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Foi - Page 546

  • Arnaud Beltrame, les Français ont reçu un modèle

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    Beltrame ob_599102_dy-fzhvw0aijq1r.jpgMort en donnant sa vie pour celle d’une femme, Arnaud Beltrame, Maximilien Kolbe des temps modernes, est devenu l’honneur de la France. De Charlotte d’Ornellas sur le site web de « Valeurs actuelles » :

    « Arnaud Beltrame est mort en donnant sa vie pour sauver celle d’une femme, retenue en otage. Et les paroles d’Hélie de Saint Marc résonnent en tête : « Si on doit un jour ne plus comprendre comment un homme a pu donner sa vie pour quelque chose qui le dépasse, ce sera la fin de tout un monde, peut être de toute une civilisation. »

    La mère de ce gendarme confiait hier soir à RTL : « Ça ne m'étonne pas de lui, je savais que c'était forcément lui. Il a toujours été comme ça. C'est quelqu'un, depuis qu'il est né, qui fait tout pour la patrie. Il me dirait : "Je fais mon travail, Maman, c'est tout". Je ne suis pas surprise, ça fait partie de sa façon d'être, de faire son travail le plus noblement possible. »

    La France entière a salué son héroïsme et l’incroyable don de sa vie. Il est le nom qui nous rappelle que rien n’est acquis sans sacrifice, mais que notre civilisation n’est pas morte. 

    Il y a quelques années, Arnaud Beltrame était revenu à la religion catholique. Il avait rencontré le père Jean-Baptiste en visitant son abbaye de Lagrasse, et avait sympathisé avec lui. Hier soir, c’est ce prêtre qui a accouru à l’hôpital, pour donner à Arnaud l’extrême-onction, le sacrement administré à l’heure de la mort pour implorer les largesses de Dieu...

    Puis il est mort. Et comment ne pas se souvenir des paroles du pape Jean-Paul II, alors qu’il évoquait le Polonais Saint Maximilien Kolbe, prêtre franciscain qui avait offert sa vie à la place d’un prisonnier des camps de la mort. En 1982, annonçant sa canonisation, le défunt pape affirmait : « Cette mort affrontée spontanément, par amour pour l’homme, ne constitue-t-elle pas un accomplissement particulier des paroles du Christ ? Ne rend-elle pas Maximilien particulièrement semblable au Christ, modèle de tous les martyrs, qui donne sa vie sur la Croix pour ses frères ? »

    Ce vendredi, Arnaud Beltrame est devenu l’honneur de la France, en tombant sous les coups d’un homme qui n’aurait jamais dû devenir son fils.

    Les Français ont reçu un modèle.

    Les catholiques aussi. 

    Le lieutenant-Colonel Beltrame est ce visage qui réveille une fierté française et qui rappelle sans doute que là où est son trésor, là aussi est son cœur.. »

     Ref. Arnaud Beltrame, les Français ont reçu un modèle

    JPSC

    LIRE AUSSI : "Honneur au sacrifice d'un officier français" par François-Xavier Bellamy sur le Figaro Vox; l'entièreté de l'article est accessible ICI

  • Le témoignage d'un chanoine régulier de la Mère de Dieu sur l'officier de gendarmerie qui a donné sa vie

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Arnaud Beltrame : le témoignage d'un chanoine de l'abbaye de Lagrasse

    C'est très volontiers et avec émotion que je publie ici, avec l'autorisation des Chanoines Réguliers de la Mère de Dieu, le texte que vient de rédiger le religieux qui connaissait bien Arnaud Beltrame et sa fiancée, et qui a pu lui apporter le sacrement des malades, avant son décès ce samedi 24 mars.

    ARNAUD BELTRAME : UN OFFICIER CHRÉTIEN HÉROÏQUE QUI A DONNÉ SA VIE POUR EN SAUVER D'AUTRES. 

    Témoignage d'un chanoine de l'abbaye de Lagrasse (Aude), le père Jean-Baptiste, le jour de sa mort, 24 mars 2018.

    C'est au hasard d'une rencontre lors d'une visite de notre abbaye, Monument Historique, que je fais connaissance avec le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame et Marielle, avec laquelle il vient de se marier civilement le 27 août 2016. Nous sympathisons très vite et ils m'ont demandé de les préparer au mariage religieux que je devais célébrer près de Vannes le 9 juin prochain. Nous avons donc passé de nombreuses heures à travailler les fondamentaux de la vie conjugale depuis près de 2 ans. Je venais de bénir leur maison le 16 décembre et nous finalisions leur dossier canonique de mariage. La très belle déclaration d'intention d'Arnaud m'est parvenue 4 jours avant sa mort héroïque.

    Ce jeune couple venait régulièrement à l'abbaye participer aux messes, offices et aux enseignements, en particulier à un groupe de foyers, ND de Cana. Ils faisaient partie de l'équipe de Narbonne. Ils sont venus encore dimanche dernier.

    Intelligent, sportif, volubile et entraînant, Arnaud parlait volontiers de sa conversion. Né dans une famille peu pratiquante, il a vécu une authentique conversion vers 2008, à près de 33 ans. Il reçoit la première communion et la confirmation après 2 ans de catéchuménat, en 2010.

