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Belgique - Page 433

  • Le problème belge vu d'Italie

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    Un avenir incertain attend la Belgique ces prochains mois. Habitué depuis toujours à lutter – il suffit de penser aux deux occupations endurées du fait de l’Allemagne au cours di siècle précédent – le peuple belge, depuis plus de 250 jours, n’a plus de gouvernement: jamais jusqu’ici un peuple n’aura vécu une telle expérience.

    Les affaires courantes sont confiées au premier ministre sortant, le chrétien démocrate Yves Leterme, sui avait démissionné en avril 2010. Après l’organisation d’élections anticipées, le pays attendait la sortie de la crise grâce à un vainqueur en mesure de forer un nouveau gouvernement, traditionnellement composé d’une coalition entre plusieurs partis. Les résultats, d’où émerge, au niveau national, le parti socialiste, n’ont pas permis de dégager une majorité stable. Des tentatifes en ve sens ont été effectuées par l’Italo-Belge Elio Di Rupo, président du Parti Socialiste wallon (Ps), et par Bart De Wever, leader des sécessionnistes flamands  modérés de la N.V.A. 

    Récemment, le Roi Albert II, a chargé Didier Reynders, ministre en charge de l’économie, de proposer au parlement la discussion de mesures budgétaires, dont l’approbation est nécessaire pour le déroulement normal de la vie de l’Etat.      

    L’impasse institutionnelle reflète la structure fédérale du pays.  Depuis 1993, le pays est divisé en trois régions: la Flandre (13.522 km² et environ 6,2 millions d’habitants), néerlandophones; la Wallonie (16.884 km² et environ 3,5 millions d’habitants), francophones, et la Region de Bruxelles-Capitale (1,1 milion d’habitants francophones pour la plupart). La Flandre produit 58% du P.I.B.l du pays, la Wallonie 23,3 %. Depuis longtemps les Flamands manifestent une certaine intolérance dans les conflits avec les régions francophones accusées de se laisser assister et de n’avoir qu’une production médiocre.

    A la lumière des divisions existantes, les catholiques, dont la présence a été longtemps primordiale dans l’histoire du pays, peuvent retrouver un rôle de premier plan dans les initiatives pour maintenir l’unité nationale. Depuis son indépendance, survenue en 1830 dans le sillage de la révolution libérale qui avait éclaté dans la France voisine,  la nation belge a put compter sur le soutien des catholiques. Après la séparation d’avec le Royaume des Pays-Bas, ‘Eglise belge fut réorganisée par le cardinal Engelbert Sterckx (1792-1867), archevêque de Malines de 1830 al 1867. A la moitié du XIXe siècle, le catholicisme belge fut en mesure de se poser en modèle pour les catholiques des autres pays, grâce à une collabration fructueuse entre le clergé et les laïcs; ces derniers, comme le rappelait l’historien Roger Aubert, «surent comprendre qu’un loyalisme inconditionnel à l’égard de la foi chrétienne, de l’Eglise et du pape était parfaitement compatible avec une largesse d’esprit, ouverte aux aspirations de son temps et surtout à l’égard de ce qu’il y avait de sain et de fondamentalement chrétien dans les intuitions du libéralisme moderne».

    Malgré sa vitalité, l’Eglise belge aut fort à faire, que ce soit avec le groupe libéral au pouvoir, ou avec la classe ouvrière du pays. Des dispositions anticléricales furent imposées par la majorité libérale tout particulièrement dans le domaine scolaire. La réaction de l’Eglise fut définie lors des congrès de Malines (1863, 1867 e 1909) qui permirent aux catholiques de réagir aux attaques grâce à l’élaboration d’un modèle social alternatif  et à la mise sur pied d’un parti catholique en mesure de participer à la direction du pays avec les autres forces politiques.

