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Ethique - Page 231

  • Quand un prêtre refuse la communion à un homme politique qui a voté pour l'avortement légalisé

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    De Violaine Epitalon sur le site du journal La Croix :

    En Irlande, un prêtre refuse la communion à un homme politique favorable à la légalisation de l’avortement

    Le père John Hogan a refusé la communion à Robert Troy, membre du Fianna Fail (parti conservateur irlandais) au Parlement lors d’une messe d’enterrement. Il avait voté en faveur de la légalisation de l’avortement en Irlande en décembre 2018.

    Robert Troy, membre du Fianna Fail (parti conservateur irlandais), s’est vu refuser la communion lors d’une messe d’enterrement à l’église de la paroisse de Saint Nicolas (Galway) pour avoir voté en faveur de la légalisation de l’IVG. John Hogan, prêtre de la paroisse catholique de Multyfarnham, (comté de Westmeath) a déclaré dans un tweet le 1er décembre 2018 s’être informé de la liste des députés ayant participé à la légalisation de l’avortement. « J’ai vu le nom de celui qui, il y a quelques années, se tenait sous mon toit et jurait être pro vie », précise-t-il. Et il poursuit : « le désir de pouvoir et de gloire pousse à commettre d’épouvantables choix. »

    À LIRE : Irlande, les députés ont légalisé l’avortement

    Le 13 décembre 2018, le parlement irlandais ratifiait une loi formalisant le résultat du référendum de mai 2018 : 66,4 % des Irlandais ont voté pour l’abrogation du 8e amendement de la constitution. Robert Troy, membre du parti conservateur au Parlement irlandais, et considéré comme « pro-life », a expliqué dans une interview avec le magazine Ireland’s Hot Press, les raisons pour lesquelles il a voté en faveur de cette loi. Selon lui, la légalisation de l’avortement était une nécessité sans laquelle les femmes étaient« victimisées et dans l’obligation de se rendre à l’étranger. » Bien qu’il avoue être perplexe quant au délai concernant l’interruption jusqu’à 12 semaines de grossesse, le politicien affirme en être venu « à l’ultime décision de voter oui ».

    Le combat des catholiques pro vie en Irlande

    Le père John Hogan ne cache pas ses positions politiques par rapport à l’avortement. Dans un tweet du 18 janvier, il dit apporter son soutien et sa bénédiction « à tous mes amis aux États-Unis qui participent à la Marche pour la vie. Je vous en prie, pensez à nous et priez pour nous, en Irlande, car nous devons redoubler d’effort dans notre campagne de résistance pour la vie », ajoute-t-il.

    Jusqu’à l’année dernière, l’avortement était interdit par le 8e amendement de la constitution irlandaise. Le sujet est facteur de divisions au sein du pays, empreint d’une culture très catholique. Ce n’est pas la première fois que les instances catholiques réagissent ainsi depuis la loi de décembre 2018. Le 21 janvier, Josepha Madigan, avocate et femme politique irlandaise, s’est vu refuser une salle de réunion au Mater Hospital des sœurs de la Charité (Dublin). « Nous nous engageons à respecter la dignité de la vie humaine », déclare l’hôpital. Josepha Madigan avait elle aussi participé à la campagne de légalisation de l’IVG en 2018 avec le parti irlandais Fine Gael.

     

  • Après les scandales d'abus sexuels, une autre bombe ?

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    De Sandro Magister en traduction sur le site diakonos.be  :

    Abus sexuels sur des religieuses. L’autre bombe sur le point d’exploser

    À en juger par ce que François a dit et écrit – dernièrement dans l’avion qui l’a ramené de Panama à Rome -, ce sont les abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs qui feront principalement l’objet du sommet convoqué au Vatican du 21 au 24 février qui réunira les présidents des quelque 130 conférences épiscopales autour du Pape.

    On risque donc d’évincer ce fléau qui, selon les statistiques, reste prépondérant chez les auteurs d’abus aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord et du Sud, c’est-à-dire les pratiques homosexuelles avec des jeunes et de très jeunes garçons.

    Mais ce n’est pas tout. Une chape de plomb pèse encore sur un autre scandale.  Il s’agit des abus sexuels perpétrés par des clercs sur des sœurs.  Il s’agit d’un fléau surtout répandu en Afrique d’après les premiers rapports qui ont levé un coin du voile.  Mais il semble que cela concerne également l’Asie.

    Aujourd’hui, c’est en Inde que vient d’éclater le pire scandale du genre. Il implique l’évêque Franco Mulakkal, ancien titulaire du diocèse de Jullundur et consulteur au Vatican de l’Institut pontifical pour le dialogue interreligieux, qui s’est retrouvé derrière les barreaux et dont le procès est toujours en cours.  La victime est une sœur du Kerala appartenant à la Congrégation des Missionnaires de Jésus qui aurait été violée par l’évêque – qui clame son innocence – une douzaine de fois entre 2014 et 2016.

