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Politique - Page 582

  • Empire du légal et dictature

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    Excellent article d'Yves Meaudre sur Liberté Politique :

    L'empire du légal

    Pour bien comprendre le glissement vers une dictature, il faut saisir les mécanismes intellectuels et psychologiques de ses idéologues. L’empire de la loi est une faiblesse. L’analyse relève de la psychiatrie.

    LA LEGITIMITE du pouvoir de quelqu’un dont l’horizon de la conscience est le légal devient vite l’absolu. D’où la volonté toujours accrue de s’emparer de toutes les structures qui définissent le droit. La responsabilité personnelle du jugement est comme obérée par l’idolatrisation collective de la loi.

    On comprend très bien l’implacabilité de celle-ci dans les régimes antiques et notamment l’extrême violence envers les chrétiens lorsque ceux-ci contestèrent l’absolutisme du droit au nom de la raison, rappelant par-là la dignité supérieure et le caractère inviolable de la personne. A contrario, la cohérence totalitaire a trouvé dans la sacralisation du droit son statut religieux. Celui-ci, soumis à la politique devenue elle-même sacrée et donc à ce titre indiscutable, sous peine de blasphème, a fait de l’empereur un dieu.

    On prend conscience alors du côté radicalement subversif de la religion chrétienne. Elle dresse la personne humaine au-dessus de tout pouvoir en raison de sa ressemblance avec le Créateur.

    Aujourd’hui, la dictature, au sens romain du terme, ne s’impose guère différemment. Les ministres, notamment celui de l’Éducation nationale, veulent détruire l’Église catholique en y substituant une religion républicaine qui, par définition, veut imposer sans limite l’emprise de l’État sur l’homme dès sa naissance. Il s’agit pour le ministre de l’instruction publique « d’arracher l’enfant à tout conditionnement culturel et familial ». Il dénie aux parents une autorité qui soit supérieure à celle de l’État.

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  • Homosexualisme : 70 organisations de défense des droits de l'homme soutiennent la Russie

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    Friday-Fax-Header-French.jpgLes associations de défense des droits de l’homme soutiennent la Russie

    NEW YORK, August 30  (C-FAM) Des organisations de défense des droits de l’homme du monde entier viennent d’exprimer leur soutien en faveur des efforts de la Russie, qui tente de protéger ses enfants contre la propagande homosexuelle.

    Une déclaration de la société civile affirme que la loi récemment adoptée par la Russie, et qui prévoie des amendes à l’encontre de tout individu ou groupement qui ferait la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs, est un pas important dans la direction d’un respect des obligations internationales de protection de la famille et des mineurs.

    D’après Profesionales por la Etica, l’association espagnole qui a coordonné le mouvement, ces organisations des quatre coins du monde n’ont pas tardé à exprimer leur soutien. En une semaine seulement, plus de 71 organisations se sont manifestées.

    D’après la déclaration, la Russie protège « des droits de l’homme véritables et universellement reconnus  contre de fausses valeurs, artificielles et fabriquées », telles l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

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  • Quel sera le sort de la Syrie ?

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    Europeinfos (COMECE et JESC) publie ce témoignage d'un prêtre syrien :

    Qu’adviendra-t-il de la Syrie ?

    Il n'est pas facile d'expliquer la situation politique, sociale et économique actuelle en Syrie. Faute de pouvoir circuler librement à travers le pays, et faute de trouver une presse – nationale ou Internationale - qui puisse refléter la réalité et le quotidien des syriens d'une manière objective et impartiale; comprendre la réalité et en donner des informations claires et précises devient quasi impossible aujourd'hui.

    Les événements en Syrie ont commencé au printemps de 2011. Après la période des manifestations au début, le pays a graduellement glissé dans la violence acharnée. Cette crise est un problème global : politique, à cause du pouvoir absolu d’un parti unique, mais aussi social et économique (un gouffre infernal séparait de plus en plus la minorité riche de la majorité pauvre). Malgré toutes les apparences d’une stabilité illusoire et d’une prospérité de surface, la Syrie manquait des structures indispensables pour la modernisation de l’Etat et pour sa durabilité. Et nous voilà en pleine crise. Aujourd’hui, la crise syrienne a tout changé. La peur, l’inquiétude, l'insécurité et la souffrance sont le lot commun de tous. Personne n’a imaginé ni souhaité que la Syrie en arrive là et que nous vivions une situation aussi tragique.

