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Jeunes - Page 38

  • Le cardinal Müller prend le parti du pape émérite, Benoît XVI

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    De kath.net/news :

    Le cardinal Müller prend le parti du pape émérite, Benoît XVI

    24 janvier 2022

    "Il est clair pour moi qu'en tant qu'archevêque Ratzinger, il n'a sciemment rien fait de mal" - A cette époque (1977-1982), personne ne savait "comment réagir de manière appropriée - ni dans l'église ni dans la société civile"

    Rome (kath.net) Le cardinal Gerhard Müller est du côté du pape émérite Benoît XVI après la publication du rapport munichois sur les abus. Le préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi et ancien évêque de Ratisbonne a déclaré au journal italien "Corriere della Sera": "Il est clair pour moi qu'en tant qu'archevêque Ratzinger, il n'a sciemment rien fait de mal". Pendant le temps de Ratzinger en tant qu'archevêque de Munich (1977-1982), il n'y avait aucune conscience des abus et des méthodes d'action d'aujourd'hui. A cette époque, personne ne savait "comment réagir de manière appropriée - ni dans l'église ni dans la société civile", a rappelé Müller.

    Selon le cardinal Müller, on parle désormais plus de Ratzinger que de prêtres soupçonnés d'abus, comme le prêtre H. et d'autres. Cependant, cela ne le surprend pas : « En Allemagne, et pas seulement là-bas, les gens ont intérêt à nuire à Joseph Ratzinger. » Cette position pour ainsi dire orthodoxe, que Ratzinger/Benoît XVI. représentent, est dérangeant aux yeux de beaucoup. En Allemagne, de nombreuses personnes poussent à un changement des positions de l'Église, par exemple en appelant à l'abolition du célibat ou à des femmes prêtres.

    Le cardinal a également ouvertement ajouté qu'il "n'avait pas lu" le rapport, une ouverture qui fait défaut à tous ces journalistes qui n'écrivent PAS qu'eux non plus n'ont pas lu le rapport de 1 800 pages malgré leur attitude lapidaire qui sait tout. .

  • Marche pour la Vie à Washington : "Un grand témoignage en faveur du caractère sacré de la vie humaine"  

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    De Catholic News Agency (Katie Yoder, Christine Rousselle, Shannon Mullen) :

    Marche pour la Vie 2022 : "Un grand témoignage du caractère sacré de la vie humaine"
     
    March for Life 2022
    Participants à la Marche pour la vie à Washington, D.C., le 21 janvier 2022. | CNA

    Washington D.C., 21 janv. 2022

    Les participants sont revenus en grand nombre à la marche annuelle pour la vie vendredi, bravant le temps glacial un an après l'arrêt virtuel de l'événement en raison de la pandémie, afin de manifester leur solidarité pour les enfants à naître au début de ce qui pourrait être une année décisive pour le mouvement pro-vie.

    Annoncé comme la "plus grande manifestation des droits de l'homme au monde", le rassemblement d'une journée a commencé timidement avec des grappes éparses de participants emmitouflés qui se sont dirigés vers le National Mall par une matinée claire mais fraîche. Les chaussettes de laine que les frères franciscains portaient sous leurs sandales témoignaient du froid intense.

    La crise actuelle du coronavirus, associée au renforcement des restrictions relatives au COVID-19 dans le district de Columbia, a retenu certains habitués chez eux. Mais dès le début du rassemblement de la mi-journée, précédant la marche et marqué par un discours passionné du père Mike Schmitz, star du podcast "Bible in a Year", la foule a atteint des dizaines de milliers de personnes, ressemblant à une année normale.

    Mais la marche de cette année était tout sauf typique. La possibilité que la plus haute juridiction du pays annule, dans le courant de l'année, la décision historique Roe v. Wade de 1973 qui a légalisé l'avortement dans tout le pays - et qui a donné naissance à la première Marche pour la vie il y a 49 ans - a donné un air de fête et d'anticipation aux rituels de la journée, qui a culminé par une marche sur Constitution Avenue jusqu'aux marches de la Cour suprême.

    "Nous espérons et prions pour que cette année, 2022, apporte un changement historique pour la vie", a déclaré lors du rassemblement Jeanne Mancini, présidente de March for Life, organisatrice de l'événement.

    "Roe", a-t-elle ajouté, "n'est pas une loi établie".

    Pas de temps pour la complaisance

    De telles déclarations ont un poids supplémentaire cette année en raison de l'affaire Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, un cas crucial d'avortement au Mississippi que de nombreux membres du mouvement pro-vie considèrent comme la meilleure - et peut-être la dernière - occasion de défaire le cadre juridique étroitement tissé qui a produit quelque 62 millions d'avortements aux États-Unis, un bilan stupéfiant que l'Église catholique considère comme une tragédie humaine épique. Une décision dans cette affaire n'est pas attendue avant la fin du mandat de la Cour en juin.

