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Ethique - Page 499

  • Royaume-Uni : un retour à la persécution des catholiques ?

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    Sur le blog de Jeanne SmitsUne douzaine d'évêques, mille prêtres anglais annoncent la “persécution” qu'entraînera le “mariage” homosexuel :

    Un quart du clergé catholique anglais – 1.054 prêtres et pas moins de treize évêques et responsables de communautés religieuses – ont co-signe une lettre ouverte dans The Daily Telegraph pour mettre en garde contre les conséquences pour les catholiques de la légalisation du « mariage » des couples de même sexe. Le Royaume-Uni, tout comme la France, est dans la dernière ligne droite de l'adoption d'un projet voulu par le Premier ministre conservateur (?) David Cameron et son gouvernement de coalition. Leur liberté d'expression est menacée, affirment-ils, mais aussi la liberté de pratiquer la foi catholique. Voici le texte intégral de la lettre, sous le titre « Effets pénaux de la loi sur le mariage homosexuel » :

    Monsieur – Après des siècles de persécution, les catholiques ont pu, dans des temps plus récents, exercer les professions (NDLR : judiciaires) et participer pleinement à la vie de de ce pays.
    La légalisation du marriage des couples de même sexe, dût-elle être adoptée, aura de nombreuses conséquences juridiques, en restreignant sévèrement la capacité des catholiques à enseigner la vérité sur le mariage dans leurs écoles, leurs institutions caritatives ou leurs lieux de culte.
    Cela n'a aucun sens de soutenir que les catholiques et les autres pourront encore enseigner leur doctrine sur le mariage dans les écoles et dans d'autres lieux s'ils sont censés en même temps soutenir le point de vue contraire.
    La complémentarité naturelle entre un homme et une femme conduit au mariage, vu comme un partenariat pour toute la vie. Cette union aimante – en raison de leur complémentarité physique – est ouverte aux nouvelles vies et à l'éducation des enfants.
    Voilà ce qu'est le mariage. C'est pourquoi le mariage n'est possible qu'entre un homme et une femme. Le mariage, ainsi que le foyer, les enfants et la vie de famille qu'il engendre, est la fondation et la pierre de construction de base de notre société.
    Nous exhortons les membres du Parlement à ne pas avoir peur de rejeter cette législation maintenant que les conséquences en sont plus visibles.

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  • "Action pour la Famille", le mariage gay et l'adoption par des couples homosexuels

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    Michel Ghins, philosophe, président d’"Action pour la famille", s'est exprimé à ce sujet dans une interview sur La Libre : 

    Après l’adoption des lois sur le mariage et l’adoption par des couples homosexuels, quel bilan tirez-vous ?

    C’est relativement peu de temps pour avoir une évaluation des changements que cette loi a produits. Les statistiques montrent que le nombre de mariages par des personnes de même sexe s’est stabilisé autour de 1 000 mariages par an, qu’il y a un nombre de divorces d’environ 45 % par an. Concernant les adoptions, il y en a très peu par des couples homosexuels mariés, auxquelles il faut ajouter un grand nombre d’adoptions par des personnes seules. Cela a changé la perception dans la société. Il y a des aspects positifs, pour lutter contre la discrimination dont font encore l’objet des personnes homosexuelles. D’un autre côté, il y a des aspects négatifs. Juste après la loi ouvrant l’adoption aux couples de même sexe, la Communauté française a publié une brochure qui est toujours disponible sur son site dont le titre est "Combattre l’homophobie, pour une école ouverte à la diversité" et cette brochure, sous prétexte d’un idéal et d’un objectif tout à fait louables présente des aspects qui sont une promotion de l’homosexualité et qui font en sorte que, dès l’école primaire, les pratiques homosexuelles devraient être considérées comme étant de même rang que les pratiques hétérosexuelles.

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  • Liège, 18 janvier : une soirée sur l'amour avec Myriam Terlinden

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    Soirée sur l'amour ! "♥ ♥ ♥ ... Amour... pour toujours ?"
    Rêve, défi, possibilité ou ... oui bien sûr ?
    Oratrice: Myriam Terlinden, conseillère conjugale et familiale.
    Vendredi 18 janvier 20h15
    au Presbytère de St Jacques à Liège-Centre, place St Jacques,8.

