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Persécutions antichrétiennes - Page 118

  • Acharnement antichrétien en République Centrafricaine

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    (Fides.org) - Une délégation du Diocèse de Bouar s’est rendue à Bohong – à 80 Km de Bouar, dans l’ouest du pays – localité que, Dimanche 18 août, les prêtres et les religieuses des Sœurs de la Charité avaient été contraints d’abandonner .

    Selon un communiqué envoyé à l’Agence Fides, avant d’arriver à Bouar, la délégation a rejoint Forte, un village se trouvant sur la trajet où, face à l’église des baptistes, elle a rencontré un groupe d’une cinquantaine de personnes réunies pour effectuer le recensement des évacués rentrés de la forêt et des maisons incendiées qui sont au total 206.« En traversant le village de Forte, en silence, nous avons regardé ces maisons et pensé à la souffrance des personnes qui, pendant la saison de pluie doivent se cacher dans la brousse, de retour au village ne trouvent que des scènes de désolation » indique le communiqué.

    « Le désastre commence à l’entrée de Bohong – continue le communiqué. Là, aucune maison en paille appartenant aux habitants non musulmans appelés « Gbaya » n’a été épargnée par les militaires de la Séléka, venus de l’extérieur. Sur toute l’étendue de la ville on assiste aux mêmes scènes : les maisons sans toiture, les mures noircis et vides. Plus de bruit, plus de mots, plus de joie… ».Dans le village de Bohong, la délégation a pu constater que, dans la Paroisse Sainte Jeanne Antide de Thouret, « le tabernacle et l’autel en bon état, aucun dégât. Par contre, dans la sacristie tous les objets du culte, les livres liturgiques… par terre ». « Dans la maison des Sœurs, la chapelle profanée : le tabernacle ouvert de force, les Hosties consacrées jetées par terre… ».

    Parmi les édifices saccagés, se trouvent l’école catholique, le dispensaire et le collège féminin. Un groupe de fidèles courageux monte la garde afin d’empêcher de nouvelles profanations des structures restantes de l’Eglise.Les autres confessions chrétiennes ont subi des dommages similaires. Le communiqué se conclut cependant sur une note d’espérance : « La Plate-forme Religieuse mise en place à Bouar en juillet dernier, travaillera aussi pour la réconciliation et la paix entre les différentes confessions religieuses présentes à Bohong et dans les villages voisins ».

  • Une bienheureuse exécutée par les Rouges espagnols

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    30 août : la Bienheureuse Maria de los Ángeles  Ginard Martí, martyre († 1936) (EAQ)

    María de los Ángeles  (au baptême : Ángela Benita Sebastiana Margarita), naît le 3 avril 1894 dans  la ville de Llucmayor, dans le diocèse de Majorque en Espagne.

    Elle était la troisième de neuf enfants, dans une famille profondément religieuse, de Sebastián Ginard García et Margarita Martí Canals. Son enfance se déroula à Llucmayor, Las Palmas de Gran Canaria et Benisalem, en raison des déplacements de son père qui était « Guardia civil ».

    Durant sa jeunesse à Palma de Majorque, où sa famille s'était installée à la recherche d'une vie digne malgré sa pauvreté, elle commença à travailler dans la broderie et la confection de chapeaux pour dames, se consacrant dans le même temps à une communion intime avec Dieu. Elle s'occupait également de ses frères les plus jeunes, les éduquant dans la religion et les formant à la connaissance de l'Écriture Sainte et de la vie des premiers martyrs de l'Église chrétienne.

    Elle ressentit très tôt la vocation religieuse, mais pour aider ses parents qui avaient besoin de son assistance économique elle retarda son entrée en religion. Ce n'est que quelques temps plus tard, qu'elle entra chez les Sœurs zélatrices du Culte eucharistique, à Palma de Majorque, où elle pratiquait l'adoration de Jésus Sacrement, ainsi que la broderie des vêtements liturgiques. Elle s'occupa ensuite des fournitures et de l'administration de la communauté.

    A l'époque de la persécution religieuse en Espagne elle resta sereine, ayant pour seul désir d'accueillir la volonté de Dieu. Elle fut arrêtée le 25 août 1936 et tuée dans la nuit, ayant consacré toute sa vie à l'adoration du Très Saint Sacrement et donné le témoignage suprême de la foi au prix du sacrifice de sa vie.

    María de los Ángeles Ginard Martí a été déclarée Bienheureuse le 29 octobre 2005 au cours d’une cérémonie, célébrée dans la Basilique de Saint Pierre au Vatican et présidée par le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.