    Durant les années qui ont suivi, grâce à la Ligue démocratique et à l’apport de l’Université Catholique de Louvain - la seule université catholique du  monde à organiser toutes les facultés -les catholiques belges participèrent au développement du pays et au développement du catholicisme en général. Le prestige international dont jouit la Belgique dans l’Union Européenne et dans les plus importantes institutions internationales est du en partie à la contribution du catholicisme belge.     

    Récemment, comme l’évoquent les pères jésuites de La Civiltà Cattolica, le clergé belge a été confronté «à la révélation des actes pédophiles commis il y a 25 ans par l’évêque de Bruges. Cet aveu suivi de sa démission, a donné l’occasion aux évêques de Belgique, et en particulier au nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, Monseigneur André-Joseph Léonard, successeur du cardinal Godfried Danneels, de manifester leur ferme détermination de donner la priorité au sort des jeunes victimes des abus sexuels, plutôt que de chercher à sauver à tout prix la réputation de l’institution ecclésiale». Malgré les scandales et les attaques subies, le catholicisme belge s’efforce de recouvrer un rôle de premier plan dans la société.

    En ce qui concerne la vie politique, il ne reste qu’à souhaiter l’adoption d’une solution équitable, capable de rencontrer les requêtes des diverses composantes nationales. La charge dévolue aux formations politiques, lesquelles ont manifesté récemment plus d’intérêt pour condamner les déclarations du pape à propos de l’usage du préservatif dans la lutte contre le SIDA en Afrique que pour résoudre les problèmes du pays.

    par Lorenzo Carlesso, La Bussola Quotidiana, 25/2/2011 (traduit par nos soins)

  • Monseigneur Léonard au Cercle de Lorraine

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    40760000_01_facace Merode.jpgSous la signature de Christian Laporte, la Libre Belgique de ce jour se fait l’écho de la causerie que Monseigneur Léonard a faite ce jeudi midi au très huppé Cercle de Lorraine face au palais de justice de Bruxelles.  Le Primat de Belgique y fut introduit par le Grand rabbin de Bruxelles face à une salle comble où figurait notamment l’ancien ministre Mark Eyskens.

    Quelques traits à retenir :

    L’archevêque a dit chercher une « complicité avec la base » : depuis un an, il a visité l’ensemble des doyennés de Bruxelles et a entamé le tour de ceux du Brabant flamand. Une belle occasion "de créer une complicité avec la base". Elle devrait continuer croître avec les trois nouveaux évêques auxiliaires.

    Comme  à Namur, Mgr Léonard cherche et veut former des prêtres et les résultats ne se sont pas fait attendre : il ne put cacher sa fierté qu’alors qu’à son arrivée, voici à peine un an il n’y avait que 4 séminaristes (dont un ordonné depuis lors !) alors qu’ils sont 21 aujourd’hui. Certes 12 d’entre eux, proches du Chemin néocatéchuménal, ne sont pas Belges, mais il les a engagés à devenir très vite bilingues, au sens national du mot s’entend En espérant que les autres séminaristes autochtones, si l’on ose dire, se perfectionnent aussi dans nos deux langues nationales.

    Parmi ses chantiers, l’archevêque entend aussi mettre l’accent sur l’importance du mariage qui concerne "la cellule fondamentale de la société". Notamment en permettant aux couples unis de se redire oui lors de rassemblements cette année à Bruxelles et à Montaigu. Interpellé sur le mariage homosexuel, Mgr Léonard a rappelé que sur le plan politique, on mettait sur le même pied mariage traditionnel et mariage homosexuel. "D’accord que l’on prévoie pour les couples de même sexe une certaine sécurité économique mais pour moi, parler de mariage reste un abus de langage et un abus démocratique. Le Parlement n’a quand même pas une autorité métaphysique et anthropologique !"

    Mgr Léonard, évoquant enfin les persécutions faites aux chrétiens partout dans le monde, a déploré "la grande timidité des autorités occidentales". Il s’est réjoui de ce que l’Union européenne sorte enfin de sa léthargie mais son grand espoir est "que les chrétiens de chez nous prennent mieux conscience de leur identité, notamment dans la confrontation avec d’autres courants de pensée comme la laïcité ou l’islam..."

