Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Foi - Page 543

  • Dieu, le grand oublié

    IMPRIMER

    Une réflexion de Jean-Pierre Snyers :

    Dieu, le grand oublié

    Dans son livre intitulé "Traité d'athéologie", Michel Onfray écrit que l'athéisme  repose sur l'indémontrabilité de l'existence de Dieu". Le moins que l'on puisse dire est que cette façon de penser n'est guère pertinente. Si on y va par là, si on se contente d'un tel "argument" pourquoi un chrétien ne pourrait-il pas lui répondre que le théisme repose sur l'indémontrabilité de l'inexistence de Dieu"? Sans s'en rendre compte, monsieur Onfray fait un acte de foi; un de ces actes qu'il accompli chaque jour en prenant sa voiture sans avoir la preuve formelle qu'il n'aura pas d'accident ou en mangeant un repas sans avoir la preuve qu'il n'est pas empoisonné.

    On me dira que c'est à celui qui affirme l'existence d'une chose d'en apporter la preuve. Fort bien quand on en reste à des exemples simplistes du style de celui que l'univers a été créé par un éléphant rose. Mais quand on se trouve devant une horloge, est-ce à celui qui croit que celle-ci a comme source un horloger d'en apporter la preuve? Ne serait-ce pas plutôt à celui qui croit qu'elle n'en a pas et quelle vient du hasard de l'apporter? De même, autant je puis accepter facilement qu'un mécanicien puisse fabriquer un moteur, de même il m'est impossible de penser qu'un moteur puisse fabriquer un mécanicien ou un meuble un menuisier.  Tel est pourtant ce que je devrais croire si je n'étais pas persuadé que Dieu existe. La simple logique m'amène à penser que ce qui a de la conscience d'être ne peut venir que de Celui est  est la conscience d'être et que ce qui a de la vie, de la pensée, de la soif d'absolu ou de l'amour ne peut venir que de Celui qui, selon le mot de saint Thomas d'Aquin: "La totalité vivante de ce vers quoi notre coeur s'élance". Puisse notre monde basé sur le matérialisme ne pas l'oublier. Puissent les humains redécouvrir Celui qui, seul peut répondre à leurs aspirations les plus profondes.

  • Les chrétiens peuvent-ils prier comme les musulmans ou avec eux ?

    IMPRIMER

    Traduction d'un article de Life Site News sur le Forum Catholique :

    Pour l'ancien Préfet de la Congrégation pour la doctrine du Vatican: les chrétiens «ne peuvent pas prier comme les musulmans ou avec eux»

    21/05/2019

    ''Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a déclaré dans un entretien récent que les chrétiens «ne peuvent pas prier comme les musulmans ou avec eux».

    Le cardinal Müller, qui occupait le poste qui fut occupé également par le pape émérite Benoît XVI, a réfléchi à Vérone sur le thème «La prière: un don de Dieu». Dans une allocution prononcée le 17 mai, il a déclaré à des centaines d'auditeurs que ''les fidèles de l'islam ne sont pas adoptés comme enfants de Dieu par la grâce de Christ, mais sont seulement ses sujets. "Par conséquent, a t-il dit, en ce qui concerne les chrétiens," nous ne pouvons pas prier comme ou avec les musulmans."

    Le cardinal Müller a expliqué que cela est dû au fait que «leur foi en Dieu et de sa propre révélation sont non seulement différentes de la foi chrétienne en Dieu, mais renient même sa formulation, affirmant que Dieu n'a pas de Fils, qui, en tant que Parole éternelle du Père est une personne divine et, avec le Père et le Saint-Esprit, est le Dieu Un et Trinitaire."

    L'ancien archevêque de Regensburg, en Allemagne, a déclaré que les musulmans «ne peuvent que prier un dieu lointain, se soumettant à sa volonté comme à un destin inconnu. Leur prière exprime la subordination aveugle à la volonté dominante de Dieu. Au lieu de cela, le chrétien prie pour que soit faite la volonté de Dieu, volonté que nous faisons dans la liberté et qui ne fait pas de nous des esclaves, mais des enfants de Dieu libres.”

    S'exprimant à la basilique Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus en compagnie de Mgr Giuseppe Zenti, Müller a affirmé que les chrétiens, contrairement aux adeptes d'autres religions, «ne voient pas leurs voisins, qui ne veulent pas ou ne peuvent pas croire en Dieu, comme des adversaires ou des victimes du Zeitgeist à plaindre, mais en tant que frères dont le Créateur et le Père est le seul Dieu, Celui qui les cherche.

