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Politique - Page 353

  • Simone Veil : canonisation laïque et question toujours vivante de l'avortement

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    De Patrick Garro sur le site de l'Homme Nouveau :

    La canonisation laïque de Simone Veil et la question toujours vivante de l’avortement

    La récente glorification de Simone Veil au Panthéon, l’éden terrestre de la République, est censée non seulement honorer la défunte mais aussi, et surtout, sacraliser à travers elle le « droit à l’avortement ». Car ce qui compte, en définitive, c’est moins la réalité de ce que furent Simone Veil et ses convictions que l’image idéologisée que chacun doit désormais en conserver. Le soviétisme avait son Stakhanov comme modèle fantasmé d’ouvrier ; nous avons Simone Veil comme exemplaire de femme libre. À croire M. Macron, qui le croit peut-être lui-même, cette dernière est entrée comme tel dans le sanctoral de tous les Français.

    La République française, toujours en guerre contre ce qui est étranger à l’idéologie révolutionnaire qui ne cesse de l’animer, n’en déplaise aux naïfs, voit dans l’avortement une conquête libératrice majeure, pour ne pas dire essentielle, remportée sur l’obscurantisme. Ses combats ne sont certes pas achevés ; il lui reste encore beaucoup à détruire pour créer enfin, sur les cendres du fanatisme, du conservatisme et du populisme, des citoyens régénérés dignes de cieux nouveaux. Il lui faut encore, dans les feux joyeux et médiatisées du « vivre ensemble », effacer davantage toute forme de société naturelle, la famille, la différenciation des sexes et jusqu’à la différenciation humaine.

    Cependant, dans cette longue marche vers la lumière, qui promet encore tant de « grands et beaux exploits », dont l’euthanasie, l’avortement constitue une pierre milliaire sacrée. Il est en effet l’étape première, la consommation, enfin ! de la maîtrise démiurgique tant attendue de l’homme sur la vie. L’âge de Samuel et de son Seigneur, dont le propre était de faire vivre et mourir (1 Samuel 2,6), « l’état théologique » dont parle Auguste Comte, cet âge-là est historiquement refermé pour de bon. Dieu a rejoint le musée de l’Homme.

    Désormais l’homme, libéré des diktats mythologiques, l’homme scientifique, l’homme de la plénitude informatique, de la finance, de la télé et des réseaux, l’homme cynique et relativiste, l’homme moderne en un mot, est désormais le maître de la création. À lui appartient le droit conquis de décider qui vit et qui meurt, et comment et quand, et pourquoi aussi, selon les multiples catéchèses dont le politiquement correct enrichit chaque jour les pages. Ce pivot de l’histoire humaine qu’est l’avortement est supposément si parfaitement intégré à la « culture » de notre civilisation, qu’il n’est plus désormais timidement désigné, comme il y a quelques années encore, par le doux euphémisme « d’interruption volontaire de grossesse ». Il est aujourd’hui pleinement assumé comme « avortement », comme « droit à l’avortement », c’est-à-dire comme privilège de donner à son gré la mort, peu important que Simone Veil, elle, se soit avisée de ce que la victime était véritablement un enfant.

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  • Le lobby LGBT : un véritable rouleau compresseur idéologique

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    De Patrick Garro sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le lobby LGBT, rouleau compresseur idéologique

    Le lobby LGBT, rouleau compresseur idéologique

    Le lobby LGBT, qui n'est qu'un lobby, a un droit établi à imposer à tous son idéologie, ainsi que le démontre encore les bienveillances appuyées de la mairie de Paris dans le Marais parisien et l’ornementation de l’Assemblée nationale par un drapeau LGBT. Il n'y a pas de liberté, en revanche, pour ceux qui ne la partagent pas. Si vous habitez dans ce quartier, vous êtes dans l'obligation de la subir, de la faire subir à vos enfants ; il vous est interdit même de dire que vous ne la partagez pas. 

    Si vous êtes étranger à cette idéologie, tout citoyen français que vous puissiez être, vous n'avez aucun droit à considérer que l'étalage d'une banderole LGBT sur la façade de l'Assemblée nationale est une honte. En réalité, si vous exprimez une telle opinion, vous êtes moins qu’un citoyen français acquis à cette idéologie. Il est par ailleurs inconcevable que quelque idéologie que ce soit puisse prétendre à de tels « privilèges ». Aucun lobby, aucun parti, aucune entreprise, aucun courant d’opinion ne peut prétendre ainsi à un tel droit de colonisation de l’espace public. C’est la marque de l’essence profondément discriminatoire et totalitaire de l’idéologie LGBT. 