  • Grossesses : le Souffle de Vie au service des femmes et des couples

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    Le Souffle de Vie a pour but d'aider à long terme toute femme, tout couple, dont la grossesse peut être remise en question par une détresse quelle qu'elle soit.

    Solitude, adolescence, rejet familial, abandon du père…
    Risque de handicap ou handicap de l'enfant à naître…
    Handicap mental, physique ou social des parents…
    Alcoolisme, toxicomanie, pauvreté, Sida…

     

    Aider la femme (le couple) à prendre elle-même la décision qui lui semble la plus appropriée quant à la grossesse qu'elle vit en ayant cherché avec elle tous les éléments qui lui permettraient de poser un choix le plus objectif possible, en connaissance de cause.

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    Le Souffle de Vie propose son aide à toute personne, quels que soient sa nationnalité, son âge, sa conscience philosophique.

    Antenne générale :

    Jacques et Micheline PHILIPPE
    Avenue de Fré, 204
    B-1180 Bruxelles
    Belgique

    Tel : 0032/2/375.95.04
    Fax : 0032/2/375.57.36
    E-mail : info@souffledevie.be

  • Enseignement : des "faits divers" dérangeants

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    Un professeur de religion a présenté sa démission à l'Institut Jean XXIII de R., après avoir fait des commentaires à caractère sexuels à propos d'une élève de deuxième secondaire avec qui il chatait sur Facebook, relate SudPresse. "Bandantes, tes photos": voilà les propos graveleux que l'enseignant aurait tenu sur le physique de la jeune fille. "Quand il s'est présenté, lundi passé, à mon bureau, il a tout de suite annoncé qu'il avait dérapé et nous a expliqué la teneur de ses propos", indique le directeur de l'Institut. "Il connaissait la famille de la jeune fille bien avant son arrivée dans notre établissement scolaire. Mais ses parents ont découvert le contenu de ces dialogues. Le jeune professeur s'est rendu alors compte qu'il avait dérapé", ajoute-t-il. Le prof de religion a quitté l'établissement scolaire et le directeur a organisé une session d'informations pour les parents sur les dangers de Facebook ce jeudi soir à l'Institut. (vt) (24/2/2011) (7sur7)

    Une "jeune fille" de deuxième secondaire...

    Jusqu'où ira le n'importe quoi? On peut ajouter cet autre "fait divers" :

    "Un enseignant a eu un bébé avec une élève de 16 ans

    Le prof a été suspendu de ses fonctions avec une retenue sur salaire de 50%. Il porte plainte contre la Communauté française, relate La Dernière Heure. L'homme de 39 ans, qui enseigne en secondaire, a entretenu une relation avec une de ses élèves, âgée de 16 ans seulement, de laquelle est né un enfant. Une situation qui a provoqué l'émoi dans l'établissement mais surtout une sanction de la part de la Communauté française: six mois de suspension avec retenue de traitement de 50%. (...) L'enseignant a pris ses responsabilités en tant que parent et a continué à assurer ses cours. Quant aux parents de la jeune fille, loin d'être choqués, ils ont même fait savoir au préfet qu'ils étaient "heureux" de la situation." (7sur7)

  • Vous y comprenez quelque chose, vous?

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    Le charabia pédagogique des programmes de religion :

    "Le fait que le programme de religion catholique du secondaire mentionne à la fois des compétences terminales et des compétences disciplinaires est parfois source d'ambiguïtés : Lesquelles prendre en compte? Lesquelles évaluer et comment? "S'ouvrir à la culture" et "Connaître le christianisme" relève-t-il bien d'une compétence? etc. La terminologie "compétence terminale" est en fait peu pertinente : les compétences à exercer dans des séquences de cours et à évaluer au terme de celles-ci sont bien les compétences DISCIPLINAIRES. Les compétences terminales sont autant d'étapes, de balises, de phases dans le parcours pédagogique. Elles correspondent à la démarche scientifique que l'on retrouve dans bien d'autres cours (poser une question-problème ; se documenter pour y répondre ; synthétiser sa recherche et en communiquer le résultat) et sont présentées ici sous forme de "familles de tâches".