    "Ils [les chrétiens] offrent un dialogue honnête sur la question qui détermine le sens de l'être en général et de l'existence humaine en particulier, parce qu'ils se sentent unis à eux dans la recherche d'un monde meilleur."

    Pour Müller, «même l’Islam a foi dans le Dieu unique, mais cela est compris comme une foi naturelle en l’existence de Dieu et non en tant que foi qui est une vertu infusée avec l'espérance et la charité, ce qui nous permet de partager la vie de Dieu, que nous demeurions en lui et lui en nous." (…)

    Pour lire l'article en entier, c'est ICI.

  • Restaurer Notre-Dame sans tenir compte de son caractère religieux ?

    IMPRIMER

    Du Père Laurent Stalla-Bourdillon sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    L’État peut-il restaurer Notre-Dame de Paris sans la laïciser ?

    TRIBUNE – Le père Laurent Stalla-Bourdillon a été l’aumônier des parlementaires de 2012 à 2018. Celui qui est aujourd’hui directeur du Service pour les professionnels de l'Information craint que la dimension religieuse de Notre-Dame de Paris ne soit pas prise en compte durant la restauration de l’édifice. Il l’affirme pourtant : « une cathédrale est un lieu de culte et cela seulement. »

    cathédrale est un lieu de culte et cela seulement. »

    Les débats à l’Assemblée nationale sur la loi concernant la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris sont emblématiques de la difficulté que rencontre le monde politique pour intégrer sereinement la place du spirituel et de l’exprimer dans la vie commune. Un phénomène d’érosion s’est produit au fil des années sous l’effet d’une laïcité posée en surplomb du spirituel au lieu de lui être un soutien. Ce renversement a aujourd’hui les effets que l’on connaît dans le vide sidéral des connaissances religieuses, et les difficultés de la société civile à comprendre la liberté de conscience et à la liberté religieuse.

    Car enfin, à l’évidence, Notre-Dame de Paris est un héritage de la foi chrétienne en France. Comme toutes les cathédrales, elle est née de la confiance qu’a inspiré à la France la bonté du Christ, et son amour plus fort que le mal et la mort. Avant toute autre affiliation culturelle, littéraire, architecturale, Notre-Dame de Paris est née de la foi, de la charité et l’espérance qu’insuffle la foi chrétienne. Il n’y aurait pas de cathédrale Notre-Dame de Paris sans la Vierge Marie, sans l’incarnation du Fils de Dieu, et sans l’offrande qu’il fit de sa vie pour tous. Il n’y aurait pas les pages de Gérard de Nerval, de Victor Hugo, de Charles Péguy sans la raison première de l’édification de la cathédrale : le Christ ressuscité ! Il est la « pierre d’angle » de la cathédrale. Chaque pierre de l’édifice à restaurer aura un lien avec cette pierre de fondation. La foi nourrit la culture et inspire l’architecture, comment ne pas le comprendre ? Respectera-t-on la foi originelle dont la cathédrale est le signe ?

    Lire la suite

  • Pourquoi le pape critique-t-il avec insistance le prosélytisme ?

    IMPRIMER

    De Sandro Magister en traduction française sur le site diakonos.be :

    Le prosélytisme, ce phantasme du pape François

    Pour intituler le discours adressé ce 20 mai par le pape François à l’Institut pontifical pour les missions étrangères, « Vatican News », le bulletin d’informations officiel en ligne du Saint-Siège, a mis en évidence son énième et inévitable charge contre le « prosélytisme ».

    Le texte que François avait sous les yeux n’en disait pas un mot mais le pape n’a pu se retenir d’ajouter cette improvisation :

    « Il y a un risque qui refait surface – on pensait que c’était derrière nous mais il refait surface – : confondre évangélisation et prosélytisme. Non.  L’évangélisation c’est le témoignage de Jésus Christ mort et ressuscité.  C’est lui qui attire.  C’est pour cela que l’Église grandit par attraction et pas par prosélytisme, comme l’avait dit Benoit XVI.  Mais cette confusion est un peu née d’une conception politico-économique de l’évangélisation qui n’a rien à voir avec l’évangélisation.  Et puis la présence, la présence concrète, qui fait qu’on te demande pourquoi tu es comme ça.  Et alors tu annonces Jésus Christ.  Il ne s’agit pas de recruter de nouveaux membres pour un ‘club catholique’, non il s’agit de faire voir Jésus : c’est Lui qui se montre à travers ma personne, à travers mon comportement ; et ouvrir par ma vie un espace pour Jésus.  C’est ça évangéliser.  Et c’est cela que vos fondateurs avaient dans le cœur. »

