Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Foi - Page 85

  • Dimanche des missions : Qui va leur dire ?

    IMPRIMER

    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement (Tournai) (archive 2013) :

    Qui va leur dire?

    homélie du 29e dimanche, « des missions »

    Le pape François fait des déclarations interpellantes, qui ne laissent pas les médias indifférents. Dernièrement il a dit que le prosélytisme était une bêtise grandeur nature1. Il pourrait y avoir des gens qui en concluraient qu’il ne faut pas parler explicitement de Dieu, du Christ, de notre foi en lui, mais plutôt servir, transformer l’Église en un grand service social. Or, le pape est bien clair : le service fait partie de l’action normale de toute communauté chrétienne et de tout chrétien, mais ce n’est pas à ce service que se résume la mission de l’Église et du baptisé. S’il ne faut pas de prosélytisme, il faut la mission, en faveur de tous ceux qui connaissent mal ou pas du tout l’amour de Dieu que le Christ nous révèle et nous fait vivre. Depuis le moment où il a été élu successeur de Pierre, le pape Bergoglio n’a pas arrêté d’inciter l’Église à « s’ouvrir », à atteindre les hommes jusque dans leurs plus lointaines « périphéries existentielles ». Il ne faut pas persuader, mais il faut annoncer.

    Sommes-nous convaincus que le Christ est pour tous, et que c’est manquer l’essentiel de sa vie que de l’ignorer ? Jadis on parlait du salut de l’âme et on craignait de ne pas être sauvés ou que des gens ne soient pas sauvés. Cela motivait à parler du Christ, mais c’était une motivation piégée, où la peur avait au moins autant d’importance que l’amour, où on répandait l’image d’un Dieu qui finalement demande des comptes et présente la facture de nos bêtises. Aujourd’hui on a tendance à penser que la foi n’est plus quelque chose de fondamental. Elle est un élément facultatif de la vie, un « si tu veux » qui ressemble à la crème fraîche qu’on peut ajouter sur ses fraises « si on veut, si on aime ça »… Nous considérons que le monde se sauve bien tout seul, ou qu’en tous cas les hommes de bonne volonté suffisent. « Qu’est-ce que la foi ajoute ? On n’a tout de même pas besoin d’être croyant pour faire le bien ! » Dieu devient une aide facultative, pour ceux qui ont le goût de la croyance.

    Lire la suite

  • "A ta droite et à ta gauche"; homélie pour le 29e dimanche du temps ordinaire

    IMPRIMER

    Une homélie du Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d. sur le site du Carmel en France :

    29e Dimanche T.O., Marc 10, 35-45

    « À ta droite et à ta gauche »

    « Maître, nous désirons que tu fasses pour nous ce que nous te demandons ». Curieuse demande. Curieux moment …

    Curieuse demande, discrète, secrète, enveloppée, comme si les deux frères craignaient de l’exprimer clairement. Mais Jésus les oblige à parler net :« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils veulent être à sa droite et à sa gauche dans sa gloire, dans son Royaume. Rien que cela ! Eux qui furent parmi les premiers appelés, qui furent même parmi les trois confidents de Jésus, n’ont encore rien compris au projet du Maître. Ils s’imaginent que Jésus va organiser un royaume terrestre, et ils croient le moment venu de se pousser aux postes honorifiques !

    Curieux moment pour parler de cela … En effet Jésus, pour la troisième fois et solennellement, vient de prédire sa passion : « Voici que nous montons à Jérusalem, et le Fils de l’Homme sera livré aux grands prêtres et aux docteurs de la Loi. Ils le condamneront à mort et ils le livreront aux païens. On se moquera de lui, on crachera sur lui, on le flagellera et on le mettra à mort, et après trois jours il ressuscitera ».

    Déjà, lors de la deuxième prédiction de sa passion, les disciples avaient si peu compris qu’ils s’étaient disputés aussitôt après en vue d’une question de préséance. Mais Jésus, cette fois encore, ne se fâche pas : patiemment il tente encore de leur expliquer. Vous voulez partager mon sort ? Alors rappelez-vous que j’ai une coupe à boire et que j’ai un baptême dans lequel je dois être plongé.

    La coupe, pour ces hommes qui lisaient les Prophètes, ce n’était pas seulement le symbole des souffrances, « la coupe amère », mais plus précisément la coupe du vertige, méritée par le peuple pécheur, comme l’avait crié le prophète Isaïe : « Lève-toi, Jérusalem, toi qui as bu de la main du Seigneur la coupe de son vertige » (Is 51,17). La coupe méritée par les péchés de son peuple, c’est Jésus qui la boira !

    Quant à la mystérieuse plongée dont parle Jésus, c’est la plongée dans la mort, la mort violente, injuste, la mort révoltante de l’innocent sur qui l’on crachera. Mais les deux disciples sont sûrs d’eux-mêmes : ce n’est pas maintenant qu’ils vont reculer. Le combat ne leur fait pas peur, pourvu qu’ils arrivent à leur fin, pourvu qu’ils participent au pouvoir du Messie. Ils croient encore qu’on entre dans le Royaume de Dieu comme dans une citadelle ; ils s’imaginent qu’au service de Jésus il y a de bonnes places à conquérir et un pouvoir comme récompense.

    Une fois de plus Jésus, en véritable éducateur de la foi, développe sa pensée : il ne crie pas ; il explique. Et il éclaire d’abord le futur, puis le présent. Pour le futur : oui, les deux frères suivront Jésus sur le chemin de la souffrance, et ils seront plongés, eux aussi, dans la mort, comme nous tous quand l’heure sera venue. C’est le sentier où, tôt ou tard, tous les vivants s’engagent, mais les croyants y marchent à la suite du Ressuscité.

    Quant aux places d’honneur, c’est le secret de Dieu ; et il y aura des surprises. On ne peut s’y pousser comme on joue des coudes sur la terre pour arriver en bonne position ou pour occuper un poste. Les places près de Dieu, c’est Dieu qui les propose, et il sait ce qu’il fait. D’ailleurs, même sur terre, pour un chrétien, les premières places, les vraies premières places, ne sont pas celles qu’on imagine.

