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Ethique - Page 501

  • Les catholiques, sentinelles de la liberté de croire et de penser ?

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    Tel est le point de vue défendu par Lucetta Scaraffia dans un éditorial paru dans l'Osservatore Romano :
    Eglise catholique et batailles culturelles

     Le courage d’une pensée alternative


    En Espagne a été confirmée la loi qui autorise le mariage entre homosexuels; en France, le Conseil des ministres a approuvé le mariage homosexuel et l’adoption d’enfants pour les couples homosexuels. La même possibilité a été accordée dans le Maryland et dans le Maine. On dirait en somme que l’Eglise, au moins sur ce plan, est vouée à l’échec.

     

    Mais il n’en est rien. Tandis qu’en Espagne, au moment de la décision, l’Eglise s’est fortement opposée, mais sans résultats, aujourd’hui, la situation est très différente dans les pays où le mariage homosexuel est en voie d’obtenir, ou vient d’obtenir, une reconnaissance juridique. En effet, dans l’opinion publique, se font jour des opinions contraires, même de la part de journalistes et d’intellectuels qui ne sont pas proches de l’Eglise. Et, pour susciter cette opposition n’a sans doute pas été inutile l’effort des catholiques, qui ont réfléchi sur la situation et affiné leurs raisons.

     

    Le cas de la Grande-Bretagne est exemplaire, où les agences catholiques pour les adoptions ont affronté une dure et longue bataille légale afin que soit reconnu leur droit de ne pas accorder l’adoption à des couples homosexuels. Après avoir perdu, elles ont préféré fermer plutôt que se soumettre à cette obligation, suscitant des polémiques mais gagnant également l’admiration, comme cela arrive toujours à ceux qui se battent pour la liberté. Et leur combat a rendu évident à tous qu’il ne s’agit pas de progrès, mais plutôt d’un conflit qui, dans ces cas, voit l’échec de l’une des libertés constitutives de l’Etat moderne, celle religieuse.

     

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  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (9/11/2012)

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    images (4).jpgSommaire (cliquer sur les liens pour accéder aux contenus)

  • Le chant du cygne

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    Le monde catholique français, évêques en tête, s’agite maintenant autour de la question du mariage homosexuel.  Il eût mieux valu y songer au moment où il a laissé filer le soutien à la mouvance de Nicolas Sarkozy, qui n’est certes pas un ange mais dont la culture sociétale n’est tout de même pas celle de la gauche laÏciste au pouvoir.  Alors? trop tard: cause toujours, tu m’intéresse…

    Analyse partagée par l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son métablog :

    « Le parallèle avec la situation de 1984 est tentant : enjeu de société, vie des familles, danger de rupture. A l’époque le gouvernement voulait nationaliser l’école privée, aujourd’hui il prévoit de marier des couples de même sexe. En 1984, la droite catholique s’était mobilisée, le gouvernement avait reculé. Et voici qu’en 2012 certains envisagent de rebattre le pavé, et des évêques se bougent. Battre le pavé? Interventions épiscopales? Allons bon! La mobilisation, si elle a lieu, ne sera pas au niveau de celle de 1984, et voici pourquoi :

    • C’est une question de sociologie: le monde catholique a sérieusement fondu. Il y a trente ans les églises s’étaient déjà vidées, mais la plus grande part de la société avait encore un lien personnel avec le catholicisme. En gros, le public pouvait suivre un «Don Camillo» à la télé. C’est fini: la société n’a plus ces repères.
    • L’évolution du mariage civil, si déplorable soit-elle, ne touche pas directement la vie des familles. En 1984, des parents pouvaient légitimement s’inquiéter de savoir dans quel établissement iraient leurs enfants à la rentrée suivante – voilà une question concrète, de celles qui préoccupent et mobilisent les gens, bien plus que des principes généraux.
    • Les relais politique manquent, à la différence de 1984. Le parti de droite (UMP) sert plusieurs clientèles, les conservateurs ne sont plus que l’une d’entre elles. L’UMP ne voudra pas se ringardiser aux yeux de ses nouvelles tendances. Plus à droite se trouve le FN dont il n’y a rien à attendre sur le sujet, pour des raisons tellement évidentes qu'il n'y a pas lieu de les citer ici.