    Et plus, loin, le pape François a de nouveau improvisé :

    « Sur ce point, je me permet de vous recommander la lecture des derniers points d’Evangelii nuntiandi. Vous savez qu’Evangelii nuntiandi est le plus grand document pastorale de l’après-concile : il est encore récent et il n’a rien perdu de sa force.  Dans les derniers points, quand il décrit comment doit être un pasteur, il parle de la joie d’évangéliser.  Quand saint Paul VI parle des péchés de l’évangélisateur : les quatre ou cinq derniers numéros.  Lisez-les bien, en pensant à la joie qu’il recommande ».

    Lire la suite

  • La vie est la vie, défends-la !

    IMPRIMER

    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Vincent Lambert: Mgr Aupetit critique la «bonne conscience» sur l’euthanasie

    Réunis, mardi soir, dans l’église Saint-Sulpice pour «la onzième veillée de prière pour la vie», les catholiques et les évêques d’Île-de-France ont célébré le respect de la «dignité humaine», notamment pour les plus «vulnérables».

    La nef de l’église Saint Sulpice n’est pas à l’exaltation d’un lendemain de victoire mais à l’apaisement. À la pudeur aussi, devant la souffrance humaine. Mardi 21 mai, presque 24h après l’annonce de la continuation des soins de Vincent Lambert, près de deux mille catholiques se sont réunis autour des évêques d’Île-de-France pour une «veillée de prière pour la vie». Coïncidence? Cette onzième édition qui réunit chaque année les catholiques à cette intention était en fait prévue de longue date à… Notre-Dame De Paris. Bien sûr l’assemblée aura prié «pour Vincent Lambert et tous ses proches» à l’appel de Mgr Michel Aupetit, mais avec cette discrétion de familles ou de personnes éprouvées par la maladie et par la mort qui n’étaient pas là comme des militants mais comme des croyants.

    Jean et Thérèse, jeune couple de fiancés de 23 ans, venus spécialement, confient: «Nous prions pour la vie depuis plusieurs années. C’est une prière quotidienne, pas seulement pour Vincent Lambert, nous sommes là pour confier tous ceux qui souffrent. Cette prière est une réalité constante et gratuite chez les chrétiens. Mais, hier, la prière a joué un grand rôle pour Vincent Lambert, c’est une victoire contre l’euthanasie, un dénouement qui n’est pas seulement humain.» Ils ajoutent: «Nous en avons assez d’être caricaturés comme ‘‘cathos’’ qui n’auraient aucune compassion. L’histoire de l’Église n’est pas seulement dogmatique. Au contraire, les chrétiens ont toujours été au premier rang pour aider ceux qui souffrent et pour défendre la dignité des plus faibles. Défendre la vie ne nous rend pas aveugles mais proches de ceux qui souffrent.»

    Des témoignages bouleversants

    De fait, ceux qui souffrent sont bien là. La soirée commence par quatre témoignages, dont celui bouleversant, du colonel Laurent Catelain, chef des commandos de montagne qui explosa sur «40 kg d’explosifs» en Afghanistan en 2011. Il est debout, digne, sur ses deux jambes artificielles. Il évoque sans fard sa longue «colère» dans l’épreuve - 15 opérations chirurgicales -, la lente «résilience», saluant au passage Philippe Lançon, rescapé du Bataclan et auteur du livre Le Lambeau . Ne cachant rien de ses multiples «révoltes». Puis cet «apaisement» final à la suite d’une retraite spirituelle dans le Foyer de Charité de la Flatière.

    Suit le témoignage de l’incroyable calvaire médical vécu par un jeune cadre. François-Pierre de Feydeau a frôlé la mort à la suite d’un cancer. Il était alors jeune marié. Il a voulu «choisir la vie dans l’épreuve» avec sa jeune femme en renonçant définitivement à la fécondité pour ne pas se livrer à des «fécondations artificielles». «Cette expérience de la vie dépouillée, à nu, contraint à être en vérité, sans fard, explique-t-il. Elle favorise l’expérience de la fraternité. Combien de compagnons de chambre, compagnons d’infortune, de galères, j’ai pu ainsi rencontrer? Face à la question de la mort, nous sommes tous égaux et tous petits».