    Et Jésus en vient à parler du présent. Il en appelle à l’expérience des disciples : « Vous savez que ceux qui semblent gouverner les peuples les oppriment, et que leurs grands exercent sur eux leur pouvoir ». « Ceux qui semblent gouverner », dit Jésus, faisant sans doute allusion au semblant de pouvoir que possédaient tous les roitelets de Palestine sous le protectorat romain.

    Mais Jésus, plus largement, vise la volonté de puissance qui travaille le cœur de tout homme. Où que nous soyons, en effet, et quelles que soient notre situation, notre position, nos responsabilités, que nous vivions à dix, à cinq ou à deux, nous sommes toujours le tyran de quelqu’un, nous profitons de la moindre miette de pouvoir, que ce soit en famille ou dans un cadre plus large de travail ou d’amitié. Nous voulons régner sur des intelligences, sur des destinées, sur des cœurs. Au grand jour ou plus subtilement, nous organisons sans le vouloir notre monde autour de notre moi, et parfois, même le témoignage rendu au Christ, même les engagements apostoliques, même la fidélité, servent à améliorer notre image de marque, à imposer notre présence, à nous glisser près du Christ, à sa droite ou à sa gauche.

    D’un mot le Christ renverse toutes nos fausses valeurs : « Il n’en est pas de même parmi vous ; bien au contraire. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur, et celui qui veut être le premier parmi vous, qu’il soit le serviteur de tous ». Il ne s’agit donc plus, en régime chrétien, de se pousser à la première place, mais de se mettre volontairement à la dernière.

    Entendons bien : cela ne signifie pas qu’il faille renoncer à travailler à son vrai niveau, qu’il faille décliner les responsabilités en s’abritant derrière une humilité de mauvais aloi. Cela signifie qu’il nous faut rester, tout au long de notre vie, en situation de serviteur, « mettant au service de tous les dons reçus de Dieu ». Cela implique aussi que nous abordions chaque être humain comme digne d’être aimé et d’être servi, quelles que soient sa valeur, sa déchéance ou son ingratitude.

    C’est ainsi que Jésus, jour après jour, veut nous identifier à lui-même, car lui non plus « n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir, et pour donner sa vie en rançon pour la multitude ». Le meilleur de nous-mêmes, ce n’est pas ce que nous gardons, mais ce que nous donnons, et Jésus nous le redit à chaque Eucharistie où il se donne à nous.

    Quand nous aurons tout à l’heure communié à son Corps et à son Sang, n’étouffons pas la voix qui redira en nous : Tu ne peux plus vivre à ton compte.

  • Burkina Faso : Nouveau massacre contre des chrétiens

    IMPRIMER

    Lu sur zenit.org :

    Burkina Faso : Nouveau massacre contre des chrétiens

    18 octobre 2024

    Plus de 150 personnes- dont de nombreux chrétiens- ont été massacrés par des terroristes à Manni, dans le nord-est du pays, le 6 octobre. Le Burkina-Faso vient de subir un énième massacre, cette fois-ci à Manni, un village du nord-est du pays composé de 80% de chrétiens. Ce dimanche 6 octobre, les terroristes ont d’abord coupé tous les réseaux mobiles du village avant de l’attaquer. Ils se sont ensuite rendus au marché local, où de nombreux Burkinabè étaient rassemblés après la messe. Là, ils ont ouvert le feu sur la foule, sans discernement. Ils sont ensuite rentrés dans les maisons et les magasins pour tuer ceux qui s’y étaient réfugiés, puis y ont mis le feu. Certaines personnes ont été brûlées vives. Ils sont ensuite repartis, laissant la ville sous le choc. Les blessés ont été évacués vers l’hôpital public. Mais le lendemain, à 6h du matin, les terroristes sont revenus, incendiant les voitures, tirant sur le personnel médical et entrant dans les chambres pour achever les blessés.

    Et comme si tout cela ne suffisait pas, les assaillants sont à nouveau revenus le mardi 8 octobre à Manni, pour massacrer tous les hommes qu’ils trouvaient dans la ville. Au total, on dénombre plus de 150 morts. Sans compter les nombreux blessés.

    Beaucoup de victimes venaient des villages des environs, qui avaient déjà été chassées par les terroristes et étaient venues chercher refuge à Manni. Dans un message adressé aux prêtres, aux consacrés et aux laïcs le 9 octobre, l’évêque du diocèse de Fada N’Gourma, Mgr Pierre Claver Malgo, qualifie l’attaque de « barbare » et exprime sa « sincère compassion à toutes les familles endeuillées ».

    Un Burkinabè a confié à l’AED : « La situation est plus qu’horrible », mais, a-t-il ajouté :  « Même si les terroristes ont tout brûlé, ils n’ont pas brûlé notre foi ! »

    L’attaque à Manni s’inscrit dans un contexte de dégradation continue de la sécurité au Burkina Faso, en proie aux attaques terroristes depuis 2015. Fin août, le pays a connu à Barsalogho le pire massacre de son histoire (au moins 400 morts selon les informations recueillies entre-temps par la fondation).

    Le Burkina Faso compte plus de deux millions de personnes déplacées. Dans ce contexte, l’AED continue plus que jamais à soutenir l’Église locale et les victimes des attaques terroristes (soutien alimentaire, aide aux personnes traumatisés, restauration de bâtiments d’églises attaqués, soutien aux séminaristes….)

  • Le pape François va canoniser les onze martyrs de Damas ce dimanche 20 octobre

    IMPRIMER

    De RCF (Ghislain Foignier) :

    Les onze martyrs de Damas canonisés par le pape François

    18 octobre 2024

    La canonisation des martyrs assassinés dans la nuit du 9 au 10 juillet 1860 à Damas, en Syrie, a lieu le dimanche 20 octobre. C’est ce qui a été décidé par le consistoire (l'assemblée de cardinaux), convoqué le 1er juillet à Rome et présidé par le pape François.

    Huit frères mineurs et trois laïques maronites tués en “haine de la foi” seront canonisés ce dimanche à Rome au cours de la seconde session du synode sur l’avenir de l'Église. Le Saint Siège a annoncé la nouvelle le 23 mai. Ces derniers avaient été béatifiés par Pie XI en 1926.

    Une reconnaissance particulière de l'Église catholique

    La canonisation est une déclaration officielle de l'Église catholique reconnaissant une personne comme saint. L'Église affirme que l’individu se trouve au paradis et qu’il pourra intercéder auprès de Dieu pour les Hommes. Le saint est un exemple pour tous les chrétiens.

