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Politique - Page 534

  • One of us, ou bien pas ?

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    Sur le blog de l'abbé Christophe Cossement :

    One of us, ou bien pas?

    « Puisqu’ilone of us logo manque les fonds nécessaires à la recherche en matière de santé, il sera possible d’utiliser de l’argent sale à cette fin, à condition de ne pas savoir d’où provient cet argent et de ne pas pratiquer soi-même les activités de trafic d’êtres humains, d’armes ou de drogue qui procurent ces fonds. » Voilà l’esprit de la réponse que la Commission européenne a adressée à l’initiative « One of us » qui avait recueilli près de 2 millions de signatures dans l’Union européenne.

    Les arguments pour refuser que l’embryon humain soit considéré comme l’un de nous

    La Commission imagine tous les bénéfices qu’apportera au traitement de nombreuses maladies l’utilisation d’embryons humains. Bien qu’aucun traitement de ce genre ne se profile à l’horizon (j’espère qu’il y en aura qui auront le courage de résister à ces traitements afin de ne pas guérir à n’importe quel prix), on y croit, on s’en convainc par toutes sortes d’incantations, depuis au moins 10 ans, et l’industrie pharmaceutique met la pression qu’il faut.

    C’est pourquoi la Commission dit que l’Union peut financer des recherches utilisant des cellules souches provenant de la destruction d’embryons humains, du moment que les chercheurs financés ne les détruisent pas eux-mêmes mais bénéficient de lignées déjà constituées (voir p.4-6 et 29 du rapport ci-joint). C’est ce raisonnement d’autruche qui a valu la phrase introduisant mon article. Mais la Commission dit que c’est responsable et raisonnable…

    De la même manière la Commission défend l’intervention de l’Europe dans le financement international de l’avortement, puisque 287 000 femmes sont décédées dans le monde en 2010 des suites d’une grossesse et qu’un moyen de réduire ces décès est d’interrompre les grossesses (p. 10 du rapport). En 2010, 44 000 femmes sont mortes d’un avortement peu sûr, c’est pourquoi il semble important à beaucoup que l’avortement soit accessible partout dans le monde comme chez nous, afin d’obtenir un nombre d’environ 40 à 50  millions d’avortements sécurisés dans le monde chaque année.

    Lire la suite sur le blog de "Don Christophe"

  • La Commission Européenne a rejeté la pétition "One of us"

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    Rejet de la pétition de « One of us » contre la recherche sur l’embryon et l’avortement (source)

    La Commission Barroso a décidé de rejeter la pétition de l’initiative One of us contre la recherche sur l’embryon et l’avortement. Pour mémoire, elle avait réussi à recueillir 1.2 million de signatures contre ce projet dont 100 000 en France. L’initiative réagit à ce refus, voici son communiqué de presse : 

    Un de nous« Ce 28 mai, au dernier jour de son mandat, l’ancienne « Commission Barroso » a opposé son veto à l’initiative citoyenne « UN DE NOUS / ONE OF US», la plus grande pétition de l’histoire des institutions européennes. Cette Initiative, portée par deux millions de citoyens, demande l’arrêt du financement public européen des pratiques impliquant la destruction volontaire de vies humaines avant la naissance.

    L’initiative citoyenne européenne (ICE) est un mécanisme de démocratie participative créé par le Traité de Lisbonne par lequel un million de citoyens peut introduire un projet législatif dans les rouages bruxellois.

    Le Comité de UN DE NOUS exprime sa profonde déception face à une Commission sourde qui exerce ce jour un pouvoir illégitime, car c’est au législateur européen qu’il appartient de se prononcer politiquement sur le fond de l’Initiative, et non pas à la Commission.

    UN VETO injustifié qui ne tient pas compte l’objet même de la demande : La Commission souhaite continuer à financer des pratiques biotechnologiques qui se sont révélées sans avenir et non éthiques et à financer l’avortement dans les pays en développement y compris dans des pays où il est pénalement interdit.

    UN VETO injustifiable qui bafoue le processus démocratique : La Commission, plutôt que de constater le succès de l’initiative et de la transmettre au Parlement et au Conseil européens a abusé de son pouvoir de contrôle formel pour porter un jugement sur l’opportunité politique de « Un de Nous » et pour bloquer la procédure. La Commission essaie ainsi de défendre son privilège de pouvoir d’Initiative, car elle était jusqu’à la création du mécanisme d’ICE la seule à pouvoir initier des procédures législatives. La Commission européenne a fait ainsi du mécanisme d’ICE un simulacre alors que les députés voulaient au contraire en faire un véritable instrument de démocratie participative. La Commission donne ainsi un nouveau témoignage de son absence de culture démocratique.

