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Foi - Page 545

  • Participons à l'adoration mondiale du Saint Sacrement

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    https://corpusdomini.iec2020.hu/#/

    Le programme en Belgique

    à Liège :

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  • 52,76% de la population belge se déclarent catholiques

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de La Libre :

    Un million de Belges se disent catholiques pratiquants

    Ce mercredi matin, pour la première fois, l'Église catholique de Belgique publie un rapport annuel chiffré sur son activité dans le pays. "En 88 pages, explique l'institution, ce rapport essaie de dessiner un panorama de la vie en Église : pastorale de la jeunesse, pèlerinages, lieux de séjour et de retraite en abbayes et cloîtres, enseignement catholique, formations pastorales, médias catholiques, …"

    Il en ressort quelques chiffres intéressants.

    Ainsi, si l'Église ne dispose pas de fichier reprenant le nombre de catholiques dans le pays, elle estime sur base de deux études statistiques ("European Social Survey – Round 8" (2016) et "Being Christian in Western Europe”, PEW, 2018) que 52,76% de la population belge se déclare catholique, et que 9,42% se déclare "pratiquante" (sans que ce terme soit très précisément défini). Ce dernier pourcentage correspond à 1 071 853 Belges. Notons que le troisième dimanche d'octobre de l'année dernière, l'Église a effectué un comptage qui avait recensé 286 393 fidèles dans les églises.

    On épinglera également le fait que la Belgique compte 3 846 paroisses qui peuvent s'appuyer sur l'engagement de 163 000 bénévoles actifs dans l'accueil, la catéchèse, la participation à la liturgie, la gestion administrative et l'entretien des locaux. Le pays compte aussi 2 774 prêtres diocésains actifs et pensionnés, et 2 205 prêtres appartenant à un ordre religieux ou à une congrégation.

    Par ailleurs, entre autres chiffres que contient ce rapport, l'Église note que la Belgique compte 10 262 religieux. 7 361 d'entre eux sont des religieuses, et la très grande majorité a plus de 70 ans.

    Lire aussi sur cathobel

    Le rapport est ICI

  • Martyre du sang et "martyre blanc"

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Ordre du Saint-Sépulcre : mettre l’amour évangélique au centre des œuvres

    Discours du pape à l’assemblée (Traduction intégrale)

    « N’oubliez pas que vous n’êtes pas un organisme philanthropique… Vous êtes appelés à mettre au centre et comme but final de vos œuvres, l’amour évangélique pour le prochain, afin de témoigner partout de la bonté et de l’attention avec lesquelles Dieu aime tout le monde » : c’est ce qu’a déclaré le pape François aux membres de la « Consultation » – assemblée quinquennale – de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, qu’il a reçus ce 16 novembre 2018, au Vatican.

    « L’objectif principal de votre Ordre réside dans la croissance spirituelle de ses membres », a aussi rappelé le pape aux participants à l’assemblée qui a eu lieu à Rome du 13 au 16 novembre. « Par conséquent, le succès de vos initiatives ne peut pas faire abstraction de programmes de formation religieuse adéquats, adressés à chaque chevalier et à chaque dame, afin qu’il consolide sa relation indispensable avec le Seigneur Jésus. »

    Le pape a encouragé les dirigeants de l’Ordre à « offrir l’exemple d’une vie spirituelle intense et d’une adhésion concrète au Seigneur : vous pourrez ainsi rendre un service valide d’autorité à tous ceux qui vous sont soumis ». Au fil de son discours, il a clarifié le rôle des évêques, prêtres et diacres dans l’Ordre : pas « un titre honorifique » mais un « service pastoral ».

    Enfin, le pape a évoqué « la situation dramatique des chrétiens qui sont persécutés et tués en toujours plus grand nombre », fustigeant l’indifférence du monde. « Outre le martyre du sang, a-t-il fait observer, il existe aussi le “martyre blanc”, comme par exemple celui qui se vérifie dans les pays démocratiques quand la liberté de religion est limitée. C’est le martyre blanc quotidien de l’Eglise en ces lieux. »

    Voici notre traduction du discours du pape :

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  • "Dieu est invraisemblable"

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    Du site "InfoChrétienne" :

    Dans son livre posthume, Jean d’Ormesson évoque « la trace éclatante » laissée par le Christ Jésus dans l’esprit des hommes

    « Grâce à Dieu, je vais mourir. Comme tout le monde, comme vous, avant sans doute : Ma vie est longue, j’approche du bout du chemin. »

    Jean d’Ormesson est arrivé au bout de son chemin le 5 décembre 2017. Celui qui déclarait que sa vie fut « belle malgré tout », était un fervent défenseur des chrétiens d’Orient. Lui qui se présentait à la fois comme un catholique et comme un agnostique, laissait la place au doute et à l’espoir que Dieu existe.

