Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 356

  • Argentine : le vote sur l'avortement a été l’occasion du meilleur et du pire

    IMPRIMER

    EN ARGENTINE, LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS ENGAGE UN PROJET DE LOI AMBITIEUX SUR L'AVORTEMENT DANS UN CONTEXTE DÉLÉTÈRE

    Gènéthique vous informe (genethique.org)

    14 juin 2018  IVG-IMG

    Après une session de 22 heures et un débat de près de 4 mois, en Argentine, la Chambre des députés a voté en faveur d’un projet de loi de grande ampleur, aux contours méconnus, qui doit autoriser l’avortement.

    Un projet de loi large

    Par 129 votes pour, 125 contre et une abstention, le texte a obtenu l'approbation de la chambre au matin du 14 juin. Présenté par les médias comme l’ouverture à un avortement légal, sûr et gratuit jusqu’à la quatorzième semaine, le texte de loi est en réalité bien plus ambitieux. Certes, il doit permettre l’avortement sans justification jusqu’à la quatorzième semaine, mais aussi, et sans aucun délai, l’avortement en cas de grossesse issue d’un viol, de maladie grave du fœtus ne permettant pas la vie extra-utérine ou en cas de risque pour la santé de la mère. Le terme « santé » étant entendu en son sens le plus large : santé économique, sociale, psychologique, etc… L’avortement pour les mineures à partir de 16 ans, sans autorisation des parents, sera aussi rendu possible. La loi punit d’une peine de prison les institutions médicales qui refuseraient de pratiquer des avortements ainsi que les médecins qui s’abstiendraient de les pratiquer dans les cas obligatoires prévus par la loi.

    La méconnaissance du projet et de toutes ses possibles conséquences s’est particulièrement révélé lors du travail en commissions : un médecin a été interrogé sur la procédure pour un avortement tardif, prévu par la loi, susceptible d’intervenir au 9ème mois de grossesse. Le médecin a répondu : « Je ne crois pas que la loi le prévoit… Si c’était le cas, je m’y opposerais ». De plus, le projet de loi promeut un avortement « gratuit », une clause qui n’a jamais été débattu par la commission finance du Congrès. Aucun budget n’a été dégagé pour la mise en place de cette mesure rendant extrêmement difficile l’application effective de la loi, dans un pays où le système public de santé souffre déjà d’un manque considérable de moyens, n’arrivant pas à assurer un service satisfaisant, ni des conditions de travail correctes aux professionnels de la santé.

    Le résultat du vote laisse une société divisée et fanatisée. Les derniers jours ont été marqués par beaucoup de violence et de lassitude, ce qui a contribué au rejet assumé d’arguments solides pour des prises de positions à l’emporte-pièce : « Je ne crois pas qu’un avortement c’est tuer un être humain. Mais même si ça l’était, je pense qu’il faut le légaliser » ou encore « La science, je m’en fiche ».

    Masquer une politique défaillante

    Le vote a été l’occasion du meilleur et du pire de la politique argentine. Certains députés ont abandonnés la ligne de leur parti politique pour être fidèle à leurs convictions et à leurs valeurs. D’autres, sous la pression politique, ont changé de position quelques minutes avant le vote. La pression du gouvernement a été très forte. En effet, le débat sur l’avortement « est un bon placement » pour le gouvernement, qui récemment a de nouveau contracté le FMI pour un emprunt, et qui tente de détourner l’attention pour cacher l’inflation constante et le chômage croissant. Heureusement pour le président de la République, Mauricio Macri, la coupe du monde de football a commencée quelques minutes après la fin de la session parlementaire. Le gouvernement compte sur un vote négatif du Sénat, pour que le projet puisse de nouveau d’écran servir de fumée l’année prochaine.

  • Pays-Bas : que reste-t-il des 100.000 embryons humains conçus in vitro chaque année ?

    IMPRIMER

    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pays-Bas : des 100.000 embryons humains conçus in vitro par an, que reste-t-il ?

    08/06/2018 - Recherche biomédicale

    « Il y a une exigence morale à faire des recherches sur les embryons pour avoir de meilleurs résultats en matière de Procréation Médicalement Assistée (PMA) pour tous les couples infertiles. » C'est ainsi que certains justifient leur volonté d'élargir la loi "embryons" aux Pays-Bas.