    Les martyrs de Damas, dont les reliques sont exposées à la vénération des fidèles dans la chapelle Saint-Paul de Damas, ne seront pas les seuls à être canonisés. Les cardinaux ont acté la canonisation de 14 bienheureux.

    Des fondateurs de communautés religieuses seront aussi canonisés

    Les trois fondateurs de communautés religieuses seront aussi canonisés : Giuseppe Allamano béatifié par Jean-Paul II en 1990. Il est prêtre et a fondé en 1901 les Missionnaires de la Consolata. Le prêtre a également fondé la communauté des Soeurs de la Consolata en 1910. Les deux communautés se consacrent à l’évangélisation.

    La fondatrice de la congrégation des Petites Soeurs de La Sainte Famille Marie-Léonie qui fût béatifiée par Jean-Paul II en 1984, sera également canonisée. Enfin, Elena Guerra fait partie des futurs canonisés, elle a été béatifiée par Jean XXIII en 1959 et a créé la congrégation des Oblats du Saint-Esprit.

  • L'évêque de Liège a présidé la fête de sainte Marguerite-Marie à Paray-le-Monial dans le cadre du jubilé des 350 ans des apparitions

    IMPRIMER

    De RCF (Jacques Galloy) :

    Mgr Jean-Pierre Delville a présidé la fête de sainte Marguerite-Marie à Paray-le-Monial dans le cadre du jubilé des 350 ans des apparitions.

    Mgr Jean-Pierre Delville, les chapelains du Sanctuaire du Sacré-Coeur et le curé de Paray

    Mgr Jean-Pierre Delville, les chapelains du Sanctuaire du Sacré-Coeur et le curé de Paray (c) JGalloy

    18 octobre 2024

    Le sanctuaire du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial avait invité l’évêque de Liège du 11 au 13 octobre 2024 pour présider la fête annuelle de sainte Marguerite-Marie lors de cette année jubilaire du 350è anniversaire des apparitions de Jésus à la sainte religieuse visitandine, entre décembre 1673 et juin 1675. Plus de 1.000 personnes ont participé à cet évènement autour du culte du Sacré-Cœur de Jésus qui est devenu l’un des plus populaires dans le monde catholique, donnant son nom à d’innombrables églises, congrégations et écoles. L’animation du sanctuaire du Sacré-Cœur a été confiée à la Communauté de l’Emmanuel depuis 1985. Celui-ci attire chaque année des dizaines de milliers de pèlerins. Il est redevenu un haut-lieu spirituel contemporain.

    Présidence de la grande fête jubilaire de sainte Marguerite-Marie

    « Nous avons confié la présidence de cette grande fête jubilaire à l’évêque de Liège pour souligner le lien intime qui associe Paray et Liège, le sanctuaire du Sacré-Cœur et le sanctuaire du Mont-Cornillon, la fête du Sacré-Cœur et la fête du saint Sacrement ou Fête-Dieu, sainte Marguerite-Marie (1647-1690) et sainte Julienne (1192-1258), les deux saintes auxquelles les deux fêtes ont été révélées à 4 siècles d’écart », dit le père Etienne Kern, recteur du sanctuaire du Sacré-Coeur. Ce fut l’occasion de rappeler que la Fête-Dieu (1264), également appelée fête du Corps et du Sang du Christ ou encore fête du saint Sacrement, fut le berceau de la fête du Sacré-Cœur. En effet, la grande apparition de juin 1675 à Paray eu lieu dans l’octave de la fête du saint Sacrement. A ce moment, selon sainte Marguerite-Marie, le Christ lui aurait confié son désir que soit célébrée une fête en l'honneur de son Cœur le vendredi qui suit l'octave de la Fête-Dieu.

    Qui est sainte Marguerite-Marie ?

    Marguerite-Marie Alacoque est née le 22 juillet 1647, en Bourgogne. Elle devient orpheline alors qu'elle a douze ans et ses tantes qui gèrent la famille font d'elle un véritable souffre-douleur. A 24 ans, elle peut enfin réaliser sa vocation: répondre à l'amour intense de Dieu. Les grâces mystiques qui accompagnent ses épreuves culminent en 1673 dans plusieurs visions du Christ: « Voici le cœur qui a tant aimé les hommes jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ». Pourvue de dons mystiques et guidée par le Saint jésuite Claude de La Colombière, elle parviendra à promouvoir le culte du Sacré-Cœur d'abord dans son monastère de la Visitation, puis dans toute l'Église Catholique latine. Elle mourut le 17 octobre 1690. Béatifiée d'abord par l'opinion populaire à cause de tous les miracles obtenus par son intercession, les pressions jansénistes puis la Révolution retarderont sa béatification jusqu'en 1864 puis sa canonisation en 1920. Les foules continuent d'affluer à Paray-le-Monial. Plusieurs Papes ont souligné l'importance de son message: l'immensité de l'Amour de Dieu révélé dans un cœur d'homme, et proposé à tous.

    Dès son arrivée à Paray le vendredi 11 octobre 2024, Mgr Delville a présidé la célébration d’accueil des reliques de sainte Marguerite-Marie dans la magnifique Basilique du Sacré-Cœur. Ce chef d'œuvre de l'art roman, modèle réduit de la fameuse abbatiale de Cluny III, a été fondé au XIe siècle sur décision de Lambert, comte de Chalon. En compagnie d’environ 750 participants, Mgr Delville a présidé la grande procession dans la vieille ville de Paray et dans les jardins du monastère de la Visitation exceptionnellement ouverts pour l’occasion.

    Une conférence autour des 3 grandes apparitions

    Mgr Jean-Pierre Delville a articulé sa grande conférence autour des 3 grandes apparitions de Paray pour souligner les liens entre les deux saintes et les deux solennités. « La première apparition à sainte Marguerite-Marie du 27 décembre 1673 met en évidence l’amour de Dieu pour chaque être humain et la relation personnelle qu’il induit » explique Mgr Delville. Jésus dit d’ailleurs à sainte Marguerite-Marie :

    « Mon divin Coeur est si passionné d’amour pour les hommes et pour toi en particulier… »

    Dans les expériences mystiques des deux femmes, cette relation est particulièrement forte lors de l’adoration Eucharistique.

