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Ethique - Page 365

  • Jésus Christ a-t-il permis un divorce sous condition ?

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    "Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime [porneia, dans le texte grec originel] – et qu’il en épouse une autre, il est adultère." (Matthieu 19, 9).

    Voici qu’à l’occasion de l’ouverture du synode bis sur la famille, cette sempiternelle question de la « porneia » refait surface dans les médias. Pour en finir, relisons la réponse de Monseigneur Léonard lors du débat organise par l’Union des étudiants catholiques à l’Université de Liège  le 28 janvier dernier :

    -L’ Evangile selon saint Matthieu ne parle-t-il pas de répudiation possible pour motif de « porneia » ?

    -Le sens du mot « porneia », en grec, est assez vague. Au synode d’octobre 2014,  j’ai appris du cardinal Ravasi, président du conseil pontifical de la culture, et en lisant des livres dans les moments creux, quel était l’accord du plus grand nombre d’exégètes sur l’expression « porneia » au chapitre 19 de l’évangile de saint Matthieu, quand celui-ci rapporte les paroles de Jésus à ce sujet. Cela vise les situations où, au fond, il n’y a pas de véritable union, notamment le cas d’inceste et d’autres cas d’union irrégulière : en fait, il n’y pas là matière à répudiation ou divorce parce que ce sont des cas où il n’existe pas d’union reconnaissable par la loi, déjà au temps de Jésus. Je ne suis pas exégète et je fais confiance à des gens qui le sont ou qui ont la réputation de l’être. On a parfois compris cela autrement, dans l’orthodoxie, comme visant l’adultère du conjoint mais l’interprétation la plus probable du texte de saint Matthieu c’est que cela permet de séparer une union qui n’en était pas une : un pur concubinage, de la prostitution ou une relation incestueuse. 

    -Comment concilier les positions de l’Eglise catholique et des Eglises orthodoxes à propos du divorce ? 

    -Au synode, on a entendu la position des Eglises orthodoxes disant, d’une part, que le mariage est indissoluble mais que, d’autre part, par l’application de l’économie (au sens de disposition) de la « miséricorde » on permet, avec une dimension pénitentielle, un second et même éventuellement un troisième remariage. Cela se fait après une décision où l’évêque doit intervenir, en personne ou par des intermédiaires, avec une sorte de tribunal qui évalue les situations. Je suis très ami avec le métropolite orthodoxe de Belgique, Athenagoras Peckstadt, comme je l’étais avec son prédécesseur Pantaleimon, mais je lui ai dit : pour moi, c’est une manière de faire comme si le mariage n’était pas indissoluble. On dit qu’il est indissoluble mais on trouve un chemin pour permettre le remariage avec ce genre d’argument : l’amour n’est plus là, alors le mariage est comme mort. A mon sens cela revient à introduire une nouveauté par rapport à la parole de Jésus. On dit : je te serai fidèle en vertu d’un lien indissoluble sauf, par exemple, si tu commets l’adultère car, alors, je reprends mes billes. C’est plus raisonnable mais on n’a plus, je trouve, la folie de l’Evangile, laquelle, je le reconnais, est très exigeante. Je note aussi que cela pose un gros problème œcuménique dans des Eglises comme celles de l’Ukraine ou de la Roumanie, par exemple, où on trouve à la fois des catholiques et des orthodoxes. Là, vous avez le cas de catholiques qui font un petit passage par l’orthodoxie, le temps de se remarier, et puis qui reviennent à l’Eglise catholique… »

    Voir aussi l’article publié sur le site web aleteia ce 4 octobre 2015 : Jésus Christ a-t-il permis un divorce sous condition ?

    JPSC

  • Le synode sur la famille s’ouvre aujourd’hui : « Ceux qui acceptent de suivre la loi du Christ doivent accepter que cela les installe dans un certain inconfort vis-à-vis de ce qui les entoure » (Cardinal Vingt-Trois)

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    Lu sur « Riposte Catholique » :

    Invité vendredi 2 octobre sur RTL, le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois a été interrogé sur la possibilité d’une évolution de la doctrine concernant l’accès au sacrement des personnes divorcées remariées. Le président délégué du synode a répondu :

    « D’abord le synode ne prend pas de décision, il fait des recommandations, et le pape fait ce qu’il veut ». « Mais je ne pense pas que nous recommanderons de dire qu’il y aura un décret général qui permettra à tout le monde de faire ce qu’il veut. Nous recommanderons une approche spécifique, individualisée, d’accompagnement (…) pour les personnes qui souffrent de cette situation de divorcés remariés ». « Certainement que nous n’abolirons pas la réalité de l’eucharistie au profit d’un mariage au choix ».

