![]() Sommaire du n°251 de septembre 2013
SOMMAIRE DU N°251 DE SEPTEMBRE 2013
ÉDITORIAUX Un monde fragile, par Christophe Geffroy La destruction de l’être, par Jacques de Guillebon ACTUALITÉ JMJ Rio 2013 : « L’Évangile est pour tous », par Jacques de Guillebon Jean Madiran, par Christophe Geffroy Liturgie, un renouveau ?, par Loïc Mérian L’encyclique Lumen fidei : un passage de témoin, par l’abbé Christian Gouyaud La « nature des choses » résiste, entretien avec Paul-Marie Coûteaux La lâcheté de l’Europe, par Paul-Marie Coûteaux L’automne occidental, par Marc Fromager Éducation : résister !, par Pierre-Olivier Arduin ENTRETIEN L’abbaye bénédictine de Kergonan : des « chercheurs de Dieu », entretien avec le TRP Dom Philippe Piron DOSSIER : DE L’ISLAM AU CHRISTIANISME L’Église catholique face la conversion des musulmans, par Annie Laurent L’évangélisation par la Miséricorde, entretien avec l’abbé Fabrice Loiseau Peut-on quitter l’islam ?, par Annie Laurent Portrait : Afîf Osséïrane, par Annie Laurent Portraits : Nahed Metwalli et Nadia Piccard, par Annie Laurent Convertir par les médias, par Maurice Saliba Portrait : Joseph Fadelle, par Jacques de Guillebon « Une nouvelle réalité », entretien avec Moh-Christophe Bilek Portrait : Mohamed Rahouma, par Falk van Gaver VIE CHRÉTIENNE Foi et charité (5/7), par un moine de Triors Question de foi x Cœur rebelle ? Cœur fidèle ?, par l’abbé Hervé Benoît CULTURE Metternich ou la haute diplomatie, par Michel Toda Au fil des livres : Ghislain de Diesbach Notes de lectures, chroniques musique, sortir, cinéma, internet, livres jeunes Un livre, un auteur : Bruno Couillaud Portrait : Ludovine de la Rochère, par Marine Tertrais BRÈVES Toutes les annonces du mois en ligne |
Politique - Page 581
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La Nef : sommaire du n°251 de septembre 2013
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Baudouin, né le 7 septembre 1930
Nous lisons sur un blog cette excellente - et édifiante - notice biographique :
La vie du Roi Baudouin, roi des Belges, bientot canonisé ?
Baudouin est né le 7 septembre 1930, deuxième enfant de Léopold, qui deviendra Roi en 1934, et de son épouse, Astrid de Suède. Le 29 août 1935, la Reine Astrid meurt dans un accident de voiture. Baudouin est profondément marqué par cette disparition: il gardera toujours la photo de sa mère sur sa table de chevet. Léopold III confie l'éducation de ses trois enfants (Joséphine-Charlotte, née en 1927, Baudouin, et Albert, né en 1934) à une jeune fille hollandaise; Baudouin s'attache profondément à elle. Dans sa scolarité, il se révèle un enfant comme les autres.
Gravé dans le coeur
En 1940, au début de la guerre, la famille royale, sauf le Roi Léopold, se réfugie en France, mais, après la capitulation des armées belges, elle rentre en Belgique, où elle est prisonnière des Allemands. En 1944, ceux-ci la déportent en Allemagne, puis en Autriche. Après la fin du conflit mondial, le climat politique ne permet pas à Léopold de reprendre ses fonctions, et en septembre 1945, il gagne la Suisse où il reste avec ses enfants, jusqu'en 1950. À son retour en Belgique, un référendum lui donne une large majorité favorable à la reprise de ses fonctions royales. Toutefois, devant les émeutes sanglantes organisées contre lui, il préfère noblement abdiquer en faveur de son fils plutôt que de voir les Belges s'affronter gravement à propos de sa personne. Cet exemple admirable d'un Roi qui se sacrifie pour son peuple, restera profondément gravé dans le coeur de Baudouin. Afin d'assurer une transition, Léopold III continue à régner pendant un an, et, le 16 juillet 1951, Baudouin devient Roi. Il accepte cette charge par devoir. Timide, sans expérience, il garde un imperturbable sérieux en toutes circonstances et répugne à prendre l'indépendance dont il aurait besoin. Ces défauts du début de son règne ne sont pas dus à un manque de caractère; Baudouin a du tempérament et il n'hésite pas à afficher ses convictions. Mais il lui faut découvrir peu à peu son «métier» de Roi.