    Curieusement, ce sont aussi ces mêmes conférences épiscopales africaines et asiatiques qui, huit ans après l’ordre reçu de la Congrégation pour la doctrine de la foi, n’ont pas encore élaboré de lignes directrices pour gérer les cas d’abus sexuels sur mineurs.

    L’une des raisons de cette inertie – comme le Pape François l’a d’ailleurs fait remarquer – c’est la faible prise de conscience, dans ces continents, de la gravité et du caractère universel de ce problème que l’on considère là-bas comme étant mal qui ne concerne que l’Occident. Il en va de même pour le fléau des pratiques homosexuelles.

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  • Quand un docteur en géographie et enseignant congolais réhabilite Léopold II

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    Lu dans le Courrier australien, ce commentaire de Marie-France Cros sur « Le plus grand chef d’État de l’histoire du Congo » : le livre qui réhabilite Léopold II :

    Léopold II 5c4df5a5d8ad5878f03ac3b9.jpg« C’est sous ce titre provocateur que Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo, docteur en géographie et enseignant, publie un ouvrage qui ne manquera pas d’attirer l’attention à l’heure où le « Musée royal de l’Afrique centrale » de Tervuren est rebaptisé « Africa Museum » en dépit de sa pauvreté en matière africaine hors Congo et offre aux visiteurs une présentation de l’Afrique centrale « déléopoldisée » avec autant de finesse que n’en mit Khrouchtchev à déstaliniser l’URSS.

    L’auteur s’efforce de répondre à deux questions : qu’a laissé Léopold II en héritage aux Congolais ? Le temps n’est-il pas venu de réhabiliter ce souverain ?

    Le Dr Nzeza souligne qu’on a surtout donné la parole, ces dernières années, à des « réquisitoires » contre Léopold II, « passant sous silence ses […] réalisations », sans comparer le tout aux autres « conquêtes et exploitations coloniales ».

    Des réquisitoires basés sur une documentation « d’origine essentiellement britannique » et donc « tendancieuse » en raison des rivalités coloniales entre Londres et le Palais royal de Bruxelles.

    Si le Dr Nzeza juge Léopold II « indéfendable sur le martyre des autochtones  » , il a mené à bien de « grandes réalisations dont les Congolais profitent largement aujourd’hui ou pourraient encore davantage tirer profit avec une bonne gouvernance ».

    Et de détailler la longue bataille du roi pour doter la Belgique d’une colonie. On retiendra notamment sa prise de contact avec l’explorateur britannique Stanley, qui n’arrive pas à intéresser Londres à l’Afrique centrale ; la Grande-Bretagne s’en mordra les doigts plus tard et mettra en cause l’État indépendant du Congo (EIC) afin de mettre les mains sur le Katanga et ses richesses minières, rappelle l’auteur.

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  • Retour des JMJ : le journal parlé du pape François lors du vol de nuit entre Panama et Rome

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    De Jean-Marie Guénois sur le site web du « Figaro » :

     « Dans l'avion qui l'a conduit de Panama à Rome dans la nuit de dimanche à lundi, le pape François a donné une conférence de presse où il a confirmé sa pensée sur plusieurs points d'actualité dont celui du mariage des prêtres »

     «Personnellement je pense que le célibat est un don pour l'Église». C'est donc un «non» ferme qu'il a opposé à l'éventualité d'autoriser le mariage des prêtres dans l'Église catholique latine: «Je ne le ferai pas, que cela reste clair. Je peux sembler peut-être fermé là-dessus mais je ne me sens pas de me présenter devant Dieu avec cette décision.» Pour bien affirmer sa détermination, François a même cité cette phrase de saint Paul VI: «Je préfère donner ma vie que de changer la loi du célibat». De même, il n'est pas question de mettre en place un système de «célibat optionnel» où le séminariste pourrait choisir son mode de vie, mariage ou célibat: «Je ne suis pas d'accord» a prévenu François.

    En revanche le pape jésuite s'est dit ouvert à une certaine évolution «pour permettre quelques possibilités» qui seraient réservées «à des endroits très éloignés» - comme les «îles du Pacifique» ou «l'Amazonie», selon des «nécessités pastorales». Et François de détailler: «On pourrait ordonner un homme âgé, marié, pour qu'il puisse célébrer la messe, administrer le sacrement de réconciliation et donner l'onction des malades». Cela signifierait, a encore expliqué le Pape, que «l'évêque donnerait seulement le «munus sanctificandi» [ qui est une des trois parts du pouvoir sacerdotal ndlr ], à ce type de prêtre alors que «l'ordination sacerdotale accorde les trois munera: crescendi, celui qui commande le pasteur ; docendi, celui qui enseigne et sanctificandi, celui qui sanctifie par les sacrements.

