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Ethique - Page 230

  • Fin de la comédie des élections en RDC ? Kabila choisit Félix Tshisekedi.

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    Lu dans la "Libre Belgique" de ce jour:

    Kab-Tsh-696x450.jpgLes résultats provisoires de l'élection proclamant Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle "ne correspondent pas" aux données collectées par les observateurs de l'Église catholique en République démocratique du Congo, a déclaré jeudi la conférence épiscopale. "Nous constatons que les résultats de l'élection présidentielle tels que publiés par la Céni (la commission électorale indépendante) ne correspondent pas aux données collectées par notre mission d'observation à partir des bureaux de vote et de dépouillement", a déclaré l'abbé Donatien Nshole, porte-parole de l'épiscopat congolais lors d'une conférence de presse.

    "Nous prenons acte de la publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle qui, pour la première fois dans l'histoire de notre pays ouvre la voie à l'alternance au sommet de l'Etat", a néanmoins estimé la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

    La Cenco qui affirme avoir déployé 40.000 observateurs au scrutin du 30 décembre n'a pas donné le nom du candidat qu'elle estime vainqueur.

    Les résultats doivent être contestés "pacifiquement", selon l'Union africaine

    Toute contestation des résultats de l'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), remportée par l'opposant Félix Tshisekedi selon la commission électorale, ne peut se faire que "pacifiquement", a plaidé jeudi le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat. Rappelant la nécessité de "consolider la démocratie et préserver la paix" en RDC, M. Faki a estimé dans un communiqué qu'il "est important que toute contestation des résultats proclamés, notamment celle portant sur leur non conformité avec la vérité des urnes, se fasse pacifiquement, par le recours aux procédures prévues par les textes en vigueur et le dialogue politique entre toutes les parties prenantes".

    2 policiers et 2 civils tués dans l'ouest

    Deux policiers et deux civils ont été tués jeudi dans la répression de la contestation des résultats donnant Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle en République démocratique du Congo dans un fief de son rival Martin Fayulu, a-t-on appris de source policière.

    "Dans l'opération de rétablissement de l'ordre public de ce jeudi à Kikwit, deux policiers et deux civils ont été tués. Nous avons enregistré aussi dix blessés", a déclaré à l'AFP le général Dieudonné Mutepeke, chef de la police de cette ville de l'ouest de la RDC.

    Rédaction (avec Belga et AFP)

    Ref. Elections en RDC: les évêques contestent les résultats, 2 policiers et 2 civils tués dans l'ouest

    Après Poutine, Medvedev : une alternance « démocratique » ?

    Il n’y a rien à modifier dans l’analyse que nous avions faite ici le dimanche 30 décembre 2018, jour des élections congolaises Ce sera, disions-nous, l’éternel retour du cycle : un potopoto propice à une palabre ajoutant à la confusion en attendant que le plus fort rafle la mise. Le plus fort: celui qui détient la réalité du pouvoir, lequel ne s’est jamais trouvé au fond des urnes après le 30 juin 1960. Les seuls scrutins réellement libres qui se soient déroulés au Congo sont, jusqu’ici, ceux que l’administration coloniale belge y a organisés dans la perspective de l’octroi de l’indépendance à ce pays, voici près de soixante ans...     

    JPSC

  • Procès Barbarin : le parquet ne requiert pas de condamnation

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    De Vatican News :

    Procès du cardinal Barbarin: le parquet ne requiert pas de condamnation

    Le procès du cardinal Philippe Barbarin et de cinq autres prévenus pour «non dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs» par le père Bernard Preynat, et pour «non-assistance à personnes en péril» a été prolongé d’une journée. Il s’achèvera ce jeudi. Au troisième jour de ce procès, le parquet n’a pas requis ce mercredi de condamnation.

    Depuis l’ouverture du procès lundi devant le tribunal correctionnel de Lyon, la procureure adjointe a écouté les personnes mises en causes et les plaignants sans intervenir lors des débats. Finalement, ce mercredi après-midi, Charlotte Trabut n’a requis aucune condamnation à l’encontre des six prévenus.Cette absence de réquisition suit celle de son prédécesseur qui avait classé l’affaire sans suite en juillet 2016 après une enquête préliminaire sur les mêmes faits.