    Actuellement, celle-ci interdit la création d'embryons humains à des fins de recherche. Mais la semaine dernière, à la demande de la Deuxième Chambre, médecins, chercheurs et éthiciens ont avancé leurs arguments en vue d’une possible adaptation de la loi en question.

    Certains embryologues mettent en avant le fait que trop de choses restent inexpliquées, et notamment pourquoi certains enfants nés d’une PMA sont moins résistants et affichent, en moyenne, un poids moindre qu’un enfant conçu naturellement. « Selon la méthode de fécondation que j’utilise, le poids des enfants varie. Et, à ce jour, je ne peux en expliquer la raison », affirme Sebastiaan Masterbroek, chercheur et embryologue.

    De son côté, le responsable du centre de médecine reproductive AMC, Sjoerd Repping, souligne que la création d’embryons humains pour la recherche scientifique (et donc leur destruction) permettra d’obtenir de meilleurs résultats quant à l’implantation lors d’une PMA.

    Selon lui, il y a "100.000 embryons humains par an aux Pays-Bas qui proviennent des techniques de procréation assistée. De ceux-ci, 5.000 embryons se développent et mènent à une grossesse. Pour les 95.000 autres, quelque chose ne marche pas, et nous ne comprenons pas quoi. La réponse est dans le laboratoire. Nous devons donc pouvoir créer des embryons rien que pour la recherche."

    Utiliser des lignées de cellules souches embryonnaires ou même des embryons humains surnuméraires (congelés après quelques jours et ensuite décongelés) ne convient pas puisque, ce qui est essentiel pour les scientifiques, c’est de comprendre le processus de fertilisation avec un ovocyte et du sperme frais dans les tout premiers instants du surgissement de la vie.

    La recherche sur les embryons surnuméraires mais aussi la création d'embryons aux seules fins de recherche est permise en Belgique depuis 2003. Elle l'est également en Suède, Royaume-Uni, Etats-Unis et en Chine.

    La généticienne Christine de Die et l’embryologue, Aafke Van Montfoort, se mobilisent auprès des parlementaires hollandais pour qu’ils changent la loi « Embryon » et que la recherche ne soit plus limitée. « Nous avons besoin de ces « cellules fécondées », sans qu’on doive dépendre des femmes qui nous les donneraient lors d’une PMA, a-t-elle ajouté. Les chercheurs auront le plus grand respect pour ces « cellules fécondées » (NDLR. Embryons). Nos cabinets de consultation sont remplis de couples qui ne peuvent avoir des enfants sains. Après 3 cycles, seulement 50% des femmes sont enceintes. Et donc, il y a encore beaucoup à faire pour tous les autres cas. »

    Source : Medisch contact

    Dossier de l'IEB : La procréation médicalement assistée en Belgique

  • Irlande : les hôpitaux catholiques seront obligés d’organiser les avortements en leurs murs

    IMPRIMER

    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Tous les hôpitaux en Irlande seront obligés de pratiquer des avortements

    06/06/2018 - Début de vie

    Le Premier Ministre irlandais, Leo Varadkar, s’adressant au Parlement, a affirmé que tous les hôpitaux en Irlande, y compris ceux qui ont une éthique différente, et principalement les hôpitaux catholiques, seront obligés d’organiser les avortements en leurs murs, dès que la nouvelle loi autorisant l’avortement serait votée et en application. Ce médecin, ayant aussi été Ministre de la santé, n'y va pas par quatre chemins.

    Leo Varadkar précise qu’autant les infirmières, les médecins ou sages-femmes ont la liberté de ne pas participer aux avortements sur base de la clause de conscience, autant les institutions n’auront pas le choix.

    « Les hôpitaux financés par les fonds publics, ne pourront pas refuser d’offrir ces services qui seront bientôt légaux, et ce, quelque soit le patron ou le propriétaire de ces institutions. Je peux vous en assurer ! Par exemple, Holles Street, The Mater, St Vincent ‘s et d’autres qui sont catholiques, devront se plier à cette loi. »

  • Niger : la minorité chrétienne exposée à la montée du fondamentalisme islamique

    IMPRIMER

    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Suisse) :

    Niger: le petit troupeau chrétien craint la montée du fondamentalisme islamique

    Cible des fondamentalistes islamiques, la petite minorité chrétienne du Niger vit dans la crainte. Ce pays semi-désertique de la région sahélienne, enclavé au cœur de l’Afrique Occidentale, compte près de 20 millions d’habitants, à 98 % musulmans. Cette population très jeune, qui vit dans une très grande pauvreté, est perméable aux courants extrémistes, témoigne Roberto Simona, de retour du Niger.