    Il faut ici d’ailleurs tordre le cou à une idée que les serviteurs zélés de cette idéologie cherchent à tout prix à répandre, jusqu’à l’imposer par la violence des discours ou des lois comme une évidence : la « communauté homosexuelle » n’existe pas. Pas plus d’ailleurs que la « communauté hétérosexuelle ». Tout cela n’est que de la propagande.

    Une « communauté », c’est un groupe humain uni par un lien social. Un groupe ordonné, qui tend à une fin commune. On n’est pas membre d’une communauté parce qu’on a une « orientation sexuelle » déterminée ; cette orientation, par hypothèse, est individuelle. On ne tend pas à une fin commune à un ensemble social par son « orientation sexuelle », sauf par l’hétérosexualité, qui tend à la génération.

    Un lobby homosexuel, en revanche, peut constituer une « communauté », parce qu’il est un groupe homogène dont les membres, réunis par un intérêt commun, poursuivent la défense ou la promotion de cet intérêt commun, en l’occurrence le triomphe de son idéologie dans les convictions et les mœurs sociales. C’est ce à quoi nous assistons. 

    En revanche, une personne homosexuelle ne peut pas, a priori, être rangée dans une communauté quelconque par le fait qu’elle est telle. Son homosexualité n’est pas un marqueur identitaire ou sociologique. Elle ne constitue pas un déterminisme communautariste. Soutenir le contraire, c’est entrer dans le champ idéologique de ces thèses perverses qui, dans une histoire encore récente, se sont épanouies dans le crime.  

    La conclusion est que l’on peut avoir un profond respect pour les personnes homosexuelles, que leur orientation sexuelle ne détermine à aucune violence sur les autres, quelle qu’elle soit, et un absolu mépris pour le lobby homosexuel, qui cherche à étouffer la liberté d’expression de ceux qui n’adhèrent pas à ses thèses.

    Affirmer que ceux qui s’opposent au lobby homosexuel sont hostiles aux homosexuels est une escroquerie et un mensonge absolus. Ce discours a pour objet de contraindre à donner des gages au lobby pour ne pas être suspecté d’être homophobe. Cet « amalgame » cynique doit être dénoncé avec force, y compris par les personnes homosexuelles attachées à leur propre liberté à l’égard de ce lobby qui cherche à les enrôler de force dans les rangs de ses combats politiques. Ce discours est de la même veine que celui qui était tenu par les communistes de jadis qui, dans leurs propagandes, déclaraient que ceux qui leur résistaient étaient des « ennemis de la classe ouvrière ».

  • France: et maintenant la PMA pour toutes ? actualité d’une encyclique prophétique

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    Naturellement, en Belgique c’est déjà fait depuis belle lurette.  Mais, dans un grand pays  voisin la réaction des catholiques est plus assumée et plus vigoureuse que dans une petite nation où l’Eglise vit à l’ombre confortable de l’assistanat des pouvoirs publics. Le site « Riposte catholique » » a publié hier cet éditorial de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, paru dans la revue diocésaine “Notre Eglise” de juillet-août 2018 :

    « Les Etats généraux de la bioéthique se sont achevés fin avril et l’heure est au bilan. Force est de constater que le large consensus présenté par le Président de la République comme condition à l’évolution de la législation en faveur de « la PMA pour toutes » n’a pas été atteint. Les oppositions argumentées à « la PMA sans père » l’ont emporté, non seulement dans les débats organisés en région, mais aussi dans les contributions postées sur le site internet dédié et encore dans les auditions organisées par le Conseil consultatif national d’éthique (CCNE). Un sondage IFOP pour Alliance Vita, en juin 2018, montre même que 73% des français considèrent que les rôles du père et de la mère sont différents et complémentaires, 89% que l’absence de père est quelque chose qui marque toute la vie, et 61% qu’il faut privilégier le besoin de chaque enfant d’avoir un père en réservant la PMA aux couples homme – femme ayant un problème d’infertilité. On est loin du sondage publié par La Croix avant les Etats généraux de la bioéthique, faisant valoir que 64% des français sont favorables à la PMA pour toutes, mais en se situant du côté du « droit à l’enfant » plutôt que du « droit de l’enfant » à avoir un père et une mère.

