Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ethique - Page 500

  • Contre l’instauration du « mariage » gay : pourquoi manifester, en tant que chrétien catholique, à Paris ce dimanche 13 janvier

    IMPRIMER

    iborra09.jpgLe blog « salon beige » se fait l’écho du Sermon du jour du vicaire de la paroisse Saint-Eugène dans le IXarrondissement de Paris, l’abbé Eric Iborra, orateur bien connu des paroissiens de l’église du Saint-Sacrement à Liège (voir ici, sur un autre sujet, celui de la rentrée académique 2010 : les actes de la manifestation du 25 septembre 2010 à l'église du Saint-Sacrement )

    "La manifestation contre le projet de loi de « mariage pour tous » qui tombe, non sans ironie du calendrier, en la fête de la S. Famille, me donne l’occasion – en cette année de la foi dont il ne faudrait tout de même pas oublier l’importance – d’illustrer une distinction théologique capitale : la distinction entre revelata et revelabilia, qui remonte à S. Thomas d’Aquin et qui a été accueillie par le Magistère au concile de Vatican I. Les revelata sont les choses inaccessibles à la raison humaine et que Dieu est strictement obligé de révéler pour nous les faire connaître. Par exemple le mystère de la Trinité ou la divinité du Christ. 

    Les revelabilia, nous dit le catéchisme, citant Pie XII, ce sont « les vérités religieuses et morales qui, de soi, ne sont pas inaccessibles à la raison mais qui sont quand même révélées pour qu’elles puissent être, dans l’état actuel du genre humain, connues de tous sans difficulté, avec une ferme certitude et sans mélange d’erreur » (CEC 38). C’est dans cette catégorie qu’entre le mariage, institution destinée à pérenniser la société humaine par la génération d’enfants confiés à la garde de ceux qui, dans leur foyer, leur ont donné la vie pour les éduquer et en faire des adultes responsables. 

    La manifestation du 13 janvier ne défend donc pas un article de foi, quelque chose qui relèverait des seuls revelata. Elle n’est donc pas confessionnelle et ne concerne donc pas que les seuls chrétiens. D’où la réserve de certains évêques dont les encouragements se sont faits discrets... C’est une manifestation qui défend une vérité d’ordre naturel, mais suffisamment fragile aujourd’hui dans les consciences de beaucoup pour que les chrétiens, mieux formés, volent à son secours, une vérité qui relève donc des revelabilia. Les chrétiens vont donc agir aujourd’hui au service de tous. D’où les encouragements très vifs d’autres évêques que nous reconnaîtrons tout à l’heure dans la rue...

    Nous allons donc manifester en tant que citoyens défendant une vérité de droit naturel, accessible à la raison de tous, mais dont nous sommes d’autant plus sûrs, nous, qu’elle a été confirmée surnaturellement par la révélation divine transmise par les saintes Ecritures et la Tradition sacrée. Les Ecritures n’envisagent en effet de mariage qu’entre un seul homme et une seule femme, pour toute la vie, et elles stigmatisent l’adultère et les autres types de relation sexuelle hors mariage. Quant à la Tradition, elle a élevé surnaturellement l’institution naturelle du mariage au rang de sacrement de l’union du Christ et de l’Église (cf. Eph 5).

    Il est pénible de devoir rappeler ces évidences par une manifestation – surtout en hiver – à ceux qui sont censés nous gouverner. Ce sont pourtant des gens qui sont allés dans les écoles, figurez-vous, des gens qui doivent être bien meilleurs que nous puisqu’ils prétendent être nos chefs. Notre candeur démocratique s’interroge. Et elle réagit. Saisissant – horresco referens – l’arme du Nombre. Le Nombre, divinité aussi répugnante, certes, qu’un orc du Mordor. Car nous savons bien, nous à Saint Eugène, que ce n’est pas le nombre qui fait la vérité. Ceux d’en face le savent aussi, figurez-vous. Car c’est une infime minorité d’activistes qui par tous les moyens – mensonge, intimidation, violence – cherche à manipuler les masses pour pouvoir abriter ses lubies derrière l’idole démocratiquement révéré du Nombre dont ils se sont faits les apparents et hypocrites serviteurs.