    Selon la demande de Joan Enric Vives Sicilia, évêque d’Urgell, et du card. Antonio María Rouco Varela, archevêque de Madrid, la mémoire a été fixée au 30 août.

  • BXL (I.E.T.), 28 septembre : un colloque consacré à Mgr Sloskans

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    Une vie offerte pour ses frères
    Mgr Boleslas Sloskans (1893-1981)

    Colloque organisé à l’occasion des 120 ans de sa naissance

     le 28 septembre à l'IET 

    Skice3.jpgDécédé à Louvain (Leuven) en 1981, Mgr Boleslas Sloskans a été, pour de nombreux belges qui l’ont connu, le symbole des chrétiens persécutés, et même, l’image du bon Pasteur qui a souffert pour ses brebis. Aujourd’hui, en Belgique, la mémoire de Mgr Sloskans se perd un peu. Ce colloque pourrait être l’occasion de découvrir l’actualité de cette figure qui peut nous faire respirer des deux poumons de l’Europe, selon l’expression du bienheureux Jean Paul II. Arrivé en Belgique en 1948 après avoir souffert dans les prisons et les camps soviétiques et en déportation en Sibérie (1927-1933), il a été fidèle jusqu’au bout de l’amour, fidèle à sa devise épiscopale : Hostia pro fratribus, « Offrande pour ses frères ».

    L’Union soviétique a montré, plus particulièrement dans sa période la plus sombre, que la haine de Dieu ne peut être, en même temps, que la haine de l’homme. À cette haine, Mgr Sloskans a répondu par la foi et l’amour, par sa foi extraordinaire et sa fidélité absolue à l’amour du Christ et de son Église, en aimant tout homme, sans exception, même celui qui, apparemment, ne mérite aucun amour. Alors qu’en 2013, l’Union soviétique n’existe plus et que le communisme « réel » n’est présent plus que dans cinq pays du monde, tout spécialement en Corée du Nord, le christianisme est encore actuellement la religion la plus persécutée et beaucoup parlent même d’une persécution « soft » dans nos démocraties occidentales. La béatitude des « persécutés pour la justice » (cf. Mt 5, 10-12) que Mgr Sloskans a tout spécialement incarnée reste donc plus que jamais d’actualité.

    L’archidiocèse de Malines-Bruxelles a ouvert, en 1999, son procès de béatification qui a déjà abouti, en 2004, à la proclamation de l’héroïcité de ses vertus. Par sa vie, le vénérable évêque nous rappelle que la force du pardon est la réponse de Dieu à la haine, à la violence, à l’injustice, au péché. À la suite du Christ, ne répétait-il pas souvent en pensant à ses persécuteurs : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). L’humble sainteté souriante de Mgr Sloskans qui, après avoir souffert dans des conditions extrêmes, s’est consumé dans la vie ordinaire peut être une lumière pour tous. Il peut nous apprendre à laisser la puissance de l’amour de Dieu transfigurer notre fragilité. Il peut nous guider ainsi sur le chemin de la résurrection, alors que « toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22). 

    Télécharger l'invitation (pdf)

  • Cathelineau, un héros de l'insurrection vendéenne

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    Artège vient de publier une bande dessinée de 56 pages. Scénario de Coline Dupuy et dessins de Régis Parenteau-Denoël. (14,50 €)

    Présentation de l'éditeur :

    Jacques Cathelineau ! Un nom qui évoque l'épopée fratricide des guerres de Vendée en 1793.

    Et pour cause ! Épris de liberté, ce colporteur a joué un rôle phare dans les débuts de l'insurrection vendéenne contre la dérive de la Terreur. La vie de celui qu'on surnomme « le saint de l'Anjou » peut se résumer en une phrase : « vivre libre de croire ». À 34 ans, il devient le premier généralissime de la grande armée catholique et royale. Son curé et ami, l'abbé Cantiteau, retrace son destin dans une lettre écrite en 1807 au Pin-en- Mauges, à l'un des premiers historiens de la Vendée en quête de témoins. Suivons les méandres de ses souvenirs, au moment où il prend la plume. 

    Feuilletez la présentation de cette BD en cliquant ici.

  • L'Egypte et les Coptes : les possibles pièges de la propagande

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    Un article de Nicolas Gauthier paru sur Boulevard Voltaire concernant la persécution des chrétiens coptes nous met en garde contre les pièges d'une possible désinformation. Décidément, rien n'est simple et cet article rend bien compte de la complexité des choses:

    Égypte : qui veut la peau des coptes ?