    Le 25 juillet prochain, on célébrera les 50 ans de l’encyclique Humanae Vitae, sur la régulation naturelle des naissances, publiée par le Pape Paul VI, dont la canonisation a été annoncée pour octobre prochain. On sait hélas comment cette encyclique fut accueillie, avec quelles réserves et quelles oppositions, tant elle semblait à beaucoup tourner le dos à la modernité. Le Pape en fut meurtri. Certes, il ne pouvait s’étonner de ces réactions du monde, lui qui avait précisément écrit au terme de la partie doctrinale de son encyclique : « On peut prévoir que cet enseignement ne sera peut-être pas facilement accueilli par tout le monde: trop de voix – amplifiées par les moyens modernes de propagande – s’opposent à la voix de l’Eglise. Celle-ci, à vrai dire, ne s’étonne pas d’être, à la ressemblance de son divin Fondateur, un ” signe de contradiction ” » (HV 18). Mais il ne semble pas avoir anticipé les réactions hostiles que l’on enregistra au sein même de l’Eglise.

    Pourtant Humanae vitae est moins un plaidoyer contre la contraception, même si elle affirme son « caractère intrinsèquement déshonnête » (HV 14), qu’un éloge vibrant de la dignité et de la vérité de la sexualité humaine, affirmant que le bonheur plénier des époux réside dans le respect responsable de la nature intime de l’acte conjugal, expression même de la volonté du Créateur. En ce sens, la rigueur doctrinale de l’encyclique, qui ne manque pas de sollicitude pastorale pour les époux, appuyée sur les moyens de la grâce, sans dissimuler jamais la logique de la croix, fut prophétique.

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  • Le baiser et la gifle

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    De Jean-Pierre Denis sur le site de « La Vie » : 

    « L’État se veut laïque, mais la culture reste imprégnée de religion. La société sécularisée n’a rien d’indifférent. On s’en aperçoit par moments, par emballements, par accident. On se rappelle de Dieu, de ses ministres et de ses manifestations, par à-coups et par dégoûts, à gros traits fugaces, excessifs, emportés. On cherche très sincèrement les clés pour comprendre ce qui se joue, mais on fouille souvent dans la mauvaise poche. Un exemple ? Des millions de gens ont vu et partagé la vidéo d’un prêtre âgé giflant un bébé qui pleurait pendant son baptême.

    Que nul ne me soupçonne de cautionner quelque violence ou abus que ce soit. Mais le geste incontrôlé d’un homme de toute évidence hors de ses sens n’a littéralement aucun sens, on ne peut en tirer aucune leçon, aucune signification, aucune généralité. Cet acte a beau être odieux, il ne dit rien. Pourtant, l’évêque du lieu s’est pressé de réagir et son diocèse de communiquer, de suspendre le méchant vieillard à grands coups de tambour et de trompette. Sous peine d’être accusé de je ne sais quelle complaisance, il faut y aller de son jet de pierre. Quant aux 125 jeunes hommes ordonnés cette année, et pour la plupart ces jours-ci, qui s’en soucie ? Au royaume de l’image virale, la gifle l’emporte par K.-O. sur l’imposition des mains. Qu’on me permette d’affirmer ici que c’est une pure illusion d’optique. Car oui, en revanche, l’engagement de ces jeunes hommes porte une signification profonde.

    Oui, le baiser fait causer. Mais ce qui aura du sens se situe hors cadre, hors champ, et se mesurera demain.

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  • URGENT :deux pétitions à signer et à faire circuler pour s'opposer à la dépénalisation totale de l'avortement en Belgique

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    Deux pétitions pour s'opposer à la dépénalisation totale de l'avortement en Belgique

    Alors que certains partis politiques poussent en direction d'un vote express pour une dépénalisation totale de l'avortement avant les vacances parlementaires du 21 juillet, alors que les partis ont auditionnés les "experts" qu'ils s'étaient choisis, voici que des citoyens prennent la plume et invitent leurs semblables à se joindre à eux par ces 2 pétitions : ils veulent ainsi faire entendre leurs voix à ceux qui, lors des élections prochaines,  demanderont leurs votes.

    La première Initiative est une lettre ouverte qui se trouve ICI.

    "Nous pensons que le débat actuel ne pose pas la bonne question. Le fait de sortir ou non l'IVG du Code pénal ne nous semble pas la réponse adéquate à la seule vraie question : comment faire diminuer le nombre de femmes et jeunes filles en situation de détresse, c’est-à-dire comment aider les femmes et les jeunes filles à ne pas se trouver enceintes sans l’avoir voulu, et d'autre part, comment améliorer l'accueil, l'écoute et l'accompagnement des femmes et jeunes filles en détresse en raison d'une grossesse non prévue."