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Quand la Chine tente de remédier aux dégâts irréparables de la politique de l'enfant unique
La politique des deux enfants en Chine, une mesure insuffisante et trop tardive
Susan Yoshihara vous explique comment la Chine essaie de trouver des remèdes aux dégâts causés par sa politique de l’enfant unique. Pour elle, une politique des deux enfants sera un remède probablement trop tardif aux problèmes économiques qui s’annoncent de plus en plus sérieux. (A. Ruse)
NEW YORK, 6 Septembre (C-FAM) En annonçant ses réformes prochaines, la Chine a admis implicitement que sa politique de l’enfant unique, mise en œuvre pendant quarante ans, aura été un échec.
Cette politique a conduit à de graves abus. On estime que l’establishment chinois responsable du planning familial aura été à l’origine de 336 millions avortements. Cela inclut des avortements ou stérilisations forcées auxquelles aura conduit un contrôle intrusif d’un des aspects les plus intimes de la vie chinoise.
On reproche aussi à cette politique une insensibilité accrue de la population chinoise vis-à-vis des enfants et de la famille. Chaque année, des milliers d’enfants sont abandonnés, et des milliers d’autres seraient kidnappés ou vendus. Il y a tellement de décès de nouveau-nés que le gouvernement a mis en place des « cottages », où les enfants peuvent abandonner leurs enfants, le plus souvent des petites filles. Ce mercredi, un reportage de Time magazine a annoncé qu’à l’occasion de l’arrestation des trafiquants de dix enfants, la police avait découvert que leurs parents ne voulaient pas récupérer ces enfants. Les parents les avaient vendus à un gang en échange de liquide dont ils avaient grand besoin.
L’agence d’information chinoise la plus importante, Xhinhua, a annoncé qu’une proposition de réforme de cette politique impopulaire avait été introduite en août. Cette rumeur a été confirmée par le gouvernement. La politique actuelle contraint les couples à demander à l’Etat la permission d’avoir un second enfant, ce qui n’est autorisé que si l’un des parents n’a aucun frère ou sœur. A l’avenir, l’autorisation serait accordée si cela n’était le cas que d’un des parents…
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Les origines de l'idéologie homosexualiste
Les racines marxistes de l’"homosexualisme”
Sur son blog, Jeanne Smits propose la traduction d'un nouvel article d'Hylary White, correspondante de LifeSite à Rome "pour comprendre les vrais enjeux d’une lutte qui est loin d’être finie" :
On m’a demandé récemment ce qu’est l’« homosexualisme ». C’est un terme que j’ai commencé à utiliser dans mes articles à propos de ces questions il y a quelques années, lorsqu’il est devenu évident que nous avions à faire non à un groupe de personnes, mais par une idéologie spécifique dont les tenants sont souvent des personnes qui ne sont pas homosexuelles.
Il y a quelques jours dans le Guardian, Peter Tatchell a bien décrit non seulement les buts de cette idéologie, mais ses origines. C’est cette idéologie politique, volontiers appelée la « théorie queer » par ses partisans dans le monde universitaire, qui est promue, désormais de manière assez ouverte, par le mouvement pour les « droits gays ». Elle vise à réécrire les concepts fondateurs de notre société tout entière. Je prédis qu’il ne faudra plus beaucoup de temps avant que la prétendue lutte pour l’« égalité » soit abandonnée : elle aura atteint son but.
Bien des gens se grattent la tête en se demandant comment nous avons tout d’un coup pu en arriver au point où deux hommes peuvent être « mariés », où une femme peut être appelée « mari » et un homme, « épouse », où les enfants ne sont plus qu’une monnaie d’échange politique dans les guerres d’adoption, alors qu’il nous semble qu’hier encore on ne parlait que d’égalité de droits. Depuis quand l’« égalité des droits » signifie-t-elle la déconstruction, le démantèlement de ces concepts sociaux fondateurs ?
