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Jeunes - Page 41

  • France : selon « Le Figaro », le Ministre Darmanin et Mgr de Moulins-Beaufort s'accordent sur le secret de la confession

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    Darmanin 82fd9e13c8b934ff20289bba0a7cf8f0bec9b847022e753d7e8ec561fcc63237.jpgMais quel accord exactement ? la CEF cherche à contenter deux maîtres à la fois… Un article de Jean-Marie Guénois publié par le « Figaro » :

    « Le président de la Conférence des évêques a rencontré le ministre de l'Intérieur pour clore la polémique.

    Entre l'Église et la République, l'incident est clos. Il était né des propos de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France, sur France info le 5 octobre à propos du secret de la confession qui serait « plus fort que les lois de la République ». Cette phrase, qui a provoqué une polémique nationale, lui a valu d'être invité par le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Gérald Darmanin, à s'expliquer, dans son bureau, place Beauvau, mardi 12 octobre. Et ce, à la demande expresse du président de la République.

    Dans un communiqué publié après cette rencontre, l'archevêque de Reims commence par «demander pardon» à tous ceux qui ont pu être choqués par ses paroles et par le fait que cette polémique «ait pris le pas» sur les propositions du rapport Sauvé. Devant le ministre, le prélat a d'ailleurs reconnu «la formulation maladroite» qu'il avait employée car si «la foi fait appel à la conscience de chacun» pour «chercher le bien sans relâche», cette démarche ne va pas «sans respecter les lois de son pays».

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    Polémique et entretien sur lesquels est aussitôt revenu publiquement le ministre de l'Intérieur. Il participait dans la foulée de ce rendez-vous épiscopal à la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Saluant «le courage de l'Église de France» d'avoir commandé une telle étude, le ministre a précisé à propos de son échange avec Mgr Éric de Moulins-Beaufort : «Je me suis permis de le lui redire, comme je le dis à chacun des cultes, qu'il n'y a aucune loi qui soit supérieure aux lois de l'Assemblée nationale et du Sénat et qu'il n'y a aucune loi au-dessus de celles de la République.» Il a été très applaudi sur cette dernière partie de sa phrase.

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    « Échange fructueux »

    Remerciant publiquement le prélat pour « l'échange fructueux et long » qu'ils ont eu, Gérald Darmanin, a aussi abordé à l'Assemblée nationale la question du « secret de la confession », qui existe « depuis deux cents ans dans notre droit, reconnu comme un secret professionnel, au même titre que les médecins ou les avocats ». Il y a cependant une exception pour « les crimes commis sur des enfants de moins de 15 ans» : «Tout religieux ou toute personne qui a connaissance d'abus sexuels doit porter à la justice de notre pays pour la protection des enfants.»

    Sur ce même secret de la confession, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a promis au ministre de l'Intérieur que l'Église allait lancer un «travail nécessaire» pour «concilier la nature de la confession et la nécessité de protéger les enfants». Réunis en assemblée plénière à Lourdes du 3 au 8 novembre, les évêques vont également décider d'autres «mesures et réformes à poursuivre et à entreprendre» contre ces abus.

    Plus globalement, le président de la Conférence des évêques de France, a redit au ministre «la détermination de tous les évêques et, avec eux, de tous les catholiques, à faire de la protection des enfants une priorité absolue, en étroite collaboration avec les autorités françaises». Il a cité, comme exemples, les protocoles qui existent entre 17 diocèses - sur 100 - et les parquets pour «faciliter et accélérer» le traitement des signalements «pour tout fait dénoncé».

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    Lundi prochain, Gérald Darmanin accompagnera Jean Castex à Rome. Le premier ministre sera reçu par le pape François dans le cadre du centenaire de la reprise des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège. À côté des questions bilatérales, de l'écologie, des flux migratoires, il sera aussi question du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l'Église.

    Ce sujet est une préoccupation majeure du pape François. Lors d'un entretien privé avec Angela Merkel, le 7 octobre, venue lui dire au revoir après tous ses mandats politiques, le sujet des abus sexuels dans l'Église a été l'un des thèmes de conversation. La veille, lors de l'audience générale, le pape François avait exprimé à haute voix et par trois fois sa «honte» devant les chiffres révélés par le rapport Sauvé. La commission estime que 216.000 mineurs auraient été abusés par des religieux depuis 1950.

