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Hostilité au christianisme et à l'Eglise - Page 43

  • Haro sur C8

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    De Famille Chrétienne :

    Pourquoi la programmation de C8 autour du 15 août fait polémique

    La messe de l’Assomption raillée sur les réseaux

    C8 commencera par diffuser la messe de l’Assomption à 11 heures au sanctuaire Notre-Dame de Grâces à Cotignac dans le Var. Celle-ci clôturera la Grande Marche de Saint Joseph, pèlerinage dans toute la France entamé en juin dernier. « Quelle audace dans la programmation, quel spectacle, quelle modernité. Bravo #C8 Étonnant, non? » a ironisé sur twitter Jean-Michel Apathie, éditorialiste sur LCI. Nombre d’internautes ont à leur tour déploré ce choix éditorial, insulté et raillé la chaîne.

     « Je suis très fière d’animer ce programme sur C8 le 15 août ! Il n’y a rien de plus audacieux et de plus transgressif que de diffuser une messe et de rappeler nos racines chrétiennes. On vous attend », a rétorqué la journaliste Véronique Jacquier. C’est elle qui présentera la retransmission avec le journaliste Louis Daufresne. La messe sera célébrée par l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey.

    « Pour nous, cette diffusion est surtout un clin d’œil de saint Joseph, ce n’était pas du tout prévu !, déclare à Famille Chrétienne Dominique Chevillard, l’un des responsables de la Grande Marche saint-Joseph. La chaîne a peut-être été attirée par notre pèlerinage, qui aura rassemblé toutes les générations dans un très beau mouvement de foi et d’espérance, et elle nous a contactés. L’Eglise est présente en France et a toute sa place, je ne vois pas de raison de vouloir la cacher à la télévision. »

    Le film « anti-avortement » Unplanned cristallise les tensions

    La messe n’est pas le seul point d’accrochage. Si C8 est dans le viseur des ayatollahs de la laïcité, c’est surtout parce qu’elle prévoit de consacrer plus de 12 heures d’antenne d’affilée à des thèmes considérés trop catholiques. Trois téléfilms sur des vies de saints succéderont à la célébration de Cotignac, tous distribués par Saje. Une maison connue pour ses films d’inspiration chrétienne. Il y aura d’abord le film « Jean-Paul II » à 13h05, puis le film « Mère Teresa » à 17h, et enfin « Saint Philippe Neri » à 20h30.

    Et ce n’est pas tout. Une autre polémique est née en parallèle, à l’annonce de la diffusion du film « Unplanned » le lendemain sur C8. Un film diffusé également par Sage, basé sur l’histoire vraie d’Abby Johnson, une bénévole du planning familial passée du camp des défenseurs de l’avortement au camp « pro vie », sorti aux Etats-Unis en 2019. Le débat s’est enflammé lorsque deux voix-off de la chaîne C8 (Chloé Sitbon et Guillaume Orsat) ont fait savoir fin juillet qu’elles refuseraient de contribuer à la diffusion du film.

    Le Planning familial a dénoncé de la « propagande » et un film « manipulateur », et réclame « à défaut d'interdiction »,  « la diffusion de messages informatifs pour encadrer ce film ». Plusieurs magazines féminins comme Terrafemina ou Madmoizelle se sont égalment insurgés. Saisi par de nombreux internautes invoquant le délit d’entrave à l’IVG, le CSA a répondu sur twitter : « Le CSA est le garant de la liberté d’expression et de la communication audiovisuelle. Il n’intervient pas dans la programmation des chaînes. […] Après diffusion, il est possible d’alerter le CSA au sujet d’un éventuel manquement à la loi ou à une obligation ». Encore faut-il que les détracteurs de C8 aient vu le film avant de réclamer son interdiction.

    Camille Lecuit

  • Sur Aleteia : les chrétiens persécutés à travers le monde

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    D'Aleteia.org :

    Les chrétiens persécutés à travers le monde

    Pendant l'été, retrouvez le meilleur de Aleteia à lire ou à relire. Aujourd'hui, nos articles consacrés aux chrétiens persécutés à travers le monde.

    Agnès Pinard Legry

    Les dix pays où il est le plus difficile d’être chrétien

    Laurent Ottavi

    Dominique Reynié : « Le christianisme est la religion la plus persécutée du monde »

    Agnès Pinard Legry

    Chine : florilège des vexations quotidiennes que le régime communiste inflige aux chrétiens

    Agnès Pinard Legry

    Exacerbé par le Covid-19, l’inquiétant recul de la liberté religieuse dans le monde

    Agnès Pinard Legry

    Ils se font baptiser en secret au Bangladesh

    Agnès Pinard Legry

    Persécutions au Burkina Faso : « La peur est légitime. Et l’espérance aussi »

    Agnès Pinard Legry

    Les chrétiens du Sahel menacés par de nouveaux califats

    Agnès Pinard Legry

    Au Niger, le témoignage glaçant d’un chrétien enlevé par des djihadistes

    Agnès Pinard Legry

    Le dernier acte d’amour de sœur Gloria lors de son enlèvement au Mali

    Agnès Pinard Legry

    Enlevés, portés disparus… on est sans nouvelle de ces missionnaires

    Agnès Pinard Legry

    Pakistan : elle refuse de se convertir et de l’épouser, il l’abat en pleine rue

    Lauriane Vofo Kana

    Liberté religieuse : Turquie, Algérie, Inde… ces pays qui inquiètent les États-Unis

    Agnès Pinard Legry

    Les chrétiens du Pakistan sont-ils en train de disparaître ?