    "La Cour suprême, si Dieu le veut, (est) prête à confirmer l'affaire Dobbs, à empêcher les avortements après 15 semaines, mais aussi à commencer, et nous l'espérons, le démantèlement de Roe v. Wade", a déclaré le représentant Chris Smith (R-N.J.), qui a pris la parole lors du rassemblement.

    La polarisation intense qui entoure l'affaire a été rendue manifeste par un coup de publicité effronté d'un groupe d'activistes appelé Catholics for Choice, qui a diffusé jeudi soir des messages pro-choix soigneusement calibrés sur la façade de la basilique du sanctuaire national de l'Immaculée Conception, tandis qu'une veillée de prière pour mettre fin à l'avortement se déroulait à l'intérieur. Le cardinal Wilton Gregory, archevêque de Washington, a critiqué les actions du groupe, qu'un autre prélat, l'archevêque Salvatore J. Cordileone, a qualifié de "diabolique".

    L'archevêque William E. Lori de Baltimore, président du Comité des activités pro-vie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, a déclaré que le mouvement pro-vie ne peut se permettre de devenir "complaisant", quelle que soit l'issue de l'affaire Dobbs.

    "L'opposition de l'Église catholique à l'avortement est une réponse d'amour pour les mères et leurs enfants dans le ventre de leur mère. L'enseignement de l'Église proclame un message de vie, nous rappelant que toute vie est un don sacré de Dieu depuis le moment de la conception jusqu'à la mort naturelle", a déclaré Mme Lori dans un communiqué.

    "Nous ne pouvons pas construire une société vraiment juste et rester complaisants face à l'impact massif de Roe v. Wade, qui a pris plus de 60 millions de vies depuis 1973. Puissions-nous prier, jeûner et travailler pour le jour où le don de chaque vie humaine sera protégé par la loi et accueilli dans l'amour", a-t-il ajouté.

    Une large présence catholique

    Le drame de jeudi soir a fait place à une démonstration de solidarité optimiste lors de la marche de vendredi. Selon une pratique de longue date, ni les organisateurs ni la police n'ont fourni d'estimation du nombre de marcheurs.

    Plus de 200 étudiants de l'université franciscaine de Steubenville, dans l'Ohio, sont arrivés en bus pour la marche avant 5 heures du matin vendredi, ont indiqué deux étudiants à CNA. Le trajet en bus a duré plus de cinq heures. 

    Participants at the March for Life in Washington, D.C. on Jan. 21, 2022. CNA
    Participants à la Marche pour la vie à Washington, D.C., le 21 janvier 2022. CNA

    C'était la première Marche pour la Vie pour Lucia Hunt, 18 ans, de Dallas, Texas, et Niklas Koehler, 21 ans, d'Ashburn, Virginie. Ils ont déclaré que la marche avait répondu à leurs attentes. 

    "J'avais vraiment hâte de voir tout un tas de gens qui défendent la vie et il y a cette énorme foule, alors je suis vraiment content du mouvement pro-vie", a déclaré Koehler.

    "Je m'attendais à une forte présence catholique et je l'ai vue jusqu'à présent, ce qui me réjouit", a déclaré Lucia Hunt. Elle a expliqué qu'elle est pro-vie "parce que je crois en la vérité, et la vérité est qu'un enfant est un être humain du moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle".

    Elle a ajouté : "Non seulement un enfant est un être humain, mais un être humain est aussi un enfant de Dieu, et je crois en la protection de cette vie."

    Beaucoup de marcheurs étaient là pour la première fois, notamment un groupe de jeunes femmes de Charlotte, en Caroline du Nord. 

    "Je pense simplement que nous pouvons avoir plus d'options pour les gens plutôt que de simplement mettre fin à des vies", a déclaré à CNA Millie Bryan, une jeune fille de 17 ans de Charlotte. Millie Bryan participait à sa toute première Marche pour la Vie et portait une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Arrêtez de dire aux femmes qu'elles ne peuvent pas terminer leurs études, avoir une carrière, réussir sans avortement". 

    Elle a ajouté qu'elle avait surtout hâte de "voir les gens se rassembler pour se battre pour quelque chose de vraiment important, pour se battre pour la vie". 

    Des cornemuseurs et des joueurs de tambour de l'American Society for the Defense of Tradition, Family and Property ont conclu la marche. Les membres du groupe ont brandi des drapeaux rouges et porté avec révérence une plate-forme surmontée d'une statue de Notre-Dame de Fatima.

    "Il y a encore beaucoup de gens ici. C'est formidable que les gens aient encore fait le sacrifice de venir", a déclaré le père David Yallaly, qui a participé à la marche avec le groupe Crusaders for Life, basé à Chicago. "C'est un grand témoignage du message du caractère sacré de la vie humaine".

    (Katie Yoder est correspondante au bureau de l'ANC à Washington, D.C.. Elle couvre les questions pro-vie, les évêques catholiques des États-Unis, les politiques publiques et le Congrès. Elle a travaillé auparavant pour Townhall.com, National Review et le Media Research Center.
    Christine Rousselle est correspondante à Washington pour la Catholic News Agency. Avant de travailler pour la CNA, elle était rédactrice en chef du site Townhall.com. Elle est titulaire d'une licence en sciences politiques du Providence College.
    Shannon Mullen est le rédacteur en chef de l'AIIC. Auparavant, il a travaillé comme rédacteur en chef, journaliste d'investigation et éditeur pour le Asbury Park (N.J.) Press.)

