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Politique - Page 530

  • Le Pérou victime d'un chantage; plus d'allocation pour le 4e enfant; des évêques pour l'objection de conscience

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  • Aleteia précise l’information sur Mossoul

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    Les bribes d'informations qui parviennent depuis la ville de Mossoul sont extrêmement préoccupantes. Lu  sur le site « Aleteia » l'information de ce jour :

    Mossoul est tombée le 9 juin dernier sous le contrôle de l’organisation qui s’autoproclame « l’État Islamique en Irak et au Levant », ou Daash en arabe. Les images et les informations qui nous parviennent sont fragmentaires, mais outre l’absence d’eau et d’électricité, deux éléments au moins sont prouvés, avec des photos et des témoignages à l’appui.

    Il faut demeurer prudents sur toute information provenant de cette ville pour deux raisons : d’abord il s’agit d’une zone de conflit, où les témoignages de première main sont rares. Ensuite, le gouvernement chiite irakien a intérêt à diaboliser son adversaire, bien qu'il soit grandement aidé en cela par le comportement inqualifiable des militants du Daash.

    Le site ankawa.com relève ainsi que les maisons sont désormais marquées pour que l’on puisse identifier la religion des habitants. Sur les photos mises en lignes par le site, on peut lire « SAKN N », ce qui signifie « résident N », abréviation de Nasere « chrétien ». D’autres maisons sont marquées de « SAKN R », pour Ruad, un musulman non sunnite. Cette information a été confirmée par l’évêque Mgr Shleimon Warduni, évêque auxiliaire chaldéen catholique de Badgad. Elle fait craindre que selon une interprétation du Coran, cela revienne à autoriser le pillage de ces maisons de « mécréants ». En effet, selon un verset du Coran (33:27) : "Dieu vous a fait ainsi hériter de leur pays, de leurs demeures, de leurs richesses et d’une terre que vos pieds n’avaient jamais foulée. La puissance de Dieu n’a point de limite." Ce verset pourrait être interprété comme une licence pour voler les biens des vaincus, des "mécréants".

    D’autres photos, divulguées cette fois par Aleteia en langue arabe, montrent que la croix qui surmontait la cathédrale de Saint Ephrem a été ôtée. Là encore, c’est une image incontestable, qui révèle une action très hostile à l’égard des chrétiens. Mossoul comptait encore 35 000 chrétiens en 2003 un nombre qui était tombé à moins de 3000 avant le 9 juin dernier et la prise de la ville.

    Ref. Mossoul : la croix de la cathédrale abattue, les maisons des chrétiens marquées

    Dernière minute :  Selon les informations de l'édition arabophone d'Aleteia, les militants de l'auto proclamé califat islamique ont donné aux chrétiens jusqu'à samedi midi pour se convertir, payer un impôt, quitter la ville ou mourir.

    Voir : http://www.aed-france.org/actualite/irak-un-decret-de-letat-islamique-provoque-lexil-des-derniers-chretiens-de-mossoul/

    JPSC

     

  • Irak : les dernières familles chrétiennes quittent Mossoul

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    De l'Agence Fides :

    ASIE/IRAQ - Départ de Mossoul des dernières familles chrétiennes

    Mossoul – Les dernières familles chrétiennes encore présentes à Mossoul quittent actuellement la ville en direction d’Erbil, de Dohuk et d’autres localités du Kurdistan irakien considérées comme plus sûres. C’est ce que confirment à l’Agence Fides des sources de la communauté chaldéenne locale. Le nouvel exode s’est accéléré au cours de ces deux derniers jours après que les insurgés sunnites et les militants du prétendu « Etat islamique » aient commencé à marquer avec des signes distinctifs les maisons des chrétiens et des chiites afin d’en prendre possession par la suite. Selon ce qu’indique le site Internet www.Ankawa.com, l’évacuation des derniers chrétiens est également due à l’intensification des bombardements de la part de l’armée régulière sur de nombreux quartiers de la ville, surtout au cours de la nuit. Dans de nombreux villages de la Plaine de Ninive, l’urgence principale est pour le moment représentée par la suspension de la fourniture d’eau, rendue encore insupportable par les hautes températures.