    « Je n’ai pas d’autre foi que cette seule espérance. »

    À la veille de la sortie en librairie de son ouvrage posthume Un hosanna sans fin, le journal Le Figaro que Jean d’Ormesson a d’ailleurs dirigé pendant 3 ans, en a publié quelques extraits, accompagnés de photos du manuscrit.

    Les quelques lignes laissent entrevoir un homme qui voit la mort s’approcher sans toutefois la craindre. Citant Bossuet, il se questionne sur cette vie qui nous est « fourguée en usufruit » sans que l’on n’ait eu l’occasion de la choisir, et qui aboutit irrémédiablement à la mort.

    « J’entre dans la vie, avec la loi d’en mourir. »

    Et le talentueux académicien poursuit ses écrits en évoquant le mystère de la vie après la mort et le « mystère de Dieu ».

    « Dieu est invraisemblable. C’est là que se dissimule peut-être une des clés de l’affaire. Dieu est invraisemblable – mais pas beaucoup plus que tous les miracles que nous avons vus défiler sous nos yeux écarquillés : la goutte d’eau, le grain de sable, la poussière minuscule d’où sort tout ce qui existe, la lumière, l’expansion continuelle de l’espèce, le temps dont nous ne savons rien, l’histoire, cette stupeur, la vie, une nécessité peuplée de hasards, pas beaucoup plus invraisemblable que le monde étrange où nous vivons tous les jours et qui nous paraît si évident. »

    Si Jean d’Ormesson ne « prétend pas que Dieu existe », mais laisse largement la porte ouverte, il estime que les chrétiens ont « la chance d’avoir pour modèle, sous leurs yeux, un personnage à qui l’existence et la place dans notre histoire ne peuvent pas être contestées : Jésus ». Et il demeurait admiratif de la « trace éclatante » que Jésus a laissé dans « l’esprit des hommes ».

  • Toujours infaillible, le pape ?

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    De Valentin Fontan-Moret sur le site aleteia.org :

    Le Pape est-il toujours infaillible ?

    Dans une lettre sans précédent rendue publique mi-avril, le pape François a demandé pardon aux évêques chiliens pour avoir commis de « graves erreurs » d’appréciation dans la gestion de l’affaire concernant les cas d’abus sexuels au sein du clergé chilien. Si depuis l’ensemble des évêques du pays ont remis leur démission au Saint-Père, Aleteia a choisi de s’intéresser au dogme d’infaillibilité pontificale. Décryptage.

    Comment comprendre le dogme de l’infaillibilité pontificale quand le pape François écrit aux évêques du Chili pour leur faire part de sa « douleur » et de sa « honte » pour les abus sexuels commis par des membres du clergé du Chili et qu’il reconnait avoir lui-même commis « de graves erreurs dans l’évaluation et la perception de la situation » ? C’est en 1870, lors du premier concile œcuménique, que l’Église catholique a reconnu ce dogme. Cette apparition tardive ne doit cependant pas laisser croire que c’est une idée si récente : si l’Église ne l’a pendant longtemps pas défini solennellement comme un dogme officiel, la prééminence du pontife romain et la validité absolue de ses paroles et décisions sur certains sujets et sous certaines conditions sont des conceptions anciennes basées sur l’interprétation des Évangiles. On la devine par exemple dans la rédaction de la bulle Unigenitus de 1713, condamnant l’hérésie janséniste. C’est notamment parce que la monarchie de droit divin française entendait maintenir son indépendance par rapport à Rome que l’Église a longtemps renoncé à faire de l’infaillibilité pontificale un dogme.

    Que dit le catéchisme ?

    L’infaillibilité se définit simplement : l’enseignement du Pape et de l’Église ne peut pas être erroné lorsqu’il proclame « par un acte définitif, un point de doctrine concernant la foi et les mœurs ». Autrement dit, un enseignement doctrinal du Pape s’exprimant ex cathedra (littéralement « en chaire », ce qui renvoie à sa qualité de pasteur et docteur suprême de l’Église), définissant clairement une doctrine en matière de foi ou de mœurs, ne peut être qu’une révélation de la vérité. Le catéchisme reconnaît également l’infaillibilité des décisions prises dans les mêmes conditions par le corps des évêques « quand il exerce son Magistère suprême en union avec le successeur de Pierre, surtout dans un Concile œcuménique. »