    Encore une fois, même si nous savons que ce n’est pas une majorité qui fait la vérité, même si nous savons – pire encore – que nos adversaires peuvent ne pas tenir compte d’un nombre qui leur devient soudain défavorable et ainsi révéler leur véritable nature totalitaire, ne leur laissons pas le loisir de se servir de l’idole du Nombre à leur seul avantage. Soyons nombreux, ne serait-ce que pour faire réfléchir ceux, innombrables, dont la conscience a été chloroformée depuis des décennies par les promoteurs de toutes ces prétendues avancées sociétales qui pourrissent notre civilisation occidentale et détruisent l’humanité de l’homme".

    Référence ici:  Pourquoi manifester

  • Ce que nous offre la Libre à la veille de la grande manifestation du 13 janvier

    IMPRIMER

    Il ne fallait pas compter sur la Libre pour être en phase avec tous ceux - et Dieu sait qu'ils sont nombreux - qui dénoncent le brouillage des repères conjugaux et familiaux que provoque l'adoption du "mariage pour tous", avec - en prime - le droit à l'enfant pour tous. Ce journal n'a rien trouvé de mieux que d'offrir la vedette au correspondant de Libé, Jean Quatremer, parfait stéréotype de l'intellectuel branché, lequel se réjouit de voir dans notre pays un modèle pour le sien : 

    Votre pays était longtemps confit dans un catholicisme conservateur (ah oui ?!) jusqu’à l’arrivée des libéraux au pouvoir en 1999. A partir de ce moment, brutalement les réformes ont été adoptées les unes après les autres : mariage gay, adoption, euthanasie, le droit de fumer des drogues douces,… Tout cela est passé en quelques mois sans susciter le moindre débat ou manifestation. C’est sans doute un bon exemple pour la France, car il démontre que les Belges ont compris que la société a évolué.

    Et l'oracle parisien bobo se désole de voir les opposants se mobiliser :

    (...) j’aime le débat d’idées, mais il est désagréable (!) qu’en France tout se termine dans la rue ou avec des affrontements. Pour défendre l’école privée dans les années ’80, il y a quand même eu 1 million de Français dans la rue.

    Et quoi ? Faudrait-il que l'on assiste passivement (comme le font les Belges lourds et inertes) aux menées irresponsables de gouvernements déboussolés? Rappelons tout de même que la mobilisation de 1984 a conduit le président Mitterand à remiser dans les oubliettes le projet de loi visant à créer un "grand service public unifié et laïc de l'éducation nationale". Espérons que la mobilisation de demain parviendra à un résultat analogue. 

  • Quand Denis Tillinac pourfend la "branchitude"

    IMPRIMER

    Misère de la "branchitude"

    La gauche française commet une vilenie en prétendant légaliser le mariage entre adultes du même sexe. Les civilisations répertoriées depuis la nuit des temps historiques ont régi diversement les liens noués par la femme et l’homme en vue d’assurer leur postérité ; aucune n’a nié, minoré ou escamoté l’altérité la plus essentielle, celle du genre. Aucune n’a confondu phallus et utérus dans la mise en scène de ses rites de fécondité. Aucune, fût-elle à son agonie, n’a songé à parodier le mariage, hors la nôtre dans le temps limité et codifié des carnavals. Aucun historien n’a repéré parmi la gent homosexuelle ou lesbienne la moindre exigence d’un statut légal de ses préférences affectives ou charnelles. Même en Occident où jusqu’à une époque récente, les homos les plus ostentatoires se targuaient de leur "irrégularité". Jean Genet n’eût pas toléré qu’on l’enrôlât dans cette "communauté", dont la fraction ultra, subventionnée par le contribuable, a tétanisé les partis de gauche. Quant aux militantes du MLF de la haute époque, elles en rajoutaient plutôt sur ce qui distingue en profondeur le désir et l’imaginaire des nanas et des mecs, l’animus de l’anima.