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France : l'ABCD de l'égalité à l'école en janvier 2014
De la Synthèse de Presse quotidienne de Gènéthique.org
"L'ABCD de l'égalité" à l'école en janvier 2014
En janvier prochain, de la grande section de maternelle au CM2, les élèves se verront imposer "un programme de lutte contre les stéréotypes sexistes dès l'école appelé 'ABCD de l'égalité' ". Mis en place par le gouvernement sous l'impulsion du ministère des droits des femmes, "l'ABCD de l'égalité" sera expérimenté dans dix académies (1), soit 600 classes au total, et une généralisation de cette expérimentation est déjà prévue, au printemps 2014.
Le programme sera adapté à l'âge et abordera la question des préjugés dans différentes matières telles que le sport, les sciences, les arts plastiques, le français ou encore l'histoire. L'objectif? "Sensibiliser les élèves aux représentations, aux rôles assignés aux filles et aux garçons [...] et aux limites que les enfants se fixent eux-mêmes, terreau des inégalités hommes-femmes".
Justifiant ce programme, Najat Vallaud-Belkacem, ministre du droit des femmes précise: "alors que l'école est censée être neutre dans le traitement des filles et des garçons, les études montrent que ce n'est pas le cas, en dépit de la bonne volonté des enseignants". Mais l'instauration d'un tel programme inquiète. Ainsi, Jean-Marie Andrès, un des responsable des Associations familiales catholiques (AFC) redoute " 'une démarche de déconstruction' des repères, notamment ceux transmis par les parents". Il estime que " 'les stéréotypes ont bon dos' et la vigilance doit être de mise devant ce type d'initiative".
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(1) Académies de Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, Corse, Guadeloupe, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Rouen, Toulouse
(La Croix (Marine Lamoureux) 06/09/2013 - Valeurs Actuelles (Fabrice Madouas) 05/09/2013)
Lire également : http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Le-gender-pour-tous-contre-le-droit-des-parents
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Le Vatican embrasse-t-il la théologie de la libération ?
C’est ce que donne à penser une information parue ce matin dans le grand quotidien québécois « Le Devoir » (Le Vatican embrasse la théologie de la libération) au sujet d’un livre à paraître lundi en version italienne sous la signature de l’archevêque allemand Gerhard Ludwig Müller, actuel préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF, ex-Saint-Office), et du dominicain péruvien Gustavo Gutierrez, un des fondateurs du courant de la théologie de la libération. Leur livre à quatre mains s’intitule : « De la part des pauvres, théologie de la libération, théologie de l’Église ». Avec cette déclaration d’un célèbre « vaticaniste » : « Entre le Vatican et la théologie de la libération éclate la paix », a commenté mercredi le vaticaniste Andrea Tornielli, relevant sur le site Vatican Insider : « cette pacification survient dans un nouveau climat favorisé par l’élection du premier pape latino-américain et la reprise du procès de béatification de l’évêque martyr » de San Salvador.
Sur son blog Chiesa, Sandro Magister met les choses au point. Extrait de son commentaire, cité par le « Salon beige » :
"Le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi et le fondateur de la théologie de la libération essaient de mettre un terme à vingt ans de polémiques. Mais l'un de ceux qui ont critiqué le plus sévèrement ce courant théologique a justement été le pape actuel".
Jorge Mario Bergoglio lui-même n’a jamais caché son désaccord avec des aspects essentiels de cette théologie. Ses théologiens de référence n’ont jamais été ni Gutiérrez, ni Leonardo Boff, ni Jon Sobrino, mais l'Argentin Juan Carlos Scannone, qui avait élaboré une théologie non pas de la libération mais "du peuple", centrée sur la culture et la religiosité des gens ordinaires, en premier lieu les pauvres, avec leur spiritualité traditionnelle et leur sensibilité à la justice. En 2005 – c’est-à-dire à un moment où l’ouvrage écrit par Müller et Gutiérrez avait déjà été publié en Allemagne – celui qui était alors l’archevêque de Buenos Aires écrivait :
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Syrie : le monde catholique américain suivra-t-il l’offensive diplomatique du pape François ?