    Mais, a encore prévenu le Pape: «Je ne dis pas qu'il faut faire comme cela car je n'ai pas encore réfléchi, je n'ai pas suffisamment prié à ce sujet et les théologiens doivent l'étudier et en discuter» mais «je crois que la question doit rester ouverte, pour les endroits où l'on rencontre ce problème pastoral du manque de prêtre».

    Il a aussi précisé «ce n'est pas ma décision» mais «cela nous a été donné dans l'histoire de l'Église. C'est donc une chose à étudier, à repenser et à prier» mais les théologiens - le Père Lobinger a écrit «un livre intéressant» à ce sujet - réfléchissent actuellement à ce principe: «l'Église fait eucharistie et que l'eucharistie fait l'Église». Autrement dit: il faut bien des prêtres pour consacrer l'eucharistie sans quoi l'Église disparaît.

    Ce n'est pas la première fois que François évoque ses positions à ce sujet mais cette mise au point est importante puisqu'il a convoqué pour octobre 2019 un synode sur l'Amazonie où cette mesure pourrait être adoptée. « Certains évêques ne comprennent pas encore bien et ne savent pas quoi faire »

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     « L'autre sujet sensible que François a abordé fut celui de la réunion des conférences épiscopales qu'il a convoquées à Rome, à la fin du mois de février pour coordonner, sur un plan mondial, la lutte dans l'Église contre la minorité de prêtres pédophiles. «Il ne faut pas surestimer l'attente» quant aux résultats de cette réunion, a-t-il encore prévenu car «le problème des abus continuera» et pas «seulement dans l'Église» mais aussi «dans les familles» où «la honte» fait que tout reste «couvert». Il a aussi espéré que «la prise de conscience dans l'Église» puisse contribuer «à la prise de conscience dans la société».

    Pour ce qui du sommet au Vatican: «Ce sera une sorte de catéchèse» pour les présidents de conférences épiscopales parce que «certains évêques ne comprennent pas encore bien et ne savent pas quoi faire». La réunion se déroulera donc en trois directions: «la prise de conscience du drame» avec des témoignages notamment, l'étude de «la procédure» pour que les évêques sachent exactement «quoi faire» et enfin l'établissement de «programmes plus généraux» pour toute la chaîne hiérarchique, de l'évêque au président de conférence épiscopale. Le pape a conclu: «On priera» et il y aura des «liturgies pénitentielles pour demander pardon pour toute l'Église».

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    François a aussi évoqué la question de l'impact de l'avortement sur les femmes: «Le message de la miséricorde est pour tous, y compris pour la personne humaine qui est en gestation» et pour les femmes qui ont «fait cette chute. Il y a la miséricorde pour elles». Mais, a-t-il précisé, «la miséricorde est difficile car le problème n'est pas de donner le pardon: le problème est d'accompagner une femme qui a pris conscience d'avoir avorté. Ce sont des drames terribles». Et François d'évoquer la souffrance des femmes qui ont avorté: “Quand une femme pense à ce qu'elle a fait... je dis ici la vérité... Il faut être là au confessionnal [pour le réaliser ndlr]. Tout ce qu'on peut y faire, c'est de donner la consolation et de ne rien dire». D'où sa décision pastorale: «C'est pour cela que j'ai ouvert la possibilité d'absoudre l'avortement par miséricorde.» Et d'ajouter ce conseil: «Je conseille souvent, quand elles pleurent: ‘Ton enfant est au ciel: parle-lui, chante-lui les berceuses que tu n'as pas pu lui chanter'». Ainsi, «faut-il trouver une voie de réconciliation de la mère pour son enfant. Avec Dieu, c'est déjà fait. Dieu pardonne. Dieu pardonne toujours. Mais, la miséricorde est aussi pour elle et il faut travailler à cela. Le drame de l'avortement pour bien le comprendre, il faut être au confessionnal. C'est terrible”.

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    Le Pape a aussi été interrogé sur les cours d'éducation sexuelle qui font débat au Panama: «Il faut donner une éducation sexuelle. Le sexe est un don de Dieu. (...) c'est le don de Dieu pour aimer. Mais il faut donner une éducation sexuelle objective, comme les choses sont, sans colonisations idéologiques. Le sexe comme don de Dieu doit être éduqué, sans rigidité. Éduquer revient à faire sortir le meilleur de la personne, l'accompagner sur le chemin.”