    Il s'agit de clarifier la distinction entre compétences terminales et compétences disciplinaires..."

    sur Enseignons.be

  • Dans les environs de Beauraing : la Marche des Mères

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    Dépêche cathobel 24/2/2011 :

    26-27 mars

    Prendre du temps pour soi, pour prier, pour se recentrer sur sa spiritualité, ... Les mères de famille (souvent nombreuse) attendent avec impatience ce week-end qui les rassemble et les nourrit.

    "Autour de toi il a fait sa demeure", tel est le thème choisi pour cette sixième édition.

    Ces deux journées se déroulent en marchant aux alentours de Beauraing. Des temps de prière, de recueillement, mais aussi de partages et de témoignages sont prévus, en alternance.

    Chacune des mamans (ou mamans en devenir) est accueillie avec son vécu, sans obligation particulière de pratique religieuse.

    Dans l'équipe organisatrice, on retrouve la communauté de l'Emmanuel, l'équipe de Rencontres pour Femmes, des membres de la communauté de Tibériade, ainsi que des mères de famille enthousiastes. C'est à Tibériade qu'aura lieu l'envoi sur les chemins, tandis que le week-end se clôturera à Beauraing même.
    Un trajet en bus est assuré, au départ de Bruxelles et Namur.

    Dates : du 26 au 27 mars 2011

    Informations : fc.decaix@gmail.com ou 02.343 87 00 - 0486. 63 35 10 ou 0494. 33 46 63

  • Mgr Léonard: "Il faut que toute la lumière soit faite"

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    La Libre met en ligne une dépêche de l'agence Belga qui résume en quelques mots (!) l'interview accordée par  Mgr Léonard qui revient aussi sur sa première année en tant que nouvel archevêque.

    "Il faut que toute la lumière soit faite. Nous nous sommes à l'époque trop préoccupés de l'image de l'Eglise et pas assez de la souffrance des victimes", déclare Monseigneur Léonard dans une interview publiée par Kerk&Leven et consacrée aux abus sexuels au sein de l'Eglise.

    voir la (maigre) suite ici

    La dépêche de Catho.be est plus substantielle; on y apprend que "récemment, l'archevêque a rejoint le Conseil Pontifical pour la Nouvelle Evangélisation. La nouvelle évangélisation lui tient fort coeur. "Il est important que nous nous adressions aux gens qui ne pratiquent pas et que nous les enthousiasmons. Nous devons oser les interpeller dans la rue. Les nouveaux mouvements et initiatives comme le Chemin Néocatéchuménal ou les cours Alpha peuvent nous inspirer à cet égard".
    Selon Mgr Leonard la Flandre a d'autres atouts: «La portée significative du Pèlerinage de Scherpenheuvel est inestimable. Les paroisses, les mouvements, les monastères et les abbayes, les sanctuaires - non pas séparément mais ensemble, dessinent les contours de la nouvelle évangélisation "."

    L'archevêque relativise également "les remous autour de certaines de ses déclarations: "J'ai été particulièrement surpris de constater que les journalistes ne prennent pas la peine de replacer certaines déclarations dans leur contexte. La façon dont mes propos ont été interprétés, je la trouve intellectuellement malhonnête."  Ainsi, Mgr Leonard regrette que l'attention fut détournée de toutes les belles et bonnes choses qui se passent dans l'Eglise."

  • Europe : Comment aller vers l’abondance frugale ?