    Après un pèlerinage à Sainte-Anne-d'Auray en 2015, où il demande à la Vierge Marie de rencontrer la femme de sa vie, il se lie avec Marielle, dont la foi est profonde et discrète. Les fiançailles sont célébrées à l'abbaye bretonne de Timadeuc à Pâques 2016.

    Passionné par la gendarmerie, il nourrit depuis toujours une passion pour la France, sa grandeur, son histoire, ses racines chrétiennes qu'il a redécouvertes avec sa conversion.

    En se livrant à la place d'otages, il est probablement animé avec passion de son héroïsme d'officier, car pour lui, être gendarme voulait dire protéger. Mais il sait le risque inouï qu'il prend.

    Il sait aussi la promesse de mariage religieux qu'il a faite à Marielle qui est déjà civilement son épouse et qu'il aime tendrement, j'en suis témoin. Alors ? Avait-il le droit de prendre un tel risque ? Il me semble que seule sa foi peut expliquer la folie de ce sacrifice qui fait aujourd'hui l'admiration de tous. Il savait comme nous l'a dit Jésus, qu'« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jn 15, 13). Il savait que, si sa vie commençait d'appartenir à Marielle, elle était aussi à Dieu, à la France, à ses frères en danger de mort. Je crois que seule une foi chrétienne animée par la charité pouvait lui demander ce sacrifice surhumain.

    J'ai pu le rejoindre à l'hôpital de Carcassonne vers 21h hier soir. Les gendarmes et les médecins ou infirmières m'ont ouvert le chemin avec une délicatesse remarquable. Il était vivant mais inconscient. J'ai pu lui donner le sacrement des malades et la bénédiction apostolique à l'article de la mort.

    Marielle alternait ces belles formules liturgiques.

    Nous étions le vendredi de la Passion, juste avant l'ouverture de la Semaine Sainte. Je venais de prier l'office de none et le chemin de croix à son intention. Je demande au personnel soignant s'il peut avoir une médaille mariale, celle de la rue du Bac de Paris, près de lui. Compréhensive et professionnelle, une infirmière, la fixe à son épaule.

    Je n'ai pas pu le marier comme l'a dit maladroitement un article, car il était inconscient.

    Arnaud n'aura jamais d'enfants charnels. Mais son héroïsme saisissant va susciter, je le crois, de nombreux imitateurs, prêts à au don d'eux-mêmes pour la France et sa joie chrétienne.

  • France : Le héros de l’attentat terroriste de Trèbes, le Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, est mort en chrétien

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    Lu sur le blog du « Salon beige (extrait):

    attentat attnt6a00d83451619c69e201bb09fe0679970d-800wi.jpg"Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime".

    « Le lieutenant-colonel du groupement local de gendarmerie de l'Aude, âgé de 45 ans, a succombé à ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi. Il avait négocié avec le terroriste pour prendre la place des otages dans le Super U de Trèbes. 

    Alors que le terroriste venait d'abattre deux personnes, il a pris la place des otages au terme de négociations avec l'auteur des faits. L'assaillant a ensuite ouvert le feu à plusieurs reprises sur le gendarme, le blessant grièvement. Le gendarme avait laissé son téléphone ouvert sur la table et c'est lorsqu'ils ont entendu les coups de feu que le GIGN est intervenu et a abattu le terroriste, qui se réclamait du groupe djihadiste État islamique.

    Son sacrifice rappelle celui de saint Maximilien Kolbe, qui, à Auschwitz, s'est offert de mourir à la place d'un père de famille.

    Son père a été enterré récemment par un aumônier militaire avec lequel il préparait depuis son mariage religieux. Il venait de se convertir. Il a reçu hier soir des mains d'un chanoine de Lagrasse les derniers sacrements de l'Eglise. Requiescat in pace.

    La mère d'Arnaud Beltrame se confie :

    "Il a toujours été comme ça. C'est quelqu'un qui, depuis qu'il est né, fait tout pour la patrie." "C'est sa raison de vivre, défendre la patrie". "Il me dirait : 'Je fais mon travail maman, c'est tout.'". "Cela fait partie de sa façon d'être."

    Le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Richard Lizuret a souhaité «rendre solennellement hommage à l'héroïsme de notre camarade» et «s'incliner devant le courage, le sens du sacrifice et l'exemplarité de cet offficier qui a donné sa vie pour la liberté des otages». Les drapeaux et étendards de la gerndarmerie sont mis en berne ce samedi.

    Né à Etampes, dans l'Essonne, Arnaud Beltrame n'avait pas d'enfant. Après Saint-Cyr et l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, il a été nommé dans un peloton de véhicules blindés à Satory (de 2002 à 2006), puis a rejoint le premier régiment d'infanterie (RI) de la Garde républicaine (chargé de la protection du président de la République), jusqu'en 2010. De 2010 à 2014, il a été chef de la compagnie d'Avranches dans la Manche, puis officier d'état major auprès du ministère de l'Écologie et du Développement durable à Paris de 2014 à 2017. Il a accédé au rang de lieutenant-colonel en 2016. Le 1er août 2017, il est devenu officier adjoint de commandement (OAC) au groupement de gendarmerie de l'Aude. Arnaud Beltrame est décoré de l'ordre national du Mérite. 

