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Politique - Page 538

  • Euthanasie : maintenant que la loi est votée et signée...

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    Avec un peu de retard, nous relayons ici cette "opinion" du Père Charles Delhez parue dans La Libre le 8 avril dernier :

    Maintenant que la loi sur l'euthanasie est votée et signée…

  • Quand l'utopie conduit à la barbarie

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    Sur lefigaro.fr (Figaro Vox - Eugénie Bastié), un article très intéressant sur l'idéologie nazie et sur son antagonisme frontal avec le christianisme :

    Comment l'utopie mène au crime : une nouvelle enquête sur le nazisme

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Le caractère monstrueux du nazisme prend racine dans l'utopie. Tel est le propos du dernier livre Crime et utopie, de Frédéric Rouvillois. L'écrivain y montre comment le rêve d'un homme parfait a entraîné la Shoah et mis l'Europe à feu et à sang.

    Frédéric Rouvillois est professeur de droit public et écrivain. Il a publié de nombreux ouvrages sur l'histoire des idées, notamment L'invention du Progrès, aux origines de la pensée totalitaire (CNRS éditions, 2010), ainsi que des essais sur la politesse, le snobisme et les institutions, et plus récement Une histoire des best-sellers (Flammarion, 2011).

    Votre thèse est à première vue déconcertante: le nazisme, une utopie! Qu'y a-t-il de commun entre l'utopie de Thomas More, l'Abbaye de Thélème de Rabelais, le socialisme utopique d'un Fourier et la barbarie nazie?

    L'utopie, ce n'est pas seulement un gentil projet difficile à réaliser, une amélioration impossible. Ce n'est pas passer des 35h aux 22h. Si on s'en tenait à cette définition simpliste, on ne pourrait évidemment pas parler d'utopie nazie. Mais il faut rappeler que cette acception de l'utopie, où l'adjectif «utopique» s'oppose simplement à «scientifique», est assez tardive, ayant été popularisée par Marx et Engels au XIXème siècle dans leur combat contre les socialismes utopiques à la française.

    L'utopie, c'est la disparition du conflit et du hasard: c'est un monde intégralement fluide, ce qui suppose une mainmise sur les choses, les êtres, la nature et l'histoire. Or, le noyau dur du nazisme, c'est moins le racisme que cette dimension utopique.

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  • L'Europe unie pour bénéficier du porno sans frontière

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    Lu sur lefigaro.fr :

    "L'Europe unie, c'est le porno sans frontières"

    Joseph Daul, le président du Parti conservateur européen, a vanté mardi les avantages d'une Europe unie en expliquant que voir des films pornographiques était beaucoup plus compliqué du temps des frontières et des monnaies nationales.

    Dans une interview au quotidien Les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le président du Parti populaire européen (PPE, qui regroupe notamment la CDU allemande et l'UMP française) revient sur les grands moments de son engagement politique, en évoquant notamment ses rencontres avec les présidents Barack Obama et Vladimir Poutine.

    Au détour d'une question sur la manière de convaincre les électeurs de voter aux élections européennes du 25 mai, M. Daul - qui a grandi en Alsace à quelques kilomètres de la frontière allemande - évoque ses souvenirs de jeunesse, à une époque où les Européens étaient encore soumis à des contrôles aux frontières et ne disposaient pas d'une monnaie unique.

    "Quand j'ai des groupes de jeunes visiteurs (au parlement européen) qui me disent que l'Europe ne sert à rien, je leur parle de la protection de l'environnement, de la sécurité alimentaire", explique le député de 67 ans.

    "Et puis je leur dis qu'à leur âge, à 18 ans, quand je voulais aller à Kehl", ville frontalière de Strasbourg, "pour voir les films pornos qui étaient interdits en France, il fallait parfois deux heures et demie pour passer la douane! On arrivait au cinéma et le film était terminé!".

    "Et puis une fois sur deux, j'avais oublié le porte-monnaie avec les marks! Quand on leur explique des choses comme ça, aux jeunes, ils voient tout de suite à quoi sert l'Europe", conclut M. Daul.

    Le député français, qui préside depuis 2007 le principal groupe politique du Parlement européen, ne sera pas candidat à un nouveau mandat en mai prochain.

    Il entend se consacrer pleinement à la présidence du Parti populaire européen (PPE), à laquelle il a été élu en novembre.

  • Promouvoir la famille et la fertilité pour faire face au vieillissement de la population

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    Vieillissement de la population : promouvoir la famille et la fertilité
    Anne Kurian (Zenit.org)
    Le phénomène inquiétant du vieillissement de la population dans certaines régions du monde « ne peut être résolu que par la promotion de la vie familiale et de la fertilité », estime le Saint-Siège.

    Une délégation de la mission permanente du Saint-Siège auprès de l'Organisation des Nations Unies à New-York est intervenue au cours d'une Commission sur la population et le développement, le 10 avril 2014.

    Promouvoir la famille et la fertilité

    Le Saint-Siège diagnostique « une grande source d'inquiétude » pour l’avenir de la population mondiale : « le phénomène insoutenable du vieillissement des populations ».