    VOIR AUSSI - Révélation des abus sexuels: que va faire l'Église de France ? »

    Ref. Darmanin et Mgr de Moulins-Beaufort s'accordent sur le secret de la confession 

    JPSC

  • Tous les évêques de France devraient-ils démissionner collectivement ?

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    Oui, d'après trois personnalités connues pour leurs positions radicales; du site de la Voix du Nord :

    L’appel à la «démission collective des évêques» catholiques, après le rapport sur la pédophilie

    Il intervient six jours après la publication des travaux de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), qui a estimé à 216 000 le nombre de personnes victimes d’un prêtre ou d’un religieux en France depuis les années 1950, voire 330 000 si l’on ajoute les agresseurs laïcs en lien avec les institutions de l’Eglise.

    «Bien plus que des défaillances, le rapport de la Ciase met en lumière une véritable faillite», estiment Christine Pedotti, Anne Soupa et François Devaux. Selon eux, «n’importe quelle organisation, association, entreprise en tirerait les conséquences qui s’imposent : se défaire de ses dirigeants». «Nous demandons, comme un signe d’espoir et de renouveau, la démission collective de l’ensemble des évêques en exercice», lancent-ils.

    Selon eux, la démission «est le seul geste à la mesure de la catastrophe et de la perte de confiance dans laquelle nous sommes. C’est un premier acte de repentir concret, coûteux, à l’égard des victimes. C’est la seule attitude qui peut permettre de restaurer la maison Eglise».

    120 évêques en France

    «De plus, c’est la seule façon de rendre possible l’indemnisation des victimes car la faillite de l’institution est aussi matérielle. Les fidèles ne veulent pas contribuer pour des fautes qu’ils n’ont pas commises. Mais dans une Eglise restaurée dans laquelle tous et toutes seront représentés, cette solidarité et cette fraternité nouvelles permettront de trouver les ressources financières nécessaires», détaillent-ils.

    Tous trois font valoir que «dans l’Eglise catholique, des précédents existent : les évêques du Chili ont remis leur démission collective au pape François après qu’une gigantesque affaire de pédocriminalité a été dévoilée. En Allemagne, le cardinal Marx, archevêque de Munich, a lui aussi présenté sa démission au pape au nom de la responsabilité qu’il considérait porter au regard des abus sexuels, bien que lui-même n’ait pas failli».

    « Si tous ne sont pas coupables, tous sont responsables »

    Et de poursuivre: «sans doute, tous les évêques français n’ont-ils pas couvert des crimes, mais la structure même de la hiérarchie catholique suppose une continuité et une solidarité entre chaque évêque et son prédécesseur. À ce titre, si tous ne sont pas coupables, tous sont responsables».

    Enfin, ils suggèrent au pape François, de nommer comme «légat» (représentant officiel du pape) Véronique Margron, présidente de la Corref (instituts et congrégations religieux), en attendant de travailler à «l’Eglise d’après».

    En 2020, la théologienne Anne Soupa avait postulé à l’archevêché de Lyon pour succéder à Mgr Philippe Barbarin, afin de questionner la place des femmes dans la gouvernance de l’Eglise.

    La parole libérée, à l’origine des affaires Preynat et Barbarin, est aujourd’hui dissoute.

    La France compte un peu moins de 120 évêques.

  • Alarmant : le suicide constitue aujourd’hui la deuxième cause de mortalité chez les jeunes en Europe

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    Dans une opinion publiée sur le site de La Libre, Geert Cappelaere se fait l'écho d'un rapport publié par l'UNICEF sur la situation des enfants dans le monde

    "Le suicide constitue aujourd’hui la deuxième cause de mortalité chez les jeunes en Europe. Les garçons âgés de 10 à 19 ans se suicident deux fois plus que les filles. Seuls les accidents de la route sont plus meurtriers dans cette tranche d’âge.

    Bien qu’il soit difficile de comprendre ce qui se passe dans l’esprit d’un enfant qui prend la décision tragique de mettre fin à sa vie, les statistiques du rapport mettent en évidence un fait indiscutable : notre impuissance actuelle à venir à bout des problèmes de santé mentale des jeunes, avec les conséquences terribles que nous connaissons.

    Chaque jour, trois adolescents perdent la vie en Europe. Cette statistique préoccupante provient d’un rapport historique de l’Unicef, intitulé “La situation des enfants dans le monde 2021". Alors que les conséquences sociales et économiques de la Covid-19 se font encore sentir dans le monde entier, les données du rapport révèlent toute l’ampleur des défis qui se posent à nous au niveau de la santé mentale des adolescents en Europe.