    Organisation : Emmanuel Liège Jeunes et Adultes.

  • Mariage gay: vu par Eric Zemmour

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    Le mariage homosexuel vu par Eric Zemmour par rtl-fr

  • La Manif pour Tous au Grand Journal de Canal Plus

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  • Chantal Delsol : " Une minuscule coterie mène en bateau tout un pays"

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    delsol1.jpgJean Sévillia, écrivain et journaliste à l'hebdomadaire " Figaro Magazine" a interviewé Chantal Delsol sur la question du « mariage pour tous ». Professeur de philosophie à l'université de Marne-la-Vallée, où elle dirige l'Institut Hannah Arendt, Chantal Delsol est membre de l'Institut. Dernier livre paru : L'Age du renoncement (Cerf).

    Mariage homosexuel, PMA, quelles conséquences anthropologiques et culturelles pour toute notre société ? Réponse de la philosophe

    Propos recueilllis par Jean Sévillia 

    Le Figaro Magazine - En premier lieu, pouvez-vous nous rappeler le sens et le but du mariage civil...

    Chantal Delsol - Le mariage est une institution faite pour garantir et protéger ces manifestations de l'existence humaine que sont la procréation, l'accueil de l'enfant et l'éducation/transmission. Le but essentiel du mariage est la protection du faible, c'est-à-dire de l'enfant. Celui-ci a besoin pour grandir d'un milieu stable, d'où l'institution. Le mariage est un contrat tissé par les deux futurs parents autour de ce projet.

    L'expression « mariage pour tous » a été abandonnée dans le projet de loi, mais elle a été initialement utilisée par les promoteurs du mariage gay.

    En quoi est-elle contradictoire avec l'idée du mariage ?

    C'est contradictoire en raison de la définition même du mariage. Celui-ci n'est pas fait pour tous, mais pour ceux qui souhaitent fonder une famille. L'expression « mariage pour tous » est une divagation. Au départ elle signifie que les couples hétérosexuels ne sont pas les seuls à pouvoir se marier. Elle détourne le mariage de son but : on ne se marie plus pour protéger les futurs enfants du couple, mais parce que l'on s'aime. Tous ceux qui s'aiment pourraient donc se marier. Dans ce cas, on pourrait assister à toutes sortes de mariages étranges, dont ne voudraient pas même les partisans du texte : entre un père et sa fille, entre deux enfants, voire entre un humain et son animal de compagnie. Ce n'est pas sérieux.

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  • PMA : quand des écologistes s'inquiètent...

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    La Vie évoque les inquiétudes de certains écologistes face au recours aux techniques utilisées pour accéder au "droit à l'enfant" :

    (Des) voix écologistes dissidentes se font entendre depuis le week-end dernier. Si elles s'accordent pour reconnaître les avancées du mariage pour les homosexuels, elle s'inquiètent des questions posées par la PMA (filiation, primauté de la technique, aliénation de la technologie, hyperindividualisation...). Un débat d'autant plus sensible que l'argument « écologique » est de plus en plus employé par les organisateurs de la mobilisation contre le mariage pour tous.

    C'est d'abord Hervé Kempf, journaliste et auteur de nombreux livres sur l'écologie (Comment les riches détruisent la planète, Pour sauver la planète, sortez du capitalisme,etc.), qui dans une chronique intitulée "Le mariage et l'écologie" , publiée par Le Monde (édition du 13 janvier), estime que « l'enjeu technique de cette évolution possible du droit doit être clairement posé ». Pour lui, en effet, « un des piliers de la réflexion écologiste, dans le fil notamment des réflexions d'Ivan Illich et de Jacques Ellul, est le questionnement de la technique, la critique de son caractère autonome, le refus de son caractère illimité. Les effets en sont, selon les écologistes, à la fois néfastes pour l'environnement – parce qu'elle favorise une transformation de plus en plus nuisible de la biosphère – et aliénante - parce qu'elle conduit à rendre l'humain esclave de son outil ». Or, pour lui  « la PMA s'inscrit pleinement dans cette analyse (...) ».