    Agnès Pinard Legry

    Pakistan : réduite en esclavage avant d’être placée dans un refuge, Farah a rejoint sa famille

  • Quelle est l'attitude du Vatican face à la montée de l'opposition au régime communiste de Cuba ?

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    De Jonathan Liedl sur le National Catholic Register :

    La réponse publique limitée du pape François aux manifestations à Cuba suscite des réactions mitigées

    Certains dissidents cubains disent que le Vatican devrait soutenir plus énergiquement la réforme politique, tandis que d'autres voix disent que le leadership de l'Église se concentre sur la prévention de la violence et la promotion de la liberté religieuse.

    3 août 2021

    Depuis que les manifestations ont balayé Cuba le 11 juin, une série de politiciens américains, de nations étrangères et même de pop stars se sont exprimés avec enthousiasme pour soutenir les protestations anticommunistes et contre le gouvernement autoritaire de l'île-nation et ses répressions. Mais, comparativement, une voix a été réservée : celle du pape François.

    Depuis le début des manifestations, le Saint-Père n'a abordé publiquement qu'une seule fois la crise politique à Cuba - un pays où la majorité des habitants sont baptisés catholiques malgré plus de 60 ans de régime communiste - et encore, brièvement. Lors de son discours de l'Angélus du 18 juillet, sa première apparition publique après une opération mineure, le Saint-Père a exprimé sa proximité avec le peuple cubain "en ces moments difficiles".

    "Je prie pour que le Seigneur aide la nation à construire une société de plus en plus juste et fraternelle à travers la paix, le dialogue et la solidarité", a déclaré le pape François, avant d'exhorter tous les Cubains à se confier à Notre-Dame de Charité, la patronne de Cuba.

    Plusieurs Cubains étaient présents sur la place Saint-Pierre pour entendre les paroles du pape, beaucoup d'entre eux brandissant le drapeau de leur pays. Selon un rapport, les personnes rassemblées ont trouvé du réconfort dans le discours du Saint-Père.

    "Tout ce que nous voulions, c'était que le pape ait pitié et intervienne parce que nous avons pu quitter [Cuba] mais que nos frères et sœurs ne vivent pas en liberté", a déclaré à Crux Deborah, une Cubaine présente, qui n'a été identifiée que par son prénom par crainte de représailles du gouvernement contre sa famille. "C'est réconfortant de savoir qu'il n'a pas déçu".

    Critiques du pape François et de la direction de l'Église

    Mais pour d'autres Cubains, le pape François et la réponse plus large du Vatican à la crise à Cuba ont été, en fait, une déception. Les dirigeants de l'Église ont été critiqués pour leur incapacité à s'exprimer plus fermement contre le communisme et en faveur des manifestants qui réclament un changement politique.

    Maria Victoria Olavarrieta, une Cubaine enseignant dans une école catholique de Miami, a écrit une lettre au Saint-Père, largement diffusée, dans laquelle elle lui disait que le peuple chrétien "n'a pas besoin d'un leader social ou d'un diplomate. Nous voulons un pasteur, une pierre ferme où l'Église peut être soutenue". Elle ajoute que le peuple cubain se sent abandonné par son berger dans un contexte de répression gouvernementale et demande au Saint-Père de "prier et d'agir pour que plus personne ne meure" à Cuba, ou au Venezuela ou au Nicaragua, deux autres pays d'Amérique latine soumis à la répression.

    D'autres Cubains opposés au gouvernement de leur pays ont exprimé leur frustration à l'égard de François et des dirigeants de l'Église à propos de l'apparente "fausse équivalence" établie entre les manifestants et le régime, arguant que les appels au dialogue ne reconnaissent pas le déséquilibre du pouvoir en jeu et les moyens violents auxquels le gouvernement cubain est prêt à recourir. Peu après le début des manifestations, le président cubain Miguel Diaz-Canel a appelé ses partisans à affronter violemment les manifestants dans les rues. Une personne aurait été tuée, et des centaines d'autres auraient été arrêtées par des représentants du gouvernement ou seraient portées disparues.

    Carlos Paya, un représentant du groupe dissident Mouvement chrétien de libération (MCL) qui réside en Espagne, a déclaré que la direction de l'Église doit agir de manière plus audacieuse en solidarité avec le peuple cubain, qui réclame légitimement et pacifiquement une plus grande liberté. Il a caractérisé les réponses de la hiérarchie de l'Église comme "cherchant seulement à sauver leur image", s'accrochant aux améliorations minimes que les catholiques ont obtenues à Cuba récemment au lieu d'appeler à des changements radicaux qui sont nécessaires depuis des décennies.

    "Diviser la distance entre la victime et le meurtrier favorise le meurtrier", a-t-il déclaré, en critiquant la réponse officielle de l'Église, notant que si l'Église n'est pas disposée à apporter son soutien public aux mouvements de protestation, davantage de violence pourrait suivre et le moment pourrait passer sans qu'aucune réforme ne soit réalisée.