    Nous ne pouvons plus parler aujourd’hui en Syrie d’un endroit tranquille non touché par la violence et les atrocités. Cela n’existe plus.

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  • A Plouagat, on refuse la destruction de l'église

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    A Plouagat, on a voté pour sauver l’église ! (Boulevard Voltaire)

    Gabrielle Cluzel - Ecrivain, journaliste.

    À Plouagat, on a des chapeaux ronds, mais surtout, par-dessous, une caboche courageuse qui ne s’en laisse pas conter. Les Plouagatins, récemment interrogés par leur maire via un référendum sur l’avenir de leur église en passe de s’effondrer, ont voté à 80 % pour sa restauration. L’église bretonne faisait partie de ces églises non classées – et elles sont nombreuses parmi les 45.000 que compte la France –, dans le collimateur de la municipalité en raison de son état de délabrement. En 2013, cinq d’entre elles ont été rayées de la carte à la pelleteuse sur un haussement d’épaules fataliste du conseil municipal : vous ne voudriez pas non plus qu’on investisse des fortunes pour les retaper, alors qu’en France les pratiquants sont si rares ?

    Mais à Plouagat, pour la première fois, le maire a eu l’honnêteté de consulter au préalable les habitants. Une initiative « insolite », lit-on dans la presse. C’est vrai qu’un élu, en France, qui demande l’avis de ses administrés, c’est quand même très incongru, voire un peu dingue : pourquoi ces ploucs auraient-ils le droit de l’ouvrir ? Quand on voit le résultat à Plouagat, on comprend même que c’est très imprudent. Car ce « oui » ressemble singulièrement à un plébiscite de la France des clochers.

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  • Machrek : les démocrates occidentaux perdent le Nord.

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    Un bon résumé sur le minisite d’Eric de Beukelaer, curé-doyen de Liège (rive  gauche) :

    « Les trois principes fondateurs, légitimant le caractère démocratique d’un régime politique ont pris corps sur les ruines de la seconde guerre mondiale – car ils sont l’exacte négation du projet nazi. Les « vrais » démocrates seraient donc ceux qui :  (1) Fondent la gouvernance sur des élections libres. (2) Pratiquent une saine laïcité politique, héritée des Lumières : la gouvernance de la cité se fondant sur des arguments de raison (appelée « loi naturelle » dans la tradition chrétienne) et non sur une révélation de type religieuse ou idéologique. (3) Respectent les droits de l’homme, dont le premier est l’inviolabilité de toute vie humaine. Durant la guerre froide, ces trois principes gardaient toute leur valeur référentielle, car le « bloc de l’Est » n’avait (1) ni élections libres (2) ni séparation entre l’idéologie marxiste et Etat (3) ni respect de l’inviolabilité de la personne. Eux étaient donc les « méchants » et nous, les « gentils ».

    Ce qui se passe aujourd’hui en Egypte et en Syrie brouille la donne et – chacun le sent bien – les démocrates sont déboussolés. S’ils « perdent le nord » en se divisant sur leurs allégeances et analyses, c’est parce que leurs repères traditionnels de légitimité s’effacent. Vous croyez à la vertu d’élections libres ? Alors, vous soutenez le régime Morsi en Egypte. Vous tenez à une saine laïcité politique ? Alors, c’est le coup de force des militaires qui est légitime.  Vous haïssez un régime qui bafoue les droits de l’homme ? Alors soutenez les rebelles en Syrie. Vous ne voulez pas d’un régime islamiste à Damas ? Alors, aidez Assad. Bref, il y a là de quoi perdre son latin. Sans oublier les éternels et sous-marins intérêts économiques. Le Qatar veut un passage pour son gaz vers la méditerranée, afin d’augmenter ses parts de marché avec l’Occident ? Il soutient les rebelles. La Russie veut garder la part du lion dans la vente de gaz en Europe ? Elle soutient Assad, afin de bloquer ce projet. Bien malin qui prend parti, en étant sûr de choisir le « bon » camp. Je distingue, pour l’instant, quatre tendances : 1. La ligne « empêchons un plus grand chaos » représentée par des personnalités comme Tony Blair : Soutien à l’armée Egyptienne à condition d’élections rapides et soutien à la rébellion syrienne, à condition d’exclure Al Qaida. 2. La ligne « évitons un nouveau bourbier irakien » représentée par une bonne part des opinions publiques occidentales : Attendons de voir en Egypte et laissons faire en Syrie. 3. La ligne « droit de l’hommiste » défendue par plusieurs personnalités du parlement européen – de tous bords politiques : Intervenons en Syrie et rappelons en Egypte que Morsi est légitime. 4. La ligne « pacifiste », que l’on retrouve chez certaines ONG et nombre de chefs religieux. Pas d’intervention armée, ni en Syrie, ni en Egypte.