    Sur le fond, la réponse de la Commission est hypocrite et dédaigneuse car elle fait semblant de ne pas comprendre l’objet de notre demande et consiste en trente pages d’autosatisfaction sur sa propre politique.

    Pour le Comité de Citoyens de « Un de Nous », la procédure n’est pas close : d’une part, la décision de la Commission est susceptible d’un recours auprès de la Cour de Luxembourg – qui a reconnue quant à elle le respect dû à la vie humaine dès la conception, d’autre part, un nouveau Parlement a été élu et une nouvelle Commission va être nommée.

    « Un de Nous » demande à l’Europe plus d’éthique et plus de démocratie. »

  • BXL, 3 juin : l'euthanasie : qu'est-ce que j'en pense ?

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    L'euthanasie est dépénalisée depuis plus de dix ans en Belgique. L'euthanasie de mineurs est autorisée depuis quelques semaines.
    Il est temps de faire le point et de réfléchir à l'impact et aux enjeux de ces lois.
    L'euthanasie serait-elle la seule solution à proposer face aux situations de souffrance ou d'isolement qui nous interpellent ?
    Quel impact a-t-elle sur notre société contemporaine, sur la valeur que nous donnons à la vie ?
    Les soins palliatifs offrent-ils de nouvelles voies lorsqu'arrive la fin de vie ?

    Nous vous invitons chaleureusement à réserver votre soirée du mardi 3 juin et à vous inscrire dès maintenant par mail à l'adresse suivante :
    euthanasieconference@gmail.com
    La projection du documentaire sera suivie d'une séance de questions/réponses.
    Vous pouvez dès à présent nous faire parvenir vos questions à la même adresse mail.

  • Famille Chrétienne ? A Liège, une conférence du Président du Conseil pontifical pour la famille

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    Le diocèse de Liège accueillait ce lundi 26 mai Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille: à l'église Saint-Jacques, celui-ci a donné une conférence et répondu ensuite à plusieurs questions concernant le Synode des évêques, la pastorale du mariage et la situation de la famille dans la société actuelle.

    C’est Mgr Jean-Pierre Delville qui a accueilli le prélat devant un parterre d'invités et une très nombreuse assistance,

     Le texte de la  conférence de Mgr Paglia se trouve sur le site web de l’évêché de Liège. Extraits :

     « Devant nos yeux, la crise profonde que la famille traverse partout dans le monde est évidente, en particulier là où le niveau de vie augmente. L’hégémonie d’une culture de l’individualisme et du consumérisme –qui va de pair avec la mondialisation du marché pur et simple– semble avoir pour premier effet l’affaiblissement d’abord, et la destruction de la famille ensuite, et avec la famille, la destruction de toutes les formes de vie associée stables. Il ne s’agit pas d’un projet explicite, parce que tout le monde se rend compte de la grande utilité de l’institution familiale dans la création d’une forme stable de tissu social. La crise est plutôt la conséquence d’une série de processus économiques, sociaux et culturels mis en mouvement par le progrès économique et la modernisation culturelle. (…) Dans cette perspective, la famille n’est plus niée, mais elle est placée à côté des nouvelles formes d’expérience relationnelle qui sont apparemment compatibles avec elle, même si en vérité, elles la démontent ".

    Lire la suite

  • Elections belges : Les démocrates chrétiens flamands, maîtres du jeu ?

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    Sur le site du « Vif », l’analyse de Francois Brabant (extrait) :

    Bart De Wever avait placé l’électeur flamand au pied du mur : « Le 25 mai, il faudra choisir entre le modèle N-VA ou le modèle PS. » Résultat ? A première vue, le bourgmestre d’Anvers a toutes les raisons de parader. Au nord du pays, un citoyen sur trois a voté pour la N-VA. Un raz-de-marée. 

    A y regarder de plus près, cependant, Bart De Wever ne sort pas aussi renforcé qu’il l’aurait voulu de ce dimanche 25 mai. La progression spectaculaire de la N-VA s’explique avant tout par le fait qu’elle a vidé presque tout le stock électoral des deux autres partis de la droite nationaliste flamande. En 2010, le « bloc autonomiste » (N-VA, Vlaams Belang, Lijst Dedecker) totalisait 40 sièges sur 150 à la Chambre. A présent, il n’en compte plus que 37. 