    Le rapport révèle ainsi qu’en Europe, près de 20 % des garçons âgés entre 15 et 19 ans souffrent de troubles mentaux, contre plus de 16 % chez les filles du même âge. Neuf millions d’adolescents européens (âgés de 10 à 19 ans) vivent avec des troubles mentaux. Dans plus de la moitié des cas, il s’agit d’anxiété et de dépression. (...)

  • Carlo Acutis : un an déjà !

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    D'Antoine Bordier via Le Salon Beige :

    Bonne fête, bienheureux Carlo Acutis

    Bonne fête, bienheureux Carlo Acutis

    Déjà un an ! C’était le 10 octobre 2020. Assise, la « cité sainte » du Poverello, de saint François, rayonnait de tous ses éclats. De toute l’Italie, de Londres, d’Espagne, de France, et, de Suisse, principalement, les parents, les amis, et, de nombreux pèlerins avaient fait le déplacement pour la béatification du jeune Carlo Acutis. Ce qui était marquant, surtout, c’était toute cette jeunesse présente sur le parvis de la Basilique Sainte-Marie-des-Anges, la veille. Deux jours après sa béatification, le 12 octobre, le bienheureux Carlo Acutis était fêté pour la première fois. Immersion dans la vie d’un saint.

    Située au pied de la colline d’Assise, en contre-bas, la basilique attire les foules. Un millier de jeunes sont là, dans le quasi silence de la nuit qui étend lentement son manteau noir étoilé. Nous sommes le 9 octobre 2020. La façade de la Basilique Sainte-Marie-des-Anges est légèrement éclairée. Cachés derrière les immenses colonnades, d’autres jeunes s’affairent et règlent sur leur pupitre de commandes, leur table de mixage, et, leur moniteur, les différentes caméras, la sonorisation et l’éclairage. La veillée en l’honneur du futur bienheureux va bientôt commencer. A l’entrée, son effigie-kakémono le représente avec en arrière-plan un ostensoir. Et, l’eucharistie qu’il a tant adorée, donne le ton de la veillée. Elle se déroulera en trois temps : une biographie scénique jouée par une troupe d’amateurs, des danses et des morceaux musicaux suivront. Puis, ce sera le temps du témoignage, par un franciscain, et, enfin, un temps de prières et d’adoration.

    A l’intérieur de la grande basilique règne le silence complet. Il n’y a pas de fidèles. Quelques franciscains déambulent. A la place du chœur de la basilique, se trouve la petite église de la Portioncule. Elle date du 6è siècle. Le futur saint François, Giovanni di Pietro Bernadone, la restaurera quelques années après sa conversion, vers l’an 1205. C’est là, qu’il aurait pris pleinement connaissance de sa vocation de missionnaire, et, qu’il aurait reçu la visite des anges. Ce qui dénote aux premiers abords, en s’approchant, c’est sa toute petite taille. Elle ne mesure que 7 mètres de longueur et 4 mètres de largeur. Sur sa façade ogivale, une fresque médiévale raconte la vie du Poverello. A l’intérieur, d’autres fresques entourent l’autel en bois précieux. La contemplation de ce petit édifice, véritable trésor artistique, mystique et religieux, est une bonne introduction, à la fois, à la veillée et à la vie du bienheureux.

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  • Le rapport Sauvé sous la loupe d'Aline Lizotte

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    Du site Smart Reading Press () :

    J’AI LU, J’AI RÉFLÉCHI ET J’ÉCRIS SUR LE RAPPORT DE LA CIASE

    Puisqu’il en était ainsi, le choix de cette indépendance signifiait-elle que l’Église devait accepter d’être jugée dans les comportements de ses membres – évêques, prêtres, diacres – par des «experts» qui ne connaissent pas sa véritable nature, ses pouvoirs et ses fonctions ? Cela se ressent dans beaucoup de remarques et de propositions de la CIASE. Une autre orientation a été donnée à ladite Commission que le Président considère comme «originale» : elle a voulu «mettre les victimes au centre de ses travaux, selon le conseil de Sr Véronique Margron, présidente de la CORREF1 (Conférence des Religieux et Religieuses en France). Cette orientation donnait immédiatement et par choix une partialité à ses recherches. Tout partenaire dans une relation sexuelle devenait immédiatement une victime, et l’autre partenaire un «criminel».

