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Ethique - Page 456

  • Querelle d’Allemands ?

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    Lu sur le site Benoît et moi, cette traduction d'un article de Matteo Matzuzzi publié sur Il Foglio :

    "Le préfet de la CDF ne peut pas clore le débat" relatif à la situation des divorcés remariés qui demandent à être réadmis aux sacrements. Un article, même long et docte, même publié sur le journal du Pape, ne doit pas empêcher à l'Eglise universelle de s'interroger sur les grands problèmes liés à la pastorale matrimoniale, à la famille, aux couples de fait, aux unions entre personnes du même sexe qui - éventuellement - ont aussi adopté des enfants.
    L'archevêque de Munich et Freising, Reinhard Marx, n'use pas de demi-mots pour préciser que Mgr Gerhard Ludwig Müller aussi, gardien de la doctrine et de la foi catholique, doit accepter que dans l'Eglise investie du vent frais et impétueux qui depuis le mois de mars souffle sur la Ste Eglise Romaine, à présent, on puisse discuter. Même des thèmes sur lesquels, avant cela, la confrontation était rare, ou freinée au départ par les rappels à l'orthodoxie réitérés du "monsignore" préfet, dans sa dense intervention d'il y a quelques semaines publiée sur l'OR. Dans cette contribution - ainsi que la présentait l'organe officiel du Saint-Siège - le préfet de la CDF mettait en garde contre les "faux appels à la miséricorde", selon lesquels le Dieu miséricordieux ne pourrait faire autrement que pardonner.

    Les mots de Marx n'ont pas filtré d'une rencontre informelle, ils n'ont pas été arrachés lors d'une conférence académique ou de l'inauguration de quelque exposition. Non, le cardinal allemand a lancé le "halte-là" au préfet de l'ex-Saint Office durant les travaux de la Conférence épiscopale de Freising, qui réunit dans son assemblée plénière les évêques de Bavière, de Ratisbonne à Passau, d'Augusta à Bamberg, de Würzbourg à Eichstätt et Spire. Et ce qui a agacé le cardinal de Münich, ce sont justement les argumentations de Müller sur l'indissolubilité du mariage, le fait qu'il fixe des verrous à l'hopital de campagne de François, neutralisant dès le départ le débat sur ces "problématiques inédites il y a encore quelques années", qui seront l'objet de confrontation lors du prochain Synode extraordinaire sur la Famille d'octobre 2014. Une assise qui ne doit pas partir dès maintenant avec des résultats pré-confectionnés, ni avec un intrumentum laboris trop rigide qui empêche, ou limite, le débat franc et libre. 
    Des questions qui, selon le document préparatoire du Synode, réclament une réponse "nécessaire et urgente", on discutera "de manière ample, avec des résultats qu'aujourd'hui, je ne sais pas prévoir", a dit Marx. Mais il est clair, a-t-il ajouté que quelque chose sera dit "au grand nombre de fidèle qui ne comprennent pas pourquoi une seconde union n'est pas admise dans l'Eglise. Et puis, parler du divorce comme d'un "échec moral" est tout à fait "inadapté".

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  • L'Eglise catholique a-t-elle tourné la page du mariage pour tous ?

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    Lu sur le site de « La Vie », sous la plume de Laurence Desjoyaux :

    46239_georges-pontier_440x260.jpgLa mobilisation contre le mariage pour tous, à laquelle ont largement participé les catholiques, est-elle sortie du champ des préoccupations de la Conférence des évêques de France ? C'est ce que beaucoup on lu entre les lignes du discours de Mgr Georges Pontier, son nouveau président, devant les évêques réunis à Lourdes.

    « A Lourdes, Mgr Pontier (photo) fait souffler le nouveau vent romain ! », se félicite ainsi Témoignage Chrétien. « L'an passé à pareille époque, le cardinal Vingt-Trois bénissait à mots à peine couverts les cortèges anti-mariage homosexuel, estime Philippe Clanché. Ce mardi 5 novembre, son successeur n'a pas prononcé le mot mariage (…) Pour le tour d'horizon de l'actualité, passage obligé pour cet exercice, l'archevêque de Marseille a choisi le domaine social, explique le journaliste.On ne sera pas surpris d'y trouver un long développement sur les Roms, qu'il a défendus avec fougue dans son diocèse. » Un développement d'ailleurs salué par l'Humanité qui a repris largement « les mots lourds de sens » de Mgr Pontier qui a dénoncé « l'injure faite aux plus démunis », notamment aux Roms.