    « 80 pays enregistrent maintenant un taux de fécondité inférieur au seuil de renouvellement ; le nombre d'adultes en âge de travailler par personne âgée est déjà faible dans la plupart des pays les plus développés et devrait continuer à baisser dans les prochaines décennies, avec une pression fiscale sur le système de soutien pour les personnes âgées », rappelle-t-il.

    Ce phénomène « ne peut être résolu que par la promotion de la vie familiale et de la fertilité », car « l’aide au vieillissement ne peuvent être soutenue que par une génération suivante plus nombreuse, et non en payant un système de sécurité sociale », estime la délégation.

    La grossesse n'est pas une maladie

    Pour la mise en œuvre de la Conférence internationale sur la population (CIPD, 1994) le Saint-Siège fait observer qu’on ne saurait « traiter la fertilité et la grossesse comme une maladie qui doit soit être évitée soit être gérée par le gouvernement ou l'aide extérieure ».

    Il plaide pour « une approche plus raisonnable » qui se concentre moins « sur la réduction de la fertilité » et plus « sur les programmes et les valeurs qui favorisent le développement humain intégral, à savoir : le développement personnel, social et spirituel ».

    « L’accès à l'éducation, les opportunités économiques, la stabilité politique, les soins de santé de base et le soutien à la famille devraient être les priorités pour la réalisation de ce développement humain intégral », ajoute-t-il.

    Eliminer une vie humaine n'est pas un progrès

    Le Saint-Siège dénonce également « un dépassement abusif du programme d'action de la CIPD » par « la promotion insistante de soi-disant ‘droits’ sexuels et reproductifs, presque à l'exclusion de toute autre question » et « la promotion de libéralisation des lois sur l'avortement ».

    Il rappelle au contraire que le programme d'action « ne promeut en aucune façon l'avortement, mais le rejette expressément comme moyen de contrôler les familles ou la population ». « Ce n’est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine », insiste le Saint-Siège en citant le pape François (Evangelii gaudium, 214).

    Plutôt que de « se concentrer sur la réduction de la fertilité », le Saint-Siège encourage « une approche du développement véritablement centrée sur l'humain », notamment en mettant l’accent sur ​​« la lutte contre la pauvreté », « l’éducation, les soins de santé, l'accès à la nourriture et le respect de tous les droits de l'homme ».

  • Pour le pape, l'avortement et l'infanticide sont des crimes abominables

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    S'opposer à tout attentat à la vie, appel du pape
    Rencontre avec le Mouvement italien pour la vie (texte intégral)

    ROME, 11 avril 2014 (Zenit.org) - Le pape François appelle à s’opposer « le plus fermement possible à tout attentat direct à la vie, surtout celle qui est innocente et sans défense, et l’enfant à naître dans le sein maternel est l’innocent par définition ».

    Reprenant les mots du Concile Vatican II, il réaffirme que « l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables » et invite à « protéger la vie avec courage et amour à toutes ses étapes » mais « avec le style de la proximité, en [se] faisant proches : que toutes les femmes se sentent considérées comme des personnes, écoutées, accueillies, accompagnées ».

    Le pape François a reçu le Mouvement italien pour la vie (Mpv) ce vendredi 11 avril 2014, à 11h30, dans la salle Clémentine du Vatican. Il a remercié les participants pour leur engagement pour la vie, « à une époque où les enfants et les grands-parents sont pensés comme du matériel jetable. Non ! Les enfants et les grands-parents sont l’espérance d’un peuple ! »

    Discours du pape François

    Chers frères et sœurs,

    En entrant, j’ai cru que je m’étais trompé de porte, que j’étais entré dans un jardin d’enfants… Excusez-moi !

    Je souhaite une cordiale bienvenue à chacun de vous. Je salue Monsieur Carlo Casini et je le remercie pour les paroles qu’il m’a adressées, mais surtout je lui exprime ma reconnaissance pour tout le travail qu’il a accompli toutes ces années au sein du Mouvement pour la vie. J’espère que, lorsque le Seigneur l’appellera, ce seront les enfants qui lui ouvriront la porte là-haut ! Je salue les présidents des Centres d’aide à la vie et les responsables des différents services, en particulier ceux du « Projet Gemma » qui, depuis vingt ans, a permis, à travers une forme particulière de solidarité concrète, la naissance de tant d’enfants qui n’auraient pas vu le jour. Merci pour le témoignage que vous donnez en promouvant et défendant la vie humaine depuis sa conception ! Nous le savons, la vie humaine est sacrée et inviolable. Tout droit civil s’appuie sur la reconnaissance du droit premier et fondamental, le droit à la vie, qui n’est subordonné à aucune condition, ni qualitative ni économique, et encore moins idéologique. « De même que le commandement de ‘ne pas tuer’ pose une limite claire pour assurer la valeur de la vie humaine, aujourd’hui, nous devons dire ‘non’ à une économie de l’exclusion et de la disparité sociale. Une telle économie tue... On considère l’être humain en lui-même comme un bien de consommation, qu’on peut utiliser et ensuite jeter. Nous avons mis en route la culture du ‘déchet’ qui est même promue » (Exhort. apost. Evangelii gaudium, 53). Et ainsi, on rejette aussi la vie.