  • Pologne : soutiens au Professeur Bogdan Chazan, le médecin pro-vie sanctionné

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    Jeanne Smits évoque les soutiens qui se sont manifestés en faveur de Bogdan Chazan :

    Soutiens au médecin pro-vie polonais Bogdan Chazan

    Bogdan Chazan, le gynécologue polonais révoqué de son poste de professeur à l’hôpital de la Sainte-Famille à Varsovie pour avoir refusé de coopérer de quelque manière que ce soit à un avortement, a reçu un soutien appuyé de la part de Mgr Henryk Hoser, archevêque de Varsovie-Praga, médecin diplômé lui aussi, rapporte Hilary White surLifeSiteNews.

    J’avais évoqué ici et ici ce cas d’école de dictature du relativisme où un médecin respecté, engagé depuis toujours pour la vie, a été sanctionnée pour avoir refusé de renvoyer vers un collègue plus complaisant une femme réclamant l’avortement « médical » pour un enfant qui n’avait guère de chance de survivre après sa naissance.

    La loi polonaise reconnaît le droit à l’objection de conscience des médecins qui ne veulent pas participer à la pratique de l’avortement mais les oblige – comme les lois Neiertz en France – à donner aux femmes les informations nécessaires pour qu’elles puissent obtenir un avortement légal.

    C’est son refus de participer ainsi indirectement à l’avortement qui a servi de prétexte aux vexations dont il est aujourd’hui l’objet.

    Mgr Hoser a déclaré dans un communiqué que les sanctions prononcées à l’encontre du Pr Chazan – sa révocation et une amende de 17 000 euros – sont « éthiquement inacceptables, injustifiées, disproportionnées, injustes, absurdes et douteuses sur le plan légal ». « Un enfant dans la phase prénatale est toujours un être humain ou un patient, indépendamment de son état de santé ou d’une décision prise à la discrétion d’un tiers. Personne n’est maître de la vie d’autrui et tous les autres biens personnels sont secondaires par rapport à l’existence d’un être humain », a-t-il ajouté.

    L’archevêque a encouragé les autres médecins et toutes les personnes de bonne volonté de manifester leur solidarité à l’égard du Pr Chazan. Notant que les pouvoirs publics et la police mettent généralement du temps pour poursuivre les auteurs des crimes les plus graves, il les a accusés d’« excès de zèle » lorsqu’il s’agit d’enquêter sur le fait d’avoir « isolé » une personne par rapport aux informations nécessaires à l’obtention d’un avortement alors qu’elles sont aisément accessibles à tous, « spécialement dans une ville comme Varsovie ».

    lire la suite sur le blog de J. Smits

  • Quand un universitaire néerlandais revient sur son soutien à l'euthanasie légale

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    “Avec le recul”, l'universitaire néerlandais Theo Boer revient sur son soutien à l'euthanasie légale

    On a beaucoup glosé sur le revirement d’un universitaire néerlandais, Theo Boer favorable en 2002 à la légalisation de l’euthanasie, cité par le tabloïde anglais The Daily Mail comme ayant supplié les Britanniques de ne pas imiter les Pays-Bas à propos du suicide assisté : « Ne faites pas notre erreur », c’est sa phrase montée à la une du quotidien conservateur. En France, le Courrier International s’est emparé du sujet dans un bref article informatif où il parle de « Theo De Boer ». De nombreux sites d’information ont cité l’article du Daily Mail rapportant les propos de Theo Boer qui y sont présentés comme une sorte d’interview.