    Par son sacrifice, il nous rappelle que nous devons retrouver la cohésion d'une nation. C'est grâce à ce genre d'acte héroïque que nous retrouverons ce qui nous permettra de vaincre ce nouveau totalitarisme […] »

    Ref.Le héros de Trèbes, le Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, est mort

    Et sur le site du journal " Le Monde ":

     « [...] Vendredi 23 mars, la nuit était tombée depuis deux heures déjà lorsque le père Jean-Baptiste est arrivé au pas de course dans le hall moderne de l’hôpital de Carcassonne, comme s’il avait peur qu’il ne soit déjà trop tard. Le religieux, pas loin du double mètre, a demandé à voir Arnaud Beltrame, ce lieutenant-colonel de 44 ans dont le « courage » et l’« héroïsme » ont été unanimement salués par la classe politique et sur les réseaux sociaux pour s’être substitué à l’une des otages du supermarché de Trèbes. Touché par plusieurs tirs du terroriste Radouane Lakdim, le militaire est mort, quelques heures plus tard, samedi matin.

    Voilà des semaines que le prêtre préparait l’union religieuse d’Arnaud et de Marielle, déjà mariés civilement. Le couple et l’homme d’Eglise avaient consacré « une trentaine d’heures » à la préparation de la cérémonie, prévue pour début juin. « Je prie pour que ce mariage ait lieu, confiait le père Jean-Baptiste après une heure passée au service de réanimation auprès du militaire et de sa compagne. Je lui ai donné le sacrement du mariage, et le sacrement des malades. »

    « Mort pour la patrie »

    Le gendarme et le prêtre s’étaient rencontrés à l’été 2016, lors d’une visite guidée du couple dans une abbaye. A l’époque, Arnaud Beltrame travaille à Paris, au ministère de l’écologie, après avoir commandé la compagnie de gendarmerie d’Avranches de 2010 à 2014. Mais il vient régulièrement dans le Sud, où il retrouve Marielle, vétérinaire à la réserve africaine de Sigean, tout près de Narbonne. « On a sympathisé, c’est un homme extrêmement intelligent et courageux, et le contact a tout de suite été excellent, résume le père Jean-Baptiste. C’est un homme qui avait retrouvé la foi... »

    Ref. Le gendarme Arnaud Beltrame, « un mec bien, humain avec ses troupes »

    JPSC

  • La réception de l'Eucharistie à travers le temps

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    mag_106_final-page-001.jpgPublié dans les n° 106 (printemps) et 107 (été) 2018 du magazine Vérité et Esperance-Pâque Nouvelle de l’association « Sursum Corda » pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement à Liège ( contact : sursumcorda@skynet.be , tel. +32.(0) 4. 344 10.89) 

    Depuis les réformes liturgiques opérées dans le sillage du second concile du Vatican (1962-65), et les dissensions qu’elles ont engendrées, le mode de réception de l’Eucharistie est devenu peu à peu un marqueur de la sensibilité du communiant. Communie-t-on debout, en file indienne et sur la main ? Nous voici dans l’air du temps, moderniste voire réformateur. Reçoit-on l’eucharistie au banc de communion, à genoux et sur la langue ? Nous voilà nostalgique, « tradi » voire réactionnaire !

    Un regard sur les pratiques anciennes[1] permettra sans doute d’élargir les perspectives et de distinguer l’essentiel de l’accessoire : toutes les traditions humaines ne doivent-elles pas s’incliner devant Celui qui est et qui daigne s’abaisser humblement jusqu’à nous ?

    Dans la main et sous les deux Espèces

    Dans les premiers siècles de l’Église, le baptême, la confirmation et l’eucharistie étaient reçus le mêmeVE PN 106 chalumeau communion.jpg jour et successivement. Telle est encore la pratique dans les Églises orientales et dans la tradition orthodoxe.

    La communion « sous les deux Espèces » a été longtemps la seule manière de communier dans toute la chrétienté. En effet, Jésus n’avait pas seulement dit : « Prenez, mangez, ceci est mon corps », mais aussi, selon le récit de S. Matthieu : Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna en disant : « Prenez et buvez-en tous, car ceci est mon sang… »[2]. Sous l’épiscopat de Grégoire de Tours (+ 594), on sait que les fidèles communiaient dans un calice spécial, différent de celui du prêtre, un calice à anses, afin que les fidèles pussent le maintenir fermement entre leurs mains ; la patène destinée aux fidèles était également plus grande et creusée comme un saladier. Cette familiarité avec les vases sacrés n’allait pas sans un profond respect du mystère approché de si près.