    Un des risques les plus graves auxquels notre époque est exposée est le divorce entre l’économie et la morale, entre les possibilités offertes par un marché doté de toutes les nouveautés technologiques et les normes éthiques élémentaires de la nature humaine, de plus en plus négligée. Il faut par conséquent insister en s’opposant le plus fermement possible à tout attentat direct à la vie, surtout celle qui est innocente et sans défense, et l’enfant à naître dans le sein maternel est l’innocent par définition. Rappelons les mots du Concile Vatican II : « La vie doit donc être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception : l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables » (Const. Gaudium et spes, 51). Je me souviens qu’une fois, il y a bien longtemps, j’avais une conférence avec des médecins. Après la conférence, j’ai salué les médecins – c’était il y a très longtemps. Je saluais les médecins, je parlais avec eux et l’un d’eux m’a pris à part. Il avait un paquet et il m’a dit : « Père je veux vous laisser ceci. Ce sont les instruments que j’utilisais pour pratiquer des avortements. J’ai rencontré le Seigneur, je me suis repenti et maintenant je me bats pour la vie ». Il m’a remis tous ces instruments. Priez pour cet homme courageux !

    Le chrétien a toujours le devoir de donner ce témoignage évangélique : protéger la vie avec courage et amour à toutes ses étapes. Je vous encourage à toujours le faire avec le style de la proximité, en vous faisant proches : que toutes les femmes se sentent considérées comme des personnes, écoutées, accueillies, accompagnées.

    Nous avons parlé des enfants : il y en a beaucoup ! Mais je voudrais aussi parler des grands-parents, à l’autre bout de la vie ! Parce que nous devons aussi prendre soin des grands-parents, parce que les enfants et les grands-parents sont l’espérance d’un peuple. Les enfants, les jeunes, parce qu’ils le feront avancer, ils feront avancer ce peuple ; et les grands-parents parce qu’ils ont la sagesse de l’histoire, ils sont la mémoire d’un peuple. Protéger la vie à une époque où les enfants et les grands-parents entrent dans cette culture du rebut et sont pensés comme du matériel jetable. Non ! Les enfants et les grands-parents sont l’espérance d’un peuple !

    Chers frères et sœurs, que le Seigneur soutienne l’action que vous menez à travers les Centres d’aide à la vie ou au sein du Mouvement pour la vie, en particulier le projet « Un de nous ». Je vous confie à l’intercession céleste de la Vierge Marie, notre Mère et je vous bénis de tout cœur ainsi que vos familles, vos enfants, vos grands-parents, et priez pour moi parce que j’en ai besoin !

    Quand on parle de la vie, on pense aussitôt à sa mère. Tournons-nous vers notre Mère pour qu’elle nous garde tous. Ave Maria

    Bénédiction.

    Une dernière chose. Pour moi, quand les petits enfants pleurent, quand les enfants se plaignent, quand ils crient, c’est une très belle musique. Mais quelques-uns des enfants pleurent parce qu’ils ont faim. S’il vous plaît, donnez-leur à manger ici tranquillement !

    Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

  • A propos des frontières de la Russie

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    La question ukrainienne a remis en lumière celle des frontières de la Russie. Sur le site web « Liberté politique », Michel Pinton tente d’y répondre (extraits) :

    Les-frontieres-de-la-Russie-ne-sont-pas-sovietiques_visuel (1).jpg« Il y a un peu plus de vingt ans, le système communiste s’effondra et l’Union soviétique disparut. Aussitôt, des nations que l’on croyait disparues ont resurgi. La résurrection la plus surprenante de toutes a été celle de la Russie. Pour en comprendre la réalité et la portée, j’eus l’honneur de conduire à Moscou, au nom du Parlement européen, une délégation de responsables politiques et religieux, d’universitaires et d’éditorialistes, venus débattre d’un projet ambitieux : examiner sur quelles bases l’Union européenne tout juste née et la Russie revenue à la vie pouvaient établir des relations stables, étroites et confiantes.

    Qu’est-ce qu’être Russe ?

    (…) Nos interlocuteurs de Moscou étaient hantés par une interrogation qui dépassait le cadre de nos discussions : qu’est-ce que la Russie à notre époque ? Ou en termes plus concrets : qui est Russe et comment cette affirmation identitaire peut-elle se manifester au XXIe siècle sur le triple plan politique, social et religieux ?

    Après avoir été enfermée dans une tombe pendant plus de soixante-dix ans, la nation revenue à la lumière était absorbée par cette question existentielle (…). Un problème particulièrement compliqué et douloureux fut évoqué plusieurs fois devant nous : celui de l’espace russe. Tous nos interlocuteurs étaient d’accord pour considérer que la République née trois ans plus tôt était enfermée dans des frontières artificielles. Elles avaient été tracées par Lénine et Staline de façon arbitraire, dans le but avoué d’effacer tout sentiment d’appartenance nationale.

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  • Pour la défense de la vie humaine : "Un de nous / One of us" au Parlement européen

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    De zenit.org :

    « Détruire les embryons, instituer des politiques publiques en ce sens ne sera jamais accepté. Toujours, des millions de personnes, à l’écoute de leur conscience, viendront accuser ces politiques », affirme Grégor Puppinck.