    Encore plus direct, Fabrice Nicolino, ancien journaliste à Terre Sauvage et aux Cahiers de Saint Lambert, aujourd'hui travaillant pour Charlie-Hebdo, auteur lui aussi de nombreux essais chocs (Pesticides, révélations sur un scandale français, La faim, le blé, la bagnole et nous, Qui a tué l'écologie ?, etc.) met les pieds dans le plat sur son blog «Planète sans visa» : « UN, il est désolant que la question de la filiation, fondamentale, fasse l'objet des habituelles éructations idéologiques » écrit-il. Et de refuser sur ce sujet le clivage entre « supposés progressistes » et « soi-disant réactionnaires ». Très engagé par ailleurs contre le projet d'aéroport Notre-Dame-Des-Landes, Fabrice Nicolino avance surtout un deuxième argument : « L'écologie telle que je la comprends est une révolution de l'esprit. Elle contredit l'hyperindividualisme qui est au fondement de notre société industrielle. L'individu aurait tous les droits. Celui de changer de machine toutes les vingt secondes, celui de tuer un cerf s'il en a le goût, celui de prendre l'avion plus souvent qu'il n'embrasse son fils, celui d'enfanter à 98 ans, celui de se voir greffer un deuxième cerveau et une huitième main, etc. L'écologie telle que je la pense est la découverte des limites. Y compris celles de sa satisfaction (...) ».

    Et, Fabrice Nicolino de recommander la lecture d'un texte de Thierry Jaccaud, intitulé « La vérité pour tous ». C'est, en effet, Thierry Jaccaud, rédacteur en chef à l'Ecologiste, qui a écrit sur son blog le texte le plus long et le plus argumenté. Avec une opposition très affirmée : « Si le projet de loi devait être adopté, ce serait une négation sidérante de la nature, l'aboutissement consternant de notre société industrielle qui détruit la nature non seulement dans la réalité mais aussi dans les esprits, écrit-il. L'homme se prend pour un démiurge : nucléaire, OGM, nanotechnologies... sans jamais mettre la moindre limite à son action. "No limits", tel est le slogan des ultralibéraux qui définissent le nouveau politiquement correct. Dans la vaste entreprise de marchandisation du monde ; toutes les règles sont ainsi progressivement éliminées. Que cette logique ultralibérale et ultra individualiste se retrouve dans le projet de loi d'un gouvernement de gauche est affligeant ». (...)

    http://www.lavie.fr/actualite/ecologie/mariage-pour-tous-le-debat-sur-la-pma-divise-les-ecologistes-14-01-2013-34979_8.php

  • Le mariage à la Une sous la loupe de l'historien

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    Sur le site Herodote.net, Joseph Savès se livre à une analyse du point de vue de l'historien qui ne manque pas d'intérêt :

    "Le mariage semblait voué à disparaître il y a trois décennies ; le voilà au centre de la politique française, avec le projet de légalisation du «mariage pour tous» par la France 

    Pour en finir avec un enjeu symbolique quelque peu ridicule, Joseph Savès émet le souhait que la loi laïque ne reconnaisse plus que des «unions civiles»et abandonne le mot même de «mariage». Celui-ci ne devrait plus désigner qu'un rituel religieux et sans contenu juridique... 

    Les médias français dénoncent à l'envi une société archaïque et discriminatoire. La révolte gronde dans les cafés et les salons parisiens... Sommes-nous à la veille de Mai-68 ? Non, en 2012, mais ceux qui contestent l'ordre établi sont les mêmes, en un peu plus grisonnants.

    Dénoncent-ils la catastrophe climatique ? L’incurie des dirigeants européens face à l'explosion de la misère et des inégalités ?... Non, l'affaire est beaucoup plus grave. Elle concerne le droit des homosexuels à se marier devant le maire. 