    Et puis, cet extraordinaire dénouement qu’il raconte, la gorge nouée: «Hélène est tombée enceinte trois mois après la fin de la chimiothérapie. Mes médecins n’en reviennent pas. Et nous nous apprêtons à baptiser notre quatrième enfant, car rien n’est impossible à Dieu». Cet homme de 40 ans conclut en demandant à la foule de prier pour son ami Paul, «opéré ce matin» et par les mots de Mère Teresa: «la vie est la vie, défends-la».

  • Les menaces qui pèsent sur la cathédrale de Paris

    IMPRIMER

    De Reynald Secher sur le site de l'Homme Nouveau :

    Incendie à la cathédrale de Paris

    Incendie à la cathédrale de Paris

    Le lundi 15 avril 2019, en quelques heures, la toiture de la cathédrale Notre-Dame de Paris disparaissait dans les flammes.

    Au-delà de l’émotion légitime suscitée par cet événement incroyable, au-delà des causes de l’origine de cet incendie, nous nous devons, comme catholiques, de nous poser un certain nombre de questions métaphysiques qui devraient nous permettre de réfléchir sur l’évolution du catholicisme et d’anticiper les volontés de dénaturation de l’édifice clairement exprimées au plus haut niveau de l’État dans le cadre de la « restauration ».

    En tant que simple spectateur, on n’a pu qu’être étonné, voire choqué, par les approximations, les contre-vérités, les ambiguïtés, les silences orchestrés, et par bon nombre de propos du président de la République, de certains ministres et de l’essentiel des journalistes.

    D’aucuns, convaincus que c’était un musée national (sic), de surcroît le plus visité de France, s’étonnaient même qu’il y eût encore des messes – qu’ils appellent, dans leur inculture, services, événements ou animations –, et ne saisissaient pas pourquoi la cathédrale était réservée aux seuls catholiques. D’autres ne comprenaient pas l’émotion populaire pour quelques morceaux de bois brûlés (sic). D’autres encore se félicitaient de cet incendie. C’est le cas notamment de journalistes de France Inter qui, pour cette occasion, n’ont pas hésité à faire appel à Frédéric Fromet, un pseudo-chansonnier « adepte de l’humour noir » (sic). Sa chanson intitulée « Elle a cramé la cathédrale » est un modèle du genre, qui a les rires gras des journalistes présents, dont l’animateur Alex Vizorek, et les invités de l’émission, tous remplis d’eux-mêmes. En guise de présentation, le chanteur n’hésite pas à proclamer que « l’incendie de la cathédrale est du pain bénit » pour un artiste comme lui, surtout un jour de Vendredi saint. Tout y passe pêle-mêle, y compris le plus vulgaire, le plus ignoble, le plus abject. Il en espère, entre autres, « la fin des curés ». Le comble est que certains se sont étonnés des réactions scandalisées des auditeurs qui ont fait savoir leur indignation par les réseaux sociaux, seul espace de liberté restant.

    Bêtise, inculture, inconscience, idéologie, politique… Quoi qu’il en soit, l’État laïc (et notamment l’Éducation nationale) ne peut que se féliciter des résultats de sa politique d’acculturation et de relativisme orchestrée depuis des décennies : il a tué Dieu ainsi que s’en sont vantés maints hommes politiques, l’ancien ministre Vincent Peillon en tête.

    Lire la suite

  • Pourquoi l'idéologie du progressisme est incompatible avec la foi

    IMPRIMER

    De Laurent Fourquet sur aleteia.org :

    Le progressisme dérangé par la foi

    ROBOTICS

    Shutterstock-PopTika

    L’idéologie du progressisme se définit comme une croyance autoritaire dans l’indiscutable supériorité de notre époque pour dominer le monde et les questionnements religieux de l’homme. Dans sa logique, la victoire de la raison sur la foi n’est pas une nécessité, mais un besoin.