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  • Le Secret de Marie, retourner à Jésus par la Sainte Vierge

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    Ad Jesum per Mariam est un principe de la dévotion mariale énoncé par Louis-Marie Grignion de Montfort dans son Traité de la vraie dévotion.  De Philippe Maxence sur le site web de « L’Homme Nouveau » :

    Jean et Marie 654_big.jpg

    « Alors que nous allons entrer dans la Semaine sainte, pourquoi ne pas nous arrêter à un petit livre consacré à celle qui a accompagné le Christ jusqu’au bout : la Vierge Marie ? Si le livre est petit par la taille (80 pages en format de poche), il s’agit néanmoins d’un classique de la spiritualité, bien qu’il ne remonte qu’au XVIIIe siècle, sobrement intitulé, Le Secret de Marie. Son auteur ? Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, né en 1673, non loin de Rennes, et grand évangélisateur de l’Ouest de la France. Ordonné prêtre en 1700, il prêche la conversion et le retour à Jésus par Marie. C’est dans ce sens qu’il propose plusieurs écrits dont l’un des plus connus est le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge

    Le Secret de Marie ou selon son titre complet, Le Secret de Marie ou l’esclavage d’amour de la Sainte Vierge, est un écrit postérieur, plus bref, plus condensé et qui offre une synthèse de la doctrine mariale de l’auteur. Ce petit opuscule vient d’être réédité dans une belle version, agréablement illustrée par les Bénédictines de Jouques, par les éditions Traditions Monastiques. 

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort y invite ses lecteurs à la sainteté, avec et par Marie, laquelle est l’Évangile en acte. Pourquoi « par Marie » alors que le Christ est le seul véritable médiateur ? Le saint donne dix raisons qui montrent la nécessité de la Vierge Marie. Dix raisons exposées à travers des démonstrations rigoureusement menées. Comme l’écrit l’éditeur en note, il s’agit là d’« une véritable “somme” de théologie mariale, où les points de vue dogmatique, ascétique et même mystique s’enchaînent et se complètent mutuellement. Chacune de ces preuves demande à être sérieusement étudiée, méditée et approfondie, afin que convaincue du grand besoin qu’elle a de la Sainte Vierge, notre âme puisse vivre conformément aux grandes vérités ici exposées ».

    Théologique, spirituel, ascétique et mystique, ce petit livre est aussi pratique. Très pratique ! Il doit conduire normalement le lecteur à la consécration absolue à Marie, qui doit se préparer par trente jours d’exercices spirituels, « compatible, précise l’éditeur, avec les occupations de la vie quotidienne ».

    le-secret-de-marie (1).jpgLe Secret de Marie en donne d’ailleurs le texte précis qui mérite d’être connu et médité (cf. ci-dessous). Il propose également un certain nombre d’autres prières, invocations et chants en l’honneur de la Vierge Marie, afin de bien se préparer à vivre avec et par Marie

    Le Secret de Marie, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

    Traditions Monastiques, 80 pages, 6 €.

    Ref. Le Secret de Marie, retourner à Jésus par la Sainte Vierge

    JPSC

     

     

  • La majorité des jeunes adultes européens de 16 à 29 ans sont athées et ce sera pire demain

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    De Jeanne Smits sur le site Réinformation-TV :

    La majorité des jeunes Européens sont athées, selon le rapport sociologique « Jeunes adultes et religion »

    Le christianisme est « moribond » sur les terres de chrétienté de jadis : c’est ce qu’affirme un professeur de théologie et de sociologie de la religion à l’université de St Mary’s à Londres, qui a réalisé une étude d’après les données de l’Enquête sociale européenne 2014-2016. La majorité des jeunes adultes européens de 16 à 29 ans sont désormais athées, constate le rapport sociologique « Jeunes adultes et religion », ce qui annonce la marche rapide vers une société post-chrétienne où l’islam, sur une pente ascendante, gagne presque partout des points dans cette catégorie de la population.

    C’est en République tchèque que l’on compte une majorité d’athées parmi les jeunes de 16 à 29 ans : ils sont 91 %, un peu plus qu’en Estonie, en Suède et aux Pays-Bas où ils avoisinent tout de même les 75 % à quelques points près.

    En Belgique et en France, tout comme en Hongrie, les jeunes de cette catégorie d’âge qui se disent sans religion sont environ 60 %, un peu plus qu’en Finlande, au Danemark et en Norvège, tandis que l’Espagne, avec quelque 55 % de sans religion, fait partie des 12 pays européens où les sans religion devancent les chrétiens. Mais en Espagne, les chrétiens restent tout de même plus nombreux proportionnellement que les fidèles d’autres religions : en France par exemple, la proportion des « autres religions » représente plus de la moitié de celle des chrétiens.

    Le rapport sociologique « Jeunes adultes et religion » estime le christianisme « moribond » en Europe

    La Russie compte près de 50 % de jeunes sans religion, devant la Suisse, l’Allemagne, le Portugal, l’Irlande, la Slovénie, l’Autriche, la Lituanie et la Pologne : c’est en Lituanie et en Pologne que la proportion de chrétiens – couplé avec une quasi absence d’« autres religions » – demeure la plus importante, environ 75 % Lituanie et 83 % en Pologne.

    La religion britannique établie, l’Eglise d’Angleterre, ne rassemble que 7 % de jeunes adultes qui se définissent comme anglicans – alors que 6 % des jeunes musulmans déclarent adhérer à la religion islamique.