    Plaidoiries des parties civiles

    Ce mercredi matin lors de leurs ultimes plaidoiries, les avocats des parties civiles ont tenté de convaincre que le cardinal Barbarin et son entourage avaient omis d’informer la justice au sujet des abus sexuels commis par le père Preynat. L’ancien aumônier scout est accusé d’avoir abusé de 70 enfants dans les années 1970-1980.«Cardinal Barbarin, vous êtes un menteur quand vous dites avoir appris les faits en 2014 par le témoignage d’Alexandre Hezez» a lancé Me Jean Boudot.

    Le cardinal Barbarin nie avoir couvert des actes pédophiles

    Selon le quotidien français La Croix, Me Boudot s’est employé à démontrer que l’obligation de dénoncer s’imposait en premier lieu au cardinal et à son entourage. Il a rappelé, indique le journal, que selon la loi, cette obligation vise à protéger non seulement les victimes mais la société dans son entier et s’impose donc à toute personne informée d’un abus sexuel sur mineur, quel que soit l’âge de celui-ci au moment où elle en prend connaissance.

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  • Le Parti Communiste Chinois fonctionne toujours comme une police du ventre des mères

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    Les avortements forcés continuent en Chine (source)

    La « politique des deux enfants » a de nouveau fait une victime en Chine : une femme enceinte de son troisième enfant a été forcée d’avorter après qu’on la menace d’envoyer son frère en camp d’internement.

    Bien qu’étendue à deux enfants depuis le 1er janvier 2016, la « politique de l’enfant unique » chinoise (instaurée en 1979) expose les femmes à un choix « imposé » à partir du troisième enfant : avorter ou bien régler des amendes dissuasives et subir des menaces. (Voir Bulletin de l’IEB)

    En effet, la perpétuation des avortements forcés en Chine est attestée par le Rapport de la Commission du Congrès et de l’Exécutif* dans la section « Contrôle de la Population ». Le rapport pointe la loi chinoise, qui « requiert des couples mariés d’avoir des enfants et leur impose de se limiter à deux enfants ». Il note que « des agents du gouvernement ont continué à appliquer les politiques de planning familial en utilisant des méthodes telles que de lourdes amendes, la perte d’emploi, la détention, l’avortement.»

    En effet, des autorités locales chargent les agents du planning familial d’inspecter les femmes pour poser des dispositifs intra-utérins, les stériliser, contrôler les grossesses ou provoquer des avortements, parfois tardifs. En fonction de la province, de la minorité ethnique, du statut matrimonial ou d’autres critères, certains couples sont autorisés à avoir plus d’enfants.

    La loi chinoise permet aussi aux autorités locales de punir les familles qui ne respectent pas la politique des deux enfants en leur imposant des amendes, dénommées « frais de compensation sociale », ce qui oblige les femmes à choisir entre un avortement et une amende souvent supérieure au salaire annuel moyen.

    « Ceci prouve que le Parti Communiste Chinois fonctionne toujours comme une police du ventre des mères », déplore Reggie Littlejohn, présidente de Women’s Rights Without Frontiers. Elle fait aussi remarquer que les femmes seules ne sont pas protégées par la loi et qu’elles peuvent être forcées d’avorter même leurs deux premiers enfants.

    *Commission chargée par le congrès des Etats-Unis de surveiller le respect des droits de l’homme en Chine.

    Sources : RadioFreeEurope, NPR.

  • Un premier dossier d'une euthanasie pratiquée en Belgique devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Mortier vs Belgium : premier dossier d’une euthanasie belge à la CEDH

    Alors que le rôle de l’Etat est aussi de protéger les personnes vulnérables, l’Etat belge aurait-il été négligent en ne réagissant à l’euthanasie d’une personne très fragilisée par 20 longues années de dépression ? Le cas est celui de Godelieve De Troyer, euthanasiée en 2012 par le Prof. Wim Distelmans, oncologue et président de la Commission d’évaluation de l’euthanasie. Après que ce médecin ait provoqué la mort de la patiente, l’hôpital avait contacté  son fils, Tom Mortier, lui apprenant que sa mère venait d’être euthanasiée la veille, et qu’il fallait maintenant “venir régler les aspects pratiques”.

    Tom Mortier est choqué et ébranlé; sa vie familiale en subit les conséquences et ses jeunes enfants ne comprennent pas. Il réagit et entame des procédures en Belgique, estimant que le médecin n’aurait jamais dû provoquer la mort d’une personne atteinte profondément dans son psychisme, et de ce fait, vulnérable et influençable. (Bulletin  du 30/01/2013).