    Là où l'Humanité voit un message adressé directement au ministre de l'Intérieur Manuel Valls, Le Figaro discerne une volonté « d'apaisement politique ». Mgr Pontier « veut tourner la page de la bataille contre le mariage pour tous », analyse ainsi Jean-Marie Guénois, soulignant lui aussi le contraste avec le discours de l'année précédente qui « ressemblait à une veillée d'armes. »

    La suite ici : L'Eglise catholique a-t-elle tourné la page du mariage pour tous ? On a peine à croire que c’est le même « vent nouveau » qui remplirait aujourd’hui, parait-il, les églises italiennes…

    JPSC

  • Un synode comme le veut François

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    De Sandro Magister sur son blog « Chiesa » (Extraits) :

    ROME, le 12 novembre 2013 – Le synode des évêques est la structure de gouvernement de l’Église qui, sous le pontificat du pape François, est parvenue au stade de révision le plus avancé. Aucun projet global de réforme n’a encore été élaboré. Mais pour le moment des nouveautés perceptibles ont déjà été mises en œuvre.

    LES NOUVEAUTÉS

    Une première nouveauté tend à transformer le synode en une structure quasiment permanente. Sa prochaine session ordinaire, fixée à l'automne de 2015, sera précédée d’une session extraordinaire inscrite au calendrier pour la période du 5 au 19 octobre 2014.

    Ces deux sessions auront le même thème : "Les défis pastoraux concernant la famille dans le contexte de l'évangélisation". Cependant les deux sessions auront des missions différentes. En 2014, les faits nouveaux intervenus dans la société seront passés en revue et des "témoignages et propositions" seront recueillis. Tandis que, en 2015, il s’agira d’établir des "lignes directrices opérationnelles pour la pastorale".(…)

    Une seconde nouveauté est la rapidité avec laquelle aura lieu la phase préparatoire.(…) Mais ce qui est encore plus nouveau, c’est la manière de travailler qui a été adoptée. Tous les synodes précédents, au cours du dernier demi-siècle, ont été précédés par des documents préparatoires qui étaient prolixes, abstraits, ennuyeux.

    Cette fois-ci, c’est le contraire. Le document de travail qui a été transmis par le secrétariat du synode, le 18 octobre, à toutes les conférences épiscopales est succinct et concret. Il suffit, pour s’en rendre compte, de voir avec quelle concision sont décrits, dès le début du document, les changements qui sont intervenus dans la société, en ce qui concerne la famille (…).

    Cette première partie descriptive est suivie, dans le document, par une seconde partie qui récapitule l'enseignement de la Sainte Écriture et du magistère de l’Église en ce qui concerne la famille, depuis "Gaudium et spes" jusqu’à "Lumen fidei", et dans laquelle le Catéchisme est fortement mis en évidence.

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  • BXL, 13 novembre : The migrant experience

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    0ed768a30e0644be68540cc4b922ae1b.jpg

    With the European elections on the horizon the Secretariat of COMECE and the Team of the Chapel for Europe cordially invite you to the Series of Conferences

    EUROPE - POLITICS – AND BEYOND

    to be held in the

    Chapel of the Resurrection – Chapel for Europe

    unknown

    2nd Conference: "The Migrant Experience"

    Wed 13 November 19:00


    with Cecilia Taylor Camara

    Senior Policy Adviser for Migration Policy Catholic Trust for England & Wales

    Europe is a continent on the move. Internal migration and migration from outside, not least in pursuit of political asylum, has impacted on the lives of all communities within all Member States and communities of the EU.

    The migrant is our neighbor. In order that they feel at home within the European family we need to understand the EU from their perspective. Cecilia Taylor Camara will describe their situation to us in an imaginative way.

  • Avorter n'est pas banal, avorter ne laisse pas indemne

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    Du discours de clôture de Mgr Georges Pontierarchevêque de Marseille, Président de la Conférence des évêques de France, dimanche 10 novembre 2013 à Lourdes :

    ... Nous avons entrepris un travail sur le phénomène social de l'avortement et l'éducation affective des jeunes. Nous ne pouvons pas faire comme si nous n'étions pas auditeurs, témoins des souffrances multiformes de femmes ayant connu un avortement et qu'elles n'expriment parfois que longtemps après. Ce sont des pages douloureuses de vies humaines qui nous sont confiées. Entendre les cris de ceux et celles qui souffrent est une de nos premières missions. 

