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Eglise - Page 1731

  • Monseigneur Léonard au Cercle de Lorraine

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    40760000_01_facace Merode.jpgSous la signature de Christian Laporte, la Libre Belgique de ce jour se fait l’écho de la causerie que Monseigneur Léonard a faite ce jeudi midi au très huppé Cercle de Lorraine face au palais de justice de Bruxelles.  Le Primat de Belgique y fut introduit par le Grand rabbin de Bruxelles face à une salle comble où figurait notamment l’ancien ministre Mark Eyskens.

    Quelques traits à retenir :

    L’archevêque a dit chercher une « complicité avec la base » : depuis un an, il a visité l’ensemble des doyennés de Bruxelles et a entamé le tour de ceux du Brabant flamand. Une belle occasion "de créer une complicité avec la base". Elle devrait continuer croître avec les trois nouveaux évêques auxiliaires.

    Comme  à Namur, Mgr Léonard cherche et veut former des prêtres et les résultats ne se sont pas fait attendre : il ne put cacher sa fierté qu’alors qu’à son arrivée, voici à peine un an il n’y avait que 4 séminaristes (dont un ordonné depuis lors !) alors qu’ils sont 21 aujourd’hui. Certes 12 d’entre eux, proches du Chemin néocatéchuménal, ne sont pas Belges, mais il les a engagés à devenir très vite bilingues, au sens national du mot s’entend En espérant que les autres séminaristes autochtones, si l’on ose dire, se perfectionnent aussi dans nos deux langues nationales.

    Parmi ses chantiers, l’archevêque entend aussi mettre l’accent sur l’importance du mariage qui concerne "la cellule fondamentale de la société". Notamment en permettant aux couples unis de se redire oui lors de rassemblements cette année à Bruxelles et à Montaigu. Interpellé sur le mariage homosexuel, Mgr Léonard a rappelé que sur le plan politique, on mettait sur le même pied mariage traditionnel et mariage homosexuel. "D’accord que l’on prévoie pour les couples de même sexe une certaine sécurité économique mais pour moi, parler de mariage reste un abus de langage et un abus démocratique. Le Parlement n’a quand même pas une autorité métaphysique et anthropologique !"

    Mgr Léonard, évoquant enfin les persécutions faites aux chrétiens partout dans le monde, a déploré "la grande timidité des autorités occidentales". Il s’est réjoui de ce que l’Union européenne sorte enfin de sa léthargie mais son grand espoir est "que les chrétiens de chez nous prennent mieux conscience de leur identité, notamment dans la confrontation avec d’autres courants de pensée comme la laïcité ou l’islam..."

  • Le pape cherche trois théologiens…

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    240211_card_ruini.jpgPour la sortie en librairie, le 11 Mars, du second volume du livre de Pape dédié à Jésus de Nazareth et à son entrée à Jérusalem jusqu'à la Résurrection, il y a non seulement l'attente du grand public (le 10 Mars, aura lieu une présentation au Vatican en présence du préfet des évêques, le cardinal Marc Ouellet, et de l'écrivain Claudio Magris); il y a aussi celle de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI.

    Par la volonté du Pape lui-même, la toute nouvelle fondation poursuit le but que satisfait le livre par le seul fait d'être publié: promouvoir la compréhension et l'étude de la théologie. La fondation est née grâce à l'argent que la Libreria Editrice Vaticana (LEV) a gagné par la vente des livres de Ratzinger depuis qu'il a été élu au trône de Pierre. Au total, près de deux millions et demi d'euros laissés par le Pape comme capital de base d'une fondation qui fait de la recherche de Dieu sa raison d'être.