    La deuxième, ICI , concerne plus particulièrement la menace que ferait peser la dépénalisation totale de l'IVG sur les soignants : comme  le soulignent les experts soutenant la pétition, " Si l'avortement venait à être considéré comme un acte médical - ainsi qualifié par une loi distincte ou parce qu'il serait réglé dans la loi relative aux droits des patients - et non plus comme une infraction dépénalisée dans certaines circonstances, la liberté des institutions de soins et la liberté de conscience des soignants seraient gravement mises en danger."

    Cette position est détaillée sur ce nouveau site qui recueille les signatures des soignants mais aussi de tous les citoyens voulant protéger la clause de conscience du personnel soignant qui est confronté aux demandes d'avortements.

    www.soignantSOSverzorger.be

  • Avortement : les catholiques doivent accepter d'entrer en dissidence

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    Avortement : accepter d'entrer en dissidence (du Salon beige)

    Tribune de Thibaud Collin dans L'Homme Nouveau à propos de l'avortement dans La Croix :

  • Etats-Unis : fin de l'ère "progressiste" ?

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    Ce qui n'a pas l'air de réjouir Lauric Henneton ne peut manquer de susciter de sérieux espoirs, notamment en ce qui concerne la protection de la vie à naître...

    De Paul Sugy sur le Figaro Vox :

    Démission du juge Kennedy de la Cour suprême : la fin d'une ère progressiste aux États-Unis ?

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Lauric Henneton décrypte l'importance de la nomination prochaine d'un nouveau juge à la Cour suprême. Si pour le Trump l'enjeu est d'abord électoral, les conservateurs espèrent se saisir de l'occasion pour renverser cinquante années de réformes progressistes.

    Lauric Henneton est maître de conférences à l'Université de Versailles Saint-Quentin. Il est l'auteur de La fin du rêve américain? (Odile Jacob, 2017).

    FIGAROVOX.- Le juge Anthony Kennedy a annoncé son départ à la retraite, ce qui laisse à Donald Trump le pouvoir de nommer à vie l'un des neuf juges qui détiennent le pouvoir juridique suprême dans le pays. Faut-il s'attendre à ce que la Cour bascule définitivement du côté des conservateurs ?

    Lauric HENNETON.- Oui, il est probable que Donald Trump désigne un juge plutôt conservateur, car c'est là qu'est son intérêt électoral. Autant, dans sa période new-yorkaise, Trump était bien plus progressiste dans ses positions et n'avait pas grand-chose en commun avec un évangélique de l'Arkansas par exemple… autant, depuis qu'il est élu, il a su habilement changer de convictions sur des sujets jugés fondamentaux par une large composante de son électorat: l'avortement, par exemple.

    Tout l'enjeu pour lui est de montrer qu'il est le Président qui tient ses promesses, et de fait, la nomination de juges conservateurs à la Cour suprême est un élément-clé pour lui permettre de tenir de nombreux engagements pris durant sa campagne: sur les lois fiscales, les droits de douane et le protectionnisme, le Mexique… Sur Twitter, Trump joue sur cette ligne-là en égrenant à longueur de temps la liste des promesses qu'il a tenues, et c'est en effet un argument très fort à l'approche des élections de mi-mandat, où Trump est loin d'être assuré de conserver une majorité républicaine au sénat. Alors, il cherche à tout prix à montrer qu'il est l'homme qui fait ce qu'il dit et qui dit ce qu'il fait: le transfert de l'ambassade à Jérusalem, par exemple, avait été promis de longue date, notamment par Obama, mais seul Trump a effectivement pris cette décision.

    Justement, sur quels thèmes quoi vont se jouer ces élections de mi-mandat?

    C'est difficile à anticiper car la vie politique américaine va très vite, au gré des événements, et certains sujets dont l'on croit un moment qu'ils vont être primordiaux disparaissent rapidement de la scène médiatique. En février par exemple, après la fusillade de Parkland et les manifestations immenses qui ont suivi, on était en droit de penser que la question du contrôle des armes à feu allait dominer la campagne des midterms… En réalité, cette question a quasiment disparu de l'actualité, bien qu'on ne soit pas à l'abri qu'elle ressurgisse à l'occasion d'une nouvelle fusillade dans une école, ou bien qu'un attentat ramène au contraire les enjeux de sécurité voire d'immigration au rang des priorités médiatiques.