    Les médias vont parfois un peu vite en besogne : « Les chrétiens d’Égypte martyrisés par les islamistes », titre Le Figaro, le 17 août dernier. Il est un fait que depuis la destitution du président Morsi, 38 églises ont été détruites et 23 partiellement endommagées. Les coupables ? Les Frères musulmans, bien sûr.

    Pour autant, est-ce aussi simple ? Rien n’est moins sûr. Ainsi, le même Figaro, en pages intérieures, révise son accroche de une à la baisse, surtout à propos d’un autre incendie d’église, perpétré au début des manifestations anti-Moubarak, en 2011 : « Signe de l’exaspération des milieux coptes, des militants ont même accusé le ministre de l’Intérieur d’avoir fomenté l’attentat – toujours pas élucidé aujourd’hui – pour l’attribuer aux islamistes. » Il est un fait qu’à l’époque, l’hebdomadaire Valeurs actuelles, pas véritablement connu pour ses sympathies à l’égard de la confrérie, admet que cette hypothèse d’attentat « sous faux drapeau » est parfaitement plausible. Des images, diffusées par France 2, nous montrant les Frères musulmans assurer la sécurité des églises à l’heure de l’office, peuvent aussi semer le doute.

    De fait, il y a en Égypte plusieurs sons de cloche, ne serait-ce qu’au sein d’une communauté chrétienne on ne peut plus divisée entre de nombreuses confessions. Dans L’Orient-Le Jour, quotidien libanais de référence, monseigneur Youhanna Golta, évêque auxiliaire catholique d’Alexandrie, assure : « Aussi bien les chrétiens que les musulmans sont persécutés en Égypte par les Frères musulmans. (…) Nous ne devons pas en faire un problème chrétien/musulman, car il s’agit d’un problème égyptien. » Information intéressante, même s’il elle est loin de conforter un éventuel tropisme christianophobe chez les Frères musulmans. En revanche, cité par havredesavoir.fr, site français musulman, le père Ayoub Youssef, prêtre égyptien de l’église de la Vierge Marie, affirme quant à lui : « Ce sont les “baltajia” [milice pro-Moubarak NDLR] qui ont incendié les églises dans la ville de Al-Minya. Vendredi, tous les imams appelaient à protéger les églises. » Et le même de dénoncer ces « baltajia » qui « n’ont cessé d’agresser les églises depuis le 3 juillet, suite à l’annonce du coup d’État, ces derniers ayant même pillé un monastère ancien de 1.500 ans ».

    De son côté, le site officiel des Frères musulmans, sis en Angleterre, rappelle : « Les autorités coptes se plaignent que le gouvernement refuse de faire son devoir en protégeant les églises et de ne pas avoir éteint des incendies qu’il aurait pu faire circonscrire. (…) Même si certaines autorités coptes ont soutenu le coup d’État, de telles attaques contre les chrétiens sont absolument injustifiables. »

    Évidemment, ces déclarations n’ont pas forcément force d’évangile, si l’on peut dire en la circonstance. Il n’empêche qu’il demeure étrange que tout ce qui peut infirmer, ne serait-ce qu’en partie, la vulgate médiatique officielle est passé sous silence.

    Logique, puisque les responsables, les Frères musulmans, sont jetés en pâture sans autre forme de procès. Frères dont on se demande d’ailleurs quel intérêt, à court ou moyen terme, ils auraient à s’en prendre à la minorité chrétienne, à moins de vouloir, par on ne sait quel plaisir masochiste, se mettre l’opinion internationale à dos. On les a autrefois connus meilleurs stratèges…

    En attendant, et quelles que soient les responsabilités, réelles ou avérées, des uns ou des autres, on notera que d’autres bobards se sont déjà dégonflés auparavant : bébés koweïtiens tués dans leurs couveuses, l’armée irakienne, quatrième du monde, armes de destruction massive à Bagdad, charniers de Timişoara, accusation de génocide au Kosovo, responsabilités de la France dans les massacres au Rwanda. Alors, pourquoi foncer tête baissée dans ce qui pourrait bien n’être qu’une énième opération de propagande, laquelle profite objectivement plus aux putschistes égyptiens et à leurs sponsors saoudiens, wahhabites dont on ignorait jusqu’alors que le sort des chrétiens d’Orient figurait au premier rang de leurs préoccupations ? Pourquoi le principe de précaution ne saurait s’appliquer qu’en seule matière de sécurité alimentaire ? (...)