    Selon l’auteur de l’étude, Stephen Bullivant, cette tendance vers la disparition de la religion dans les pays européens devrait s’accentuer. « Le christianisme en tant que religion par défaut, en tant que norme, a probablement disparu pour toujours – ou au moins pour les 100 ans à venir », estime-t-il, tout en remarquant que des pays « peuvent être voisins et partager un environnement culturel et une histoire commune tout en affichant des profils religieux complètement divergents ».

    La majorité des jeunes Européens ne prie jamais, ou quasi

    De fait, les « profils », de jeunes croyants ou pas du tout, sont bien répartis entre les pays de l’ancienne sphère soviétique et les pays libéraux de l’Ouest, avec la République tchèque en tête des athées et la Pologne en queue, avec un rapport inversement proportionnel, grosso modo, entre « sans religion » et chrétiens affirmés. Voisins, l’Allemagne et les Pays-Bas affichent respectivement 45 et 70 % de non-croyants parmi leurs jeunes. C’est dire si les différences nationales, de langue, d’éducation, d’histoire sont bien réelles, quoi qu’on raconte à propos de l’espace européen unique…

    Le même rapport « Jeunes adultes et religions » présente la photographie des 16-29 ans quant à leur pratique religieuse. Elle est désastreuse un peu partout en ce sens que la pratique régulière, hebdomadaire, plafonne à peu près partout à moins de 10 %, à l’exception de l’Irlande (environ 20 %), du Portugal (environ 15 %) et de la Pologne (plus de 40 %). Une certaine pratique régulière mais à un rythme moins fréquent concerne de plus nombreux pays ; mais en France plus de 55 % des jeunes ne mettent jamais le pied à l’église (ou au temple, ou à la mosquée, cela n’est pas précisé).

    On retrouve des pourcentages importants de jeunes Européens qui ne prient absolument jamais : de 80 % en République tchèque après de 70 % en France ou en Espagne… Polonais et Irlandais sont ceux qui prient le plus souvent : c’est le cas pour un jeune adulte polonais sur deux qui prie une fois par semaine ou davantage, mais c’est là le pourcentage le plus élevé.

    Ce rapport sociologique constate la meilleure transmission de l’islam

    Comme l’affirme Bullivant, de nombreux jeunes Européens « ont été baptisés mais ne passeront plus le seuil d’une église ».« Les identités culturelles religieuses ne passent tout simplement plus des parents aux enfants. Elles glissent sur eux comme sur la peau d’un canard », observe l’auteur.

    Si l’immigration amène aussi des chrétiens – c’est le cas au Royaume-Uni où un catholique sur cinq est né ailleurs – la proportion de musulmans lui paraît importante à considérer. « Nous savons que le taux de naissance des musulmans est plus élevé que celui de la population en général, et qu’ils ont des taux de rétention [religieuse] beaucoup plus élevés », observe-t-il. Il suffit de tirer les conclusions…

    Mais globalement, la nouvelle « valeur par défaut », c’est l’absence de religion : « Les rares personnes croyantes se considèrent comme nageant à contre courant », observe-t-il encore : « D’ici à 20 ou 30 ans, les principales Eglises seront plus petites, mais le peu de gens qui y resteront seront fortement engagés. »

    A quoi l’on peut ajouter cette question : comment l’Europe, forgée par le christianisme, pourra-t-elle subsister si elle est à ce point coupée de ses racines vivifiantes ? On peut se lamenter face à la montée de l’islam, mais cela ne sert à rien si c’est seulement pour lui opposer du vide.

  • «En Russie, le religieux est indissociable de l'identité nationale»

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     Cyrille Poutine XVM05ffd2ce-2b94-11e8-9709-eaffb3fc87d1.jpg

    Florent Parmentier dresse pour FigaroVox le portrait de la Russie religieuse. Celle-ci, très marquée par un regain spirituel consécutif à la chute du système soviétique, intègre la religion à sa politique d'infuence régionale. Le nationalisme permet également la cohabitation entre chrétiens et musulmans :

    « FIGAROVOX.- Vu depuis la France, le fait religieux en Russie semble indissociable de la vie politique. Est-ce la réalité, ou bien existe-t-il une relative autonomie du religieux par rapport à l'État

    Florent PARMENTIER.- Le fait religieux est en Russie indissociable de l'identité nationale de la population majoritaire, christianisée depuis le Xe siècle. Moscou s'est revendiquée au cours de son histoire comme une «troisième Rome», après Rome et Byzance, ce qui permettait de justifier le pouvoir absolu - ce qui n'a pas empêché l'empire de s'agrandir dans des territoires dominés par d'autres religions. Après 1917, l'athéisme radical, scientifique, devient la norme, la religion orthodoxe étant plus particulièrement ciblée, mais cela n'a pas empêché Staline de mettre une pause à cette politique anticléricale après le début de l'opération Barbarossa de l'Allemagne nazie en 1941.

    Aujourd'hui, sans être une religion d'État, la religion orthodoxe bénéficie d'une série de privilèges par rapport aux autres cultes, du fait de ses relations avec le pouvoir politique. Mais, malgré tout, tant le pouvoir que l'Église sont conscients qu'une trop grande proximité peut nuire à chacune des parties.