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    Interrogé enfin sur la crise du Venezuela, le pape s'est montré très prudent: «Je soutiens tout le peuple vénézuélien” a-t-il lancé. “Un peuple qui est en train de souffrir, que ce soit d'un côté ou de l'autre, tout le peuple souffre.” Quant à l'action, il a rappelé que ce n'était pas son rôle: “Si je commençais à dire, ‘faites ceci' ou ‘faites cela', je me placerais dans un rôle qui ne me revient pas. Ce serait une imprudence pastorale de ma part. Je ferais du mal.” D'où son appel renouvelé à une “solution juste et pacifique” car “le sang n'est pas la solution”, laissant toutefois entendre la disponibilité de l'Église si le pays avait “besoin d'aide” pour travailler à un “accord commun”.

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    Interrogé, pour conclure, sur la fermeture d'un centre d'accueil de migrants en Italie où des enfants étaient scolarisés, le Pape a redit sa position sur ce sujet, mais en insistant sur sa “complexité” et la nécessité d'avoir de la “mémoire” car dans certains pays “comme les États-Unis, tous sont des immigrés”. Il a donc redit les principes: «recevoir le cœur ouvert, accueillir, accompagner, et faire croître pour intégrer», mais il a «aussi» noté, avec la même force, que «les gouvernements doivent faire preuve de prudence parce que la prudence est la vertu de ceux qui gouvernent». Ils se trouvent face à une «équation difficile» comme l'a montré l'exemple de “la Suède” qui a dû restreindre les flux d'entrée de migrants: «C'est la prudence du gouvernement» et «il faut penser avec réalisme». Le pape François a enfin pointé une autre face du problème, qu'il avait peu abordé jusque-là: «résoudre le problème de l'immigration revient aussi à aider le pays d'où ils proviennent, chassés par la faim ou par la guerre. Investir là où il y a la faim, l'Europe est capable de le faire». C'est donc «un problème complexe dont nous devons parler, sans a priori, en tenant compte de tous ces éléments”.

    Ref. Le Pape dit non au mariage des prêtres

    Ce titre de l’article du Figaro prête à confusion. Une chose est d’ordonner prêtres des hommes mariés, une autre de permettre aux prêtres de se marier. La seconde hypothèse n’a jamais été envisagée, et pour la première le pape dit devoir encore mûrir l'idée de confier à des hommes mariés un sacerdoce de seconde zone en quelque sorte:  « limité » à trois actes sacramentels: célébrer l’eucharistie, confesser et oindre les malades dans les lieux où l’on manque actuellement de prêtres au sens « plénier » du ministère sacerdotal. Une proposition plutôt bizarre formulée par un autre jésuite.  JPSC

  • Quand le pape François donne des leçons d’économie politique : une analyse contredite par les chiffres?

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    Pape-François.jpgDu vaticaniste Sandro Magister sur son blog « settimo cielo » traduit par notre confrère « diakonos.be » :

    "Pendant que le Pape François était en tournée à Panama pour les JMJ, le Gotha de la finance mondiale se réunissait à Davos en Suisse, la « Montagne enchantée » du roman de Thomas Mann, fresque grandiose de la bourgeoisie du dix-neuvième siècle.

    Un contraste visible. Parce que le Pape est par antonomase le pape des pauvres et de la révolte des exclus contre les puissants.

    Il est vrai qu’en pratique les hommes les plus riche du monde et les pontes de la finance se battent pour être reçus par lui au Vatican et lui offrir leur obole. Et François les accueille à bras ouverts et les couvre d’éloges : des magnats de Google et d’Appel à la présidente du FMI Christine Lagarde (photo), « une femme intelligente qui soutient que l’argent doit être au service de l’humanité ».

    Mais cela n’affecte pas le discours dominant qui place invariablement ce pape dans le camp des pauvres et des exclus. Avec une prédilection toute particulière pour ceux qu’il appelle les « mouvements populaires » anticapitalistes et no global, en particulier ceux qui sont sud-américains, qu’il a convoqués et rencontrés à plusieurs reprises et auxquels il aime adresser des discours interminables d’une trentaine de pages chacun, véritables manifestes politiques de son pontificat.

    Pourtant depuis quelque temps, plutôt qu’à ces « mouvements populaires », François s’adresse davantage aux jeunes auxquels il a consacré un synode en octobre dernier. Mais son message reste toujours le même.  Les jeunes sont les « exclus de la société », ils sont victimes d’une paupérisation progressive du monde dans lequel « les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres » alors que de plus en plus de richesses se concentrent dans les mains de quelques-uns et que la pauvreté s’étend inexorablement à des franges de plus en plus larges de la société.

    Les médias du Vatican se font tout naturellement l’écho de ce discours, surtout depuis que « L’Osservatore Romano » a lui aussi a été rappelé à l’ordre, c’est-à-dire prié de « faire corps » en toute circonstance avec le Pape.