    Il n’y avait pas mieux pour déterminer a priori que tous les membres du clergé dans la société accusés d’agressions sexuelles vis-à-vis de mineurs faisaient immédiatement de ceux-ci des victimes – pour toute leur vie – et qu’ils étaient déjà jugés et condamnés comme criminels, sans aucune forme de procès. Rien de la présomption d’innocence ! Elle était par choix remplacée par la présomption de culpabilité. Quant à l’Église, elle ne pouvait pas ne pas être jugée comme complice de tous ces crimes ! Voilà l’orientation que l’on trouve dans tout le Rapport de la CIASE. De plus, ses analyses indiquaient une orientation difficile à comprendre. Manifester une véritable attention et une profonde empathie envers ceux qui souffrent d’un traumatisme est le signe d’une attention humaine, mais ces bons sentiments ne guérissent rien. L’attention aux malades ne dit pas quelles sont les sources et les causes de la maladie !

    Mais l’indépendance de la Commission nous est un avantage. Elle ne nous oblige aucunement à accepter ni sa méthode avec ses orientations, ni ses conclusions. Comme chrétiens et comme êtres humains, Dieu merci ! nous sommes libres. Cela ne nous empêche pas de reconnaître qu’il y a de bonnes pages, de justes observations, quelques bonnes propositions, d’autres qui sont presque loufoques, dues à l’ignorance volontaire des réalités de l’Église catholique, d’autres qui sont absolument inacceptables comme celles, entre autres, qui concernent le sacrement de la réconciliation ou le secret de la confession.

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  • France : Abus sexuels : le Club des Hommes en Noir débat du rapport Sauvé

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    Le Club des Hommes en Noir avec les abbés Barthe, Tanouärn et Celier ainsi que Jeanne Smits, sous. la direction de Philippe Maxence, livre une analyse du rapport sur Les violences sexuelles dans l'Église catholique, France 1950 - 2020, rendu public le mardi octobre 2021 par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE). Rapport demandé à Jean-Marc Sauvé par la Conférence des évêques de France.

     

    Ref. Abus sexuels : le Club des Hommes en Noir débat du rapport Sauvé

    JPSC

  • France : Mgr de Moulins-Beaufort va défendre le secret de la confession devant Gérald Darmanin

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    Le président de la Conférence des évêques de France rencontrera le 12 octobre le ministre de l’Intérieur pour « s’expliquer sur ses propos » au sujet du secret de la confession. Interrogé sur France Info après la remise du rapport sur les abus sexuels dans l’Eglise, il expliquait en quoi ce secret était « plus fort que les lois de la République ». Un compte rendu précis fait le point avec clarté sur le site web du magazine « Famille chrétienne » :

    mgr_de_moulins_beaufort.jpg« Le Président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort, a reçu du ministre de l’intérieur à 13h15 un message [exprimant son] souhait de ‘’convenir d’un entretien’’ », a fait savoir la CEF dans un communiqué ce jeudi 7 octobre. Ce rendez-vous se tiendra le 12 octobre à 14 heures, a-t-elle précisé. En cause, la déclaration de Mgr de Moulins-Beaufort le 6 octobre sur France Info expliquant en quoi le secret de la confession était « supérieur aux lois de la République », pour reprendre les mots des journalistes qui l’interrogeaient au lendemain de la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise. Ce rapport préconise justement la levée du secret de la confession en cas de révélation d’abus sexuels, ravivant un débat récurrent depuis plusieurs mois.

    Les prêtres soumis au secret professionnel

    Les propos de l’archevêque de Reims ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, si bien qu’il a « souhaité apporter des précisions » dans un communiqué le soir même sur Twitter. « Il ne faut pas opposer le secret de la confession aux lois de la République puisque celles-ci n’imposent pas sa levée (Articles 226 13 et 14), a-t-il précisé. « Mgr Éric de Moulins-Beaufort sera heureux d’échanger avec M. le Ministre de l’Intérieur sur le sens du sacrement de la confession pour les catholiques et sur les fondements théologiques, spirituels et canoniques du secret de la confession. Ce sera pour lui l’occasion de rappeler qu’aujourd’hui, le secret de la confession, imposé aux prêtres par le droit canonique, n’est pas contraire au droit pénal français, comme le souligne la circulaire de la chancellerie du 11 août 2004 », a déclaré à son tour la CEF dans son communiqué du 7 octobre après-midi.