    N’ayant pas été suivi par les tribunaux belges (Bulletin du 05/02/2018), Tom Mortier n’a eu d’autre recours que de se tourner vers la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) à Strasbourg. Celle-ci a étudié attentivement la requête et a décidé que le cas était assez sérieux. Les juges de la CEDH se pencheront donc sur ce dossier d’euthanasie belge. C’est une première.

    Le ministère de la Justice belge a reçu l’interpellation des juges de la CEDH, et dispose d'un délais pour réagir jusqu’à mi-avril. Le processus est donc enclenché dans ce dossier Mortier vs Belgique.

    Cet événement intervient au moment-même, où trois médecins, pour un autre cas d'euthanasie, celui de Tine Nys (Bulletin du 23/11/2018), comparaissent actuellement devant la Cour d'assises de Gand. Il s’agit, là aussi, de la mort d’une jeune-femme atteinte d’une maladie psychologique. Le nom de la psychiatre Lieve Thienpont revient dans ces deux dossiers.

    Dans le cas Mortier, la question est donc de savoir si l’Etat belge a failli à son devoir de protéger la vie de ses citoyens les plus vulnérables surtout s’ils sont atteints de maladies qui altèrent leur jugement et leur perception des choses lors de maladies psychiatriques. Pour rappel, 77 personnessouffrant de troubles mentaux et de comportement ont été euthanasiées au cours de la  période  2016-2017.

    L'euthanasie pour souffrances psychiques est abordé dans le Flash Expert "Vers un débat sur l’euthanasie des malades psychiatriques ?"

    On y lit que les psychaitres et psychologues ainsi que leurs associations respectives affichent des positions fort différentes.
    Voir aussi : "Euthanasie pour troubles psychiatriques ou démence en Belgique : analyse des cas officiellement reportés"

    Extrait de la synthèse du Rapport de la Commission d'Evaluation de l'Euthanasie 2016-2017 :

    "Ont été ainsi euthanasiées : 23 personnes souffrant de troubles d’humeur (dépression, bipolarité,...); 24  personnes  souffrant  de  troubles  mentaux  organiques  (démence, Alzheimer, ...);  6  personnessouffrant de troubles de la personnalité et du comportement (cela concerne surtout des patients de moins de 40 ans); 8 personnes souffrant de troubles névrotiques, troubles liés à des facteurs de stress et  troubles  somatoformes;  4  personnes  souffrant  de schizophrénie,  troubles  schizothypiques  et troubles délirants; 7 personnes souffrant de troubles complexes, et 5 personnes de troubles mentaux organiques comme l’autisme."

  • Abus : un film tourné dans la basilique de Saint-Hubert et dans une église d'Arlon

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    Lu hier (9 janvier) dans le quotidien Sud-Presse (p. 11) : 

    Un film sur la pédophilie tourné dans nos églises 

    En avril 2018, François Ozon, le réalisateur français, tournait plusieurs scènes de son dernier film à l’église Saint-Martin d’Arlon et dans la basilique de Saint-Hubert. Un film dont le véritable synopsis fut caché à tout le monde. Il s’avère aujourd’hui que le film traite de la pédophilie au sein de l’Église en se basant sur des faits réels jugés en France pour le moment. Intitulé « Grâce à Dieu », il sortira en février prochain. … Contacté par téléphone, l’abbé Goosse, de Saint-Hubert, se dit heurté par la pratique du réalisateur français. Dans le synopsis reçu, il était question du portrait de trois personnes ayant été abusées dans leur jeunesse mais sans plus de précisions. « Ce n’est pas honnête ! Je ne comprends pas pourquoi la réalisation n’a pas joué franc jeu. On reproche souvent à l’Église de ne pas l’être… Les choses qui se sont réellement passées sont graves mais pourquoi ne pas avoir présenté convenablement le synopsis du film ? Mon collaborateur présent sur place m’avait assuré que rien d’irrespectueux n’avait été tourné. Si on m’avait présenté la véritable histoire ? Si c’était pour rendre service à la vérité, je ne m’y serais pas opposé. Mes seules prérogatives étaient qu’il n’y ait rien de contraire à la foi chrétienne et que rien ne choque la sensibilité religieuse des membres de l’Église. La manière de faire est déplorable. »

  • La vie : à quel prix ?? L'Université de la Vie 2019

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Université de la vie 2019 : la vie à quel prix ??