     

    Grégor Puppinck, représentant de l'Initiative Citoyenne européenne "Un de nous/One of us", a été auditionné ce 10 avril 2014 au Parlement européen à Bruxelles.

    Renoncer au pouvoir sur l'« Un de nous »

    L'initiative "Un de nous" pour la protection de l'embryon a recueilli près de deux millions de signatures : « la plus grosse pétition dans l’histoire des institutions européennes », souligne Grégor Puppinck.

    Elle remplit « toutes les conditions nécessaires pour faire l’objet d’une proposition législative qui sera discutée après les élections par le prochain Parlement et par le Conseil », précise-t-il, rappelant que « la Commission n’est pas juge de l’opportunité politique d’une Initiative Citoyenne : c’est le peuple qui l’est, directement, dès lors que plus d’un millions de citoyens soutiennent une Initiative ».

    Les signataires de la pétition font « une proposition législative simple et réaliste », ils demandent l’intégration de la clause éthique suivante dans la réglementation européenne : « Aucun fonds de l’Union européenne ne doit être attribué à des activités qui détruisent des embryons humains ou qui présupposent leur destruction. »

    « Pourquoi ? Parce que tout embryon humain est l’un de nous », explique le représentant, qui estime que « ce message est difficile à entendre » car « il va à l’encontre de notre égoïsme »

    Les deux millions de signataires demandent donc à l'Europe de renoncer à « pouvoir supprimer les enfants non désirés, [à] pouvoir exploiter les embryons humains à des fins industrielles, [à] pouvoir limiter la croissance démographique de pays pauvres et leur imposer nos styles de vie ».

    Des millions de personnes à l’écoute de leur conscience

    Grégor Puppinck met en parallèle « les lobbys transnationaux défendant des intérêts minoritaires mais devenus très puissants depuis une vingtaine d’années » et les signataires, une « gigantesque foule » de bénévoles, « sans argent, sans pouvoir » : « Et pourtant, nous demeurons... Tous, nous avons agi parce que nous avons été attentifs à la voix de notre conscience qui nous dit que la vie de tout individu commence dès sa conception, et que par suite tout embryon humain est déjà un individu et qu’il mérite le respect ».

    « L’homme est plus qu’une chose ou qu’un animal », insiste-t-il, c'est pourquoi « détruire les embryons, instituer des politiques publiques en ce sens ne sera jamais accepté. Toujours, des millions de personnes, à l’écoute de leur conscience, viendront accuser ces politiques ».

    Il rappelle que la science elle-même « enseigne que toute vie individuelle est un continuum ininterrompu de la conception à la mort... dès la conception, un être humain est pleinement conçu, avec tous ses caractères individuels et uniques ». Il s'agit donc « d’être cohérents et de tirer les conséquence de l’humanité de toute vie individuelle dès la conception ».

    Mais pour Grégor Puppinck, cette initiative n'est pas seulement fondée sur une exigence morale fondamentale : il souligne aussi « des motifs scientifiques qui montrent que la recherche sur les cellules souches embryonnaires est largement dépassée ; des motifs sociaux qui montrent que la pratique de l’avortement ne concoure pas au développement ni à l’amélioration de la santé maternelle ; des motifs juridiques qui montrent que l’action de l’Union européenne est incohérente du point de vue éthique ».

    « L'abandon de la recherche destructrice sur les embryons humains sera bénéfique au progrès de la science car il favorise d’autres voies de recherche, en particulier sur les cellules souches adultes inductibles IPS », estime-t-il, dénonçant l’utilisation des cellules souches embryonnaires pour « permettre à l’industrie pharmaceutique de tester à grande échelle ses futurs médicaments, à un coût financier moindre qu’en utilisant des cellules IPS ou animales ».

    Lutter contre les vraies causes de la mortalité maternelle

    « De même, ajoute-t-il, ce serait un grand progrès pour l’humanité si l’Europe, plutôt que de financer et d’encourager massivement l’avortement, s’engageait dans une véritable politique de développement qui lutte contre les causes de la mortalité maternelle et de l’avortement. »

    « Ce n’est pas en finançant l’avortement que l’Europe améliorera la santé maternelle, au contraire !... il faut améliorer les infrastructures médicales, la formation du personnel, l’hygiène, les routes ! C’est leur déficience qui cause la mortalité maternelle. »

    Il dénonce « une politique qui a pour effet de casser la famille » : « Sous couvert de lutter contre la mortalité maternelle, le but de la politique de santé sexuelle et reproductive est de changer en profondeur la société des pays en développement, en réduisant leur fécondité. Il s’agit ni plus ni moins que d’exporter dans les pays pauvres le prétendu "modèle social occidental", majoritairement contraceptif, et abortif. »

    Les signataires demandent donc aux instances européennes « de renoncer à financer et à promouvoir l’avortement, et de s’engager dans une politique d’aide à un développement qui soit respectueux de ces sociétés et de la vie ».

