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Foi - Page 925

  • Martin Ier, un pape martyrisé au 7e siècle

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    Fêté aujourd'hui, Martin Ier a été maltraité, outragé et martyrisé pour avoir défendu la foi de l'Eglise.

    13 avril, Saint Martin, pape et martyr (Missel.free.fr)

    Fils de Fabrice, pieux et riche patricien de Toddi (Toscane), Martin « reçut du ciel la beauté et un esprit si vif et si pénétrant, qu’il surpassa bientôt, soit dans les humanités, soit dans la rhétorique et la philosophie, les maîtres qu’on lui donnait pour l’instruire. » Diacre de l'Eglise romaine, Martin fut aprocrisiaire de la cour romaine à Constantinople.

    A cette époque, les rapports entre Rome et Constantinople étaient fortement affectées par les développements du monothélisme et l’hostilité des Eglises orientales envers le patriarcat de Constantinople, exigeaient une parfaite maîtrise des concepts et des rapports de forces en Orient. La doctrine hérétique du momothélisme prétendait qu’il n’y aurait eu dans le Christ qu’une seule volonté, la volonté divine. Mis en avant au début du VII° siècle par le patriarche Sergius de Constantinople dans l’espoir de ramener à l’unité les monophysites qui affirmait qu’il n’y aurait eu dans le Christ qu’une seule nature. En 642, le clergé romain avait élu pape Théodore, fils d’un patriarche de Jérusalem, rompu aux discussions théologiques orientales et parfaitement hellénophone qui avait une parfaite maîtrise des concepts et des rapports de forces en Orient. A cette époque, le patriarche Pyrrhus venait d'être déposé au profit de Paul, instigateur d'un édit (Typos) par lequel l'empereur Constant II interdisait toute discussion théologique afin de ne pas compromettre l'unité de l'Empire (648).

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  • Rome et la FSSPX : maintenant ou jamais ?

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    Selon le journal « La Croix » :

    La réponse de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), séparée de Rome depuis 1988, serait imminente. À l’issue de deux années de dialogue théologique, le Saint-Siège avait proposé le 14 septembre, à la Fraternité, séparée de Rome depuis 1988, un Préambule doctrinal impliquant l’acceptation « des principes doctrinaux et des critères d’interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l’Église »,  en vue de son retour dans la pleine communion.

    La FSSPX a donné une première réponse, jugée par Rome insuffisante : lors d’ une rencontre au Vatican le 16 mars, le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a invité Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité, à « bien vouloir clarifier sa position ».  

    Le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de Presse du Saint-Siège a alors précisé que « la  réponse de Mgr Fellay est attendue d’ici à environ un mois »,  c’est-à-dire ce 16 avril. 

    Interrogé jeudi 12 avril par La Croix,  l’abbé Alain Lorans, porte-parole de la FSSPX, a répondu que « Mgr Fellay ne communiquera pas sur ce sujet  (NDLR la lettre envoyée à Rome) avant que ne soit connue la réponse du Saint-Siège »,  laissant à Rome la responsabilité de la publication de la décision finale.

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  • Jamel Debbouze: entre deux religions et deux cultures

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    Lu sur le site de “La Vie” ( extraits):

    Le comédien, à l’affiche du film Sur la piste du Marsupilami d’Alain Chabat, se livre sans tabous après les événements de Toulouse et revient sur son parcours.

    Il arrive vêtu avec une élégance toute classique, veste bleu marine, chemise bleu ciel. S’excuse de son – léger – retard et de ses lunettes de soleil. Mais il est "en quatre épi­sodes". Comprenez, lui qui ne boit jamais d’alcool, peine à émerger après le verre de gin tonic pris la veille pour célébrer l’avant-première du film Sur la piste du Marsupilami, comédie signée de son ami Alain Chabat, où il tient la vedette. Mais c’est – quelques jours après le drame de Toulouse – un Jamel grave qui se confie à La Vie. 

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  • Pour réveiller nos églises : la méthode Zanotti-Sorkine

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    Le Salon Beige reprend un article paru dans le Figaro Magazine et publié sur le site de Jean Sévillia : "C'est par la beauté qu'on conduit à Dieu". Cela confirme ce que nous écrivions, il y a deux jours.