    Rédigé par Caroline Roux, déléguée générale adjointe & directrice de VITA International, propos recueillis par Adélaïde Pouchol le  dans Religion

    Université de la vie 2019 : la vie à quel prix??

    Depuis plus de 10 ans, l'association Alliance Vita dont l'objectif clairement affiché est de "décrypter pour informer et mobiliser pour protéger", organise des universités de la vie, autrement dit un cycle de conférences sur plusieurs soirées autour de thèmes qui touchent la bioéthique. Caroline Roux, déléguée générale adjointe et directrice de VITA International, présente l'Université de la vie 2018 pour L'Homme Nouveau. 

    Alliance Vita organise en janvier prochain une nouvelle édition de l’Université de la Vie, sur le thème « La vie, à quel prix ? ». Pourquoi ce thème et que recouvre-t-il exactement ?

    Ce thème « La vie, à quel prix ? » englobe les questions éthiques posées au niveau national, alors que la révision de la loi bioéthique est en débat en France, mais aussi à l’échelle internationale. On aurait pu croire que la vie humaine serait progressivement plus protégée avec l’abolition de l’esclavage ou la lutte internationale contre le trafic des êtres humains. Pourtant, à notre époque, la valeur attribuée à la vie est au centre des enjeux liés à la procréation. Quand cette valeur devient relative, on aboutit à l’avortement ou à considérer que certaines vies ne valent pas la peine d’être vécues car le fœtus présente un handicap. Et d’un autre côté, les techniques de procréation artificielle permettent de fabriquer la vie avec une nouvelle forme d’acharnement procréatif qui conduit à une surproduction d’embryons humains, à leur sélection, et à leur destruction en grand nombre. Nous sommes plongés dans une nouvelle forme d’eugénisme largement passée sous silence au nom d’une science toute-puissante. En « déshumanisant » le début de la vie, la non marchandisation du corps est remise en question, comme on le voit dans certains pays avec le commerce des gamètes, des mères porteuses et des enfants nés par GPA. 

    Avec les biotechnologies, on atteint aujourd’hui la racine de la vie avec le pouvoir de faire des manipulations génétiques au stade embryonnaire qui pourraient aboutir à changer la nature humaine elle-même. 

    Cette volonté de maîtriser la vie se retrouve en cas de grande dépendance et de fin de vie avec la tentation de l’acharnement thérapeutique et de l’euthanasie. Plus globalement, l’exclusion grandissante des personnes âgées doit nous alerter sur la manière dont notre société considère la vulnérabilité. À tous les stades de la vie se dessine la même difficulté à appréhender la fragilité humaine.

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  • Les doutes que suscite la position de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur l'hystérectomie

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    L’hystérectomie en vue d’éviter une conception peut être licite, affirme (bizarrement) la Congrégation pour la Doctrine de la foi

    La Congrégation pour la Doctrine de la foi a répondu le 3 janvier dernier à des dubia – des interrogations qualifiées de « doutes » – qui lui ont été soumis à propos de cas concrets « très spécifiques » concernant la licéité de l’ablation de l’utérus chez des femmes en âge de procréer. La réponse, signée du préfet de la Congrégation, le cardinal Luis Ladaria, et dont la publication a été approuvée par le pape François, affirme que lorsque l’utérus n’est certainement « plus » capable de mener une grossesse jusqu’au point de viabilité de l’enfant conçu, l’hystérectomie serait licite, car l’opération ne constituerait pas, selon la note, une « stérilisation ».

    Voilà qui soulève quelques doutes quant au raisonnement de la Congrégation pour la Doctrine de la foi à propos de ces dubia

    La note de la CDF intégralement publiée par le site press.vatican.va en plusieurs langues ne donne certes pas tous les détails des dubia soumis, mais assez pour comprendre de quoi il s’agit : déterminer si l’ablation de l’utérus sur une femme fertile et capable de concevoir un enfant est conforme à la morale catholique dès lors que celle-ci, en raison d’un problème médical clairement identifié, verrait certainement selon des médecins « experts » toute grossesse aboutir à une fausse couche, la mort de l’enfant conçu avant la viabilité se présentant comme l’issue inéluctable de la fécondation.