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  • Nigéria : il faut éviter un nouveau génocide "à la rwandaise"

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    Du site belge de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    Nigeria: L’Occident ne doit pas attendre qu’un autre génocide se produise comme ce fut le cas au Rwanda

    29/06/2018 Louvain – Attaques violentes des bergers nomades peuls : l’appel des évêques nigérians de la Middle Belt à la Fondation Aide à l’Église en Détresse

    Mgr. Amove Avenya

    « Ne faites pas la même erreur que pour le génocide au Rwanda. Il a eu lieu au vu et au su de tous, mais personne ne l’a arrêté. Et nous savons comment ça s’est terminé ». C’est ce que déclare à l’Aide à l’Église en Détresse Mgr. Amove Avenya, évêque de Gboko, un diocèse qui se situe dans l’État à majorité chrétienne de Benue. Ce message est déjà le neuvième appel d’un évêque de la région centrale du Nigeria surnommée « Middle Belt », pour dénoncer les tensions préoccupantes qui existent avec les bergers islamistes peuls qui, ces derniers jours, ont à nouveau attaqué la région de Jos – capitale de l’État de Plateau – où plus de 100 personnes sont mortes.

    Il y a toujours eu des conflits, parce que cela fait des siècles que le bétail des bergers peuls vient paître dans la région nigériane de la Middle Belt, et que les paysans locaux – pour la plupart des chrétiens – se plaignent que leurs récoltes sont sans cesse endommagées par les troupeaux. Il s’agit d’un phénomène qui était autrefois un problème de nature économique ou ethnique, mais qui commence à se transformer en un conflit également religieux. Selon les données officielles, il y a eu 492 victimes dans l’État de Benue depuis le début de l’année. Mgr. Avenya ajoute : « Ce sont des criminels et des terroristes. Mais ils ne font pas la même chose dans les territoires à majorité musulmane. Nous sommes convaincus qu’il s’agit d’un acte de purification ethnique contre les chrétiens ».

    Mgr. Peter Iornzuul Adoboh, évêque de Katsina Ala (État de Benue), ainsi que Mgr. Matthew Ishaya Audu, évêque de Lafia (capitale de l’État de Nassarawa), pensent tous deux qu’il existe un objectif clair d’islamisation de la « Middle Belt ». Et les bergers peuls font partie de ce plan. « Ils veulent nuire aux chrétiens », explique Mgr. Audu, « et le gouvernement ne fait rien pour les arrêter, parce que le Président Buhari fait également partie du groupe ethnique des peuls ». Ces soupçons de protection par le gouvernement sont apparus non seulement parce que la police fédérale ne faisait rien pour s’attaquer au problème, mais aussi en raison du fait que les éleveurs peuls disposaient d’armes de plus en plus sophistiquées. Il fut un temps où ces bergers n’étaient armés que de bâtons », explique Mgr. Avenya, mais maintenant ils ont des fusils AK 47. Ces armes sont trop coûteuses pour qu’ils puissent se les payer. Qui les fournit ? De plus, dans cette région il y a des points de contrôle tous les deux kilomètres. Comment est-il possible que ces hommes armés, avec leurs troupeaux, deviennent invisibles ? ».

    Le 22 mai, tous les diocèses du Nigéria se sont joints à une marche de protestation pour demander au gouvernement de protéger les chrétiens. « Nos fidèles sont assassinés ou sont contraints de se déplacer continuellement à cause de la violence », ont affirmé les évêques de Lafia et Katsina Ala, et en Occident, on continue encore de considérer le problème des bergers peuls comme une affaire interne. Ne faites pas la même chose qu’avec le Rwanda, n’attendez pas que le génocide ait eu lieu pour intervenir ! »

    Par Marta Petrosillo

  • Congo : une indépendance pour quoi faire ?

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    Souvenir : il y a 58 ans, jour pour jour, c’était le jeudi 30 juin 1960: sur le coup des 11 heures, au fond de la brousse de l’Uélé, par petits groupes, des villageois se rassemblent  sur la  barza et dans le lupango de la maison familiale: « Radio Congo Belge » relaie la cérémonie de la déclaration de l’indépendance qui se déroule très loin de là (1.500 km à vol d’oiseau) à Léopoldville, dans la grande salle des congrès de la résidence du gouverneur général (rebaptisée Palais de la Nation).