    « Que ce soit en matière de recherche, d’industrie ou de développement, aucun progrès véritable ne peut être fondé sur la négation, l’exploitation et la destruction de l’homme au commencement de son existence », conclut-il en affirmant « Soyez certains que nous ne lâcherons rien. »

  • Le pape François et le Rwanda

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    Nous avons déjà exprimé ici  Rwanda : le pays où Dieu pleure peut-être encore notre point de vue sur la question rwandaise. Voici quelques extraits du discours prononcé par le pape devant les évêques de ce pays, venus à Rome en visite « ad limina apostolorum » (extraits):

     
     
    1504997_240295172824406_2035122627_n.png(…) Le Rwanda va commémorer dans quelques jours le vingtième anniversaire du début de l’épouvantable génocide qui a provoqué tant de souffrances et de blessures qui sont encore loin d’être refermées. Je m’associe de tout cœur au deuil national, et je vous assure de ma prière pour vous-mêmes, pour vos communautés souvent déchirées, pour toutes les victimes et leurs familles, pour tout le peuple rwandais, sans distinction de religion, d’ethnie ou d’option politique. 

     

    Vingt ans après ces tragiques évènements, la réconciliation et la guérison des blessures restent certainement la priorité de l’Église au Rwanda. Et je vous encourage à persévérer dans cet engagement, que vous assumez déjà par de nombreuses initiatives. Le pardon des offenses et la réconciliation authentique, qui pourraient sembler impossibles à vue humaine après tant de souffrances, sont cependant un don qu’il est possible de recevoir du Christ, par la vie de foi et la prière, même si le chemin est long et demande patience, respect réciproque et dialogue.

    L’Église a donc toute sa place dans la reconstruction d’une société rwandaise réconciliée ; avec tout le dynamisme de votre foi et de l’espérance chrétienne, allez donc résolument de l’avant, en rendant sans cesse témoignage à la vérité.(…)

    Il est donc important que, dépassant les préjugés et les divisions ethniques, l’Église parle d’une seule voix, manifeste son unité et raffermisse sa communion avec l’Église universelle et avec le successeur de Pierre.


    Dans cette perspective de réconciliation nationale, il est aussi nécessaire de renforcer des relations de confiance entre l’Église et l’État.(…). Un dialogue constructif et authentique avec les Autorités ne pourra que favoriser l’œuvre commune de réconciliation et de reconstruction de la société autour des valeurs de dignité humaine, de justice et de paix. (…)

    Aussi est-il du devoir de l’Église de former les enfants et les jeunes aux valeurs évangéliques qu’ils trouveront en particulier dans la familiarité avec la Parole de Dieu, qui sera alors pour eux comme une boussole leur indiquant la route à suivre. Qu’ils apprennent à être des membres actifs et généreux de la société, car c’est sur eux que repose son avenir. Pour cela il convient de renforcer la pastorale à l’Université et dans les écoles, catholiques et publiques, en cherchant toujours à relier la mission éducative et l’annonce explicite de l’Evangile, qui ne doivent pas être séparées (…)


    Une vigilance toute particulière doit être portée aux familles, qui sont les cellules vitales de la société et de l’Église, alors qu’elles se trouvent aujourd’hui très menacées par le processus de sécularisation et que, dans votre pays, tant de familles ont été déchirées et recomposées. Elles ont besoin de votre sollicitude, de votre proximité et de vos encouragements. C’est d’abord au sein même des familles que les jeunes peuvent expérimenter les valeurs authentiquement chrétiennes d’intégrité, de fidélité, d’honnêteté, de don de soi qui permettent de connaître le vrai bonheur selon le cœur de Dieu.(…)


    Chers Frères, je vous renouvelle l’assurance de mon attachement pour vous-mêmes, pour vos communautés diocésaines, pour le Rwanda tout entier, et je vous confie tous à la protection maternelle de la Vierge Marie. La Mère de Jésus a voulu se manifester dans votre pays à des enfants, leur rappelant l’efficacité du jeûne et de la prière, en particulier la prière du Rosaire.

    Je forme le vœu ardent que vous puissiez faire en sorte que le Sanctuaire de Kibeho rayonne davantage encore l’amour de Marie pour tous ses enfants, en particulier pour les plus pauvres et les plus blessés, et qu’il soit pour l’Église du Rwanda, et au-delà, un appel à se tourner avec confiance vers « Notre Dame des Douleurs », pour qu’elle accompagne chacun dans sa marche et lui obtienne le don de la réconciliation et de la paix. Je vous donne de tout cœur la Bénédiction apostolique. »

  • Ukraine : vers la partition ?