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    Lundi 28 février 2011, 13:00, à la Chapelle de la Résurrection

    (rue Van Maerlantstraat 22-24 - 1040 Brussel Bruxelles)


    Conférence par Jean-Baptiste de Foucauld

    "Nouveaux Dilemmes pour l’Union Européenne"

    La ratification du Traité de Lisbonne a marqué la fin d’une période de construction institutionnelle laborieuse. Elle a permis à l’UE de se doter d’outils nouveaux pour aller de l’avant.

    Mais l’encre de ce nouveau monument juridique n’était pas encore sèche que des problèmes cruciaux d’un autre type ont fait leur apparition sur des espaces inédits et imprévus. La crise mondiale a mieux révélé les agissement d’un acteur mondial, clairvoyant souvent des analyses de court terme, mais redoutable dans ses comportements moutonniers et réalisés à une vitesse impitoyable : les marchés de la planète.

    Du coup, des dilemmes d’un nouveau type sont apparus, propres au profil original de L’UE. Quelques-uns des plus notoires seront au centre de nos réflexions et interrogations au cours de ce nouveau cycle annuel organisé par le Service Européen des Jésuites (OCIPE), en association avec la Chapelle de la Résurrection.

    Jean-Baptiste de Foucauld, inspecteur des Finances, fondateur de "Solidarités nouvelles face au chômage" et de "Démocratie et Spiritualité"

    Chapelle de la Résurrection

  • Encore le célibat des prêtres et l’ordination sacerdotale des femmes

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    00_queston.jpgDans la  livraison en ligne, (à paraître le 27 février) de « Dimanche », le journal hebdomadaire des paroisses francophones de Belgique,  son directeur, le P. Charles Delhez, s.j.  enfourche à nouveau l’un de ses canassons favoris : le célibat des prêtres et l’ordination des femmes. Voici un extrait de sa prose obsessionnelle :

    « (…) Il faut bien distinguer les deux dossiers. L’un est disciplinaire, l’autre théologique.

    «  À propos de l’obligation du célibat, il y a déjà une diversité reconnue à l’intérieur de l’Église catholique. Les églises catholiques orientales – non latines, mais en communion avec Rome – n’ont jamais adopté cette règle. Un homme marié peut donc devenir prêtre, mais un prêtre célibataire ne peut plus se marier. Telle est la règle. Dans l’Église latine, on n’ordonne prêtre que ceux qui font la promesse de rester célibataires. Ne pourrait-on cependant pas imaginer, dans l’Église latine, la même diversité qu’à l’intérieur de l’Église catholique dans son ensemble ? C’est que les Églises locales évoluent bien différemment aujourd’hui. Des réponses adaptées à la situation de chaque pays ou de chaque région du monde serait sans doute heureuses.

    « Tout autre est la question posée par l’ordination des femmes. Elle est théologique. L’Église est-elle tenue par le fait que Jésus n’a choisi comme apôtres – les Douze – que des hommes, alors qu’il était entouré également de femmes ? Elles ont d’ailleurs joué un rôle très important, comme premiers témoins de sa résurrection, par exemple. S’agirait-il d’une donnée culturelle ou d’une volonté divine ?(…) ».

    C’est trop peu dire aux chers paroissiens de « Dimanche » que l’obligation du célibat sacerdotal est simplement disciplinaire. La raison est aussi théologique. Mgr Cabello, Vicaire Régional de la Prélature de l’Opus Dei en Belgique en avait fait la démonstration au Père Delhez, dans la Libre Belgique du 2 décembre dernier :

    « Quels sont les raisons théologiques pour le célibat ?

    Le sacerdoce ministériel est plus qu’un office sacré exercé au service de la communauté. C’est une transformation sacramentelle de la personne du prêtre en celle du Christ. Dans le sacerdoce, la personne est assumée par Dieu au point de pouvoir dire : ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi (Ga 2, 20). On comprend ainsi que le prêtre accepte avec joie de vivre ce célibat dont le Christ est prototype et exemple.