    A lire également : 

    http://www.causeur.fr/egypte-coptes-freres-musulmans,23816

  • Les chrétiens d'Egypte sous le choc

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    De Portes Ouvertes :

    Egypte : chrétiens sous le choc

    Après plusieurs jours d’émeutes et de violences extrêmes, l’Eglise égyptienne, sous le choc, fait le bilan des pertes et dégâts subis.

    En apercevant les fourgons se diriger vers sa maison, Damiana se mit à crier. Fusil en main, un des hommes ordonna de piller la maison des infidèles. Une heure plus tard, devant une habitation désormais vide, Damiana et sa famille n’en revenaient pas d’être encore en vie. Comme la famille de Damiana, de nombreux chrétiens égyptiens ont souffert des violences perpétrées la semaine dernière par les partisans de l’ancien président destitué, Mohammed Morsi.

    73 églises et monastères endommagés

    Des prêtres et pasteurs ont reçu des menaces. Un chrétien de Haute-Egypte a été kidnappé et une rançon de 150 000 livres égyptiennes (16 000 €) a été réclamée contre sa libération. Certains agriculteurs chrétiens, pour rester en vie, ont été forcés de vendre leurs terres à moitié prix. Un couvent contenant une école primaire a été pillé. Trois religieuses ont été traînées dans la rue en tant que prisonnières de guerre…

    Selon le Centre culturel copte, 73 églises et monastères, ainsi que 22 bâtiments liés à l’Eglise (orphelinats, écoles et librairies bibliques) ont été endommagés et/ou brulés. En outre, 212 habitations appartenant à des coptes ont été pillées et/ou incendiées. On déplore également la mort d’au moins sept chrétiens. Voir la liste

    « Je sais que Dieu est à l’œuvre »

    Au cœur de la tempête, un responsable chrétien égyptien nous écrit : « Nous avons besoin d’un miracle pour pardonner et aimer nos ennemis alors que nous sommes haïs et rejetés, pour que les cœurs brisés soient guéris et que chaque chrétien égyptien réalise que les promesses de Dieu sont infiniment plus grandes et fortes que ce que nous subissons aujourd’hui.

    Je sais que Dieu est à l’œuvre dans notre pays. Mais devant toutes ces atrocités je me demande comment je vais aider mes frères et sœurs à regarder la situation à travers les yeux de notre Seigneur car Ses plans sont merveilleux.»

  • Iran : condamné pour avoir diffusé la bible

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    ASIE/IRAN (Fides.org) - Chrétien condamné à dix années de réclusion pour avoir diffusé des copies de l’Evangile

    Téhéran – Un iranien converti au Christianisme en provenance de l’islam a été condamné à dix ans de réclusion pour « crime contre la sécurité de l’Etat ». La faute à expier est d’avoir distribué des copies de l’Evangile dans le pays. Mohammad-Hadi Bordbar, connu sous le nom de Mostafa, originaire de la ville de Rasht, a été accusé de conspiration et condamné. Ainsi que cela est indiqué à l’Agence Fides, des actes judiciaires, il ressort que l’homme aurait confessé « avoir quitté l’islam pour adhérer au Christianisme » et « considérant l’Evangélisation comme un devoir, il a distribué 12.000 Evangiles en version de poche ».

    Après son baptême, Mostafa avait mis sur pieds une « house church », assemblée de culte domestique, avec des rencontres de prière à son domicile, rencontres qui sont considérées comme illégales. Mostafa a été arrêté à Téhéran le 27 décembre 2012, après une opération de police à son domicile. Les agents de sécurité ont arrêté et interrogé pendant des heures les participants à la réunion, soit une cinquantaine de chrétiens. Dans l’habitation, la police a trouvé du matériel et des publications chrétiennes, telles que des films, des livres, des CD et plus de 6.000 copies de l’Evangile.

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  • Pourquoi on brûle des églises en Egypte

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    Du Figaro via Riposte Séfarade :

    Pourquoi brûle-t-on des églises en Égypte?

