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Ethique - Page 364

  • Synode sur la famille : encore un livre qui tombe à pic

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    Lu sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    100-questions.jpg« Les éditions Contretemps viennent de publier un petit livre, très accessible, et qui tombe à pic : Le Synode sur la famille en 100 questions. Nous avons demandé à l'éditeur, Jean-Pierre Maugendre, de nous en dire un peu plus sur ce livre qui permettra aux laïcs de mieux saisir les enjeux d'un synode qui les concerne au premier chef et qui est souvent dénaturé par la grande presse. 

    Le Synode sur la famille est-il un tel mystère qu’il fallait 100 questions/réponses pour le présenter ?

    Jean-Pierre Maugendre : Il ne s’agit pas tant, dans ce livre, de présenter le Synode ordinaire de 2015 sur la famille que de livrer des éléments de réflexion et des réponses aux questions qui ont déjà été agitées lors du Synode extraordinaire de 2014 sur le même sujet. Ce Synode a été marqué par une grande confusion. En effet, les règles de fonctionnement prévues n’ont pas été respectées et cela, toujours au bénéfice de ceux qui souhaitaient remettre en cause la position traditionnelle de l’Église en particulier sur l’accès à la communion des divorcés remariés et sur l’homosexualité. Il est apparu au grand jour que les Pères synodaux étaient partagés, le Pape semblant plutôt soutenir ceux qui souhaitaient une évolution de la pratique de l’Église, la doctrine demeurant inchangée car inchangeable. Les auteurs de ce livre ont souhaité clarifier les questions traitées en s’appuyant sur le magistère et la pratique constante de l’Église. Sans langue de buis, ils dénoncent, par exemple, les affirmations du cardinal Kasper selon lesquelles dans l’Église primitive il aurait existé une large tolérance pour la communion des divorcés remariés. Ils refusent d’entrer dans l’opposition artificielle entre doctrine et Miséricorde, citant de nombreux textes des papes Paul VI ou Jean-Paul II : « La pédagogie concrète de l’Église doit toujours être liée à sa doctrine et jamais séparée d’elle ». (Familiaris Consortio). Rappelons, comme l’affirme la réponse à la deuxième de ces 100 questions, que ce Synode n’a aucune valeur magistérielle. Seul le Souverain Pontife possède un pouvoir de décision, le Synode n’émet qu’un avis.

    Qui sont les auteurs de ce livre ?

    Cet ouvrage, préfacé par le cardinal Medina Estevez préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, a été écrit par trois évêques diocésains. Il s’agit de NNSS Aldo di Cillo Pagottto, religieux de la congrégation du Saint-Sacrement et archevêque de Paraíba au Brésil, Francis Vasa évêque de Santa Rosa en Californie et Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan, auteur aux éditions Contretemps d’un ouvrage largement diffusé : Corpus Christi. La communion dans la main au cœur de la crise de l’Église. Ce livre a également reçu le soutien de quatre autres évêques diocésains, NNSS Luigi Negri archevêque de Ferrare en Italie, Anthony Sablan Apuron archevêque d’Agana (Guam), Tadeusz Kondrusiewicz archevêque métropolite de Minsk-Mohilev en Biélorussie et Patricio Bonilla Bonilla vicaire apostolique de San Cristobal en Équateur. Certains de ces évêques ont été nommés par Jean-Paul II mais d’autres par les papes Benoît XVI ou François.

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  • Effervescence synodale : Divorcés-remariés, seule la vérité rend libre

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    téléchargement (17).jpgNous avons déjà fait écho aux thèses d’un « père synodal » très médiatisé, Mgr Vesco, « dialoguant » (cliquez ici ) avec Mgr Marc Aillet. L'abbé Gérard Thieux (Opus Dei, photo) cité par son confrère Pierre Amar (Padreblog) lui répond aussi sur le blog du synode de "La Croix" . C’est ce que rapporte le site web « Aleteia » :

    L’ancien avocat Mgr Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran (Algérie) et participant au synode des évêques sur la famille,a déclaré que la discipline de l’Église à l’égard des divorcés-remariés le blessait profondément et le révoltait depuis longtemps « en raison de la violence inutile qu’elle fait subir aux personnes concernées, sans aucune distinction de leur situation individuelle ».