    « La deuxième apparition tombe un vendredi de l’an 1674. C’est le jour de la croix, de la souffrance. Jésus se plaint des ingratitudes à son égard. Ce message se retrouve dans les motivations de la création des deux fêtes. De son côté, Julienne était directrice d’une léproserie, soignait les souffrants. Ceci traduit l’importance des visitations dans les moments de souffrance de l’autre. Ceci nous invite aussi à nous unir à la passion du Christ, autrement dit à vivre la compassion », poursuit l’évêque de Liège.

    « La troisième apparition de juin 1675 associe les deux fêtes de façon particulière, l’une dans l’octave de l’autre. Ces révélations privées aux deux saintes femmes les ont mises au défi d’instituer une grande fête publique, ce qui leur semblait totalement improbable. Pourtant, soutenues par de nouvelles congrégations religieuses et par d’influents responsables d’Eglise, elles ont chacune débouché sur l’institution d’une grande fête dans le calendrier liturgique, à 8 jours d’intervalle, et d’un grand culte dans l’Eglise catholique. » Ce sont de belles initiatives d’évangélisation comme réponses aux enjeux de leurs époques, qui restent d’ailleurs d’actualité. D’une part, la création de la Fête-Dieu a été particulièrement soutenue par les Dominicains. Le pape Urbain IV, ancien archidiacre de Liège, l’a étendue à l’Eglise universelle en 1264 en demandant à saint Thomas d’Aquin d’en rédiger les offices, dont le « Tantum Ergo », encore très populaires de nos jours. D’autre part, ce sont les jésuites et en particulier le saint père Claude La Colombière, directeur spirituel de Marguerite-Marie, qui ont été les fervents ambassadeurs de ce culte partout dans le monde dès le XVIIè siècle.

    Cette présidence de Mgr Jean-Pierre Delville faisait écho à la grande conférence d’ouverture des festivités de Liège Fête-Dieu donnée par le père Etienne Kern le 27 mai 2024 dans le sanctuaire de sainte Julienne du Mont-Cornillon à Liège. La vidéo de sa conférence sur la chaine youtube « Liège Fête-Dieu » a déjà été visionnée plus de 25.000 fois en l’espace de 6 mois, ce qui témoigne de l’intérêt du lien entre les deux saintes et les deux fêtes qui leur ont été révélées.

  • Les saints martyrs jésuites du Canada (19 octobre)

    IMPRIMER

    Saint-Martyrs Canadiens

    Les Saints Martyrs Canadiens (source)

    Canonisés et proclamés par Pie XII: PATRONS DU CANADA

    Brève biographie des Saints Martyrs Canadiens

    Le 27 septembre 1540, le basque Ignace de Loyola avec un groupe d'amis dans le Seigneur fonde l’ordre des Jésuites. En 1625, une mission des Jésuites arrivent d’abord en Acadie puis ils iront sur les rives du St-Laurent. En 1626, les Jésuites installent une mission le long de la rivière St Charles qui se situe près de Québec. Ils construisent leurs habitations et apprennent des langues amérindiennes. Le père Lejeune est alors le directeur de la communauté.

    Le père Jean de Brébeuf aura pour tâche de fonder une mission chez les Hurons-Wendat. Ils habiteront un territoire qu'on nommera la Huronie. Ce territoire est situé sur la péninsule de Penetanguishene, aux abords de la Baie Georgienne dans le comté de Simcoe en Ontario.

    Les Jésuites, ou « Robes-noires » comme les autochtones les nommaient, ont transmis le christianisme aux populations autochtones. Les missionnaires ont converti beaucoup de Hurons. Les Français ont malheureusement apporté la variole et d'autres maladies européennes. Les épidémies ont tué un grand nombre d'autochtones.

    Les Iroquois qui étaient les ennemis des Hurons, considéraient les Jésuites comme des cibles légitimes car ils se posaient en alliés des Hurons, lesquels étaient leurs ennemis. Les missionnaires furent tués lors des guerres entre les Hurons et les Iroquois.

    Saint-Jean-de-Brebeuf

    JEAN DE BRÉBEUF est né le 25 mars 1593 à Condé-sur-Vire en Normandie. En 1617, il entre chez les Jésuites. Ses ennuis de santé lui empêchent cependant d'acquérir une connaissance théologique très étendue. De 1622 à 1625, il sera économe au collège de Rouen.

    Il est un des premiers Jésuites à arriver en Nouvelle-France. Le 19 juin 1625, il arrive donc à Québec.

    Les colons ne font pas très bon ménage avec les Jésuites. Le père Brébeuf s'installe le long de la rivière St-Charles dans un tipi et essaie de vivre la vie des Autochtones pincipalement avec les Montagnais. Il vivra une errance de 5 mois.

    En 1626, il franchit 800 milles en canot vers les villages de la Huronie. Cette route conduit les voyageurs par le St-Laurent et l'Outaouais vers la Baie Georgienne et aux Grands-Lacs. Il existait un pacte de bonne entente entre les Hurons et les Français. Champlain les côtoyait et leur faisait confiance.

    De 1626 à 1629, le père Brébeuf s'établit à Troanché, son premier défit est d'apprendre leur langue. En 1629, il est rappelé d'urgence à Québec et assiste à la prise du poste par les Kirke. En juillet 1629, il repart pour la France où il occupera différents postes. En 1633, il retourne en Huronie et cette fois pour y fonder une mission afin de tenter d'évangéliser les Amérindiens. Le 19 septembre 1634, après réflexion, Jean de Brébeuf fixe sa mission à Ihonatiria (St-Joseph) et commence l'évangélisation des Hurons qui s'avère difficile à cause de leurs moeurs. Deux ans plus tard, c'est une épidémie de petite vérole et de grippes malignes qui les frappent. La petite vérole fait tomber à 12,000 une population de 30,000 âmes. Cette épidémie souleva toute la nation contre le père Brébeuf et ses compagnons. Cette situation rendait odieuse la présence des missionnaires. Le père Brébeuf, sentant son sort vulnérable, écrit un testament dans lequel il annonce un futur massacre.