    Andrea Monda, le nouveau directeur du quotidien du Saint-Siège, a rapidement apporté la preuve de son adhésion à la vision économique et politique de François à travers une interview accordée un célèbre théologien protestant américain, Harvey Cox, qui se trouve en totale harmonie avec cette vision, sous un gros titre s’étalant sur toute une page : « La religion populaire, unique espérance contre la domination du Dieu marché ».

    Cette interview, publiée à la veille du voyage de François au Panama, est intéressante par ses réponses mais encore bien plus par ses questions, visant toutes à défendre – entre les éclairs apocalyptiques de « la Guerre des étoiles » – la thèse selon laquelle « le Marché [toujours en majuscules, ndlr] est un véritable empire contre lequel les hommes, et même les peuples, doivent se rebeller et résister ».

    *

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  • Une loi promulguée dans l’État de New York autorisant l’avortement jusqu’au 9e mois de grossesse suscite de vives protestations

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    De Vatican News :

    Vives protestations contre une nouvelle loi sur l’avortement à New York

    Une loi promulguée dans l’État de New York rend possible l’avortement jusqu’au 9e mois de grossesse.

    Le Reproductive Health Act (RHA) autorise l’avortement au-delà de 24 semaines, et jusqu’au 9emois de grossesse en cas de danger pour la mère. Cette nouvelle loi pour l’État de New York a été votée le 22 janvier et aussitôt promulguée par le gouverneur de l’État, Andrew Cuomo, qui l’a présentée comme un «progrès» à étendre au pays entier.

    Cette prise de position, venant d’un homme politique se déclarant catholique, a suscité une vive indignation dans les associations de défense de la vie, certains réclamant son excommunication. Mgr Edward B. Scharfenberger, l’évêque d’Albany, la capitale de l’État de New York, a adressé une lettre au gouverneur dans laquelle il se déclare scandalisé par une «législation si destructrice», incompatible avec sa foi catholique et ses convergences affichées avec le Pape François sur d’autres thèmes comme l’abolition de la peine de mort.

    Face aux nombreux appels à excommunier le gouverneur, l’évêque d’Albany précise  que «l’objectif de l’excommunication est de ramener la personne à la pleine pratique de la foi. Elle n’est donc pas pensée pour satisfaire le désir d’appliquer une punition. L’excommunication est une mesure très sévère, mais ne veut être ni punitive, ni vindicative, mais réparatrice et constructive.»

    Mgr Scharfenberger explique toutefois que «ceux qui assument des charges publiques et continuent à s’éloigner de la foi catholique dans leur défense persistante de l’avortement, comme c’est mis en évidence non seulement par la promotion de la législation, mais aussi par sa scandaleuse célébration, devraient être conscients de la disposition du canon ecclésial selon lequel, dans la mesure où ils continuent dans une telle obstination, ils ne doivent pas se présenter pour la sainte communion. Le même canon laisse au ministre du sacrement la possibilité de refuser la communion si une telle personne demande à être accueillie.»

    Sans exprimer donc une excommunication formelle, l’évêque rappelle donc des normes ecclésiales très claires. La cathédrale de l’Immaculée Conception, situé près du siège du gouverneur, a sonné les cloches en signes de deuil en mémoire des enfants non nés, et en signe de compassion pour leurs mères.

  • RDC : l’Eglise catholique s’est abstenue d’assister à la prestation de serment de Félix Tshisekedi

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    Felix Tshisekedi intronisé par Kabila di-investi-Kinshasa-Il-officiellement-nouveau-president-RD-Congo_0_729_486.jpgComme le laissait prévoir l’archevêque de Kinshasa, la conférence épiscopale du Congo n’était pas représentée hier à l’intronisation de Félix Tshisekedi comme président successeur de Kabila par la grâce des manipulations électorales de ce dernier :  

    Ci dessous, reportage en République démocratique du Congo, au sein de l'Église catholique, qui a observé de près l'élection présidentielle et scrutera les premiers jours du nouveau président Félix Tshisekedi. La conférence des évêques se réserve la possibilité de ne pas assister à l'investiture du nouveau chef de l'État. "Une invitation n'est pas une convocation. Ce serait comme nous renier nous-mêmes", explique Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. Les évêques craignent que Félix Tshisekedi n'ait que peu de marge de manœuvre. "Je crains fortement que le même système va continuer avec le nouveau président", poursuit Fridolin Ambongo. "L'unique message : qu'il n'oublie pas d'où il vient. Il vient du peuple, le peuple souffre", ajoute le prélat. Des déclarations qui sonnent comme une mise en garde.