    Ces positions diverses se croisent et se contredisent autant qu’elles se recoupent . D’où l’impression de cacophonie occidentale. Déboussolés dans leurs critères de jugements, les démocrates perdent le nord. Dur, dur pour les Occidentaux que nous sommes de se faire un jugement éclairé sur ce qui se passe en Orient, depuis les printemps arabes. »

     Ref. Quand les démocrates perdent le nord

     Les dogmes politiques de l’Occident "éclairé" ne correspondent pas à grand’chose, ni au Moyen-Orient ni dans la majeure partie du monde d’ailleurs. Reste alors à jeûner et à prier pour la concorde,  avec le pape François en la fête de la nativité de Marie (samedi 7 septembre) ou à faire de la « real-politique », avec les acteurs de ce jeu d’échec. JPSC

  • Acharnement antichrétien en République Centrafricaine

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    (Fides.org) - Une délégation du Diocèse de Bouar s’est rendue à Bohong – à 80 Km de Bouar, dans l’ouest du pays – localité que, Dimanche 18 août, les prêtres et les religieuses des Sœurs de la Charité avaient été contraints d’abandonner .

    Selon un communiqué envoyé à l’Agence Fides, avant d’arriver à Bouar, la délégation a rejoint Forte, un village se trouvant sur la trajet où, face à l’église des baptistes, elle a rencontré un groupe d’une cinquantaine de personnes réunies pour effectuer le recensement des évacués rentrés de la forêt et des maisons incendiées qui sont au total 206.« En traversant le village de Forte, en silence, nous avons regardé ces maisons et pensé à la souffrance des personnes qui, pendant la saison de pluie doivent se cacher dans la brousse, de retour au village ne trouvent que des scènes de désolation » indique le communiqué.

    « Le désastre commence à l’entrée de Bohong – continue le communiqué. Là, aucune maison en paille appartenant aux habitants non musulmans appelés « Gbaya » n’a été épargnée par les militaires de la Séléka, venus de l’extérieur. Sur toute l’étendue de la ville on assiste aux mêmes scènes : les maisons sans toiture, les mures noircis et vides. Plus de bruit, plus de mots, plus de joie… ».Dans le village de Bohong, la délégation a pu constater que, dans la Paroisse Sainte Jeanne Antide de Thouret, « le tabernacle et l’autel en bon état, aucun dégât. Par contre, dans la sacristie tous les objets du culte, les livres liturgiques… par terre ». « Dans la maison des Sœurs, la chapelle profanée : le tabernacle ouvert de force, les Hosties consacrées jetées par terre… ».

    Parmi les édifices saccagés, se trouvent l’école catholique, le dispensaire et le collège féminin. Un groupe de fidèles courageux monte la garde afin d’empêcher de nouvelles profanations des structures restantes de l’Eglise.Les autres confessions chrétiennes ont subi des dommages similaires. Le communiqué se conclut cependant sur une note d’espérance : « La Plate-forme Religieuse mise en place à Bouar en juillet dernier, travaillera aussi pour la réconciliation et la paix entre les différentes confessions religieuses présentes à Bohong et dans les villages voisins ».