    Lire la suite

  • Lettre à un cardinal participant au prochain conclave

    IMPRIMER

    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau ("Caelum et Terra") :

    Éminence, 

    Vous allez prochainement élire le successeur de Pierre à la tête de l’Église catholique. Comme vous le savez, il s’agit d’un choix crucial et déterminant. À l’évidence, il faudra que le Saint-Père professe entièrement la foi catholique et qu’il veuille réformer réellement le fonctionnement de l’Église dans la seule perspective du salut des âmes. Le reste, le monde, les médias, les puissances mondaines, les structures internes, ne sont rien à côté de cette vraie finalité de l’Église. 

    Si je puis me permettre de formuler une demande, choisissez un homme de silence. Élisez un pape qui n’écrira que peu d’encycliques et qui parlera avec parcimonie. Au début de son pontificat, il pourrait ainsi offrir au monde une première encyclique « programmatique », puis passer le reste de son temps à l’appliquer. 

    Dans le même ordre d’idée, que le Saint-Père, s’il vous plaît, renonce aux interviews et aux déclarations sur le vif. Le monde médiatique s’en empare le plus souvent avec l’avidité d’une meute de loups et les bassesses d’une bande de hyènes. Nous autres laïcs nous sommes le plus souvent perdus devant les propos rapportés, ne sachant pas évaluer le niveau d’autorité de telles interventions et devant interroger sans cesse notre conscience et notre catéchisme. Nous portons déjà notre croix quotidienne qu’une autre ne s’y ajoute donc pas, venant du Père commun.

    Dans le même ordre d’idées, Éminence, que celui que vous allez élire bannisse définitivement l’utilisation des réseaux sociaux comme moyen de communication pour le Saint-Siège. La communication de celui-ci, c’est l’Évangile, la Tradition et le magistère. Le reste est vain ! 

    Puisque le Saint-Siège doit faire des économies qu’il supprime le service de communication, se contentant des Acta Apostolicae Sedis. Nous en profiterons, nous autres, pour relire la Bible, les grands saints, notre catéchisme et les actes du magistère. Nous écouterons l’homélie du prêtre de notre paroisse. Une vie suffira à peine mais nous pourrons suivre ainsi plus facilement la voie qui mène au Ciel. 

    Éminence, j’espère que vous ne trouverez pas inconvenante cette démarche. La primauté du silence s’enracine, comme vous le savez, dans les Saintes Écritures et dans l’attitude du Christ lui-même, à plusieurs reprises. La tradition monastique, tant orientale qu’occidentale, en a fait l’éloge. Dans sa célèbre Règlesaint Benoit lui consacre tout un chapitre dans lequel il écrit notamment : 

    « S’il faut parfois s’abstenir de bons discours pour la pratique du silence, à combien plus forte raison la peine qui suit le péché doit-elle nous faire éviter les paroles mauvaises. On ne devra donc, en raison de l’importance du silence, n’accorder que rarement aux disciples –­ fussent-ils parfaits – la permission de parler, même à propos de choses bonnes, saintes et édifiantes. Car il est écrit : “En parlant beaucoup, tu ne saurais éviter le péché” (Pr 10, 19) ; et ailleurs : “La mort et la vie sont au pouvoir de la langue” (Pr 18, 21). C’est au Maître, en effet, qu’il convient de parler et d’instruire ; le rôle du disciple est de se taire et d’écouter. » (Chapitre VI)

    Alors, Éminence, s’il vous plaît, que celui que vous allez élire parle peu, mais parle clairement, selon le conseil de saint Paul : 

    « Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui doit juger les vivants et les morts, je te le demande solennellement, au nom de sa manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, mais avec une grande patience et avec le souci d’instruire. » (II Tim. 4,1-2)

    Philippe Maxence

  • L'archevêque de Toulouse vent debout contre le satanisme

    IMPRIMER

    De zenit.org (Anne Van Merris) :

    Symboles Ésotériques, Églises En Feux : L'archevêque de Toulouse réagit

    Mgr Guy de Kerimel : « On ne peut pas jouer impunément avec une symbolique satanique » 

    L’archevêque de Toulouse, en France, a consacré son diocèse au Cœur de Jésus

    17 octobre 2024

    Ce mercredi 16 octobre 2024, Mgr Guy de Kerimel a consacré la ville de Toulouse et son diocèse au Sacré-Coeur de Jésus. Une décision motivée par l’arrivée prochaine d’un spectacle qui le consterne et l’inquiète.

    Intitulé « La porte des ténèbres », cet opéra de rue sera donné les 25, 26 et 27 octobre prochains. Trois gigantesques créatures mécaniques vont défiler dans les rues de Toulouse. Sur les affiches diffusées un peu partout, des symboles ésotériques et sataniques choquent beaucoup de chrétiens, alors « qu’on a plutôt besoin d’espérance et de lumière ». Sur l’une d’entre elles, on voit à l’arrière-plan la ville en feu, les églises qui brûlent et des symboles de culture satanique. «

    C’est dommage d’imposer un spectacle ténébreux dans la ville de Toulouse » déplore l’archevêque.

    Consécration au Cœur de Jésus, une grande nécessité 

    Beaucoup de fidèles ont participé à la messe de consécration dans l’église du Sacré-Cœur à Toulouse. La dernière consécration du diocèse au Cœur de Jésus date du 20 juin 1941, à l’initiative de l’archevêque Jules-Gérard Saliège, compagnon de la Libération.

    Pour Mgr de Kerimel, ce moment essentiel visait à redonner à la ville de Toulouse « une espérance et manifester que seul l’amour est vainqueur » : « Consacrer une ville, un diocèse, un pays, c’est le présenter au Seigneur et lui demander de répandre sa grâce à profusion, pour que l’amour de Dieu soit accueilli et ressenti par tous ceux qui ne se savent pas aimés. » 

    Pour lui, un tel acte est d’une grande nécessité dans le monde actuel. Il invite les catholiques à se mettre à l’école du Sacré-Cœur de Jésus, face aux difficultés et aux évènements qui parfois les scandalisent et les blessent. Il explique par ailleurs que tous ces symboles sataniques révèlent une atmosphère généralisée de désespérance et d’attrait pour les ténèbres. 