    Benoît XVI a précisé cette idée en rappelant que le centre de la vie des prêtres est la célébration de l’eucharistie. Les paroles de la consécration sont ici centrales : "ceci est mon corps, ceci est mon sang". Le prêtre parle donc in persona Christi. Le Christ l’unit à son "moi". C’est une union au Christ ressuscité, avec la plénitude de vie qui est propre à la résurrection et dont Jésus parle aux Sadducéens (cf. Mt 22). C’est une vie nouvelle dans laquelle le prêtre est déjà au-delà du mariage. Le célibat est donc une anticipation du monde de la résurrection (cf. Osservatore Romano éd. fr., 15-6-10, p. 6).

    En outre, le célibat manifeste de façon excellente la charité pastorale du bon pasteur qui se livre sans réserves au service de son troupeau. Et dans sa tâche pastorale et paternelle, son cœur s’élargit et sa virginité sacerdotale devient féconde.

    Voilà donc, brièvement évoquées, des raisons historiques et théologiques en faveur du célibat sacerdotal. En conclusion : l’ordination d’hommes mûrs mariés (viri probati) ne serait pas contraire à la tradition, mais elle comporterait son lot de graves difficultés pratiques, dont la création de deux classes de prêtres ne serait pas la moindre. Elle rendrait moins transparente l’identification du prêtre avec le Christ et l’empêcherait de vivre une disponibilité totale pour ses fidèles. Et pour vraiment être conforme à la vie de l’Eglise telle que nous l’ont léguée les apôtres, elle exigerait de ces hommes et de leurs épouses une continence totale et perpétuelle. »

    Lors du colloque tenu  sur ce même sujet à Ars du 24 au 26 janvier derniers, le cardinal Mauro Piacenza, nouveau préfet nommé à la tête de la Congrégation romaine pour le Clergé par Benoît XVI, a redit la même chose en d’autres termes  « Il faut dépasser la réduction, si diffuse en certains milieux, du célibat à une simple loi ecclésiastique. C’est une loi pour la seule raison qu’il s’agit d’une exigence du Sacerdoce et de la configuration au Christ opérée par le Sacrement. En ce sens la formation au célibat, en plus de tous les aspects humains et spirituels, doit comporter une solide dimension doctrinale, car on ne peut pas vivre ce dont on n’en comprend pas le motif ! » et il a ajouté plus sévèrement : «  le « débat » sur le célibat qui réapparaît périodiquement au cours des siècles, ne favorise pas la compréhension sereine de la part des jeunes générations à propos d’une donnée aussi déterminante de la vie sacerdotale ».

    S’agissant, en second lieu, des interrogations théologiques du P. Delhez sur la possibilité d’un sacerdoce féminin, ne lui faisons pas l’injure  de le renvoyer  aux motifs exposés dans la Lettre Apostolique «Ordinatio Sacerdotalis  » de Jean-Paul II, laquelle se conclut solennellement comme suit « Afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église (…) » ni à l’article 1378 du code de droit canonique qui précise : «  tant celui qui attente la collation de l’ordre sacré que la femme qui attente la réception de l’ordre sacré, encourent l’excommunication latae sententiae réservée au Siège Apostolique ».

    Sur ce point le débat théologique doit être considéré comme clos dans l’Eglise catholique.
    Il est regrettable que des médias d’Eglise, sauf erreur, y reviennent sans cesse. L’article se trouve ici : Célibat des hommes et ordination des femmes, par P. Charles Delhez

  • Les évêques auxiliaires de Monseigneur Léonard

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    IMG_7815-300x204.jpgComme l’indique « La Libre Belgique » de ce jour, l’archevêque de Malines-Bruxelles a présenté, hier mardi 22 février, ses adjoints. Dans le tiercé « élus », aucun des noms dont la rumeur bruissait dans le sérail (les Tommy Scholtès, Herman Cosyns, Eric de Beukelaer et autres Luc de Maere) mais trois outsiders « pour épauler une forte personnalité » indique, non sans perfidie, le chroniqueur « religieux » Christian Laporte.