    Etudier Dieu. Promouvoir des rencontres sur lui. Et enfin, récompenser des chercheurs qui se sont distingués par leurs mérites particuliers dans l'activité de publication, et dans la recherche scientifique. C'est le sens de cette fondation unique au sein de l'enceinte sacrée. Une institution qui reflète en profondeur l'un des centres du pontificat de Ratzinger: la primauté de Dieu dans la vie de l'Église. Le clou (en français dans le texte) des mois à venir sera quand, avant la fin de l'année, Ratzinger récompensera trois chercheurs (dont beaucoup au Vatican attendent avec curiosité de connaître les noms) qui se sont distingués dans les études bibliques, patristiques et dans le domaine de la théologie fondamentale.

    Si autrefois, le Pape récompensait les meilleurs théologiens en leur concédant la pourpre cardinalice - c'est ainsi que furent nommés cardinaux Hans Urs Von Balthasar, mort sur la route qui le menait à Rome pour le Consistoire, Henri-Marie de Lubac et Yves-Marie-Joseph Congar - aujourd'hui , afin de pouvoir récompenser aussi des théologiennes et des laïcs appartenant à l'inivers académique théologique, on a choisi cette nouvelle voie, dont Mgr Giuseppe Scotti, président de la Lev et secrétaire du Conseil pontifical pour les Communications sociales, est le bras de manœuvre. Et Georg Gänswein, Camillo Ruini, Tarcisio Bertone, Angelo Amato, Jean-Louis Bruguès et Luis Francisco Ladaria ceux qui sont chargés de fournir un soutien scientifique adéquat.

    Le 10 Juin dernier, le Pape, sur la place Saint-Pierre, répondait aux questions des prêtres. Il a parlé d'une mauvaise théologie "qui vient de l'arrogance de la raison, qui veut tout dominer et fait passer Dieu de sujet à objet". Et il y a une bonne théologie, attachée à la foi de l'Église "sans se soumettre à toutes les hypothèses du moment".C'est vers cette théologie que le Pape regardera pour récompenser les plus méritants. Source :Benoit et moi et E. S. M. -

  • Découvrez le "lipdub" des aumôneries catholiques de Rennes

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    Lipdub des aumôneries Catholiques de Rennes
    envoyé par HHTV. - Plus de vidéos de blogueurs.

    Chacun réagira selon sa sensibilité. "Il y a beaucoup de demeures dans la Maison du Père", dit Jésus.

    La sensibilité venue des groupes charismatiques déteint assez fort sur ce type de message. Cela insupporte certains "tradis" qui y voient une influence venue de groupes charismatiques protestants (d'Outre-Atlantique souvent) et qui se caractérise par beaucoup d'exaltation et par un certain manque de "contenu".

    Il ne s'agit pas ici de trancher mais on peut souhaiter que la foi s'articule avec un travail de la raison pour ne pas déraper dans un type d'expression qui toucherait essentiellement la sensibilité et moins l'intelligence.

    Ceci dit, les groupes charismatiques ou apparentés cultivent l'adoration eucharistique, sont attachés à l'Eglise et au pape, suscitent des vocations, ... Certains reprocheront  pourtant à ces groupes de se cantonner exclusivement dans le domaine de la foi (fidéisme) et de ne pas être suffisamment présents dans les réalités de terrain pour y agir aussi politiquement et socialement; or cet engagement sur le terrain est attendu de la part des laïcs chrétiens.

    On a pu voir, avant-hier, sur nos écrans de télévision, des jeunes issus de communautés nouvelles se livrer à des témoignages dans la rue, dans le métro, etc. L'intention des concepteurs de l'émission et de ceux qui filmaient ces jeunes n'était évidemment pas objective; il s'agissait de mettre en évidence leurs côtés naïfs, parfois un peu ridicules ou même assez peu supportables. Mais il n'empêche que cela suscite des interrogations sur la pertinence de certains moyens utilisés, de certaines démarches effectuées... Peut-on forcer quelqu'un à accepter de recevoir un chapelet? Peut-on împoser des témoignages et des chants aux passagers d'une rame de métro? Peut-on tenter de "récupérer"  en les forçant quelque peu les propos d'un SDF? Autant de questions qui viennent à l'esprit devant cette façon de concevoir la "nouvelle évangélisation". On souhaiterait plus d'intelligence et de réflexion, moins de démonstrations susceptibles de susciter l'agacement et, in fine, de détourner les gens qui hausseront les épaules plutôt que de les séduire...