    Des médecins, des infirmières, des psychologues, de nombreux prêtres, des membres d'associations confirment ce même constat : avorter n'est pas banal, avorter ne laisse pas indemne, avorter n'élimine pas qu'un amas de cellules. La femme enceinte sait bien qu'elle porte une vie humaine en son commencement. Il s'agit bien de cela. Il n'est pas aisé pour bien des praticiens de faire de l'avortement un acte thérapeutique. On ne peut se satisfaire de le ramener à une manière de réparer les dysfonctionnements d'une contraception inefficace ou de le proposer comme la seule solution possible face à une nouveauté inattendue et perçue comme dérangeante. Il n'est pas porteur de liberté profonde pour la femme. Aucune d'entre elles ne devrait vivre ces moments dans la solitude, la précipitation ou les pressions de toutes sortes. Nous savons que des lieux d'écoute se multiplient. Nous encourageons tous ceux qui s'y emploient. Il reste encore bien du chemin à faire pour qu'une culture de la vie l'emporte.

    Aussi voulons-nous nous employer à contribuer à une meilleure éducation affective des jeunes qui leur fasse percevoir la grandeur du corps humain et celle d'une vie affective responsable, située dans une relation pleine de respect pour la personne de l'autre, d'engagement à son égard, de tendresse, d'amour et d'ouverture au don de la vie. L'homme est un être de relations. Il ne peut jamais traiter son semblable comme un moyen de plaisir fugitif. La soif de bonheur qui habite le cœur humain est profonde et essentielle. La liberté a besoin d'être éduquée pour être humaine, le corps d'être conduit et maîtrisé, l'affectivité d'être ajustée. Nous invitons tous les responsables éducatifs en milieu scolaire, universitaire, au sein des mouvements de jeunes, tous ceux qui apportent le concours de leurs réflexions et de leurs recherches, à se mobiliser pour cette tâche essentielle et nécessaire.

    http://www.eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/discours-de-cloture-de-l-assemblee-pleniere-de-novembre-2013-17447.html

  • Sûr le stérilisant Essure ? Ce n'est pas l'avis d'Erin Brockovitch...

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Erin Brockovich part en guerre contre le stérilisant Essure

    Le ressort Essure

    Essure, des laboratoires Bayer, est cet implant qui s'insère, ni vu ni connu comme je le racontais ici, dans les trompes de Fallope pour obtenir une stérilisation facile, rapide, peu invasive, irréversible et insoupçonnable. Son mode d'action? En irritant la trompe, il provoque la scarification des tissus ce qui au bout d'un délai de trois mois aboutit à leur bloquage. Cela se fait en 10 minutes, de manière beaucoup plus simple que la ligature des trompes, et ne nécessite même pas un arrêt de travail : en une pause déjeuner, c'est plié.

    Oui, mais… Outre les inconvénients moraux, Essure présente aussi des problèmes sur le plan médical. C'est en tout cas l'avis d'Erin Brockovich, la célèbre avocate des consommateurs incarnée au cinéma par Julia Roberts dans son combat contre la Pacific Gas and Electric dans les années 1990. Et elle est partie en guerre contre Essure sur la foi de près de 1.000 plaintes déposées auprès de la Food and Drug Administration visant des effets indésirables de toutes sortes constatés lors de son utilisation aux Etats-Unis : saignements excessifs, organes perforés, douleurs chroniques, nombre d'hystérectomies d'urgence et peut-être une mort pour laquelle une enquête est en cours.

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  • Aujourd'hui sur EUTHANASIE STOP (9/11)

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    AUJOURD'HUI SUR EUTHANASIE STOP - 09/11/2013

    • Catherine DOPCHIE (Oncologue)

    L'euthanasie nous impose un cadre particulier autour de nos colloques singuliers avec les patients

    La fin de vie c'est le mourir, terme choc qui signifie le lâcher prise, la déchéance, le dire adieu à tout et à tous. Travaillant quotidiennement aux côté des souffrants, je crois qu'il nous appartient de combattre la souffrance avec énergie et intelligence, surtout avec cœur, tout en admettant humblement que la souffrance fait partie de notre vie sur terre. Il n'y a pas de réponse à la souffrance, il n'y a que des chemins pour tenter de la vivre le plus humainement possible, ensemble. Dans le...