    « Seuls l’amour et la vérité peuvent vaincre le mal »

    « Je pense qu’il y a une partie de la culture qui rejette clairement aujourd’hui le christianisme » explique l’archevêque, qui rappelle l’événement de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques en juillet 2024, signe que l’on évacue clairement la tradition chrétienne d’un pays pour aller chercher des dieux païens.

    Mgr Guy de Kerimel explique en outre « qu’on ne peut pas jouer impunément avec une symbolique satanique » : « Nous ne pouvons pas nous contenter de cela, et surtout ne pas répondre au mal par le mal, ou répondre aux mal par la force. Car la force peut canaliser, mais elle n’éradique pas le mal. Seul l’amour et la vérité peuvent vaincre le mal ». « Je pense que nous avons besoin de toute la grâce de l’humanité de Jésus, de son cœur de chair, pour nous-mêmes participer à l’humanisation du monde » conclut l’archevêque.

  • Saint Luc et la Vierge Marie

    IMPRIMER

    Le site "Marie de Nazareth", très bien construit, analyse l'évangile de saint Luc (fêté ce 18 octobre) et la très riche information qu'il contient concernant la Vierge Marie :

    L'Evangile selon saint Luc et la Vierge Marie

    Saint Luc est celui qui parle le plus de la Vierge Marie : sur 152 versets du Nouveau Testament regardant la Vierge de Nazareth,  environ 90 sont en Luc (cliquer sur les liens pour accéder aux textes).

     Partie : Evangile selon St Luc

  • Saint Luc (18 octobre), un évangéliste soucieux d'exactitude historique

    IMPRIMER

    Extraits des Evangiles de Noël du Père René Laurentin (1999) :

    L'historicité de l'Evangile de l'enfance selon Saint Luc

    • L'évangile de l'enfance selon Luc est préfacé par une claire déclaration d'historicité :

    « Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des évènements accomplis parmi nous, d'après ce que nous ont transmis ceux qui furent depuis le commencement témoins oculaires, et sont devenus serviteurs de la Parole, il m'a paru bon, à moi aussi, après m'être rigoureusement informé de tout depuis l'origine, d'en écrire pour toi un récit en bon ordre excellent Théophile, pour que tu saches la certitude des paroles que tu as reçues. »

    Le souci des « témoins oculaires », affirmé par ce Prologue, est patent dans les deux chapitres de l'enfance. Luc se réfère, à 3 reprises, aux témoins qui « gardaient ces paroles évènements » dans leur coeur (Luc 1, 66 ; 2, 19 et 51). Et son Évangile témoigne constamment du souci de s'informer, non seulement auprès des Douze, mais de la famille de Jésus, et des femmes qui l'avaient accompagné comme disciples dans son ministère (Ac 8, 1-3, etc.). Dans les actes des Apôtres (1, 14), il situe en bonne place dans la communauté primitive, ces 2 catégories (femmes et famille) au recoupement desquelles il nomme : « Marie, Mère de Jésus », témoin et source des récits de l'enfance, selon Lc 2, 19 et 51.

    • L'examen attentif des Évangiles de l'enfance manifeste leur souci d'une référence exacte aux faits et évènements. J'ai détaillé ces indices dans les Évangiles de l'enfance. En voici quelques-uns : 

    Luc a écrit le récit de la Visitation en reprenant, pas à pas, des thèmes et termes du transfert de l'Arche d'Alliance selon 2 S 6. Invente-t-il donc ce récit selon ce modèle symbolique ? On a un indice du contraire : « l'arche demeura 3 mois dans la maison d'Obededom », disait le récit-modèle (2 S 6, 11). Luc reprend cette phrase et ce chiffre en 1, 56 pour évaluer le temps que Marie passa dans la maison de Zacharie. Mais il ajoute le mot « environ » qui n'appartient pas au texte source. Cette nuance manifeste le souci de ne pas forcer le rapprochement. 

    Il ne fait pas de Marie une descendante de David, ce qui l'aurait bien arrangé pour étoffer les attaches davidiques du Christ. A partir du IIe siècle, les écrivains chrétiens, animé du même zèle généalogique, n'auront pas la même retenue. Ils feront de Marie une descendante de David, non par information, mais par logique et convenance. Luc est plus rigoureux. Il ne précise pas l'ascendance de Marie. Il lui eut pourtant été facile de l'affirmer avec celle de Joseph (1, 27) : « Tous deux », aurait-il pu dire, comme il dit 2 fois pour le couple Zacharie-Elisabeth. A la différence de cette dernière (1, 5) et de la prophétesse Anne (2, 36), Marie est la seule femme dont il ne précise pas la lignée. 

    Pour que le Christ cumule les traits des 2 Messies de Qumran : « Messie royal issu de David et Messie sacerdotal issu d'Aaron », Luc manifeste les attaches sacerdotales de Jésus : Elisabeth était « descendante d'Aaron (1, 5), et Marie, sa parente » (1, 36), dit-il. Mais il laisse ce lien dans le vague, et ne dit point Marie descendante d'Aaron. 

    René Laurentin, Les évangiles de Noël, Desclée, 1999

  • L'évangéliste saint Luc (18 octobre)

    IMPRIMER

    San_Luca_I.jpgD'"Evangile au Quotidien" :

    Saint Luc

    Évangéliste et martyr (Ier siècle)

    Luc, né à Antioche, est une des principales gloires de cette ville. On sait peu de chose de ses premières années ; on ignore même si, avant sa conversion, il était païen ou observait la religion juive ; cette dernière opinion est la plus généralement adoptée.

    Luc selon le témoignage de saint Paul, à la fin de sa Lettre aux Colossiens « Vous avez la salutation de Luc, le médecin bien-aimé, et de Démas. » (4, 14), était médecin. Personne n'a autant mérité que lui le titre de « porteur de la Bonne Nouvelle de Jésus Sauveur » !

    Son œuvre comporte deux parties reliées par Jérusalem : son Évangile en est comme l'ascension depuis Bethléem et Nazareth (l'évangile de l'Enfance), et le témoignage des Actes des Apôtres nous conduit de Jérusalem à Rome. Saint Luc nous a ainsi laissé, avec saint Paul, la plus importante contribution personnelle au Nouveau Testament : il est l'historien de l'Église naissante.