    Extraits :

    « A l’été 2004, l’archevêque de Marseille, qui était alors le cardinal Panafieu, a confié cette paroisse déclinante au père Michel-Marie (Zanotti-Sorkine), à l’époque vicaire au Sacré-Coeur du Prado, comme une mission de la dernière chance : « Je compte sur toi. Ouvre-moi le plus possible les grilles et les portes de cette église.  »

    Dès la rentrée, lors de son installation, le nouveau curé annonçait son plan : la messe serait dorénavant célébrée tous les jours, et non plus dans la crypte, mais en haut, dans la nef. L’église resterait ouverte douze heures par jour, sans interruption. Des volontaires étaient par ailleurs demandés pour un nettoyage général. Le dimanche suivant, l’assistance à la messe passait de 50 à 200 personnes, certains de ses anciens paroissiens ayant suivi le père Zanotti-Sorkine, et elle atteignait 500 personnes trois mois plus tard. Sébastien, un trentenaire qui n’avait rien d’une grenouille de bénitier, se souvient d’être entré par hasard et d’être tombé sur le curé qui lui a dit : « Viens avec moi, on va tout casser. » Cet artisan est resté et fait partie de la première équipe qui a aidé le père Michel-Marie à faire des Réformés une des paroisses les plus fréquentées de Marseille, où 800 fidèles se pressent lors des grandes fêtes religieuses.

    Le dimanche, une demi-heure avant la messe, la moitié des rangs sont déjà occupés. Au fur et à mesure, en dépit des chaises qu’on ajoute, des dizaines de personnes restent debout. La foule, attentive et recueillie, représente toutes les générations, tous les milieux, et toutes les origines.

    Qu’est-ce qui attire ces gens ici ? D’abord le style des célébrations. Processions solennelles, enfants de choeur à la tenue impeccable, encens, grandes orgues, latin pour les prières principales, chants choisis. Perfectionniste, le curé veille aux moindres détails. «  C’est par la beauté qu’on conduit à Dieu, se justifie-t-il. Au siècle de l’image, il faut donner du beau à voir dans les églises. La richesse de la liturgie plaît aux plus pauvres, précisément parce qu’elle les sort de leur quotidien.  » Les fidèles, ensuite, ne cachent pas que la qualité des sermons du père Zanotti-Sorkine compte beaucoup dans leur assiduité aux Réformés. Rien n’est le fruit du hasard : le prêtre, de son propre aveu, consacre de longues heures à leur préparation.

    Dans la journée, l’église Saint-Vincent-de-Paul est un lieu voué au silence. Adoration du Saint-Sacrement, chapelet, confessions : les vieilles pratiques catholiques sont ici à l’honneur. « Cela transforme notre existence, témoigne une paroissienne. Au fil des mois, des années, on organise sa vie pour pouvoir se ressourcer aux Réformés.  » … A 8 heures, il ouvre son église et confesse déjà. A 17 heures, il recommence à confesser. Et à 20 heures, après la messe du soir, l’Adoration et le chapelet, il reçoit sans rendez-vous, exercice qui se prolonge parfois jusqu’à 22 ou 23 heures.

    … Impossible d’ignorer son état : Michel-Marie Zanotti-Sorkine porte la soutane. « C’est ma blouse de travail, sourit-il. Quand je suis arrivé, le patron du bar d’en face m’a demandé de baptiser son enfant : mon habit lui a immédiatement appris qui je suis. L’anachronisme de la soutane, contrairement à un préjugé, est un atout, car elle marque la différence. Or le prêtre doit être reconnu. Chacun, chrétien ou pas, a le droit de voir un prêtre en dehors de l’église. » »

    Voir le site du Père Michel-Marie : http://www.delamoureneclats.fr/

  • Il y a quinze ans, un pompier sauvait le Saint Suaire des flammes

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    Le Linceul sauvé des flammes (source : anecdonet)

    Personne ne sait encore comment ce 11 avril 1997, un gigantesque incendie partit de 4 ou 5 foyers, tous localisés dans une chapelle de la Cathédrale Saint Jean Baptiste de Turin qui abritait le Saint Suaire. Mais le précieux coffre d'argent renfermant le Linceul, qui aurait dû se trouver au coeur de l'incendie, dans cette chapelle qui l'abrite depuis plus de trois siècles avait été transféré jusqu'au maître-autel à cause de récents travaux de restauration. L'incendie était cependant très puissant et il anéantira la chapelle Guarino Guarini, le dôme baroque du XVIIe siècle, ainsi que la galerie de bois qui unissait la cathédrale et le palais royal de la Maison de Savoie.