    Récusant le procédé, le Pr Boer a contacté Alex Schadenberg d’Euthanasia Prevention Coalition en lui fournissant l’article complet qu’il avait écrit pour les médias anglais. Je vous en propose ici ma traduction. Etant donné la demande de Theo Boer, merci de ne pas tirer des citations de ce texte qui forme un tout.

    On peut y renvoyer en utilisant ce lien : http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2014/07/avec-le-recul-luniversitaire.html. – J.S.

    Lire la traduction sur le blog de Jeanne Smits

  • Quand les Pays-Bas s'apprêtent à élargir la pratique de l'avortement tardif et du néonaticide

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    Jeanne Smits analyse les nouvelles perspectives concernant ces pratiques aux Pays-Bas :

    Les règles néerlandaises à propos de la mise à mort de bébés très handicapés ou malades en fin de grossesse ou après la naissance ne sont pas assez claires, selon un rapport d’évaluation soumis au Parlement en septembre dernier. Cet état de fait conduit les médecins qui la pratiquent à ne pas signaler les occurrences, moyennant quoi ces actes échappent à tout contrôle. Que faire ? La réponse est simple : changer les règles et – en fait – les assouplir afin que les praticiens n’aient plus à avoir peur d’éventuelles poursuites.

    Lire la suite sur le blog de J. Smits

  • Québec : "Tuer n'est pas un soin"

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    La campagne de publicité "Tuer n'est pas un soin" bat actuellement son plein dans les grands médias québécois. Les organismes Vivre dans la Dignité et le Collectif de médecins du Refus Médical de l'Euthanasie ont joint leurs efforts afin de sensibiliser la population aux risques inhérents à une légalisation de la mort provoquée par un médecin. Le gouvernement du Québec prévoit actuellement de légaliser « l'aide médicale à mourir », ce qui n'est en réalité rien d'autre que l'euthanasie.

    Les 500 médecins et autres membres de ces deux regroupements expriment leur profond malaise face à l'éventualité d'un tel projet de loi. Ils affirment qu'avec les possibilités de la médecine moderne il n'y a aucun besoin d'euthanasie pour soulager les patients en fin de vie. L'expérience des pays où l'euthanasie est légale démontre également que des dérives graves sont inévitables et mettent en danger les personnes les plus vulnérables de notre société. www.vivredignite.com etwww.soignertoujours.com

    Signalé par @SDDFRANCE - Soigner dans la dignité (SDD) - via Liberté Politique

  • Espagne : soutien international au projet de loi restreignant l’IVG

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    Espagne : soutien international au projet de loi restreignant l’IVG

    Article rédigé par ECLJ (European Center for Law and Justice), le 07 juillet 2014, via Liberté Politique :

    Une conférence internationale de parlementaires pro-vie s’est réunie à Madrid pour étudier le projet de loi espagnol destiné à rééquilibrer les intérêts de la mère et de l’enfant.

    Les 3 et 4 juillet dernier se réunissaient dans l’enceinte du Parlement espagnol 150 représentants de 16 pays d’Europe et d’Amérique du Sud (Argentine, Arménie, Chili, Equateur, El Salvador, Slovaquie, Espagne, France, République fédérale de Yougoslavie Macédoine, Hongrie, Italie, Mexique, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et République tchèque) en compagnie de députés espagnols à l’occasion d’une conférence organisée par L’Action mondiale des parlementaires et des gouvernants pour la vie et la famille et parrainée par le Parti populaire (Partido Popular-PP).

    Ses participants y discutaient du nouveau Projet de loi sur la protection de la vie de l’enfant à naître et des droits de la femme enceinte émis en décembre 2013 par le gouvernement espagnol et qui devrait être prochainement discuté par le Parlement. Celui-ci réforme la loi organique n° 2/2010 sur « la santé sexuelle et reproductive et l’interruption volontaire de grossesse », largement critiquée, en particulier lors des manifestations de 2009 où un million de personnes avaient exprimé leur désaccord.