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    De Christophe Geffroy dans le n° 258 (avril 2014) du mensuel « La Nef » (extraits):loup_deguise_en_agneau1.jpg

    « Très peu le mentionnent, mais la crise ukrainienne est avant tout la conséquence de l’effroyable échec du communisme soviétique, c’est une donnée qu’il ne faut pas perdre de vue. D’abord l’URSS créa un grand nombre de « républiques » en son sein, souvent sans vraie justification historique et ethnique, le but étant surtout de « casser » la résistance des peuples notamment en les « mélangeant » ; ensuite le joug communiste fut tel que toutes ces « républiques », même les plus artificielles, ont immédiatement profité de l’explosion de l’ex-Union Soviétique en 1991 pour se soustraire à son autorité. Et le pouvoir d’alors ne sut ni gérer cette transition – le mouvement incontrôlé des « indépendances » conduisit la Russie à se couper de 25 millions de Russes – ni la libéralisation politique et économique qui s’en suivit. Ainsi, pour reprendre les termes de Soljénitsyne, il s’opéra un « incroyable pillage de la richesse nationale livrée à des prédateurs » (1) – ces fameux oligarques qui pèsent toujours d’un si grand poids –, tandis qu’une nation comme l’Ukraine s’émancipait avec des frontières « artificiellement tracées par Lénine » et voyait ainsi son territoire multiplié par cinq par rapport « à l’époque où Khmelnitski rattacha l’Ukraine à la Russie » (2) en 1654, avec des régions traditionnellement russes qui n’avaient jamais appartenu à l’Ukraine (comme la Crimée, russe depuis 1774) : toute la crise actuelle est déjà là prédite par Soljénitsyne dès le milieu des années 1990.

    Cette crise n’aurait vraisemblablement pas atteint le stade actuel sans un autre élément : la politique des États-Unis et de l’Europe à l’égard de la Russie. (…). La politique américaine à l’égard de la Russie actuelle est-elle vraiment différente de celle menée contre l’ancienne URSS ? Tout se passe comme si la chute du communisme soviétique n’avait rien changé, il n’est que de lire les analyses des Kissinger et Brzezinski pour s’en rendre compte ! Ainsi, les États-Unis ont-ils essayé d’avancer l’Otan au plus près de la Russie, alors même que le pacte de Varsovie qui avait justifié cette alliance n’existe plus ; ils ont appuyé partout autour de la Russie les mouvements anti-russes ou soutenu des gouvernements corrompus qui leur étaient favorables ; en Ukraine en particulier, ils ont largement manipulé la « révolution orange » de 2004 en essayant de rapprocher le pays de l’Occident en attisant les rivalités entre l’ouest pro-européen et l’est pro-russe. Politique absurde qui niait la réalité historique, géographique et économique : par son commerce et son intégration notamment, l’Ukraine avait à l’évidence partie liée avec la Russie, ce qui n’empêchait pas, bien sûr, de nouer des liens avec l’Europe, mais sans vouloir aller plus vite que la musique et donc sans chercher à l’obliger à choisir entre deux partenaires inégaux.

    La responsabilité des États-Unis et de l’Europe est donc lourde, en ce sens qu’ils ont indubitablement poussé de façon bien irresponsable une partie des Ukrainiens à renverser Viktor Ianoukovitch par la force, président sans doute lamentable mais élu démocratiquement, ne l’oublions pas, et ainsi à exacerber les discordes internes au sein d’une jeune nation qu’ils savaient fragile et profondément divisée (…).

    Tout l’article ici : Ukraine : vers la partition ?

    Poutine n’est sans doute pas un ange, mais,  sous le masque de l’ « humanisme » libéral, les USA et leurs satellites européens ne sont pas nécessairement les agneaux auxquels on pense trop volontiers. JPSC.

  • Rwanda : le pays où Dieu pleure peut-être encore

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    On commémore, ces jours-ci, le vingtième anniversaire de la tragédie rwandaise de 1994. Sans que la communauté internationale veuille ou puisse faire grand’chose, on a compté alors près huit cent mille morts, dans une guerre civile tournant au génocide déclenché en avril de cette année-là par le pouvoir hutu,  mais finalement gagnée trois mois plus tard par les Tutsis du front patriotique de Paul Kagame. Vingt ans après, les choses en sont toujours là : l’ordre règne à Kigali, sans qu’on puisse présumer d’une « revanche » possible. Mais nous sommes ici dans une séquence de l’histoire longue.

    Le mythe fondateur d’un ordre social

    rwanda_940x705.jpgDans un livre paru chez Fayard en 1983 (« Afrique, Afrique»), Omer Marchal, un ancien de l’Afrique belge, raconte cette légende : lorsqu’Imana, le Dieu qui fit le ciel et la terre, eût créé les mille collines rwandaises et les grands lacs qui les baignent, il en fut séduit au point de revenir doucement dans la nuit bleue constellée, caresser ce paysage d’éternel printemps qu’il avait si bien façonné.

    Un soir, alors que brillaient le croissant de la lune et Nyamuhiribona, l’Etoile du Berger, dans le silence à peine troublé par les grillons et les meuglements assourdis des vaches Inyambo aux longues cornes-lyres, Imana descendit de l’empyrée céleste pour confier une jarre de lait à chacun des trois ancêtres des « races » qui peuplent son pays préféré : Gatwa était le père des Batwa, Gahutu, celui des Bahutu et Gatutsi celui des Batutsi.

    A l’aube de cette nuit des temps, Il revint s’enquérir de son dépôt. Or, Gatura avait renversé le lait, dans son sommeil. Gahutu avait eu soif et l’avait bu. Seul Gatutsi veillait auprès de la jarre qui lui avait été confiée. « Tu n’aimes pas mon lait ? » lui dit Imana. « Si, Seigneur, mais je l’ai conservé pour Toi, répond-il, prends en bois ! ». Alors Dieu dit à Gatutsi : « Ganza ! », Règne !