    Le « progressisme » aujourd’hui dominant en Occident considère que la foi religieuse doit inéluctablement s’effacer devant l’explication rationnelle du monde qui la supplante en la rendant inutile. Au fond, à quoi bon croire puisque la raison rend compte de la totalité de l’univers et que nous sommes à la veille de comprendre rationnellement l’intégralité des phénomènes non seulement physiques mais aussi culturels grâce aux sciences humaines ? On aura reconnu là le thème dominant de toute une flopée d’ouvrages qui prétendent expliquer quelle merveilleuse chance nous avons de vivre à notre époque de lumière et qui, sans surprise, sont encensés par des magazines pour lesquels la supériorité de notre modernité sur ses devancières constitue précisément une conviction absolue — ce que l’on appelle aussi un dogme.

    La victoire de la raison sur la foi

    C’est ici d’ailleurs que le raisonnement dominant s’inverse, partant de l’éloge de la raison pour se transformer en affirmation autoritaire de l’indiscutable supériorité de notre époque. Lorsqu’une pensée se contredit au point de se transformer sans s’en apercevoir en son contraire, c’est généralement parce que ses arrière-pensées, c’est-à-dire ce qu’elle pense vraiment mais ne peut pas dire, le lui imposent. Alors, qu’en est-il du discours sur le triomphe de la raison et l’effacement irréversible de la foi religieuse ? Quelles sont les « arrière-pensées » de ce discours ? Peut-être y verrons-nous plus clair si nous percevons que, pour celui-ci, la croyance en la victoire de la raison sur la foi n’est pas une nécessité mais un besoin.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Tristes Pâques pour les chrétiens chinois

    IMPRIMER

    Du site Bitter Winter :

    Sombre Pâques pour les chrétiens de Chine

    Zhang Wenshu

    Démolition du lieu de rassemblement d’une église de maison

    Le jour de Pâques, la police a effectué une descente dans une église de maison située dans le district de Gaoxin de la ville de Binzhou, dans la province de Shandong, dans l’est de la Chine. Le lieu de congrégation a été démoli de force et trois croyants ont été arrêtés.

    Ce jour-là, quelques croyants s’étaient rendus tôt à l’église pour se préparer aux célébrations. Néanmoins, ils se sont soudain fait surprendre par des agents de police en patrouille. Plus de 30 personnes du district de Gaoxin, notamment des agents de la sécurité publique et des forces spéciales de la police, le maire du district, le chef du poste de police et un électricien, n’ont pas tardé à débarquer à l’église. Ils ont bloqué l’entrée de l’église, ont interdit aux piétons de passer et ont empêché les fidèles d’y entrer.

    Des agents de la sécurité publique gardent l’entrée du lieu de rassemblement
    Des agents de la sécurité publique gardent l’entrée du lieu de rassemblement

    Des agents des forces spéciales de la police, armés de fusils, ont fouillé le lieu de congrégation à la recherche du croyant responsable des célébrations, mais ils ne sont pas parvenus à le trouver. La police a arrêté trois hommes parmi les croyants et a dispersé les autres dans la cour de l’église pour les surveiller tous ensemble. Ils ont alors commencé à attaquer l’église et ont confisqué tout ce qu’ils ont trouvé, notamment des bibles, des meubles et un piano. Peu de temps après, les fils électriques du lieu de rassemblement ont été coupés et les toits, les portes et les fenêtres ont été démolis. Les trois fidèles arrêtés ont été ensuite relâchés, mais les membres de la congrégation ont été de fait dispersés. « C’était à la fois révoltant et effrayant d’entendre le bruit des portes et des fenêtres fracassées », a déclaré un croyant à Bitter Winter.

    Lire la suite

  • "Il est foncièrement faux d’imputer au pape François tout ce qui va mal aujourd’hui" (cardinal Müller)

    IMPRIMER

    En traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    Nouvelle interview du cardinal Müller (dans le journal catholique allemand 'Die Tagespost' (classé conservateur).

    « IL FAUT À PRÉSENT UNE PAROLE CLAIRE »

    Regina Einig (www.die-tagespost.de / 15 mai 2019)

    Eminence, les signataires d’une lettre ouverte au pape François l’accusent d’hérésie. Quel crédit accordez-vous à cette accusation?