  • Madrid - JMJ 2011

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    JMJ 2011 Madrid
    envoyé par jmj2011madrid. - Regardez les vidéos des stars du web.

  • Dans les environs de Beauraing : la Marche des Mères

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    Dépêche cathobel 24/2/2011 :

    26-27 mars

    Prendre du temps pour soi, pour prier, pour se recentrer sur sa spiritualité, ... Les mères de famille (souvent nombreuse) attendent avec impatience ce week-end qui les rassemble et les nourrit.

    "Autour de toi il a fait sa demeure", tel est le thème choisi pour cette sixième édition.

    Ces deux journées se déroulent en marchant aux alentours de Beauraing. Des temps de prière, de recueillement, mais aussi de partages et de témoignages sont prévus, en alternance.

    Chacune des mamans (ou mamans en devenir) est accueillie avec son vécu, sans obligation particulière de pratique religieuse.

    Dans l'équipe organisatrice, on retrouve la communauté de l'Emmanuel, l'équipe de Rencontres pour Femmes, des membres de la communauté de Tibériade, ainsi que des mères de famille enthousiastes. C'est à Tibériade qu'aura lieu l'envoi sur les chemins, tandis que le week-end se clôturera à Beauraing même.
    Un trajet en bus est assuré, au départ de Bruxelles et Namur.

    Dates : du 26 au 27 mars 2011

    Informations : fc.decaix@gmail.com ou 02.343 87 00 - 0486. 63 35 10 ou 0494. 33 46 63

  • Une femme abusée par le mouvement « roman catholic women priests » abjure son hérésie

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    norma-jean-coon.jpgC’est le cas de Norma Jean Coon (Etats-Unis) dont voici l’« Acte de renonciation à l’ordination diaconale ».

    « Le 22 juillet 2007, j’ai été ordonnée au diaconat par l’ « évêque » Patricia Fresen d’Allemagne et d’Afrique du Sud, qui fut ordonnée par trois évêques hommes en Allemagne pour le groupe nommé Roman Catholic Women Priests [femmes prêtres catholiques romaines]. L’ordination se déroula à l’Immaculate Heart Spiritual Center de Santa Barbara [Californie]. Parce que ni Patricia Fresen ni moi-même n’avions reçu d’autorisation pour cette ordination du pape Benoît XVI, les ordinations étaient illégitimes et non reconnues par l’Église catholique romaine. En conséquence, une excommunication dite Latæ Sententiæ survint, une auto-excommunication par manque d’observance du droit canonique de l’Église.

    « J’entends renoncer à cette supposée ordination et déclarer publiquement que je n’ai pas agi en tant que diacre dans le cadre de groupe sauf en deux occasions quand j’ai lu l’Évangile une fois à la messe puis distribué la communion une fois lors de cette même messe. J’ai quitté le programme deux semaines après cette cérémonie parce que je me suis rendu compte que j’avais commis une erreur en étudiant pour devenir prêtre. Je reconnais la vérité contenue dans la Lettre apostolique du pape Jean-Paul II Ordinatio Sacerdotalis. Je reconnais l’autorité du Saint Père sur ces questions d’ordination et je reconnais que le Christ à fondé l’ordination uniquement pour des hommes.

    « Formellement, je renonce à tout lien avec le programme des Roman Catholic Women Priests et je désavoue publiquement la soi-disant ordination tout en m’excusant auprès de ceux dont j’ai pu offenser ou scandaliser l’existence par mes actes. J’implore la bénédiction de Dieu sur toutes ces personnes et leurs familles.

    Norma Jean Coon, RN, MFCC, PhD

    Le mardi 8 février 2011 ».