    Certains des contradicteurs de Mgr de Moulins-Beaufort brandissaient l’article 434-3 du code pénal, punissant l’absence de dénonciation en cas de violences sexuelles. L’article indique que « le fait, pour quiconque ayant connaissance d’agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives […] est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. » Une peine qui monte à « cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende » pour des faits concernant un mineur de moins de 15 ans.

    En réalité, la loi française n’oblige pas les prêtres à briser le secret de la confession pour révéler des cas d’abus sexuels.  « Cette obligation de dénonciation ne s’applique pas pour les personnes soumises au secret professionnel, ce qui est le cas des prêtres lors de la confession ou de leurs mission de ministres du culte », précise l’avocat Me Emmanuel Le Miere à Famille Chrétienne. En effet les prêtres sont soumis au secret professionnel dans le cadre d’une jurisprudence de 1891, qui confirme celle de 1810. « La loi de 1905 n’y a rien changé », poursuit Me Le Miere. La trahison du secret professionnel est punie par la loi française « d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. » (article 226-13 du code pénal).

    Ces sanctions ne s’appliquent pas si le professionnel choisit d’alerter les autorités compétentes dans plusieurs cas exceptionnels, notamment les cas de « violences physiques, sexuelles ou psychiques ». Article 226-14 du code pénal). Mais le professionnel n’est pas obligé d’alerter. Ainsi le prêtre n’est pas « contraint » par la loi française de briser le secret de la confession –secret professionnel aux yeux de la loi – en cas d’abus sexuel. Et le droit canon, quant à lui, le lui interdit.

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    La loi française pourrait lever le secret de la confession

    Un risque réel plane cependant sur le secret de la confession en France : « Le fait que les prêtres soient soumis au secret professionnel [protégeant ainsi le secret de la confession] est simplement le fait d’une jurisprudence et non d’une loi spécifique, comme c’est le cas pour les avocats, alerte Me Emmanuel Le Miere. Ainsi, une nouvelle loi pourrait être votée pour défaire les prêtres du secret professionnel, ou les obliger à le rompre dans certains cas notamment les cas d’abus. »

    Que faudrait-il faire, dans ce cas où le droit français s’opposerait alors frontalement au droit canon ? « Ce dernier n’a aucune valeur aux yeux de la République. Il faudrait passer par les juridictions internationales, notamment la cour européenne des droits de l’homme et son article 9 évoquant la notion de ‘’confident nécessaire’’ », explique Me Le Miere. Pour l’heure, impossible de savoir jusqu’où envisage d’aller Gérald Darmanin. Inutile d’imaginer en tout cas une réforme du droit canon sur le secret de la Confession. Ce point « ne peut même pas être discuté en droit Canon, il est inaliénable », souligne le père Thomas Poussier, qui a publié en février l’ouvrage Le secret de confession (Salvator). En 2019, alors que la crise des abus sexuels battait déjà son plein, la pénitencerie apostolique avait déjà rappelé dans une note que le secret de la confession était « inviolable ».

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  • La Hongrie et la Pologne opposent leur veto aux conclusions de l'Union européenne pour protéger leurs écoliers de la propagande LGBT

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Hongrie et Pologne opposent leur veto aux conclusions de l'Union européenne pour protéger leurs écoliers de la propagande LGBT

    7 Oct 2021

     Judit Varga

    Aujourd’hui, les ministres de la Justice de l’UE ont discuté des conclusions du Conseil sur la stratégie de la Commission européenne en matière « de droits de l’enfant ». Le ministre polonais de la Justice Zbigniew Ziobro avait décidé de mettre son veto.

    La ministre hongroise de la Justice, Judit Varga, a pris la même décision et a rejoint le veto polonais. « Comme certains États membres ont insisté jusqu’à la dernière minute pour autoriser l’entrée de militants LGBTQ dans nos écoles, nous avons dû exercer notre droit de veto avec mon collègue polonais », a-t-il souligné. 
     
    S’opposer à la violence contre les enfants ou à la prostitution enfantine, ou garantir les droits des enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux ou des handicaps, y compris rejeter toute forme de discrimination, toutes ces choses n’étaient pas plus importantes pour eux que de « garantir des droits supplémentaires aux lobbies LGBTQ », a écrit le ministre, qualifiant les événements d’incroyables. 
     
