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Société - Page 820

  • Les évêques français en visite à Rome

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    Selon le n°354 du 26 Septembre 2012 de la « Lettre de Paix Liturgique » : 

    « Benoît XVI recadre les évêques français en visite à ad limina :32 évêques des provinces de l’Ouest de la France ont été reçus le 21 septembre par le Pape Benoît XVI à Castel Gandolfo.

     Dans un discours tout en douceur dont notre Saint-Père a le secret, il a remis en cause un certain nombre d’attitudes en vogue dans les diocèses. Par exemple, sur les regroupements paroissiaux, rendus nécessaires par la raréfaction des prêtres, et qui mobilisent nos évêques, Benoît XVI rappelle, après avoir cité le texte de la CEF « les laïcs en mission ecclésiale en France » : « Toutefois la solution des problèmes pastoraux diocésains qui se présentent ne saurait se limiter à des questions d’organisation, pour importantes qu’elles soient. Le risque existe de mettre l’accent sur la recherche de l’efficacité avec une sorte de «bureaucratisation de la pastorale », en se focalisant sur les structures, sur l’organisation et les programmes, qui peuvent devenir « autoréférentiels », à usage exclusif des membres de ces structures. Celles-ci n’auraient alors que peu d’impact sur la vie des chrétiens éloignés de la pratique régulière. L’évangélisation demande, en revanche, de partir de la rencontre avec le Seigneur, dans un dialogue établit dans la prière, puis de se concentrer sur le témoignage à donner afin d’aider nos contemporains à reconnaître et à redécouvrir les signes de la présence de Dieu. »

     De même, sur la place croissante donnée aux laïcs dans les missions ecclésiales, Benoît XVI déclare : « Il convient cependant, d’une part, de rappeler que la tâche spécifique des fidèles laïcs est l’animation chrétienne des réalités temporelles au sein desquelles ils agissent de leur propre initiative et de façon autonome, à la lumière de la foi et de l’enseignement de l’Église (cf. Gaudium et spes, n. 43). Il est donc nécessaire de veiller au respect de la différence entre le sacerdoce commun de tous les fidèles et le sacerdoce ministériel de ceux qui ont été ordonnés au service de la communauté, différence qui n’est pas seulement de degré, mais de nature (cf. Lumen gentium, n. 10). » Les références aux textes du Concile Vatican II au cours du texte sont presque des clins d’oeil à ceux qui n’ont que le Concile à la bouche, mais qui n’en appliquent pas le commencement du début.

    Sans citer explicitement le projet de dénaturation du mariage, Benoît XVI appelle les évêques à la fermeté dans la défense de la famille. Nous avons vu ces derniers jours que certains évêques de France s’expriment. Mais cela n’est pas suffisant en regard du nombre d’évêques français. Surtout, le pape en parle juste après avoir évoqué la figure héroïque de sainte Jeanne d’Arc :
    « la famille est le fondement de la vie sociale ». Celle-ci est menacée en bien des endroits, par suite d’une conception de la nature humaine qui s’avère défectueuse. Défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26). Nous avons là un véritable défi à relever. En effet, « le bien que l’Église et la société tout entière attendent du mariage et de la famille fondée sur lui est trop grand pour qu’on ne s’engage pas totalement dans ce domaine pastoral spécifique. Mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle » (Sacramentum caritatis, n. 29). Pour terminer, Benoît XVI n’a pas manqué d’évoquer ces fidèles « qui méritent de faire l’objet d’une égale sollicitude pastorale » bien qu’ils « expriment légitimement des sensibilités différentes ». Comment ne pas y voir une remarque sur l’attitude des évêques à l’égard des fidèles attachés à la forme extraordinaire ? »

    Extrait du blog
    Perepiscopus.

     Contact:
    http://www.perepiscopus.org/perepiscopus-riposte/benoit-xvi-recadre-les-eveques-francais-en-visite-a-ad-limina

    :

     

  • France : sondage du « Point » sur le projet de mariage homosexuel

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    C’est ici : «Mariage homo», «mariage pour tous»… Qu’en pensez-vous ?  