    De la légende à l’histoire

    Vaches.jpgMaintenant que s’efface ou s’occulte dans la mémoire des Belges le temps où la région des grands lacs d’Afrique fut aussi la leur, je note, avec les miens, les souvenirs personnels et l’histoire mêlés que consignèrent, avec bien d’autres, Omer Marchal (« Pleure, Rwanda bien-aimé », Villance-en-Ardenne, 1994) et le prince Eugène de Ligne (« Africa », librairie générale, Bruxelles 1961) :

    La légende des jours anciens simplifie l’histoire. Celle-ci commence voici mille9327158.jpg ans lorsque, venus des confins du Nil, les premiers pasteurs batutsis, longues silhouettes félines drapées dans des toges blanches, installèrent leurs troupeaux de vaches pharaoniques sur les hauts-plateaux du Rwanda. « Seigneurs de l’Herbe », ils y construisirent une hiérarchie féodale, se mélangeant plus ou moins avec les Hutus et les Twas dans les lignages de douze ou treize clans génériques.

    Rwanda_20070011.jpgCar, à leur arrivée, le pays n’était pas vide : les pygmoïdes batwa y vivaient déjà de la chasse et de la cueillette à l’âge à l'âge néolithique, suivis, bien avant l’an mil, par les ancêtres du « Peuple de la Houe », les agriculteurs bahutu.

    Non sans abus, certes, ni ces cruautés inhérentes à la naturephoto27.jpg blessée de l’homme, une société s’organise ensuite autour de ce lieu fondamental : l’Umurenge – la Colline- avec son armée, l’Ingabo et ses guerriers Intore, dont les célèbres danses ressemblaient à des parades amoureuses, avec son artisanat, ses metiers, les abacuzi, les abashumba, les abagaragu…

    Protégé par son lignage, son chef d’armée, le chef des pâtures et celui des terres, leterrasse_en_cours.JPG paysan mène ses bêtes ou cultive l’Isambu, son champ. La plus petite Umurenge vit aussi sous un autre regard, celui du prince des nobles tutsis, le « Maître des Tambours », le mwami-roi représenté par les chefs locaux mais qui, lui-même, est loin d’être inaccessible. Le petit homme des collines peut monter jusqu’à lui. Et il en fut largement ainsi  jusqu’au sanglant avènement de « Démokarasi », un dieu femelle dont les blancs inspirèrent le culte au tournant des années soixante du siècle dernier.

    Comment en est on arrivé là ?

    En 1896, un explorateur allemand, le comte von Götzen, fit tirer quelques coups de feu par ses ascaris zanzibarites puis plaça le pays sous protectorat du Reich, sans le dire au Mwami Rwabagiri, qui le reçut après mille ruses.

    Au lendemain de la Grande Guerre, la Société des Nations transféra le mandat à la Belgique, qui s’était d’ailleurs emparé de Kigali dès 1916. L’administration belge, suivant en cela les principes du maréchal Lyautey au Maroc, ne détruisit pas l’organisation traditionnelle de la société : elle s’y superposa (comme au Congo) pour combattre les pratiques barbares et les abus féodaux, développer un réseau économique moderne mais aussi social, hospitalier, éducatif. Elle fut secondée en cela par l’Eglise et, singulièrement, les Pères Blancs d’Afrique qui convertirent alors le royaume au Dieu de Jésus-Christ : «  Que ton Tambour résonne » sur la terre comme au ciel, chantait autrefois le Notre-Père rwandais.

    rw03.jpgEn 1931, la reine-mère Kanjogera et le mwami Musinga Yuhi V, dont l’immoralité n’avait d’égal que les outrages qu’il fit subir aux missionnaires, furent relégués à Kamembe (Cyangugu), proche de la ville congolaise de Bukavu sur l’autre rive du lac Kivu (photo) et de la Ruzizi : les « tambours sacrés ont alors été remis à l’un de ses soixante fils, Charles Mutara III Rudahingwa,  dont l’éducation avait été prise en main par les « abapadri rudahigwa_baudoin (1).jpg».

    Une image me revient à l’esprit : en 1955, sur une route bordée d’eucalyptus, un géant noir aux yeux en amandes, le nez fin et droit, s’avance appuyé sur sa houlette au milieu de ses vassaux. Un grand pagne blanc drape son corps comme une toge et, de haut en bas, sa coiffe en crinière est rehaussée de poils de singe. C’est Charles Mutara, quarante cinq ans, qui accueille le jeune Roi Baudouin.

    Péché mortel 

    Charles n’a pas d’enfants et il meurt quatre ans plus tard, en juillet 1959, dans les bras de son médecin blanc qui vient de lui administrer une piqûre : « mortelle » diront alors de mauvaises langues tutsies pressées de mettre fin à la tutelle coloniale  avant que celle-ci ne remette le pouvoir, au nom de la démocratie, au parti des hutus largement majoritaire.

    Sur les lieux mêmes de l’inhumation du Mwami Mutara, les féodaux écartent  son frère Rwigmera, partisan modéré des réformes, et, sous les yeux médusés  du Résident Général Harroy, proclament mwami Kigeri V, un demi-frère, fils parfaitement obscur de Musinga.