    Des décisions rares

    Cette définition peut sembler large et couvrir de très nombreuses situations ! Ce n’est cependant pas le cas. Des propos comme ceux tenus par le pape François sur les affaires d’abus sexuels visant l’Église chilienne n’entrent pas dans ce cadre, c’est donc naturellement qu’il a pu reconnaître de « graves erreurs dans l’évaluation et la perception de la situation ». L’infaillibilité est réduite à de rares décisions particulières, et il ne s’agit en aucun cas d’affirmer que le Pape n’est pas un homme susceptible de pécher ou de se tromper hors de ce champ très restrictif. Ainsi, la décision du Pape concernant le sort des évêques chiliens qui, soumettant collectivement leur démission, s’en remettent au jugement du souverain pontife concernant leurs cas individuels, ne sera pas non plus considérée comme infaillible.

    Lire aussi : Chili : le traitement de choc du pape François

    Plus encore, dans la pratique, l’Église se montre prudente et prend soin de préciser sans ambiguïté la valeur infaillible d’une doctrine énoncée, ce qui limite encore davantage les décisions réputées infaillible. Ce fut le cas dans la constitution apostolique promulguée par par Pie XII en 1950 définissant le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie. Le Code de droit canonique prévoit d’ailleurs qu’une doctrine n’est considérée comme infailliblement définie que si cela est « manifestement établi ». Car l’infaillibilité est un principe fort découlant de la fonction de garant de l’unité de l’Église qui revient au Pape, elle appelle donc la plus grande clarté pour éclairer les fidèles.

    D’où vient alors cette infaillibilité ?

    Une explication réside dans ce que le Christ, fondant son Église sur Pierre, premier évêque de Rome, a voulu guider son peuple dans la continuité de la Vérité qu’il était Lui-même venu proclamer. Car à quoi servirait l’Église si elle avait été instituée par le Christ sans l’assurance de conduire, avec le secours de l’Esprit saint, les fidèles vers Dieu ? C’est la raison d’être de ce que le catéchisme nomme le « charisme d’infaillibilité » qui donne une validité incontestable à certains enseignements essentiels dans les domaines éminents de la foi et des mœurs.

    Lire aussi : L’infaillibilité du Pape : faut-il y croire encore ?

  • Venite adoremus : un festival d'adoration eucharistique

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    FESTIVAL D’ADORATION EUCHARISTIQUE | VENITE ADOREMUS

    QU’EST-CE QUE L’ADORATION PERPÉTUELLE ?

    (source : catho-bruxelles)

    C’est lorsqu’une paroisse a une chapelle ouverte 24h/24 et 7j/7 avec l’exposition permanente du Saint-Sacrement. L’adoration perpétuelle est simplement notre réponse à l’amour de Jésus pour nous.

    Dans les limites du possible, surtout dans les zones les plus peuplées, il conviendra de réserver tout spécialement à l’adoration perpétuelle des églises et des chapelles

    (Benoît XVI, Sacramentum Caritatis, 67).

    FESTIVAL D’ADORATION EUCHARISTIQUE

    Quoi ?

    Le Festival « Venite Adoremus », c’est 11 jours et 11 nuits d’adoration continue, de lieu en lieu. Les participants sont aussi bien des paroisses que des communautés religieuses et même des maisons de repos. Chaque lieu s’inscrivant idéalement pour toute une journée ou toute une nuit.

    Pourquoi ?

    Jésus a dit : « Je suis venu apporter un feu sur la terre et combien je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » Une paroisse ou une communauté qui réserve un temps privilégié au Christ durant l’année trouve un nouveau dynamisme !

    Comment ?

    L’adoration est le prolongement de la célébration eucharistique. C’est pourquoi la messe tient une place privilégiée dans l’horaire. Chaque lieu organise le temps d’adoration suivant sa spécificité (chants, silence, méditation, chapelet, …) De nombreuses paroisses invitent les enfants à un temps de prière animé spécialement pour eux. Dans les lieux qui s’y prêtent, les passants sont invités à entrer pour un moment.

    Quand ?

    Du 15 au 25 novembre 2018, c’est-à-dire pour préparer à la fête du Christ Roi qui clôture l’année liturgique.

    Où ?

    À Bruxelles : Basilique du Sacré Cœur (Bruxelles). Chapelle d’adoration (st Georges)

    À Notre-Dame de Laeken  (chapelle de semaine) adoration le vendredi 16 Novembre de 7h30 à 17h30; messe 17h30

    Autre dates sur : veniteadoremus.be

    Et toi ?