    Ceux qui ironisaient, il y a quarante ans, sur le mariage «petit-bourgeois» plaident aujourd'hui en faveur de son extension aux homosexuels. Il s'agit de remédier à la souffrance de quelques couples qui ne supportent pas de ne pas «graver leur nom au bas d'un parchemin» (Brassens)Regrettons qu'il n'y ait plus un Molière pour les traiter comme il convient.

    Mais l'affaire n'est pas seulement risible. Ainsi qu'en conviennent historiens et anthropologues de tous bords, «on ne trouve pas, dans l'histoire, d'union homosexuelle et homoparentale institutionnalisée».

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  • Manif pour Tous : le témoignage d'un participant belge

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    Dimanche 13 janvier 2013, 8h30 du matin, à côté de la basilique de Koekelberg. Le car affrété par "Jeunes pour la vie" démarre, destination Paris. Une cinquantaine de personnes à bord, le car est bondé, c'est de bon augure pour la "Manif pour tous" aujourd'hui. Les participants ont une seule idée en tête: exprimer que la famille est fondée sur la loi naturelle par l'union d'un homme et d'une femme. Et s'il y a un droit de l'enfant, il n'y a pas de droit à l'enfant.

    Les organisateurs ont eu la bonne idée de brancher la radio sur RTL et d'en augmenter le volume lorsqu'il était fait mention de l'événement de la journée.

    Une pensée tout de même pour le lieutenant Boiteux, décédé la veille dans une opération militaire française au Mali, sujet qui, aujourd'hui, partage le devant de l'actualité avec la manifestation.

    Moi qui n'ai plus écouté RTL depuis quelques mois, je suis surpris du changement de ton par rapport à ce type de manifestation. S'il leur est encore difficile de sortir du cliché de type "famille catholique nombreuse" interrogée pour l'occasion, ils donnen2013-01-13_11-44-50.jpgt tout de même la parole à chacun des parents et à un enfant. Les propos sont simples et clairs: pas d'exclusion des homosexuels, mais rappel de la loi naturelle.

    Dans le bulletin d'information suivant, un journaliste a eu la bonne idée de rejoindre Paris dans un car de manifestants. Il souligne que tous les âges sont représentés (tiens, c'est précisément comme dans notre car!), le tout dans une ambiance bon enfant (ah, chez nous aussi!), et à nouveau l'occasion pour un participant de rappeler le danger sociétal d'étend2013-01-13_11-51-59.jpgre aux personnes du même sexe le droit d'adopter un enfant.

    Dans le flash de 11h, c'est un déferlement de manifestants qui est annoncé, en car et en TGV. On compare la situation avec la manifestation pour l'école libre qui, en 1984, avait réuni pas moins de 850000 personnes. Encore un bon signe...

    En approchant de Paris, on peut constater la présence de la gendarmerie à intervalle régulier le long de l'autoroute, probablement dans 2013-01-13_14-16-22.jpgle but d'informer la préfecture de Paris sur le nombre de manifestants auquel on peut s'attendre. Mais bientôt, notre chauffeur doit s'arrêter sur une aire où sont rassemblés une cinquantaine d'autocars, originaires pour la plupart du nord de la France ou de Belgique.

    Dans le flash de midi, la manifestation constitue le premier titre et on annonce déjà une mobilisation importante.

    Entretemps, notre colonne a reçu le feu vert pour repartir, nous ne sommes plus qu'à une trentaine de 2013-01-13_14-40-12.jpgkilomètres de l'arrivée.

    Vers 13h15, nous descendons à proximité de la place d'Italie.

    C'est quelques centaines de mètres plus loin que débute la manifestation. La place d'Italie est bondée, et un cortège ininterrompu sur une distance de cinq kilomètres environ aboutit sur le Champs-de-Mars, au pied de la tour Eiffel. Durant le parcours, l'ambiance joyeuse est au rendez-vous. De nombreux panneaux sont brandis, avec leurs messages convergents en faveur de la famille.