    Loin de sanctionner massivement le « modèle PS », les électeurs flamands se sont au contraire montrés plus cléments qu’en 2010 à l’égard des partis traditionnels. En ce sens, Bart De Wever a raté son pari : les trois formations nordistes qui ont choisi de participer au gouvernement Di Rupo ne s’effondrent pas. Si le SP.A connaît une légère érosion, passant de 13 à 12 sièges, l’Open VLD et le CD&V gagnent en revanche chacun un siège. 

    Autrement dit : la N-VA n’est pas incontournable. Sur le plan arithmétique, le gouvernement fédéral actuel est parfaitement reconductible. Et sur le plan politique ? Là, tout dépendra de l’attitude du CD&V, et en particulier de ses deux principaux leaders, Wouter Beke et Kris Peeters. Comme en 2010, en somme… A l’époque, déjà, les nationalistes avaient remporté les élections fédérales avec une longueur d’avance sur tous leurs rivaux. Traumatisés, les chrétiens-démocrates avaient dans un premier temps exclu de participer à un gouvernement sans la N-VA. Et puis, la crise s’éternisant, ils avaient finalement accepté de se « déscotcher » de la N-VA.  En sera-t-il de même cette fois-ci ?

     La suite ici : Comme en 2010, le CD&V sera le juge suprême

    La victoire des nationalistes de la N-VA pourrait, en effet, ressembler à celle de Pyrrhus. La clé se trouve au CD&V.

    JPSC

  • Conférence de presse du pape à son retour de Terre Sainte

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    Stéphanie Le Bars sur le site web du « Monde » résume les centres de préoccupations évoqués par François :

    « Le rendez-vous prévu au Vatican entre le pape et les présidents israélien et palestinien, le 6 juin, ne sera pas une rencontre « pour faire une médiation ou chercher des solutions » au conflit israélo-palestinien, a précisé le pape François lors d’une conférence de presse tenue lundi 26 mai au soir, dans l’avion qui le ramenait à Rome après trois jours de voyage en Jordanie, dans les Territoires palestiniens et en Israël.

    >> Lire : Une visite au Proche-Orient très politique pour le pape

    Au lendemain de son invitation surprise, acceptée par les deux dirigeants, le pape a confirmé qu’il s’agirait d’une « rencontre de prière, sans discussion et qu’après, chacun rentrerait chez soi ». « Il y aura un rabbin, un musulman et moi », a-t-il aussi déclaré sans préciser le rôle exact des deux responsables politiques dans ce contexte, mais soucieux de se démarquer d'un "round" classique de négociations, aujourd'hui à nouveau dans l'impasse. Sans rentrer non plus dans les détails des tractations qui ont précédé cette annonce, il a aussi déclaré qu’en dépit des «problèmes logistiques » liés à une telle initiative, il s’était dit avant le voyage qu’il «fallait faire quelque chose » pour trouver une solution pacifique à ce conflit « toujours plus inacceptable ».

    « DÉMISSION », PÉDOPHILIE ET « MESSE NOIRE »

    Au cours d’une séance de questions-réponses sans préparation préalable, qui a duré quarante-cinq minutes, le pape, détendu et visiblement enclin à la conversation, a abordé divers sujets. Il a notamment évoqué de manière allusive une possible démission si les forces venaient à lui manquer. « Le cas de Benoît XVI n’est pas unique. Il a ouvert la porte pour des papes émérites. Un pape qui sentirait ses forces décliner devrait se poser la même question que lui. »

    Interrogé sur la manière dont il entendait lutter contre la pédophilie dans le clergé, et alors que des critiques persistent sur les sanctions à l’encontre des religieux coupables d’abus sexuels, il a assuré que les cas de « trois évêques » étaient en cours d’étude et qu’ils n’étaient pas «privilégiés ». Une réflexion est ouverte sur la peine qu'ils encourent, l'un d'entre eux "ayant déjà été reconnu coupable", a ajouté le pape, sans préciser la nationalité des prélats. Rappelant le principe de « tolérance zéro » édicté par Benoît XVI, il a estimé qu’ « abuser un enfant revenait à trahir le corps du Christ, à faire une messe noire », action passible d’excommunication, selon le droit canon. François a annoncé qu’il célébrerait une messe, début juin, dans sa résidence du Vatican en présence de six à huit victimes d’abus sexuels, venus de divers pays et qu’une rencontre serait ensuite organisée avec ces personnes. Une première pour ce pape.

    Egalement questionné sur ses engagements à la transparence en matière économique, et alors que l'ancien numéro du Vatican, Tarcisio Bertone, est soupçonné de mouvements de fonds douteux, le pape a affirmé qu'il y aurait "toujours des scandales". "Le problème est d'éviter qu'il y en ait plus". Concernant le cardinal Bertone, il a reconnu que l'affaire d'un possible détournement de 15 millions de la banque du Vatican au profit de l'entreprise de l'un de ses amis, "n'était pas claire" et faisait toujours l'objet d'une enquête.