    Après le discours introductif du député espagnol et secrétaire général de l’Action mondiale des parlementaires José Eugenio Azpiro, avec Angel Pintado, sénateur et président de cette organisation, le débat a fait intervenir divers professionnels. Un scientifique (Dr Nicolás Jouve), un médecin (Dr Ana Martin), un philosophe (Pr Christophe Tollefsen) et le juriste Grégor Puppinck se sont exprimés.

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  • William Cavanaugh : "le religieux est indissociable du politique"

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    54716_william-cavanaugh_440x260 (1).jpgPour « La Vie », Jean Mercier a interviewé William T. Cavanaugh théologien catholique enseignant à l’université DePaul à Chicago : un penseur membre du mouvement théologique Radical Orthodoxy (en français : Orthodoxie radicale). Une des caractéristiques clés du mouvement est de prendre au sérieux les premiers commandements du Décalogue jusque dans ses dernières conséquences. Déjà considéré comme l’un des plus grands de sa génération, Cavanaugh travaille la théologie sur trois fronts qu’il ne cesse de faire dialoguer : la politique, l’ecclésiologie et l’éthique économique. JPSC

     Pourquoi remettez-vous en cause la séparation entre le religieux et le politique, alors que cette séparation est pour les chrétiens un des acquis positifs de la modernité, qui évite la confusion du temporel et du spirituel ?

    Selon moi, le processus de sécularisation, commencé au XVIe siècle, est moins une séparation stricte entre le religieux et le politique qu’un déplacement de leurs frontières mutuelles. En fait, le sacré a progressivement migré de l’Église vers l’État : l’État moderne s’est constitué contre l’Église en absorbant ses prérogatives. Au fil des siècles, l’État s’est retrouvé toujours plus investi d’une dimension sacrée, surtout dans sa capacité à faire régner l’ordre et protéger socialement les citoyens, notamment par l’État providence, tandis que la religion a été progressivement reléguée vers l’espace intime, devenant de plus en plus inoffensive et insignifiante.

    Seriez-vous nostalgique de l’ère constantinienne ?

    Absolument pas ! Il est bon qu’on en soit sorti, et je n’ai aucune espèce de nostalgie pour l’alliance entre le trône et l’autel ! Mais je pense qu’il faut remettre en cause les termes mêmes de la division entre le religieux et le temporel. Je suis en faveur de la séparation entre l’État et l’Église, mais je m’oppose à une séparation entre le religieux et le politique. La distinction est cruciale.

    Comment les chrétiens doivent-ils donc s’engager dans l’arène politique ?

    Notre imagination s’est rétrécie en la matière. L’action politique n’est pas d’abord une stratégie d’influence pour faire pression sur ceux qui ont le pouvoir. Le lobbying ne doit pas être le premier réflexe du chrétien. Je ne dis pas que tout soit mauvais en la matière. Mais il faut une autre manière d’aborder les choses. Comme le dit Stanley Hauerwas, les chrétiens doivent désormais se penser comme des « résidents étrangers », comme des pèlerins conscients de leur vocation eschatologique et de leur appartenance au corps du Christ, qui est supérieure à leur citoyenneté terrestre. À cause de cela, ils doivent créer des ­communautés qui témoignent de cet autre ordre de valeurs auquel ils croient. Il faut que le corps du Christ se voie fortement à travers la vie radicalement différente de ses membres.

    N’y a-t-il pas un prophétisme vraiment spécifique des chrétiens, par exemple quand ils dénoncent certaines ruptures anthropologiques ?

    On peut toujours dénoncer… Ces derniers mois, les évêques américains ont été très en pointe sur le sujet. Ils ont fait campagne sur la liberté religieuse, contre la politique de santé d’Obama. Certes, le gouvernement n’a pas à nous imposer d’agir contre notre conscience. Mais je suis critique quand je vois comment la campagne a été menée, avec un discours apocalyptique sur la décadence de notre pays, sur fond d’exaltation nationaliste. Franchement, je pense qu’on irait mieux si les évêques se comportaient un peu moins comme des prophètes et un peu plus comme des pasteurs ! Quand on dénonce une situation, on doit toujours le faire dans une attitude prudentielle et déontologique. Il y a trop de rhétorique prophétique venant de l’Église, trop souvent sur la sexualité, alors qu’elle est trop réservée sur d’autres thèmes, comme la torture ou le traitement des immigrés de la frontière mexicaine.