    « Il faut sortir du rêve et du fantasme d’une espèce de communion spontanée entre la culture ambiante et la foi chrétienne ». « Ceux qui acceptent de suivre la loi du Christ doivent accepter que cela les installe dans un certain inconfort vis-à-vis de ce qui les entoure. »

    Questionné sur les deux motu proprio simplifiant les procédures de reconnaissance en nullité des mariages, l’archevêque de Paris a estimé qu’ils ne remettaient pas en cause l’indissolubilité du mariage.

    « Au contraire, le pape a voulu manifester qu’il s’agissait d’une décision judiciaire et non pas d’une décision administrative arbitraire. »

    Mais l’animateur lui a affirmé que le pape a déjà tout décidé en publiant des textes changeant la procédure avant de la concertation avec un synode… Cela revient à faciliter les divorces ? Et ce sera laxiste dans tel diocèse, sévère dans un autre ? … Le cardinal n’a pas semblé très à l’aise.

    Ref. « Nous n’abolirons pas la réalité de l’eucharistie au profit d’un mariage au choix »

    Ci-dessous: extrait de l'interview.

    JPSC

     

  • Vatican : un coming out calculé à la veille de l’ouverture du synode sur la famille

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    Le Vatican a jugé, ce samedi, «très grave» et «irresponsable» le coming out d'un prêtre polonais et décidé de le suspendre de ses fonctions au Saint Siège, après qu'il ait révélé dans la presse son homosexualité, a indiqué un communiqué du porte-parole du Vatican. «Le choix de faire une déclaration aussi fracassante à la veille de l'ouverture du synode (sur la famille), apparaît très grave et irresponsable», a précisé le Père Federico Lombardi, dans ce communiqué.

    Lu sur le site du "Matin" (Suisse):

    Un prêtre polonais, membre de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, révèle son homosexualité samedi à deux journaux, à la veille du synode sur la famille, afin de faire bouger une Église «en retard» et «paranoïaque» sur le sujet.

    Le père Krysztof Olaf Charamsa, né à Gdynia (Pologne) il y a 43 ans, révèle également qu'il a un compagnon: à cause de cela, «je sais que je devrai renoncer à mon ministère, qui est pourtant tout ma vie», confie-t-il au quotidien italien il Corriere della Sera.

     La suite ici : Un prêtre polonais fait son coming out

    Plus de précisions ICI (blog de J. Smits)

    JPSC

  • Le pape a bien rencontré Kim Davis mais...

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    Le 30 septembre, on apprenait (zenit.org) que :

    "À propos de nouvelles concernant une rencontre entre madame Kim Davis et le pape à Washington, le P. Lombardi a déclaré :

    « Je ne démens pas que la rencontre ait eu lieu mais je n’ai pas de commentaires à ajouter. »

    Mme Davis a été emprisonnée quelques jours au Kentucky pour avoir refusé d'enregistrer les mariages entre personnes homosexuelles ou hétérosexuelles, après l'entrée en vigueur d'un arrêt de la Cour suprême pour les personnes de même sexe.

    Elle aurait rencontré le pape François de façon privée pendant le voyage pontifical aux États-Unis. Une affaire privée, donc « no comment »."

    Aujourd'hui, Radio Vatican publie cette mise au point :

    Le père Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a donné vendredi matin quelques précisions sur la rencontre du Pape François, durant son voyage aux États-Unis, avec Kim Davis. Cette greffière du Kentucky avait été quelques jours en prison pour avoir refusé de signer des certificats de mariage pour des couples homosexuels, en raison de sa foi chrétienne évangélique. Elle est depuis devenue une égérie des opposants au mariage homosexuel.

    Elle a effectivement rencontré le Pape François à la nonciature apostolique à Washington mais le salut a été bref car il ne s’agissait pas d’une audience privée. Elle faisait partie d’un groupe de plusieurs dizaines de personnes qui ont pu saluer le Saint-Père à son départ de la nonciature.