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    • Monique de THYSEBAERT (Accompagnatrice)

    Quand on croit ne plus pouvoir rien faire, il reste encore l'amour

    Je termine le 2° livre d'Anne-Dauphine Julliand « Une journée particulière ». Ce livre est un véritable hymne à la vie et à l'amour à travers la souffrance d'une maman qui assiste impuissante à la maladie de ses filles. J'ai envie de partager quelques extraits qui m'interpellent particulièrement au moment où on parle d'une extension de la loi sur l'euthanasie. P. 187, l'auteur a cette superbe réflexion : « Qu'est-ce qui donne du sens à la vie ? Est-ce le métier que l'on exerce, la famille que l...

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    • Uit de Pers

    Zorg om levenseinde verdraagt geen demagogie

    Open brief ondertekend door Prof. Dr. Willem Lemmens (voorzitter Centrum voor Ethiek, Universiteit Antwerpen), Prof. Dr. Lieven Lagae (diensthoofd kinderneurologie, UZ Leuven), Dr. Benoît Beuselinck (medisch oncoloog, UZ Leuven), Prof. Dr. Chris Gastmans (medisch ethicus, KU Leuven), Prof. Dr. Timothy Devos (hematoloog, UZ Leuven), Prof. Dr. Gunnar Naulaers (neonatoloog UZ Leuven), Prof. Dr. Stefaan Van Gool (hoofd pediatrie neuro-oncologie UZ Leuven), Prof. Dr. Yvonne Denier (filosoof en ethicu...

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    • Uit de Pers

    Heel weinig kinderen willen sterven

    'Wij vinden dat je de wet niet mag herschrijven op basis van enkele individuele gevallen', zegt Stefaan Van Gool, diensthoofd kinderneuro-oncologie in Gasthuisberg. 'Het is voor ons ontoelaatbaar dat je die persoonlijke drama's zou gebruiken of misbruiken om de wetgeving te veranderen.' Vanuit zijn specialisme begrijpt hij dat er kinderen zijn die erg veel pijn lijden, vanwege ongeneeslijke tumoren: 'Wij merken bij zulke kinderen en hun ouders ook momenten van vertwijfeling op. De vraag is wat w...

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  • Faut-il faire son deuil de la notion de chrétienté ?

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    Sur le blog du bi-mensuel « L’Homme Nouveau », sous la signature de son rédacteur en chef, Philippe Maxence :

    Dieu_et_l'État-Viot.jpg« Président de l’Association « Écouter avec l’Église », le père Michel Viot organise le 24 novembre prochain un colloque sur le thème : « Fête du Christ-Roi, faut-il faire son deuil de la notion de chrétienté ». Nous avons profité de cette occasion pour lui poser plusieurs questions à ce sujet et évoquer avec lui son dernier livre, Dieu et à l’État (Via Romana, 82 p., 9 €). 

    Vous organisez un colloque le 24 novembre qui porte sur la chrétienté. Pourquoi ?

    Parce que je me refuse à être syndic de faillite et que je crois non seulement au retour à la chrétienté mais aussi à cette nécessité. Je ne donnerai que deux exemples mais pourrais en fournir d’autres. La doctrine sociale de l’Église n’est envisageable qu’entre pays chrétiens et dans un monde à majorité chrétienne. Et deuxième exemple, seule la chrétienté peut s’opposer à l’islam radical dans l’intérêt des chrétiens, des juifs et des musulmans modérés qui sont encore en majorité dans notre pays, mais pour combien de temps ?

    Vous évoquez également « la menace de l’instauration d’une fausse démocratie qui va inaugurer un système totalitaire » Que voulez-vous dire exactement ?