    C’est ici, sur Americatho : Bouleversante repentance d’une Américaine abusée par les « Roman Catholic Women Priests »

  • Mgr Léonard: "Il faut que toute la lumière soit faite"

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    La Libre met en ligne une dépêche de l'agence Belga qui résume en quelques mots (!) l'interview accordée par  Mgr Léonard qui revient aussi sur sa première année en tant que nouvel archevêque.

    "Il faut que toute la lumière soit faite. Nous nous sommes à l'époque trop préoccupés de l'image de l'Eglise et pas assez de la souffrance des victimes", déclare Monseigneur Léonard dans une interview publiée par Kerk&Leven et consacrée aux abus sexuels au sein de l'Eglise.

    voir la (maigre) suite ici

    La dépêche de Catho.be est plus substantielle; on y apprend que "récemment, l'archevêque a rejoint le Conseil Pontifical pour la Nouvelle Evangélisation. La nouvelle évangélisation lui tient fort coeur. "Il est important que nous nous adressions aux gens qui ne pratiquent pas et que nous les enthousiasmons. Nous devons oser les interpeller dans la rue. Les nouveaux mouvements et initiatives comme le Chemin Néocatéchuménal ou les cours Alpha peuvent nous inspirer à cet égard".
    Selon Mgr Leonard la Flandre a d'autres atouts: «La portée significative du Pèlerinage de Scherpenheuvel est inestimable. Les paroisses, les mouvements, les monastères et les abbayes, les sanctuaires - non pas séparément mais ensemble, dessinent les contours de la nouvelle évangélisation "."

    L'archevêque relativise également "les remous autour de certaines de ses déclarations: "J'ai été particulièrement surpris de constater que les journalistes ne prennent pas la peine de replacer certaines déclarations dans leur contexte. La façon dont mes propos ont été interprétés, je la trouve intellectuellement malhonnête."  Ainsi, Mgr Leonard regrette que l'attention fut détournée de toutes les belles et bonnes choses qui se passent dans l'Eglise."

  • Du visage du Dieu fait homme au visage de l'autre

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    mEp3bqoTGqs63chjYgkry08vo1_500.jpg"Méditer sur le mystère du visage de Dieu et de l'homme est une voie privilégiée qui conduit à la paix. En effet, celle-ci commence par un regard respectueux, qui reconnaît dans le visage de l'autre une personne, quelle que soit la couleur de sa peau, sa nationalité, sa langue, sa religion. Mais qui, sinon Dieu, peut garantir, pour ainsi dire, la « profondeur » du visage de l'homme? En réalité, ce n'est que si nous possédons Dieu dans notre cœur, que nous sommes en mesure de saisir dans le visage de l'autre un frère en humanité, non pas un moyen mais une fin, non pas un rival ou un ennemi, mais un autre moi-même, une facette du mystère infini de l'être humain. Notre perception du monde et, en particulier, de nos semblables, dépend essentiellement de la présence en nous de l'Esprit de Dieu. C'est une sorte de « résonance »: celui qui a le cœur vide, ne perçoit que des images plates, privées d'épaisseur. En revanche, plus nous sommes habités par Dieu, et plus nous sommes également sensibles à sa présence dans ce qui nous entoure: chez toutes les créatures, et en particulier chez les autres hommes, bien que parfois le visage humain lui-même, marqué par la dureté de la vie et du mal, puisse être difficile à apprécier et à accueillir comme épiphanie de Dieu. C'est donc à plus forte raison que, pour nous reconnaître et nous respecter tels que nous sommes réellement, c'est-à-dire des frères, nous avons besoin de nous référer au visage d'un Père commun, qui nous aime tous, malgré nos limites et nos erreurs.