    La plupart des homos rasent les murs les jours de Gay Pride : ils refusent d’être encagés dans un ghetto qui les humilie et n’ont cure de passer devant un maire barré des trois couleurs, en une époque où l’institution du mariage civil a du plomb dans l’aile. Le mariage religieux aussi, pour d’autres raisons. Ou les mêmes s’il est vrai que l’état présent de nos mœurs résulte d’une déchristianisation au long cours. Autre débat.

    Lire la suite

  • KTO suivra la manifestation de dimanche à Paris en direct

    IMPRIMER
     
    A la Une sur KTO
    L'OPPOSITION AU PROJET DE MARIAGE HOMOSEXUEL
    Banderolle mariage

    De nombreuses composantes de la société française ont tenté d'élever la voix ces dernières semaines pour faire entendre leur opposition au projet d'ouverture du mariage aux personnes de même sexe. Une grande partie d'entre elles a annoncé vouloir se joindre à la manifestation nationale organisée le 13 janvier prochain.

    KTO suivra l'évènement en direct.

    La manifestation
    L'édition spéciale

    Quatre rendez-vous en direct de laManif pour Tous à Paris :

    13h : Départ Place d'Italie
    14h : Flash
    17h : Arrivée au Champ de Mars
    18h : Flash

     

    Soirée consacrée aux débats sur le mariage et la filiation

    Des reportages montrant la diversité des manifestants, et sur le plateau deKTO des analyses avec de grands invités, Rémi Brague et Jean-Louis Schlegel.

    20h40 : Édition spéciale La Manif pour Tous


    Retrouvez l'ensemble des vidéos KTO consacrées aux débats sur le mariage pour les personnes de même sexe sur cette page, La Famille et le Mariage.

    Le direct sera également assuré par le très dynamique Salon Beige

  • Mariage gay : contestation à l’italienne

    IMPRIMER

    Lu sur le blog « Chiesa » de Sandro Magister (extraits)

    ROME, le 10 janvier 2013 – À chaque fois que Benoît XVI s’exprime contre le mariage homosexuel, il est systématiquement assailli de critiques. Mais la dernière fois où il l’a fait - dans le discours qu’il a adressé comme chaque année à la curie avant Noël - il n’en a rien été. Tout le monde est resté silencieux.

    C’est le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, qu’il a cité pour appuyer ses thèses, qui a été pour lui un bouclier. Et personne, parmi ceux qui défendent des opinions opposées aux siennes, ne s’est senti prêt à prendre pour cibles à la fois une sommité du judaïsme européen et le chef de l’Église catholique.

    En effet, le cas de la France est en train de faire école au-delà de ses frontières, dans la bataille pour ou contre ce que l’Église définit comme des "principes non négociables", dont l’un des points essentiels est le mariage comme union d’un homme et d’une femme (…)

    Quand il a cité le texte de Bernheim, Benoît XVI l'a qualifié de "soigneusement documenté et profondément touchant". Et, en s’y référant, il l'a sorti de son contexte français et l'a soumis à l'attention du monde entier.

    Lire la suite

  • Quid est veritas ?

    IMPRIMER

    Lu sur le site du journal « Le Monde » :

    A deux jours de la manifestation des opposants à la réforme du mariage organisée dimanche 13 janvier à Paris, trois sondages illustrent les positions des Français sur ce projet de loi et l'ouverture à l'adoption ou encore la PMA aux couples homosexuels.

    63 % des Français contre la PMA. Une large majorité de Français (63 %) n'est pas favorable à ce que les couples homosexuels aient le droit en France de recourir à la procréation médicalement assistée (PMA), d'après un sondage OpinionWay pour Le Figaro-LCI publié jeudi.

    Le clivage politique est nettement marqué : les moins favorables sont les électeurs de Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle (85 %), suivis par les électeurs de Marine Le Pen (74 %). A l'inverse, les plus favorables sont les électeurs de François Hollande au premier tour (42 %), suivis par les électeurs de François Bayrou (42 %) et de Jean-Luc Mélenchon (39 %).