    En «représailles» à l’action de l’armée pour les déloger par la force de leurs sit-in au centre du Caire, les Frères musulmans s’en sont pris aux chrétiens d’Égypte, une communauté remontant au Ier siècle et à saint Marc. L’islam n’est arrivé sur les bords du Nil qu’à la fin du VIIe siècle, à la faveur des invasions arabes. Jusqu’au Moyen Âge, les coptes restèrent majoritaires en Égypte. Mais, notamment pour ne pas payer l’impôt réservé aux dhimmis (gens du Livre, protégés mais ne jouissant pas de l’égalité juridique), de nombreux chrétiens se convertirent et c’est ainsi que l’islam devint la religion majoritaire en Égypte. En brûlant des églises, des librairies et des couvents chrétiens à travers l’ensemble du pays, les Frères musulmans ont montré leur vrai visage. Un fanatique a même assassiné dans la rue une petite fille de dix ans, qui revenait du catéchisme, une bible sous le bras. Le scénario est toujours le même avec les islamistes dans le monde arabo-musulman. Quand ils sont confrontés à une force qui les dépasse, ils se vengent contre la minorité chrétienne, même si cette dernière n’est en rien responsable de leurs vicissitudes. On a vu le cas en Irak, en Palestine, au Pakistan, au Nigeria, etc.

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  • Suivre la situation en Egypte sur les medias catholiques

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    Voici les liens :

  • Rimsha et Asia : rien de nouveau sous le soleil pakistanais

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    C'est ce qu'on peut conclure à la lecture de ceci, sur RFI

    Affaire Rimsha Masih : l'imam qui l'accusait à tort de blasphème acquitté

    Au Pakistan, l’histoire de Rimsha, une jeune chrétienne accusée à tort d’avoir brûlé un Coran avait bénéficié l’an dernier d’un retentissement international. Cette affaire connaît en ce dimanche 18 août 2013 son épilogue. L’imam qui l’avait mise en cause –avant de se retrouver lui-même incriminé –vient en effet d’être acquitté par la justice pakistanaise.

    L’imam Khalid Chishtiest est libre. L’homme à l’origine de l’affaire Rimsha Masih a été acquitté ce week-end par un tribunal d’Islamabad. Face à la cour, la majorité des témoins sont en effet revenus sur leurs déclarations.

    L’an dernier, ce religieux avait été mis en cause pour avoir lui-même incendié des pages du Coran afin de faire accuser la jeune chrétienne. Originaire d’un bidonville de la capitale pakistanaise, Rimsha, 14 ans à l’époque, avait passé trois semaines en prison avant d’être libérée. Menacés dans leur propre pays, la jeune fille intellectuellement déficiente et sa famille vivent désormais au Canada où elles ont trouvé asile.

    ... quant à Asia Bibi :

    Symbole de la loi sur le blasphème, la chrétienne Asia Bibi est en prison depuis 2009. Entre-temps, elle a été condamnée à la peine de mort. Au départ de l’affaire, des voisines lui avaient reproché d’avoir manqué de respect au prophète Mahomet.

  • L'Egypte plongée dans la guerre civile et les chrétiens victimes de pogroms

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    Alors que l’Egypte s’enfonce dans une guerre civile qui aurait déjà fait plus de 750 morts, les chrétiens sont victimes de pogroms.

    Philippe Oswald (sur Aleteia.org)

    Le pape François suit « avec une inquiétude croissante les graves informations qui arrivent d'Égypte » , rapporte Radio Vatican  citant un communiqué de la salle de presse vaticane. Le pape "continue à prier pour que cesse la violence et que les parties en présence choisissent la voie du dialogue et de la réconciliation", poursuit la déclaration.

    Celle-ci est intervenue samedi matin alors que la police égyptienne assiégeait une mosquée du Caire où s’étaient retranchés de nombreux manifestants islamistes qui en ont été évacués de force. Au total, le nombre des victimes depuis mercredi dernier dépasserait les 750 morts, en majorité des pro-Morsi.

    Mais les mêmes se font bourreaux des chrétiens (coptes principalement) dont ils brûlent systématiquement les églises et institutions, ainsi que leurs commerces ou leurs demeures après les avoir pillés dans au moins 10 des 27 provinces d’Egypte.

    « On peut parler de pogroms », estime Sophie Caillat dans Rue89 : « Depuis que leur pape, Tawadros II d’Alexandrie, a affiché son soutien au général al-Sisi lors du renversement début juillet du Président islamiste Mohamed Morsi, les Frères musulmans les tiennent pour coresponsables du coup d’Etat. » De toute façon, les islamistes ne tolèrent pas l’existence de cette communauté qui représente entre 5% et 10% de la population et dont les racines en Egypte sont bien antérieures à l’islamisation du pays. Les vexations ou agressions ponctuelles et récurrentes se sont muées en un raz-de-marée de haine.