    Les chrétiens sont-ils voués à lutter à contre-courant ?

    Les chrétiens peuvent avoir envie de se positionner en disant : nous rejetons la culture de mort, même si cela doit nous marginaliser car nous nous retrouvons minoritaires. Mais la marginalisation ne doit être acceptée que comme une conséquence de notre suivance du Christ, et non pas comme un but premier.

    Jusqu’où faut-il assumer ses choix ?

    Les catholiques américains qui sont montés à l’assaut d’Obama sur son programme de santé ont martelé le slogan selon lequel on n’a pas à choisir entre « être catholique » et « être américain ». Je crois au contraire que, si on a des convictions, on ne peut pas gagner sur tous les tableaux, et qu’il faut parfois choisir entre être un bon Américain et être un vrai catholique. Les évêques américains, souvent, ont choisi le patriotisme contre l’Évangile. Il est clair, par exemple, qu’au moment de la guerre en Irak, on ne pouvait pas être vraiment catholique – le pape avait sévèrement condamné la guerre – et passer pour un bon patriote aux yeux de tout le monde ! Si les catholiques avaient commencé par dire que ce n’était pas une juste guerre et qu’ils ne la feraient pas pour honorer la théorie catholique de la guerre juste, les choses auraient été différentes.

    Le christianisme doit-il être une contre-culture ?

    Non ! Car cela supposerait qu’il existe, en soi, un gros truc monolithique qui s’appelle la culture, et qu’il faudrait être soit pour, soit contre. Or, cette culture monolithique est un mythe. Dans la société, il y a des domaines dans lesquels les chrétiens sont contre-culturels, et d’autres pas. J’ai demandé un jour à un moine trappiste de venir faire une conférence sur le monachisme comme contre-culture. Il a beaucoup déçu mes étudiants en leur disant que c’était un non-sens ! Selon lui, la vie monastique n’est pas un refus, mais une affirmation. En tant que chrétien, vous serez toujours plus attirant en vivant concrètement ce que vous pensez, en étant un témoin. Je préférerais, par exemple, que les chrétiens créent des communautés économiques vraiment différentes, et pas seulement qu’ils manifestent devant la Banque mondiale !

    Vous insistez souvent sur la dimension politique de l’eucharistie. Pourquoi ?

    La liturgie incarne notre refus de la séparation entre la religion et la politique. Il y a quelque chose de très politique dans l’adoration du saint sacrement, par exemple : on n’a rien à faire, on a juste à être dans la présence de Dieu. C’est l’une des rares activités où l’on n’est pas en train de consommer ! C’est un acte politique. J’aimerais que ceux qui adorent l’eucharistie et ceux qui s’occupent de la justice sociale soient les mêmes.

    Le témoignage doit-il aller jusqu’au martyre ?

    Il y a aujourd’hui beaucoup de vrais martyrs, bien plus que sous l’Empire romain, et donc je ne voudrais pas en faire un concept métaphorique. Je parlerais plutôt de témoignage ascétique, notamment dans notre monde marqué par le consumérisme. L’idée de ne pas gratifier ses instincts est une idée subversive. Lorsque je fais mon cours sur l’Église et le consumérisme, je propose à mes étudiants non seulement de renoncer pendant trois semaines au portable, à l’Internet, au sexe, au tabac, à l’alcool, au sucre et aux ingrédients artificiels dans la nourriture, mais aussi de prier une partie de la journée en silence. Ils disent que cela les transforme. Cela peut rejoindre aussi les préoccupations que l’on peut avoir sur l’écologie. La racine du problème écologique est précisément que nous nous faisons nous-mêmes des dieux. Vivre l’humilité est un acte politique.