    Accompagné de Jan Probst, directeur suisse d’Aide à l’Eglise en détresse (AED), Roberto Simona, responsable d’AED pour la Suisse romande et italienne, a visité du 24 janvier au 5 février 2018 les communautés chrétiennes au sud du Niger, dans une zone proche de la frontière septentrionale du Nigeria, où sévit la secte islamiste Boko Haram

    Un islam traditionnel plutôt tolérant

    Le Tessinois d’origine s’était déjà rendu il y a cinq ans dans ce pays déstabilisé par les menées islamistes pour y visiter les projets financés par AED. La première grosse alerte dans ce pays à l’islam traditionnel plutôt tolérant et pacifique avait éclaté en septembre 2012. Des fanatiques, manipulés par des prédicateurs fondamentalistes, avaient incendié l’église catholique de Zinder, la deuxième ville du pays, sous le prétexte du lancement sur internet du film “L’innocence des musulmans”, un pamphlet anti-islamique provocateur produit aux Etats-Unis. Les protestants également avaient vu leur temple mis à sac.

    Le 15 janvier 2015, nouvelle alerte, bien plus sérieuse cette fois-ci: à l’occasion de manifestations d’islamistes en réaction à la parution, la veille, d’une caricature de Mahomet publiée par le magazine français Charlie Hebdo, la mission catholique de Zinder, dans le diocèse de Maradi, était entièrement saccagée, le dispensaire et l’école des sœurs de l’Assomption incendiés. Les violences avaient causé la mort de cinq personnes et une cinquantaine d’autres avaient été blessées. Le Centre culturel franco-nigérien et plusieurs églises étaient aussi incendiés.

    Les cicatrices des émeutes encore bien visibles

    Le surlendemain, les émeutes avaient touché Niamey, la capitale, à 1’200 km et à une quinzaine d’heures de route de Zinder. Bilan: 45 églises, cinq hôtels, 36 débits de boissons, un orphelinat et une école chrétienne pillés puis incendiés, ainsi que 128 blessés.

    Lire la suite

  • Congo : "Dieu pleure dans mon pays"

    IMPRIMER

    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    RDC : « Dieu pleure dans mon pays » (15 juin)

    La RDC, riche par ses gisements de minerais, demeure pourtant un pays miné par la guerre, la pauvreté et les conflits politiques. Dans un entretien mené par l’AED, le Père Apollinaire Cibaka Cikongo dénonce une situation restée sous silence.

    Une nation dévastée, épuisée, anéantie… « La République démocratique du Congo est comme un immense domaine où différents pays viennent se servir dans les gisements de minerais au meilleur prix possible. C’est ainsi qu’ils justifient les guerres » déplore le Père Apollinaire Cibaka Cikongo, professeur au séminaire du Christ Roi, à Malole.

    Une foule de raisons empêchent l’ancien Congo belge de se rétablir. Conflits ethniques, pauvreté extrême, guerres sans fin, un gouvernement qui ne veut pas convoquer des élections alors que son dernier mandat légal a pris fin il y a plus d’un an, la marée incessante de réfugiés…. À l’échelle mondiale, la République démocratique du Congo est l’un des pays comptant le plus de réfugiés. Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, l’UNHCR, plus de 4,5 millions de déplacés y vivent, tandis que 735 000 personnes se sont réfugiées dans les pays limitrophes.

    « Dieu pleure dans mon pays. Il faut y aller pour sécher ses larmes. » 

    Et pourtant, peu de personnes en parlent, déplore le Père Apollinaire Cibaka Cikongo. « Ici, c’est 500 fois pire qu’en Syrie », clame-t-il et il insiste : « Le silence obéit à des intérêts très concrets. La convoitise économique qu’éveillent les gisements de minerai est plus forte que tout cela. »

    « Maintenant qu’il y a une nouvelle épidémie d’Ebola, on parle du Congo. Mais pourquoi ne parle-t-on pas des morts causés par la guerre ? Toutes les pertes sont terribles, mais la maladie d’Ebola peut faire 40 à 50 victimes. Les guerres géopolitiques ont coûté la vie à plus de douze millions de personnes dans mon pays. Des centaines d’enfants meurent de faim », ajoute-t-il. « Dieu pleure dans mon pays. Il faut y aller pour sécher ses larmes. »