    Les Russes sont quatre fois plus nombreux aujourd'hui à se dire croyants que sous l'URSS. Comment expliquez-vous ce retour massif à la religion?

    Deux phénomènes permettent d'expliquer ce chiffre extrêmement évocateur: d'une part la nécessité de retrouver des repères dans une société qui avait perdu les siens ; la «fin de l'Homme rouge», pour reprendre l'expression de Svetlana Alexievitch, appelait à un nouvel horizon de sens. La religion a pu jouer ce rôle, fournissant une explication aux difficultés en cours.

    La « fin de l'Homme rouge » appelait à un nouvel horizon de sens.

    D'autre part, il existait une pratique religieuse souterraine du temps de l'URSS, qui a pu sortir au grand jour avec la chute de l'Union soviétique. La nature de l'Orthodoxie, dont le pouvoir ecclésiastique est lié au pouvoir politique, peut expliquer cet état de fait. Dans ce contexte, l'appel des dirigeants politiques, notamment les présidents Eltsine et Poutine, à renouer avec une vie spirituelle prend tout son sens.

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  • Lors de la prochaine nuit de Pâques, 239 catéchumènes recevront le baptême en Belgique

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    Du site bxl - Médias de Bruxelles :

    Le baptême séduit à nouveau les Belges à l’âge adulte

    Lors de la prochaine nuit de Pâques, 239 hommes et femmes recevront le baptême au sein de l’Église catholique romaine. Ce sacrement est en général directement suivi de la profession de foi. Les nouveaux fidèles iront ensuite communier pour la première fois, écrit mercredi l’hebdomadaire catholique flamand Tertio.

    Le nombre de Belges qui se font baptiser à l’âge adulte continue de progresser doucement depuis 2010, selon les chiffres de la Conférence épiscopale de Belgique. De 143 en 2010, ils sont en effet passés à 239 catéchumènes (adultes et jeunes de plus de 13 ans qui reçoivent une instruction religieuse en vue du baptême) l’année dernière. Une centaine d’adultes baptisés profitent en outre de la période comprise entre Pâques et la Pentecôte pour faire leur profession de foi.

    Le nombre d’enfants baptisés est, lui, en baisse: de 45.657 enfants en 2010, ils n’étaient plus que 33.875 à recevoir le premier sacrement en 2016. Ceci explique que certains non-baptisés choisissent à l’âge adulte de se tourner vers l’Église, selon Tertio, qui n’est donc pas surpris de voir le nombre de catéchumènes augmenter depuis quelques années.

  • Après Vatican II, peut-on jeter l’idéal de chrétienté aux poubelles de l’histoire ?

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    théorie des deux glaives images.jpgDans le bi-mensuel L'Homme Nouveau, l'abbé Claude Barthe revient sur le dernier livre de Rémi Brague et les relations entre l'Eglise et l'Etat. Extrait lu sur le blog du « Salon beige » :

    "[...] il est un point très assuré dans la doctrine de l’Église, qui veut que les représentants du pouvoir civil ne puissent pas davantage se montrer indifférents en matière religieuse que ne le peuvent les parents dans une famille. Rémi Brague parle de la « tentation » que présenta Constantin à l’Église, et à laquelle elle succomba. En réalité, si l’on en croit Aristote, la finalité – naturelle– de la Cité est de conduire les hommes à la vertu, ce qui revient, explique saint Thomas, à les disposer à leur bien surnaturel. D’où l’intérêt d’avoir des gouvernants qui soient chrétiens, et si possible bons chrétiens, saint Louis ou saint Étienne plutôt que Constantin. Ce n’est pas parce que cet idéal dit de chrétienté a été totalement subverti et se trouve, à vue humaine, irréalisable, qu’on peut le jeter aux poubelles de l’histoire. L’ordre du Christ de « baptiser toutes les nations » était traditionnellement compris comme se réalisant lorsque ceux qui sont en charge de la Cité terrestre s’associent au culte chrétien, de la même manière d’ailleurs qu’ont à le faire les parents dans une famille (Pie XII, Mediator Dei). C’est ainsi. Même lorsqu’elle ne peut l’appliquer pleinement, l’Église ne brade pas sa doctrine.

    Mais non-séparation n’a jamais voulu dire confusion, même si les passions des hommes d’Église et des hommes d’État ont engendré bien des abus. Car de même que la grâce se distingue de la nature tout en la transformant, l’Église est autre que la Cité, chacune autonome dans son domaine. Cette autonomie découlant du « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu» (Mt 22, 21) ne pouvant faire oublier que ce qui est à César revient aussi à Dieu, dont César est dans cet ordre-là le représentant (Rm 13, 1). [...]"

    Ref. Ce n’est pas parce que cet idéal de chrétienté se trouve, à vue humaine, irréalisable, qu’on peut le jeter aux poubelles de l’histoire

    Selon la théorie classique des "deux glaives", le pouvoir spirituel de l’Eglise, qui commande et ordonne le bien commun surnaturel, et le pouvoir temporel de la société civile, qui commande et ordonne le bien commun naturel, ne peuvent s’opposer : ils se complètent et doivent s’aider mutuellement, sachant que le pouvoir spirituel prime sur le pouvoir temporel (comme l’explique saint Thomas d’Aquin dans le De Regno). Les deux ont le même objet sous des modalités différentes : le bien des âmes.