  • KTO : Traditionis Custodes, dialogue sans langue de buis

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    Le motu proprio Traditionis custodes du pape François et les responsa du Vatican publiées en décembre restreignent de manière importante l’usage du missel de 1962, d’avant le Concile Vatican II. Les réactions du monde tradi sont extrêmement vives : colère, incompréhension, douleur, incertitudes. Comment comprendre cette décision du pape ? Quel impact pour les catholiques attachés à ce qu’on appelait depuis 2007 la forme extraordinaire du rite romain ? Qu’implique la fidélité au successeur de Pierre ? Quel chemin possible ? Nous en parlerons sans langue de buis avec l’abbé Guillaume de Tanouärn, de l’Institut du Bon pasteur, Christophe Geffroy, directeur de La Nef, Mgr Dominique Lebrun, co-responsable de l’instance de dialogue établie par la Conférence des évêques de France et le Frère dominicain Henry Donneaud. Vous aussi, vous pouvez nourrir ce débat par vos questions. Par mail à sanslanguedebuis@ktotv.com Traditionis custodes sans langue de buis, c’est ce vendredi en direct à 20h40 sur KTO et ktotv.com :

     

  • La question des enfants "trans" à la lumière des études et des faits

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Enfants « trans » : des études, des faits

    13 Jan, 2022

    James Esses, un thérapeute britannique, témoigne du désarroi des parents confrontés à l’approche « transaffirmative ». On leur déclare que la meilleure chose à faire pour leur enfant qui se déclare « trans » est de « s’affirmer » immédiatement. Mais le thérapeute estime au contraire qu’il existe des « avantages considérables » à « laisser le développement naturel se faire en parallèle avec une thérapie exploratoire ». Et rappelle les « risques importants associés à la transition ».

    Etudes à l’appui, James Esses liste plusieurs faits « essentiels » :

    • Le suivi psychologique s’est révélé « très efficace» lorsqu’il s’agit de traiter la dysphorie de genre [1] ;
    • Plus de 80 % des enfants qui expriment une identité de genre « discordante» finiront par s’identifier à leur sexe corporel si on laisse le développement naturel se poursuivre [2] ;
    • Si un enfant commence à « “vivre” comme l’autre sexe» pendant un certain temps, cela peut vraiment provoquer des changements dans son cerveau. Ce qui rend beaucoup moins probable qu’il devienne à l’aise avec son sexe biologique [3] ;
    • Administrer des bloqueurs de puberté est « une erreur» car si un enfant ne développe pas de caractéristiques à l’âge de 12 ans en raison d’une intervention médicale, les développer à 18 ans ne sera pas une simple inversion. Le développement naturel a déjà été perturbé. Et la grande majorité des enfants qui commencent à prendre des bloqueurs de puberté continuera à prendre des hormones de l’autre sexe [4] ;
    • L’hormonothérapie croisée provoque de « nombreux changements dommageables et irréversibles». La stérilité et un risque accru de crise cardiaque en font partie [5] ;
    • Une grande variété de facteurs peut contribuer aux sentiments de dysphorie de genre, tels que des traumatismes antérieurs, le harcèlement, des problèmes d’attachement ou une « homophobie intériorisée». Les personnes atteintes de dysphorie de genre présentent des taux très élevés de comorbidité, d’autisme ou d’autres troubles de santé mentale [6] ;
    • Le nombre de personnes cherchant à « détransitionner» a significativement augmenté. Nombre d’entre elles déclarent que « rétrospectivement, elles auraient souhaité que leurs médecins et leurs thérapeutes les remettent en question, en douceur, plus tôt dans le processus, afin de les aider à comprendre leurs problèmes psychologiques plus profonds, plutôt que de les encourager résolument à effectuer une transition »[7].

     

    [1] Churcher Clarke, A., & Spiliadis, A. (2019). “Taking the lid off the box”: The value of extended clinical assessment for adolescents presenting with gender identity difficulties. Clinical Child Psychology and Psychiatry, 24, 338-352

    [2] Cohen-Kettenis PT, Delemarre-van de Waal HA, Gooren LJ (2008). The treatment of adolescent transsexuals: changing insights. J Sexual Med; 5: 1892–1897/Ristori J. and Steensma T.D., “Gender Dysphoria in Childhood”, International review of psychiatry, 28, no. 1 (2016): 13-20J.

    [3] Cretella, M. A. (2016), ‘Gender Dysphoria in Children and Suppression of Debate’, Journal of American Physicians and Surgeons 21: 53.)