    Dès l'enfance, il est important d'être éduqués au respect de l'autre, même lorsqu'il est différent de nous. L'expérience est désormais toujours plus fréquente de classes scolaires composées d'enfants de plusieurs nationalités, mais même lorsque ce n'est pas la cas, leurs visages sont une prophétie de l'humanité que nous sommes appelés à former: une famille de familles et de peuples. Plus ces enfants sont petits et plus ils suscitent en nous la tendresse et la joie en raison d'une innocence et d'une fraternité qui nous apparaissent évidentes: malgré leurs différences, ils pleurent et rient de la même façon, ils ont les mêmes besoins, ils communiquent spontanément, ils jouent ensemble... Les visage des enfants sont comme un reflet de la vision de Dieu sur le monde. Pourquoi alors faire disparaître leurs sourires? Pourquoi empoisonner leurs cœurs? Malheureusement, l'icône de la Mère de Dieu de la tendresse trouve une réciproque tragique dans les images douloureuses de tant d'enfants et de leurs mères en proie à la guerre et aux violences: personnes déplacées, réfugiés, migrants forcés. Des visages creusés par la faim et les maladies, des visages défigurés par la douleur et par le désespoir. Les visages des petits innocents sont un appel silencieux à notre responsabilité: face à leur condition sans défense, toutes les fausses justifications de la guerre et de la violence s'effondrent. Nous devons simplement nous convertir à des projets de paix, déposer les armes en tous genres et nous engager tous ensemble à construire un monde plus digne de l'homme."

    Benoît XVI, 1er janvier 2010

  • L’Église et l’État, hier, aujourd’hui et demain.

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    Selon la doctrine catholique traditionnelle (avant les embrouilles conciliaires), les pouvoirs spirituel et temporel sont distincts, mais non séparés, c'est-à-dire qu'ils ne doivent pas s'ignorer ou se faire la guerre, mais s'entr’aider et collaborer, pour le bien commun, Dieu étant à l'origine des deux pouvoirs qui devront lui rendre des comptes.

    A l'époque du Christ, il y avait :

    -Rome qui confondait les deux pouvoirs, puisque l'empereur faisait aussi office de "grand pontife" et qu'un culte à l'empereur divinisé avait été progressivement institué ;

    - l'idéal juif où le pouvoir civil aurait été également assumé par le Grand-Prêtre et la caste   sacerdotale.

              Dans le premier cas, on parle de "césaro-papisme", dans le second de "théocratie".

    -Le danger du césaro-papisme est la création d'une véritable "religion civile", c'est-à-dire d'une idéologie à la mode qui fait office de religion à la place de la religion véritable et qui sert en réalité le pouvoir et les puissants quasi-divinisés.

    -Le danger de la théocratie est qu'elle fourvoye la religion véritable dans des conflits et des intérêts purement humains pas toujours très honnêtes, au risque de perdre la transcendance et la vérité du message religieux.

              On doit noter que c'est le christianisme qui, pour la première fois, a clairement distingué les deux pouvoirs.

              Aujourd'hui, l’Islam rêve de théocratie et les Etats modernes occidentaux, chinois (autrefois communistes) etc ... tendent vers le césaro-papisme, en reléguant la véritable religion dans le domaine privé et en la remplaçant par une religion civile : le parti, le grand timonier ou les droits de l'homme ...

    Cette grille de lecture si claire d’autrefois n’est-elle pas conforme à la nature pérenne des réalités humaines ?

  • Encore le célibat des prêtres et l’ordination sacerdotale des femmes

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    00_queston.jpgDans la  livraison en ligne, (à paraître le 27 février) de « Dimanche », le journal hebdomadaire des paroisses francophones de Belgique,  son directeur, le P. Charles Delhez, s.j.  enfourche à nouveau l’un de ses canassons favoris : le célibat des prêtres et l’ordination des femmes. Voici un extrait de sa prose obsessionnelle :

    « (…) Il faut bien distinguer les deux dossiers. L’un est disciplinaire, l’autre théologique.