    Les événements suivront alors leur pente fatale : le « Parmehutu » de Grégoire Kayibanda monte en graine, soutenu par le lobby de la démocratie chrétienne, les Pères Blancs de Monseigneur Perraudin et le Colonel Logiest, résident militaire spécial de 1959 à 1962

    Car, tout commence à la Toussaint rouge de 1959. Les Hutus brandissent l’Umhoro. Sur à1393866731913.jpg la noblesse. Les tutsis répliquent à coup de flèches. Premier bain de sang. La Tutelle impose les élections. « Pour manger le royaume » accusent les Tutsis regroupés au sein de l’Unar. De fait, ils ne sont pas 25% de la population et, au petit jeu « one man, one vote », ils n’ont aucune chance : ils le refusent. La cause est alors entendue. Le « Parmehutu » s’installe au pouvoir communal en juillet 1960, puis national en septembre 1961. Le Mwami est déchu. Le Rwanda sera donc une république dont l’indépendance est fêtée le 1er juillet 1962 : Kayibanda préside à ses destinées. A ses côté un nouvel ambassadeur : l’ancien résident belge Guy Logiest.

    L’apocalypse et après  

    kibeho_compund.jpgLe décor est ainsi planté pour l’exil ou la mort atroce, au gré des vagues sanglantes qui se succéderont pendant trente ans, pour aboutir au génocide déclenché par le meurtre du successeur de Kayibanda, Juvénal Habyiarimana, et la percée décisive du Front patriotique en 1994 : Interhamwe hutus contre Inkotanyi tutsis mais aussi tout un peuple sans défense. Deux millions de réfugiés, et plus d’un demi-million de morts au moins,  en quelques mois.

    Dans cette tragédie, l’Eglise elle-même fut  alors réduite au silence et sa hiérarchie décapitée avec le régime dont elle fut si (trop) proche, même si quelques étoiles scintillèrent dans la nuit.

    Quoi qu’on dise aujourd’hui, le Rwanda, terre catholique, a toujours (bien plus que deVierge_kibeho.jpg rééducations à la chinoise) un immense besoin sacramentel : celui du pardon et de la vraie réconciliation des âmes. A ce prix seulement, il deviendra une nation, l’Imbuga y’Inyiabutatu, le peuple des trois « races » qui ont fondé autrefois la terre des mille collines.

    En 1982 déjà, la Vierge Marie apparue de façon prémonitoire à Kibeho, lieu même d’épouvantables massacres en avril 1994, avait appelé au repentir et à la conversion des cœurs : un message que l’Eglise a authentifié en 2001. Il n’a nullement perdu son actualité.

    JPSC  

  • Le sort tragique des chrétiens arméniens de Kessab

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    arton98653-480x320.jpgDe Nouvelles d'Arménie :

    Kessab : campagne dans les réseaux sociaux pour une attention immédiate

    Kessab, une ville peuplée d’Arméniens dans le nord-ouest de la Syrie, à la frontière avec la Turquie, avec ses neuf villages voisins, reste au centre de l’attention des Arméniens à travers le monde. Les événements tragiques du 22 au 25 mars quand la population pacifique est devenue une cible d’attaques brutales des rebelles syriens armés, ont soulevé des préoccupations internationales, cependant, aucune réponse juridique adéquate n’a été donnée à ce jour.

    Alors que les réseaux sociaux sont submergés par des pétitions à différentes instances avec des impulsions et les moyens de « sauver Kessab », le Bureau de défense des droits de l’Arménie a adressé un appel urgent au Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme, au Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, à l’Institut international de l’Ombudsman , à l’Institut européen de l’Ombudsman, au Comité de la Croix-Rouge internationale, Human Rights Watch, et Freedom House. :

    « ... En tenant compte du fait que les événements de Kessab ont les éléments constitutifs du crime de génocide, tel qu’établi dans la convention de 1948 et que la prévention du génocide est considéré comme une norme erga omnes reconnue par la Cour internationale de Justice des Nations Unies, aujourd’hui plus que jamais, nous demandons à la société internationale et aux organisations internationales d’entreprendre des études approfondies visant à établir si les pays voisins comme la Turquie, ou d’autres États avaient le contrôle effectif des opérations et si des violations flagrantes des droits de l’homme ont été commises à Kessab et de préserver la population d’origine arménienne de Syrie ou autre ... »

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  • BXL, 8 avril : Schuman's Dream and the Future of Europe

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    Conference:

    “Schuman's Dream
    and the Future of Europe”

     

    By Dr Gary Wilton (former Archbishop of Canterbury's Representative to the EU), Jeff Fountain (Director of the Schuman Institute NL) and Victoria Martin de la Torre (Press Counsellor in the EU Parliament, author of Europe: A Leap into the Unknown). 

     

     

    Tuesday/Mardi  08.04.2014, 19:00

     

    It has been over sixty years since the Schuman Declaration was penned, and in light of the European elections, it is an appropriate time to reflect on the foundations and future of Europe. Come and join the conversation, as we delve into the influences surrounding the creation of Europe and the lasting impacts as we step into the future. 

     

    The Conference will be held in English and followed by a reception