    Le père Pierre Amar de Padreblog, pour lui répondre, lui fait part du message d’un frère prêtre, enfant de parents divorcés, le Père Gérard Thieux et reproduit la lettre de ce dernier sur le blog du synode du quotidien catholique La Croix pour sortir d’une vision binaire qui ne rend service ni à la vérité, ni à la miséricorde.

    « Cher Monseigneur,

    Ce sont vos propos qui me blessent profondément et qui blessent, je pense, toutes celles et ceux qui, comme mes propres parents, s’efforcent de rester fidèles à l’enseignement de l’Église tout en acceptant une situation qui les a fait souffrir, certes, mais dont ils ont accepté dans la foi les conséquences.

    Je sais de quoi je parle car je suis moi-même enfant de parents divorcés (j’avais 2 ans au moment de leur divorce) et qui se sont remariés très vite. J’ai toujours été traité avec beaucoup d’affection aussi bien par mes parents que par leur second conjoint respectif, et permettez-moi de vous dire que s’ils avaient subi une violence inutile – comme vous dites – ils m’auraient traité bien différemment.

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  • Synode : après le premier coup au but tiré par les conservateurs

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    De Sandro Magister :

    Synode. Le premier coup au but est tiré par les conservateurs

    Principalement grâce au rapport introductif du cardinal Erdö, qui a critiqué avec beaucoup de fermeté les "ouvertures" ambigües du document de base. Mais les novateurs s’occupent déjà de contre-attaquer. Et ils comptent sur l'appui du pape 

    ROME, le 8 octobre 2015 – Au cours de ces premiers jours du synode consacré à la famille, le pape François a déjà pris la parole en deux occasions.

    La première fois, conformément au programme, il l’a fait en sa qualité de président, lorsqu’il a prononcé le discours d’ouverture des travaux, le lundi 5 octobre :

    > Introduzione del Santo Padre Francesco

    La seconde fois, il a parlé le matin du mardi 6 octobre. Il y a été incité par le lancement, la veille, de la discussion des pères synodaux.

    Le texte de cette seconde intervention n’a pas été rendu public mais, d’après le compte-rendu qu’en a fait "L'Osservatore Romano", François a tenu à réaffirmer trois points :

    • la validité, en tant que base de discussion, de l'"Instrumentum laboris", qu’il a personnellement approuvé, a-t-il dit, et qui est constitué de la "Relatio" finale du synode précédent "et des contributions parvenues ultérieurement qui y ont été intégrées" ;
    • le fait que la "Relatio" finale de 2014 et les deux discours qu’il avait lui-même prononcés au commencement et à la fin de cette session doivent être considérés comme les seuls "documents officiels du synode de l’année dernière" ;
    • la certitude que, dans la démarche mise en œuvre par le synode jusqu’à maintenant, "la doctrine catholique à propos du mariage n’a pas été touchée".

    En disant cela, François a surtout voulu repousser les contestations les plus radicales qui, à la veille du synode, s’étaient manifestées contre l'"Instrumentum laboris".

    Un exemple de ces contestations est le texte, signé par trois théologiens et soutenu par quelques évêques et cardinaux européens, que www.chiesa a publié le 29 septembre :

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  • Synode sur la famille : le pharisien et le fils prodigue (sur la question du chemin pénitentiel)

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    vision-660d1.pngThibaud Collin met le doigt sur l’équivoque de l’ « Instrumentum laboris » du synode concernant le chemin pénitentiel supposé ouvrir l’accès des divorcés-remariés aux sacrements de pénitence et de l’eucharistie. C’est sur le blog publié par le journal « La Croix »

    « Un des points du synode âprement débattus porte sur la nature du « chemin pénitentiel » que l’Eglise pourrait mettre en place pour les personnes divorcées et remariées civilement désirant retrouver la vie sacramentelle. Parfois, un tel chemin est présenté comme une troisième voie permettant de sortir de « l’impasse » du tout (l’admission immédiate) ou rien (le refus persistant). Or à lire le passage de l’Instrumentum laboris présentant cette solution, on constate qu’il n’en est rien puisque ce chemin peut se comprendre de deux manières opposées et, ultimement, réductibles à ce qui était présenté comme les termes mêmes de l’impasse dont on voulait sortir !