    «  À propos de l’obligation du célibat, il y a déjà une diversité reconnue à l’intérieur de l’Église catholique. Les églises catholiques orientales – non latines, mais en communion avec Rome – n’ont jamais adopté cette règle. Un homme marié peut donc devenir prêtre, mais un prêtre célibataire ne peut plus se marier. Telle est la règle. Dans l’Église latine, on n’ordonne prêtre que ceux qui font la promesse de rester célibataires. Ne pourrait-on cependant pas imaginer, dans l’Église latine, la même diversité qu’à l’intérieur de l’Église catholique dans son ensemble ? C’est que les Églises locales évoluent bien différemment aujourd’hui. Des réponses adaptées à la situation de chaque pays ou de chaque région du monde serait sans doute heureuses.

    « Tout autre est la question posée par l’ordination des femmes. Elle est théologique. L’Église est-elle tenue par le fait que Jésus n’a choisi comme apôtres – les Douze – que des hommes, alors qu’il était entouré également de femmes ? Elles ont d’ailleurs joué un rôle très important, comme premiers témoins de sa résurrection, par exemple. S’agirait-il d’une donnée culturelle ou d’une volonté divine ?(…) ».

    C’est trop peu dire aux chers paroissiens de « Dimanche » que l’obligation du célibat sacerdotal est simplement disciplinaire. La raison est aussi théologique. Mgr Cabello, Vicaire Régional de la Prélature de l’Opus Dei en Belgique en avait fait la démonstration au Père Delhez, dans la Libre Belgique du 2 décembre dernier :

    « Quels sont les raisons théologiques pour le célibat ?

    Le sacerdoce ministériel est plus qu’un office sacré exercé au service de la communauté. C’est une transformation sacramentelle de la personne du prêtre en celle du Christ. Dans le sacerdoce, la personne est assumée par Dieu au point de pouvoir dire : ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi (Ga 2, 20). On comprend ainsi que le prêtre accepte avec joie de vivre ce célibat dont le Christ est prototype et exemple.

    Benoît XVI a précisé cette idée en rappelant que le centre de la vie des prêtres est la célébration de l’eucharistie. Les paroles de la consécration sont ici centrales : "ceci est mon corps, ceci est mon sang". Le prêtre parle donc in persona Christi. Le Christ l’unit à son "moi". C’est une union au Christ ressuscité, avec la plénitude de vie qui est propre à la résurrection et dont Jésus parle aux Sadducéens (cf. Mt 22). C’est une vie nouvelle dans laquelle le prêtre est déjà au-delà du mariage. Le célibat est donc une anticipation du monde de la résurrection (cf. Osservatore Romano éd. fr., 15-6-10, p. 6).

    En outre, le célibat manifeste de façon excellente la charité pastorale du bon pasteur qui se livre sans réserves au service de son troupeau. Et dans sa tâche pastorale et paternelle, son cœur s’élargit et sa virginité sacerdotale devient féconde.

    Voilà donc, brièvement évoquées, des raisons historiques et théologiques en faveur du célibat sacerdotal. En conclusion : l’ordination d’hommes mûrs mariés (viri probati) ne serait pas contraire à la tradition, mais elle comporterait son lot de graves difficultés pratiques, dont la création de deux classes de prêtres ne serait pas la moindre. Elle rendrait moins transparente l’identification du prêtre avec le Christ et l’empêcherait de vivre une disponibilité totale pour ses fidèles. Et pour vraiment être conforme à la vie de l’Eglise telle que nous l’ont léguée les apôtres, elle exigerait de ces hommes et de leurs épouses une continence totale et perpétuelle. »

    Lors du colloque tenu  sur ce même sujet à Ars du 24 au 26 janvier derniers, le cardinal Mauro Piacenza, nouveau préfet nommé à la tête de la Congrégation romaine pour le Clergé par Benoît XVI, a redit la même chose en d’autres termes  « Il faut dépasser la réduction, si diffuse en certains milieux, du célibat à une simple loi ecclésiastique. C’est une loi pour la seule raison qu’il s’agit d’une exigence du Sacerdoce et de la configuration au Christ opérée par le Sacrement. En ce sens la formation au célibat, en plus de tous les aspects humains et spirituels, doit comporter une solide dimension doctrinale, car on ne peut pas vivre ce dont on n’en comprend pas le motif ! » et il a ajouté plus sévèrement : «  le « débat » sur le célibat qui réapparaît périodiquement au cours des siècles, ne favorise pas la compréhension sereine de la part des jeunes générations à propos d’une donnée aussi déterminante de la vie sacerdotale ».