    Réf : Pour William Cavanaugh, "le religieux est indissociable du politique"

  • Un cadeau du pape François à la Chine ?

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    Selon Sandro Magister, sur son site « Chiesa » (extraits),  François a en réserve un cadeau pour la Chine: un nouveau bienheureux , mais le règlement de cette affaire demeure, semble-t-il, bien « chinois » :

    «  (…) Alors qu’il a déjà canonisé six nouveaux saints sans attendre qu’un nouveau miracle ait été dûment constaté pour chacun d’eux après leur béatification, le pape François pourrait également proclamer bientôt un nouveau bienheureux selon une procédure accélérée. Ce nouveau bienheureux serait le jésuite Matteo Ricci (1552-1610), génial évangélisateur de la Chine.

    Matteo Ricci fait partie de ces membres de la première génération de la Compagnie de Jésus pour lesquels Jorge Mario Bergoglio a une prédilection, comme le Savoyard Pierre Favre qu’il a proclamé saint en forçant les règles, grâce à la procédure de canonisation dite "équipollente" (…).

    Bergoglio a toujours eu une bonne opinion de la méthode que Ricci avait adoptée pour annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile à cette civilisation tellement éloignée du christianisme, aux points de vue religieux et culturel, qu’était la civilisation chinoise : une méthode qui, paradoxalement, ressemble très fortement à l’inlassable prédication, par Benoît XVI, prédécesseur du pape François, de la relation positive existant entre foi et raison,

    D’autre part François cultive l’espoir que la béatification de Matteo Ricci – personnage apprécié par les Chinois quelles que soient leurs convictions religieuses, y compris les autorités communistes – puisse favoriser l’amélioration des relations entre la Chine et l’Église de Rome.

    Actuellement ces relations continuent à être marquées, du côté chinois, par la méfiance et l’hostilité ;  de véritables actes de persécution sont commis contre la communauté catholique locale (…).

    D’autre part, l’un des souhaits de Benoît XVI était que la béatification de Ricci puisse progresser parallèlement à celle du plus célèbre des convertis chinois, Xu Guangqi (appelé le “docteur Paul” dans les écrits des jésuites de l’époque), disciple de Ricci et fondateur de l’Église catholique de Shanghai.

    Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le diocèse de Shanghai, promoteur de la cause de béatification, se trouve actuellement dans une situation délicate. L’évêque Aloysius Jin Luxian, un jésuite âgé de plus de 90 ans qui était reconnu par le gouvernement, et l’évêque “non officiel” Joseph Fan Zhongliang, lui aussi très âgé, sont morts en l’espace de quelques mois. Quant à leur auxiliaire et successeur, Thaddeus Ma Daqin, il continue à être soumis à de sévères restrictions en matière de liberté personnelle.

    "Il est vrai que les difficultés que rencontre actuellement le diocèse de Shanghai rendent le procès de béatification de Xu beaucoup plus lent et plus compliqué que celui de Ricci", reconnaît le jésuite français Benoît Vermander, dans un article qui a été mis en ligne au mois de mars dernier sur le site du Taipei Ricci Institute. "Mais ce sont précisément ces difficultés qui devraient pousser Rome à instruire le procès de manière plus diligente : il y a de nombreuses voies à travers lesquelles une cause de ce genre pourrait progresser. Plus de quatre siècles se sont écoulés depuis que Ricci est arrivé au paradis. Je suis convaincu qu’il attendrait volontiers quelques années de plus pour être reconnu bienheureux et saint en compagnie de son ami Xu Guangqi".

    "Ricci – insiste le jésuite –a commencé son pèlerinage en Chine par la publication d’un petit livret intitulé 'À propos de l’amitié'. Son procès de béatification devrait refléter l’esprit dans lequel il a mis en œuvre son engagement missionnaire. En d’autres termes : ne béatifiez pas Matteo Ricci sans béatifier Xu Guangqi en même temps".