    La note commence par faire le lien avec les « Réponses » de la CDF à propos de dubia soulevés quant à l’hystérectomie en 1993, et en réaffirme la validité :

    « La Congrégation pour la Doctrine de la Foi avait publié, le 31 juillet 1993, les Réponses à des doutes soulevés 0sur “l’isolement de l’utérus” et d’autres questions. Ces réponses, toujours valables, considèrent comme moralement licite l’ablation de l’utérus (hystérectomie), lorsqu’il constitue réellement un grave danger pour la vie ou la santé de la mère ; elles jugent au contraire illicites cette ablation ainsi que la ligature des trompes (isolement de l’utérus) comme moyen de stérilisation directe, en vue d’empêcher une éventuelle grossesse qui pourrait comporter un risque pour la mère. »

    Les cas examinés dans le cadre de ces nouveaux dubia de 2019 n’ont en réalité pas grand chose à voir avec ces cas déjà anciens, résolus de manières différentes selon qu’il est question d’un geste médical visant à soigner la femme gravement menacée dans sa santé ou d’un évitement systématique de la grossesse, même si celle-ci devait lui faire courir un risque mortel.

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  • Le cardinal Barbarin devant les juges

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    De KTO :

    Après un classement sans suite par le procureur en 2016, plusieurs victimes du père Preynat ont décidé de relancer la procédure pénale contre six personnes du diocèse de Lyon, dont le cardinal Barbarin, par citation directe. La procédure, très technique, est qualifiée de « procès médiatique » par la défense. En revanche, les plaignants semblent y trouver déjà leur compte.

    De Vatican News :

    Le procès du cardinal Barbarin s'ouvre à Lyon

    Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, et cinq autres personnes, sont cités à comparaître ce lundi 7 janvier devant le tribunal, pour «non dénonciation d’agressions sexuelles commis sur mineurs» par le père Bernard Preynat, et pour «non-assistance à personnes en péril».
     
    Le procès devant le tribunal correctionnel de Lyon s’ouvre ce lundi et se tiendra jusqu’au 9 janvier. Dix victimes du père Preynat poursuivent le primat des Gaules et son entourage pour ne pas avoir dénoncé le prêtre à la justice et avoir tardé à l’écarter de ses charges pastorales. Aumônier scout dans les années 1970 et 1980 dans la banlieue lyonnaise, le prêtre aurait abusé de plus de 70 jeunes scouts, au sein d’une troupe qui n’était pas affiliée aux mouvements scouts officiels. L’ampleur du scandale a eu une onde de choc bien au-delà du diocèse lyonnais, et a secoué l’Église de France.L’affaire rebondit en juillet 2014 quand un ancien scout dénonce les agressions sexuelles qu’il a subies entre 9 et 12 ans, et demande au diocèse de Lyon d’écarter le père Preynat. Il a découvert que ce dernier faisait encore le catéchisme à des enfants. Une enquête interne est alors ouverte par le cardinal Barbarin qui relève de ses fonctions Bernard Preynat, le 31 août 2015. Entre-temps, les faits ont été signalés à la justice. Les suspicions avaient déjà été transmises à l’évêché longtemps auparavant. En 1991, le cardinal Albert Decourtray , alors archevêque de Lyon, avait déjà pris une mesure d’éloignement, mais le prêtre avait ensuite été réintégré dans des paroisses, dans le Beaujolais, puis près de Roanne.

    Une longue procédure

    Les faits s’accélèrent au mois de janvier 2016 quand le père Preynat est mis en examen pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans. Quelques semaines plus tard, dans un entretien au quotidien La Croix, le cardinal Barbarin, nommé à Lyon en 2002, reconnaît avoir été au courant des agissements du prêtre en 2007-2008, alors que l’évêché avait, dans un premier temps, affirmé n’être au courant des faits que depuis 2014. «Quand j’ai appris les faits, nous ne disposions alors d’aucune plainte», expliquait l’archevêque de Lyon. Le 4 mars 2016, une première plainte pour non-dénonciation d’atteintes sexuelles sur mineurs est déposée contre le cardinal par François Devaux, fondateur de l’association d’anciennes victimes du père Preynat, La Parole libérée.Ces faits ont d’abord fait l’objet d’un classement sans suite, au terme d’une enquête du parquet de Lyon pendant l’été 2016, après plusieurs mois d’innvestigations, de perquisitions et plusieurs dizaines d’heures d’audition, selon le diocèse. Mais l’association a ensuite décidé de recourir à la procédure de citation directe. C’est donc cette procédure qui s’ouvre ce lundi 7 janvier à Lyon.