Lu sur « Chiesa », le blog de Sandro Magister (extraits) :
« Les catholiques qui occupent des postes au sommet de l'administration Obama sont tous en faveur de l'intervention militaire en Syrie. Et le monde catholique américain dans son ensemble a également accueilli avec tiédeur l'appel lancé par le pape (…)
“Un vote catholique contre la guerre en Syrie”. C’est sous ce titre que "L’Osservatore Romano" du 5 septembre a annoncé la mobilisation de la conférence des évêques des États-Unis, l’USCCB, contre l’action militaire fortement voulue par le président Barack Obama.
L’USCCB a en effet invité les catholiques à prendre contact avec leurs représentants de référence au Congrès, pour demander à ceux-ci de "voter contre la résolution autorisant l’utilisation des forces armées en Syrie", en réponse "à l’attaque atroce avec des armes chimiques" menée "contre des civils innocents", et au contraire d’appuyer une action menée par les États-Unis, en collaboration avec la communauté internationale, "pour un cessez-le-feu immédiat en Syrie et pour des négociations de paix véritables et globales".
Et cela en tenant également compte de la forte initiative du pape Jorge Mario Bergoglio en faveur de la paix, à travers la journée de jeûne et de prière programmée pour le samedi 7 septembre.On ne sait pas encore si l’appel lancé par les évêques pourra avoir un effet - et lequel - sur le vote du Congrès, qui, en tout état de cause, ne sera pas contraignant pour Obama.
Mais, pour le moment, l’appel lancé par le pape François ne semble pas avoir eu de véritable impact sur les catholiques qui comptent dans les instances dirigeantes des États-Unis. (…)
Les catholiques, assez nombreux, qui figurent au sommet des institutions et aux postes-clés de l’administration Obama ne paraissent pas avoir été secoués par le dramatique appel lancé dimanche 1er septembre par le pape François.
Mais l'ensemble du monde catholique des États-Unis ne semble pas non plus avoir brillé par la rapidité à répondre à l’appel du pape.
En effet si quelqu’un, trois jours après cet appel et au moment même où "L’Osservatore Romano" mettait en évidence l’appel de l’USCCB évoqué ci-dessus, avait consulté depuis Rome la page d’accueil des sites web des principaux diocèses américains – c’est-à-dire ceux dont l’histoire comporte au moins un cardinal – il aurait découvert que l’annonce de la journée de prière et de jeûne lancée par le pape ne figurait que sur trois sites sur dix.(…)
Réf. Journal du Vatican / De Washington, le premier "non" à FrançoisUn premier test pour l’ambition du nouveau pape et de son secrétaire d’Etat Parolin de faire jouer au Saint-Siège un rôle prioritaire sur la scène politique internationale. A suivre…
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La diplomatie vaticane mobilisée pour la paix en Syrie
Sur la Syrie, Mgr Mamberti rencontre 71 ambassadeurs près le Saint-Siège
Sauvegarde de l’intégrité territoriale du pays, respect de toutes les minorités, y compris les chrétiens, et respect des droits de citoyenneté afin que tous soient des citoyens égaux en dignité. Voilà la position du Vatican concernant la Syrie présentée ce jeudi matin aux diplomates accrédités près le Saint-Siège, lors d’un briefing organisé par la Secrétairerie d’Etat.
71 ambassadeurs avaient répondu à l’invitation, autrement dit « pratiquement la totalité des ambassadeurs résidents » à Rome, pour cette réunion dont le but était d’expliquer la position du Pape et les initiatives prises par le Vatican dans ce dossier syrien afin de favoriser la paix et d’éviter toute intervention armée dans ce pays.
Parmi les initiatives, l’organisation samedi soir Place Saint-Pierre d’une veillée de prière en présence de François, au terme d’une journée de jeûne. C'est sans précédent. Cette veillée sera ponctuée de prières pour la paix écrites par les derniers papes, et notamment une prière de Pie XII, et s’articulera autour de différents moments liturgiques, avec l’adoration eucharistique et de nombreuses lectures bibliques. Vers 20 heures, le Pape François devrait nous livrer sa méditation. Rappelons que cette veillée est ouverte à toutes les confessions et aux non-croyants.
Mgr Mamberti a illustré les intentions du Pape François sur la Syrie.