    Lire la suite

  • De bonnes nouvelles du Portugal

    IMPRIMER
    Du Catholic Thing (Filipe Avillez) traduit par Bernadette Cosyn sur le site France Catholique :

    Bonnes nouvelles en provenance du Portugal

    Quand vous lisez « Portugal », beaucoup d’entre vous pensent immédiatement « Fatima ». Oui, nous sommes le pays que Notre-Dame a choisi de visiter. De bien des manières, nous, nation la plus à l’ouest de l’Europe continentale, sommes le pays où Dieu a planté la graine qui détruirait la grande hérésie communiste de l’Est.

    Certes, être catholique et vivre si près de Fatima, dans un pays où la foi mariale est si profondément ancrée dans le tissu culturel est un privilège. Mais ce n’est pas toujours une promenade d’agrément.

    En 1997, nous nous sommes battus, et nous avons gagné. Nous avons investi les rues en nombre comme notre Parlement débattait de la légalisation de l’avortement à la demande. Ensuite nous sommes rentrés à la maison pour regarder le vote à la télé et nous avons retenu notre respiration alors que les votes étaient à égalité et qu’il ne restait qu’un député à s’exprimer, un socialiste. Il a voté non. Nous nous sommes réjouis.

    En 1998, suite aux élections, ils ont essayé de nouveau et ils ont gagné, mais l’opposition a demandé un référendum. Nous avons envahi les rues, nous avons fait campagne, nous avons prié. Les sondages d’opinion attribuaient la victoire aux groupes pro-avortement. Les sondages avaient tort. Nous avons gagné de un pour cent.

    En 2007, nous ne pouvions guère faire plus. Comme mon premier enfant grandissait dans le sein maternel, environ deux tiers de la nation nous ont informés que notre fils n’avait pas de valeur intrinsèque.

    L’un des tournants décisifs a eu lieu en 2005, quand un assortiment de minuscules partis de gauche ont unis leurs forces pour former le ’Bloc de Gauche’, qui se présentait lui même comme le nouveau visage de la Gauche, moderne, plus progressiste que les Socialistes, plus mesuré et plus citadin que les Communistes. Ils ont eu un impact immédiat, devenant le parti qu’il faut rejoindre pour les jeunes de la classe moyenne, avec leurs écharpes Arafat et leurs T-shirts Che Guevara.

    Le résultat a été que tant Socialistes que Communistes, jusqu’alors les seuls joueurs qui comptaient à gauche de l’échiquier politique, ont commencé à se rallier à toutes les causes progressistes qui se faisaient jour, dans l’espoir de juguler la perte d’électeurs. Le Parti Socialiste, autrefois bercail de catholiques modérés de gauche influents, tels l’actuel secrétaire de l’ONU Antonio Gutteres, fut dûment purgé.

    Lire la suite

  • Communiqué de la Conférence épiscopale de Belgique : "Supprimer l’avortement du code pénal : une décision symboliquement lourde"

    IMPRIMER

    Communiqué de presse (15 juin 2018)

    Supprimer l’avortement du code pénal : une décision symboliquement lourde

    Déclaration des évêques de Belgique

    Dans notre pays et depuis un certain temps l’avortement est dépénalisé sous certaines conditions. Diverses propositions actuellement soumises au Parlement belge visent à le supprimer du Code pénal. Cela entraînera sans doute peu de changements dans la pratique. Pourtant, cette décision a une signification symboliquement lourde. Le regard sur l’interruption de grossesse changera fondamentalement. Avec de très sérieuses conséquences. Cela nous pose question. Et ces questions dépassent les frontières idéologiques.

    Dans une démocratie, le Code pénal garantit la protection de la dignité humaine et de l’intégrité physique de chaque personne. Peut-on négliger cette protection lorsqu’il s’agit d’une vie humaine en développement avant la naissance? La vie que tant de personnes désirent, qui les pousse à se lever et à se battre, pour laquelle la médecine connaît de grandes avancées, cette vie si précieuse. Pourquoi précisément cette vie-là ne devrait-elle pas être protégée dès ses premiers jours ?