    [4] Carmichael, P., Butler, G., Masic, U., Cole, T. J., De Stavola, B. L., Davidson, S., Skageberg, E. M., Khadr, S., & Viner, R. M. (2021). Short-term outcomes of pubertal suppression in a selected cohort of 12 to 15 year old young people with persistent gender dysphoria in the UK. PLOS ONE 16 (2)

    [5] Seal, L. (2016). ‘A review of the physical and metabolic effects of cross-sex hormonal therapy in the treatment of gender dysphoria’, Annals of Clinical Biochemistry, Vol 53(1): 10-20

    [6] Churcher Clarke, A., & Spiliadis, A. (2019). “Taking the lid off the box”: The value of extended clinical assessment for adolescents presenting with gender identity difficulties. Clinical Child Psychology and Psychiatry, 24, 338-352/Bechard, M., VanderLaan, D. P., Wood, H., Wasserman, L. & Zucker, K. (2017). Psychosocial and Psychological Vulnerability in Adolescents with Gender Dysphoria: A “Proof of Principle” Study. Journal of Sex & Marital Therapy 43 (7)

    [7] Littman, L. (2021). Individuals Treated for Gender Dysphoria with Medical and/or Surgical Transition Who Subsequently Detransitioned: A Survey of 100 Detransitioners. Arch Sex Behav.

    Source : TRANSparency, James Esses (07/01/2022)

  • "Telle est votre tâche tout au long de votre vie : préserver l’identité chrétienne de vos enfants"

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    De zenit.org (Hélène Ginabat) :

    Baptême du Christ, baptême des enfants : ils viennent « l’âme nue »

    Homélie en la fête du Baptême du Seigneur (Texte entier)

    Les nouveau-nés présentés par leurs parents au baptême sont là, « l’âme nue » pour « recevoir la justification de Dieu, la force de Jésus, la force d’aller de l’avant dans la vie. Ils viennent pour recevoir l’identité chrétienne », a dit le pape François dans sa brève homélie sur le baptême du Christ.

    Le pape François a célébré la messe en la fête du Baptême du Seigneur, ce dimanche 9 janvier 2022, dans la Chapelle Sixtine et a baptisé 16 nouveau-nés, enfants de salariés du Saint-Siège, reprenant une tradition qui avait dû être interrompue en janvier 2021, en raison de la pandémie. Pour ne pas lasser les enfants, le pape n’a prononcé que quelques paroles en guise d’homélie.

    Le pape François a comparé ces petits enfants au peuple d’Israël qui, selon « un très bel hymne liturgique » en la fête du Baptême du Christ, « allait au Jourdain “les pieds nus et l’âme nue“, c’est-à-dire une âme qui voulait être baignée par Dieu, qui n’avait pas de richesse, qui avait besoin de Dieu ». Eux aussi sont venus les pieds « nus » et l’âme « nue », a-t-il expliqué, pour « recevoir l’identité chrétienne ».

    Homélie du pape François

    Aujourd’hui, nous commémorons le Baptême du Seigneur. Il y a un très bel hymne liturgique dans la fête d’aujourd’hui qui dit que le peuple d’Israël allait au Jourdain « les pieds nus et l’âme nue », c’est-à-dire une âme qui voulait être baignée par Dieu, qui n’avait pas de richesse, qui avait besoin de Dieu. Ces enfants d’aujourd’hui viennent aussi ici avec « des pieds et des âmes nus » pour recevoir la justification de Dieu, la force de Jésus, la force d’aller de l’avant dans la vie. Ils viennent pour recevoir l’identité chrétienne. C’est cela, simplement. Vos enfants recevront aujourd’hui l’identité chrétienne. Et vous, parents et parrains, devez préserver cette identité. Telle est votre tâche tout au long de votre vie : préserver l’identité chrétienne de vos enfants. C’est un engagement quotidien : les aider à grandir avec la lumière qu’ils recevront aujourd’hui. C’est tout ce que je voulais vous dire, c’est le message d’aujourd’hui : préservez l’identité chrétienne que vous avez apportée aujourd’hui pour que vos enfants puissent la recevoir.

    Cette cérémonie est un peu longue, et les enfants se sentent étranges ici, dans un environnement qu’ils ne connaissent pas. S’il vous plaît, ce sont eux les protagonistes : faites-en sorte qu’ils n’aient pas trop chaud, qu’ils se sentent à leur aise… Et s’ils ont faim, vous pouvez les allaiter ici tranquillement, devant le Seigneur, ce n’est pas un problème. Et s’ils crient, qu’ils crient, parce qu’ils ont un esprit communautaire, disons un « esprit de bande », un esprit d’ensemble, et il suffit que l’un d’entre eux commence — parce qu’ils sont tous musicaux — et aussitôt arrive l’orchestre ! Laissez-les pleurer tranquillement, qu’ils se sentent libres. Mais ne les laissez pas avoir trop chaud, et s’ils ont faim, qu’ils ne demeurent pas sans manger.

    Et donc, avec cette paix, allons de l’avant dans la cérémonie. Et n’oubliez pas: ils recevront l’identité chrétienne et votre tâche sera de préserver cette identité chrétienne. Merci.