    >> Voir l'infographie : 25 ans de scandales pédophiles dans l'Eglise catholique

    S'exprimant pour la première fois aussi clairement en tant que pape sur la question du célibat des prêtres, le pape a rappelé qu'il ne s'agissait pas d'un "dogme" et que "la porte est toujours ouverte". Mais, a-t-il précisé, "c'est une règle de vie que j'apprécie ; je pense que c'est un don de Dieu".

    Soulignant un intérêt particulier pour le catholicisme en Asie, il a confirmé ses prochains voyages en Corée du Sud, au Sri Lanka et aux Philippines, et dénoncé les atteintes à la liberté religieuse sur ce continent comme ailleurs dans le monde. « Le Saint-Siège et les évêques œuvrent avec discrétion pour aider» ces fidèles, «martyrs religieux d’aujourd’hui ».

    >> Participer à la discussion : Selon vous, François est-il un pape moderne ? »

    Réf. Démission, pédophilie, célibat, Abbas-Pérès: le pape répond dans l’avion

    JPSC

  • Pour une politique respectueuse d’une transcendance

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    foto-lc3a9onard (1).jpgDe Monseigneur André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, Primat de Belgique :

    « Comme beaucoup d’autres citoyens, je suis navré des nombreux abus commis actuellement en matière de démocratie parlementaire. Je pense à tous ceux qui atteignent le sens du couple et de la famille et le respect dû à la dignité de la personne humaine à tous les stades de son développement. Mais je pense aussi à l’enlisement affligeant d’une politique européenne, prolixe en règlements de toute sorte (parfois utiles, certes), mais manquant d’âme , de souffle et d’idéal. Comment les citoyens se passionneraient-ils  pour une politique européenne si bureaucratique, si mercantile ? Plus est en nous ! N’oublions jamais que la politique, au sens fort, est l’œuvre suprême de la raison et donc lieu majeur d’espérance(….)

    Comment promouvoir une vie politique de qualité ? Les chrétiens doivent y apporter leur contribution, en fonction de leurs convictions propres, ce qui mérite d’ailleurs le respect de tous. Car ce serait une grave erreur de vouloir exclure ces convictions de la vie publique, comme si, dans une société séculière, seuls les agnostiques et les athées avaient droit à la parole. Chacun, même dans une enceinte parlementaire, a le droit de faire valoir  ses convictions pourvu qu’elles soient argumentées et ouvertes au débat, selon les exigences mêmes de la raison.

    Mais comment cela est-il possible si, quelles que soient leurs options philosophiques (laïques, franc-maçonnes, agnostiques, athées, islamiques ou chrétiennes), tous ne reconnaissent pas ensemble qu’il y a un ordre idéal du juste qui transcende l’ordre politique ? Ces mots peuvent effrayer certains et réveiller la crainte d’une immixtion de la religion en politique. Mais qu’a signifié, en 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme sinon que l’humanité reconnaissait l’existence de droits qui ne dépendent pas du pouvoir politique, mais sont liés à l’humanité même de l’homme ? Bref, un ordre politique correct dépend de l’engagement de tous, quelles que soient leurs convictions, pour l’existence d’une loi naturelle précédant métaphysiquement toute loi positive. Sinon, sans le sens d’une transcendance, le danger nous guette d’une démocratie arrogante, estimant qu’un vote suffit à fonder le droit."

    In Mgr André-Joseph Léonard, Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde,éd. Fidélité, Namur 2011, pp. 65 et sq.

    Petit rappel à la veille d’u n triple scrutin, régional, national et européen. JPSC

  • Autant savoir : ces candidats qui ont voté l'extension de l'euthanasie aux mineurs

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  • François en Terre sainte, sous le signe de l'interreligieux

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    De Jean Mercier sur le site web de « La Vie » (extraits) :

    Bras dessus, bras dessous. C’est avec deux complices argentins, le rabbin Abraham Skorka et le professeur musulman Omar Abboud, que François se rendra vers les sources du christianisme, du 24 au 26 mai. Un pape qui débarque avec ses vieux copains plutôt qu’en pontife suprême de l’Église romaine ? Il s’agit d’une première sous le signe du dialogue triangulaire entre juifs, chrétiens et musulmans.