  • Ecole à la maison : NEIN !

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    Sur le blog de J. Smits :

    Ecole à la maison : quatre enfants enlevés de force à leurs parents en Allemagne

    Jeudi matin, 8 heures. La famille Wunderlich, Dirk et Petra et leurs quatre enfants, entame sa journée d’école à la maison. Tout semble calme autour de leur maison dans les environs de Darmstadt. Mais soudain, la sonnette retentit. A travers la fenêtre, le père de famille voit une véritable armée qui investit la paisible demeure. Une vingtaine de personnes : travailleurs sociaux, officiers de police et même des agents spéciaux armés. A travers la porte, on lui signifie qu’on veut lui parler. Dirk essaie de poser une question, mais en quelques secondes trois policiers approchent avec un engin pour défoncer la porte. Il obtempère.

    Brusquement, Dirk Wunderlich est poussé dans un fauteuil et immobilisé. Les forces de l’ordre sont là pour embarquer les enfants. Le tort, le seul tort des Wunderlich ? Celui de vouloir faire l’école à la maison : c’est interdit en Allemagne (comme au temps des Nazis) et même la Cour européenne des droits de l’homme – surtout elle – reconnaît le droit des Etats signataires de la Convention d’organiser comme ils l’entendent l’obligation d’instruction, pour assurer l’intégration au sein de la communauté et la mixité sociale de tous les enfants.

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  • François : le pouvoir civil trouve sa limite face à la loi de Dieu

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    (Zenit.orgLe XIIIe Symposium interchrétien est en cours à Milan, du 28 au 30 août 2013, sur le thème "La vie des chrétiens et le pouvoir civil. Questions historiques et perspectives actuelles en Orient et Occident". L’évènement est organisé  par l’Institut franciscain de spiritualité de l’Université pontificale Antonianum et le département de théologie de la Faculté théologique orthodoxe de l’Université Aristoteles de Salonique, avec la collaboration de l’Université catholique du Sacré-Coeur.

    Pour l’occasion, le pape François a fait parvenir un message au cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

    Message du pape François

    Au vénéré frère Monsieur le cardinal Kurt Koch, Président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens

    C’est avec une joie particulière que j’ai appris l’initiative des Symposiums interchrétiens, organisés tous les deux ans par l'Institut Franciscain de spiritualité de l’Université Antonianum et du département de théologie de la Faculté théologique orthodoxe de l’Université Aristoteles de Salonique, dans le but d’approfondir la connaissance des traditions théologiques et spirituelles d’Orient et d’Occident et de cultiver des relations fraternelles d’amitié et d’étude entre les membres des deux institutions académiques.

    Je désire par conséquent adresser mon salut cordial aux organisateurs, aux rapporteurs et à tous les participants de la XIIIe édition de cette initiative méritoire, qui se déroule cette année à Milan, avec la collaboration de l'Université catholique du Sacré-Coeur, sur le thème "La vie des chrétiens et le pouvoir civil. Questions historiques et perspectives actuelles en Orient et Occident". Un tel sujet s’insère bien dans le cadre des multiples initiatives qui entendent commémorer le XVIIe centenaire de la promulgation de l'Edit constantinien, initiatives qui à Milan ont eu des moments de relief particulier, parmi lesquels la visite du patriarche œcuménique Bartholomaios Ier à l’Eglise ambrosienne et à la ville.

    La décision historique, avec laquelle était décrétée la liberté religieuse pour les chrétiens, ouvrit de nouvelles routes à la diffusion de l’Evangile et contribua de façon déterminante à la naissance de la civilisation européenne. La mémoire de cet évènement offre l'opportunité, pour le présent Symposium, de réfléchir sur l’évolution des modalités avec lesquelles le monde chrétien s’est mis en relation avec la société civile et avec l'autorité qui la définit. De telles modalités se sont développées tout le long de l’histoire dans des contextes assez différents, en connaissant des différences significatives en Orient et en Occident. Dans le même temps, elles ont conservé certains traits fondamentaux communs, dont la conviction que le pouvoir civil trouve sa limite face à la loi de Dieu, la revendication du juste espace d’autonomie pour la conscience, la conviction que l'autorité ecclésiastique et le pouvoir civil sont appelés à collaborer pour le bien intégral de la communauté humaine.