    Lorsqu'il semblait que tout était perdu, un pompier nommé Mario Trematore s'est élancé au péril de sa vie parmi les flammes, une masse à la main, alors même qu'autour de lui tout s'écroulait, éclatait et brulait, pour briser le coffre-fort constitué par 8 épaisseurs de verre ultra-résistant qui protégeait le Saint Suaire.

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  • Encore un disfonctionnement dans la curie romaine ?

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    jpg_1350218.jpgROME, le 11 avril 2012 – Par une lettre autographe adressée au cardinal William J. Levada, Benoît XVI a ordonné à la congrégation pour la doctrine de la foi d’examiner si les messes néocatéchuménales sont conformes ou non à la doctrine et à la pratique liturgique de l’Église catholique.

    Il s’agit là d’un "problème" que le pape considère comme "d’une grande urgence" pour toute l’Église.

    Benoît XVI s’inquiète depuis longtemps des modalités particulières selon lesquelles les communautés du Chemin néocatéchuménal célèbrent leurs messes, le samedi soir, dans des locaux séparés.

    Ce qui a encore augmenté son inquiétude, c’est ce qui s’est tramé dans son dos à la curie, l’hiver dernier,

    Ce qui s’est passé, c’est que le conseil pontifical pour les laïcs, présidé par le cardinal Stanislaw Rylko, avait préparé le texte d’un décret d’approbation globale de toutes les célébrations liturgiques et extra-liturgiques du Chemin néocatéchuménal, à rendre public le 20 janvier à l’occasion d’une rencontre prévue entre le pape et le Chemin.

    Le décret avait été rédigé sur les indications de la congrégation pour le culte divin, présidée par le cardinal Antonio Cañizares Llovera. Les fondateurs et leaders du Chemin, Francisco "Kiko" Argüello et Carmen Hernández, en avaient été informés et, tout joyeux, avaient annoncé de manière anticipée l’approbation imminente à leurs disciples.

    Le tout à l’insu du pape. Benoît XVI a eu connaissance du texte du décret quelques jours seulement avant la rencontre du 20 janvier.
    Il l’a trouvé incohérent et erroné. Il a ordonné qu’il soit annulé et réécrit selon ses indications.

    En effet, le 20 janvier, le décret qui a été rendu public se limitait à une approbation des cérémonies extra-liturgiques qui marquent les étapes catéchistiques du Chemin.

    Et le pape, dans son discours, a souligné que seules celles-ci étaient validées. En revanche, en ce qui concerne la messe, il a donné aux néocatéchumènes une véritable leçon – presque un ultimatum – à propos de la manière de la célébrer en pleine fidélité aux normes liturgiques et en communion réelle avec l’Église. Voir ici : Cette messe étrange dont le pape ne veut pas

    Que la Curie romaine soit traversée par une tension entre courants contradictoires, les médias nous en apportent régulièrement  l’écho de plus en plus manifeste,  mesurable aux efforts que Benoît XVI déploie pour instiller une réforme de la réforme conciliaire. C’est que  le temps presse : le pape a aujourd’hui 85 ans, même si l’avenir appartient à Dieu…

  • Le Ressuscité entre dans nos maisons et dans nos coeurs

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    (Source : Vatican Information Service) Le Saint-Père a consacré la catéchèse de l'audience générale de ce mercredi à la transformation que la Résurrection de Jésus produit sur ses disciples, pour réfléchir sur le sens de la fête de Pâques aujourd'hui pour les chrétiens. La foi au Ressuscité, a-t-il dit, "transforme notre vie: elle la libère de la peur, lui donne une ferme espérance, l'anime de ce qui donne tout son sens à l'existence, l'amour de Dieu". Puis il a rappelé qu'au soir de la Résurrection, les disciples étaient enfermés, remplis de peur et du souvenir de la passion du Maître. "Cette situation d'angoisse des disciples change radicalement avec l'arrivée de Jésus. Il entre, portes fermées, se tient au milieu d'eux et leur donne la paix qui devient pour la communauté une source de joie, la certitude de la victoire, la sécurité de pouvoir s'appuyer sur Dieu".