    La volonté inter­religieuse (…) était mineure lors du premier pèlerinage dugenre, en 1964, lorsque Paul VI, à Jérusalem, avait snobé les dignitaires musulmans et juifs. Pour le premier voyage d’un pape hors d’Italie depuis 1812, il était venu pour embrasser le patriarche de ­Constantinople Athénagoras, un geste considérable dont la portée s’est un peu effacée de nos jours, mais que François a voulu célébrer en en faisant le prétexte de son déplacement, cette fois pour rencontrer ­Bartholomée, le patriarche actuel, 50 ans plus tard.

    En Israël, des violences antichrétiennes

    Avec ses amis de Buenos Aires, François apportera une note de légèreté. À la différence de Jean Paul II et Benoît XVI, Jorge Mario Bergoglio n’a pas vécu la Seconde Guerre mondiale et ne porte pas sur ses épaules le poids écrasant de l’Histoire, notamment de la Shoah (…).

    Depuis des décennies, Jorge Bergoglio entretient avec le judaïsme une fraternité de proximité, liée à son vécu argentin. En Israël, pourtant, certains juifs ultras le rejettent. À l’approche de sa venue, des incidents se sont multipliés, visant la communauté chrétienne.

    À côté de ces intimidations, les chrétiens locaux doivent ravaler leur frustration que le voyage du pape ne donne pas lieu à de grandes et belles réjouissances populaires. Si Jean Paul II fut attendu par une foule en délire sur les bords du lac de Tibériade et si Benoît XVI fut accueilli en grande pompe à Nazareth, cette fois, les festivités seront réduites à une simple messe dominicale à Bethléem, en présence de 6000 fidèles triés sur le volet… Pendant deux jours, les rues seront désertes sur le passage du pape, volets baissés et magasins fermés par ordre de la police. Rien à voir avec la bousculade de 1964, quand Paul VI était littéralement porté par un peuple en liesse dans les rues de Jérusalem. Giovanni Battista Montini avait versé des larmes sous le coup de l’émotion…

    La mission s’annonce délicate

    Sur place, que va faire François pour marquer les mémoires ? Certains l’attendent sur le terrain œcuménique, annoncé par lui comme primordial, sous forme d’une avancée puissante vers les orthodoxes. D’autres espèrent qu’il profitera de l’occasion pour rappeler que l’Église est née à Jérusalem, et pâtit d’être trop centrée sur Rome.

    Mais le terrain interreligieux reste incontournable.(…). Benoît XVI avait créé la surprise lors de sa première journée en Jordanie, en appelant à une sorte d’insurrection commune des musulmans et des chrétiens pour faire gagner la raison contre l’obscurantisme fondamentaliste.

    Il est probable que François, qui passera aussi à Amman (Jordanie), louera aussi tout ce qu’il y a de positif dans l’islam du royaume hachémite, pays le plus ouvert à la liberté religieuse dans la région. Mais (…)  le dialogue interreligieux ne peut pas être à sens unique. Il faudra remettre les points sur les “i”. L’Église doit prendre la défense des chrétiens persécutés en Égypte et ailleurs. » (…)

    Le message d’une Église prophétique

    L’enjeu n’est pas mince selon David Neuhaus, prêtre, vicaire patriarcal pour les catholiques hébraïques (…) : « Jean Paul II est passé naturellement de l’univers juif et israélien aux réalités arabes, musulmanes et palestiniennes, ce qui signifiait que les murs et les barrières ne sont ni éternels ni sacro-saints. Benoît XVI n’a pas eu peur de dire des vérités que beaucoup ne voulaient pas entendre. François, avec son charisme d’une parole très directe, peut secouer les leaders politiques et les pousser à repenser leur vision des choses. (…) »

    Réf : François en Terre sainte, sous le signe de l'interreligieux

     En conclusion Jean Mercier trace une ligne rouge :  l’ Eglise ne peut se laisser enfermer dans les contraintes définies par la politique. Elle doit être la gardienne d’un discours de vérité, de respect, de raison – et d’amour – dont on dira peut-être un jour qu’il a changé les mentalités. Et pour ce faire, les petites phrases-chocs risquent de ne pas suffire. Surtout en Orient.  JPSC

  • Elections du 24 mai: réponses des candidats belges au questionnaire de WeCitizens/NousCitoyens :

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    A l’approche des élections, il est opportun de rappeler que “le devoir des citoyens est de contribuer avec les pouvoirs civils au bien de la société dans un esprit de vérité, de justice, de solidarité et de liberté. Le service du bien commun exigent des citoyens qu'ils accomplissent leur rôle dans la vie de la communauté politique. La coresponsabilité du bien commun exige de la part des citoyens l'exercice du droit de vote. ” (Catéchisme de l’Église Catholique, n. 2239-2240). Les chrétiens doivent se souvenir « du droit et du devoir qu’ils ont d’user de leur libre suffrage, en vue du bien commun. » (Gaudium et Spes, 75, 1).