    En milieu d'après-midi, les organisateurs annoncent que 500.000 personnes déjà ont été recensées dans la manifestation, alors que le cortège n'est pas encore terminé!
    Sur le Champs-de-Mars, un podium réunit les organisateur2013-01-13_16-13-39.jpgs et leurs invités, le tout retransmis sur des écrans géants.

    De retour dans le car, nous pouvons entendre à la radio le "verdict des chiffres": 800.000 personnes selon les organisateurs et 300.000 personnes selon la Police. Au vu de la marée humaine qui s'étendait sur une si longue distance durant plusieurs heures, la seconde estimation paraît peu crédible...

    Il est 20 heures quand notre car redémarre. Le retour à Bruxelles se fera vers minuit. Une longue journée, 2013-01-13_16-13-29.jpgcertes, mais la joie dans tous les coeurs: la joie du devoir accompli, pour la famille, pour le bien des enfants, la joie d'avoir participé à pareil événement, et la certitude, tôt ou tard, d'être entendus.

    Rendez-vous est pris à Bruxelles le dimanche 24 mars pour la "Marche pour la vie". Ce combat-là ne s'arrête jamais.

    M.G.

  • Mariage pour tous en France : François Hollande gardera-t-il la ligne ?

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    d0231558-5d99-11e2-ba26-7bb7c7ac0ab0-493x328.jpgMalgré la mobilisation, le gouvernement se veut inflexible et rejette l'hypothèse d'un référendum avancée par les opposants au projet de loi. À propos de la PMA, François Hollande ajoute : «il y a intérêt à d'abord faire passer un texte avant de réfléchir à un autre» : la tactique du saucisson ?

    Lu dans « Le Figaro » de ce jour  (extraits) :

    (…) Même si François Hollande était surtout accaparé ce week-end par la situation au Mali, même si la réforme du mariage pour tous n'a jamais été sa principale conviction, c'est vers le chef de l'État que se tournaient dimanche les manifestants opposés à la réforme. Pour lui demander de «suspendre» le projet.(…).

    Au terme de la journée, on était réservé au sein de l'exécutif. Entre 340 000 et 800 000 personnes ont défilé. La manifestation était «consistante», admet-on à l'Élysée. «Elle exprime une sensibilité qui doit être respectée mais elle ne modifie pas la volonté du gouvernement d'avoir un débat au Parlement pour permettre le vote de la loi.» (…) Au sein de la majorité, on trouve que le débat a été mal engagé par le chef de l'État et par le gouvernement. «Ce n'était pas un enjeu pour François Hollande», note un observateur engagé dans la communauté gay. Le chef de l'État aurait trop hésité, faute d'avoir approfondi la réflexion. «Il a fait l'essuie-glace», estime-t-on. Un pas en avant puis un en arrière, comme lorsqu'il a évoqué un droit à la «liberté de conscience» des maires qui ne voudraient pas célébrer de mariage homosexuel (…)

    Le président avait voulu rassurer les sceptiques, il a inquiété les convaincus. Puis il avait reçu en toute hâte l'Inter-LGBT, association militante de la cause homosexuelle, donnant le sentiment qu'il était sous l'influence d'un lobby. «C'était une erreur», estime un proche du président.

    Quoi qu'il en soit, le gouvernement se veut inflexible et rejette l'hypothèse d'un référendum avancée par les opposants au projet de loi. Le projet de loi ouvrant le mariage pour tous et le droit à l'adoption sera donc déposé le 29 janvier. Pourtant l'opinion est divisée. Selon LH2, 56 % des Français sont favorables au mariage pour tous. En ce qui concerne l'adoption, seulement 45 % des personnes interrogées sont pour. Signe d'une opinion désemparée: 62 % des Français selon l'Ifop trouvent que le débat prend trop de place. Mais à l'Élysée on se réfugie derrière l'exemple du pacs, qui avait suscité une forte contestation lors de son examen à l'Assemblée sans être remis en cause ensuite.

    Dans les jours précédents la manifestation, l'exécutif avait déjà commencé à lâcher du lest. Après avoir laissé faire les députés qui entendaient déposer un amendement au projet de loi ouvrant le droit à la procréation médicalement assistée, François Hollande a changé de ton. Il n'était pas favorable à cet amendement et invité la majorité à se ranger derrière son avis.