    L’avortement n’ira jamais de soi. Même si on le supprime du Code pénal. Il ne deviendra jamais une ‘intervention’ ordinaire. Il ne sera jamais pratiqué de gaîté de cœur. Ce sera toujours un échec: il y aura toujours des perdants. Certes, en certaines circonstances, on peut se sentir perdu et désespéré. On se retrouve alors si seul, déboussolé. Une législation qui ferait de l’avortement une intervention ordinaire, fait très peu de cas du vécu, du ressenti des personnes. Pourquoi à ce moment-là demander aide et conseil? Les questions menacent de ne même plus être prises au sérieux. Ce qui ne fera qu’augmenter solitude et désarroi.

    Voilà le danger que nous voudrions souligner: supprimer l’avortement du Code pénal, c’est prendre le risque d’en faire une intervention médicale anodine. Non seulement, dans les cas prévus par la loi, l’avortement ne sera plus considéré comme une infraction. Il deviendra un droit. Celui qui posera des questions ou refusera l’avortement devra se justifier. Cela vaut tant pour le médecin que pour la femme concernée. Même si on conserve la clause de liberté de conscience, elle sera de moins en moins invoquée. Car un acte médical requiert une décision médicale, et non pas tant une décision de conscience.

    Notre société éprouve des difficultés croissantes par rapport à tout ce qui contrecarre ses projets, ce qui perturbe notre mode de vie. Cela s’applique aux personnes âgées ou malades, aux personnes handicapées, aux pauvres, aux étrangers ou réfugiés qui se retrouvent parmi nous. Cela s’applique également à la vie à naître. Dans son encyclique Laudato Si’ le Pape François affirme que tout est lié: Si la sensibilité personnelle et sociale à l’accueil d’une nouvelle vie se perd, alors d’autres formes d’accueil utiles à la vie sociale se dessèchent (120).

    Cardinal Jozef De Kesel et les évêques de Belgique

    SIPI – Bruxelles, vendredi 15 juin 2018

  • Le numéro 2 du Vatican invité parmi les puissants de ce monde

    IMPRIMER

    De Nicolas Senèze sur le site du journal la Croix :

    Le « numéro 2 » du Vatican invité du groupe Bilderberg

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, a participé à la dernière réunion annuelle du groupe Bilderberg qui s’est tenue du 7 au 10 juin dans un hôtel de Turin (nord de l’Italie).

    C’est la première fois qu’un responsable du Vatican était invité dans ce forum mondial qui, depuis 1954, réunit chaque année environ 130 personnalités de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias.

    Dialogue

    Un discret aréopage dont le secret des débats – qui selon les organisateurs doit permettre la plus grande liberté d’expression des participants – suscite la méfiance, notamment chez les théoriciens du complot qui voient dans le groupe Bilderberg une tentative de « gouvernement mondial ».

    De fait, si certains se sont émus de voir le « numéro 2 du Vatican » participer à la rencontre d’une « société secrète », et aux côtés d’invités dont l’action est parfois très éloignée de la Doctrine sociale de l’Église, l’hebdomadaire anglais Catholic Herald souligne que si « l’Église est profondément engagée dans le dialogue », il lui est parfois « difficile de trouver les bons partenaires pour le dialogue ».

    Populisme, inégalités, intelligence artificielle, post-vérité…

    De fait, les sujets évoqués lors de cette rencontre par les 128 invités réunis sous la présidence du Français Henri de Castries, qui ne cache d’ailleurs pas ses convictions catholiques, sont autant de préoccupations du Saint-Siège : le populisme en Europe, le défi des inégalités, l’avenir du travail, l’intelligence artificielle, la Russie, l’Arabie saoudite et l’Iran, le monde de la « post-vérité »…

    L’occasion donc, pour le cardinal Parolin d’échanger sur ces sujets avec ses interlocuteurs en faisant entendre le point de vue du Saint-Siège et de l’Église catholique dans une enceinte réservée.

  • Modifier la législation sur l'avortement : une campagne purement idéologique basée sur des arguments fallacieux et trompeurs

    IMPRIMER

    Une opinion de Fernand Keuleneer, avocat au Barreau de Bruxelles, publiée sur le site du Vif :

    La mascarade autour de l'avortement

    Plusieurs partis politiques ont soumis des propositions législatives dans l'optique de modifier la législation sur l'avortement. Ces derniers insistent pour qu'un texte soit voté avant les vacances d'été, à tout le moins au sein de la commission justice de la Chambre des représentants. Il n'est par ailleurs pas à exclure que le gouvernement présente d'ici là son propre projet de texte.