    Copyright © Traduction Dicastère pour la communication, Librairie éditrice vaticane

  • Une énième attaque contre le Pape émérite

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    De Nico Spuntoni sur le Daily Compass :

    La campagne de dénigrement contre Ratzinger reprend de plus belle

    11-01-2022

    Ratzinger a été accusé par l'hebdomadaire Die Zeit de couvrir un prêtre pédophile. Les faits remontent à 1980, lorsque le pape émérite était archevêque de Munich et Freising. Mais l'affaire est déjà bien connue et s'est retrouvée sous les feux des projecteurs en mars 2010. Que se cache-t-il derrière cette énième attaque contre le Pape émérite ?

    La campagne de dénigrement contre Ratzinger a recommencé. Celui qui restera dans les mémoires pour avoir d'abord dénoncé "la saleté de l'Eglise" lors du Via Crucis de 2005, puis pour l'avoir combattue une fois devenu pape, est accusé par l'hebdomadaire Die Zeit d'avoir couvert un prêtre pédophile.

    Les faits remonteraient à 1980, alors que le pape émérite était archevêque de Munich et Freising. Selon le magazine allemand, la charge explosive se trouve dans un document de 2016 rédigé par le tribunal ecclésiastique archidiocésain, qui affirme que les évêques d'Essen et de Munich ont manqué à leur devoir de protection des mineurs.

    Le protagoniste de l'affaire est le "Père H.", un prêtre du diocèse d'Essen, qui est accusé d'avoir forcé un garçon de 11 ans à pratiquer une fellation en 1979 et qui a été transféré dans le diocèse principal de Bavière en 1980 pour une thérapie avec le consentement de l'archevêque de l'époque, Mgr Ratzinger. Le "Père H.", comme il est désigné dans les articles sensationnalistes qui paraissent actuellement, n'est autre que Peter Hullermann, et l'implication présumée de l'actuel pape émérite dans son cas avait déjà été mise en lumière en mars 2010.

    À l'époque, en effet, Der Spiegel avait publié cette révélation les jours mêmes où était rendue publique la Lettre pastorale aux catholiques d'Irlande, document-symbole du pontificat de Benoît XVI sur le sujet de la pédophilie. Le timing n'était probablement pas accidentel et a eu pour effet de porter un coup à la crédibilité avec laquelle le Pontife régnant de l'époque entendait nettoyer l'Église.

    Aujourd'hui, presque douze ans plus tard, cette histoire est rappelée par un autre hebdomadaire allemand avec pour seule nouveauté un document de 2016 du tribunal ecclésiastique de l'archevêché qui s'est retrouvé entre les mains de la presse juste avant la publication annoncée - entre le 17 et le 22 janvier - du rapport sur les abus et les dissimulations à Munich dans la période 1945-2019. Le rapport a été préparé par WSW, le même cabinet d'avocats qui a produit le premier rapport commandé par l'archevêché de Cologne, qui a ensuite été bloqué par le cardinal Rainer Maria Woelki parce qu'il aurait présenté d'importantes lacunes juridiques et violé les droits des personnes concernées.

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  • Liège. Eglise du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) : exposition des santons de Noël

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  • Communauté Saint-Martin : une piste française pour redresser l’Eglise qui s’effondre en Europe ?

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    Lu sur le site du journal « La Croix » cet article de Michael Corre (extrait) :

    « En quarante-cinq ans, cette communauté de prêtres classiques, née à Gênes (Italie), est devenue l’un des principaux pourvoyeurs du clergé français. Elle vient d’arriver au Mont-Saint-Michel et devrait prendre une place de plus en plus importante dans l’Église de France.

    Souvent, la communauté Saint-Martin crispe. Par exemple quand on annonce son arrivée imminente au Mont-Saint-Michel en remplacement d’un prêtre de la Mission de France. Faut-il imaginer une escouade d’abbés en soutane à l’assaut de l’abbatiale ? Certes, le débarquement est le mode de déplacement préféré de cette communauté, dont les statuts précisent que « la formation au séminaire a pour but de constituer un corps mobile (de prêtres) préparé au ministère diocésain ». La formulation est un peu martiale, à l’image de saint Martin, ancien légionnaire romain, et traduit bien la vocation originelle de cette communauté : former des curés prêts à débouler dans les paroisses où il n’y en a plus. SOS églises vides.

    Ce service et toute l’ingénierie des « Saint-Martin » – prêtres envoyés en petits groupes, règles de vie communautaire, formation continue, suivi, etc. – sont très prisés des évêques qui les jugent souvent « fiables », et même plus adaptables à la pastorale du diocèse que d’autres prêtres venus de communautés nouvelles. Une grosse vingtaine d’évêques a fait une demande, actuellement en attente. La liste reste à la discrétion du modérateur général de Saint-Martin, Don Paul Préaux, qui n’a pas souhaité la transmettre à La Croix. « Pour choisir, il faut prendre le temps de connaître les contenus de la mission, les collaborateurs et vérifier si le soutien de l’évêque se fera dans le temps long», note-t-il. L’attente dure en moyenne cinq ans. Déjà 168 prêtres de Saint-Martin sont installés dans trente diocèses.