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G20 : le pape s'adresse au Président Poutine
(VIS) A l'occasion du G20 de St.Petersbourg (Russie) qu'il préside ces jours-ci, le Saint-Père a écrit au Président russe M. Vladimir Poutine. En voici le texte:
"Dans l'actuel contexte de forte interdépendance un cadre financier mondial doit disposer de règles claires et appropriées en vue d'un monde plus juste et solidaire où la faim sera éradiquée, où il sera possible de donner à tous un emploi digne, un logement correct et une assistance sanitaire de qualité. Votre présidence du G20 s'est engagée à renforcer la réforme des organismes financiers internationaux et à parvenir à un consensus sur des normes financières adaptées à la situation mondiale. L'économie mondiale ne pourra se développer que dans la mesure où elle permettra à chaque être humain d'avoir une vie digne, de l'enfant à naître à la personne âgée, et au-delà des pays du G20 à tous les habitants de la terre, jusqu'à qui se trouve dans la pire situation sociale".
"Il est clair dans cette perspective que les conflits armés sont dans l'existence des peuples une totale négation de leur concorde. Ils créent de profondes divisions et lacérations, nécessitant des années et des années pour le rétablissement de leurs effets. La guerre est le refus d'oeuvrer aux grands projets socio-économiques que la communauté internationale s'est donnée, tels l'Objectif Millenium. Malheureusement, nombre de conflits affligent actuellement le monde, avec leurs images de misère, de famine, de maladie et de mort. Sans la paix, aucun développement n'est possible. La violence interdit la paix qui est la première condition de tout développement économique. Si la rencontre des chefs d'état et de gouvernement des vingt plus importantes économies, représentant les deux tiers de la population mondiale et 90% du PIL mondial, n'a pas pour but la sécurité internationale, elle ne pourra éviter d'aborder la situation proche-orientale et le cas syrien en particulier. Je déplore que trop d'intérêts partisans aient prévalu depuis le début de cette crise, qui ont empêché une solution capable d'éviter l'inutile massacre auquel nous assistons. Que les leaders du G20 ne restent pas passifs face au drame infini de la population syrienne et au risque de voir toute une région déjà affligée et besogneuse de paix subir de nouvelles souffrances. J'adresse un vibrant appel à chacun d'eux afin qu'ils favorisent le dépassement des diverses oppositions et renoncent les vaines prétentions à une intervention militaire. Il est besoin au contraire d'un nouvel engagement, courageux et déterminé, en faveur d'une solution pacifique passant par le dialogue et la négociation entre les parties en cause et le soutien de la communauté internationale. Il est du devoir moral de tous les gouvernements de favoriser toute initiative capable de renforcer l'assistance humanitaire envers tous ceux qui souffrent de ce conflit, en Syrie comme hors de ce pays". Le Pape François conclut en assurant prier pour le succès du G20 de St.Petersbourg.
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Femen, la réalité mise à nu
A l'occasion de la sortie d'un film qui leur est consacré, Massimo Introvigne dévoile sur la Nuova Bussola Quotidiana, la réalité qui se cache derrière les Femen (merci à EW pour sa traduction) :
Femen, la réalité mise à nu
par Massimo Introvigne (4-9-2013)
Les avez-vous à l’esprit, ces Femen, activistes Ukrainienne qui s’exhibent seins nus sur les places au nom du féminisme, du mariage homosexuel et de la laïcité ? Celles qui ont détruit à la tronçonneuse la croix élevée en mémoire des victimes du stalinisme en Ukraine, celles qui se sont déshabillées à Notre-Dame pour les droits des gays, ou encore celles qui ont manifesté contre Benoît XVI sur la Place Saint-Pierre ? L’une d’entre elles – nous vous en avons parlé sur la Nuova Bussola Quotidiana – a même prêté son visage à Marianne, symbole de la révolution française, pour la nouvelle mouture du timbre unique que la France a adopté pour toute sa correspondance, timbre que le président Hollande a tenu à présenter personnellement. Les Femen sont désormais une multinationale, avec des écoles pour former les activistes en France, en Allemagne, au Brésil, et une icône universelle du féminisme et des droits nouveaux.