    Le leader du MCL, le Dr Eduardo Cardet, est allé encore plus loin dans sa critique de la direction de l'Église, décrivant la réponse de la hiérarchie de l'Église comme "très regrettable" et incohérente avec l'appel de l'Évangile à être solidaire avec les opprimés.

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  • RDC : quand exactions et profanations à l'égard de l'Eglise se multiplient

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    De Christian Okende sur politico.cd :

    Attaque de la résidence du Cardinal Ambongo : “un grand recul sur le chemin de l’État de droit” (CENCO)

    2 août 2021

    Au cours d’un point de presse tenu au Centre Interdiocésain situé dans la commune de la Gombe, le Secrétaire général de la CENCO, l’abbé Donatien Nshole a fait savoir l’indignation des prélats catholique face aux attaques orchestrées contre l’église catholique.

    «Nous, Cardinal, Archevêques et Évêques membres du Comité Permanent de la CENCO, avons été peinés de lire la lettre de Mgr Emmanuel-Bernard Kasanda, Évêque de Mbujimayi, datée le 26 juillet 2021, faisant état, depuis le mois d’avril 2021, des actes abominables de profanation sur les lieux de cultes: paroisses, grottes mariales, autels, sanctuaires…, actes allant jusqu’à désacraliser nos tabernacles où repose le très saint sacrement», indique la CENCO.

    Qui plus est, les princes de l’église catholique se disent consternés de voir , le samedi 31 juillet, sur la toile une vidéo montrant Augustin Kabuya, Secrétaire Général de l’UDPS, tenir des propos “désobligeants à l’endroit de son Éminence le Cardinal Archevêque de Kinshasa et du Secrétaire Général les accusant entre autre de politiser l’Église”.

    A cela, dit la CENCO, s’ajoute des actes de vandalisme, accompagnés des injures macabres, posés à l’archevêché de Kinshasa et à la résidence du Cardinal Ambongo par un groupe des jeunes non autrement identifiés qui, d’après les évêques catholiques, dans leur discours ont repris certains propos du Secrétaire général de l’UDPS.

    A cet effet, elle condamne fermement ces actes de violence qui, à l’en croire, sont une grave atteinte à la liberté religieuse et d’expression, mais aussi une entorse à la démocratie. « C’est un grand recul sur le chemin de l’État de droit auquel aspire le peuple congolais », lâche-t-elle.

    Par ailleurs, elle demande aux commanditaires de ces actes d’arrêter et au Gouvernement de la République de prendre cette situation en main en identifiant ces inciviques qui ont opéré à visage afin qu’ils soient sanctionnés. En même temps, elle en appelle aux fidèles chertiens et aux défenseurs de la démocratie au calme, de ne pas réagir violemment.

  • 17 chrétiens tués chaque jour au Nigeria au cours des six premiers mois de 2021

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    De Catholic News Agency :

    Rapport : 17 chrétiens tués chaque jour au Nigeria au cours de la première moitié de 2021
     
    31 juillet 2021

    On estime que 3 462 chrétiens ont été tués au Nigeria au cours des 200 premiers jours de 2021, selon une nouvelle étude. Cela équivaut à 17 chrétiens assassinés chaque jour dans le pays le plus peuplé d'Afrique, a rapporté ACI Afrique, le partenaire d'information africain de CNA.

    L'étude réalisée par la Société internationale pour les libertés civiles et l'État de droit (Intersociety) à Onitsha, dans l'est du Nigeria, précise que ce chiffre inclut 10 prêtres et pasteurs qui ont été assassinés entre le 1er janvier et le 18 juillet. "Le nombre de chrétiens sans défense tués à l'arme blanche par les djihadistes islamiques nigérians et leurs collaborateurs au sein des forces de sécurité au cours des 200 derniers jours [...] s'élève à pas moins de 3 462, ce qui représente seulement 68 décès de moins que le nombre total de décès de chrétiens nigérians en 2020, que la liste de surveillance mondiale des chrétiens persécutés d'Open Doors estime à 3 530", a déclaré Intersociety. Ce chiffre est le deuxième plus élevé depuis 2014, année où plus de 5 000 décès de chrétiens ont été enregistrés aux mains de Boko Haram et des bergers fulanis, note l'étude d'Intersociety.

    Le rapport indique que Boko Haram, l'un des plus grands groupes islamistes d'Afrique, était responsable de la mort de plus de 4 000 chrétiens en 2014. Les bergers fulanis, qui se sont fréquemment affrontés aux agriculteurs chrétiens pour les pâturages, ont été responsables de 1 229 décès supplémentaires cette année-là. "Dans notre dernier rapport publié le 11 mai 2021, couvrant la période de janvier à avril 2021, nous avons constaté que pas moins de 1 470 chrétiens ont été tués à l'arme blanche et au cours des 80 derniers jours -- ou du 1er mai au 18 juillet 2021 -- pas moins de 1 992 vies chrétiennes ont été perdues", indique le rapport publié le 18 juillet.

    Intersociety est un groupe de recherche et d'investigation sur les droits qui surveille les persécutions religieuses au Nigeria depuis 2010. Le groupe de défense des droits de l'homme recueille des informations en contactant les victimes et les témoins oculaires, en suivant les médias et en menant des entretiens, entre autres méthodes. Intersociety a constaté que 2 200 chrétiens ont été enlevés entre le 1er janvier et le 30 avril de cette année, et 780 autres entre le 1er mai et le 18 juillet, soit un total de 3 000 personnes enlevées depuis le début de l'année 2020.