    20 à 40 % du clergé dans trente ans

    Leur séminaire d’Évron (Mayenne) forme en ce moment une centaine de jeunes. C’est le plus gros de France, et de loin. Conscients de leur poids à venir, les responsables de la communauté se défendent d’avoir un agenda. « J’ai conscience que je forme des cadres. Certains seront peut-être nommés évêques, je m’en réjouirais, mais ce n’est pas un but en soi », jure Don Paul Préaux. « Ce qui m’importe, c’est surtout de former des pasteurs humbles et audacieux ».Selon les chiffres qui circulent jusqu’au sein de la Conférence des évêques de France, la communauté pourrait représenter entre 20 et 40 % du clergé dans trente ans (...) ».

    Ref. Communauté Saint-Martin, l’avenir de l’Église de France ?

     

  • 2021 - 2022 au Grand Séminaire francophone de Belgique (Namur)

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    De la lettre adressée le 30/11/2021 par le Recteur du Grand Séminaire de Namur aux amis de celui-ci :

    Le Grand Séminaire francophone de Belgique (Namur) en 2021-2022

    " (...) Depuis plusieurs années, les séminaristes des quatre diocèses francophones de Belgique sont  regroupés à Namur pour leur formation. La formation au ministère presbytéral se déploie sur quatre étapes : propédeutique, philosophie, théologie, stage pastoral.

    Actuellement, on compte : 24 séminaristes diocésains : 6 pour Namur ; 6 pour Malines-Bruxelles (F), dont 2 étudient à Paris; 4 pour Tournai; 8 pour Liège, dont 1 est formé en Allemagne. 13 séminaristes diocésains appartenant au chemin néo-catéchuménal (Séminaire Redemptoris Mater) : 6 pour Namur et 7 pour Malines-Bruxelles. Une quinzaine de religieux, confiés par leurs supérieurs au Séminaire pour leur formation : des moines et des moniales (Maredsous, Maredret, Scourmont-Chimay, …), des membres de diverses communautés. Nous accueillons ainsi une salésienne de Don Bosco et 5 postulants franciscains de Bruxelles.

    (...)

    La joie des ordinations

    Enfin, au terme de cette année bousculée par la pandémie, rendons grâces pour toutes les ordinations (diaconales et presbytérales) que nous avons pu vivre en différents lieux. Tous les séminaristes ci-dessous ont suivi leur formation au Séminaire à Namur :
    • Joseph-François NGUYEN VAN HUNG et Joseph-Marie TRAN MINH THANH ont été ordonnés diacres à Namur le 24 janvier 2021 et prêtres pour leur diocèse de Thanh Hóa (Vietnam) le 29 octobre dernier.
    • Isaac TORRES a été ordonné diacre à Namur le 24 janvier 2021 et prêtre pour le même diocèse le 27 juin.    
    • Frère Jean-Baptiste, o.s.b., a été ordonné diacre en vue du presbytérat le 1er mai 2021 en son abbaye de Maredsous.
    • Antonio LUQUE a été ordonné prêtre le 20 juin 2021 à Bruxelles, pour l’archidiocèse de Malines-Bruxelles.
    • Ignace AMETONOU a été ordonné prêtre le 26 juin 2021 à Liège, pour le même diocèse.
    • Allan AZOFEIFA a été ordonné diacre en vue du presbytérat le 19 septembre 2021 à Arras, pour ce même diocèse.
    • Marc GIRAUD a été ordonné diacre en vue du presbytérat le 10 octobre 2021 à Jette, pour l’archidiocèse de Malines-Bruxelles.
    • Guillaume GIROUL a été ordonné diacre en vue du presbytérat le 13 novembre 2021 à Aywaille, pour le diocèse de Liège.
    • Boris HOUENGNISSOU sera ordonné diacre en vue du presbytérat le 23 janvier 2022 à Martelange, pour le diocèse de Namur.

    Mentionnons enfin la présence de 9 propédeutes de la communauté de l’Emmanuel accueillis à la Maison St Joseph (Salzinnes),  qui suivent un cours au Séminaire.    

    Au total, le Séminaire accueille donc cette année une soixantaine de séminaristes et religieux en formation. À ceux-ci s’ajoutent également quelques dizaines d’étudiants de l’Institut Diocésain de Formation (IDF), qui suivent des cours en vue de devenir professeur de religion ou assistant paroissial."

  • Les Saint-Cyriens vainqueurs de l'émission "La France a un incroyable talent"

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    Une bouffée d'air revigorant illustrant l'attachement de jeunes hommes à leur patrie et qui le manifestent avec panache et brio. Quelque chose qui semble bien exotique pour des pauvres Belges qui ont si souvent perdu le sens de la grandeur et de la fierté.

    D'Emilie Colin sur le site de France3 :

    La France a un incroyable talent : le sacre du chœur de Saint-Cyr-Coëtquidan

    Le chœur de Saint-Cyr-Coëtquidan est le grand vainqueur de la saison 16 de l'émission La France a un incroyable talent. Les jeunes militaires ont décidé de reverser la somme de 100 000 euros remportée, à des associations.