    Après son salut, Jésus montre aux disciples ses plaies, "signes de ce qui a été et que l'on n'oubliera plus jamais: son humanité glorieuse reste 'blessée'. Ce geste a pour but de confirmer la nouvelle réalité de la Résurrection: le Christ qui est désormais parmi les siens est une personne réelle, ce même Jésus qui, trois jours avant, fut cloué sur la croix. Et c'est ainsi que, dans la lumière fulgurante de la Pâque, dans la rencontre avec le Ressuscité, les disciples comprennent le sens salvifique de sa passion et de sa mort. Alors, ils passent de la tristesse et de la peur, à la pleine joie". Jésus les salue de nouveau: La paix soit avec vous. Il ne s'agit pas seulement d'un salut, a ajouté le Pape, mais "du don que le Ressuscité fait à ses amis; et c'est, en même temps, une mission: cette paix acquise par le Christ avec son sang, est pour eux, mais aussi pour tous, et les disciples devront la porter dans le monde entier... Jésus a terminé son œuvre dans le monde, maintenant c'est à eux de semer la foi dans les cœurs". Mais le Seigneur sait qu'ils sont encore emplis de peur. "C'est pourquoi, il accomplit le geste de souffler sur eux et les régénère dans son Esprit; ce geste est le signe de la nouvelle création. Avec le don de l'Esprit Saint qui provient du Christ ressuscité un monde nouveau a, en effet, commencé".

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  • Des prêtres passionnés, pas des "fonctionnaires" !

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    « Finissons en avec des prêtres fonctionnaires de Dieu » (du Vatican Insider, 10/04)

    C’est l’admonestation adressée par Monseigneur Franco Giulio Brambilla, évêque de Novare (Merci à Bruna pour sa traduction) :

    Le nouvel évêque de Novare, s’adressant aux prêtres de son diocèse à l’occasion de Pâques, lance un appel : « Faisons, nous aussi, nous surtout, le saint passage avec notre peuple. Qu’il n’arrive pas que pendant que nous célébrons, nous devenions fonctionnaires de Dieu c'est-à-dire des personnes qui exercent une fonction, un rôle mais dont le cœur n’est pas touché, l’âme changée, la vie transformée, dans le sanctuaire intime invisible aux autres. Nous vivons un temps étonnant et dramatique et c'est seulement en restant unis pour cheminer ensemble que nous retrouverons confiance au travail et envie d’entreprendre avec honnêteté, justice et solidarité. C’est une nouvelle éthique du don à la responsabilité civique de celui qui considère que ce qui appartient à l’un appartient à tous. Je veux un diocèse tonique, dégagé, sans rouspétances ni bassesses, grand de cœur et d’esprit, haletant, avec une vision large et le geste courageux. »

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  • Défense de la Vie : la victoire d'une infirmière britannique

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    C'est une information que rapporte le Catholic Herald (merci Marie G.!)et dont nous vous donnons la traduction :

    Une infirmière catholique menacée de licenciement pour avoir refusé de travailler dans un service d'avortement a gagné son procès, sans aller devant les tribunaux. L'infirmière, qui  ne souhaite pas donner son nom, a convaincu le trust NHS qui l'emploie que son droit à l'objection de conscience est protégé par l'article 4 de la loi de 1967 sur l'avortement, et qu'elle ne devrait pas être forcée de travailler dans une clinique d'interruption de grossesse attachée à l'hôpital.

    Neil Addison du Centre juridique Thomas More, l'avocat qui a représenté l'infirmière, a également informé le trust dans une lettre que sa conviction que la vie humaine commence dès la conception était une croyance «philosophique» et religieuse protégée par la Loi de 2010 sur l'égalité, ainsi que par l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'homme. Il a averti le trust que toute tentative de faire pression sur l'infirmière pour la faire changer d'avis ou pour lui suggérer que ses perspectives de carrière pourrait en souffrir enfreindraient les lois contre le harcèlement et la discrimination.

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  • Exposition Sabine Corman à Chèvetogne et conférence de clôture

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    Pour clôturer l'exposition "CANTIQUE DES CANTIQUES" de Sabine Corman

    les moines du Monastère de Chevetogne ont le plaisir de vous inviter à la conférence :

    "POURSUITES..."

    qui sera donnée par le Père Irénée

                ce dimanche 15 avril à 17 heures en l'église latine du monastère .