    Qu’on en juge : « Pour affronter ce thème, un commun accord existe sur l’hypothèse d’un itinéraire de réconciliation ou voie pénitentielle, sous l’autorité de l’évêque, pour les fidèles divorcés et remariés civilement, qui se trouvent dans une situation de concubinage irréversible. En référence à Familiaris Consortio 84, un parcours de prise de conscience de l’échec et des blessures qu’il a produit est suggéré, avec le repentir et la vérification de l’éventuelle nullité du mariage, l’engagement à la communion spirituelle et la décision de vivre dans la continence. D’autres, par voie pénitentielle entendent un processus de clarification et de nouvelle orientation, après l’échec vécu, accompagné d’un prêtre député à cela. Ce processus devrait conduire l’intéressé à un jugement honnête sur sa propre condition, où ce même prêtre puisse faire mûrir son évaluation pour pouvoir faire usage du pouvoir de lier et de dissoudre en fonction de la situation. »

    Il est clair qu’entendu dans sa deuxième signification, le chemin pénitentiel introduirait une rupture majeure dans l’économie sacramentelle puisqu’elle rendrait possible l’absolution en l’absence du repentir de son péché et du ferme propos de ne pas le commettre.

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  • Synode sur la famille J+2 : le pape François répond aux interpellations

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    L-intervention-surprise-du-pape-Francois-au-synode-sur-la-famille_article-default-mode-standard-double.jpgLe pape François, au deuxième jour du synode romain sur la famille, a dû exceptionnellement intervenir pour recadrer le débat. Certains évêques en effet, lundi soir et mardi matin, avaient fait part, en assemblée, de leurs questions, voire de leurs doutes, sur deux aspects. Lu sur le site web du Figaro ce compte rendu  de Jean-Marie Guénois :

    "Le premier touchait le changement de règlement du synode. François a décidé, en septembre dernier, de limiter les grandes assemblées plénières au profit d'un travail en petits groupes. Et, seconde inquiétude, à propos de ces nouvelles règles: la nomination par le Pape d'une commission spéciale d'une dizaine de personnes, déjà au travail pour rédiger, en parallèle, le document de synthèse finale du synode alors que le débat des 360 évêques et experts du synode, lui, ne fait que commencer, et pour trois semaines. Certains se demandent donc pourquoi être là s'ils ne maîtrisent pas la synthèse finale. 

    Le second point de préoccupation touchait la question des divorcés remariés. Lundi, lors de la séance d'ouverture, le rapporteur général du synode, le cardinal Erdo, a opposé une fin de non-recevoir à toute évolution pastorale sur le sujet. Mais le secrétaire spécial du synode, Mgr Bruno Forte, et surtout le cardinal Marx, archevêque de Munich et président de la conférence des évêques [d’Allemagne ndB], ont mis en cause cette fermeture: «Nous ne pouvons pas marcher en arrière, il faut avancer», a insisté ce dernier en rappelant que, de toute façon, «le Pape tirera à la fin de ce qu'il estimera être juste pour son pontificat». Là aussi, la tendance progressiste du synode doutait de l'intérêt d'une seconde session après celle d'octobre 2014, si c'était pour maintenir un statu quo sur la question des divorcés remariés.

    Les groupes de travail seront pris en compte, assure le Pape

    Pour mettre fin à cette confusion, le pape François a donc pris la parole une seconde fois en deux jours pour clarifier les choses, sur le fond et sur la forme. Par principe et pour laisser la parole aux évêques, jamais un Pape n'intervient dans les débats d'un synode. Il se contente d'introduire et de conclure les débats. Benoît XVI l'avait fait une fois pour éclaircir un obscur point théologique mais non pour calmer une polémique.

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  • Synode sur la famille : le « cadrage » du cardinal Erdö pour les divorcés remariés

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    peter-erdo.jpgDans son rapport introductif présenté lundi matin lors de l’ouverture du Synode et destiné à orienter les travaux, le cardinal Peter Erdö, qui en est le Rapporteur général,,s’est longuement attardé sur la question des divorcés remariés. On parle de (re) cadrage, mais il n’a rien dit de bien neuf sur fond du problème posé par une « voie pénitentielle » ouvrant l’accès aux sacrements sans renoncer à une vie de type marital, avec les conséquences logiques qui devraient s’en suivre pour les autres formes de concubinage. Lu sur le site de famille chrétienne sous la signature de Jean-Marie Dumont(extrait) :