    La finale de l'émission La France a un incroyable talent diffusée sur M6 a vu la victoire du chœur de Saint-Cyr-Coëtquidan. 40 jeunes volontaires, issus de la promotion des deuxième année de l'école militaire du Morbihan a conquis le public.

    Ils ont interprété plusieurs morceaux. D'abord "Conquest of paradise" de Vangelis, puis "En traîneau" un classique du répertoire de leur école et enfin une version revisitée de l'hymne national, "La Marseillaise". "Ils ont voulu varier et aussi montrer quelque chose de plus technique" explique le capitaine Ferrere qui les a accompagnés. 

    Le groupe porté par le chef de chœur, l'élève officier Paul avait décroché sa place pour la finale directement, grâce à un golden buzzer de l'animatrice Karine Le Marchand. Pendant leur audition, les élèves de Saint-Cyr avaient interprété "Les larmes d'ivoire", un chant sur le sacrifice militaire.

    Depuis leur sélection, tous continuaient à suivre leur entraînement militaire. Les répétitions avaient lieu sur leur temps libre. 

    100 000 euros, au profit d'associations

    100 000 leur ont été remis, une somme qu'ils comptent reverser à des associations de blessés et aux familles des morts de l'Armée de terre. 

  • Quand la fête de Noël insupporte

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    De Christian Flavigny sur le site du Figaro Vox :

    «Haro sur la tradition de Noël !»

    À Noël les catholiques célèbrent la naissance d'un enfant qui a un père et une mère.

    Christian Flavigny

    Non, aucune autre ; sinon la religion «progressiste» que la fête de Noël insupporte. En effet, à Noël les catholiques célèbrent la naissance d'un enfant qui a un père et une mère. La Sainte Famille que sanctifie la doctrine catholique figure l'enfantement à la croisée de deux principes complémentaires : le principe maternel illustré par Marie que la tradition catholique invoque dans ses prières et porte aux nues au sens propre et le principe paternel en ses facettes à la fois terrestre et spirituelle : Joseph que l'on dirait père adoptif puisqu'il n'est pas le géniteur, et Dieu dans l'infinie puissance du Père spirituel. Tout cela figure selon la vulgate progressiste la «famille hétérosexuelle», exhibition qu'elle juge quasi-obscène (au sens premier du terme) d'un enfantement dans l'union du maternel et du paternel : figuration de tout ce que ce dogme exècre depuis que le «Progrès» technique a délogé l'union homme-femme d'être la condition obligée de la venue de l'enfant.

    D'autres traditions religieuses ne placent pas la représentation de la Famille au cœur même de leur foi, ce qui leur vaut d'être moins ciblées. Mis à part les orthodoxes, proches de la figuration catholique, le protestantisme ne divinise pas Marie, le judaïsme et l'islam centrent leur dogme sur l'allégeance à la Loi divine. Pourtant, la fête de Noël ne fait pas embarras à leurs fidèles, qu'ils la vivent dans l'indifférence ou dans une approche sécularisée qui fait de Noël la fête de la Famille par excellence ; cela vaut tout autant pour les familles non croyantes.

    La vision “progressiste” tente d'imposer sa vision “diversitaire” en s'en prenant aux catholiques.

    Christian Flavigny

    C'est que la figuration catholique illustre, en terre chrétienne et aussi de par le monde, un universel anthropologique. La famille, c'est la venue au monde de l'enfant depuis l'union de ses père et mère. La vision «progressiste» tente d'imposer sa vision «diversitaire» en s'en prenant aux catholiques ; c'est d'autant plus aberrant que ceux-ci ne réclament en rien quelque retour «traditionaliste» de la vie familiale. Ce qu'ils refusent, mais ils ne sont pas les seuls, c'est le trucage fait à l'enfant sur ce qui a porté sa venue au monde lorsqu'elle n'émane pas de l'union d'un père et d'une mère, trucage pourtant encore confirmé récemment par la mention rendue possible de «deux pères» ou «deux mères» sur son état civil, à proprement parler inconcevable pour qu'il y puisse fonder sa raison d'être.

    Le dogme progressiste a des raisons de voir dans la doctrine catholique ce qui directement le contredit ; celle-ci n'a-t-elle pas établi la paternité en principe symbolique intangible édifiant un socle au développement de l'enfant, égrenée depuis le parrain, éponyme de l'enfant qui fonde avec lui un lien de parenté spirituelle (la marraine pour la fille), puis a fortiori le prêtre appelé «père», enfin le saint-Patron (sainte-Patronne pour la fille), éponyme céleste donné en exemple à l'enfant, dernier médiateur avant le lien avec Dieu, Père éternel ? Il n'est pas opposition plus clairement exprimée à la disqualification de la fonction paternelle décrétée par des lois récentes.

    Les progressistes aiment peut-être les enfants, on le leur souhaite, mais à la condition que les enfants ne vivent pas en enfance.