    « Le Pape n’est donc pas entré dans les détails de la situation de madame Davis et sa rencontre avec elle ne doit pas être considérée comme un appui à sa position dans tous ses aspects particuliers et complexes » a tenu à préciser le père Lombardi, alors que cette rencontre avait fait l’objet de nombreux commentaires dans la presse américaine, en lien avec les propos du Pape dans l’avion sur le droit à l’objection de conscience pour les fonctionnaires gouvernementaux.

    Mais cette version de Radio Vatican ne correspond pas à cette version des faits rapportée ICI et ne fait pas allusion à CECI

  • Synode : il faut écouter le pape

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    guillaume de tanouarn 3.jpgDe quoi sera fait le synode de l'Eglise catholique sur la famille qui s’ouvre ce dimanche au Vatican ? Lors de la conférence de presse de François dans l’avion qui ramenait celui-ci à Rome après son voyage américain, Jean-Marie Guénois, directeur-adjoint au « Figaro », a posé la question au pasteur suprême. Celui-ci l’a renvoyé à la lecture de l’Instrumentum Laboris (document de travail) préparatoire du 20 juin dernier.

    Le problème est que, sur les sujets qui fâchent, ce document de synthèse est aussi peu clair que la réponse  elliptique du pape. C’est ce que fait, à juste titre, remarquer l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son « Metablog » :  

    « Beaucoup se demandent de quoi sera fait le prochain Synode sur la famille. Dans l'avion qui le ramenait des Etats-unis, le pape, répondant à Jean-Marie Guénois, journaliste religieux au Figaro, a invité les fidèles à se référer à l'Instrumentum laboris, paru depuis le 20 juin dernier. Cet "instrument de travail" propose en effet comme un sommaire des questions qui seront discutées au Synode et indique déjà de quelle manière elles pourront trouver une solution. La Croix a fait paraître sa propre traduction du n°123 de l'Instrumentum laboris, faisant le point sur l’épineuse question des divorcés remariés. Je la cite.  

    On y distingue comme deux camps : « Les uns suggère un parcours de prise de conscience de l’échec et des blessures qu’il a produites, avec repentance, une éventuelle vérification de nullité de mariage, un engagement à la communion spirituelle et la décision de vivre dans la continence. D’autres par voie pénitentielle, entendent un processus de clarification et de nouvelle orientation, après l’échec vécu, accompagné d’un prêtre ainsi délégué. Ce processus devrait conduire l’intéressé à un jugement honnête sur sa propre condition, sur laquelle le prêtre puisse aussi mûrir son évaluation, afin de faire usage de son pouvoir de lier ou de dissoudre, selon la situation ». 

    La première position apparaît déjà comme caricaturale, puisque l’on ne dit rien de l’accélération (nécessaire) des procédures de nullité et que l’on ne précise pas que « la décision de vivre dans la continence » permet aux époux séparés de recevoir la communion sacramentelle.

    L’exposé de la deuxième position n’est pas beaucoup plus clair. L'Instrumentum insiste sur « une évaluation du prêtre », qui du coup « pourra faire usage de son pouvoir de lier ou de dissoudre ». Quel pouvoir ? Qu’on dise, comme les orthodoxes,  que l’évêque, successeur des apôtres, a le pouvoir de lier ou de délier (cf. Matth. 18, 18), passe encore ! Mais que l’on confère ce pouvoir au simple prêtre, qui aura pu « évaluer » son client… C’est dérisoire ! 

    Evidemment les tenants d'une évolution nette de la pastorale du mariage diront très haut : je ne touche pas à la Loi du mariage, elle reste intangible, elle sera toujours enseignée à ceux qui veulent se marier. Mais en faisant appel au simple prêtre délégué, on donnera un droit à l’exception et, tout en paraissant ne pas y toucher, on videra la règle de sa signification… Là encore, cela se fera au mépris de ces laïcs chrétiens qui se sont efforcés quoi qu’il en coûte de vivre leur foi dans le cadre de la discipline traditionnelle de l’Eglise, issue directement et sans faux col de la Parole du Christ.

    On avait beaucoup dit que la réaction forte des cardinaux conservateurs allait épargner à l’Eglise de nouveaux déchirements lors du deuxième synode sur la famille en octobre prochain. La publication précise de l’Instrumentum laboris indique tout le contraire. Ecoutez le pape et lisez-le ! 