    Transparence

    Ces deux dernières années, l’archevêque de Lyon a souhaité rappeler sa disponibilité à rencontrer les victimes «pour avancer ensemble dans ce combat contre la pédophilie», comme le mentionnait un communiqué du diocèse de Lyon en août 2016. Au-delà du procès d’un homme, «c’est bien une responsabilité collective qu’on veut voir reconnue», explique l’association La Parole Libérée.Le Pape François, lui-même, a été interpellé plusieurs fois par les journalistes sur le cas de l’archevêque de Lyon. Interrogé en mai 2016 par La Croix, suite aux demandes de démission visant le cardinal Barbarin, le Saint-Père expliquait qu'il s'agirait là d'«un contresens, une imprudence», précisant toutefois que la question pourrait éventuellement se poser «après le procès».
     
    Le témoignage d'Isabelle de Gaulmyn (La Croix)

  • « L'affaire Viganò » : une réponse et deux livres

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    Sources : Fsspx.news / La Porte Latine du 5 janvier 2019

    « L'affaire Viganò » : une réponse et deux livres

    Le 7 octobre 2018, le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, avait répondu dans une lettre ouverte aux accusations portées par Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce aux Etats-Unis, sur les complicités dont le cardinal Théodore McCarrick, ancien archevêque de Washington, et d’autres clercs poursuivis pour abus sur mineurs, ont bénéficié jusqu’à Rome, afin que leur comportement scandaleux ne soit pas révélé.

    Le 19 octobre, Mgr Viganò a répondu au cardinal Ouellet en maintenant ses accusations et en désignant le « fléau » à l’origine de ces scandales. Dans un préambule, il tient à rappeler les raisons qui l’ont poussé à porter ce terrible témoignage : « C’est la conspiration du silence qui a causé et qui continue de causer de grands dommages au sein de l’Eglise – des dommages frappant tant d’âmes innocentes, de vocations sacerdotales, et les fidèles en général. En ce qui concerne ma décision, que j’ai prise en conscience devant Dieu, j’accepte volontiers toute correction fraternelle, tout conseil, toute recommandation et invitation à progresser dans ma vie de foi et d’amour pour le Christ, l’Eglise et le pape. »

    Puis l’ancien nonce réplique au préfet de la Congrégation pour les évêques : « Le cardinal Ouellet reconnaît les affirmations importantes que j’ai exprimées et que j’exprime encore, et conteste des affirmations que je n’exprime pas et que je n’ai jamais exprimées. Sur un point, je dois absolument réfuter ce que le cardinal Ouellet a écrit. Le cardinal déclare que le Saint-Siège n’avait connaissance que de “rumeurs” qui étaient insuffisantes pour justifier des mesures disciplinaires à l’encontre de McCarrick. J’affirme au contraire que le Saint-Siège était conscient d’une série de faits concrets, et qu’il possède des preuves documentaires, et que les personnes responsables ont néanmoins choisi de ne pas intervenir ou qu’elles ont été empêchées de le faire. La compensation financière accordée par l’archidiocèse de Newark et le diocèse de Metuchen aux victimes des abus sexuels de McCarrick, les lettres du P. Ramsey, des nonces Montalvo en 2000 et Sambi en 2006, du Dr Sipeen 2008, mes deux notes aux supérieurs du secrétariat d’Etat, décrivant en détail des allégations concrètes à l’encontre de McCarrick, ne sont-ce donc là que des rumeurs ? Ce sont des correspondances officielles, et non des ragots de sacristie. Les crimes évoqués étaient très graves, y compris celui de tenter de donner l’absolution sacramentelle à ses complices d’actes pervers, avec célébration sacrilège de la messe par la suite. Ces documents précisent l’identité des auteurs et de leur protecteur, et la suite chronologique des faits. Ils sont conservés dans les archives adéquates ; il n’est nul besoin d’enquête extraordinaire pour les recouvrer.

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  • Poto-poto électoral au Congo

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    Le scénario se confirme, point par point. Lu sur le site de la Libre Afrique :

    « C’est le temps de la « drôle de guerre » en République démocratique du Congo. Une période de conflit faite de mots, de manoeuvres, d’intimidations.

    Vendredi soir Barnabé Kikaya Bin Karubi, le conseiller de Kabila, confie à un média américain que les évêques congolais de la Conférence épiscopale nationale congolaise (Cenco) ont révélé le nom du vrai vainqueur des élections et, dans la foulée, il cite le nom de Martin Fayulu, le candidat de la plateforme Lamuka, présenté comme le grand favori de ce scrutin… Un diplomate occidentale aurait confirmé.