    ►Intérêt. Réclamer le mariage entre deux personnes du même sexe, c’est abdiquer devant l’idéal bourgeois et balayer d’un trait des années de revendication pour le droit d’exister dans la différence. (1447 votants)

    6.9%

    ►Indigne mascarade… Le mariage, support juridique de la famille, a par nature une spécificité hétérosexuelle. Le mariage pour tous est un non-sens : pour préserver l’égalité des droits entre les citoyens, un «pacs amélioré» était suffisant. (13354 votants)

    63.3%

    ►Enfin ! Homme, femme, quelle importance, pourvu qu’il y ait l’amour ? Tous les citoyens, dans une démocratie, sont égaux en droit : seul le mariage pourra protéger juridiquement l’union de deux personnes du même sexe alors… Qu’attend-on ? (3778 votants)

    17.9%

    ►Et si c’était finalement un dangereux caprice ? Quand cette loi sera votée, les revendications, légitimes, des homosexuels finiront aux oubliettes. Il y avait d’autres urgences : consolider le pacs, lutter contre l’homophobie, renforcer la prévention contre le VIH… (2503 votants)

    11.9%

     (21082 votants)

  • Quel sera le prochain Primat de l’Eglise d’Angleterre ?

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    Le processus de nomination par la Reine du successeur de Rowan Williams comme « archevêque » de Cantorbery et Primat d’Angleterre, est en cours. Le « Forum catholique » publie à cet égard le commentaire suivant :

    « La commission royale de nomination présidée par Lord Luce (politicien conservateur, ex-ministre de la culture) va se prononcer dans les prochains jours, suite à quoi la reine ratifiera ce choix.

    Principaux candidats en lice:

    Conservateurs: John Sentamu, "Archevêque" de York (africain, assez protestant dans sa théologie mais fidèle à la vision Chrétienne de la famille, et très actif en vue d'une nouvelle évangélisation), ou Justin Welby, "Évêque" de Durham (orthodoxe [autant qu'un anglican peut l'être!], plus anglo-catholique, et très social).

    Modérés: Richard Chartres, de Londres (aime la belle liturgie, mais pas l’Église Catholique), ou Graham James, de Norwich. Ils tenteront de freiner un peu les libéraux, mais ne feront rien pour défendre la position de ceux se voulant fidèles à la Parole Divine en matière de famille et de sexualité.

    Libéraux: James Jones, de Liverpool (femmes "Evêques" et "mariage" des paires de même sexe), ou Christopher Cocksworth, de Coventry.

    Prions pour que cette commission, guidée par Dieu, saura désigner un homme qui sera fidèle à la Parole Divine, et saura motiver sa communauté ecclésiale à travers le monde à rendre un témoignage Chrétien compatible avec celui de l’Église Catholique, et ne pas (plus que déjà) se prostituer auprès des idées du Monde. Je n'ose parler d'unité avec la seule Église du Christ, car cela parait une perspective fantaisiste au vu des tendances travaillant actuellement l'anglicanisme, mais prions tout de même pour l'unité de tout ceux qui confessent le nom de Jésus.
    Pour en savoir plus.

    + PAX et BONUM  »

    Référence: Qui sera le nouvel "Archevêque" de Cantorbéry?

    Ne pas confondre naturellement la primatie de l’ « Eglise » anglicane fondée au XVIe siècle par le roi d’Angleterre Henri VIII,  communauté schismatique et hérétique dont les ministères ne sont pas reconnus par Rome, et la primatie de l’Eglise catholique d’Angleterre exercée par l’archevêque de Westminster. L’anglicanisme est, avec le presbytérianisme en Ecosse, la religion officielle de l’Etat britannique

  • Italie: l’Eglise tance le gouvernement Monti

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    Selon Natalia Trouiller (La Vie):

    La réunion d'automne du Conseil permanent de la conférence des évêques italiens, qui a commencé lundi, s'est ouverte avec un discours très énergique du cardinal Bagnasco, archevêque de Gênes et président de la conférence épiscopale. Et cela à commencé dès les premières lignes de son discours: "Nous vivons des mois particulièrement exigeants, qui dépeignent une réalité de plus en plus complexe pour les Italiens et pour l'Europe. Il ne s'agit pas d'un équilibre à réajuster mais de quelque chose de beaucoup plus substantiel et profond qui a mis d'un coup en évidence les contradictions, les naïvetés, les fuites en avant, les déséquilibres, les références accumulées au fil des décennies et sur lesquelles il est clairement illusoire de continuer de miser".