    Les enquêteurs ont déclaré qu'au moins trois chrétiens enlevés sur 30 étaient susceptibles d'être morts en captivité, ce qui suggère que quelque 300 chrétiens enlevés sont morts au cours du premier semestre de cette année. Les décès supplémentaires de 150 personnes ont également été ajoutés pour représenter ce que les chercheurs ont appelé les "chiffres sombres", c'est-à-dire les décès qui se sont produits mais n'ont pas été signalés.

    Environ 300 églises ont été visées depuis janvier 2021, ont indiqué les enquêteurs. Ils ont noté que l'État de Taraba, dans le nord-est du Nigeria, était la région la plus touchée, avec au moins 70 églises menacées ou attaquées.

    Les auteurs du rapport ont déclaré qu'il était "profondément attristant" que les responsables des attaques antichrétiennes aient continué à échapper à la justice, créant un sentiment d'impunité et conduisant à des atrocités répétées. Selon l'organisation, les victimes survivantes et les familles des victimes de meurtres ont été totalement abandonnées par le gouvernement nigérian. "Les forces de sécurité du pays ont tellement tâtonné et se sont compromises qu'elles interviennent à peine lorsque les chrétiens vulnérables risquent d'être menacés ou attaqués, mais n'apparaissent qu'après ces attaques pour arrêter et piéger la même population menacée ou attaquée", indique le rapport. Il ajoute : "Dans le nord, les djihadistes opèrent librement sous la couverture et la protection des forces de sécurité ; ils enlèvent, tuent, pillent, détruisent ou brûlent et convertissent de force leurs chrétiens captifs et non protégés, ainsi que leurs maisons et leurs lieux sacrés de culte et d'apprentissage." "Mais les mêmes forces de sécurité réagissent avec une férocité totale et haineuse contre les chrétiens du sud et du nord accusés d'infraction ou d'offense à la loi."

    Selon le rapport, les bergers fulanis sont responsables du plus grand nombre de meurtres, ayant assassiné environ 1 909 chrétiens au cours des 200 premiers jours de cette année. Ils sont suivis par Boko Haram, l'État islamique dans la province d'Afrique de l'Ouest (ISWAP) et les bandits peuls musulmans qui ont tué conjointement 1 063 chrétiens. Le rapport précise que l'armée nigériane, aux côtés de la police nigériane et d'autres branches des forces armées, a été responsable de 490 décès de chrétiens. "Les bandits peuls musulmans, formés à l'origine dans l'État de Zamfara (nord-ouest) en 2011, sont conjointement responsables des terreurs qui sévissent dans les régions chrétiennes des États de Kaduna Sud, du Niger, du FCT (territoire de la capitale fédérale), de Nasarawa et de Kogi", indique le rapport. Les bandits fulanis sont également responsables d'attaques contre les musulmans haoussas autochtones à Zamfara, Katsina, Sokoto et Kebbi. Dans l'État de Kebbi, dans le nord-ouest du Nigeria, les bandits peuls musulmans ciblent et tuent ou enlèvent à la fois des chrétiens et des musulmans, alléguant que les "Hausa musulmans indigènes ne sont pas de purs musulmans", selon le rapport. Les bandits organisent également ce qu'Intersociety appelle des "attaques djihadistes féroces" contre leurs compatriotes musulmans à Zamfara, Katsina, Sokoto et dans les zones musulmanes des États de Kaduna et du Niger.

  • Agression de religieuses et fermeture des urgences d'un hôpital catholique en Inde

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Agression de religieuses, fermeture des urgences d'un hôpital catholique

    19 juillet 2021

    Mokama (Agence Fides) - La salle d'urgence de l'hôpital catholique de Nazareth à Mokama, au sud-est de Patna, dans l'État indien du Bihar, a été fermée après l'agression subie par les religieux qui y travaillent le 16 juillet. Comme l'a rapporté à l'Agence Fides Sœur Anjana Kunnath, Administratrice de l'hôpital de Nazareth à Mokama, un groupe d'environ 30 personnes a attaqué les Sœurs de la Charité de Nazareth, qui gèrent l'hôpital, en dévastant le service des urgences. Selon la reconstitution des événements, le groupe avait amené un homme avec une grave blessure par balle, mais lorsqu'il a été examiné et traité par le médecin de garde, sa mort n'a été que confirmée. "La foule a insisté sur le fait que l'homme avait encore un battement de cœur. Ils ont menacé et terrorisé le personnel médical, le gardien et les autres patients", raconte Sr Kunnath. La foule a violemment frappé la sœur Aruna Kerketta, qui travaillait aux urgences, tandis que "certains policiers de Mokama sont restés à l'écart pendant que la foule se comportait violemment".

    Le patient, un homme de 40 ans, Pankaj Kumar Singh, a été abattu alors qu'il rentrait du travail en moto. "Il est tragique de perdre soudainement un jeune homme comme cela. Mais il est tout aussi tragique de terroriser les infirmières de garde et le médecin", a déclaré Sr Kunnath en s'adressant à la police, qui avait été alertée par l'administration.