    Une accusation de cette nature, contre le plus haut représentant de la vraie foi, révélée par Dieu dans le Christ, est la chose la plus grave qui puisse se produire dans « l’Eglise du Dieu vivant, colonne et support de la vérité » (1 Tim 3, 15). Car le pape, en tant qu’évêque de Rome, est le successeur de saint Pierre, sur qui le Seigneur a bâti son Eglise. Dans la personne de Pierre, chaque pape, en tout temps, répète la confession de l’Eglise : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Dès lors que les signataires sont des théologiens réputés, il serait important que le Saint-Père fasse publier, en réponse, par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (et pas par la Secrétairerie d’État ni par l’un ou l’autre journaliste ou théologien ami) une mise au point officielle.


    Comment peut-on, historiquement, situer l’accusation ? A-t-il existé dans le passé des papes exposés à une accusation d’hérésie?

    L’histoire offre peu d’exemples de papes accusés d’erreur sur tel ou tel point précis – c’est pour cette raison que l’infaillibilité ex cathedra n’était pas mise en question. Ici, l’accusation va plus loin : c’est toute la structure de la foi catholique, dans les principes qui la caractérisent et en bien des points de son contenu essentiel, qui serait désarticulée. Je ne partage pas ce point de vue. Selon moi, les problèmes naissent d’une fausse prémisse qui voudrait que l’Eglise soit restée en retard sur son époque et que la foi ait besoin d’une modernisation, pour rendre moins vive son opposition aux forces dominantes en Occident sur des questions importantes de morale. Dans le camp des « amis » du pape – comme ils se désignent eux-mêmes en une autolégitimation qui leur permet de stigmatiser comme ennemis du pape les fidèles catholiques qui ne partagent pas leur manière de voir – on confond la foi avec une idéologie néo-marxiste et néo-libérale. On parle de croyants traditionnalistes et de croyants modernes. Et ils pensent que c’est avec ces derniers, et par eux seulement, que l’Eglise a un avenir. En réalité, la foi de l’Eglise repose sur la révélation que Dieu fait de lui-même et que transmettent l’Ecriture et la tradition apostolique. Cette foi est interprétée par toute l’Eglise et, en particulier, par le magistère des évêques, en union avec le pape qui est leur principe d’unité, sans falsification ni mutilation.


    D’où vient la thèse de l’opposition au pape?

    Toute la bêtise du discours sur une opposition au pape naît dans la tête et la volonté de puissance affichée d’idéologues qui conduisent l’Eglise à l’abîme. Que trouve-t-on d’autre, en effet, dans l’éloge cynique de la renonciation du pape Benoît XVI et la déclaration de prise de pouvoir de ceux qui disent : « Maintenant c’est à nous et maintenant nous expulsons de l’Eglise tous ceux qui étaient fidèles à Jean-Paul II et à Benoît XVI ». Il faut maintenant que le pape François se prononce clairement pour l’unité de tous les catholiques dans la foi révélée. Ce qui est nécessaire, ce n’est pas une obéissance aveugle à un commandement d’une ligne de parti à chaque fois différente, mais la confiance dans le pape et dans les évêques qui, de leur côté, connaissent les frontières et la nature véritable de l’autorité dans l’Eglise. Qu’un évêque ordonne quelque chose (en vertu de son autorité formelle) ne suffit pas à rendre cet enseignement vrai ou à obliger les catholiques à une obéissance aveugle. Il faut pour cela que les indications des pasteurs soient ancrées dans l’Ecriture, la Tradition et les définitions de foi de l’Eglise. Prenons un exemple : l’ordre donné par un évêque de distribuer la sainte communion aussi à des non-catholiques va contre la foi et ne peut être suivi. Les sanctions que l’évêque prend à cet égard sont sans effet ou levées par le pape et ses tribunaux.

    Lire la suite

  • Le cardinal Robert Sarah souscrit aux « notes » du pape Benoît, « martyr de la vérité »

    IMPRIMER

    De Sandro Magister en traduction française sur le site diakonos.be :

    Le cardinal Sarah souscrit aux « notes » du pape Benoît, « martyr de la vérité »

    Le cardinal Robert Sarah a provoqué la surprise générale le soir du 14 mai à Rome, à l’auditorium du centre culturel de l’église Saint-Louis-des-Français alors que tout le monde s’attendait à ce qu’il présente son dernier livre, intitulé, « Le soir approche et déjà le jour baisse », sur la crise de foi de l’Église et le déclin de l’Occident.