    Le point de départ de toute cette discussion est une erreur. L'avortement doit être soi-disant "dépénalisé". Pourtant, l'avortement est déjà dépénalisé. L'article 350 du Code pénal stipule que : "Toutefois, il n'y aura pas d'infraction lorsque..." et s'en suivent les conditions selon lesquelles l'interruption de grossesse n'est pas considérée comme une infraction. On peut donc difficilement dépénaliser plus que ça ne l'est déjà.

    Oui mais il faut "sortir l'avortement du Code pénal" rétorquent les partisans d'une modification de la loi. Dans ce cas, il est pour le moins étrange de lire dans le projet de loi déposé par l'Open Vld que les sanctions pénales demeurent si les conditions légales ne sont pas respectées. Sortir la matière du Code pénal tout en maintenant des sanctions pénales ailleurs, c'est une des pathologies de notre époque. Les infractions pénales et leur peine sont ainsi éparpillées dans toutes sortes de lois et d'accidents législatifs, mais on ne les retrouve plus dans le Code pénal. Quelle manière paresseuse de légiférer.

    Peut-être que l'intention est en réalité d'abolir toute sanction pénale lorsque les conditions légales de l'avortement ne sont pas remplies ? Mais quelles sanctions demeureraient alors en cas d'enfreinte à la loi ? Aucune, en effet... Et c'est naturellement l'objectif véritable pour lequel on a dupé "les gens".

    Dans la plupart des propositions présentées, l'avortement deviendrait simplement un "droit du patient", repris dans la loi sur le droit des patients, et en outre un "acte médical". C'est une avancée forcée en prévision de la nouvelle loi sur l'exercice de la médecine que prépare la ministre De Block et selon laquelle tout acte réservé à un médecin deviendrait un acte médical, même si cet acte ne poursuit aucun objectif de traitement, de guérison ou de soin.

    Une des conséquences de tout ceci est que l'avortement ferait partie intégrante de l'exercice de la médecine, monopole absolu du médecin, et dans lequel les tiers non-médecins ne peuvent pas interférer. Cela impliquerait également qu'un hôpital perdrait toute possibilité d'interdire ou même restreindre la pratique de l'avortement au sein de son institution.

    Ceci serait valable pour la période au cours de laquelle l'avortement deviendrait pour la femme un droit absolu, indépendamment de l'existence d'un état de détresse, et qui dans certaines des propositions serait étendue à 5 mois, mais cela vaudrait également pour les avortements autorisés par la loi jusqu'en fin de grossesse, lorsque le foetus est atteint par exemple du syndrome de Down ou lorsque la "santé" de la mère est compromise.

    Si on fait un parallèle avec la loi sur l'euthanasie, il serait naïf de croire que le "bien-être psychique" ne fait pas partie de la "santé". Un hôpital ne pourrait donc plus s'opposer à ce que l'un de ses médecins se spécialise dans les avortements de foetus atteints du syndrome de Down ou dans les avortements justifiés par des raisons de bien-être psychique, même si cela va à l'encontre des principes et de l'identité philosophique d'une institution. Que reste-il alors de la liberté d'association et de la liberté d'entreprendre ?

    Tous les projets de loi présentés contiennent une disposition stipulant que les médecins, les membres du personnel médical ou les infirmiers peuvent refuser de participer à un avortement si leur conscience leur dicte de ne pas le faire. Ce n'est qu'un os à ronger car cette faculté est en pratique illusoire à tel point que ça en est risible. Comment peut-on être assez naïf pour croire qu'un infirmier ou une infirmière ayant des objections de conscience pourrait se permettre d'invoquer à cinq reprises un cas de conscience dans le contexte actuel de réduction des coûts et de pénurie de personnel ? Ne devrions-nous pas créer un "safe space" pour ces personnes ? Mais plus fondamentalement encore, pourquoi laisserait-on à un médecin, une infirmière ou un aide-soignant la faculté de soulever une objection de conscience si l'avortement devient un acte médical ordinaire ? Pour décider de poser ou de ne pas poser un acte médical ordinaire, le médecin procède à une analyse médicale qui est basée sur son expertise médicale ; sa conscience n'entre pas en ligne de compte. Ainsi, avez-vous déjà vu un médecin qui ne voyait pas d'objection de nature médicale à traiter une pneumonie mais qui aurait néanmoins refusé de soigner le patient en raison d'une objection de conscience ? Sincèrement, de qui se moque-t-on ?