    Après ce constat sans appel, c'est à une critique sans concession que se livre Mgr Bagnasco. "Compte tenu de la gravité de l'heure, l'Eglise - entraînée par le souci de la nation - appelle à la responsabilité de la société dans ses différentes articulations - les institutions, les mondes de la politique et de la finance, du travail et de ses représentations - pour que le bien commun l'emporte sur toute autre forme d'intérêts. [...] Il est temps pour une solidarité profonde, une concentration absolue - sans distractions - sur les problèmes prioritaires de l'économie et du marché du travail, le rétablissement des partis, des procédures participatives et électives, un combat implacable contre la corruption: tous les problèmes qui ont sur la personne et qu'ils sont le développement nécessaire. [...] Je suis vraiment navré de voir que dans les régions se dessine un réseau de corruption et de scandales, ce qui conduit à penser que la décentralisation tant attendue  coïncide dans de nombreux cas avec un fardeau inacceptable. Que l'immoralité et la malhonnêteté soient dans les centre-villes comme dans les banlieues n'est pas une consolation, mais un motif d'indignation supplémentaire, que la classe politique continue de sous-estimer. Et c'est un motif de honte et de colère pour les honnêtes gens". Le discours continue ainsi, avant de terminer sur le sujet par un implacable "cela humilie la démocratie elle-même".

    Le ton des évêques a bien changé. On se souvient en effet que l'accession du catholique Monti à la présidence du conseil italien avait provoqué un concert de louanges, aussi bien dans L'Avvenire (le journal des évêques) qu'au très pontifical Osservatore Romano. Et les affaires de corruption qui s'accumulent n'arrangent rien, pas plus que les réformes sociétales qui se profilent - la question des "unions de fait" est en train de relancer la question de l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe en Italie.

    Ici: Fin de la lune de miel entre le gouvernement italien et l'Eglise

  • Marcel Gauchet : "Il faut un Vatican III !"

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    Le philosophe Marcel Gauchet réclame un “Vatican III” pour parachever le Vatican II de ses rêves. Intellectuel français, auteur du "Désenchantement du monde" (Gallimard, 1985), ce philosophe, élevé dans la religion catholique mais qui se dit aujourd'hui agnostique, ouvre des pistes de réflexions pour commémorer le cinquantenaire du concile que Paul VI qualifiait de “plus grand que celui de Nicée” (en quoi non veut espérer qu’il se trompait).

    Interview de Marie-Lucile Kubacki sur le site de “La Vie”:

    Cinquante ans après Vatican II, quel bilan faites-vous de l'après-Concile, alors que le christianisme n'est plus majoritaire en Europe. Le Concile est il encore pertinent dans le monde actuel?

    Il est dépassé ! Le Concile a été une entreprise de rattrapage tardive par rapport à une énorme évolution qui s'était jouée sur plus d'un siècle et au terme de laquelle l'Eglise se retrouvait en position délicate par rapport au monde moderne, soit après 1945 et la conversion globale des mentalités croyantes, chrétiennes, à l'univers démocratique. L'épreuve des totalitarismes était passée par là et ce n'était plus tenable. Mais le monde a continué de bouger et tout ce qui s'est passé depuis lors a mis le Concile en porte-à-faux. Je pense que ce n'est plus du tout une référence. Vatican II avait défait Vatican I. Il faut un Vatican III qui refasse un aggiornamento de même ampleur....