    Pie XII, dans une allocution datée du 23 mars 1958 ne disait pas autre chose en déclarant qu’il s’agit de maintenir les deux pouvoirs, spirituel et temporel, « distincts mais toujours aussi unis, selon de justes principes ».

    Quels principes ? A cet égard, Benoît XVI a déclaré dans une lettre au président du sénat italien (à l’occasion du congrès « liberté et laïcité » à Nursie, 14-16 octobre 2005) que « les droits fondamentaux représentent des valeurs antérieures à toute juridiction de l’Etat. Ils n’ont pas été créés par le législateur mais sont inscrits dans la nature même de la personne humaine et peuvent, par conséquent, renvoyer finalement au Créateur ». Bien que le pape ne précise pas davantage quels sont ces droits « fondamentaux », on peut raisonnablement penser qu’il se réfère ici aux principes du Décalogue, lequel énonce concrètement les devoirs et donc, corrélativement, les droits de l’homme révélés par le Seigneur Lui-même.

    Et dans son testament spirituel « Mémoire et Identité » (Flammarion, 2005) saint Jean-Paul II est tout aussi clair : « La loi établie par l’homme a des limites précises que l’on ne peut franchir. Ce sont les limites fixées par la loi naturelle, par laquelle c’est Dieu lui-même qui protège les biens fondamentaux de l’homme »

    JPSC

  • Giovanni santi presto !

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    Cette lettre ouverte du Père Daniel-Ange au cardinal-préfet de la congrégation romaine pour la cause des saints pose de vraies questions pour la promotion d’une sainteté vivante dans le catholicisme d’aujourd’hui, et en particulier dans la jeunesse.  Lu sur le site de « France Catholique »

    « Père très cher Angelo molto amato !

    Permettez-moi d’écrire ce dont nous avons plusieurs fois parlé lors de différentes béatifications, dont celle de Mgr Vladimir Ghika à Bucarest et celle du P.Marie –Eugène en Avignon.

    D’un mot : je vous supplie de donner la priorité absolue, dans les choix que vous devez faire :

    1 - Aux martyrs actuels. Si le Pape, à juste titre, active la cause du P. Jacques Hamel, il faudrait en même temps le faire pour tant de martyrs de l’Islam intégriste au Proche et Moyen Orient, au moins les prêtres et consacrés :

    Andrea Santoro, Mgr Raho, Mgr Padovese, P. Ragheed (Irak), Les soeurs de Mère Tereza au Yemen, les prêtres célébrant dans leurs églises de Bagdad , d’Alexandrie et du Caire, le ministre Shabbaz Bakhti, au Pakistan, etc, etc…

    Pourquoi attendre ? Ce serait un tel réconfort pour ces Eglises si violemment persécutées et le jeune Akash Bashir donnant sa vie pour sauver des centaines de fidèles massés dans l’église ! Les coptes orthodoxes ont canonisés leurs martyrs de Libye seulement une semaine plus tard.

    Et dans la foulée des martyrs d’Albanie enfin récemment béatifiés, n’oublions pas les 7 évêques greco-catholiques de Roumanie, à la cause introduite depuis si longtemps

    A propos des martyrs, ne peut-on pas envisager directement la canonisation, comme chez les orthodoxes, évitant le stade de la béatification ?

    Ne peut-on pas aussi procéder à des canonisations communes avec les différents Patriarcats orthodoxes qui y seraient ouverts, comme l’a prophétiquement et explicitement désiré saint Jean-Paul II dans sa lettre apostolique ORIENTALE LUMEN ?

    2 - Aux enfants et aux jeunes. La toute 1ère urgence aujourd’hui : les conforter, encourager, entrainer dans le terrible combat qu’ils ont à affronter aujourd’hui Nos Papes ne cessent de les appeler à la sainteté, mais rien ne les y stimule autant que l’exemple vivant de jeunes de leur âge ayant vécu les mêmes combats, et donc ayant vécu récemment, et non il y a plusieurs siècles. Les religieuses fondatrices d’il y a un, deux ou trois siècles, dont je ne doute pas de la grande sainteté, ne les touchent absolument pas.

    Si peu de jeunes, non-martyrs et non-religieux ont été béatifiés (je n’en compte que... 6 !) encore moins canonisés ! C’est dérisoire ! Et un si grand nombre pourraient l’être. (Parcourez les livres - témoignages que je vous ai envoyés : "Témoins de l’avenir", "Prophètes de la joie", "Prophètes de la beauté. Le 1er est préfacé par votre prédécesseur à la Causa Sanctorum, le cardinal Felici .

    Beaucoup ont été amèrement déçu qu’à la JMJ de Krakow, il n’y ait eu aucune béatification de jeunes (comme lors de la JMJ de Paris en 1997), même pas la canonisation tant attendue, tant espérée de PG Frassati, universellement connu, et dont le corps était présent et vénéré. C’était l’occasion idéale, rêvée ! Hélas, perdue ! Peut-être pourrait-on profiter du Synode sur les jeunes, en octobre 2018 ?