    « Nous ne céderons pas aux pressions du lobby LGBTQ. »

    Suprématie de la Constitution polonaise sur le droit de l’Union européenne

    Le tribunal constitutionnel polonais a décidé, jeudi 7 octobre, que certains articles des Traités européens sont incompatibles avec sa Constitution nationale et sapent la souveraineté du pays. 

    « Des organes européens agissent au-delà de leurs compétences », a ainsi déclaré la présidente du Tribunal Julia Przylebska.

    La présidente a ensuite énuméré une série d’articles des Traités qui sont, selon ses juges, en contradiction avec la loi suprême polonaise, et a dénoncé « l’ingérence de la Cour de justice de l’UE dans le système juridique polonais ».

    La plus haute instance juridique du pays, qui avait reporté sa décision quatre fois d’affilée, affirme ainsi la primauté du droit polonais sur le droit européen,

    Sources : Le Monde, Reuters et Magyar Hirlap (quotidien hongrois, circulation de 37 000 exemplaires par jour)

  • Rapport Sauvé : Abus, la sécularisation est le problème et non la solution

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    De Stefano Fontana dans la Nuova Bussola Quotidiana, un article traduit et diffusé par le site web « Benoit et moi » :

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    « Les abus sexuels constituent un problème grave pour l’Église, mais il ne suffit pas de demander pardon : il faut comprendre pourquoi cela s’est produit, mais avec les critères de l’Église, et non ceux du monde. Au contraire, nous allons dans la direction opposée, en promouvant cette sécularisation qui est précisément la cause de l’effondrement de la moralité.

    Le rapport de la Commission Sauvé sur les abus perpétrés au cours des 70 dernières années par des membres du clergé français sur des mineurs, dont nous illustrons les détails dans un autre article, comporte de nombreux aspects qui doivent être clarifiés et précisés, mais le phénomène décrit et, pour ce qui est des chiffres, estimé, est l’un des aspects les plus préoccupants que l’Eglise doit affronter aujourd’hui.

    Cependant, l’Église ne doit pas se limiter à demander pardon, comme l’a fait immédiatement le président des évêques français, mais doit également faire un grand effort pour comprendre ce qui s’est passé et surtout pourquoi. Pour ce faire, elle ne peut et ne doit pas utiliser uniquement les critères du monde, qui doivent être écoutés dans leurs aspects investigateurs, mais surtout les siens. L’évaluation de ce triste phénomène ne peut être confiée ni à des commissions, ni à la justice ordinaire, ni à des statistiques, ni à l’opinion publique. Son interprétation approfondie doit être faite par l’Église selon ses propres critères théologiques et juridiques. Ce n’est pas pour que l’Église puisse plus facilement s’absoudre et échapper à la condamnation du monde, mais au contraire, pour qu’elle puisse plonger le scalpel plus profondément dans sa propre chair et mieux entrevoir les remèdes.

    On a au contraire l’impression inverse, à savoir que l’Église s’est empressée d’identifier le « cléricalisme » comme la cause de ces maux, se reprochant ainsi de ne pas être suffisamment ouverte aux considérations du monde. Il y a donc eu un renoncement progressif à regarder profondément en soi, pour se concentrer presque exclusivement sur sa prétendue lenteur à adopter les critères d’évaluation du monde. On se souviendra que François, en réponse au scandale des abus, a immédiatement privé l’Église de ses propres systèmes d’enquête et de l’utilisation de son propre code juridique, exigeant des évêques qu’ils signalent immédiatement tout soupçon d’abus au pouvoir judiciaire. La justice de l’Église a été complètement remplacée par celle de l’État.

    La Commission Sauvé est également un exemple de ce renoncement. Son président est un Grand Commis de la République française et il a reçu le pouvoir de choisir tous les membres de la Commission. Dans l’abstrait, le critère d' »indépendance » est valable, mais il ne doit pas être interprété dans un sens unique : l’indépendance de jugement ne concernerait que le monde séculier et pas l’Église.

    Il est également significatif que la Commission exprime toute une série de recommandations – 45 pour être précis – adressées à l’Eglise sur la manière dont elle doit se comporter à l’avenir face à ces situations déplorables, et que nombre d’entre elles concernent, comme le précise expressément la Présentation, « des propositions sur la théologie, l’ecclésiologie et la morale sexuelle ». Ces recommandations tendent à limiter le secret du confessionnal, à réduire le rôle du prêtre en tant que tel en utilisant l’accusation bien connue de « cléricalisme », et vont même jusqu’à recommander – dans la recommandation numéro 4 – de reprendre et de développer ce qui avait été suggéré par le Synode d’Amazonie concernant l’ordination sacerdotale des hommes mariés : les viri probati.