    D’après le père Vermander, il y a au moins trois bonnes raisons pour réunir les deux amis dans un procès commun :

    "La première est que Xu Guangqi est lui aussi un homme dont la vie parle de sainteté. La seconde est que cela créera un changement par rapport à la manière habituelle de présenter l’histoire missionnaire. La troisième est que ce serait, de loin, le meilleur cadeau que Rome pourrait faire à l’Église chinoise et à la Chine en général" (…) .

    En ce qui concerne l’hypothèse – qui serait d’ailleurs impraticable à l’heure actuelle – d’un voyage du pape François en Chine, le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong Kong, a exprimé son inquiétude de la manière suivante, dans une interview qu’il a accordée au "Corriere della Sera" et qui a été publiée le 2 juillet dernier :

    "Je dirais au pape : “N’y allez pas, parce que vous seriez manipulé”. Les rares courageux ne pourraient pas vous rencontrer, tandis que le parti communiste vous présenterait les évêques illégitimes, y compris les trois qui sont excommuniés".

    Réf. François a en réserve un cadeau pour la Chine: un nouveau bienheureux

    JPSC

  • Irak : « Les sociétés arabes ont été kidnappées par des extrémistes»

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    Interview de Mgr Yousif Mirkis, archevêque chaldéen de Kirkuk sur le site web de l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) :

    Irak-2.jpgAED : votre Excellence, craignez-vous la fin de la chrétienté en Irak ?

    Mgr Mirkis: Absolument. Nous sommes en train d’en disparaître, comme ce fut déjà le cas des chrétiens en Turquie, en Arabie saoudite et en Afrique du Nord. Et même au Liban, ils ne sont plus entre-temps qu’une minorité.

    Qu’est-ce que l’Irak perdrait s’il n’y avait plus de chrétiens ?

    L’écologie sociale serait déstabilisée. Chaque société a besoin de toutes ses composantes. C’est ce que l’on a pu observer en Allemagne il y a 80 ans : à l’époque, tout un groupe a été exclu par la société. En Irak, nous sommes actuellement témoins d’un nouveau 1933. D’ailleurs, je perçois beaucoup de parallèles avec l’Europe d’entre-guerre. Tout comme l’Allemagne d’avant 1933 était instable à cause de sa défaite dans la Première Guerre mondiale, le monde arabe a été déséquilibré depuis 1967. C’est à cette époque que nous autres Arabes avons perdu la Guerre des Six-Jours contre Israël. Jusqu’à nos jours, c’est resté un traumatisme. Tout comme la Première Guerre mondiale a engendré la Seconde Guerre mondiale, la défaite de 1967 a engendré la crise actuelle.

    …dont les chrétiens souffrent particulièrement ?

    Les chrétiens appartiennent à une société humiliée. Mais ils ont beaucoup travaillé. Regardez au Liban ou en Syrie. Et bien sûr ici aussi, en Irak. Il importe de savoir qu’il n’existait aucun ghetto chrétien en Irak. Les chrétiens étaient présents dans tous les domaines de la société. Ce sont eux qui démontrent le plus haut niveau d’alphabétisation. Avant 2003, le taux de population chrétienne de l’Irak ne s’élevait qu’à environ 3 %. Pourtant, presque 40 % des médecins étaient chrétiens. La même relation se retrouvait chez les ingénieurs. Je trouve que ce n’est pas anodin. Par ailleurs, nous étions très nombreux parmi les intellectuels, écrivains et journalistes. C’étaient des personnes cultivées, ouvertes face au monde occidental. Les chrétiens constituaient le moteur de la modernisation en Irak.