    La nécessité de la conversion

    […] Sur ce thème, le cardinal Erdö commence par rappeler si « l’accompagnement pastoral miséricordieux de ces personnes » est un « devoir », il ne doit en aucune manière remettre en question « la vérité de l’indissolubilité du mariage enseignée par Jésus Christ lui-même ». La miséricorde, ajoute-t-il aussi, « offre au pécheur le pardon, mais demande la conversion ». À la suite des évêques et cardinaux qui ont pris position au fil des mois contre la proposition du cardinal Kasper, le cardinal Erdö souligne que ce n’est « pas avant tout le comportement qui peut avoir provoqué le divorce » ou le « naufrage » du « premier » mariage qui empêche les divorcés remariés d’accéder aux sacrements mais « le maintien d’une seconde relation ». Une critique à peine voilée des propositions du cardinal Kasper qui évoquait, comme première condition pour que les divorcés remariés puissent accéder aux sacrements, un énigmatique« repentir de l’échec de leur premier mariage ».

    La voie pénitentielle

    Autre sujet sur lequel le cardinal Erdö cadre les débats : l’idée d’un « chemin pénitentiel » pour les divorcés remariés (et pour toute personne en situation de péché grave ?), aux contours encore très flous. Il note d’ailleurs que cette notion peut être appréhendée de manière très diverse. L’une d’entre elles correspondrait à la mise en œuvre de ce que l’exhortation apostolique Familiaris Consortio (1981) prévoyait pour des personnes divorcées remariées ne pouvant pas, « pour de graves motifs – par exemple l’éducation des enfants » nés de cette seconde union, rompre avec leur nouvelle relation. Comme l’expliquait l’exhortation apostolique, ceux-ci peuvent sous certaines conditions – notamment le repentir « d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ » et l’engagement à la continence – recevoir à nouveau les sacrements. Avec des règles harmonisées pour toute l’Église, un tel « chemin pénitentiel »pourrait permettre d’inscrire la démarche de conversion de ces personnes dans un cadre plus organisé qu’il ne l’est aujourd’hui.

    Une autre piste évoquée par le cardinal Erdö concerne « les personnes qui ne sont pas prêtes au changement de leur condition » (c’est-à-dire à rompre avec leur nouveau conjoint ou à vivre dans la continence si cette rupture est impossible du fait de raisons graves), mais qui « manifestent un désir de conversion » : pour celles-ci, le cardinal Erdö évoque une « voie pénitentielle » qui impliquerait que les prêtres puissent entendre leur confession, leur donner des bons conseils, leur proposer des exercices de pénitence, sans leur donner l’absolution. Cette proposition peut être rapprochée de celle, plus vaste, présentée dans le dernier numéro de Famille Chrétienne : le rétablissement d’un ordre des pénitents pour les personnes ayant besoin de temps pour se convertir. Dans cet ordre qui pourrait être instauré au niveau de chaque diocèse, les personnes en état de péché grave (adultère, concubinage, etc.) pourraient bénéficier d’un accompagnement spécifique et progressif vers la conversion, par étapes. Et accéder, une fois qu’elles auraient pris les moyens de lever la « contradiction objective » de « leur état et de leur condition de vie » (Familiaris consortio) avec l’Évangile, aux sacrements.[…]

    Ref. Synode sur la famille : le « cadrage » du cardinal Erdö pour les divorcés remariés

    JPSC

  • Un synode prophétique pour la famille ?

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    johan-bonny.jpgDans une intervention dont les termes enrobent la pensée plus qu’ils ne l’expriment exactement, l’évêque Bonny d’Anvers a pris pour la première fois (5 octobre) la parole au nom de l’épiscopat belge devant les pères synodaux:

    "1. Des enquêtes sociologiques démontrent que le mariage et la famille demeurent des valeurs très importantes dans notre culture occidentale contemporaine. Tant les chrétiens que ceux qui partagent des opinions différentes, nourrissent un désir véritable d'amitié authentique, de relations durables, d’avoir enfants et petits-enfants, de créer un tissu de relations familiales. Ce désir est un ancrage positif pour l'Eglise, lors de l’annonce de l'Evangile. En même temps, notre société doute de la ‘faisabilité’ et la ‘durabilité’ du mariage et de la famille (IL 65). Il est donc important que l'Eglise fasse entendre un message convaincant en faveur du choix du mariage et des enfants, ainsi que du cheminement qui mène à ce choix. Cadre institutionnel du mariage et de la famille, le mariage civil mérite lui aussi dans ce contexte, la considé-ration nécessaire (IL 63, 66 et 102). Nos contemporains comptent également sur le partenariat de l'Eglise pour développer des structures sociales et des cadres juri-diques favorables au mariage et à la vie familiale. Sur ce point, le Synode peut en-voyer un signal puissant et si nécessaire, à contre-courant.