    Les évêques, maintenant. Ils se bougent, plus que jamais, et plus qu’ils ne l’ont fait contre l’avortement. Pourquoi? Peut-être ont-ils cru à la laïcité apaisée, à un modus vivendi entre l’Eglise et l’Etat Laïc. Dans cette optique, et sur le mariage par exemple, l’Etat Civil s’occupait des papiers, et les clercs du sacré: chacun jouait son rôle dans des domaines séparés, autour d’une même réalité. Même réalité… jusqu’à ce que l’Etat Laïc change le contenu du mot ‘mariage’. Quelle déception! A Vatican II l’Eglise s’est ouverte au monde – et voici qu’il lui tourne le dos."

    Ici : Le chant du cygne

  • Les évêques américains suite à l'élection d'Obama

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    Lu sur le blog du « Swiss Rom@in » (alias l’abbé Rimaz) :

    Source: Radio Vatican

    Comme le veut l’usage, les évêques américains ont félicité le candidat victorieux. Dans un court message adressé au président réélu et publié sur le site internet de l’épiscopat américain, le cardinal Timothy Dolan affirme prier avec les évêques pour que « Dieu donne la force et la sagesse » à Barack Obama pour « affronter les défis qui attendent les Etats-Unis ». Dans ce message le président de la Conférence épiscopale américaine appelle le président démocrate à « œuvrer pour le bien de tous ». Les évêques prient pour que Barack Obama œuvre surtout pour le bien « des plus vulnérables, notamment les enfants à naître, les pauvres et les immigrés ». Et d'ajouter : « nous allons continuer à prendre position pour la défense de la vie, du mariage, et de notre tant aimée liberté religieuse ».

    Avant les élections les évêques américains avaient soutenus implicitement ou parfois même explicitement le candidat républicain Mitt Romney. Ils avaient appelé à voter contre le candidat prônant des « maux intrinsèques », notamment l’avortement ou le mariage pour tous. Un bras de fer oppose toujours l’épiscopat à l’administration Obama concernant la réforme de l’assurance-santé qui risque de priver les institutions catholiques de leur liberté de conscience. 

    Dans le message signé du cardinal Dolan, les évêques « prient aussi pour aider Barack Obama à restaurer un sentiment de civilité dans notre société, de sorte que nos conversations publiques puissent être marqué par le respect et la charité envers chacun ».

    Si les évêques catholiques semblent parler d’une seule voix, l’électorat catholique lui s’est montré très divisé lors de ces élections. Selon la chaîne de télévision CNN, 50% des électeurs catholiques ont voté pour Obama, contre 48% pour son challenger Mitt Romney. Le président réélu a surtout gagné des voix auprès des citoyens d’origine latino-américaine et afro-américaine: près de 71% des "Hispaniques" ont voté pour Obama, 27% pour Romney. 93% des Noirs-Américains ont donné leur voix à Obama, contre 6% à Romney. Ce dernier a surtout fait des voix chez les électeurs blancs, soit 59% contre 39% pour Obama. 

  • La détérioration de la société américaine

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    Grâce à la réelection d'Obama, "le meilleur est à venir" (sic!); d'autres résultats accompagnant le scrutin d'hier permettent de l'appréhender, effectivement: 

    Sur Le Vif : Cannabis, mariage gay, peine de mort.... Les autres scrutins aux Etats-Unis

    Pas moins de 174 référendums et consultations populaires étaient organisés dans 38 Etats du pays, les électeurs étant invités à se prononcer sur des textes applicables à l'intérieur des frontières des Etats ou à un niveau plus local encore (comtés, municipalités, etc.). 

    La Californie rejette l'abolition de la peine de mort

    La Californie a rejeté par voie référendaire l'abolition de la peine de mort, ont annoncé les autorités après le dépouillement de près de trois quarts des bulletins. Le non l'a emporté avec près de 54% des suffrages.  (...)