    Actuellement, l'hôpital ne dispose que de services médicaux ambulatoires et hospitaliers pour l'obstétrique et la gynécologie. Il dispose également de services tels que le laboratoire, la radiographie, l'échographie et la pharmacie, ainsi que d'un service de physiothérapie. "Notre établissement est au service de la région et de la population locale, sans aucune discrimination, il est dans l'intérêt de tous de le préserver et de le faire fonctionner", note Sœur Kunnath.

    L'hôpital Nazareth a commencé à fonctionner en 1948 avec 25 lits et s'est progressivement développé pour devenir un établissement de 150 lits en 1965. La congrégation, basée dans le Kentucky aux États-Unis, a lancé ce projet à l'invitation de l’Évêque de Patna et des jésuites locaux. En 1984, l'hôpital a été agrandi pour devenir un établissement de 280 lits avec l'aide d'un organisme de financement allemand.

    Les Sœurs de la Charité de Nazareth ont également lancé plusieurs projets de santé tels que "Mahila Mandals", un programme d'immunisation, un programme de lutte contre la tuberculose et la lèpre. En 2004, l'hôpital a ouvert un centre de soins communautaires pour le traitement des patients atteints du SIDA.

    En plus de 70 ans, l'hôpital a soigné des centaines de milliers de personnes, pour la plupart pauvres, provenant de nombreux districts du Bihar, du Bengale occidental et même des frontières du Népal. Il a également organisé des cours de formation pour les infirmières et le personnel de santé. (SD-PA) (Agence Fides 19/7/2021)

  • Inde: plus de 150 épisodes de violences anti-chrétiennes recensés depuis 6 mois

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    De Vatican News :

    15 juillet 2021

    Inde: 154 épisodes de violences anti-chrétiennes recensés depuis 6 mois

    Le Covid-19 n’a pas arrêté les violences commises à l’encontre des chrétiens dans le pays. C'est ce que confirme un rapport de l'United Christian Forum (UCF), une organisation de défense des droits des minorités chrétiennes, qui a enregistré 154 incidents dans 17 États au cours des six derniers mois.

    Le plus grand nombre d'incidents a été enregistré en janvier (34 cas), suivi de juin (28 cas) et de mars (26). Le Chhattisgarh et le Jharkhand sont les États qui ont connu le plus grand nombre d'incidents violents cette année, avec 22 cas, suivis de l'Uttar Pradesh (19) et du Karnataka (17). Mais des attaques ont également été enregistrées au Madhya Pradesh (15), dans l’Odisha (12), au Maharashtra (9), au Tamil Nadu (6), au Punjab (6), au Bihar (6), à l'Andhra Pradesh (4), à l'Uttarakhand (3), à Delhi (3), à l'Haryana (2), au Gujarat (2) et au Telangana, au Bengale occidental, à l'Assam et au Rajasthan (1 cas chacun).

    Au cours de ces six mois, la ligne d'assistance téléphonique de l'organisation a reçu 1 137 demandes d'aide. L’UCF a réussi à libérer 86 chrétiens injustement arrêtés et à rouvrir au culte 29 églises qui avaient été fermées après des actes de vandalisme ou des agressions individuelles ou collectives contre les fidèles. Parmi les victimes figuraient principalement des chrétiens dalits, des membres de tribus et des femmes. Les violences ont souvent lieu avec la complicité de la police, et leurs auteurs sont rarement poursuivis.

    A ces violences s'ajoute le harcèlement des autorités, comme l'interdiction des manifestations religieuses chrétiennes sous divers prétextes et les procès intentés pour de prétendues conversions forcées au christianisme. Il convient de noter que, malgré des lois de plus en plus strictes dans ce domaine, aucun chrétien en Inde n'a jusqu'à présent été reconnu coupable par un tribunal. Selon le dernier recensement de 2020, le nombre de chrétiens dans le pays est resté stable à 2,3% de la population.

  • Quand Hitler s'évertuait à détruire l'Eglise catholique de Pologne

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    De Filip Mazurczak sur le Catholic World Report :

    The Polish Catholic Church under German Occupation: The Reichsgau Wartheland,  1939-1945 (English Edition) eBook: Huener, Jonathan: Amazon.fr

    Un récit puissant de l'effort d'Hitler pour détruire l'Église catholique polonaise

    L'ouvrage de Jonathan Huener, The Polish Catholic Church Under German Occupation, démontre de manière convaincante que les affirmations selon lesquelles le Troisième Reich était en bons termes avec l'Église catholique ne sont que des fantasmes à caractère idéologique.

    7 juillet 2021

    La nouvelle étude de Jonathan Huener, The Polish Catholic Church Under German Occupation : The Reichsgau Wartheland, 1939-1945 est un ajout précieux à la discussion sur la relation entre le nazisme et le christianisme. L'impact du livre est parfois limité par le fait que son auteur se plie à certains aspects du politiquement correct qui domine dans le monde universitaire d'aujourd'hui. Néanmoins, il s'agit d'un compte rendu puissant de la manière dont l'Allemagne nazie a mené une politique impitoyable de dommages corporels et matériels immenses pour le catholicisme polonais dans le Warthegau, les territoires de l'ouest de la Pologne qui ont été directement annexés par le Troisième Reich, sans toutefois parvenir à éteindre la foi de nombreux catholiques, laïcs et clercs, qui y vivaient.