Ou plutôt : c’est ce qu’elles étaient jusqu’à la date d’hier, jour où le film « L’Ukraine n’est pas un bordel » de la metteur en scène Kitty Green a été présenté au Festival de Venise. Kitty Green a vécu pendant un an avec les Femen à Kiev, elle a manifesté avec elles et a finalement été arrêtée avec elles à Rome. Partie pour tourner son film au nom de sa sympathie pour les Femen, Kitty Green a découvert toute une série de cadavres dans le placard de ces activistes antireligieuses, cadavres qui l’ont conduite à revoir, au moins partiellement, sa position.
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Le général des jésuites résolument opposé à une intervention en Syrie
Lu sur radio Vatican :
Le supérieur des Jésuites critique les Etats-Unis et la France
Rompant avec sa discrétion habituelle, le préposé général de la Compagnie de Jésus, le Père Adolfo Nicolas, a critiqué en termes forts les Etats-Unis et la France susceptibles d’intervenir militairement en Syrie. Le supérieur général des jésuites, dans une interview publiée le 4 septembre 2013 sur le site de la curie romaine de l’ordre, juge "inacceptable" un éventuel recours à la force en Syrie.
Le religieux espagnol prévient que les Etats-Unis pourraient commettre une "grosse erreur" et déplore que la France, "qui a grandement contribué à la civilisation et la culture", soit aujourd’hui tentée "de conduire l’humanité à faire marche arrière vers la barbarie".
Q. : Le pape est sorti du protocole habituel pour parler en faveur de la paix en Syrie. Que pensez-vous de ce sujet ?
Père Adolfo Nicolas: Je n’ai pas l’habitude de commenter les situations internationales ou les affaires politiques. Mais, dans le cas présent, nous sommes devant une situation humanitaire qui va au-delà des limites normales pouvant justifier le silence. J’avoue, je dois le dire, ne pas comprendre qui a donné l’autorisation aux Etats-Unis ou à la France d’agir contre un pays d’une manière qui, sans nul doute, ajoutera aux souffrances d’une population qui a déjà souffert plus que l’on ne peut l’imaginer. La violence ou les interventions violentes comme celles qui se préparent ne sont justifiables que comme des moyens ultimes utilisés d’une manière telle qu’ils n’atteignent que les seuls coupables. Dans le cas d’un pays, cela est totalement impossible, et c’est pourquoi ce recours à la force me paraît totalement inacceptable. Nous jésuites, nous appuyons l’action du pape à 100 % et désirons du fond du cœur que l’action punitive annoncée n’ait pas lieu.
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Europe : retrouver l'esprit de Robert Schuman (mort il y a 50 ans)
« Il est temps de retrouver l’esprit de Robert Schuman » (COMECE)
Déclaration du Cardinal Marx à l’occasion du 50e anniversaire de la mort de Robert Schuman
Nous commémorons aujourd’hui le 50e anniversaire de la mort de Robert Schuman. Une grande page de l’histoire européenne aura été écrite en ce demi-siècle qui a suivi sa disparition. La Paix entre les nations, si souvent ennemies dans le passé, la prospérité dont a bénéficié un nombre sans précédent de citoyens ordinaires et la méthode constructive et coopérative avec laquelle la politique est conduite au sein de la famille des nations en Europe : tout cela est à mettre en grande partie au crédit de la vision de Robert Schuman. L’Union européenne, fruit d’une expérience transnationale de coopération unique initiée par la Déclaration Schuman du 9 mai 1950, a apporté une paix de longue durée à un continent, si souvent marqué par les guerres, et a crée entre les nations un esprit de solidarité, qui a aussi transformé la vie économique et sociale en Europe.
Pourtant, l’héritage de Robert Schuman est fragile. La crise bancaire de 2008 et la crise économique, si elles ne sont pas traitées en s’appuyant sur les principes que Schuman a établis il y a plus de 60 ans, risquent de compromettre irrémédiablement la réussite que fut jusqu’à présent l’Union européenne. La Paix et la Solidarité, ces objectifs principaux qu’avaient défini le 9 mai 1950 celui que l’Europe considère comme son premier Père fondateur, doivent plus que jamais être poursuivis en 2013, étant donné le grave impact de la crise sur la société européenne dans son ensemble, et particulièrement sur les plus fragiles dans nos sociétés. Le Pape François a plusieurs fois attiré l’attention des décideurs et des citoyens européens sur le véritable drame que constituent les « nouveaux pauvres ».