    La campagne qui est menée pour modifier la législation sur l'avortement est purement idéologique et utilise des arguments fallacieux et trompeurs. La médecine classique a pour objet de soigner et de guérir, et non pas de mettre fin intentionnellement à la vie ou d'empêcher la naissance d'un enfant sur simple demande. Pour cette raison, on observe un mouvement de pression pour que la définition de la médecine soit modifiée afin de servir de lubrifiant aux eugénistes et autres bricoleurs du "transhumanisme" pour lesquels il n'y a pas de place pour le caractère unique de l'homme et de la vie humaine. Et derrière ça, bien entendu, des montagnes d'argent à encaisser qui justifient que tous les obstacles soient éliminés. C'est de ça qu'il est question, et de rien d'autre.

  • Ecosse : l'archevêque d'Edimbourg inaugure un centre "pro-life" pour coordonner une campagne anti-avortement

    IMPRIMER

    De Corentin Cnudde sur le site du journal la Croix :

    L’archevêque d’Édimbourg inaugure le premier « centre pro-life » d’Écosse

    L’archevêque de Saint-Andrew et Édimbourg (Écosse), Mgr Leo Cushley, a inauguré, mardi 5 juin, un « centre pro-life » destiné à coordonner une campagne anti-avortement menée par le diocèse.

    Une première dans un pays sensible aux débats qui ont agité l’Irlande ces dernières semaines.

    Le sujet de l’avortement et du respect de la vie avait été abordé lors de la réforme des services diocésains réalisée l’année dernière par Mgr Leo Cushley, archevêque de Saint-Andrew et Édimbourg. Un an après, le désir de l’évêque s’est concrétisé via la création d’un « centre pro-life » diocésain, le premier dans le pays, inauguré en présence d’une centaine de représentants des différentes paroisses.

    « Promouvoir une culture de la vie »

    L’objectif de ce centre est explicite : coordonner la campagne menée par les organismes catholiques contre l’avortement et contre l’assouplissement de ses conditions en Écosse, comme l’explique sur la page Facebook du diocèse le frère Jeremy Milne, vicaire épiscopal pour le mariage et la famille. En centralisant l’ensemble des informations, l’archevêché espère ainsi fédérer les différents acteurs dont les paroisses elles-mêmes, créant ainsi le lien et la fluidité nécessaires à une campagne efficace.

    Ces missions se doublent d’un accueil des femmes « en situation de vulnérabilité », en proposant, selon les termes de l’évêque, un « soin pastoral efficace ».

    L’enjeu est en effet de taille selon les responsables diocésains. Dans les pages de l’Herald Scotland, l’évêque explique ainsi la finalité d’une telle campagne : « créer un consensus démocratique » précédant un changement législatif. L’opération vise donc à sensibiliser à la « culture de la vie », impliquant notamment la reconnaissance des « droits inaliénables » des enfants à naître. Des droits placés en opposition à l’avortement, « jamais la meilleure solution » selon l’évêque.

    Un débat tendu

    L’ouverture de ce centre a cependant provoqué de vives réactions dans les milieux pro-avortement, ceux-ci dénonçant une initiative offensive et un discours « stigmatisant » pour les femmes concernées. Jillian Merchant, porte-parole d’une association écossaise pro-avortement, dénonce ainsi le « complet décalage de l’Église avec la société ».

    Depuis l’Abortion Act de 1967, l’avortement est autorisé au Royaume-Uni pour des raisons médicales ou sociales déterminées par la femme elle-même, excepté en Irlande du Nord où celui-ci est beaucoup plus restreint, n’étant accessible qu’en cas de danger pour la femme ou l’enfant.

    La question reste cependant fortement sujette à controverse notamment concernant le délai légal, passé de 28 à 24 semaines en 1990. En 2016, un projet de loi avait remis la question en débat, provoquant une forte mobilisation de la part des associations engagées contre l’avortement ainsi que des évêques.

    L’inauguration intervient en outre quelques jours après le référendum irlandais qui a fait apparaître que 66,4 % des votants étaient favorables à un changement de législation permettant l’IVG. Dans le même temps, une procédure d’appel lancée contre la politique restrictive de l’Irlande du Nord a été rejetée par la Cour suprême.