    L’objectif de contribuer au bien commun, ne sera atteint que si les électeurs choisissent avec discernement ceux qui vont les représenter. A cet égard, il faut se réjouir de l’existence de nouveaux outils de transparence dans la sphère politique, et il convient d’en recommander l’usage.

    Il existe des systèmes d’aide au vote, permettant de comparer les partis (www.testelectoral2014.be) ou les ténors du monde politique(www.rtl.be/lavoixdesbelge ).

    Il convient toutefois de garder aussi à l’esprit que les valeurs sont avant tout défendues (ou combattues) par des individus. De plus, chaque parti est composé de candidats plus ou moins méritants, plus ou moins déterminés à défendre la vie, la famille, la liberté d’enseignement, la liberté religieuse, etc.

    Pour ces raisons, entre autres, il semble judicieux d’émettre des votes de préférence pour des candidats soigneusement sélectionnés, sans nécessairement se limiter aux têtes de listes.

    Parmi d’autres sources d’information gratuites, le GPS électoral (www.gps-electoral.be ) se distingue par sa qualité, et par sa capacité à renseigner les chrétiens sur les questions qu’ils sont censés se poser : les candidats ont répondu massivement au questionnaire du GPS électoral de NousCitoyens.  Leurs réponses aux questions éthiques sont particulièrement « édifiantes ». Citons à titre d’exemples :

    Question sur l’opinion  « Le mariage ne devrait être permis qu´entre un seul homme et une seule femme. »

    85 candidats belges au Parlement européen ont répondu : 

    -          D’accord : 10 % (tout à fait, 5%, un peu : 5%)

    -          Pas d’accord : 80% (pas du tout : 68%, plutôt pas : 12%)

    -          Pas d’avis : 10%

    Question sur l’opinion :  « Il faut revenir sur la possibilité, offerte aux couples homosexuels, d'adopter des enfants. »

    606 candidats belges  à la Chambre et au Parlement européen ont répondu :

    -          D’accord : 12% (tout à fait : 4%, plutôt oui : 8%)

    -          Pas d’accord : 81%  (pas du tout : 64%, plutôt pas : 17%)

    -          Pas d’avis : 7%

     

    Question  sur l’opinion : « Les coûts de l'avortement doivent être remboursés par la mutuelle. »

    85 candidats belges au Parlement européen  ont répondu :

    -          D’accord : 69% (tout à fait : 41%, plutôt oui : 28%)

    -          Pas d’accord : 13%  (pas du tout 6%, plus tôt pas : 6%)

    -          Pas d’avis : 18%

    « Il semble intéressant pour l’électeur, conclut benoîtement NousCitoyens, de sélectionner des candidats plutôt qu’un parti ». C’est le moins qu’on puisse dire : renseignez-vous !Le GPS électoral www.gps-electoral.beétablit le classement des candidats politiques, sur base des réponses à un questionnaire proposé sur Internet. Etant donné  qu’il y a plusieurs élections, il y a plusieurs questionnaires : Parlement européen , La Chambre , Parlement wallon , Parlement bruxellois.

  • Le Pape François déclare aux dirigeants de l’Onu que les enfants à naître sont « nos frères et sœurs »

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    Le Pape déclare aux dirigeants de l’Onu que les enfants à naître sont « nos frères et sœurs »

    source : c-fam.org

    Les enfants à naître sont « nos frères et sœurs », a déclaré le Pape à Navi Pillay et à ses collègues rassemblés à Rome à l’occasion de leur réunion de coordination. Le bureau de Mme Pillay s’occupe de faciliter le travail des comités de l’Onu, ceux-là mêmes qui ont récemment déclaré au  l’avortement qu’il devait changer son enseignement sur l’avortement.NEW YORK, 15 mai (C-FAM) Une des personnalités de l’Onu les plus en vue, Navi Pillay, est a baissé la tête, trahissant des signes d’impatience, lorsque le Pape François a délivré un message pro vie sans ambiguïté au secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon et aux autres dirigeants de l’Onu 

    « Aujourd’hui, de manière très concrète, les gens ont de plus en plus conscience que la dignité des nos frères et sœurs, dont la vie est sacrée et inviolable de la conception à la mort naturelle, et que cela devrait nous amener à partager dans une pleine liberté les biens que la Providence divine a placé entre nos mains », a déclaré le Pape.