    Babuas ou Bakérés, les paysans des bords de la Bima ou de l’Andu, ne comprennent pas le français. Au fur et à mesure, Maman traduit en lingala les discours bien lissés du Roi Baudouin et du futur président de la République, Joseph Kasavubu. Une harangue impromptue de Lumumba alourdit soudain l’atmosphère: la traductrice improvisée, imperturbable, prend alors des libertés avec les propos désobligeants du leader nationaliste: tout va bien, chacun veut la paix.

    Le peuple approuve. Simon Mpango, le capita-chef,  invite toute la famille  à participer à la grande fête organisée au village. Papa esquisse quelques pas de danse entre deux haies de travailleurs indigènes. Je filme la scène avec ma petite caméra 8mm. La bière et le vin de palme coulent au milieu des épilis, des coiffes à plumes et des pagnes en écorce. Non, la nuit dernière, les morts ne sont pas ressuscités, aucun enfant n’a disparu dans la forêt et ce soir la voie lactée baignera encore le ciel de sa douce lumière. Mais cinq jours plus tard la Force Publique se rebelle à Thysville, l’incendie se propage et tout s’effondre comme un château de cartes. Le Congo ne s’en est jamais remis.  

    Eternel retour d’une histoire sans fin : 58 ans plus tard, un an et demi après avoir arraché in extremis l’Accord de la Saint-Sylvestre, les évêques catholiques congolais continuent à exiger la tenue des élections libres, démocratiques et inclusives en République démocratique du Congo. Lu sur le site de "La Libre Afrique":

    Cenco ob_6630c9_carton-rouge-des-eveques-a-kabila.JPG« Dans un long courrier diffusé ce jeudi 29 juin, à la veille de la fête nationale et au terme de leur assemblée plénière, les évêques congolais dressent une série de constats et adressent une série de recommandations à l’ensemble de la population congolaise, mais aussi à la communauté internationale, appelée à continuer à soutenir le processus démocratique en RDC. Les évêques se disent préoccupés par les incertitudes qui planent sur le procesus électoral à six mois du passage par les urnes.

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  • Alors que la législation belge sur l'avortement risque de devenir l'une des plus libérales du monde, il faut écrire aux membres de la Chambre

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    Ce message qui vient de nous parvenir mérite votre attention et devrait vous inciter à signer la lettre ouverte adressée aux membres de la Chambre des Représentants :

    Nous sommes très préoccupés par les propositions de loi relatives à l'avortement débattues en ce moment même au Parlement belge et visant à faire de la législation belge l'une des plus libérales au monde (supprimer les conditions strictes dans lesquelles l’avortement est permis ; augmenter jusqu’à 20 semaines de grossesse (5 mois!) le délai dans lequel l’avortement est admis ; supprimer totalement les sanctions pénales en cas de non-respect des conditions posées par la loi).

    Nous pensons que le Parlement se trompe de débat. Les seules vraies questions sont : comment faire diminuer le nombre d’avortements et comment améliorer l'accueil, l'écoute et l'accompagnement des femmes et jeunes filles en détresse en raison d'une grossesse non prévue?

    Un petit groupe de citoyens a décidé d'écrire une lettre ouverte à nos Députés afin de leur faire part de leur souhait de les voir prendre plutôt des initiatives législatives visant à faire diminuer drastiquement – à l’exemple de nombreux pays européens – le nombre de grossesses non désirées et donc le nombre de femmes et jeunes filles susceptibles de recourir à l'avortement.

    Nous vous invitons à soutenir cette initiative citoyenne constructive en signant cette lettre ouverte que vous trouverez ici : http://bit.ly/2Kb17wF . Celle-ci sera remise au Président de la Commission Justice de la Chambre au début du mois de juillet et nous voulons également la faire publier dans les médias.

    Si vous êtes convaincus du bien-fondé de notre démarche, nous vous encourageons aussi à diffuser rapidement cet email LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE autour de vous. En effet, plus nombreux nous serons à signer la lettre, plus son impact sera grand.

  • Un nouveau groupe djihadiste sème la terreur au Mozambique

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Mozambique : Émergence d’un nouveau groupe djihadiste

    L’Église du Mozambique s’inquiète de récentes attaques violentes perpétrées par un nouveau groupe djihadiste qui, d’octobre 2017 à juin 2018, sème la terreur dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays.