    Ami et compagnon de saint Paul, avec Timothée il sera l'un des amis les plus intimes de l'Apôtre des Nations, spécialement au cours des 2e et 3e missions, à travers l'Asie mineure, la Grèce, la Méditerranée et enfin Rome.

    Saint Luc, en communion étroite avec le témoignage des Apôtres et de l'Église de Jérusalem, se fera, selon l'expression de Dante, « le chantre de la mansuétude du Christ » ! Dans la personne et le visage de Jésus le Sauveur, Luc met d'abord en relief, avec une très vive sensibilité, l'amour qui est tendresse et miséricorde.

    C'est dans son évangile qu'on trouve les récits les plus forts : de l'Agonie de Jésus au Jardin des oliviers, de l'accueil sans limites à tous les pécheurs, à tous les malades d'où qu'ils viennent. On y trouve les paraboles du publicain et du bon Samaritain et le témoignage du bandit qui meurt dans la paix, en croix près de Jésus. Les femmes, dans l'œuvre de saint Luc, ont une place considérable qui correspond parfaitement aux attitudes du Seigneur : l'accueil de la pécheresse, l'hospitalité de Marthe et l'écoute de Marie à Béthanie, les veuves de Naïm et du Temple…et surtout la place faite à Marie, Mère de Jésus. Luc nous en a laissé la plus belle Icône en témoignant : « Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur. » (Luc 2,19)

    Qui n'a entendu parler des Vierges peintes par saint Luc ? D'après une tradition, il aurait obtenu de Marie la grâce de faire son portrait, et la divine Mère aurait consenti à poser devant lui ; le travail terminé, la Sainte Vierge l'aurait béni en disant : « Ma grâce sera toujours avec cette image. » Les Madones de saint Luc sont vénérées en plusieurs lieux.

    Les Actes s'achevant brutalement, sans que l'on sache ce qu'il advint de saint Paul toujours détenu à Rome, le lecteur en conclut que saint Luc mourut avant lui. Cependant, Selon Épiphane (Haer. 51), à la mort de Paul, Luc serait revenu évangéliser en Macédoine. Vivant une vie de moine, il serait mort à l'âge de 84 ans.

    Selon d'autres sources, il aurait connu le martyre (crucifiement). Au IVe siècle, sa dépouille aurait été transférée de Patras à l'église des Apôtres de Constantinople, ce qui donna lieu à la dispersion et la vénération de nombreuses reliques du saint (comme celle de sa tête emportée par saint Grégoire jusqu'à Rome) ; en outre, plusieurs icônes de la Vierge étaient considérées comme ayant été peintes par saint Luc, car à sa pratique des langues, du droit et de la médecine il aurait ajouté celle de la peinture.

    Les peintres et les médecins le regardent comme leur patron.

    Luc est symbolisé par le taureau, animal de sacrifice, parce que son évangile commence par l'évocation d'un prêtre sacrificateur desservant le Temple de Jérusalem : Zacharie, le père de Jean-Baptiste.

    Pour un approfondissement :
    >>> Livre des Actes des Apôtres
    >>> Évangile selon saint Luc

    Sources principales : lejourduseigneur.com ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).

  • Saint Luc, évangéliste, patron des médecins, des sculpteurs et des peintres

    IMPRIMER

    Du blog "Christ Roi" :

    Patron des médecins, des sculpteurs et des peintres.

    Saint Luc l'évangéliste en peintre, Guerchin, 1562

    Saint Luc l'évangéliste en peintre, Guerchin, 1562

    Saint Luc, né à Antioche. On sait peu de chose de ses premières années ; on ignore si, avant sa conversion, il était païen ou observait la religion juive ; cette dernière opinion est la plus généralement adoptée. (1)

    L'historien des débuts de la vie de l'Église

    Doué d'un caractère ferme et d'une belle intelligence, il fut très habile médecin (Col 4,14), et ne dédaignait pas, dans ses loisirs, de cultiver l'art de la peinture, pour lequel il avait un goût prononcé.

    Il possédait une culture grecque vaste et une connaissance approfondie de la tradition et des observances juives, comme les observances alimentaires (Ac 10), le culte juif synagogal du sabbat à Antioche de Pisidie, composé de la lecture de la Loi et des Prophètes, et d'une parole d’exhortation qui est un commentaire homilétique de l'Écriture (Ac 13, 14-15).

    Dans son Évangile, il exposa avec soin tout ce que Jésus a fait et enseigné, en scribe de la miséricorde du Christ, et, dans les Actes des Apôtres, il se fit l'historien des débuts de la vie de l'Église jusqu'au premier séjour de saint Paul à Rome. (Martyrologe romain)

    On n'a pas connaissance dans l'Antiquité d'un païen aussi fin connaisseur du judaïsme et de la Septante. Une hypothèse récente établit que Luc viendrait de la mouvance des Craignant-Dieu, c'est-à-dire des païens attirés par le judaïsme et vivant dans son orbite. (2)

    La tradition chrétienne le considère comme l'auteur de l'Évangile qui porte son nom ainsi que des Actes des Apôtres(3)

    Pentecôte

    Luc serait sûrement arrivé à l'une des premières charges de la cité, quand il renonça à son brillant avenir pour aller voir, en Judée, ce Jésus qui venait d'inaugurer sa vie publique, et dont le nom, la doctrine, les miracles, faisaient grand bruit dans tous les pays voisins. Il le vit, crut en sa mission divine, et prenant pour lui la parole du Maître : Que celui qui veut être mon disciple quitte tout et me suive, il suivit dès lors le Sauveur pas à pas dans ses courses apostoliques ; il fut témoin de sa Passion, de sa Résurrection, de son Ascension, reçut le Saint-Esprit au Cénacle, le jour de la Pentecôte - ou envoi de l'Esprit-Saint sur les Apôtres que Luc affiche comme l'évènement fondateur de la Chrétienté - (Ac 1,13-14), et partit pour évangéliser Antioche, sa patrie.

    Plein d'enthousiasme pour le génie de saint Paul, Luc le prit pour son maître et se joignit à lui pour l'aider dans ses travaux ; il lui fut si fidèle, qu'il l'accompagna dans tous ses voyages et supporta patiemment avec lui fatigues, souffrances et persécutions. 