    (Une première version de cet article est parue dans le numéro d'été de Monde et Vie. Je n'ai malheureusement pas eu besoin de beaucoup le modifier ici) »

    Synode : il faut écouter le pape

    JPSC

  • Le Synode de la famille? Parlons-en

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     Le Synode de la Famille ?  Parlons-en 

     2 dates au choix : Mercredi 7 octobre - samedi 17 octobre à 20h

     « Communion eucharistique et divorcés remariés, homosexualité, contraception :

    (dire autrement) ce que l’Eglise en dit vraiment et pourquoi.

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     par Véronique Hargot-Deltenre

    Formatrice-accompagnatrice Affectivité-Sexualité-Fécondité/ Couple- Célibat-Famille

    Auteur d’un document : « Pourquoi il faut (…aurait fallu) annuler le Synode 2015 »

    Disponible sur commande à partir du 20 octobre: 5 EU + frais de port

     Square Vergote, 18

    1040 Bruxelles

    Métro Montgoméry (+ 10 min à pieds) ; Tram ou bus arrêt Diamant

    P.A.F à titre indicatif: 5 EU (couples 7 EU ; étudiants 3 EU) 

    Inscription obligatoire : vie.amour.belgique@gmail.com ( de préférence) ou sms: 0478 31 33 45

     NB : Ces conférences seront par après itinérantes, selon les demandes.

    JPSC

  • Synode : une Église mondaine ou une Église prophétique ?

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    thibaud-collin.jpgDe Thibaud Collin, aujourd’hui sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » : 

    "Vingt-six théologiens viennent de publier leur contribution au Synode sur la famille, accompagnée d’une préface de Mgr Brunin, président du Conseil Famille et Société de la Conférence des évêques de France. Un livre qui met de côté le Catéchisme de l’Église catholique et l’enseignement de Jean-Paul II. Lecture d’un philosophe pour dénoncer un danger:

    La Conférence des évêques de France, sous la responsabilité de Mgr Brunin, président du Conseil Famille et Société et lui-même Père synodal, a souhaité participer au débat synodal actuel en publiant un ouvrage collectif dans lequel 26 théologiens francophones répondent aux questions posées dans la Relatio Synodi. Ce volume, par nature composite, se signale cependant par sa très grande homogénéité : presque toutes les contributions sont en effet des critiques de l’enseignement de l’Église sur le mariage et la sexualité ! À croire qu’il y a eu un grand vide magistériel sur ces sujets entre la fin des années 1960 et aujourd’hui. Omissions, contresens, voire sophismes sont légion dans ces quelque 300 pages. Ainsi la bibliste Anne-Marie Pelletier, professeur aux Bernardins, ignorant l’enseignement de saint Jean-Paul II sur le passage d’Éphésiens 5 sur le rapport du Christ à l’Église et soulignant l’urgence d’affronter des questions sur « la soumission de la femme à son mari » (p. 59) que le pape polonais a traité avec minutie et profondeur voilà plus de trente ans !

    Une nouvelle morale

    On constate également le contresens récurrent consistant à accuser les encycliques Humanæ vitæ (1968) et Veritatis splendor (1993) d’être légalistes et naturalistes (p. 182, 186, 208) pour mieux les opposer au concile Vatican II censé être personnaliste et légitimer ainsi une morale du sujet attentive aux situations particulières et ouverte à la miséricorde. Comme si Paul VI et Jean-Paul II avaient moins bien compris le Concile que le Père jésuite Alain Thomasset, professeur au Centre Sèvres… On remarque encore l’omniprésence de certains mots sur lesquels cette nouvelle (mais en réalité très datée) morale s’articulerait. Un des plus significatifs est celui de « stabilité », en passe semble-t-il de devenir la clef de voûte de cette morale sexuelle, moyen de s’habituer à considérer comme légitime les couples de même sexe et les divorcés remariés.