    En souhaitant que les travaux du Symposium portent des fruits abondants pour le progrès de la recherche historique et de la connaissance réciproque entre les diverses traditions, j’assure de mon souvenir dans la prière et de tout cœur j’invoque la Bénédiction Apostolique sur ceux qui ont contribué à l'organisation du Congrès et sur ceux qui y prennent part.

    Du Vatican, 19 août 2013

    FRANÇOIS

    Traduction de Zenit, Anne Kurian

  • Comment perdre d'avance la bataille contre le mariage gay ?

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    Eviter d'aborder ce qui est au coeur de la question : se refuser "à porter le débat sur le plan de la licéité morale, voire sur celui des conséquences physiques et psychologiques du comportement homosexuel." Telle est la meilleure façon de perdre d'avance la bataille contre le mariage gay. C'est ce que développe Hilary White sur LifeSite. Jeanne Smits présente et traduit cet article :

    Par admiration pour un article bien tourné et intéressant sur le fond, mais aussi tout simplement parce que je pense que Hilary White a raison et qu'elle met le doigt là où ça fait mal, je vous propose une traduction de son « humeur » publiée cette semaine sur LifeSite. Hilary White est la correspondante romaine de ce que j'estime être le meilleur site pro-vie anglophone (et sans doute dans le monde entier), et pour le fond et pour la forme. De doctrine sûre, on n'y publie, de manière professionnelle, que des informations bien documentées et commentées avec retenue et justesse.

    Oui, la bataille contre le « mariage » gay est en passe d'être perdue partout, on ne peut que le constater :en fin d'article, Hilary White donne d'ailleurs la liste des pays reconnaissant les partenariats homosexuels, que ce soit par l'union civile ou le « mariage » : c'est consternant et plus étonnante encore est la rapidité avec laquelle un pays après l'autre a cédé. Je la reproduis également.

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  • Syrie : les Occidentaux sont-ils devenus les chiens courants du chasseur saoudien ?

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    Les vrais mobiles d'une intervention imminente des puissances occidentales sur le théâtre syrien ont peu de choses à voir avec les belles déclarations droitsdel'hommistes de nos dirigeants. Ainsi, en ce qui concerne les Etats-Unis, il faut y voir un beau succès de la diplomatie saoudienne, du prince Bandar el Sultan en particulier, comme on pourra le lire ici : http://www.algerie1.com/flash-dactu/bandar-ben-sultan-artisan-de-la-guerre-contre-la-syrie/. Pour ce qui est de la France, c'est aussi (et surtout ?) une question d'intérêt comme on pourra s'en rendre compte ici : http://www.latribune.fr/la-france-signe-un-contrat-de-plus-d-un-milliard-d-euros-avec-l-arabie-saoudite. où il est question d'un contrat d'un milliard d'euros passé avec l'Arabie Saoudite...

  • Syrie : donner une chance à la paix

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    Lu sur AED (Belgique) :

    LE PATRIARCHE MET EN GARDE CONTRE UNE INTERVENTION MILITAIRE EN SYRIE : « DONNEZ UNE CHANCE À LA PAIX ! »

    Par John Pontifex (Königstein, le 28 août 2013)

    Une intervention militaire de l’Occident contre le régime d’Assad en Syrie serait désastreuse, selon le chef de l’Église catholique melkite – qui affirme que personne ne peut connaître avec certitude l’identité des responsables des attaques chimiques de la semaine dernière.

    S’exprimant depuis le Liban après avoir accompli une mission pastorale dans la capitale syrienne ravagée par les combats, Grégoire III, patriarche d’Antioche de l’Église catholique melkite, a souligné qu’en dépit de la poursuite du conflit, les initiatives de réconciliation étaient toujours viables et qu’elles devraient être la priorité numéro un de tous les pays préoccupés par cette crise.