    Tu es invité à soutenir ta paroisse en réservant du temps à l’adoration et en invitant tes amis. C’est aussi l’occasion de découvrir des paroisses ou communautés près de chez toi ou de ton lieu de travail.

    Contact pour Bruxelles :

    • Basilique du Sacré Cœur :Marie-Agnès Misonne : 0476 70 90 12
    • Notre-Dame Laeken : Pascaline Muswamba : muspasca@hotmail.com

    Date / Heure

    Date(s) - 15 novembre 2018 - 25 novembre 2018 , toute la journée

    Lieu : Basilique nationale du Sacré-Coeur, Parvis de la Basilique, 1, 1081 Koekelberg

  • Le Credo enfin rectifié...

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    Du site "Paix liturgique" :

    LE SCANDALE DE LA FALSIFICATION DU CREDO EN PASSE DE CESSER

    lettre 668 du 13 Novembre 2018

    Depuis un demi-siècle, les catholiques de France professaient dans leur messe dominicale un Credo défectueux, contenant une proposition jugée par d’éminents esprits comme hérétique. Il aura fallu tout ce temps pour que la rectification doctrinale intervienne enfin, ce qui donne la mesure abyssale de la crise liturgique et ecclésiologique dans laquelle nous sommes plongés.

    Paix liturgique a cru important de souligner à de nombreuses reprises ce considérable problème. Elle a consacré spécifiquement plusieurs lettres (lettres 401, 402, 589) à la question des traductions défectueuses du missel de Vatican II. Elle se concentre sur la question emblématique du consubstantialem Patri (le Fils est consubstantiel au Père) traduit par « de même nature que le Père », dans les éditions successives du missel, toutes approuvées par la Congrégation pour le Culte divin, (Desclée-Mame, 1974, 1977-78, et 2003), du Credo de Nicée-Constantinople, récité notamment à la messe dominicale.

    Une traduction « à strictement parler hérétique » (Jacques Maritain)

    L’évacuation du « consubstantiel » renvoyait à l’hérésie du prêtre Arius au IVe siècle, qui avait provoqué une des crises les plus profondes qu’ait connues l’Église. À peine sortie de la grande période des persécutions, elle dut affronter la contestation de ce prêtre d’Alexandrie qui refusait de voir dans le Christ la parfaite image du Père, « Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu ». Très sensible aux influences de la philosophie mondaine, Arius ne pouvait concevoir que Jésus soit véritablement et littéralement le Fils de Dieu, devenu dans le sein de la Vierge Marie, par pure miséricorde, le Fils de l’homme, selon la belle formule de la tradition patristique : « Sans cesser d’être ce qu’Il est, il est devenu ce qu’Il n’était pas. » Les théologiens fidèles à l’Écriture et à la Tradition de l’Église élaborèrent la notion de « consubstantialité », concept qui fut reconnu par les Pères du Concile de Nicée (325) comme exprimant parfaitement la foi chrétienne depuis les temps apostoliques. Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Il est un seul être avec Lui et avec le Saint-Esprit, chacune des trois personnes divines étant Dieu. C’est là le premier et le plus grand mystère de la foi catholique, un seul Dieu en trois Personnes, et c’est Dieu lui-même qui a ainsi révélé ce qu’Il est à ses enfants par la médiation de son Fils et par l’envoi du Saint-Esprit sur l’Église pour la conduire à la vérité tout entière. Cette vérité dogmatique fondamentale est la gloire de l’Église, le trésor des fidèles, et beaucoup de chrétiens ont préféré donner leur vie, subir la persécution et supporter d’incroyables souffrances pour défendre et servir cette foi qu’ils ont reçue des Apôtres.

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  • A propos de l'emploi des langues dans la liturgie

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    mag_108_02-page-001.jpgLu dans le magazine trimestriel "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle" (livraison de l'automne 2018)

    "Que la langue du culte se distingue de celle de la vie courante est un phénomène sinon universel, du moins largement répandu dans beaucoup de liturgies.

    Cela était déjà vrai dans l’Antiquité païenne : à Rome, du temps d’Auguste, des collèges sacerdotaux comme les danseurs saliens ou les frères arvales conservaient pieusement des « carmina » dans une langue devenue archaïque. On ne les chantait pas moins. A la même époque, dans les synagogues juives, la Loi était lue en hébreu, langue alors tombée en désuétude, quitte à être traduite ou expliquée en araméen ou en grec. Jusqu’à un certain point, cela reste encore vrai de nos jours dans l’orthodoxie, avec l’usage du slavon ou du grec ancien et dans le catholicisme occidental avec le latin dont le concile Vatican II pose en principe que, sauf cas particuliers,  l’usage sera conservé dans les rites (constitution « Sacrosanctum Concilium », art. 36. 1).