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  • Chrétiens et Musulmans contre le blasphème

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    28891h480w640.jpgLu sur le site “La Vie”:

    Difficile, vu d'Occident, de comprendre les raisons pour lesquelles le patriarche maronite libanais Béchara Raï a joint sa voix à celle des dirigeants chiites et sunnites de son pays pour demander à ce que l'ONU intervienne pour condamner le blasphème. Selon l'agence officielle libanaise ANI, citée par l'AFP, il a déclaré à l'ouverture du sommet islamo-chrétien de Bkerké hier que le film "L'Innocence des musulmans" "porte atteinte non seulement aux musulmans et au prophète, mais également aux chrétiens. Nous n'allons pas nous contenter de condamner. Nous allons appeler la communauté internationale à émettre une loi onusienne interdisant de dénigrer les religions". Mentalité moyen-orientale pour laquelle le blasphème est une chose à prendre très au sérieux? Tactique pour protéger les chrétiens de la région en épousant l'indignation des musulmans, ultra-majoritaires? Sans doute. Mais cela renforce la pression des organisations et pays musulmans qui font pression depuis longtemps déjà pour imposer le concept à l'ONU, comme le rappelle cet article du Monde racontant les coulisses de la bataille.

    D'autres musulmans, et non des moindres, ont pris le parti de la pédagogie, aussi bien envers les pays musulmans qu'envers les occidentaux. Dans les colonnes du Monde.fr, le grand mufti d'Egypte lui-même s'y essaie. Intitulée "Mahomet lui-même ignorait la provocation", la tribune de Ali Gomaa essaie de montrer que le prophète de l'islam n'aurait probablement pas réagi au film L'Innocence des musulmans, ni aux caricatures de Charlie Hebdo: "Une anecdote le concernant est connue des musulmans du monde entier. Un de ses ennemis était une femme qui vivait dans une rue qu'il empruntait chaque jour et dans laquelle elle jetait des ordures avant son passage. Un matin, passant devant chez elle, il remarqua qu'elle s'était abstenue de le provoquer. Inquiet qu'elle ait renoncé à sa routine quotidienne, la seule réaction du Prophète, aussi difficile que cela puisse être pour lui, fut de s'enquérir de la santé de la femme". Et de conclure: "Les récents documents qui visent manifestement à offenser les sentiments les plus profonds de plus d'un milliard d'êtres humains dans le monde ne font que contribuer à l'aggravation des tensions, et ne profitent à personne. Les musulmans doivent soit ignorer de telles provocations, soit y réagir de manière non violente, dans les limites instaurées par leur religion. Ces limites ont de toute évidence été franchies au cours des derniers jours, c'est pourquoi les instances religieuses musulmanes ainsi que l'Eglise copte d'Egypte ont joint leurs voix pour appeler au calme et ne pas permettre que la situation s'aggrave".

    Ici: Au Moyen-Orient, chrétiens et musulmans veulent une loi anti-blasphème

    Difficile à comprendre ? La société au Proche-Orient Chrétien n’est pas une société apostate, laïque et séculariste: les dix commandements y ont plus de poids moral que les déclarations nationales, régionales ou “universelles”  des droits de l’homme issues d’un contrat social sans assises pérennes. 

  • Embrasement islamiste : une réflexion pertinente sur Hérodote.net

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    Nous lisons, sous la plume de Joseph Savès, ces opportunes considérations intitulées : "1917-2011, d'un totalitarisme à l'autre" :

    L’ouverture du département des Arts de l’Islam au Louvre coïncide avec de nouvelles bouffées de violence dans le «dar-es-islam» (la communauté musulmane), du Maroc à l’Indonésie en passant par certaines banlieues françaises... D’un côté la bourgeoisie française est invitée à découvrir le raffinement des anciennes civilisations islamiques, de l’autre, les masses populaires musulmanes, travaillées en sous-main par des militants  déterminés, prennent prétexte d’une vidéo provocatrice diffusée sur internet pour défier l’Occident.