  • Un signe de résurrection au Pakistan

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    C'est l'agence Fides qui nous en informe : Réouverture d’une école de religieuses détruite par les talibans : « un signe de résurrection »

    Islamabad (Agence Fides) – Evénement spécial pour les Sœurs de la Présentation, congrégation d’origine irlandaise comptant trois communautés au Pakistan : les religieuses ont en effet fêté ces jours-ci la réouverture d’une école de filles située dans la vallée de Swat, dans la province de Khyber (ancienne Province de la frontière du Nord-ouest), à la frontière avec l’Afghanistan. L’événement en question « est un motif de grande joie et d’espérance pour toute l’Eglise au Pakistan » remarque dans un entretien accordé à l’Agence Fides Sœur Riffat Sadiq, Principal d’un collège géré par les religieuses au Punjab, « et c’est un signe de résurrection ».

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  • Vous nous avez déjà abandonnés à notre sort...

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    Valeurs Actuelles (Laurence d'Hondt) consacre un article au sort des Coptes d'Egypte, véritablement persécutés, et pour lesquels l'émigration apparaît de plus en plus comme une solution envisageable. Extrait :

    « Vous ne voulez peut-être pas le savoir en Europe, mais nous le sentons : vous nous avez déjà abandonnés à notre sort », s’indigne Nora, étudiante en lettres françaises. Pour gagner sa vie et aider sa famille, Nora assure la permanence du collège jésuite du centre du Caire.

    « La journée, ça va, je me sens entourée parce que je travaille ici, à l’église de la Sainte-Famille, et que j’y trouve la solidarité et la tendresse dont j’ai besoin. Mais le soir, je me sens isolée, en danger. Je ne peux plus rentrer chez moi, dans le quartier populaire de Choubra, sans craindre des insultes, parce que je ne porte pas le voile. » Cela peut aller plus loin : « Je crains aussi l’agression physique, le coup de couteau. On me fait comprendre que je ne suis plus chez moi, ici, en Égypte. La plupart de nos voisins sont complices. »

    Issue de la classe moyenne, Nora a les moyens de suivre des études supérieures pour s’assurer un avenir décent au sein d’un entourage choisi et cultivé. Mais si la situation devait se dégrader, elle déposerait, comme nombre de chrétiens, un dossier à l’émigration : « Beaucoup de mes amis, surtout les filles, ont déposé une demande à l’ambassade des États-Unis, du Canada ou d’Australie. Moi-même, je n’ai pas encore fait les démarches, mais je choisirais l’ambassade de France. Sans exagérer, si cela continue, ce sera la fin des coptes d’Égypte, comme pour les chrétiens d’Irak, en quelques années à peine. »

    Cette amertume est partagée par la grande majorité des 10 millions de chrétiens qui vivent actuellement en Égypte. Ils ont le sentiment d’être sacrifiés sur l’autel du nouvel ordre islamique que cherchent à instaurer les Frères musulmans, grands vainqueurs des élections parlementaires, en accord avec l’armée, qui assure la transition. Les chrétiens sont pris dans un étau qui se resserre jour après jour sur leur rêve de liberté, né place Al-Tahrir, en 2011.

    « Nous, les zabbalin, les chiffonniers chrétiens, nous étions allés sur cette place dès le début du soulèvement, rappelle M., responsable d’un projet de développement dans son quartier de la colline de Mokattam. À présent, nous n’osons plus y mettre les pieds. » Des milliers de chrétiens démunis vivent sur les pentes de cette colline. Ce sont ceux à qui soeur Emmanuelle avait rendu leur dignité, il y a trente ans, en les aidant à construire des maisons au lieu de dormir sur les poubelles du Caire.

    Proies d’attaques armées dès le mois de mars 2011, les chiffonniers chrétiens se sentent encerclés. Une dizaine d’entre eux a déjà été tuée en tentant de repousser les assauts. Lorsque M. parle du quartier, il regarde vers les collines ocre, vers l’horizon brouillé par la pollution : « C’est de là qu’ils envoient des cocktails Molotov. »

    Lire tout l'article : L'appel des Coptes