    S’agissant, en second lieu, des interrogations théologiques du P. Delhez sur la possibilité d’un sacerdoce féminin, ne lui faisons pas l’injure  de le renvoyer  aux motifs exposés dans la Lettre Apostolique «Ordinatio Sacerdotalis  » de Jean-Paul II, laquelle se conclut solennellement comme suit « Afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église (…) » ni à l’article 1378 du code de droit canonique qui précise : «  tant celui qui attente la collation de l’ordre sacré que la femme qui attente la réception de l’ordre sacré, encourent l’excommunication latae sententiae réservée au Siège Apostolique ».

    Sur ce point le débat théologique doit être considéré comme clos dans l’Eglise catholique.
    Il est regrettable que des médias d’Eglise, sauf erreur, y reviennent sans cesse. L’article se trouve ici : Célibat des hommes et ordination des femmes, par P. Charles Delhez

  • L'archevêque de Dublin demande publiquement pardon aux victimes d'abus sexuels

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    L'Eglise est reconnaissante aux victimes d'abus sexuels par des membres du clergé d'avoir refusé de se taire même lorsqu'on ne les croyait pas, a souligné l'archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid Martin, en présidant dimanche une liturgie du repentir dans la pro-cathédrale Sainte-Marie, à l'occasion de la visite apostolique du cardinal Sean O'Malley, archevêque de Boston, à son archidiocèse.

    Durant l'office, préparé surtout par les victimes, le cardinal Sean O'Malley, archevêque de Boston et Mgr Martin ont lavé les pieds d'un groupe de personnes ayant souffert, d'une manière ou d'une autre, d'abus.

    Dans son homélie, Mgr Martin a invité à une réflexion sur le silence.

    « Je reste en silence et je demande le pardon de Dieu et un premier pas vers le pardon des victimes d'abus », a-t-il dit. Mais il y a aussi le silence du « manque de courage et de vérité » contre lequel certains ont lutté en parlant avec courage et détermination, bravant même « l'incrédulité et le refus », a-t-il ajouté.

    A ces hommes et femmes qui ont eu le courage « de ne pas se taire », a affirmé l'archevêque de Dublin, «  nous devons exprimer notre profonde gratitude » car, paradoxalement, leur rejet et abandon de cette Eglise qu'ils aimaient tant jadis peut aider celle-ci à se purifier, en la défiant d'« affronter la vérité, de dépasser le déni, de reconnaître le mal qui a été fait et la souffrance qui a été provoquée». «Je vous appelle à continuer à parler », a-t-il ajouté. Il reste un long chemin à parcourir sur la voie de l'honnêteté avant de pouvoir vraiment mériter le pardon ».

    Mgr Diarmuid Martin a renvoyé au silence de Jésus sur la croix et au pardon qu'il adresse à l'un des larrons crucifiés avec lui, après que celui-ci eut reconnu sa propre faute, ouvrant ainsi la porte au pardon. « Aucun de ceux qui ont eu une quelconque responsabilité dans ce qui s'est passé dans l'Eglise de Jésus-Christ dans cet archidiocèse ne saurait demander le pardon à ceux qui ont été abusés sans avoir d'abord reconnu l'injustice commise et son propre échec pour ce qui s'est passé », a-t-il dit.