    Après la mort du grand apôtre, Luc continua son apostolat en Italie, dans les Gaules, la Dalmatie, la Macédoine. Il rédige en Grèce, sous l'inspiration de l'Esprit-Saint, ses deux ouvrages, l'Évangile qui porte son nom et les Actes des Apôtres.

    Son Évangile est surtout précieux par ses récits assez détaillés des mystères de l'Incarnation et de la Nativité du Sauveur, de l'Annonciation et de la Visitation. Les Actes des Apôtres servirent à faire disparaître beaucoup de mensonges qu'on répandait sur le christianisme naissant, et à confirmer les fidèles dans la foi.

    L'Évangile selon Luc + les Actes des Apôtres sont situés de manière habituelle dans les années 80, mais ils pourraient bien être aussi des années 60. L'Évangile selon Marc est situé autour des années 60 après l'avoir été autour des années 70, mais il pourrait bien être des années 50. L'Évangile selon Jean est situé autour des années 90, mais à cause de son caractère mystique et de certaines caractéristiques relevant de la topographie et de la chronologie il pourrait bien être des années 60." (4)

    Les Actes des Apôtres sont la suite de l'Évangile selon Luc. D'un point de vue historien, ils ont été considérés comme rapportant des récits sur l'histoire des origines du christianisme. Leur premier objectif pourrait avoir été de montrer aux disciples de Jésus que le message de Pierre et de Paul est tout aussi légitime que celui de Jacques le Juste si ce n'est plus et de présenter les apôtres Pierre et Paul comme les continuateurs principaux de l'oeuvre de leur maître, le Messie Jésus. (5)

    Cette oeuvre (Évangile selon Luc + Actes des Apôtres) attribuée à Luc, [...] présente l'activité religieuse du mouvement des disciples de Jésus à ses débuts." (6)

    Pour les exégètes, l'auteur "lucanien" expose comment Dieu se détourne d'Israël qui refuse le Messie pour adopter l'universalité du monde gréco-romain, tout en situant l'Église dans l'exacte continuité d'Israël, dans une volonté de tenir ensemble les Judéens qui accueillent Jésus-Messie et les Gréco-Romains "craignant Dieu". (7)

    Simon Claude Mimouni avance l'hypothèse que les élites judéennes disparues de certaines régions de la Diaspora romaine de langue grecque entre 70 et 135, voire après, consécutivement à la destruction du Temple de Jérusalem, "n'ont pas tout simplement adhéré au mouvement chrétien, [...] et n'existant plus désormais que comme chrétiennes. [...] Auquel cas, les Actes des Apôtres, quelques décennies plus tard auraient joué leur rôle auprès des Judéens de la Diaspora romaine." (8)

    Les autorités chrétiennes de la seconde moitié du IIe siècle (150-200) ont intégré l'Évangile selon Luc au corpus des Évangiles, en constituant ainsi le "premier canon dont le document de Muratori pourrait en être le témoin principal.(9)

    Saint-Luc-Evangeliste.jpg
    Saint Luc, Évangéliste

    Qui n'a entendu parler des Vierges peintes par saint Luc ?

    Un tableau de la Vierge Marie fut retrouvé à Jérusalem quelques années après sa mort : on considère que saint Luc en est l'auteur. (10)

    D'après une tradition, il aurait obtenu de Marie la grâce de faire son portrait [Selon la tradition, la représentation de "Notre-Dame du Perpétuel Secours" est tiré de ce premier dessin] ; le travail terminé, la Sainte Vierge l'aurait béni en disant : "Ma grâce sera toujours avec cette image."

    Les Madones de saint Luc sont vénérées en plusieurs lieux. 

    C'est lui qui nous a parlé avec tant de délicatesse de la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il nous dit: "Elle méditait toutes ces choses en son cœur", ce qui veut dire qu'avec amour Marie relisait dans sa mémoire les faits et gestes du Seigneur, pour en approfondir toute la signification, comme saint Luc l'a fait en écoutant saint Paul et en nous transmettant cet évangile de la bonté de notre Père du ciel.(11)

    Luc répandit son sang pour la foi, à l'âge de 84 ans, soit dans le Péloponnèse, soit en Bithynie.

    Saint Luc, fêté le 18 octobre, dans Christine Barrely, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011. (12)

    Les peintres et les médecins le regardent comme leur patron.

    En France, l'Académie de Saint-Luc préfigurait avant la Révolution l'Académie des Beaux-Arts.

    Saint Luc est représenté accompagné ou symbolisé par un taureau. (13)

    Saint Luc, Évangéliste, Patron des médecins (Ier s.)

    "Je m’engage à suivre Luc, Saint Patron des soignants, en montrant par mon attention aux autres que le seul souhait du Sauveur est de nous guérir de notre mal intérieur par Sa Miséricorde pour pouvoir ainsi accéder au Royaume de l’amour éternel qui nous unit au Seigneur !" (Mgr JM LE GALL Twitter)(14)

    Saint Luc peignant la Madone, Andrea Delitio, 1477

    Saint Luc peignant la Madone, Andrea Delitio, 1477

    Sources : (1) l'Évangile au quotidien ; (2) Daniel Marguerat, Le Judaïsme synagogal dans les Actes des Apôtres, dans Les Judaïsmes dans tous leurs états, aux Ier – IIIe siècles (Les Judéens des Synagogues, les chrétiens et les rabbins), Actes du Colloque de Lausanne, 12 – 14 décembre 2012, publiés sous la direction de Claire Clivaz, Simon Claude Mimouni et Bernard Pouderon, Brepols 2015 , p. 182-184 ; (3) Wikipedia ; (4) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianisme, Bayard, Italie 2018, p. 21 ; (5) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianismeibid.,, p. 88-90 ; (6) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianismeibid., p.  117 ; (7) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianismeibid., p. 103 ; (8) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianismeibid., p. 108 ; (9) Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien et les origines du christianismeibid., p. 99 ; (10) Priya Hemenway, Saints, Evergreen, Taschen 2007 p. 57 ; (11) Nominis ; (12) Christine Barrely, Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 115 ; (13) Marguerite-Marie Thiollier, Dictionnaire des religions, Collection Marabout Université, Saint-Amand 1982, p. 222-223 ; (14) https://twitter.com/mgrjmlegall/status/1582236232255696896?s=20&t=6ZoGcFKqBt-pkUx0w-XwLw