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  • La formation spirituelle des prêtres dans une société sécularisée : il est temps d’y réfléchir

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    Dans « La Libre Belgique – Gazette de Liège de ce jeudi 1er octobre 2015 : une réflexion de l’abbé Claude Germeau, directeur du Foyer des jeunes d’Herstal et prêtre auxiliaire à l’église du Saint-Sacrement (Liège) : 

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    JPSC

  • Christine Pedotti : pour un usage « pratique » des nouvelles procédures en nullité d’un mariage

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    Lu sur le blog « Pro Liturgia » : 

    220px-Pedotti.JPG"De l’inénarrable Christine Pedotti (1), responsable de la très archaïque “Conférence des baptisés de France” : 
    « Le Synode sur la famille, convoqué par le pape François, a tenté de traiter la question des divorcés remariés ; une situation de plus en plus courante, eut égard, d’abord et principalement, à l’augmentation sans précédent de l’espérance de vie. La mort ne sépare plus les époux qu’au bout de nombreuses décennies. (...) En conséquence, le divorce est le lot commun de tous et toutes, catholiques ou pas, notre lot, celui de nos frères et sœurs, de nos enfants, de nos parents... Et de nouvelles unions se forment et tentent de réussir ce que la précédente avait raté. La loi du catholicisme doit-elle continuer à vouer au péché obstiné d’adultère ces innombrables personnes ? C’est toute la question. Les théologiens, ecclésiologues, moralistes et biblistes, cherchent des moyens de sortir de l’impasse. On citera le cardinal Kasper, Mgr Bonny ou Mgr Vesco, pour les contributions les plus intéressantes [sic]. Tandis que d’autres, tout aussi théologiens, ecclésiologues, moralistes et biblistes, rappellent “la doctrine de toujours” et s’émeuvent que l’on puisse brader un ordre venu, prétendent-ils [re-sic], de Jésus lui-même. (...) Et voilà que François dribble tout le monde, motu proprio au pied. Normal pour un passionné de foot. Il déplace la question du champ théologique au champ juridique. Il est vrai que lorsque François était encore Mgr Bergoglio, il considérait que la moitié au moins des mariages étaient invalides, les époux ne sachant en fait pas bien ce qu’ils faisaient au moment où ils s’engageaient [et que dire des messes où bon nombre de prêtres et de laïcs ne savent plus ce qu’ils célèbrent ? n.d.l.r.]. 
    Les nouveaux textes ouvrent largement les causes de nullité : défaut de foi, ou enfants nés avant le mariage... Là où l’identité de jugement de deux juges était nécessaire, un seul juge va suffire. L’évêque peut même, si les circonstances sont claires, juger lui-même en moins de 45 jours. Les parties seront considérées comme de bonne foi et leur seule déclaration pourra être prise en compte. Une procédure simplifiée, rapide et gratuite... Les conservateurs hurlent : “C’est un divorce catholique.” Les libéraux sont déçus : cette idée de nullité les rebute. A raison : comment dire que des années de vie commune sont annihilées... Surtout quand des enfants sont nés ? 
    Mais le jésuite est rusé et il sait que de bonnes pratiques valent mieux qu’une grande dispute théologique. Qui osera prétendre qu’au jour de leur mariage, les deux époux étaient pleinement, totalement, conscients de l’engagement qu’ils prenaient (...). Allons, qui oserait ! 
    Le pape a ouvert une petite porte, mais le courant d’air va s’engouffrer. Bien vite, on prendra l’habitude de divorcer au civil et, si l’on est assez croyant et motivé, de faire constater la nullité de l’engagement religieux. Sans doute n’est-ce pas idéal mais, ne nous y trompons pas, le pape François sait où il va et il vient de sérieusement déminer les débats du Synode qui commence le 3 octobre. 

    (1) Très proche de Mgr Doré, lui même très proche de la "mafia" dont a parlé le cardinal Danneels"

    Source : “Témoignage Chrétien” en ligne, sous le titre « le rusé jésuite »

    JPSC

  • VW : éthique et toc

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    De "speculooz.com" :

    Scandale Volkswagen : Charte éthique, charte en toc !

    Une opinion de Xavier Lombard, créateur d’entreprises, et Joseph Junker, ingénieur civil : blogueurs à www.speculooz.com

    La plupart d’entre nous ont déjà été confrontés au cours de leur carrière au phénomène des « chartes éthiques », ces rutilants documents qui pullulent au sein des grands et moins grands groupes internationaux. Jeunes cadres, il nous arrivait régulièrement que se glisse dans notre boîte e-mail, un de ces splendides *.pdf dont la signature était obligatoire et qui étaient censés par leur simple existence résoudre à peu près tous les problèmes de la terre : La corruption sera éradiquée jusqu’au dernier sous-traitant de nos arrières-fournisseurs des pays émergents, chacun de nous allait adopter un comportement moral irréprochable et s’engager à économiser jusqu’à la dernière des ressources naturelles, le management de la société entière allait se convertir au développement durable et tous respecteraient jusque dans ses moindres détails les règles de droit nationaux et internationaux et de la concurrence équitable.