    Mais, apparemment, ce sont trois personnalités sérieuses et solides (on jugera les maçons au pied du mur qu’ils son appelés à bâtir avec Mgr Léonard).

    Le nouvel évêque auxiliaire pour le vicariat du Brabant wallon est Mgr Jean-Luc Hudsyn (64 ans), déjà actuellement vicaire épiscopal pour ce territoire. Un choix très « pastoral » si l’on en juge par son parcours. Le « nominé » est proche de l’Institution Thérésienne (Institucion Teresiana) fondée en 1911 à Oviedo (Espagne) à l’initiative du Père Pedro Poveda Castroverde. Ce dernier est mort martyr en 1936, fusillé par les « rouges » pendant la guerre civile espagnole. Jean-Paul II a  canonisé celui-ci en 2003. La « pieuse union » thérésienne fut approuvée par Pie XI en 1924 et est devenue association internationale de fidèles de droit pontifical en 1990. Cette association a pour objet a pour de démontrer que la promotion de l’homme et la transformation de la société ne sont possibles que grâce à une formation culturelle enracinée dans l’Evangile. Mgr Hudsyn est d’origine bruxelloise.

    Mgr Jean Kockerols (52 ans), actuel doyen du Bruxelles-Sud, aura en charge le vicariat de Bruxelles-Capitale.  Flamand, né Brecht dans le diocèse d’Anvers, le nouvel évêque auxiliaire est licencié « utriusque juris » comme on disait jadis (droit civil et droit canonique) et docteur en théologie diplômé de la grégorienne. Avant d’être ordonné prêtre il a travaillé comme juriste à la CMB (Compagnie Maritime Belge, à Anvers) et comme volontaire dans les communautés de l’Arche de Jean Vanier (à Liège, Cognac et Bruxelles). Outre son parcours dans la pastorale bruxelloise depuis 1995, il a aussi été directeur de l’Ecole de la foi, formateur au séminaire de Limelette et chargé de cours à l’IET ‘Institut d’Etudes Théologiques, à Bruxelles).

    L’évêque auxiliaire pour le Brabant flamand sera Mgr Léon Lemmens (57 ans), un  Limbourgeois, né à Boorsem. Ce théologien diplômé de la grégorienne fut président du grand séminaire puis vicaire général du diocèse de Hasselt. En 2004, alors que Mgr Patrick Hoogmartens devient évêque de Hasselt, il part pour Rome où il devient recteur du Collège Roumain puis « minutante » à la Congrégation romaine pour les Églises orientales. Il fut aussi secrétaire de la « Roaco » (aide aux Églises orientales) et membre du comité catholique pour la collaboration culturelle avec les Églises orthodoxes. Il est également membre de la Communauté Sant’Egidio.

    Mgr Léonard a tenu à préciser, qu’outre leurs charges territoriales il  confierait aussi à ses auxiliaires l’une ou l’autre mission transversale dans les mois qui viennent.

    Nommés ensemble, ils seront aussi consacrés ensemble, à la Basilique de Koekelberg, le dimanche 3 avril à 15 heures. Un beau signe de cohésion au cœur de la Belgique nouvelle qui se cherche.

  • Un séminariste namurois chez les toxicomanes

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    index.jpgFrancesco, séminariste, a vécu avec des toxicomanes
    Francesco vient de vivre trois semaines en compagnie de toxicomanes qui veulent se sortir de leur enfer. Trois semaines qui, il n'hésite pas à le dire, l'ont changé. Séminariste du Séminaire Notre-Dame de Namur, il a séjourné, à Lourdes, dans la communauté du Cénacle. Dans la maison de Lourdes, comme toutes les autres maisons de la communauté, on mise sur le travail et la prière pour se sortir de la drogue. Beaucoup y arrivent. Ils peuvent y séjourner jusqu'à trois ans. Francesco raconte trois semaines dures, difficiles mais toujours vécues dans le respect de l'autre.