    Le "Gau modèle

    Après que l'Allemagne nazie eut envahi la Pologne le 1er septembre 1939, précipitant ainsi le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, elle divisa le pays en plusieurs unités administratives. La majeure partie du centre, du sud et - après l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie en 1941 (faisant ainsi passer sous sa juridiction des régions qui étaient sous occupation soviétique depuis 1939) - du sud-est de la Pologne devint le Gouvernement général, un territoire colonial, gouverné par Hans Frank. Frank, qui était l'avocat personnel d'Hitler, sadique et corrompu (le GG était surnommé Gangster Gau), a effrontément fait du château de Wawel à Cracovie, résidence des monarques polonais depuis des siècles et sanctuaire de la nation polonaise cher au cœur de chaque Polonais, sa maison.

    Pendant ce temps, les régions restantes du nord et de l'ouest de la Pologne d'avant-guerre, sur lesquelles les Allemands prétendaient avoir des droits historiques, furent transformées en Gaus, ou unités administratives du Troisième Reich. Les politiques de germanisation y sont les plus brutales. Parmi eux se trouve le Reichsgau Wartheland ou Warthegau, qui comprend la majeure partie de la Grande Pologne et les régions de Lodz.

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  • Au Canada, on brûle des églises catholiques dans un mélange d’indifférence et de joie mauvaise

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    De  Mathieu Bock-Côté sur le site du Journal de Montréal :

    Au Canada, on brûle des églises impunément

    Au Canada, on brûle des églises impunément
    CAPTURE D'ÉCRAN

    7 juillet 2021 05:00

    La question des pensionnats autochtones occupera une grande place dans l’actualité cet été.

    Le Canada prend conscience d’une injustice historique logée dans les entrailles du pays qui façonne encore sa réalité présente. Comment ne pas être obsédé par le sort de ces enfants arrachés à leurs familles et à leur culture pour les y rendre étrangers ?

    • Écoutez la chronique de Mathieu Bock-Côté avec Vincent Dessureault sur QUB Radio:
    Ce pays qui se présente à la manière d’un modèle pour la terre entière n’est pas à la hauteur de sa réputation, pour le dire d’un euphémisme.

    Les Canadiens découvrent que le Canada n’est pas le paradis et ne parviennent pas à le croire.

    Haine

    Le sentiment de révolte est inévitable, et naturel. Il est aussi légitime.

    Il s’exprime toutefois trop souvent de manière criminelle, comme on le voit dans l’ouest du Canada avec la multiplication des incendies d’églises. D’autres sont vandalisées. Tout cela se passe, faut-il le dire, dans une indifférence médiatique générale. Ou alors, les événements sont rapportés avec une grande pudeur, presque dans la gêne. Sans oublier les statues déboulonnées devant des policiers capitulant devant les vandales.

    Plus encore, si on se promène un peu sur les réseaux sociaux, on en trouve plusieurs pour s’en réjouir, comme s’il s’agissait des flammes de la justice rasant une institution maudite. Ils y voient une vengeance légitime, en oubliant que plusieurs leaders autochtones ont eux-mêmes dénoncé ces incendies criminels et se désolent de cette violence.

    Résumons : au Canada, à l’été 2021, on brûle des églises dans un mélange d’indifférence et de joie mauvaise.

    Imaginons un autre scénario. Imaginons si, après le 11 septembre 2001, aux États-Unis, ou après les attentats islamistes des dernières années, en France, des citoyens « en colère » avaient décidé de s’en prendre aux mosquées, de les vandaliser, de les brûler.

    Nous aurions tous été révoltés par de tels gestes. Nous les aurions condamnés sans nuance. Nous aurions rappelé que de tels gestes sont criminels, en plus d’exiger une sévère punition pour leurs auteurs. Surtout, nous aurions eu raison d’être intraitables envers les vandales.

    Comment, dès lors, expliquer la réaction présente ?

    Est-il plus grave de s’en prendre à un lieu de culte musulman qu’à une église catholique ?

    Banalisation

    Comment se fait-il qu’on banalise de tels gestes criminels, qu’on les range presque dans la catégorie des faits divers, alors qu’il s’agit au sens fort d’actes haineux ? Encore une fois, la logique du deux poids, deux mesures s’impose.

    Selon la religion qui sera la vôtre, on dénoncera, on relativisera ou on excusera les actes de violence et les propos haineux qui vous seront destinés.

    Sans le moindre doute, l’État fédéral canadien, qui a imaginé et piloté la politique des pensionnats autochtones, doit faire une autocritique sévère et améliorer la situation des communautés amérindiennes. Il est le principal responsable de cette histoire macabre. Les ordres religieux qui ont participé à cette entreprise doivent aussi assumer leurs responsabilités.

    Mais cela ne saurait justifier, aujourd’hui, ces incendies criminels anticatholiques à répétition et leur transformation en faits divers insignifiants. 

  • Les Martyrs de Gorcum (Gorinchem) (9 juillet)

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    De La Porte Latine :

    Les Martyrs de Gorcum

    8 juillet 2021
    Représentation des Martyrs de Gorcum. Peinture de Cesare Fracassini (1838-1868) exposée au Vatican.

    Dix neuf religieux furent victimes en Hollande des protestants « Gueux de mer », plus cruels encore que les Turcs infidèles.

    Ces saints martyrs sont fêtés le 9 juillet.