    Deux Etats favorables à la consommation récréative de cannabis

    Grande première, le Colorado et l'Etat de Washington sont devenus les premiers Etats américains à légaliser la consommation de cannabis à des fins récréatives, avec une confortable avance: 54% pour et 46% contre pour le premier, 55-45 pour le second, selon la chaîne NBC. 

    De nombreux Etats américains autorisent aujourd'hui la consommation de cannabis à des fins médicales, mais aucun n'avait jusqu'alors étendu la légalisation à la consommation récréative. L'Oregon, un Etat pourtant réputé progressiste, était lui aussi sur la liste des pionniers potentiels mais, selon des estimations provisoires, il n'aurait finalement pas franchi le pas. 

    Deux Etats, l'Arkansas et le Montana, se sont quant à eux prononcés sur la légalisation de la marijuana à des fins médicales. Le premier l'a rejetée, le second l'a adoptée.

    Le mariage gay progresse

    Les partisans du mariage homosexuel -sujet qui déchaîne les passions aux Etats-Unis- ont eux aussi trouvé de quoi se réjouir dans les urnes, en plus de la réélection de Barack Obama, qui s'était déclaré favorable en mai dernier aux mariages entre personnes de même sexe. 

    Le Maryland est en effet devenu le 7e Etat à légaliser le mariage gay et deux autres Etats, le Maine (est) et l'Etat de Washington, semblaient bien partis pour faire de même, selon les premières estimations.

    En Floride, les modérés (?) gagnent

    Des victoires dans ces Etats porteraient à neuf le nombre d'Etats reconnaissant le mariage gay, déjà en vigueur dans le Connecticut (nord-est), l'Iowa (centre), le Massachusetts (nord-est), le New Hampshire (est), le Vermont (nord-est) et New York, ainsi que dans la capitale fédérale Washington.

    En Floride (sud-est), où toute une série de propositions d'inspiration très conservatrice étaient soumises à référendum, les modérés ont finalement remporté la mise, notamment sur le thème de l'avortement. 

    Les électeurs ont en effet rejeté, à 55%, une proposition qui visait à interdire l'affectation de fonds publics au financement de l'avortement, sauf en cas de viol, d'inceste, ou de danger pour la vie de la mère. 

    "Le peuple de Floride a envoyé un message très clair: les hommes politiques n'ont pas leur place dans les décisions profondément privées et personnelles des femmes", a déclaré Jennifer Dalven, directrice des affaires familiales de la puissante Association américaine de défense des droits civiques (ACLU).

  • Que faire ?

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    Dans le mensuel « La Nef » de ce mois de novembre 2011 (n° 242), Jacques de Guillebon évoque le divorce qui s’installe dans nos pays entre les concepts mêmes du mariage dans la société civile et dans le monde chrétien (extraits) :

    « Les évêques français ont largement manifesté une ferme opposition au projet du  gouvernement socialiste d’instituer le « mariage » homosexuel. Des idées ont été avancées appelant à dissocier mariage civil et mariage religieux. Explications.

    Nombreuses sont les voix, et au sein même du monde catholique, à s’élever contre un investissement public par l’Église du débat sur la nouvelle législation matrimoniale. Laïcité, disent-ils, par conviction ou par ruse. Cependant ils oublient que l’Église catholique est parfaitement à sa place en s‘appropriant la question du mariage, beaucoup plus à sa place même que n’importe où ailleurs pour tout ce qui ne concerne pas la foi. Pourquoi l’est-elle donc, et pourquoi doit-elle en conséquence intervenir telle une maîtresse inspirée ?