    Au lieu de cela, le cardinal a tout de suite déclaré, « ce soir je ne vous parlerai pas de ce livre ». Et la raison – a-t-il expliqué – c’est que « les idées les plus fondamentales que j’y développe se sont trouvées illustrées, exposées et démontrées avec brio en avril dernier par le Pape Benoît XVI dans les ‘notes’ qu’il avait rédigées en vue du sommet des présidents des conférences épiscopales sur les abus sexuels convoqué à Rome par le Pape François du 21 au 24 février dernier ».

    Le cardinal Sarah a poursuivi de la sorte :

    Sa réflexion s’est révélée une véritable source de lumière dans la nuit de la foi qui touche toute l’Église. Il a suscité des réactions frôlant parfois l’hystérie intellectuelle. J’ai été personnellement frappé par l’indigence et la bêtise de nombreux commentaires. Il faut croire qu’une fois de plus, le théologien Ratzinger, dont la stature est celle d’un vrai Père et Docteur de l’Église, a visé juste et a touché le cœur nucléaire de la crise de l’Église.

    Je voudrais donc ce soir que nous nous laissions éclairer par cette pensée exigeante et lumineuse. Comment pourrions-nous résumer la thèse de Benoît XVI ? Permettez-moi de le citer simplement : « Pourquoi la pédophilie a-t-elle atteint de telles proportions ? En dernière analyse, la raison en est l’absence de Dieu » (III, 1). Tel est le principe architectonique de toute la réflexion du pape émérite. Telle est la conclusion de sa longue démonstration. Tel est le point d’où toute recherche sur le scandale des abus sexuels commis par de prêtres doit partir pour proposer une solution efficace.

    La crise de la pédophilie dans l’Église, la multiplication scandaleuse et effarante des abus a une et une seule cause ultime : l’absence de Dieu. Benoît XVI le résume en une autre formule tout aussi claire, je cite : « C’est seulement là où la foi ne détermine plus les actions de l’homme que de tels crimes sont possibles »  (II, 2).

    Le génie théologique de Joseph Ratzinger rejoint ici non seulement son expérience de pasteur des âmes et d’évêque, père de ses prêtres, mais aussi son expérience personnelle, spirituelle et mystique. Il remonte à la cause fondamentale, il nous permet de comprendre quel sera la seule voie pour sortir de l’épouvantable et humiliant scandale de la pédophilie. La crise des abus sexuels est le symptôme d’une crise plus profonde : la crise de la foi, la crise du sens de Dieu.

    On trouvera la conférence du cardinal Sarah retranscrite dans son intégralité en français sur cette autre page de Settimo Cielo:

    > Lumière dans la nuit. Au cœur de la crise des abus sur mineurs, le regard de Benoît XVI sur l’Église

    Le cardinal Sarah y retrace pas à pas l’analyse de Joseph Ratzinger et y souscrit totalement. Il réfute en des mots cinglants les critiques qui lui ont été adressées.  Il souligne les effets de la crise de la foi sur la vie des prêtres et sur la formation des séminaristes.  Il stigmatisme le faux « garantisme » qui en tolérant les doctrines contraires à l’intégrité de la foi encourage également les pratiques contraires à la chasteté.  Il rappelle ce profond respect du « corps eucharistique du Seigneur » sans lequel il n’y a plus de respect pour « le corps pur et innocent des enfants ».

    Et voici la finale, qui est plus que jamais à l’unisson avec le pape Ratzinger :

    Pour conclure je vous redis avec le Pape Benoît : oui, l’Église est pleine de pécheurs. Mais elle n’est pas en crise, c’est nous qui sommes en crise. Le diable veut nous faire douter. Il veut nous faire croire que Dieu abandonne son Église. Non, elle est toujours « le champ de Dieu. Il n’y a pas seulement l’ivraie mais également les moissons de Dieu. Proclamer ces deux aspects avec insistance ne relève pas d’une fausse apologétique : c’est un service qu’il est nécessaire de rendre à la vérité », dit Benoît XVI. Il le prouve, sa présence priante et enseignante au milieu de nous, au cœur de l’Église, à Rome nous le confirme. Oui, il y a parmi nous de belles moissons divines.

    Merci, cher Pape Benoît d’être selon votre devise un coopérateur de la vérité, un serviteur de la vérité. Votre parole nous conforte et nous rassure. Vous êtes un témoin, un ‘martyr’ de la vérité. Soyez remercié”.