    Avec un film projeté en avant-première à l’Institut du Monde Arabe (Paris) ce 21 septembre, le cinéaste franco-marocain Nabil Ayouch fait litière des explications convenues sur la violence terroriste. «Non, ce n’est pas la misère qui entraîne des jeunes au suicide,» dit-il avec force, mais leur embrigadement par des groupes de type sectaire. Son film Les chevaux de Dieu - sur les écrans en 2013 - suit une une poignée de garçons, dans un bidonville de Casablanca.  Il montre comment ils sont pris en main par une section islamiste et conduits à commettre un attentat-suicide après qu’ils aient été éprouvés et fragilisés par un accident de la vie (prison pour trafic de drogue, meurtre en légitime défense, violences sexuelles).

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  • Des argumentaires à télécharger

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    PAROLES DE CATHOLIQUES PROPOSE DES ARGUMENTAIRES A TELECHARGER

    Au fur et à mesure de leur publication, on y trouvera des argumentaires proposés par l'équipe de "Paroles de Catholiques", à télécharger en format pdf, afin de pouvoir les imprimer chez soi. (voir les consignes d'impression)

  • Egypte : un massacre évité de justesse ?

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    Sous le titre "Evitée de justesse, une Saint-Barthélémy copte", Oasis analyse les récents évènements provoqués par le film "L'Innocence des Musulmans" :

    Récapitulatif provisoire mais non sommaire des manifestation contre le film "Innocence of Muslims"

    Au risque de se tromper, il est possible de reconstituer la séquence de la semaine dramatique qui s’est écoulée comme suit :

    1. Il y a quelques mois, une bande de fanatiques coptes vivant aux USA tourne ou participe au tournage d'une sorte de navet qu’ils prennent pour un pamphlet anti Prophète. Personne ne le note, malgré le fait que par provocation ils postent des extraits de cette « œuvre » sur youtube.

    2. Il y a une semaine, un « entrepreneur religieux » se disant salafiste, une sorte de présentateur télé ou de prédicateur qui s'est spécialisé dans la vitupération anti libérale, anti copte, anti tout, diffuse sur sa chaîne télé les 14 minutes d'extraits du navet en question.

    Première Remarque: impossible de croire que les personnes impliquées dans un et dans deux ne savaient pas ce qu'elles faisaient. Reste à savoir quels ont été leurs calculs et si elles ont eu des commanditaires.

    3. Comme prévu la colère a été immense.

    4. Les différentes autorités et acteurs coptes vivant en Égypte ont très vite condamné le film.

    5. Les frères musulmans, les salafistes institutionnels et la jamâ‘a islâmiyya ont redouté une sorte de saint Barthélémy anti copte voire pire. Il fallait à tout prix éviter une catastrophe « confessionnelle ».

    6. Ils ont décidé de croire ou de faire semblant de croire que les États-Unis étaient « coupables ». Le but de ce message est de « dévier » la colère des extrémistes, de la base, de ceux qui voulaient défendre leur religion, pour qu'elle ne s’exprime pas contre les coptes. Les USA étaient un bouc émissaire commode, et on pourrait toujours recoller les morceaux après.

    7. Malheureusement cela a dérapé en Égypte et en Libye, avec des conséquences tragiques dans les deux cas.

    Deuxième remarque: reste à savoir si les dérapages sont dus à des mouvements de foule en colère, ou s’ils ont le fait d'acteurs politiques ou terroristes voulant piéger les islamistes et les États-Unis.

    8. Qui plus est les Frères ont très mal géré leur communication avec les USA. Mais il faut dire qu'ils avaient à résoudre une quadrature du cercle: comment éviter un désastre confessionnel, sans apparaître tiède dans la défense de la foi, sans aller trop loin dans l'escalade contre les USA.

    9. Mais dans l’ensemble on peut affirmer que l'attitude du camp islamiste, si on excepte les électrons libres et les salafo/anarchistes, a été la bonne. En tant que citoyen Égyptien et en tant que copte, je leur dis merci.

    10. Tous les acteurs islamistes et coptes ont à réfléchir sur les contraintes qu’imposent leurs dispositifs discursifs, idéologiques et organisationnels. Un dérapage de plus, et cette crise prenait des proportions encore plus effrayantes. Cette fois ci, les dynamiques mortifères et belliqueuses ont (pour l'instant) tant bien que mal été contenues. Rien ne dit que ce sera le cas la prochaine fois.