    D’un point de vue catholique, c’est assez évident : parce que du mariage naturel, que l’on retrouve sous des formes extrêmement variées à tous les antipodes, l'Eglise a au fil des siècles isolé selon la parole du Christ, elle-même annoncée par la Loi de l’Ancien Testament, une forme pure, un extrait essentiel, si l’on peut dire que dans son travail permanent de désenveloppement du dogme, elle a fini par proclamer sacrement. C’est ainsi qu’au cours des siècles elle est devenue l’auteur inspiré du mariage monogamique, indissoluble, librement consenti par deux personnes d’égale dignité.
    On a oublié que cette forme particulièrement rare, voire totalement originale, qui s’est imposée comme l’archétype universel au cours du temps, comme l’archétype « romantique » même n’aurait jamais été si la sagesse chrétienne n’était passée par là. Ainsi, le mariage républicain comme on le sait n’est dans ses fondements qu’un décalque de ce mariage catholique – si l’on abstrait la question du divorce qui est proclamée dès l’origine de la République en 1791 comme un mauvais présage.

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  • Homoparentalité : aucun cas sans conséquences

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  • Pourquoi l'Eglise dit non au mariage homosexuel

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    Mariage homosexuel : l'Eglise dit non, pourquoi

    JDD, Libé, l'Eglise fait la Une un peu partout, les cardinaux, les évêques s'organisent et "lancent le débat" sur la question du mariage des homosexuels et de l'adoption d'enfants par ces couples homosexuels mariés. Pourquoi un tel militantisme, de la part de gens que l'on ne voyait plus beaucoup dans le débat public depuis 50 ans, depuis que Vatican II avait proclamé l'accord a priori de l'Eglise avec le Monde. 

    [Pour ceux qui trouveraient l'expression trop forte, voici le n°3, §2 de Gaudium et spes : "En proclamant la très noble vocation de l’homme et en affirmant qu’un germe divin est déposé en lui, ce saint Synode offre au genre humain la collaboration sincère de l’Église pour l’instauration d’une fraternité universelle qui réponde à cette vocation". On peut toujours interpréter ce texte dans la continuité de l'enseignement ecclésial ; ce petit paragraphe insiste par exemple sur la vocation de l'homme créé par Dieu et pour Dieu, magnifique ! hélas, au sens obvie, il a signifié pour beaucoup que l'Eglise, reconnaissant la divinité de l'homme, accepte l'histoire de l'humanisme comme une histoire sainte - une succession d'Ereignis dirait Heidegger - une Histoire majusculaire, dont elle ne serait d'ailleurs par hypothèse qu'une simple contributrice, une collaboratrice récente].

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  • "Mariage pour tous" : les propos très fermes de Mgr Vingt-Trois

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    Stéphanie Le Bars, dans le Monde, rend compte des propos particulièrement fermes tenus par le cardinal-archevêque de Paris au sujet du "mariage pour tous"; extraits :

    « Mariage pour tous »: à Lourdes, Mgr Vingt-Trois dénonce « une supercherie » et les « lobbies »

    "Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France a profité de l’ouverture de l’assemblée générale de cette institution, samedi 3 novembre, à Lourdes, pour rappeler l’opposition de l’Eglise au projet de loi instaurant « le mariage pour tous », qui sera présenté en conseil des ministres, le 7. Il a appelé « les chrétiens et tous ceux qui partagent notre analyse » à « saisir leurs élus en leur écrivant des lettres personnelles, en les rencontrant et en leur exprimant leurs convictions». De manière plus large et inédite, il les a incités à « utiliser les moyens d’expression d’une société démocratique, d’une « démocratie participative », pour faire connaitre leur point de vue ». (...)

    Sur le fond, le cardinal a renvoyé aux textes publiés par la CEF, tout en martelant : « Ce projet n’est pas seulement une ouverture généreuse du mariage à de nouvelles catégories de concitoyens, c’est une transformation du mariage. Ce serait le mariage de quelques uns imposé à tous ». Pour l’Eglise, « la question fondamentale est celle du respect de la réalité sexuée de l’existence humaine. Imposer dans le mariage et la famille une vision de l’être humain sans reconnaitre la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société et instaurerait une discrimination entre les enfants». Il a une nouvelle fois regretté l’absence de débat national, qui aurait permis d’aller au-delà « de sondages aléatoires ou de la pression ostentatoire de quelques lobbies ». (...)