    Depuis 1566 la révolte des Gueux embrase les Pays-Bas. Menée par Guillaume le Taciturne, prince d’Orange, celle-ci mêle l’expansion du protestantisme et une opposition politique au roi d’Espagne. Le 1er avril 1572, des protestants partisans du prince d’Orange chassés d’Angleterre débarquent en Hollande dans le port de Brielle. Ce fut le début du soulèvement des provinces calvinistes du Nord au cours de laquelle les Gueux s’illustrèrent par d’innombrables horreurs et cruautés. Dès le 26 juin 1572, Les Gueux de mer encerclent la ville de Gorcum[1]. Les assiégés répondent de leur mieux ; mais la disproportion des forces est trop évidente, la citadelle n’est guère en état d’opposer une longue résistance. Le gouverneur propose de rendre la ville ; le chef des Gueux accepte les conditions de la capitulation : Marin s’engage à ne faire aucun mal à ceux qui sont réfugiés dans la citadelle, soit laïques, soit ecclésiastiques, et à les renvoyer tous libres. Seuls les biens qui s’y trouvent deviendraient la propriété des vainqueurs. Pendant ce temps, les ecclésiastiques et les religieux, qui s’attendent à tout, se confessent les uns aux autres ou entendent les confessions des laïques. Le curé Nicolas Poppel a apporté avec lui les saintes hosties afin de les dérober aux insultes habituelles des hérétiques. Presque tous les réfugiés viennent pieusement recevoir la communion de sa main, semblables à ces premiers chrétiens qui, dans la nuit des prisons, se nourrissaient une dernière fois du pain des forts avant de comparaître dans les amphithéâtres.

    Torturés à Gorcum pour l’unique vraie foi

    Une fois entré avec toute sa troupe, Marin fait réunir dans une salle supérieure toutes les personnes qu’il trouve dans la forteresse et les calvinistes fanatiques se jetent sur les captifs comme des bêtes féroces. Dix-sept prêtres, séculiers et réguliers, ainsi que deux frères lais,[2] sont injuriés, menacés et atrocement torturés. Ils demeurèrent ainsi dix jours et dix nuits à la merci de la soldatesque de la citadelle. C’était surtout le soir qu’ils avaient à souffrir ; l’habitude était si bien prise de venir les injurier et les torturer après le dîner, qu’il semble que la digestion eût été impossible sans cet aimable passe-temps. Quand une partie de ces bourreaux était rassasiée ou plutôt fatiguée, une autre bande prenait la place et recommençait de plus belle.

    Ils appuyèrent également le pistolet sur la poitrine de Nicolas Poppel : « Ton trésor ou la vie ! » lui criaient-ils. Ensuite, leur avarice cédant pour un instant à leur passion de sectaires. « Livre-nous au moins les dieux que tu as fabriqués à la messe : on dit que tu en portes une provision sur toi. Est-ce vrai ? Toi qui as si souvent déblatéré contre nous dans la chaire de ton église, que penses-tu maintenant, en face de ce pistolet, de toutes les sottises que tu débitais aux imbéciles ? » — « Je crois », répondit Nicolas Poppel, « à tout ce que croit et enseigne l’Eglise catholique, apostolique et romaine, et en particulier à la présence réelle de mon Dieu sous les espèces sacramentelles. Si vous voyez là une raison de me tuer, tuez-moi : je serai heureux de mourir à la suite de la confession de foi que vous venez d’exiger ». Mais son sacrifice n’était pas encore consommé ; Dieu, qui voulait ajouter à ses mérites, retint le coup prêt à partir, et le soldat n’osa pas tirer.

    Amenés dans la féroce ville de Brielle

    Au milieu de la nuit du 5 au 6 juillet, les saints confesseurs de la foi se voient éveillés en sursaut, dépouillés de tous leurs vêtements qui ont quelque valeur et jetés dans une grande barque. La nuit est fraîche. En entrant dans la barque, le curé Léonard Wichel reconnait au gouvernail un de ses paroissiens nommé Roch, auquel il avait donné jadis des témoignages particuliers de sa sollicitude : « Eh quoi ! » lui dit-il, « Roch, c’est donc toi qui nous mènes à la mort ? » Le marin baissa la tête et répondit : « Hélas ! » monsieur le curé, « je ne suis pas le maître ! » Le curé n’ajouta aucune observation. Les saints Martyrs, en quittant Gorcum, étaient au nombre de dix-neuf. Il y eut des défections parmi eux, mais les lâches furent exactement remplacés et, par une permission spéciale de la Providence, ce nombre de dix-neuf se maintint complet jusqu’à la consommation du sacrifice.

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  • Nouvel enlèvement de masse au Nigéria

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    De "Portes Ouvertes" :

    Nigéria: 140 élèves enlevés dans un lycée chrétien

    Des hommes armés, probablement des islamistes, ont enlevé 140 élèves d'un pensionnat chrétien baptiste dans le Nord-Ouest du Nigéria ce lundi 5 juillet.

    Des assaillants non identifiés ont ouvert le feu et maîtrisé les agents de sécurité du lycée mixte Bethel Baptist, dans l'État de Kaduna (Nigéria) tôt dans la matinée de lundi. Puis ils ont enlevé la plupart des 165 élèves qui y passaient la nuit: 140 en tout, 25 ayant réussi à s'échapper. «Nous ne savons toujours pas où les élèves ont été emmenés», précise Emmanuel Paul, un enseignant de l'école.

