juge équitable, je viens d'abord comme Roi de miséricorde. Avant qu'advienne le jour de justice, il sera donné aux hommes un signe dans le ciel. Toute lumière dans le ciel s'éteindra et il y aura de grandes ténèbres sur toute la terre. Alors le signe de la Croix se montrera dans le ciel, et des plaies des mains et des pieds du Sauveur, sortiront de grandes lumières, qui pendant quelque temps illumineront la terre.

    Tout cela est mystérieux mais la signification en est claire. Jésus en ce temps de miséricorde veut faire tout ce qui est possible pour nous sauver et pour que les pécheurs se convertissent. A la mystique capucine italienne, sœur Consolata, Jésus a rappelé ceci : L’impénitence finale ne se rencontre que chez les personnes qui veulent aller en enfer, de propos délibéré, et par conséquent refusent ma miséricorde ; car, pour ce qui est de moi, jamais je ne refuse mon pardon : ma miséricorde illimitée embrasse l’univers entier, car pour tous, j’ai versé mon sang.

    Nous pouvons donc retenir ceci, qui est le plus important. Il y aura un jugement, mais pour nous y préparer, Jésus ne cesse de nous offrir sa miséricorde. Nous ne risquons rien, sinon le bonheur et la paix éternels, si nous sommes enveloppés de la miséricorde divine, et nous le serons si nous nous réfugions en elle, si nous sommes couverts du Précieux sang de Jésus, ce sang qui nous protégera de la mort éternelle, comme le sang de l'agneau pascal avait préservé les Hébreux, lors de la sortie d’Égypte, si nous sommes marqués au front du signe de la Croix, comme le prophète Ézéchiel l'avait déjà annoncé, lorsque le Seigneur s'adressait à ceux qu'il avait chargé de punir la ville, corrompue par ses péchés : Vous ne toucherez pas à ceux qui ont sur eux la croix.

    Plus que jamais, c'est le temps de la prière, pour nous préparer à la venue du Seigneur. Le chapelet de la miséricorde, enseigné par Jésus à Sainte Faustine, nous fait répéter inlassablement à Dieu le Père, en offrant la passion du Christ : Par sa douloureuse passion, sois miséricordieux pour nous et pour le monde entier. Quant au chapelet de la Vierge, tant de saints nous ont dit la puissance très grande de cette prière toute simple et son efficacité absolue pour le salut de nos âmes. Oui, plus que jamais, prions, prions, prions.