    On dispose de peu de données sur ce groupe terroriste qui porte le même nom que l’organisation somalienne Al Shabab, mais qui n’a apparemment aucun rapport avec elle déplore l’évêque du lieu, Mgr Luiz Fernando Lisboa. Le groupe a tué des dizaines de personnes, brulé des maisons et attaqué des églises et des mosquées« L’ennemi n’a ni visage, ni porte-paroleNous ne le connaissons pas. On ne sait pas qui combattre. On ne sait même pas le motif de sa lutte. On parle de radicalisme religieux, de lutte pour les ressources naturelles, du commerce illicite d’armes, de conflits politiques, de rivalités ethniques… mais la vérité est que personne ne peut encore confirmer avec certitude de quoi il s’agit », déclare l’évêque de Pemba à l’AED, tout en précisant que « les défunts n’avaient aucune relation entre eux, ils étaient originaires de villages différents et étaient de religions différentes. Ce ne sont pas spécifiquement les chrétiens qui sont persécutés ».

    Cette situation de grande violence « est absolument nouvelle pour tous », et a surpris le gouvernement, la population et les forces de sécurité. Pour éviter d’autres attaques, « des voitures blindées ont été placées dans plusieurs districts, de nombreux soldats et policiers armés inspectent les gens et les voitures, en particulier dans la partie septentrionale de la province ».

    La situation d’extrême pauvreté et le chômage élevé des jeunes au Mozambique en font des proies faciles pour les terroristes. « On dit que les jeunes qui ont accepté de participer à ce groupe se sont vu promettre de grosses sommes d’argent », affirme le prélat. « Les jeunes impliqués ne sont pas seulement des inconnus, des étrangers ou des “terroristes”, comme nous les appelons habituellement. Il y a aussi des jeunes de nos familles, de nos villages, de chez nous, de notre confession… »

    Mgr Lisboa rend visite aux communautés et aux paroisses touchées pour leur donner des paroles d’encouragement et pour soutenir spirituellement les missionnaires. « Nous travaillons pour calmer les esprits et demander aux gens de rester sereins. Nous avons demandé qu’il ne soit pas diffusé d’images violentes sur les réseaux ni répandu plus de rumeurs concernant les faits, car cela ne fait que créer encore plus de panique et susciter une atmosphère d’insécurité. Nous prions beaucoup et nous demandons de prier pour que ces attentats s’arrêtent et pour que les autorités arrêtent les coupables et qu’ils soient jugés. Nous ne devons pas nous sentir piégés ou paralysés, malgré la prudence dont nous devons faire preuve ».

    Les principaux défis pour l’Église au Mozambique

    Beaucoup d’autres défis pèsent sur l’Église (le nombre de chrétiens représente environ 55% de la population) : la pauvreté -même si le pays est riche en ressources naturelles, la malnutrition maternelle et infantile, les mariages prématurés, les grossesses précoces des jeunes filles, le manque de soins adéquats pour les populations, les conditions d’éducation, les dettes cachées faites par le gouvernement précédent qui ont contribué à l’augmentation de la pauvreté, l’absence de réconciliation nationale après les deux guerres, pour n’en nommer que quelques-uns.

    Dans un communiqué envoyé de son diocèse, Mgr Lisboa encourage chacun à intensifier ses prières et à « ne pas être aveuglé par les préjugés religieux, ethniques et politiques, mais plutôt à former un grand courant de bons sentiments, de bonnes actions, de bonnes relations, de bons conseils, de bonnes initiatives… pour que la paix, qui est toujours le fruit de la justice, règne à nouveau parmi nous ».

  • Pourquoi les actuelles arrivées de migrants africains ne sont que les prémices d'un phénomène massif qui va s'amplifier dans les prochaines décennies

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    Dans un post publié le 21 juin dernier et intitulé "Migrations : l'inéluctabilité des faits", nous exposions quelques données qui, à nos yeux, rendent inévitable le déferlement migratoire en provenance de l'Afrique; cet article de Bernard Lugan publié ici le confirme de façon plus argumentée :

    La vérité sur l’Afrique. Ses conséquences sur l’Europe

    Les actuelles arrivées de migrants africains en Europe constituent les prémices d’un phénomène massif qui va connaître une amplification considérable dans les prochaines décennies.

    Laissons parler les chiffres :

    - Avec un taux de croissance de 4% la population africaine double tous les 18-20 ans.

    - Au Niger, pays désertique où le taux de fécondité est de 7 enfants par femme, la population était de 3 millions d’habitants en 1960 et elle sera de 40 millions en 2040, puis de 60 millions en 2050.

    - En Somalie, le taux de reproduction est de 6,4 enfants par femme et en RDC, il est de 6,1.