    Une charte qui tient plus de l’incantation magique que d’une réelle intention de faire adopter un comportement éthique, et il n’est guère étonnant que leur crédibilité est perçue en général comme plus que douteuse par ses signataires. Il est d’ailleurs révélateur pour nous de mettre en rapport le nombre de chartes que nous avons signées au cours de notre carrière avec les une ou deux fois (au plus) qu’un manager, directeur ou collègue nous a réellement et personnellement invité à nous interroger sur l’éthique de notre comportement et ses conséquences sur le bien commun. Notre éthique personnelle n’inquiète pas grand monde dans nos grandes sociétés commerciales, en particulier au sommet. Sauf bien entendu, quand il s’agit de beaux discours défendant l’image de la compagnie, de communiqués de presse, de couvrir ses arrières ou de se défendre dans les prétoires.

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  • Le prix exorbitant de la mondialisation

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    Couv-Schooyans.jpgDans ce nouvel ouvrage, Michel Schooyans se demande si la personne ne paye pas aujourd’hui le prix de la mondialisation. Il s’interroge de ce fait sur la stratégie des politiques dites de santé reproductive, sur l’eugénisme, sur le lien entre sexualité et amour, sur la globalisation de la pauvreté, sur la montée en force d’une police de l’environnement et de la pensée, sur l’allégeance de certains milieux chrétiens aux grandes organisations mondiales.

    Il apporte une analyse fine et à contre-courant, porteuse de réponses éclairantes.

    Pour commander le livre : ici.

    Le Prix humain de la mondialisation, de Mgr Michel Schooyans, avec la collaboration d'Anne-Marie Libert, Éd. de  L'Homme Nouveau, 194 p., 14,50 euros.

    Mgr Michel Schooyans explique (source) : J’ai écrit ce livre pour ouvrir les yeux des gens d’aujourd’hui. Beaucoup de nos contemporains sont victimes du dopage mé­diatique déversé notamment par la télévision. Ils ont peur de la vérité ; le divertissement de masse les en détourne.

    Quelques exemples sont révélateurs de cet aveuglement. Premier exemple : l’irréversibilité. La situation démographique de nombreux pays est non seulement alarmante ; ­elle est irréversible. L’Allemagne, la Russie, la Tchéquie connaissent un déficit populationnel sans précédent. Des savoirs et des savoir-­faire sont en train de disparaître. Les immigrants, souvent mal préparés, sont loin de suffire à combler ce déficit. Irréversibles sont également certaines manipulations génétiques. Des savants rêvent même de fabriquer de nouveaux êtres « transhumains ». Quant à la contraception, elle semble définitivement entrée dans les mœurs, malgré ses effets nocifs pour l’être humain.

    Deuxième type d’aveuglement : l’immense pauvreté qui sévit dans de nombreuses régions du monde, pauvreté liée à la corruption, aux guerres, à l’ignorance. La Méditerranée est pour ainsi dire devenue un cimetière marin. Cet aveuglement-ci n’épargne pas les plus hautes autorités internationales. Celles-ci organisent des réunions médiatisées, qui distraient les participants alors que ces derniers pourraient contribuer à la résolution de bien des problèmes. Enfin, les gens d’Europe occidentale ne veulent pas voir que la porte est grande ouverte à une formidable bombe à retardement : l’islamisme radical. Tout ­cela rappelle le naufrage du Titanic : la majorité des passagers ne voulait pas voir que le navire était en train de sombrer.

    L’aveuglement prend aussi la forme du consumérisme. L’économie est largement axée sur la consommation et le profit, non sur l’aide aux plus pauvres. Enfin, il faut ouvrir les yeux face aux idéologies qui pourvoient à la destruction des institutions défendant les valeurs non négociables.

    Ce livre a été écrit pour que les hommes et les femmes de bonne volonté soient informés et qu’ils ne se laissent pas « embobiner » par les charlatans du bonheur. L’aveuglement des gens a pour origine ultime le rejet de la Lumière apportée par Jésus. « N’ayez pas peur ! ». Tout chrétien doit être porteur d’un message d’espérance. À la veille de l’Assemblée synodale sur la famille, puisse ce petit livre nourrir notre réflexion sur les enjeux considérables qui y seront discutés !