    Mercredi, les députés PS ont renoncé à déposer un amendement sur cette question dans le projet de loi sur le mariage et l'adoption pour tous, ayant eu l'assurance du gouvernement que ce sujet allait figurer dans un projet de loi sur la famille prévu en mars. Selon le sondage, les Français sont désormais 57 % à être favorables à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels (contre 60 %) en mai.

    Lire la suite

  • France : le véritable enjeu du débat sur la fin de vie

    IMPRIMER

    Le débat en France sur la fin de vie - Ferdinando Cancelli - Osservatore Romano

    Quel est le véritable enjeu

    Dans les débats bioéthiques, on assiste souvent à l'opposition radicale entre les défenseurs de l'« éthique de la vulnérabilité » et ceux de l'« éthique de l'autonomie », pour reprendre les paroles du sénateur français Jean Leonetti. Le quotidien « La Croix », dans un climat de nouvelle agitation en France sur les propositions d'une éventuelle révision de la loi sur la fin de vie, suggère deux façons de sortir de cette impasse stérile.

    La première est celle d'offrir un instrument qui permette de comprendre en termes simples mais précis les définitions des thèmes en question: Fin de vie. Les clés du débat est un e-book qui affronte en dix chapitres tous les thèmes principaux des délicates questions cliniques et éthiques liées à la maladie incurable. La loi en vigueur, les concepts de dignité et de liberté, les limites de l'assistance hospitalière, les dilemmes suscités par les progrès de la médecine, les perspectives futures sont quelques-uns des arguments traités de façon concise, mais riche de suggestions pour des lectures d'approfondissement.

    Lire la suite

  • Le cardinal Barbarin manifestera dimanche contre le mariage pour tous

    IMPRIMER

    Nous lisons sur Slate.fr :

    Philippe Barbarin et le mariage pour tous: «Quand on malmène le sens des mots, on crée de la violence»

    Le cardinal de Lyon sera présent dimanche à la manifestation contre le projet de loi gouvernemental. Dans un entretien, il revient sur sa position et s'explique sur ses propos polémiques sur l'inceste et la polygamie. Archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin est l’un des leaders de la contestation du projet de loi su l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe et sera présent à la tête des manifestants, dimanche 13 janvier.

    «C’est une manifestation qui vient du fond de la société elle-même et qui déclenche une forte mobilisation», dit-il.

    Dans cet entretien pour Slate.fr, il revient sur le rôle de l’Eglise et de l’école catholique dans la contestation, sur l’attitude de François Hollande et sur la polémique qui a suivi ses récents propos sur l’inceste et la polygamie.

    Irez-vous manifester le 13 janvier et y a-t-il des consignes épiscopales à cet égard?

    — Oui, j’irai manifester le 13 janvier, comme je l’avais fait à Lyon le 17 novembre. Il n’y a pas de consigne nationale donnée aux évêques: nous ne sommes pas un parti politique donnant des mots d’ordre. Tous les évêques convergent dans l’analyse, mais chacun réagit avec son tempérament.

    Le cardinal André Vingt-Trois ira saluer les manifestants, mais ne manifestera pas lui-même dans la rue. Il a choisi de faire entendre sa voix auprès du Parlement, du gouvernement et du président de la République. L’évêque de Blois, Maurice de Germiny, se dit «en résistance» et rejoindra la marche. Dans ma province ecclésiastique de Lyon, l’évêque de Chambéry a fait lire ses consignes par les curés de son diocèse. Un autre a annoncé qu’il n’irait pas manifester, mais a encouragé ses fidèles à le faire.

    Moi-même, à Lyon, je n’ai pas donné de consignes. J’ai demandé au service de la Pastorale familiale de mon diocèse d’être disponible pour informer ceux qui le souhaitent. Cette liberté de chaque évêque me convient parfaitement. On se sait en convergence, mais on n’est pas des clones.