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  • France : Le rapport Sauvé fait-il peser une menace sur l’Église ?

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    Purgatif ou boîte de Pandore ?  Lu sur le site web du mensuel « La Nef » ce jeudi 7 octobre :

    "Ce Rapport, a-t-on dit, allait constituer une « bombe » pour l’Église catholique.

    boite-pandore.jpgLes faits dénoncés sont déjà connus du public depuis plusieurs années. La nouveauté, c’est le diagnostic de leur ampleur, en France, et la publication de nombreux témoignages saisissants. Nouvelle, aussi, est la révélation de l’action prédatrice de nombreux laïques, comme aussi la mise en perspective des crimes de cette nature commis dans l’Église et dans le cadre d’autres institutions

    Il faut saluer le courage de l’épiscopat pour avoir décidé la mise en œuvre de cette enquête. Certes, en retard sur d’autres épiscopats, il ne pouvait pas ne pas prendre cette décision. Cependant, ce n’est pas parce que l’on est acculé à un choix que se trouve exclue la possibilité de l’affronter avec courage. Ce courage, l’épiscopat l’a eu, pour garantir le plus d’objectivité possible à l’enquête.

    Ce Rapport présente-t-il un danger pour l’Église catholique ? Assurément, la nausée qu’il provoque est de nature à détourner d’elle de nombreuses personnes, abattues par tant de vice et d’hypocrisie cléricale, tant d’exploitation révoltante du sacré et de la dignité sacerdotale auprès des faibles.

    Pour être des plus crue, la lumière projetée par ce Rapport n’en est pas moins salutaire. Non pour porter au misérabilisme collectif ; ni pour porter les catholiques, comme certains clercs s’empressent de le faire, à dire stupidement qu’ils « ont honte de leur Église », mais pour prendre l’exacte mesure d’un mal, s’en instruire utilement et s’en corriger, comme nous y porte l’expérience de chacune de nos chutes.

    Nos chutes. Cette relation à la responsabilité de chacun est importante. L’Église, en effet, est une institution. Mais elle n’est pas une institution comme une autre. Elle est un corps « mystique », c’est-à-dire caché, le Corps mystique du Christ, en lequel s’opère une intercommunication de tous ses membres. Le bien fait par chacun contribue à l’élévation de tous, tandis que le mal opéré affecte l’ensemble.

    Le danger du Rapport est de faire perdre précisément de vue aux catholiques eux-mêmes la nature de leur Église, et que ses organes, ses institutions, n’épuisent pas, loin s’en faut, tout son être. Le danger est d’imposer à leurs yeux l’image d’une institution sociale parmi d’autres, dont les désordres prétendument « systémiques » appellent des remèdes de même nature que ceux qui affectent toutes les autres.

    L’inclination sera forte dès lors, ici ou là, après un tel état des lieux, de dresser des diagnostics focalisés sur la gestion de la sexualité et de ses frustrations, et de proposer conséquemment des solutions sociales supposément réformatrices propres à les vaincre : le mariage des prêtres, l’introduction du sacerdoce des femmes, l’abolition du secret de la confession sacramentelle. C’est la pente suivie par l’épiscopat et la frange dominante du catholicisme allemand, jusqu’à l’hérésie incluse, par l’effondrement de l’ecclésiologie croyante dans le sociologisme naturaliste et mondain.

    Cette pente, et la tentation réelle qui l’accompagne, est importante à observer. Elle révèle que s’il existe ou a existé un immense désordre moral chez de nombreux clercs ou laïques dans le domaine de la sexualité, un autre désordre, autrement plus grave et plus profond est en arrière-plan, doctrinal celui-là, qui peut faire tourner le diagnostic opéré sur la prédation pédophile à la ruine de l’Église tout entière.

    Elle manifeste aussi la réalité du concours, voire de la connivence entre ces deux désordres : celui de la dépravation sexuelle et celui de la dépravation théologique, l’une servant finalement l’autre et tous deux concourant de fait aux mêmes fins.