    Sans être un idolâtre des sondages, force est de constater que le gouvernement comme sa majorité parlementaire ne sont plus soutenus que par une minorité de Français. La dégradation morale du monde politique qui a commencé bien avant l’arrivée de ce gouvernement, est cependant passée avec lui à une vitesse supérieure. S’il est nécessaire de mentir un peu quand on dirige un pays, tout comme dans la finance, il ne faut pas exagérer. Sinon on fait du Madoff ! Et c’est l’impasse. Prison dans un cas. Règles démocratiques impossibles à suivre, en particulier pour une alternance avec des opposants non indemnes, eux aussi, de mensonges, dans l’autre cas. Et sur ce point particulier, je pense très précisément aux questions économiques et sociales. On trouve alors des dérivatifs propres à semer le trouble dans tous les camps, la loi Taubira et les projets « scolaires » de monsieur le ministre Vincent Peillon, par exemple. Dans les deux cas on utilise des moyens de régime totalitaire comme le refus de prendre en compte la liberté de conscience et l’embrigadement des enfants par l’école appelée à jouer un rôle quasi messianique. Monsieur Peillon est sur cette question d’une franchise absolue dans son livre La Révolution française n’est pas terminée paru en 2008. Il va même jusqu’à parler de transsubstantiation des élèves pour les élever au rang de citoyens ! C’est bien le langage de Robespierre qui s’y connaissait en matière de démocratie totalitaire. Le mépris de la liberté de conscience est de par sa nature même appelé à s’accentuer et à se multiplier.

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  • France : un épiscopat dans la tempête

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    Lu sur Famille Chrétienne :

    ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DES ÉVÊQUES DE FRANCE

    Mgr Bernard Podvin : « Le système politique est devenu fou »

    Famille, fin de vie, avortement : les questions de société ont été très présentes dans les discussions des évêques réunis à Lourdes cette semaine (5-10 novembre), à l’occasion de leur assemblée plénière. Entretien avec Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la conférence des évêques de France.

    Fin octobre, vous annonciez queles questions sociétales seraient traitées « de manière massive »entre les évêques. Le confirmez-vous ?

    Oui, tout à fait. Dès le premier jour, lors des questions d’actualité, nous avons abordé le thème de la famille. C’est un sujet tellement essentiel, qui en aimante tant d’autres : vie finissante, avortement, diaconie…

    Au terme d’une année 2013 très difficile, le sociétal est un thème sur lequel les évêques sont particulièrement vigilants. À l’égard de ces questions, c’est un prophétisme qu’ils cherchent à déployer. Un prophétisme qui englobe le court et le long terme. Les évêques ne sont pas prisonniers du temps puisqu’ils sont avant tout nommés pour servir le Christ et l’homme.

    Les catholiques sont-ils devenus une minorité ? Cette question a donné lieu à une longue discussion, le deuxième jour …

    Les évêques sont lucides sur ce que devient, numériquement parlant, la communauté chrétienne, au sens engagé du terme. En même temps, ils constatent que la sensibilité chrétienne reste très présente dans la société, par exemple lors des funérailles. Ils voient des déplacements sociologiques évidents mais ne se résigneront jamais à se laisser enfermer dans un positionnement de minorité. Ils restent convaincus que l’Église doit s’adresser à tous les hommes.

    Concernant l’offensive rapide du nouveau gouvernement sur tous les fronts, un évêque m’a confié  avoir le sentiment d’être comme dépassé par une inondation…

    En fait, c’est la société qui s’auto-dépasse. C’est le système politique qui est devenu fou. La société croit pouvoir être réformatrice de l’homme et suscite d’innombrables bouleversements éthiques, bioéthiques. L’Église déplore le fait que soient menées tant d’aventures – le mot est faible – avec des conséquences aussi considérables. Ce ne sont pas les hommes de Dieu qui sont dépassés. Le Christ est toujours dans la barque. Le dépassement est du côté de ceux qui ont des responsabilités. Et nous manquons aujourd’hui d’hommes capables de redonner une hiérarchie aux décisions qu’ils prennent.

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  • L'argent malhonnête, la déesse pot-de-vin et le pain sale

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    Durant l’homélie de ce 8 novembre à Sainte-Marthe, le pape a commenté la parabole du gérant trompeur (Luc 16,1-8), qui reflète « l’esprit du monde, de la mondanité », qui est « un ennemi dangereux ». (zenit.org)

    Les « ennemis » en effet ne sont pas seulement « le démon », même si c’est « lui qui fait du mal » : « L’atmosphère, le style de vie qui plaisent beaucoup au démon, c’est cette mondanité : vivre selon les ‘valeurs’ du monde. »

    L’attitude mondaine, c’est « un peu ce comportement de la voie la plus rapide, la plus commode pour gagner sa vie ».

    Dans la parabole, le maître fait l’éloge du gérant trompeur : « C’est un éloge du pot-de-vin ! Et l’habitude des pots-de-vin est une habitude mondaine et un péché grave. C’est une habitude qui ne vient pas de Dieu : Dieu a commandé de rapporter chez soi le pain gagné par son travail honnête ».