    Son message arrive à un moment critique, alors que les Nations Unies sont en train de débattre du cadre normatif qui permettra de remplacer les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2015, sensés contribuer à l’éradication de la pauvreté, à l’amélioration de la santé, et au développement économique. L’Assemblée générale de l’Onu est pleine discussion, pour mobiliser un consensus sur les futurs Objectifs du développement durable.

    Le Pape a applaudi les efforts accomplis par l’Onu jusqu’aujourd’hui, mais a attiré à leur attention ceux qui sont exclus des bénéfices du progrès social et économique, en particulier les enfants à naître.

    Il a dénoncé l’injustice de la « culture de mort », et la « culture du jetable » de notre époque. L’avortement fait partie de cette culture, a ajouté le Pontife, aux côtés de « l’économie d’exclusion ». Il a insisté sur le fait que les fonctionnaires internationaux devraient combattre ces injustices dans un mouvement de « mobilisation éthique mondiale ».

    Un progrès équitable n’est possible que par une « solidarité accompagnée d’un esprit de gratuité généreux et désintéressé à tous les niveaux », a-t-il ajouté.

    Le Pape a également demandé aux hauts fonctionnaires de « fournir une protection appropriée à la famille », un « élément essentiel du développement durable humain et social ». 

    L’intervention du Pape en faveur de l’enfant à naître et de la famille rappelle celle de Jean Paul II  avant la conférence ambitieuse sur la population et le développement de 1994, alors que le gouvernement Clinton et les hauts fonctionnaires onusiens de l’époque, qui cherchaient à faire reconnaître l’existence d’un droit de l’homme à l’avortement, s’étaient faits coincer par le prédécesseur de François.

    Les négociations de l’agenda post 2015 sont le nouveau champ de bataille, sur lequel s’annonce un conflit similaire. 

    Le message du Pape François vise à éviter que l’Onu donne son aval à l’avortement, même indirectement, sous prétexte d’assurer l’accès à la santé maternelle ou la santé sexuelle et reproductive.

    Les Etats donateurs qui soutiennent le droit à l’avortement et les hauts fonctionnaires qui en sont responsables considèrent l’avortement comme une composante indispensable de la santé maternelle, sexuelle et reproductive. Les organisations qui fournissent l’avortement exploitent les ambiguïtés du langage utilisé dans les politiques onusiennes qui tournent autour de l’avortement afin d’obtenir des financements. 

    Les Objectifs du Millénaire pour le développement ont réussi à canaliser des ressources pour lutter contre des problèmes  spécifiques. Cependant, de nombreuses incertitudes et difficultés demeurent pour la mise en œuvre des nouveaux objectifs.

    L’agenda a été gonflé et il y a actuellement une douzaine de buts largement définis, d’objectifs et d’indicateurs. Mais il n’existe à ce jour aucun consensus sur les détails.

    Les critiques craignent que l’agenda post-2015 soit détourné, au détriment de l’aide au pays pauvres et touchés par les maladies, et qu’ils deviennent des objectifs impossibles à atteindre s’étendant à un spectre large de problèmes environnementaux et sociaux si chers au pays riches. 

  • Les « riches heures » du pape François en Terre Sainte

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    Elles seront placées sous le signe du dialogue interconvictionnel et de l’option préférentielle pour les pauvres. Lu sur le site de l’ Agence I.Media (extraits):

    « Le voyage du pape François en Terre Sainte, du 24 au 26 mai 2014, sera “très riche et très dense“, juge d’ores et déjà le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège (…).

    Le point culminant de ce 2e voyage du pape François hors d’Italie sera sa rencontre avec le patriarche de Constantinople Bartholomée 1er. Les 2 hommes participeront à Jérusalem, dans la basilique du Saint-Sépulcre, à une prière œcuménique : une grande nouveauté car une telle prière commune des différentes communautés dans un lieu saint de Jérusalem n’a jamais eu lieu.

    D’autres moments forts marqueront ce bref voyage ponctué de 14 discours ou homélies : la rencontre du pape avec des réfugiés syriens sur les rives jordaniennes du Jourdain et celle avec des réfugiés palestiniens à Bethléem. A Jérusalem, le pape François visitera notamment le mémorial de la Shoah Yad Vashem et s’entretiendra avec le grand mufti puis avec les 2 grands rabbins d’Israël (…).

    Le pape a choisi d’être accompagné par “deux amis“ argentins, le rabbin Abraham Skorka et l’imam Omar Abboud. Cette présence interreligieuse, a assuré le père Federico Lombardi, " est un message en soi ". Si l’imam Abboud intégrera la délégation dès l’arrivée du pape sur le sol jordanien, le rabbin Skorka les rejoindra le 25 mai à Bethléem, une fois terminé le Shabbat.