    Un signal à ne pas négliger, celui d'une Eglise influente qui attend la suite du "deal présidentiel" au prochain tournant. La moitié des congolais sont catholiques (contre 25 à 35 % de protestants de diverses obédiences, le reste se partageant entre animistes  et musulmans). 

    JPSC

  • JMJ de Panama : une appli de bioéthique proposée aux jeunes

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    De Vatican News :

    Une appli de bioéthique pour les jeunes présentée aux JMJ de Panama

    Une application sur les thèmes de bioéthique a été réalisée par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, en lien avec la Fondation Jérôme Lejeune.

    Gabriella Gambino - Sous-secrétaire du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie

    La reproduction médicalement assistée est-elle l’unique alternative en cas de stérilité? Que signifie mourir dans la dignité? Des explications scientifiques, des réflexions éthiques, l’enseignement de l’Église, certains témoignages sur le sujet et d’autres interrogations, ont été recueillies dans “Keys to bioethics”, un manuel virtuel de bioéthique pour les jeunes réalisé par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, en collaboration avec la Fondation Jérôme Lejeune, qui sera présenté au cours des JMJ de Panama, et sera disponible à travers une application gratuite en italien, en anglais et en espagnol pour les systèmes Android. Nous sommes en attente de pouvoir l’avoir prochainement aussi pour les systèmes iOS.

    Des questions et des réponses sur les thèmes de la vie

    Un manuel pour les jeunes avec des questions et des réponses sur les questions fondamentales de l’existence: le développement de l’être humain depuis sa conception, la sexualité et le genre, la maladie et la mort, l’avortement et la recherche sur les cellules souches, l’euthanasie et les transplantations d’organes.

    Un instrument pratique

    L’idée de créer une application sur les thèmes de bioéthique est née à partir d’un manuel précédent en format papier, que la Fondation Jérôme-Lejeune de Paris avait réalisé à l’occasion des JMJ de Rio de Janeiro en 2013, et qui avait été distribué aux jeunes dans les sacs.Par pur hasard, il y a quelques mois, j’ai reçu une copie du manuel et, en cherchant à imaginer comment attirer l’attention des jeunes sur les thèmes de bioéthique, en profitant des JMJ de Panama, j’ai pensé à mes enfants et à leurs camarades: ils ont toujours leurs portables en main, dans lesquels ils cherchent la réponse à toutes les questions. D’où l’idée de faire du manuel, revu et mis à jour, une application chargeable sur les téléphones. Un instrument pratique, avec lequel les jeunes puissent se confronter sur les thèmes désormais communs, qui entrent quotidiennement dans nos maisons, que l’on pense à la fécondation artificielle, la sélection prénatale, la contraception, l’euthanasie, vis-à-vis desquelles il est difficile de s’orienter et de savoir discerner à la lumière du vrai bien.

    Les défis exigeants de la foi

    Les JMJ sont une extraordinaire occasion de conversion et de croissance dans la foi pour des centaines de milliers de jeunes du monde entier, mais un des défis majeurs reste de leur montrer que la foi et la vie morale sont intrinsèquement liées. La foi illumine de façon résolue la raison humaine dans la compréhension de la vérité et du bien. En ce sens, cette application veut être un instrument pour solliciter parmi les jeunes leur désir de vérité: le début d’un travail que les adultes devront ensuite poursuivre et approfondir avec eux au catéchisme, à l’école, en famille ou en communauté.

  • France : on s'oriente vers une loi de bioéthique qui constituera un déni total d'humanité

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    Pauvres catholiques français qui croyaient peut-être qu'ils seraient épargnés par toutes les dérives éthiques que nous subissons depuis longtemps dans notre malheureuse Belgique...

    Du site de l'Eglise catholique à Paris :

    Loi de bioéthique : « C’est un déni total d’humanité »

    La mission d’information parlementaire pour la révision de la loi relative à la bioéthique a présenté, le 15 janvier, 60 propositions rendues publiques cette semaine. Le P. Brice de Malherbe, spécialiste des questions de bioéthique pour la Conférence des évêques de France, alerte sur leur danger.

    Paris Notre-Dame – Avec la sortie de ce rapport, le débat parlementaire attendu avant l’été s’oriente résolument en faveur de l’ouverture de l’assistance médicale à la procréation (AMP) à toutes les femmes. Quelle est votre réaction ?