    Les islamistes soupçonnés

    La communauté baptiste du Nigéria est particulièrement touchée à travers cet enlèvement. Mais c'est l'ensemble des chrétiens du pays qui sont victimes des violences perpétrées par les islamistes depuis plusieurs années. En 2020, pour la 6ème année consécutive, le Nigéria est le pays où les chrétiens meurent le plus à cause de leur foi.

    Il s'agit au moins du quatrième enlèvement de masse dans l'État de Kaduna cette année. Depuis décembre dernier, plus de 1000 élèves ont été enlevés dans le Nord du Nigeria et 9 ont été tués. Plus de 200 sont toujours portés disparus, dont certains n'avaient que 3 ans au moment des faits.

    «Jusqu'à présent, personne n'a revendiqué la responsabilité de cet enlèvement», explique Jo (pseudonyme), un partenaire de Portes Ouvertes en Afrique Subsaharienne. Mais pour les experts, il existe au moins «une influence des militants islamiques» ou « un lien informel » avec eux, précise Jo.

    Des parents désemparés

    Dans la journée de lundi, des dizaines de parents désemparés se sont rassemblés dans l'enceinte du lycée. Certains pleuraient et criaient, dans l'attente de nouvelles de leurs enfants disparus. Des sandales abandonnées jonchaient le sol à proximité des dortoirs déserts...

    Devant les médias, des parents ont laissé s’exprimer leur désarroi. La voix brisée par le chagrin, un père a confié qu'il avait dit à sa fille que Dieu la protégerait pendant qu'elle était à l'école. Bouleversée elle aussi, une maman s’est exclamée: «Que Dieu leur ôte leurs larmes et la souffrance qu'ils vont endurer!» Des paroles déchirantes à laquelle seule la foi en Jésus peut apporter du réconfort.

    Garder espoir

    Face à ce nouveau kidnapping de jeunes chrétiens, on ne peut s’empêcher de penser à Leah Sharibu, enlevée au Nigéria en 2018. Alors qu’elle regardait partir ses amies musulmanes relâchées par leurs ravisseurs, elle a fait suivre ce message à sa mère:

    «Maman, ne sois pas inquiète. J'ai confiance qu’un jour je reverrai vos visages. Si ce n’est pas ici sur Terre, cela sera au ciel, dans les bras de notre Seigneur Jésus-Christ.»

  • Le christianisme, religion la plus persécutée du monde

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    De Laurent Ottavi sur Aleteia.org :

    Dominique Reynié : « le christianisme est la religion la plus persécutée du monde »

    7/7/21

    Dans "Le XXIe siècle du christianisme", le politologue Dominique Reynié explique pourquoi le christianisme joue une place unique dans l’équilibre du monde : en soutenant que la politique a des comptes à rendre, il demeure une force menaçante et menacée car il dérange.

    Le XXe siècle du christianisme

    Professeur des universités à Science Po, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, Dominique Reynié a dirigé l’ouvrage collectif Le XXIe siècle du christianisme paru au Cerf en mai dernier. Plusieurs auteurs, parmi lesquels le théologien Jean-François Colosimo, le juriste Thierry Rambaud ou encore le professeur de management Aurélien Acquier, y abordent un nombre impressionnant de questions sur la place et le rôle du christianisme dans le monde d’aujourd’hui.

    Pour Aleteia, Dominique Reynié explique en quoi le monothéisme chrétien est à la fois très dynamique au niveau mondial et en déclin dans une certaine partie de l’Europe ainsi qu’en Orient. Il est menacé selon lui avec la démocratie par l’islamisme, le modèle politique chinois et la numérisation du monde. 

    Aleteia : Le christianisme semble directement menacé là où il est né, en Orient, et il n’est pas des plus vaillants dans une certaine partie de l’Europe. Il est néanmoins la première religion à l’échelle du monde si l’on prend le nombre de croyants pour critère. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

    Dominique Reynié : le christianisme est en voie d’extinction là où il est né, en Orient, à cause des persécutions dont il est l’objet. Peut-être exagère-t-on, en revanche, le déclin du christianisme en Europe. La situation de la France, où il est en mauvaise posture, n’est pas celle de tout le continent. Dans l’ensemble, le christianisme conserve une vigueur importante dans les pays européens. Celle-ci peut être retrouvée là où elle a été perdue, y compris en France, à travers le protestantisme évangélique notamment. J’explique le paradoxe entre le dynamisme du christianisme à l’échelle mondiale et sa faible vitalité en Europe par le lien entre l’engagement religieux et ce que les sociologues appellent le « risque sociotropique », c’est-à-dire les dangers auxquels les individus sont exposés dans certaines société (misère, malnutrition ou faim, pandémies mortelles). Autrement dit, dans une société qui ne permet qu’une existence difficile, on observe une plus grande intensité religieuse. L’Europe est la partie du monde qui depuis maintenant soixante-dix ans a réussi à organiser des sociétés à la fois modérées, où la violence politique a largement reculé par rapport au passé récent, où la régulation des conflits est pacifique et où ont été mis en place des États-providence. Historiquement exceptionnelle, cette réussite européenne a logiquement contribué au déclin du religieux. 

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