    Lire la suite

    A lire également : Conjugalité, famille, parentalité, filiation; déclaration de l'Académie catholique de France

    Et aussi : Une manifestation pour protéger tous les Français

  • La lettre de l'Observatoire Sociopolitique du Diocèse de Fréjus-Toulon

    IMPRIMER

    L'OSP porte aussi la pétition Tous pour le mariage : n'hésitez pas à y participer ! Et ce dimanche 13 janvier 2013, tous à La Manif Pour Tous contre le projet de loi de "mariage pour tous" !

    Appel : Tous à Paris ! Tous à La Manif Pour Tous

    Analyse : Mariage homosexuel : le salut vient (vraiment) des Juifs ! Par le Père Louis-Marie Guitton, Responsable de l'OSP

    Bioéthique : Fabrication d'enfants pour tous Par Pierre-Olivier Arduin, Commission Bioéthique

    Environnement et modes de vie : Intérêt général et bien commun Par Philippe Conte, Commission Environnement

    Chronique : Ah, si j'étais Russe... ! Par la Mouche du Coche

    Document : Heureux les artisans de paix ! Message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la paix

    La collection de l'OSP propose aussi des publications aux éditions Lethielleux - Parole et Silence.

    Premier titre paru : La Théorie du Gender. N'hésitez pas à le commander !

  • Elevé par deux femmes

    IMPRIMER

    Lu sur le site de "la manif pour tous" :

    « J’ai été élevé par deux femmes » (Le Figaro - 9 janvier 2013 par Jean-Marie Guénois)

    À 66 ans, Jean-Dominique Bunel, opposé au projet de loi ouvrant l’adoption aux couples homosexuels, décide de sortir du silence pour dire combien sa vie a été perturbée par le fait d’avoir eu deux mamans.

    Ne cherchez pas le scandale, vous ne le trouverez pas. L’homme est posé, assis même sur une vie désormais mûre, sans rancœur excessive, mais passablement gâchée. Sa vie, ce célibataire de 66 ans l’a d’ailleurs « donnée », passant le plus clair de son temps au service d’associations humanitaires dans des pays en guerre. Comme en Bosnie, où il a passé quatre ans, de 1992 à 1996. En Irak, où il coordonnait toutes les aides deCaritas et d’où il a dû être exfiltré en 2004, après l’enlèvement de membres de son équipe. Au Burundi et au Rwanda, où il a vécu une expérience très dure. Il raconte ces mémoires dans un livre publié chez L’Harmattan en 2010, Carnet de guerres d’un humanitaire.

    Ce docteur en droit - spécialiste du droit humanitaire et des génocides - n’est donc pas un enfant de chœur, même si ce croyant a gardé sous une carapace de baroudeur, expert en missions d’urgence, un cœur sensible. Très sensible parce que blessé au fond par un drame personnel dont il n’avait jamais parlé mais que le projet du gouvernement de permettre l’adoption d’enfants par des couples homosexuels a, tout d’un coup, révolté. Une révolte intime et sourde.

    Comment dire en effet la souffrance d’avoir été élevé par deux femmes, sa mère et l’amie de celle-ci, sans manquer à l’amour qu’il éprouve pour ces deux personnes à qui il doit beaucoup et qui sont aujourd’hui décédées ? Comment parler, sans impudeur, de ce que l’enfant n’avait pas compris de cette relation entre femmes et qui s’est éclairée plus tard, au prix d’un écroulement intérieur ?

    Lire la suite

  • Ce que demandent les couples homosexuels

    IMPRIMER

    Du P. Charles Delhez, s.j., dans la « Libre » :

    Les couples homosexuels demandent que soit reconnu leur désir de vivre une relation affective durable et de pouvoir officialiser leur engagement. Voilà ce qui se cache sans doute derrière le mot "mariage" contre lequel de nombreux Français vont marcher dimanche prochain. Sans doute ce mot peut-il être jugé inapproprié et faudrait-il trouver une autre expression comme, par exemple, "union civile". Mais, de toute façon, l’homosexualité ne peut être réduite à "une pratique érotique" marginale.

    Dans un couple homosexuel, comme dans les couples hétérosexuels, l’aventure du "mariage" commence par "une pulsion" biologique, accompagnée d’un sentiment amoureux qui, aux dires des psychologues, ne durera pas plus de trois ans, s’il n’est pas entretenu. Ce point de départ est une invitation à aller plus loin.