    2. Même parmi les croyants, le mariage sacramentel n’est plus de facto, l’unique modèle de mariage et de vie de famille. Les expériences de nos contemporains sont très diverses et variées. Plus qu’autrefois, leurs vies suivent un parcours personnel. Cette évolution, malgré les risques et les contraintes, offre aussi des possibilités et des opportunités. Il est important pour l'Eglise de saisir les éléments positifs ou constructifs de cette évolution (IL 56 et 98), pour apprécier les ‘semences du Verbe’ qui habitent ces vécus (IL 56 et 99), pour reconnaitre les étapes de croissance des personnes qui se construisent jour après jour (IL 60), pour révéler et promouvoir la ‘divine pédagogie de la grâce’ dans le cheminement que Dieu effectue avec les per-sonnes (IL 62), pour saluer en la ‘symphonie des différences’ une ‘praeparatio evangelica’ (IL 83), et surtout pour arrêter les exclusions (IL 72 et 121). Aujourd’hui, pour les couples mariés et les familles, le chemin de l'Evangile prend la voie du dialogue et du respect mutuel.

    3. Dans leurs églises locales, les évêques doivent apporter une réponse pastorale à des questions et des besoins très divers. Dans le monde entier, des croyants et leurs pasteurs ont saisi l’opportunité du Synode et du questionnaire, pour soumettre leurs demandes urgentes au Pape et aux évêques. Ces questions diffèrent selon les pays et les continents. Elles ont cependant comme dénominateur commun, le désir que l'Église se place dans «le grand courant de la miséricorde» (IL 68 et 106). Il est important que le Synode reconnaisse aux évêques locaux l’espace d’action et la responsabilité nécessaires à formuler dans la portion du peuple de Dieu qui leur est confiée, des réponses adéquates aux questions pastorales. Les Conférences épiscopales jouent ici un rôle particulier. Le Synode ne traite pas seulement de ‘la famille comme Eglise’ mais aussi de ‘l'Eglise comme famille’. Chaque famille sait combien il faut de patience et de créativité pour construire l'unité dans la diversité."

    JPSC

  • Le Conseil de l'Europe rejette la pétition contre les avortements tardifs et les infanticides néonataux

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    De zenit.org :

    Infanticides néonataux : le Conseil de l'Europe rejette la pétition

    Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ fait le point

    Vendredi 2 octobre 2015, alors que la pétition contre les infanticides néonataux atteignait 224 000 signatures, le Bureau de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a rejeté à la majorité la pétition, estimant qu’enquêter et débattre sur ce sujet serait politiquement inopportun. Le Bureau a suivi l’avis de la Commission juridique qui avait considéré la pétition « trop sensible » politiquement et susceptible de « diviser » l’Assemblée.

    Il s’agit donc d’un sujet trop sensible pour être débattu !

    Cette triste décision du Bureau révèle à quel point l’avortement tardif et  l’infanticide néonatal sont des tabous au sein de notre société qui préfère fermer les yeux sur ces pratiques inhumaines plutôt que de prendre le risque de mettre en cause l’eugénisme. Ces infanticides ont parfois une cause aussi minime qu’un bec de lièvre.

    La pétition - la plus importante dans les annales du Conseil de l’Europe - a apporté la preuve que chaque année, en Europe, des enfants naissent vivants et parfois viables, lors d'avortements tardifs, qu’ils sont souvent abandonnés à la mort sans soins, ou tués après leur naissance en violation des droits fondamentaux garantis, en théorie, à toute personne « dès la naissance ». La pétition a aussi présenté les preuves scientifiques que les fœtus ressentent la douleur dès le deuxième trimestre de gestation.

    L’ECLJ continuera de porter la défense des droits des nouveau-nés au sein des institutions européennes et nationales. Des députés nous ont dit vouloir réintroduire ce sujet au Conseil de l’Europe en 2016, lorsque les circonstances politiques y seront plus favorables.