    Si ce déferlement contre les chrétiens n’a pas encore suscité de réaction du gouvernement français, l’ONU s’en est émue par les voix d’Adama Dieng, conseiller spécial de Ban Ki-moon sur la prévention du génocide, et Jennifer Welsh, conseillère spéciale sur la responsabilité de protéger. Ces deux hauts responsables ont demandé aux autorités égyptiennes de mener "une enquête rapide, indépendante et efficace sur les événements tragiques du Caire et les attaques contre des minorités et institutions religieuses", comme l'a rapporté Aleteia dans une précédente revue de presse.

    Plus remarquable encore, d’autant qu’elle a été retransmise en direct à la télévision d'Etat égyptienne le 16 août,  l’intervention en faveur des coptes du grand imam d'Al-Azhar, la plus haute autorité de l'islam sunnite.  Pendant son prêche du vendredi, il a condamné "avec force" les attaques contre des églises chrétiennes et "la persécution visant les coptes ».

    Mgr Kyrillos William Samaan, évêque copte catholique d'Assiout, en Haute-Egypte, lui a fait écho en soulignant que durant les attaques contre les églises chrétiennes, à Assiout comme à Minya ou à Sohag, "des musulmans sont intervenus, cherchant à empêcher les émeutiers, parce que ceci est le vrai sens de la foi, c'est la vraie Egypte, chrétiens et musulmans unis !"

    Quant aux autorités égyptiennes, elles ont assuré samedi que les membres des Frères musulmans, la confrérie du président déchu Mohamed Morsi, n'ayant pas commis de violences pourraient participer à la transition dans le pays. Mais le Premier ministre Hazem Beblawi a assuré qu'il n'y aurait "pas de réconciliation avec ceux qui ont du sang sur les mains et ont violé la loi ». rapporte encore Radio Vatican.

  • Egypte : vous avez dit "heurts interconfessionnels" ? Dites "pogroms" !

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    Sur le blog "Nystagmus" : "Heurts interconfessionnels", mode d'emploi, un billet d'humeur des plus opportuns dont voici un extrait significatif :

    (...) j'avoue que les termes de "représailles" et de "heurts interconfessionnels" décrivant dans la presse ce qui se passe aujourd'hui pour les coptes au pays des Pharaons commence à me chauffer un peu la cochlée. "Représailles", ça veut dire quoi? Ça veut dire : tu m'as pris un oeil, je t'en prends un. Tu as fait quelque chose de répréhensible, je te rends la pareille.

    "Heurts interconfessionnels", ou son avatar "violences interreligieuses", ça évoque quoi? Ça évoque deux milices de religion différente, pareillement armées, jouant dramatiquement à qui pisse le plus loin sans qu'on puisse vraiment dire qui a commencé ni qui a raison. Ça sous-entend que chacune des deux communautés a fait du mal à l'autre. Le pékin lambda, quand il entend parler de "heurts interconfessionnels", éteint sa télé en se disant que, décidément, les religions elles font rien qu'à se battre tout le temps, et que tout le monde l'a un peu cherché. Fermez le ban.

    Oui mais non. Ce qui se passe aujourd'hui en Egypte, ce ne sont pas des "représailles", ce ne sont pas des "heurts interconfessionnels", ce sont des pogroms - et je salue, une fois n'est pas coutume, Rue 89 de l'avoir dit tel quel... bien qu'entre guillemets. Entre 25 (estimation basse par l'ONG Initiative égyptienne pour les droits de la personne) et plus probablement une soixantaine (liste visible sur le Blog Copte) d'églises attaquées, brûlées dans tout le pays. Le pape des coptes, Tawadros II, menacé de mort, bien qu'il ait supplié ses ouailles de ne pas répondre à la violence - ce qu'elles ont fait.

    Des dizaines de commerces appartenant à des coptes saccagés, leurs propriétaires battus. Des écoles chrétiennes détruites. Des enfants tués.

    L'Egypte n'a pas le monopole de la pudeur journalistique. Partout où des gens se font tuer pour nulle autre raison que d'être chrétiens, le refrain du virus des "violences interreligieuses" revient. Au Pakistan. Au Nigeria. Si les chrétiens ne sont pas les seules victimes de cette étrange épidémie (les Rohingyas musulmans de Birmanie peuvent en témoigner, eux qui se font atomiser par des bouddhistes), ils sont très largement représentés.

    La vérité est qu'aujourd'hui, en Egypte, les chrétiens se font éliminer de façon ouvertement planifiée par les islamistes, même si certains musulmans ont le courage de leur porter secours.

    Ce n'est pas le dire qui est criminel, c'est de le taire.