Les chrétiens du Nigeria ont vécu des fêtes pascales sanglantes. Comme il nous est interdit de reproduire des dépêches d'agences de presse auxquelles nous ne sommes pas abonnés, nous vous renvoyons aux informations parues dans les médias : Paques-meurtrieres-au-Nigeria-pres-de-70-morts.dhtml
Pour tenter de comprendre ces évènements, on pourra se reporter aux propos de l'archevêque d'Abuja au lendemain de semblables évènements survenus à Noël. Ces propos figurent sur le site "30 giorni", sous le titre : Un terrorisme qui vient de loin
L’archevêque d’Abuja analyse la situation de son pays après les attentats contre les églises. Il s’interroge sur les racines du groupe terroriste Boko Haram, qui n’est pas l’expression de la culture du Nigeria . L’Église catholique, qui veut la paix et l’accord, est victime d’une folie qui a pour projet de diviser le pays pour s’approprier ses ressources naturelles.
par John O. Onaiyekan archevêque d’Abuja
Que se passe-t-il dans mon pays? Et à qui la faute? On n’a pas de renseignements sûrs quant aux auteurs du massacre de Noël dans la paroisse Santa Teresa, à Madalla, près d’Abuja. Ceux qui ont revendiqué ce massacre en s’en vantant face à Dieu disent appartenir au groupe Boko Haram, des gens qui agissent dans l’ombre, imbus d’une idéologie liée au terrorisme international, sous le masque du fanatisme islamique. Mais c’est une nébuleuse aux intérêts contradictoires. Certains affirment que quelques-uns de ses membres se sont formés dans les camps d’entraînement avec les talibans et Al-Qaïda, en Afghanistan et dans le Pakistan septentrional. Ils sont liés aux extrémistes qui souhaitent malheureusement étendre au Nigeria l’application de la sharia, au point d’amputer les mains et de lapider les femmes adultères. Certes, il s’agit d’une minorité, mais celle-ci est la source d’un grand désordre; et nous pensons malheureusement que le Nigeria en est arrivé au stade où se déclenchera une réaction en chaîne, après des années au cours desquelles nous avions espéré que ce phénomène aurait pu être absorbé physiologiquement, par le simple recours à la loi et la négociation.