    Pour Mgr Martin, « l'archidiocèse de Dublin ne sera jamais plus le même », « il portera toujours cette blessure en lui », et ne « trouvera de repos que lorsque la dernière victime aura trouvé la paix et pourra « se réjouir d'être pleinement la personne que Dieu, dans son projet, veut qu'elle soit ». http://www.zenit.org/article-27072?l=french

  • Les évêques auxiliaires de Monseigneur Léonard

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    IMG_7815-300x204.jpgComme l’indique « La Libre Belgique » de ce jour, l’archevêque de Malines-Bruxelles a présenté, hier mardi 22 février, ses adjoints. Dans le tiercé « élus », aucun des noms dont la rumeur bruissait dans le sérail (les Tommy Scholtès, Herman Cosyns, Eric de Beukelaer et autres Luc de Maere) mais trois outsiders « pour épauler une forte personnalité » indique, non sans perfidie, le chroniqueur « religieux » Christian Laporte.

    Mais, apparemment, ce sont trois personnalités sérieuses et solides (on jugera les maçons au pied du mur qu’ils son appelés à bâtir avec Mgr Léonard).

    Le nouvel évêque auxiliaire pour le vicariat du Brabant wallon est Mgr Jean-Luc Hudsyn (64 ans), déjà actuellement vicaire épiscopal pour ce territoire. Un choix très « pastoral » si l’on en juge par son parcours. Le « nominé » est proche de l’Institution Thérésienne (Institucion Teresiana) fondée en 1911 à Oviedo (Espagne) à l’initiative du Père Pedro Poveda Castroverde. Ce dernier est mort martyr en 1936, fusillé par les « rouges » pendant la guerre civile espagnole. Jean-Paul II a  canonisé celui-ci en 2003. La « pieuse union » thérésienne fut approuvée par Pie XI en 1924 et est devenue association internationale de fidèles de droit pontifical en 1990. Cette association a pour objet a pour de démontrer que la promotion de l’homme et la transformation de la société ne sont possibles que grâce à une formation culturelle enracinée dans l’Evangile. Mgr Hudsyn est d’origine bruxelloise.

    Mgr Jean Kockerols (52 ans), actuel doyen du Bruxelles-Sud, aura en charge le vicariat de Bruxelles-Capitale.  Flamand, né Brecht dans le diocèse d’Anvers, le nouvel évêque auxiliaire est licencié « utriusque juris » comme on disait jadis (droit civil et droit canonique) et docteur en théologie diplômé de la grégorienne. Avant d’être ordonné prêtre il a travaillé comme juriste à la CMB (Compagnie Maritime Belge, à Anvers) et comme volontaire dans les communautés de l’Arche de Jean Vanier (à Liège, Cognac et Bruxelles). Outre son parcours dans la pastorale bruxelloise depuis 1995, il a aussi été directeur de l’Ecole de la foi, formateur au séminaire de Limelette et chargé de cours à l’IET ‘Institut d’Etudes Théologiques, à Bruxelles).

    L’évêque auxiliaire pour le Brabant flamand sera Mgr Léon Lemmens (57 ans), un  Limbourgeois, né à Boorsem. Ce théologien diplômé de la grégorienne fut président du grand séminaire puis vicaire général du diocèse de Hasselt. En 2004, alors que Mgr Patrick Hoogmartens devient évêque de Hasselt, il part pour Rome où il devient recteur du Collège Roumain puis « minutante » à la Congrégation romaine pour les Églises orientales. Il fut aussi secrétaire de la « Roaco » (aide aux Églises orientales) et membre du comité catholique pour la collaboration culturelle avec les Églises orthodoxes. Il est également membre de la Communauté Sant’Egidio.

    Mgr Léonard a tenu à préciser, qu’outre leurs charges territoriales il  confierait aussi à ses auxiliaires l’une ou l’autre mission transversale dans les mois qui viennent.

    Nommés ensemble, ils seront aussi consacrés ensemble, à la Basilique de Koekelberg, le dimanche 3 avril à 15 heures. Un beau signe de cohésion au cœur de la Belgique nouvelle qui se cherche.