    Christian Flavigny

    Mais le fond de la hargne contre le catholicisme tient au fait que Noël est la fête de l'Enfant ; les progressistes aiment peut-être les enfants, on le leur souhaite, mais à la condition que les enfants ne vivent pas en enfance. Ils veulent bannir le merveilleux des yeux des enfants : le Père Noël serait selon eux une légende qu'il serait mensonger de raconter aux enfants, comme si les enfants ne pouvaient pas découvrir par eux-mêmes, dans un moment maturatif, que «le Père Noël, ce sont les parents» ; ils n'aiment pas le sapin de Noël qui entretient une féerie dont les enfants comprennent bien qu'elle leur est destinée, en ce jour qui les fête ; et chassez enfin ces crèches de Noël, que l'intégrisme laïc ne saurait supporter. Le progressisme ne connaît que l'enfant «petit adulte doté de droits», qui aurait autorité sur lui-même pour décider de changer de sexe et de prénom, bref de s'auto-engendrer, donc privé de grandir depuis l'appui de ses parents, à la raison qu'ils pourraient s'être trompés dans la désignation de son sexe, alors que celle-ci n'est qu'un constat corporel.

    Noël parle à toutes les familles, que les anime une foi religieuse ou non.

    Christian Flavigny

    Noël parle à toutes les familles, que les anime une foi religieuse ou non. La joie familiale de Noël, c'est le bonheur de la présence de l'enfant ; il suffit de voir la tristesse solitaire des personnes qui n'ont pas ou n'ont plus de famille avec qui vivre la soirée de Noël.

    Fêter Noël, c'est aimer les enfants.

  • Eglise et pédophilie : affirmer le caractère systémique est «une faute majeure des évêques»

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    De sur le site du Figaro :

    Pédophilie dans l'Église : accepter le caractère systémique est «une faute majeure des évêques», pour Pierre Manent

    Le rapport très médiatique de la CIASE ou commission Sauvé sur les crimes de pédophilies dans l'Église a avancé des chiffres terribles sur les crimes pédophiles commis au sein de l'Église depuis les années 1950. Après cet examen de conscience et comme un mea culpa, les évêques avaient exprimé, en la parole de Monseigneur de Moulins-Beaufort, leur «honte» et leur «effroi».
     

    Quelques semaines plus tard, une étude critique des chiffres du rapport Sauvé a été envoyée au pape François par huit intellectuels de l'Académie catholique de France. Cette étude souligne « la méthodologie défaillante et contradictoire », le « manque de rigueur scientifique », « l'hostilité vis-à-vis de l'Église », les « biais » et les « a priori idéologiques » contenus dans le rapport de la CIASE, autant de qualificatifs qui ont rapidement fait réagir Jean-Marc Sauvé dénonçant un «tissu d'attaques venimeuses».

    Un des auteurs de cette étude critique, le philosophe Pierre Manent, a dénoncé à nouveau, sur l'antenne de RCF Anjou , les conclusions «extrêmement graves» de la commission Sauvé. Le philosophe critique en particulier «la notion de caractère systémique» qui suggère que «la structure même» de l'Église «est coupable». «Quelles en sont les conséquences ? Tout d'abord, que les membres individuels, c'est-à-dire les véritables coupables, sont exonérés de leur faute puisque c'est l'organisation qui est coupable. D'autre part, si le système est coupable, cela veut dire que la réforme du système ne peut pas venir de l'organisation elle-même», a analysé le philosophe ajoutant que la réforme que promet la commission «c'est la déconstruction du prêtre catholique. On touche au sacrement... à la confession... [...] quelle est la légitimité de cette commission qui ne se présente pas (à juste titre) comme catholique mais qui propose pourtant une réforme entière de l'Église catholique ?».

    «Extrapolation statistique fragile»

    L'intellectuel déplore en effet que la commission Sauvé ait «dressé des extrapolations hasardeuses et a ensuite pris prétexte de ce travail pour proposer des réformes. Ce qui dépasse largement son mandat».

    Pierre Manent est également revenu lors de cette interview sur la façon dont le rapport Sauvé a été annoncé à l'opinion publique. «48 heures avant la remise du rapport, les médias ne parlaient déjà que de cela et annonçaient que l'Église allait être submergée par un tsunami de révélations sur le fléau de la pédophilie. Le rapport a été remis, non pas véritablement au président de la CEF, mais à l'opinion publique. […] Sans que la CEF n'ait eu le temps de prendre connaissance du contenu de ce rapport qu'elle avait elle-même demandé. Elle a donc été, pendant quelques jours, assommée par un chiffre faramineux, que tout le monde a pris pour l'addition réelle des faits avérés».

    Le texte critique des 8 membres de l'Académie catholique revient en effet sur le chiffre principal de 330.000 victimes, une «extrapolation statistique fragile et non adaptée au type d'actes que l'on veut inventorier».

    Ecouter, sur RCF, l'entretien accordé par Pierre Manent :

    L'entretien en son intégralité :

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