    - En Algérie le programme de planification familiale avait permis de faire baisser l’indice synthétique de fécondité de 4,5 enfants par femme en 1990, à 2,8 en 2008. Or, avec la réislamisation du pays, depuis 2014, il a rebondi à 3,03.

    Résultat :

    - D’ici à 2030, l’Afrique va voir sa population passer de 1,2 milliard à 1,7milliard, avec plus de 50 millions de naissances par an.

    - En 2100, avec plus de 3 milliards d’habitants, le continent africain abritera 1/3 de la population mondiale, dont les trois quarts au sud du Sahara.

    Pour des centaines de millions de jeunes africains, la seule issue pour tenter de survivre sera alors l’émigration vers l’Europe.

    Bloqués par leurs pré-supposés idéologiques et moraux, les dirigeants européens qui s’obstinent à ne pas tenir compte de cette réalité, ont choisi de s’accrocher au mythe du « développement ». En France, des Insoumis au Front national, tous défendent ainsi -certes à des degrés divers-, le postulat du développement ralentisseur migratoire. Et tous sont dans l’erreur.

    Comme je l’ai expliqué dans mon livre « Osons dire la vérité à l’Afrique », le développement de l’Afrique est en effet une illusion et parfois même une escroquerie intellectuelle et politique.

    Pour deux grandes raisons :

    1) A supposer qu’il ait une efficacité, le « développement » ne pourrait en effet avoir que des résultats à très long terme. Or, il y a urgence.

    2) Tout a déjà été tenté en ce domaine depuis les indépendances, il y a plus de six décennies de cela. En vain car, en dépit des sommes abyssales déversées pour tenter de la faire « démarrer », l’Afrique régresse.

    Loin de se développer, l’Afrique s’appauvrit globlement année après année

    Selon les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) adoptés en 2000 par 189 Etats, aucun recul de la pauvreté africaine ne peut être envisagé sans un minimum de croissance annuelle de 7% soutenue durant plusieurs années.

    Conclusion : comme il faut une croissance de 7% par an pour simplement commencer à réduire la pauvreté, le calcul est vite fait, année après année, il manque donc à l’Afrique entre 3 et 4% de croissance pour atteindre l’objectif des OMD.

    Donc, loin de se combler, la pauvreté africaine augmente et cela d’autant plus inexorablement que la démographie galopante y efface les quelques gains de croissance.

    Comment prétendre développer l’Afrique quand les investisseurs s’en détournent ?

    Le discours politique répétitif est l’appel à l’investissement « moteur du développement », mais comme les investisseurs n’investissent pas en Afrique, nous restons donc dans le domaine incantatoire.

    Dans son rapport de mai 2018, la BAD (Banque africaine de développement) souligne ainsi que pour les investissements dans le seul domaine des infrastructures, l’Afrique a besoin annuellement de 170 milliards de dollars d’IED (Investissements étrangers directs), alors que, au total de tous ses postes, elle n’en reçoit que 60 mds.

    Début juin 2018, à la lecture du rapport sur les IED publié par la CNUCED (CNUCED, World Investment Report 2017), nous apprenons qu’en 2017, sur les 2000 milliards (mds) de dollars d’IED mondiaux, l’Afrique n’en recueillit en effet que 60 mds, un volume dérisoire en baisse de 3% par rapport à 2016 (Banque mondiale).

    L’Afrique, dans l’ensemble de la globalité de ses 54 pays et de son 1,2 milliard d’habitants a donc reçu presque autant d’IED que Singapour (61,6 mds pour 6 millions d’habitants), et moins que l’Irlande (79,2 mds pour 5 millions d’habitants)…

    Voilà qui en dit plus que les longs discours lénifiants sur le devenir de l’Afrique et sur son « développement »…

    Une chose est donc certaine, le credo du « développement » ne freinera pas le déversement du surplus démographique africain sur l’Europe.

    Comment en serait-il d’ailleurs autrement alors que rien ne peut être entrepris sans un strict contrôle des naissances que les Africains refusent d’envisager et que l’Europe n’est pas en mesure de leur imposer ?

    Vue d’outre-Méditerranée, l’Europe continuera donc d’être considérée comme une terre à prendre. D’autant plus facilement qu’elle est peuplée de vieillards repus ou épuisés, d’hommes s’interrogeant sur leur virilité, de femmes n’enfantant plus et dont les dirigeants sont soumis au diktat permanent de l’émotionnel …

    Bernard Lugan

    Lire également : Si, la démographie c'est le destin de l'Afrique et de l'Europe