    Cette campagne n’est donc pas terminée, elle a déjà permis d’exposer au grand jour ces pratiques inhumaines et de sensibiliser un grand nombre de personnes. Un travail de fond a été initié, permettant la réunion d’informations et de nombreux et précieux témoignages de médecins et de sages-femmes.

    Nous vous remercions sincèrement pour votre soutien et vous assurons une nouvelle fois de notre détermination pour mener ce combat pour la reconnaissance des droits de tous les nouveau-nés !

    G.P.

  • La reconstruction du mariage

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    caffarra.jpgEn vue du Synode sur la famille d’octobre prochain, l’Université Pontificale de la Sainte Croix à Rome a organisé un symposium sur « Mariage et famille. La question anthropologique et l’évangélisation de la famille ». La leçon inaugurale était confiée au cardinal-archevêque de Bologne Carlo Caffarra qui a parlé de la manière de proposer une vision chrétienne du mariage dans une culture occidentale qui a démoli le mariage naturel. Présentation sur le site web « didoc.be » :

    « Carlo Caffarra a commencé par faire l’ébauche de la situation du mariage en Occident.

    « L’édifice du mariage n’a pas été détruit, mais bien déconstruit, démonté pièce par pièce. Au bout du compte, nous avons toutes les pièces, mais pas l’édifice. Toutes les catégories qui composent l’institution matrimoniale existent : la conjugalité, la paternité-maternité, la filiation-fraternité. Mais elles n’ont plus de signification univoque ».

    Comment s’est produite cette déconstruction ? « On a séparé chaque fois plus le mariage de la sexualité propre à chacun des deux conjoints. (…) Et la conséquence la plus importante de cette débiologisation du mariage est sa réduction à une simple émotion privée, sans signification publique fondamentale ».

    Oubli du biologique

    Caffarra a décrit les moments fondamentaux de ce processus. « Le premier est constitué par la manière de penser la relation de la personne à son propre corps ». Face à la thèse de Saint Thomas qui affirmait l’unité substantielle de la personne, la vision platonicienne et néoplatonicienne de l’homme s’est infiltrée dans la pensée chrétienne. « Dans un deuxième temps, la séparation entre le corps et la personne a trouvé un nouvel élan dans la méthodologie de la science moderne qui exclut de l’objet d‘étude toute référence à la subjectivité, considérée comme dimension non mesurable ». C’est ainsi qu’on en arrive à « la transformation du corps en pur objet ».

    « D’une part, le donné biologique est progressivement expulsé de la définition du mariage et, d’autre part, par voie de conséquence, les catégories d’une subjectivité réduite à une pure émotivité deviennent primordiales au moment de définir le mariage ».

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  • Un appel venu de Pologne adressé aux Pères du Synode sur la famille

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    De l'Homme Nouveau :

    Un appel de Pologne aux Pères du Synode sur la famille

    Père de famille et intellectuel polonais, à la tête de la revue Christianitas, Pawel Milcareck est l’un des signataires d’un appel (texte intégral ci-dessous) aux Pères synodaux lancé par des laïcs polonais. Il a bien voulu nous expliquer le sens de cette démarche alors que vient de s'ouvrir le synode sur la famille.

    Un appel aux Pères synodaux vient d’être lancé depuis la Pologne. De quoi s’agit-il ?

    Il s’agit d’une publication, signée par les représentants de différents milieux catholiques, en vue de communiquer aux Pères synodaux quels sont les problèmes des familles chrétiennes qui nous semblent les plus importants dans le monde d’aujourd’hui et de leur indiquer l’aide que nous espérons obtenir de l’Église, notre Mère. L’élaboration du texte a été précédée de rencontres sous forme de séminaires. Ce Forum « Entre les synodes » était notre réponse à l’appel du Pape François qui avait invité tous les membres de l’Église à exprimer leur opinion.

    Qui est à l’origine du Forum « Entre les synodes » et quels en furent les participants ?