    L’être humain s’enracine dans ce qu’on appelle parfois la nature, mais il est appelé à la dépasser ou, plus exactement, à lui faire produire le meilleur possible. Toute personne, quelle que soit son orientation sexuelle, est habitée par ce vœu profondément humain de créer avec une autre personne des relations où l’une et l’autre peuvent se donner et se recevoir mutuellement dans le souci de l’autre et dans la solidarité.

    Lire la suite

  • Confusion et divisions au royaume de Gribouille

    IMPRIMER

    Faute de pouvoir répondre aux attentes économiques et sociales dans un contexte de crise internationale qu’il n’a pas les moyens de maîtriser, le gouvernement de François Hollande met le paquet sur les « réformes sociétales » touchant le couple, la famille, la procréation. En quelques mois de gouvernement, cette politique dictée par des mobiles idéologiques discutables a créé de profondes divisions qui s’exacerbent de jour en jour au point que l’on peut se demander comment la sérénité pourra revenir un jour dans l’Hexagone. Le paradoxe trône en maître au milieu de toute cette confusion. Paradoxe de vouloir offrir aux personnes homosexuelles l’accès au mariage alors que la plupart d’entre elles n’en sont même pas demanderesses. Paradoxe de présenter le mariage comme un havre de paix et de sécurité au moment où cette institution est devenue d’une extrême fragilité. Paradoxe d’affirmer le droit à vivre « mariés » en couple homo - et par définition infécond - tout en voulant donner accès à la paternité ou à la maternité. Paradoxe de donner le droit d’être parents aux uns tout en refusant le droit aux autres – aux enfants – d’avoir un père et une mère. Paradoxe de vouloir s’imposer en porte-parole de la volonté générale alors que celle-ci n’a jamais été aussi confuse ni aussi partagée. Paradoxe de vouloir « ouvrir le débat » tout en s’efforçant de le verrouiller par tous les moyens. Bref, on n’en finirait pas d’énumérer ces paradoxes dans lesquels cette politique de gribouille est en train de s’enferrer.

    Face à cela, les opposants au mariage homo se mobilisent, et c’est heureux. Il faut dire que nous, Belges,  ne sommes plus habitués à voir s’organiser une résistance franche et ouverte à l’égard de toutes ces dérives sociétales qui se sont inscrites dans nos lois sans coup férir : dans notre plat pays, le débat "démocratique" sur le vrai a fait place à la recherche perpétuelle du compromis pratique, version postmoderne du consensus issu de la palabre dans les sociétés tribales (cfr Chantal Delsol, "l'âge du renoncement", Cerf, Paris, 2012).

    Le sursaut des catholiques français a donc quelque chose de réjouissant même si, vieux réflexe gaulois, les divisions et les dissensions internes sont au rendez-vous. Les uns affirment leur ouverture d’esprit et leur rejet de toute forme d’attitude et de discours « homophobe ». Les autres se retranchent derrière les affirmations du catéchisme pour asséner leurs vérités et refuser toute forme de concession ou même de compréhension à l’égard des personnes homosexuelles. Les évêques français sont naturellement eux-mêmes partagés : certains affirment clairement qu’il n’y a qu’un modèle familial qui tienne, d’autres voient dans un pacs élargi une alternative à l’accès au mariage voulu par le gouvernement . Tous les repères sont décidément bien brouillés ce qui nuit à l'expression efficace d'une opposition..

    Alors, quand certains nous pressent de mettre en ligne sur ce blog des contenus, des déclarations ou des appels à la mobilisation  provenant de tel ou tel groupement, nous sommes réservés parce que nous voulons éviter d’ajouter à la confusion des logiques partisanes ou d’être manipulés par les uns ou par les autres. Après tout, nos visiteurs sont de grandes personnes, capables de faire preuve d’esprit critique et de faire leur choix après avoir pesé les arguments des uns et des autres ; c’est en tout cas ce que nous leur souhaitons.