    Le cardinal a d’ailleurs insisté sur le respect des droits fondamentaux des enfants et rappelé le combat de l’Eglise pour la défense de la vie, de la naissance à sa fin naturelle, le refus de procéder à la procréation médicalement assistée ou à la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Au-delà « du droit à connaitre et à être élevé par ceux qui l’ont engendré », les enfants doivent aussi pouvoir bénéficier selon le cardinal, du droit à l’éducation et à une formation chrétienne. (...)

    Il a également évoqué la notion de « nouvelle évangélisation » dans le contexte français marqué par « l’indifférence » religieuse, plus que par « l’hostilité » alors que vient de s’achever un synode sur ce sujet au Vatican. Reprenant des débats abordés au cours de ce synode, le cardinal a listé les difficultés rencontrées par les chrétiens à travers le monde : « entraves à la liberté de conscience, retour aux pratiques païennes, séduction de nouveaux mouvements à tendance sectaire, athéisme… ». (...)"

  • Un chercheur de la KUL licencié en raison de ses convictions religieuses

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    Nous vous livrons cette information que des correspondants nous ont transmise tout en attendant que des compléments d'information viennent nous éclairer sur le fond du problème.

    L'Institut de recherche pour le travail et la société (Hiva), et la KUL, prient un chercheur, Fernando Pauwels, de prendre la porte parce qu'il est chrétien. (De Morgen).

    Fernando Pauwels explique sur un site comment, en 2003, il a rencontré Jésus et comment il veut faire d'autres disciples de Jésus. "Je comprends parfaitement que certaines personnes trouvent ma conviction personnelle bizarre", explique Pauwels qui souligne avoir déjà travaillé à l'Institut Hiva durant huit ans avant de devenir chrétien, mais il insiste sur la distinction qu'il a toujours faite sienne entre ses convictions religieuses et ses recherches scientifiques. Et pourtant, le 4 octobre, on lui a signifié son congé. Son contrat - qui court jusqu'au 31 janvier 2013 - n'est plus prolongé. "Les opinions tranchées et religieuses extrêmes professées sur son site internet mettent sa crédibilité scientifique en jeu", a déclaré le recteur Mark Waer, qui n'apporte aucune preuve que la foi de Pauwels ait influencé son approche scientifique dans son travail pour l'université. Il semble étrange que ce soit justement la KU Leuven, dont le caractère catholique subsiste, qui procède au renvoi d'un employé parce qu'il est, de l'avis de ses supérieurs, trop préoccupé par sa foi ? «La foi catholique moderne n'est pas contraire à la réalité scientifique», explique Waer. «Que nos employés sont croyants ou non est en effet sans aucune importance. Mais quiconque travaille à la KU Leuven ne doit pas compromettre la réputation de l'institution." Selon Roger Blanpain, professeur émérite du travail, le droit constitutionnel relatif à la liberté d'expression et à la liberté de religion s'applique à l'université "Tout dépend de la situation concrète. Peut-être que dans le cas de l'employé en question, que ce soit en raison de ce qui s'est dit ou de ce qui s'est fait, la collaboration avec son employeur est finalement devenue impossible. Le tribunal du travail devra décider si le licenciement est justifié par une raison de cette nature." Pauwels déjà déposé une plainte auprès du Centre pour l'Egalité des Chances et pour la Lutte contre le Racisme et veut que l'Université soit amenée à répondre de son comportement discriminatoire. «Je n'avais jamais pensé que ce serait possible dans une université catholique. Je travaille depuis onze ans pour Hiva; j'ai toujours été évalué positivement. Ma dernière recherche sur la migration des Roms vers la Flandre, a été extrêmement bien reçue. (...). Bien que mon contrat coure encore jusqu'au 31 Janvier, je ne dois plus me rendre dans les bureaux de la Hiva, ni communiquer au nom de cet Institut. Il n'y a pas de dialogue à ce sujet. Personne ne m'a demandé ce que je crois. Si cela était arrivé au Pakistan, je pourrais encore comprendre. Mais ici en Belgique? J'ai beaucoup de mal."  (synthèse et traduction par les soins de belgicatho)

  • Un déclic au Palais Royal?