    Les travaux du Forum ont été entrepris à l’initiative de Dariusz Kar?owicz, philosophe et rédacteur de Teologia Polityczna, qui a reçu l’aide des amis de la Faculté de la philosophie chrétienne de l’Université Cardinal Stefan Wyszy?ski à Varsovie. Ensemble, ils ont invité les personnes appartenant à des milieux qui conçoivent l’enseignement catholique sur le mariage et la famille comme inviolable. Ils se sont adressés aux cercles aussi différents que les communautés charismatiques et les traditionalistes. Il y avait des rédacteurs des principaux hebdomadaires catholiques. Nous avons eu recours aux experts en théologie, droit, institutions européennes, philosophie. En dehors du Forum se sont trouvés les milieux qui s’étaient prononcés déjà l’année dernière. Leur proposition de changements radicaux de la doctrine catholique et de la discipline des sacrements a d’ailleurs été présentée dans les médias comme « la voix des laïcs catholiques ».

    Quelle est la substance de votre message aux Pères Synodaux ?

    Nous sommes d’avis que les principaux problèmes de famille se trouvent aujourd’hui en dehors du champ le plus discuté et discutable de la « relation finale » du Synode extraordinaire de 2014. Nous demandons à l’Église un soutien sous forme de l’enseignement non restreint de la théologie du mariage et de la famille. Nous demandons la solidarité avec les familles dont les droits sont constamment mis en question dans la confrontation avec les conceptions idéologiques promues par les institutions étatiques et européennes (surtout dans le domaine de l’éducation). Nous indiquons la nécessité d’une pastorale de la famille, dont celle qui encourage à avoir plus d’enfants. Nous soulignons la nécessité de fonder des écoles et d’élaborer des programmes d’enseignement catholique. Nous parlons également du besoin de mobilisation en faveur de la civilisation de la vie, y compris dans les domaines du droit et de la politique. Nous demandons un mécénat de l’Église en vue de promouvoir une culture par laquelle se manifeste la vérité de la nature de l’homme, du mariage et de la famille.

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  • Réflexion en marge d’un récent coming out : selon le cardinal Kasper « on naît gay »

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    De  Roberto Marchesini, psychologue et spécialiste des questions du genre, sur le site web " Diakonos.be : Regards sur l’Eglise catholique ": 

    Divorces-remaries-les-cinq-conditions-du-cardinal-Kasper_article_popin.jpg« On me demande mon avis sur l’étrange interview du cardinal Kasper (voir ici), dans laquelle le cardinal (photo) accuse certains pères synodaux de fondamentalisme.

    C’est cependant une autre petite phrase de cette interview qui a particulièrement frappé mon attention : « Pour moi, cette tendance est un point d’interrogation : il ne correspond pas au dessein original de Dieu et il est pourtant une réalité parce que l’on naît gay. »  C’est vraiment ce que j’ai lu: « on naît gay ». 

    Et en effet, dans l’édition ad experimentum (1992) du catéchisme de l’Eglise catholique, nous pouvons lire : « Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. »  (§ 2358).  Toutefois, cette affirmation a été remplacée dans l’aeditio typica (1997) par la suivante : « Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles profondément enracinées. »  Cette correction est opportune parce que l’Eglise a le droit et le devoir de s’exprimer au niveau moral et doctrinal mais les questions scientifiques (dans ce cas quelles sont les causes des tendances homosexuelles) ne relèvent pas de sa compétence.  On ne peut pas lier les fidèles à une théorie scientifique susceptible, par sa nature même, d’être dépassée ou contredite.  Galilée lui-même aurait voulu que l’on modifie les Ecritures Saintes (Josué 10, 12) parce que ce qui y était écrit contredisait ses théories ; la réponse que le Cardinal Bellarmino donna alors au scientifique est désormais célèbre : « l’Ecriture sacrée nous enseigne comment aller au ciel et non pas comment il tourne ».

    Mais c’est justement sur le plan scientifique que l’affirmation du cardinal Kasper me rend perplexe.  Depuis la fin des années 1950 du siècle dernier, des montagnes de temps et d’argent ont été investis pour chercher une cause biologique à l’homosexualité, quelque chose sur la base de quoi on aurait pu affirmer que l’on serait « homosexuel de naissance ».  Au fur et à mesure que la technologie progressait, on a exploré des possibilités hormonales, chromosomiques, cérébrales, génétiques, épigénétiques.  Le résultat est toutefois toujours le même : on ne trouve rien.  Même si l’hypothèse de la cause biologique de l’homosexualité est encore répandue dans le grand public, au niveau scientifique elle semble définitivement dépassée.

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  • Ouverture du synode sur la famille: deux cardinaux échangent leurs points de vue

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