    Je le redis en conclusion: merci aux frères, aux salafistes responsables et à la jamaa islamiyya.

    Prions ensemble pour l'Égypte.

    L'article : Evitée de justesse, une Saint-Barthélemy copte

  • Allemagne: le kirchesteuer en débat

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    De Natalia Trouiller sur le site "La Vie":

    En Allemagne, selon un système mis en place au XIXe siècle, il n'existe pas de denier du culte: on coche sur sa feuille d'impôt une case correspondant à sa religion, et l'Etat prélève directement une partie de votre salaire, qui va alors au culte de votre choix; si vous n'appartenez à aucune religion, vous n'êtes pas prélevé. Ce système permet de comptabiliser avec précision le nombre de croyants des différentes religions... si l'on excepte que certains de ceux qui ne payent pas cet impôt sont peut-être davantage des personnes en difficulté économique que des mécréants.

    En tout cas, la prise de position drastique des évêques allemands sur cette question risque de provoquer bien de remous. L'affaire avait démarré en 2007. Un canoniste allemand, Hartmut Zapp, avait alors révélé dans une interview qu'il ne payait plus l'impôt religieux allemand, le Kirchensteuer. Choquée, la Conférence des évêques l'avait alors poursuivi en justice. Elle a perdu le procès en première instance, puis l'a gagné en appel en 2010, maisl'affaire sera rejugée devant un tribunal fédéral à la fin du mois. Il faut dire que l'hémorragie de fidèles ne cesse de croître: rien qu'en 2010, année particulièrement rude pour une Eglise allemande empêtrée dans les scandales de pédophilie, 18.000 fidèles ont renoncé à payer le Kirchesteuer.

    Comment faire, donc, pour enrayer le mouvement? C'est une drôle de parade que les évêques allemands pensent avoir trouvée. Dans un décret paru sur le site de la Conférence des évêques allemands, ils expliquent que dorénavant, "celui qui déclare aux autorités civiles compétentes son retrait de l'Église pour quelque raison que ce soit déroge ainsi au devoir de servir l'Église […], ainsi qu'au devoir d'apporter sa contribution financière afin de permettre à l'Église d'accomplir ses devoirs". Concrètement, les mauvais payeurs devront donc s'abstenir des différents "services" ecclésiaux, mariages, funérailles et  ne pourront pas non plus être parrains ou marraines d'un enfant catholique. Tollé sur le web, où de nombreux articles en anglais, en allemand (et maintenant en français) expliquent, pour reprendre le titre de Slate.fr, que "les mauvais payeurs n'iront pas au Paradis".

    La réalité est un peu plus complexe, puisque d'ores et déjà, en Allemagne, quiconque veut bénéficier d'une kyrielle de services d'Eglise (inscrire ses enfants chez les scouts, ou dans certaines écoles catholiques) doit depuis longtemps prouver qu'il paie le Kirchensteuer. En fait, le décret ne fait que préciser une situation existante; de plus, il a été approuvé par la Congrégation pour les évêques au Vatican, ce qui ne lui confère aucune valeur canonique: si c'était le cas, il aurait fallu qu'il soit approuvé par la Congrégation pour le clergé, ou par le Secrétaire d'Etat, ou par le pape lui-même. Tout indique qu'il s'agit de frapper un grand coup pour mettre les catholiques pratiquants face à leurs responsabilités. Au risque d'une image de marque désastreuse, et d'une pastorale fort difficile à appliquer concrètement.

    Référence: L'Eglise allemande fait la chasse aux mauvais payeurs

    Rappelons qu’en Belgique l’Eglise et l’Etat sont, certes, indépendants mais que ce dernier apporte son aide et sa protection aux Eglises ou cultes reconnus, notament par une politique de subsidiation (couverture des déficits des fabriques d’église, entretien et construction des édifices cultuels etc.) et de prise en charges (inscrite dans la constitution) des traitements de leurs ministres. Ces cultes sont actuellement au nombre de sept: catholique (1802), protestant (1802), israélite (1808), anglican (1870), islamique (1974), orthodoxe (1985) et la laïcité organisée (1993). La répartition du budget entre ces cultes n'est pas liée à un système de dédicace « objective » via les déclarations fiscales des contribuables.