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  • Une résolution de l’Onu sur la famille porte un coup aux festivités de la gay pride

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    Friday-Fax-Header-French.jpgDe Stefano Gennarini sur c-fam.org :

    Une résolution de l’Onu sur la famille porte un coup aux festivités de la gay pride

    NEW YORK, 4 juillet (C-FAM) En réaffirmant que la « famille naturelle » était l’unité fondamentale de la société, les Nations Unies viennent de porter un coup aux festivités de la gay pride de ce jeudi.

    Jeudi dernier, le Conseil des droits de l’homme adoptait une résolution sur la « protection de la famille » qui confirme la définition traditionnelle en vigueur jusque-là, et ce malgré le fait que le mouvement homosexuel s’apprêtait à fêter le week-end de la gay pride. Par là il reconnaît l’importance sociétale et individuelle de la famille, et que les Etats peuvent renforcer et protéger la famille. Cette résolution ne fait pas seulement écho aux termes de la déclaration universelle des droits de l’homme eût égard à la famille, « naturelle et fondamentale» de la société, elle affirme également que la famille est « l’environnement naturel » de l’éducation et du développement des enfants.

    Cette résolution n’a pas été bien reçue par les Etats qui accordent aux couples en cohabitation les mêmes droits qu’aux couples de même sexe, ou permettent aux personnes de même sexe de se marier. Certains Etats comme États-Unis, ont rejeté cette définition. Ils considèrent que la résolution menace les droits des individus issus de familles différentes, et essaie d’imposer un modèle unique de famille. La résolution était en cours de négociation depuis plus d’un an, mais elle a enfin été soumise au vote cette année. La dernière tentative d’inclure la phrase « différents types de famille » a échoué à la onzième heure. La résolution a été votée et a bénéficié d’une marge confortable avec 26 voix favorables et 14 contres, et 6 abstentions. Le vote a été accueilli avec des applaudissements enthousiastes.

    La seule résolution adoptée à l’Onu qui fasse mention de l’orientation sexuelle et à l’identité sexuelle a été passée à une marge bien plus étroite : 23 voix favorables contre 19 contre, et 3 abstentions. Les 71 Etats membres de l’Onu à l’origine de cette résolution ont estimé que c’était le moment opportun de passer une telle résolution, à l’occasion du vingtième anniversaire de l’Année internationale de la famille, et puisque le Conseil des droits de l’homme n’avait jamais adopté de résolution sur la famille.

    Ses partisans ont proposé un amendement reconnaissant le mariage comme une « union entre un homme et une femme » au cas où l’expression « différentes formes de familles » venait à l’emporter. Une fois assurée que la définition traditionnelle, approuvée de longue date dans la Déclaration universelle, était préservée, et la nouvelle définition rejetée, l’Arabie Saoudite le mariage homme-femme.

    Un représentant de l’Uruguay, également principal partisan des droits homosexuels à Genève, a déclaré que la famille « ne peut être définie » ou « limitée à un unique modèle ». Les Etats-Unis figurent parmi les 14 Etats membres qui ont voté contre la résolution. La « famille s’adapte avec le temps », a affirmé le représentant du pays, ajoutant qu’il existe une « myriade de structures familiales », sans mentionner explicitement les couples homosexuels qui vivent en cohabitation.

    Si Royaume-Uni n’avait pas proposé un vote sur la résolution, celle-ci aurait été adoptée par consensus. Le pays a explicitement inclus à sa définition de la famille les couples homosexuels en cohabitation et leurs enfants. L’Argentine a déclaré qu’il était « impossible de définir la famille », citant l’opinion d’un des experts de l’Onu.

    Tous les pays membres du Groupe Africain ont voté en faveur de la résolution. Aucun état européen siégeant au Conseil n’a voté pour. Suite à cette résolution, une conférence sur la protection de la famille est prévue lors de la prochaine session du Conseil des droits de l’homme, en septembre.

    Participez à la campagne auprès de l'ONU pour inclure la famille : http://citizengo.org/fr/7760-campagne-aupres-lonu-pour-inclure-famille