    Ces observations, me semble-t-il, sont de nature à alerter la conscience droite des fidèles. La pourriture qui accompagne la marche difficile de l’église en ce monde n’est pas chose nouvelle. Celle qui nous est à présent signalée appelle, non pas une échappée dans un sociologisme destructeur, commandé par les impératifs des idéologies à la mode, sous couvert de bons sentiments et de compassion pour les victimes, mais un redressement théologal puissant, l’exigence d’un regard de foi plus aigu, plus pur, plus exigeant, fondé sur la prière, le sacrifice, la réparation.

    Au fond, comme tout scandale crucifiant, celui qui est aujourd’hui jeté en pâture au monde met chacun de nous devant ce choix : être davantage chrétien, ou cesser tout à fait de l’être.

    Patrick Poydenot "

    Ref.  Le rapport Sauvé fait-il peser une menace sur l’Église ?

    JPSC

  • France : le secret de la confession dans le collimateur, premier résultat du Rapport Sauvé ?

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    Mgr de Moulins fd2919149900e78727c26519f459fb62de7827e2.jpg

    Lu sur le site web « Salon beige » :

    « Communiqué de Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France :

    Le Président de la Conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, a reçu du ministre de l’intérieur, M. Gérald Darmanin, ce jour à 13h15, un message par lequel M. le Ministre exprime le souhait de « convenir d’un entretien ».

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort a fait savoir, par son secrétariat, à 14h45, qu’il acceptait cette invitation. Il rencontrera ainsi M. Gérald Darmanin le mardi 12 octobre à 14h.

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort sera heureux d’échanger avec M. le Ministre de l’Intérieur sur le sens du sacrement de la confession pour les catholiques et sur les fondements théologiques, spirituels et canoniques du secret de la confession. Ce sera pour lui l’occasion de rappeler qu’aujourd’hui, le secret de la confession, imposé aux prêtres par le droit canonique, n’est pas contraire au droit pénal français, comme le souligne la circulaire de la chancellerie du 11 août 2004.

    La confession est aussi un moment durant lequel une personne victime, par exemple un enfant, peut évoquer ce qu’elle a subi, et être rassurée sur son innocence… parce que la certitude du secret lui permet de livrer ce qui lui est le plus difficile. Ce temps peut être alors, sur les encouragements du prêtre qui reçoit cette confession, une première étape dans la libération de la parole, en dehors du sacrement.

    Le secret de la confession a toujours été respecté par la République française. C’est l’honneur de la République française que de respecter ainsi la dignité de la conscience de chacun. »

    Ref. Secret de la confession : soutien à Mgr de Moulins-Beaufort convoqué par le ministre Darmanin

    JPSC

  • Abus sexuels : relire la lettre du Pape « émérite » Benoît XVI publiée le 11 avril 2019

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    "Du 21 au 24 février 2019, à l'invitation du Pape François, les présidents des conférences épiscopales du monde entier se sont réunis au Vatican pour discuter de la crise actuelle de la foi et de l’Église, crise vécue dans le monde entier après des révélations choquantes d’abus commis contre des mineurs. L’ampleur et la gravité des incidents rapportés ont profondément affligé tant les prêtres que les laïcs, et ont conduit plus d'un à remettre en question la Foi même de l’Église. (...)

    Comme j’avais moi-même été pasteur de l’Église au moment de l’éclatement public de la crise et pendant la période qui a précédé, j’ai dû me demander - même si, en tant qu’émérite, je ne suis plus directement responsable - en quoi je pouvais contribuer à un nouveau départ. Ainsi, après l’annonce de la rencontre des présidents des conférences épiscopales, j’ai compilé quelques notes par lesquelles je pourrais apporter la contribution d’une ou deux remarques pour aider dans cette heure difficile. (...)

    Mon travail est divisé en trois parties. Dans la première partie, j’ai l’intention de présenter brièvement le contexte social plus large de la question, sans lequel le problème ne peut être compris. (...) Dans la deuxième partie, je voudrais souligner les effets de cette situation sur la formation des prêtres et sur la vie des prêtres. Enfin, dans la troisième partie, je voudrais développer quelques perspectives pour une réponse appropriée de la part de l’Église."

    Pour lire ce document dans son intégralité : https://www.corse.catholique.fr/wp-content/uploads/sites/17/2016/12/LEGLISE-ET-LES-ABUS-SEXUELS-Lettre-du-Pape-emerite-Benoit-XVI-publiee-le-11-avril-2019.pdf