    La PMA pourrait être incluse dans un prochain texte sur la famille au printemps. Le chef de l'État veut déconnecter ce sujet sensible de la question homosexuelle. «Il y a intérêt à d'abord faire passer un texte avant de réfléchir à un autre», a fait remarquer François Hollande la semaine dernière. Bref, le chef de l'État veut gagner du temps.

    La PMA n'est pas abandonnée pour autant. Même si le groupe PS est partagé sur le sujet, les partisans de ce nouveau droit tiennent à leur texte (…)

    Ici : L'Élysée admet que la manif était «consistante»

  • Témoignages de jeunes manifestants, « La Manif Pour Tous »

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    Témoignages de jeunes manifestants, "La Manif... par lemondefr

    Parents, grands-parents, amis...quelque 340 000 citoyens selon la police, 800 000 selon les manifestants, se sont rassemblés à Paris à 13h, ce dimanche 13 janvier 2013 afin de protester contre le projet du mariage homosexuel. De la Place d'Italie au Champ de Mars, les drapeaux bleus, blancs et roses flottaient au son des haut-parleurs. "François, ta loi, on en veut pas!"

    Entre l'argument d'une union contre-nature et l'opposition à la procréation médicalement assistée, en passant par la désacralisation du mariage comme institution, c'est une jeunesse particulièrement mobilisée qui s'est exprimée. Un discours homogène a ainsi résonné dans les rues de la capitale durant près de six heures.

    Texte : Sung-Yin YOUN
    Images & Montage : Daniel BARNEY

    Sur le site web du journal "Le Monde" : Témoignages de jeunes manifestants, « La Manif Pour Tous »

     

  • Une innommable exploitation des femmes pour satisfaire le besoin d'enfants

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    Nous lisons sur la Nuova Bussola Quotidiana ces informations terribles sur l'exploitation des femmes que la misère conduit à vendre leur ventre pour porter les enfants des autres (traduction par nos soins). Cet article nous intéresse parce qu'il met en évidence l'exploitation de femmes vulnérables. Cependant, nous sommes plus réservés sur certains passages (que nous "zappons") où l'auteur s'en prend à "l'homosexualisme" avec des accents qui nous mettent mal à l'aise, non pas que nous trouvions normal le recours à la maternité de substitution par des couples de même sexe mais parce qu'il nous semble, qu'en tout domaine, il faut savoir faire preuve d'un jugement équilibré, de bon sens, et de sens des nuances.

    "(...) Lors d'une visite de routine avec le Dr Manish Banker, une femme qui s'était rendue au Pulse Hospital s'est effondrée sur le sol. Premila Vaghela, qui était enceinte de huit mois, est décédée peu après. C'est arrivé en mai dernier, à Ahmedabad, région pauvre et agitée du centre-ouest du Gujarat, en Inde. Le Dr Banker est un privé spécialisé dans les FIV (fécondation in vitro). 

    Premila était l'une de ces mères porteuses, femmes pauvres qui offrent leur appareil reproductif pour de l'argent à de riches couples étrangers (américains, taïwanais, arabes, européens, singapouriens, et aux Indiens eux-mêmes des classes les plus riches), femmes qui, en substance, loueront leur utérus pour y implanter un ovule fécondé. Ce phénomène, appelé tout simplement par les anglophones "maternité de substitution" est à présent un enjeu important pour la société indienne, ainsi que pour la culture libérale américaine. Comme pour tout autre phénomène économique dans le cadre du marché globalisé, à une demande spécifique des «consommateurs» de l'Upper West Central Park (la région des riches New-Yorkais) ou de Californie, répond une offre ad hoc des travailleurs délocalisés du tiers monde, ici à Anand, dans le Gujarat, la capitale mondiale de la maternité de substitution, où les couples étrangers investissent leur argent pour produire leur propre progéniture. Ahmedabad, la ville où se déroule l'histoire de Premila n'est pas loin de là. 

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