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  • A Rome, le 7 avril : un colloque intitulé "Eglise catholique, où vas-tu ?"

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    De S. Magister traduit sur Diakonos.be :

    « Eglise catholique, où vas-tu ? ». Un colloque. Pour ne pas perdre son chemin

    C’est confirmé. Le 7 avril prochain, samedi de la semaine de Pâques, se tiendra à Rome un colloque très spécial.  Son objectif sera d’indiquer à l’Eglise catholique la voie à suivre, après le chemin incertain des cinq première années du pontificat du Pape François.

    Le bilan de ce quinquennat est en fait plutôt critique, à en juger par le thème du colloque :

    « Eglise catholique, où vas-tu ? ».

    Et il l’est encore davantage si l’on jette un œil au sous-titre : « Seul un aveugle peut nier qu’une grande confusion règne dans l’Eglise ». Il est repris d’une phrase du cardinal Carlo Caffarra (1938-2017), l’inoubliable signataire, avec d’autres cardinaux, de ces « dubia » soumis en 2016 au Pape François dans le but de faire la clarté sur les points les plus controversés de son magistère mais que ce dernier a laissé sans réponse.

    Dans une Eglise vue comme étant à la dérive, la question-clé abordée par le colloque sera précisément celle de redéfinir les rôles de guide du « peuple de Dieu », les caractéristiques et les limites de l’autorité du pape et des évêques et les modalités de consultation des fidèles en matière de doctrine.

    Ces questions avaient déjà été traitées en profondeur en son temps par un grand cardinal aussi souvent cité par les progressistes que par les conservateurs pour appuyer leurs thèses respectives, le bienheureux John Henry Newman.

    D’autres cardinaux et évêques seront présents pour réfléchir à nouveau sur ces questions à ce colloque du 7 avril. Leurs noms n’ont pas été communiqués mais on peut prévoir qu’on trouvera parmi eux les signataires des « dubia » ainsi que d’autres qui en partagent la ligne.

    En tout cas, les interventions de deux cardinaux ont déjà été confirmées, par des messages vidéo « ad hoc » : le chinois Joseph Zen Zekiun, évêque émérite de Hong Kong et le nigérian Francis Arinze, ancien archevêque d’Onitsha et ensuite Préfet de la Congrégation pour le culte divin, celle-là même qui est aujourd’hui présidée par le cardinal Robert Sarah.

    Une vidéo posthume du cardinal Caffarra sera également projetée à propos de l’encyclique controversée « Humanae vitae » de Paul VI.

    Mais deux experts laïcs interviendront également. Le professeur Valerio Gigliotti, professeur d’histoire de droit médiéval et moderne à l’université de Turin, tordra le cou à l’exercice de la « plenitudo potestatis » du pape dans l’histoire de l’Eglise.  Tandis que le professeur Renzo Puccetti, médecin et professeur de bioéthique à l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II analysera l’évolution de la bioéthique enseignée dans cette institution, depuis ses débuts sous la présidence de Caffarra à sa phase actuelle sous l’égide de Mgr Vincenzo Paglia.

    Le moment final et le point d’orgue de colloque consistera en la lecture d’une « declaratio », une profession de foi concise sur certains points de doctrine et de morale les plus controversés aujourd’hui.

    À la différence des « dubia », cette déclaration ne portera aucune signature spécifique mais les participants au colloque la proposeront à l’Eglise toute entière et au monde comme étant la voix de « membres baptisés et confirmés du peuple de Dieu ».

    Il va de soi que cette « declaratio » sera aux antipodes de cette « Kölner Erklärung » – de déclaration de Cologne de 1989 signée par des théologiens allemands aujourd’hui dans les bonnes grâces de François – qui, par rapport aux principes réaffirmés par Jean-Paul II dans l’encyclique « Veritatis splendor » de 1993 « a attaqué de manière virulente l’autorité magistérielle de ce pape spécialement sur des questions de théologie morale », comme l’a écrit Benoît XVI dans sa lettre à Mgr Dario Viganò qui a fait tant de bruit la semaine dernière.

    Le colloque, à entrée libre, se tiendra l’après-midi du samedi 7 avril, à partir de 15h, au centre de congrès « The Church Village », à la via Torre Rossa 94, à quelques kilomètres à l’Ouest de la basilique de Saint-Pierre.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • Une exhortation apostolique du pape sur la sainteté devrait sortir le 2 avril

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    De zenit.org :

    L’exhortation apostolique du pape sur la sainteté devrait sortir le 2 avril

    Les rumeurs sont confirmées

    Les rumeurs sur la sortie prochaine d’un document du pape François sur la sainteté, ont été confirmées : les éditions françaises Tequi annoncent sa parution pour le 2 avril – lundi de Pâques – dans un communiqué publié ce 20 mars 2018.

    Le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras), proche du pape argentin, avait évoqué la préparation de ce texte le 28 février dernier.

    Ce document sera une exhortation apostolique et portera sur le thème de la sainteté.