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    Le P. Brice de Malherbe, docteur en théologie, est prêtre du diocèse de Paris et spécialiste des questions de bioéthique pour la Conférence des évêques de France. (© Laurence Faure)

    P. Brice de Malherbe – Concernant les techniques d’AMP, la proposition consiste à passer d’une situation actuelle, où l’on se rapproche le plus possible de la procréation naturelle, à une situation où le corps est complètement gommé. Par exemple, le texte fait état d’une « procréation sans sexe pour tous »… Il préconise donc d’effacer le lien corporel de la filiation. La seule volonté d’avoir un enfant devient un critère primordial. Cela entraîne d’autres préconisations, notamment la levée de l’interdiction de l’AMP post-mortem. C’est un déni total d’humanité. Chaque personne se construit dans sa réalité corporelle psychique et spirituelle engendrée par l’union des corps. L’argument avancé, pour cette extension de l’AMP tous azimuts, est celui de l’égalité pour tous. Mais l’égalité ne peut être revendiquée que pour des situations semblables. L’infertilité du couple homme-femme – critère initial pour recourir à l’AMP – n’est pas semblable à la relation non féconde de deux femmes qui désirent fabriquer un enfant, hors sexe.

    P. N.-D. – Un nouveau paradigme sociétal semble se dessiner, totalement incompatible avec l’humanisme chrétien…

    B. M. – La négation du corps est incompatible avec l’humanisme tout court. Elle conduit à considérer de plus en plus l’embryon humain comme un objet que l’on peut congeler, stocker, manipuler, détruire. Bien sûr, le mystère de l’Incarnation du Verbe de Dieu, fondateur de l’humanisme chrétien, renforce l’attention à la valeur de tout être humain dans sa fragilité corporelle. Toutefois, d’une manière générale, il me semble que la voie de l’humanisme n’est pas dans le mépris des limites corporelles – deux personnes de sexe similaire ne peuvent engendrer –, mais dans le choix de limiter les applications technologiques pour préserver la dignité des personnes. S’humaniser ne consiste pas à dépasser toujours plus les limites de la biologie, mais à nous développer en assumant nos limites.

    P. N.-D. – Dans ce contexte, le modèle familial prôné par l’anthropologie chrétienne est-il encore recevable ? Comment réagir ?

    B. M. – Il ne faut pas se laisser prendre par la peur. Dans une société qui a perdu la raison, le témoignage des familles, attentives à la bonté fondamentale de la relation fidèle entre un homme et une femme, et attentives au mystère insondable de la création de chacun, est une lumière d’espérance. Il ne s’agit pas là de vanter un modèle familial qui serait parfait moralement. Mais de témoigner de la grandeur de l’amour gratuit du Père, à l’origine de la dignité de chaque être humain. Chaque chrétien est, je pense, appelé à poursuivre sa réflexion et, pourquoi pas, à faire un examen de conscience sur les concessions qu’il serait tenté de faire concernant ces questions de bioéthique, face à sa souffrance ou à celle d’un proche. L’essentiel reste le témoignage personnel.

    Propos recueillis par Laurence Faure

  • Le meilleur avortement est celui qu'on évite

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    Du site BreizhInfo.com :

    Adélaïde Pouchol (La Marche pour la vie) : « Le meilleur avortement est celui qu’on évite » [Vidéo et interview]

    La Marche pour la vie s’est déroulée dimanche 19 janvier 2019 à Paris, et a rassemblé des milliers de participants, avec pour mot d’ordre notamment, la lutte pour la préservation de la clause de conscience pour les médecins refusant de pratiquer l’avortement.

    Cette marche suscite des propos d’une haine rarement atteinte – mais jamais condamnée – sur une radio du service public, propagée par l’indécrottable Sophia Aram, comme vous pouvez le voir ci-dessous :

    Pour faire le point sur cette Marche pour la vie, mais aussi sur les interrogations qu’elle peut susciter, nous nous sommes entretenus avec Adélaïde Pouchol, rédactrice en chef adjointe de L’Homme Nouveau et porte-parole de la Marche pour la Vie.

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  • Pays-Bas : plus de 25% des décès dans le pays sont provoqués

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    AUX PAYS-BAS, UN QUART DES DÉCÈS SONT PROVOQUÉS

     de genethique.org 

    Aux Pays-Bas, quinze ans après la décriminalisation de l'euthanasie et du suicide assisté, « plus de 25% des décès dans le pays ont été provoqués ». C’est le chiffre que mentionnent les statistiques de 2017. Plus de 6 500 cas d'euthanasie ont été recensés, 1 900 suicides et 32 000 personnes tuées par « sédation palliative ».

    Si l’euthanasie est devenue « plus courante » après 2007, c’est en partie la conséquence de« l’élargissement de la gamme des conditions considérées comme éligibles ». Dans le même temps, « la définition de « souffrance insupportable » qui est au cœur de la loi a également été assouplie ». Aujourd'hui, l'euthanasie est « considérée comme un service de santé de base, couvert par la prime mensuelle que chaque citoyen paie à sa compagnie d'assurance ». 