    La sortie de Kikaya est parfaitement étudiée, elle vise à incriminer les instances de la Cenco qui ont mis le régime Kabila et ses projets de conserver le pouvoir coûte que coûte dans les cordes en annonçant le 3 janvier qu’elles disposaient de suffisamment d’éléments chiffrés pour pouvoir connaître le nom du vainqueur.

    En réalité, les évêques n’ont jamais franchi cette ligne rouge. Ils répondront point par point aux accusations du pouvoir dans un texte de trois pages d’une précision chirurgicale.

    C’est le président de la Cenco qui avait été interpellé et c’est donc lui, Mgr Marcel Utembi, qui répond.

    Lui et ses collègues se disent « surpris » par les allégations « de violer systématiquement les lois » alors qu’ils n’ont jamais donné de tendances ou de résultats. Jamais ils n’ont donné un nom, jamais ils n’ont même précisé si le vainqueur était de la majorité ou  de l’opposition.

    L’Église catholique congolaise a repris la main

    Dans la foulée, Mgr Utembi rappelle que l’objectif du travail que son institution a mené autour du scrutin, est de « crédibiliser le processus électoral et de contribuer à la légitimation des institutions élues ». Et il poursuit en espérant que cet objectif est… partagé par la Ceni.

    Les évêques et le soulèvement populaire ?

    Le ton de la missive se fait sans concessions quand il s’agit de répondre aux accusations de la Ceni et du pouvoir en place qui affirment que les évêques par leurs déclarations et leur comportement préparent ni plus ni moins qu’un soulèvement. Les évêques réfutent en bloc et  écrivent : « ce sont les irrégularités qui irriteraient la population et la plus grave qui pourrait porter le peuple au soulèvement serait de publier les résultats, quoique provisoires, qui ne soient pas conformes à la vérité des urnes. »

    Le bras de fer est engagé et rappelle ce qu’avait déclaré un évêque à LaLibreafrique.be avant la réunion du 3 janvier : « l’heure est grave. La Cenco ne reculera pas devant les menaces et les intimidations. La vérité des urnes doit éclater. »

    Il démontre surtout que malgré les appels de la communauté internationale le régime Kabila ne semble pas disposer à accepter ce verdict des urnes.

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  • Quand un théologien et philosophe propose une alternative au libéralisme

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    D'Eugénie Bastié (Le Figaro Vox lefigaro.fr) :

    John Milbank : « Le libéralisme est une erreur anthropologique »

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Dans « La politique de la vertu », le théologien et philosophe britannique John Milbank, théoricien du « blue socialism » propose une alternative au libéralisme dans le retour d'une éthique des vertus et une économie sociale de marché fondée sur la coopération.


    John Milbank est un théologien chrétien anglican, professeur de religion, politique et éthique à l'université de Nottingham. Il a publié La politique de la vertu avec Adrian Pabst (Desclée de Brouwer, 537p, 24€).


    FIGAROVOX.- Dans votre livre «La politique de la vertu», vous critiquez abondement le «libéralisme» qui est selon vous dans une «métacrise». Qu'entendez-vous par là?

    John MILBANK.- Le libéralisme peut vouloir dire beaucoup de choses. C'est avant tout une erreur anthropologique: l'intuition d'Hobbes et de Locke de construire une théorie politique en partant des individus isolés, détachés de tous liens. L'individu est décrit comme une créature inquiète et désirante faisant preuve de volonté, et non plus comme un être constitué par ses liens aux autres ayant des finalités. Ce libéralisme pense de façon abstraite l'individu en dehors de tout contexte culturel, social ou historique. Il s'agit de déterminer ce qu'un système politique doit nécessairement être, en le déduisant d'un hypothétique état de nature, sans traits culturels. Alors que le libéralisme est souvent associé à l'optimisme, il fait preuve en réalité d'un pessimisme anthropologique radical, même s'il est censé être socialement amélioré par le miracle de la main invisible. Une autre forme d'anthropologie libérale est celle de Rousseau, qui pense lui aussi l'individu isolé de tout comme originellement bon. L'association a tendance à corrompre l'individu, en introduisant la rivalité, l'avidité. Cela implique un différent type d'ingénierie sociale pour produire une société qui minimise la rivalité. Ce sont deux formes de pessimisme: pessimisme au niveau de l'individu jugé intrinsèquement égoïste, ou pessimisme au niveau d'un processus culturel jugé intrinsèquement corrupteur. Dans les deux cas, cela repose sur une dualité instaurée entre nature et culture.