    Inutile de dire que cette apologie enthousiaste de l’analyse du pape Ratzinger faite par le cardinal Sarah est aux antipodes de l’accueil glacial que lui a réservé le pape François :

    > Entre les deux papes, c’est la “fracture”. Le silence de François contre Benoît

    Quant au dernier livre du cardinal, le troisième d’une trilogie précédée par « Dieu ou rien » et « La force du silence », il est actuellement en vente dans l’édition originale française. Mais en septembre prochain, il sera également disponible en librairie en italien, en anglais, en espagnol, en allemand et en polonais.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • Des catholiques chinois mobilisés pour empêcher la démolition de statues

    IMPRIMER

    Du "Portail catholique suisse" cath.ch :

    Chine: sit-in de catholiques pour empêcher la démolition de statues

    18.05.2019 par Jacques Berset, cath.ch

    Des catholiques chinois ont organisé un sit-in afin d’empêcher les autorités locales de démolir des statues sur le site du sanctuaire de Shengdiliang, dans le diocèse de Xiwanzi, situé dans la province chinoise du Hebei. Ils craignent une nouvelle série de persécutions après que les autorités aient dépouillé de sa croix une église de la province.

    Lorsque les fidèles ont appris que les autorités prévoyaient de démolir les statues de Jésus Bon Pasteur, de l’évêque lazariste Joseph-Martial Mouly, premier évêque de Xiwanzi, et du Père lazariste Matthieu Shi, premier curé de la paroisse de la ville, ils ont commencé à passer la nuit sur le site, dès le 13 mai 2018. Quelques jours plus tard, une vingtaine de catholiques gardaient encore le sanctuaire à flanc de colline et étaient surveillés par les autorités.

    Lire la suite sur cath.ch

  • Chine : pèlerinages interdits, le Fujian étend son emprise sur les catholiques clandestins

    IMPRIMER

    Du site Bitter Winter :

    Pèlerinages interdits, le Fujian étend son emprise sur les catholiques clandestins

     

    Les autorités ont adopté de nouvelles mesures de répression, notamment l’interdiction des pèlerinages et la « conversion politique » personnalisée, à l’encontre de ceux qui refusent d’adhérer à l’Association patriotique des catholiques chinois.

    An Xin

    La basilique Notre-Dame de Bon-Secours de Sheshan, sanctuaire national, située au sommet de la colline de Sheshan, dans le district de Songjiang à Shanghai, est une grande église catholique romaine et un célèbre lieu de pèlerinage. Alors que d’autres lieux de pèlerinage ont été la cible de mesures de répression, Sheshan reste la seule destination du pays à continuer d’accueillir des pèlerins catholiques clandestins chinois. Des dizaines de milliers de fidèles s’y rendent chaque année en mai, le mois des dévotions à la Vierge Marie, malgré les mesures de restriction et de répression constantes du gouvernement.

    À plus de 800 kilomètres de Sheshan, un gouvernement local de la province de Fujian a lancé une opération pour empêcher les pèlerinages à la Basilique en 2019. Selon un document que Bitter Winter a pu obtenir, en prévision du 70e anniversaire de la République populaire de Chine cette année, les autorités « renforcent la sensibilité politique et la planification du travail », pour sauvegarder la sécurité et la stabilité sociales et politiques et éliminer tous les éléments considérés comme « instables » tels que l’Église catholique clandestine.

    Le document contient une liste de mesures préventives spécifiques :
    – la Brigade de sécurité nationale, la Brigade de sécurité du réseau et les postes de police de proximité doivent renforcer la collecte d’indices sur les mouvements de catholiques clandestins qui organisent des pèlerinages de groupe sur la colline de Sheshan sous différents noms ;
    – obtenir des informations sur les organisations religieuses et les groupes étrangers « anti-PCC » qui participent aux activités de pèlerinage sur la colline de Sheshan ;
    – exercer un contrôle strict sur le clergé et les croyants qui relèvent de la juridiction, et mettre tout en œuvre pour empêcher les églises clandestines d’organiser des pèlerinages de groupe sur la colline de Sheshan ;
    – intensifier la surveillance sur Internet et les téléphones portables ; supprimer ou bloquer rapidement les informations « nuisibles » (c’est-à-dire susceptibles de nuire à la capacité du PCC à maintenir sa stabilité politique) pour éliminer les « éléments instables » et punir, conformément à la loi, les individus qui diffusent des informations « nuisibles ».

    Lire la suite