    Celui qui rapporte chez lui de l’argent malhonnête « donne à manger à ses enfants du pain sale » : « ces enfants, peut-être éduqués dans des collèges chers, peut-être élevés dans des milieux cultivés, reçoivent de leur papa, comme repas, de la saleté, parce que leur papa, en rapportant à la maison du pain sale, a perdu sa dignité »

    « On commence peut-être par une petite enveloppe, mais c’est comme la drogue », a aussi mis en garde le pape : l’habitude des pots-de-vin devient une dépendance.

    Mais s’il y a une « ruse mondaine », il existe aussi une « ruse chrétienne, qui consiste à faire les choses avec habileté… non pas avec l’esprit du monde, mais honnêtement. C’est ce que dit Jésus quand il invite à être rusés comme des serpents et candides comme des colombes : « vivre ces deux dimensions ensemble, est une grâce de l’Esprit-Saint ».

    Le pape a invité à « prier pour tous ces enfants et ces jeunes qui reçoivent de leurs parents du pain sale : eux aussi, ils sont affamés, affamés de dignité. Prier pour que le Seigneur change le cœur de ces adorateurs de la déesse pot-de-vin et pour qu’ils se rendent compte que la dignité vient d’un travail digne, d’un travail honnête, du travail quotidien, et non pas de ces voies plus faciles qui, à la fin, enlèvent tout ».

    « Je voudrais finir avec l’autre personnage de l’Évangile qui avait beaucoup de greniers, beaucoup de silos remplis et qui ne savait pas quoi en faire : ‘Cette nuit, tu mourras », dit le Seigneur. Ces pauvres gens, qui ont perdu leur dignité par la pratique des pots-de-vin, ne portent pas sur eux l’argent qu’ils ont gagné, mais uniquement leur manque de dignité. Prions pour eux », a conclu le pape.

    Traduction d’Hélène Ginabat

  • Dialogo di Asclepio e paolino

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    A propos du fameux "questionnaire" romain sur "les" familles... Une fantaisie satirique de Francesco Colaffemmina (8/11/2013) www.fidesetforma.com  traduite de l’italien sur le site « Benoît et moi ». Faire la part du genre ...littéraire et partisans de la pensée unique s’abstenir :

    « - Asclépios: Tu as entendu la nouvelle, Paolino? 

    - Paolino : Oui ... Peut-être que ce n'est pas l'apostasie prévue par de nombreux voyants, et annoncée à Fatima, mais c'en est très proche ... 

    - Asclépios: Allons donc! Est-il possible que tu ne saches qu'être pessimiste? Possible que tu ne réalises pas la révolution copernicienne nécessaire introduite par ce pape? Il était temps! 

    - Paolino : Selon moi, cher Asclépios, tu devrais prendre un peu d'hellébore (une plante que, dans l'antiquité, on croyait propre à guérir la folie). Ici, il ne s'agit pas de juger le Pape. Certaines questions naissent au sein de l'Eglise et sont partagées par de nombreux cardinaux et évêques. D'autre part, il ne s'est pas élu tout seul. Il a été élu à la majorité absolue. Pourquoi? Parce qu'ils voulaient ce changement. Mais je crains que le changement ne soit comme d'habitude un mimétisme facile ... 

    - Asclépios: Va donc, espèce de traditionaliste gâteux! 

    - Paolino: Ça se peut. Mais je t'assure que le traditionalisme n'a rien à y voir.

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  • BXL, 9 décembre : soirée ciné-débat consacrée à la détention des étrangers

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    A loccasion du 65ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de lHomme,

    le Jesuit Refugee Service Belgium vous invite à une soirée ciné-débat sur la détention des étrangers comme instrument de la politique migratoire.

     

    5 centres fermés pour étrangers en Belgique :

    le saviez-vous ?

     

    Chaque année, 7000 personnes sont détenues en Belgique en vue de leur expulsion.

    Est-ce une nécessité ?  A quel prix ?

     

    Lundi 9 décembre au Cinéma des Galeries

    Galerie de la Reine, 26 à 1000 Bruxelles

     

    18h30 Film « The Visitor » de Thomas Mc Carthy

    20h30 Sandwich-bar

    21h00 Témoignage - Débat

     

    Merci de diffuser cette invitation via votre mailing-list ou votre page facebook (lien : 7000 étrangers en détention)

     

      

    PAF libre - Réservation souhaitée avant le 4 décembre : barbara@jrsbelgium.org