    Dans quelle anthropologie la «politique de la vertu» s'enracine-t-elle?

    Nous à l'inverse qui nous situons dans l'anthropologie aristotélico-thomiste, nous pensons que les hommes sont des animaux naturellement culturels. Les buts de la société humaine: avoir des bonnes relations, participer au processus politique, mettre en œuvre des amitiés, atteindre la connaissance, s'ils sont naturels, doivent être soumis à un soubassement métaphysique. Sans transcendance, je crains que le postlibéralisme ne prenne soit la voie d'un fascisme sanctifiant l'état nation soit la voie d'une sorte de progressisme qui ne reconnaît des droits individuels ou bien ne reconnaît que l'écologie comme projet collectif, qualifiant toutes les autres médiations culturelles comme des formules arbitraires. Les principaux rivaux du libéralisme: le socialisme de guilde non-étatiste (proudhonien), le personnalisme catholique ou le conservatisme tocquevillien ont été mis hors-jeu.

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  • Les avortements ont dépassé toutes les autres causes de décès dans le monde

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    Lu sur le Forum Catholique :

    Les avortements ont dépassé toutes les autres causes de décès dans le monde, à plus de 41 millions en 2018, selon le service de suivi de statistiques Worldometers.

    Cette estimation représenterait une diminution substantielle par rapport à l'estimation de l'OMS, qui estimait à 56 millions le nombre d'avortements dans le monde chaque année de 2010 à 2014, bien que Michael Spielman, de Abort73, prévienne que l'OMS s'appuie sur des estimations du Guttmacher Institute, favorable à l'avortement, qui, selon lui, a utilisé une méthodologie discutable. pour l'absence totale de données réelles dans de nombreux pays.

    «Selon les estimations de Guttmacher sur les 56,3 millions d'avortements dans le monde, 10% au maximum peuvent être officiellement comptabilisés et 23% seulement s'appuient sur des preuves empiriques», écrit Spielman. "Les 77% restants sont supposés basés sur un modèle statistique complexe qui estime" divers facteurs. De manière plus significative, Guttmacher "suppose [s] un taux d'avortement constant qui n'est pas affecté par la légalité de l'avortement", ce qui pourrait influencer les conclusions en faveur de l'affirmation du lobby des avortements selon laquelle les lois pro-vie sont inefficaces.

    Quoi qu'il en soit, Breitbart note que, selon l'estimation de Worldometers, l'avortement légal est plus mortel que "le cancer, le paludisme, le VIH / sida, le tabac, l'alcool et les accidents de la route combinés". En 2018, 8,2 millions de décès ont été causés par le cancer, 5 millions par le tabagisme et 1,7 million par le VIH. /SIDA.

    Au niveau national américain, les statistiques sur l'avortement ont montré des progrès mitigés cette année. Les centres américains de contrôle des maladies (CDC) ont rapporté en novembre que l'année 2015 (l'année la plus récente pour laquelle des statistiques officielles sont disponibles) avait enregistré moins d'avortements qu'en toute autre période depuis que Roe v. Wade avait forcé l'avortement légal dans les 50 États. Par ailleurs, le ministère britannique de la Santé a annoncé le mois dernier que le nombre d'avortements au Royaume-Uni avait atteint son plus haut niveau en dix ans en 2017.

    L’avortement eugénique a également augmenté, tandis que les avortements répétés ont atteint 74 204 personnes l’année dernière.

    Au Royaume-Uni, les avortements financés par les contribuables "ont atteint un record de 134 768", a déclaré Edward Pentin du National Catholic Register. Il a également observé qu '«il devrait y avoir, grosso modo, un million de naissances vivantes au Royaume-Uni chaque année, mais qu'environ 200 000 enfants à naître sont tués dans l'utérus, le nombre est donc d'environ 800 000», ce qui signifie qu'environ un cinquième des grossesses se terminer par un avortement au Royaume-Uni.

    Selon les estimations de Worldometers sur l’avortement, plus de 170 000 avortements auraient déjà eu lieu dans le monde en 2019 au 2 janvier.

    (D'après lifesitenews.com)