    Et à Bruxelles, ce sera quand ?

     
  • Mgr De Kesel met en garde contre la "médicalisation" de l'avortement

    IMPRIMER

    Lu sur la Libre de ce jour (p. 8) :

    Sans titre.jpg

  • Le mauvais choix des Irlandais

    IMPRIMER

    D'Yves Morel sur le site de PolitiqueMagazine.fr :

    Avortement : la normalisation éthique de l’Irlande

    Par referendum, le 25 mai, les Irlandais ont dit « oui » à la légalisation de l’avortement, qui sera entièrement libre jusqu’à trois mois de grossesse, autorisé sur justification médicale entre trois et six mois. Ils bouclent ainsi le cycle de la légalisation de la décomposition des mœurs, commencé avec l’institution du divorce, en 1995, puis du mariage homosexuel en 2015. La très catholique Irlande rejoint donc le camp des peuples décadents, avides de droits illimités, ennemis du devoir, abêtis, aliénés par leurs fausses libertés vénéneuses, et préparant leur ruine.

    L’avortement, instrument du suicide de notre civilisation

    Car soyons lucides : un peuple qui identifie la liberté à la jouissance sans entrave, et qui institue comme un « droit fondamental », le meurtre de milliers d’enfants à naître, s’achemine sur son extinction. En effet, il renonce alors à vivre, se moque de disparaître à longue échéance. Et les prodromes de cette disparition sont repérables. L’immigration a profondément modifié la composition des populations ouest-européennes, désormais « polyethniques » et « multiculturelles ». Ce n’est qu’une étape : avec la différence de fécondité et de natalité, nos pays connaîtront bientôt le Grand Remplacement. La légalisation de l’avortement est un auxiliaire puissant de ce retournement démographique sans précédent. L’Irlande était un môle de résistance à la décrépitude et aux grandes invasions d’ores et déjà commencées ; elle ne l’est plus.

    On ne respecte pas des peuples décadents et abêtis

    On déplore que nos immigrés ne respectent pas nos mœurs occidentales. Mais comment pourraient-ils respecter et vouloir imiter des peuples qui sacrifient, avec une belle inconscience, leurs valeurs de civilisation les plus précieuses, leurs enfants à naître, leur foi, leur morale, leur avenir, leur existence même ? Comment n’inclineraient-ils pas, au contraire, à mépriser ces peuples, à dénoncer leur immoralité, leur veulerie, et à les agresser, par le terrorisme, notamment, en attendant de les asservir ?

    La question de l’avortement est au cœur de celle de la survie de notre civilisation, avec, d’ailleurs, celle de la contraception. Contraception et avortement, légalisés, ont pour but et pour effet de dissocier la sexualité des devoirs et de la responsabilité inhérents à toute vie sociale. La satisfaction des désirs sexuels devient ainsi une fin en soi, et n’est plus ordonnée à une finalité spirituelle, éthique, et proprement sociale. Partant, elle favorise l’irresponsabilité. Hommes et femmes deviennent des bêtes, qui copulent sans se soucier en rien de donner un sens à leur acte, et des implications de celui-ci pour l’individu lui-même, le couple (fût-il éphémère) et la société. Avec cette différence que les animaux sont soumis à leur instinct, lequel les ordonne à la perpétuation de leur espèce. Au contraire, nos contemporains, « libérés » par la contraception et l’avortement, ne sont soumis à rien, sinon, plus que jamais, à leurs pulsions, ayant la possibilité de se dérober à la responsabilité de leur acte. Des individus prisonniers de leur libido, et sans souci de leur dignité, de celle de l’espèce humaine, et de l’avenir de leur civilisation : voilà ce que font de nous la contraception et l’avortement. Des individus atomistiques, dénués de conscience, de vie spirituelle, de morale. Avec de telles loques, un peuple ne peut bâtir rien de durable. Et, par là, il ne peut éduquer les enfants qu’il fait encore. Des adultes égoïstes, matérialistes et hédonistes ne peuvent tenir lieu de modèles. C’est d’ailleurs bien pour cela que les jeunes ne respectent plus leurs parents, ni les adultes en général : on ne s’incline pas devant de telles gens.

    A n’en pas douter, les Irlandais ont fait le mauvais choix : celui de nous rejoindre dans l’entreprise du suicide de notre civilisation.