    3 journées intenses

    Le samedi 24 mai, à 8h15 (heure locale, GMT+2), le pape François quittera l’aéroport romain de Fiumicino à bord d’un avion de la compagnie Alitalia et arrivera à Amman, la capitale jordanienne, vers 13h (heure locale, GMT+3), où il sera tout d’abord reçu au Palais royal par le roi Abdallah II. Il célébrera ensuite la messe à 16h dans le grand stade de la ville Le soir, aux alentours de 19h, le pape François visitera le site du baptême du Seigneur, à Béthanie au-delà du Jourdain, pour une rencontre avec un groupe de réfugiés, notamment syriens, et des personnes handicapées.

    Le lendemain, dimanche 25 mai, le souverain pontife, accompagné de sa délégation, se rendra à bord d’un hélicoptère jordanien à Bethléem, où il arrivera un peu avant 9h30, après moins d’une heure de trajet. Il se rendra en premier lieu au Palais présidentiel pour rencontrer le président palestinien, Mahmoud Abbas, puis les autorités palestiniennes.

    Lors de cette visite de 6 heures en terres palestiniennes, le souverain pontife se rendra ensuite en papamobile sur la place de la Mangeoire pour présider, à 11h, l’un des moments-clefs de sa visite, la messe avec les chrétiens locaux, Puis le pape François déjeunera avec un groupe d’environ 25 personnes, composé exclusivement de familles palestiniennes en difficulté. Après un bref temps de repos, il ira se recueillir à 15h en privé dans la Grotte de la Nativité.

    Le souverain pontife rencontrera ensuite un groupe de quelque 300 enfants provenant des camps de réfugiés de Bethléem (…).

    Puis, à 16h, le pape François prendra à nouveau un hélicoptère jordanien pour rejoindre l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv(Israël). Il y sera accueilli par le président Shimon Peres avant d’être transféré, dans un hélicoptère israélien, jusqu’à un héliport situé derrière le Mont Scopus, à Jérusalem.

    Le premier rendez-vous du pape dans la ville sainte aura lieu à 18h15 à la Délégation apostolique à Jérusalem : il rencontrera en privé le patriarche Bartholomée 1er et signera avec lui une déclaration commune. Cette rencontre se déroulera là où eu lieu l’accolade historique entre Paul VI et le patriarche Athénagoras.

    Puis, à 19h, c’est au Saint-Sépulcre que se déroulera le point central de la visite : une prière œcuménique en présence du patriarche de Constantinople et des chefs des autres Eglises de Jérusalem (…).

    Le lendemain matin, lundi 26 mai, le pape François ira tout d’abord à 8h15 sur l’Esplanade des mosquées, où il rencontrera le grand mufti, avant de se rendre au Mur occidental, où il devrait glisser entre les pierres une prière personnelle. Puis le pape se rendra au cimetière national israélien du Mont Herzl, point le plus haut de la ville. Lors de cette étape inscrite depuis peu dans le protocole des visites de chefs d’Etat, le pape déposera une couronne dans le cimetière, haut lieu du sionisme, où sont enterrés plusieurs premiers ministres et présidents comme Levi Eshkol, Golda Meir ou Yitzhak Rabin.

    A 10h, le souverain pontife arrivera au mémorial de la Shoah Yad Vashem où il prononcera un discours sur l’Holocauste. Puis il rendra visite aux 2 grands rabbins d’Israël, près de la Grande synagogue de Jérusalem. Le pontife sera ensuite reçu à 11h45 au Palais présidentiel par le président Shimon Peres, avec qui il plantera un olivier, symbole de la paix. Il s’entretiendra ensuite en privé avec le premier ministre Benyamin Netanyahou, au Notre Dame Center.

    Après le déjeuner, le pape rencontrera une dernière fois le patriarche de Constantinople, à 15h30, cette fois-ci près de l’église orthodoxe du Mont des Oliviers (…).

    A 16h, il présidera une célébration dans la basilique des Nations, à Gethsémani. Après cela, pour la dernière étape de sa visite, le pape François célèbrera de façon exceptionnelle la messe au Cénacle (...). 

    Le pape François décollera pour Rome de l’aéroport Ben Gourion à 20h15. Il est attendu un peu moins de 4 heures plus tard à l’aéroport de Rome-Ciampino. Une fois encore, à l'aller comme au retour, le pape François pourrait prendre la parole devant les journalistes qui l’accompagnent. »

     JPSC