    Et sur la seule année 2017, l’agence Levenseindekliniek[1] qui offre ses services pour des patients cherchant à mettre fin à leurs jours et dont le médecin refuserait de la pratiquer, a euthanasié 750 personnes.

    Wesley J. Smith, co-président et associé principal du Center on Human Exceptionalism du Discovery Institute, a souligné que « depuis que l’euthanasie a été décriminalisée aux Pays-Bas, les médecins du pays ont emprunté une route très sombre ». Il a expliqué que « les décès provoqués ont augmenté, passant des malades en phase terminale qui le demandent aux malades chroniques qui le demandent, en passant par les personnes handicapées et les personnes âgées qui le demandent, en passant par les personnes atteintes de démence, les patients souffrant de troubles mentaux psychiatriques (83 en 2017), et les infanticides des bébés nés avec des maladies graves ou terminales ou des incapacités, qui n'ont pas la capacité de le demander ». Wesley J. Smith poursuit : « Est-ce que cela signifie que les Néerlandais sont des gens horribles et macabres? Absolument pas. Mais ils sont logiques. Une fois que la population a largement accepté le principe selon lequel tuer est une réponse acceptable à la souffrance, le pays a été conduit précisément où cette conviction menait ».

    Pour aller plus loin :

    Royaume-Uni : de nouvelles directives pour des «euthanasies par omissions »

    En Belgique, 12 550 déclarations anticipées d’euthanasies en 2018

    L’Espagne vote une loi sur la « mort dans la dignité » et ouvre la voie à l’euthanasie

    La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) saisie d’une affaire d’euthanasie en Belgique 

  • L'Etat belge va devoir justifier sa loi sur l'euthanasie devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme

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    L’EUTHANASIE EN BELGIQUE SOUS LA LOUPE DE LA COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME

    Gènéthique vous informe (genethique.org)

    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) vient de recevoir la requête d’un plaignant suite à l’euthanasie de sa mère en Belgique. Une première qui pourrait contraindre l’Etat belge à justifier sa loi. Carine Brochier de l’Institut Européen de Bioéthique revient pour Gènéthique sur les enjeux de cette affaire.

    Gènéthique : La CEDH vient d’accepter de se prononcer sur un cas d’euthanasie en Belgique. Que représente cette décision ?

    Carine Brochier : 95% des dossiers qui sont présentés à la CEDH ne dépassent pas le seuil de la recevabilité. La décision de se pencher sur la requête Mortier vs Belgique a donc un caractère assez exceptionnel. Dans ce dossier, la CEDH va examiner si l’euthanasie de Godelieve de Troyer, la maman du requérant, Tom Mortier, bafoue un droit humain fondamental. Dans ce cadre, la Cour a interpellé le gouvernement belge, qui a jusqu’au mois d’avril pour présenter une défense. Le requérant, Tom Mortier, sera à son tour entendu, et ce n’est qu’après cet échange d’arguments que la Cour statuera.

    C’est la première fois qu’en matière d’euthanasie, les juges de la CEDH acceptent de s’interroger pour savoir si un droit humain a été piétiné. La requête déposée s’appuie sur l’article 2 de la CEDH. Cet article, assez explicite, s’intitule d’ailleurs « droit à la vie ». C’est le premier droit substantiel proclamé dans la Convention et l'un des droits essentiels car considéré comme « le droit humain le plus fondamental de tous » ou comme le « droit suprême de l'être humain », mais surtout comme « la condition d'exercice de tous les autres ». Si toute personne a droit à la vie, ce droit doit être protégé par des lois, ce qui implique pour l’Etat d’interdire toute atteinte à la vie de ses citoyens et, en corolaire, lui intime l’obligation de protéger la vie des personnes les plus vulnérables. C’est sur cette base que l’avocat de Tom Mortier, Robert Clarke de ADF International, a fondé sa requête.

    G : Quels sont les faits présentés à la Cour ?

    CB : La mère de Tom Mortier était en condition de souffrance psychique avérée. Depuis 20 ans, elle était suivie pour une dépression grave. Elle avait fait appel à plusieurs médecins, avant de trouver un praticien qui a accédé à sa demande d’euthanasie. Certains praticiens, en effet, sont plus enclins que d’autres à avaliser les demandes d’euthanasie. Au nom de la liberté et du droit des patients, la loi belge n’interdit pas ce qu’on appelle couramment le « shopping » médical. Si votre médecin traitant estime que vous n’entrez pas dans le cadre légal permettant l’euthanasie, vous pourrez toujours chercher ailleurs, et éventuellement trouver un médecin plus « accommodant », qui, même s’il ne vous a pas suivi dans la durée, provoquera votre mort dans ce qu’il jugera le respect du cadre légal.

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