    Dans une interview accordée hier (mardi 27 août) à l’œuvre internationale de bienfaisance catholique « L’Aide à l’Église en détresse », le patriarche Grégoire III a fait part de ses doutes concernant la crédibilité de certains éléments de preuve trouvés dans les principaux foyers du conflit syrien. « Comment pouvons-nous savoir, à ce jour, qui étaient les auteurs de ces attaques chimiques ? », s’est demandé le patriarche.

    Critiquant la politique américaine à l’égard de la Syrie, le patriarche a tenu les propos suivants : « On ne peut pas accuser à tour de rôle le gouvernement et l’opposition. Il n’y a rien de tel pour attiser la violence et la haine. » « Voilà deux ans que les Américains enveniment la situation. »

    Tout en condamnant les attaques chimiques, le patriarche a exprimé ses inquiétudes concernant les combattants étrangers qui se rendent en Syrie – un problème aggravé, selon lui, par les cargaisons d’armes affluant dans le pays. Grégoire III a qualifié ces agissements d’« immoraux ».

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  • Syrie : mesure-t-on bien les risques ? (mise à jour 28/8 14H00)

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    Le cours des choses s’emballe et l’on s’attend à une intervention armée contre le régime syrien. Washington, Londres et même Paris donnent de la voix et il semble que le temps des avertissements soit déjà dépassé. Alors que la mission d’enquête de l’ONU chargée de vérifier si le gouvernement syrien est bien responsable d’actes de guerre où serait impliquée l’utilisation d’armements chimiques n’est pas encore parvenue à son terme, les préparatifs visant à une intervention semblent largement entamés.

    Une telle initiative de la part des nations occidentales est-elle justifiée et vraiment utile ? On peut tout de même se poser la question. Justifiée, on ne le sait pas encore ; il importe effectivement de ne pas se laisser manipuler par les forces d’opposition qui ont évidemment tout avantage à précipiter une telle intervention qui provoquerait la chute du régime de Bachar el Assad et leur ouvrirait toutes grandes les voies du pouvoir. Il importe également de ne pas faire sans sourciller le jeu de la Turquie d’Erdogan. Ce dernier semble en effet bien obéir à des mobiles religieux radicaux, non seulement dans sa politique intérieure mais aussi lorsqu’il invective le grand imam de l’université d’Al Azhar en l’accusant de collusion avec ceux qui ont déposé Morsi; l'affaiblissement définitif de son voisin syrien n'est pas non plus pour lui déplaire.

    Les expériences récentes devraient pourtant inciter le président Obama et le premier ministre Cameron à la prudence. On sait où a mené l’intervention contre le régime de Saddam Hussein en Irak et plus récemment celle qui a provoqué la chute de Kadhafi en Libye. On ne peut évidemment pas dire que la situation de ces pays soit satisfaisante même si les démocraties occidentales peuvent se féliciter béatement d’avoir fait tomber des dictatures. La situation dans d’autres pays où s’est déroulé le fameux « printemps arabe » n’est guère plus rassurante. L’Egypte est en plein chaos et la contestation menace les islamistes au pouvoir en Tunisie.

    Des voix se font pourtant entendre qui incitent à la modération, à commencer par celle du pape et des responsables des communautés chrétiennes du Proche-Orient. Ils savent qu’une intensification de la guerre et son élargissement à des puissances étrangères ne feront qu’accroître les souffrances des populations et ouvrir la porte à des factions qui rêvent d’imposer à la Syrie un ordre islamiste pur et dur. Ils plaident donc à juste titre en faveur de la négociation et du dialogue mais ces appels risquent bien de ne pas être entendus par des Occidentaux qui semblent déterminés à suivre, pour des raisons qui ne sont pas seulement désintéressées, une ligne politique qui les assure des sympathies d’autres états arabes acquis à l’islamisme. On peut craindre pourtant que le prix à payer par les populations concernées et par les minorités chrétiennes en particulier ne soit extrêmement élevé et l’on éprouve un malaise certain à écouter nos dirigeants occidentaux qui feignent l’indignation pour justifier leur stratégie de va-t-en-guerre irresponsables.

    Voir aussi : http://www.levif.be/info/actualite/international/syrie-les-attaques-chimiques-sont-un-coup-monte/article-4000384171801.htm?google_editors_picks=true