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    « Question(s) Royale(s) », le brûlot lancé par le journaliste Frédéric Deborsu et l’éditeur « La Renaissance du livre » continue à agiter le landerneau. De Christian Laporte, aujourd’hui sur le site de « La Libre » :

    « Le fait que le Palais ait saisi le Conseil de déontologie journalistique à propos de "Questions royales" ne signifie pas comme on a déjà lu ou entendu ci et là qu’il va attaquer Frédéric Deborsu, qu’il s’ensuivra une plainte en bonne et due forme devant cette instance voire ensuite en justice avec un procès à la clé. Rien de tel pour le moment dans les intentions du Cabinet du Roi même si ce dernier a de bonnes raisons de réagir aux attaques contre la famille royale. On est néanmoins frappé par la suite de démarches palatiales par rapport à des écrits qui ne font que recycler de vieilles rumeurs qui n’ont à ce jour débouché sur la moindre confirmation Habituellement, le Palais disait ne pas commenter des écrits relatifs à la vie privée de ses membres ou, dans des cas plus rares, ajoutait qu’il ne réagissait pas à des ragots et des rumeurs. Dans l’affaire Deborsu, c’est déjà la troisième réaction en dix jours : il y a eu le communiqué parlant de faits "injurieux et erronés" puis la réaction du prince Philippe et voici la demande d’information auprès du CDJ. A événement exceptionnel, réaction hors du commun mais si c’était le déclic d’un changement de politique dans la communication du Palais ? Jusqu’ici, celui-ci a trop souvent dû recourir à la communication de crise et parfois maladroitement comme lors de l’"apparition" de Delphine Boël. En réagissant de manière plus directe et pro-active à certaines attaques, l’on désamorce aussi les bombes. »

    Un délit de presse relève de la Cour d’Assises et donc d’un jury populaire. A priori, on voit mal le Palais s’engager dans une telle voie risquée avec l’étalage public et sans doute polémique qu’il entraînerait inévitablement. Par contre, inviter le Conseil de déontologie journalistique à faire son devoir paraît à la fois prudent et approprié.

    Ici : un déclic au Palais?

  • A propos d'Amour, le film de Haneke

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    Pierre Granier, sur InfoCatho.be, rend compte du film "Amour" de Haneke. Il rend hommage à un film dont les qualités esthétiques semblent évidentes tout en évoquant le caractère contestable de l'issue du film. Ce compte-rendu a suscité une réaction très appropriée de Carine Brochier :

    Avec Amour, Haneke nous introduit à la légitimité du meurtre…par amour.

    Oui, Trintignant, dans le rôle du mari, trop éprouvé par les souffrances de sa femme et pris d’une compassion vraie se retrouve être le seul capable de comprendre sa femme démente, de saisir sa demande muette d’être tuée.

    « Il l’a mise à mort par amour ». Parler de cette façon n’amène-t-il pas à une déviance ? L’amour n’est-il pas le contraire de la mort et de la neutralisation de l’autre quand bien même en ferait-il la demande ? Imaginons cette maman qui « par amour » tuerait son enfant handicapé. Nous sentons très bien que cela n’est pas juste de faire rimer amour et mort provoquée. Car aimer, c’est surtout faire exister et se donner. Et qu’est-ce que l’amour sans vie ?

    La mort provoquée revient à une absence d’avenir, à une absence d’éternité.

    C’est pourquoi le film « Amour » de Haneke, malgré la beauté, la justesse du rendu de la souffrance et du jeu des acteurs, peut être pervers dans sa finalité. Ne fait-il pas croire au spectateur non averti que ce geste d’étouffer la personne aimée à sa demande avec un oreiller est l’ultime preuve d’amour à lui donner ? Non, décidément, le réalisateur nous embarque sur l’autre rive d’une façon pernicieuse. Et d’ailleurs… lors de la soirée du palmarès à Cannes, Hanneke ne s’est-il pas livré à un vibrant plaidoyer en faveur de l’euthanasie ? L’énigme de la vie cède la place au manifeste. Encore un film sur l’euthanasie… CQFD