    Mais pourquoi ? Par tendance, une liturgie est normalement conservatrice. Parce qu’elle est le lieu de la vérité qui ne varie pas. Modifier le rite, a fortiori la langue qui en est le caractère le plus marquant, pose la question du respect du sens, de la fidélité, dans un domaine par hypothèse délicat : celui de l’acte qui, dans le culte chrétien en tout cas, relie à l’absolu de Dieu. C’est une première explication mais, s’agissant du latin, il y en a d’autres, liées au contexte historique et, d’une manière générale, à la culture catholique.

    Des premiers temps à l’époque patristique

    Au fond, dans la liturgie chrétienne, les « distanciements » du langage quotidien ont existé dès l’origine. Lorsque le Christ institue l’Eucharistie au soir du Jeudi Saint, il le fait dans le contexte d’un rite juif, en araméen sans doute mais encadré par des psaumes hébraïques, c’est-à-dire dans une langue morte depuis le retour de l’exil à Babylone (538 av. J.-C.).

    Gagnant l’empire romain, le christianisme célébrera d’abord en grec : parce que celui-ci est  accessible aux nouveaux convertis, alors issus en majorité de la partie orientale de l’empire? Peut-être, mais surtout parce que le grec est, à la mesure du monde hellénistique, la langue de culture universelle susceptible d’exprimer avec exactitude la foi et les raisons de croire, mieux qu’aucun des dialectes de la Romania.  Depuis le IIe siècle avant notre ère, cette langue y exerce en effet une emprise intellectuelle que ne diminue pas l’éclat de la littérature latine dans les siècles suivants : à l’époque de Virgile et de Cicéron, de la bouche des maîtres d’école, les enfants des citoyens de Rome apprennent d’abord le grec. Et, cent ans avant le Christ, à Alexandrie, les savants juifs ont aussi achevé un tour de force : transposer en grec les concepts de la bible hébraïque. C’est la version dite « des Septante », qui ouvre la voie de la fusion ultérieure du message chrétien, de forme originairement sémitique, dans la pensée hellénique.

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  • La prière du coeur : un enseignement du Père Simon Noël (nouvelle mise à jour)

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  • KTO : l’émission « la Foi prise au mot » parcourt la vie et l’œuvre de Rémi Brague

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    moderne 9782081331112.jpgLa Foi prise au mot parcourt ici la vie et l’ œuvre de Rémi Brague, spécialiste de philosophie antique, il s´est ensuite tourné vers la philosophie médiévale et la philosophie arabe. À partir de cet ancrage, il s´attache à comprendre notre monde actuel à travers ces multiples influences grecques, romaines, chrétiennes, mais aussi juives et arabes, et surtout à critiquer ce que la modernité peut avoir de désespérant et de profondément inhumain. Retrouvez donc Régis Burnet en compagnie de Rémi Brague pour une discussion sur son oeuvre qui nous donne de très précieuses clefs culturelles pour comprendre le monde dans lequel nous vivons, à partir de la réflexion qu´il mène sur notre héritage culturel :

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  • La signification des gestes de la profession dominicaine hérités de la tradition médiévale

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    Présente par Michel Janva sur le site web « Salon Beige » : 

    Chéméré profession_fr_joseph-3-1050x600.jpg« Jeudi 1er novembre, fête de la Toussaint, la nouvelle église de Chéméré était comble. Famille, amis, fidèles du couvent entouraient le fr. Joseph-Marie Gilliot au jour de sa profession perpétuelle.

    Dans le sanctuaire, étendu la face contre terre les bras en croix en direction de l’autel, il a demandé « la miséricorde de Dieu et celle de la Fraternité » qui le reçoit en son sein.

    Le prieur a rappelé la signification des gestes de la profession hérités de la tradition médiévale, quand le religieux prononce, en mettant ses mains dans celle du supérieur posées sur le livre des Constitutions, la formule : « Moi, fr. Joseph, je promets obéissance à Dieu, à la Bienheureuse Vierge Marie, au Bienheureux Dominique et à vous mon Père, etc. »

    Simplicité et noblesse de cet engagement, qui lie au service de Dieu et des âmes une vie tout entière.

    Pendant la messe, le ciel s’est ouvert, le soleil est entré par les grandes baies du sanctuaire : comme un sourire de Dieu qui se réjouit du sacrifice d’un de ses fils.

    Sermon du Père de Blignières pour la profession perpétuelle du frère Joseph-Marie Gilliot :