  • Belgique : l'avortement en augmentation

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    RTL-TVI pose cette question "Pourquoi le nombre d'avortement augmente ?

    ... et y répond de la façon suivante :

    "Selon le rapport annuel de la Commission nationale d'évaluation chargée d'évaluer l'application des dispositions relatives à l'interruption de grossesse, l'augmentation du nombre d'avortements  (19.578 interruptions volontaires de grossesse en Belgique) touche principalement les femmes âgées de 20 à 35 ans, et donc pas les adolescentes. Pour ces dernières, les chiffres sont d'ailleurs restés stables ces 5 dernières années. 

    Les différentes raisons

    Près de 7 femmes qui ont subi un avortement sur dix ne sont pas mariées et ne l'ont pas encore été. La moitié n'a pas eu d'enfants. Quarante pour cent s'estiment trop jeunes, sont encore étudiantes ou n'ont pas encore envie d'avoir un enfant. Pour 10% des femmes concernées, des problèmes relationnels ont guidé leur décision d'avorter. Dans près de la moitié des cas, les femmes n'avaient utilisé aucun moyen de contraception et une sur trois n'avait pas utilisé le leur de manière correcte. Certaines femmes disent ne pas avoir assez d'argent pour se payer la contraception et  reviennent donc régulièrement se faire avorter."

    D'où l'urgence de s'associer aux 40 Days for Life comme Daniel Hamiche nous y invite sur Americatho :

    40 Days for Life : c’est dans deux jours !

    La nouvelle campagne des 40 Days for Life s’annonce déjà comme la plus importante jamais organisée aux États-Unis : elle se déroulera dans 314 villes (dans 49 États de l’Union, plus le District de Washington), dans 7 provinces du Canada et également en Angleterre, en Australie, en Espagne et, pour la première fois, en Ouganda ! Pendant 40 jours, et 24 h sur 24, des vigiles vont se succéder devant des centaines d’avortoirs pour prier afin de mettre un terme à l’abomination de l’avortement. Comme pour chaque campagne, je vous invite à vous associer, par une prière de l’“arrière”, à nos frères Américains, en priant une dizaine de chapelet (c’est-à-dire 10 Je vous salue Marie par jour et pendant quarante jours) aux intentions des 40 Days for Life. Cette campagne d’automne commence dans deux jours le 26 septembre et s’achèvera le 4 novembre. Je compte sur vous pour vous y associer et je vous invite à vous inscrire ici. Les inscrits, comme pour toutes les précédentes campagnes, recevront une modeste Lettre quotidienne d’informations accompagnée de la citation de la Sainte Écriture à méditer et de l’intention particulière de prière du jour. J’espère de tout cœur que nous serons cet automne encore plus nombreux que lors du dernier Carême à prier avec ferveur aux intentions des 40 Days for Life. J’attends donc votre inscription ici. Merci !
  • Le "mariage" homosexuel recalé en Australie

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    Rejet par la chambre des représentants d’une loi de réforme

     Le non de l’Australie aux mariages homosexuels (Osservatore Romano)

    Sydney, 22 septembre.

     C’est avec 42 voix pour et 98 contre que la chambre des représentants australienne a infligée une dur échec à la proposition de loi qui prévoyait la légalisation des mariages homosexuels. Même les chefs des deux plus grands partis, le premier ministre Julia Gillard (présent au vote et qui a laissé toute liberté de conscience) pour les travailleurs et Tony Abbot, pour les conservateurs, ont tous les deux exprimé leur désapprobation à l’égard de la loi.

    Diverses organisations chrétiennes australiennes ont exprimé leur satisfaction pour les résultat du vote, et ont remercié les membres du parlement pour avoir garanti que le mariage demeure entre un homme et une femme. La majorité des parlementaires travaillistes a voté en conscience et non selon les indications du parti, tandis que l’opposition s’est exprimée de manière compacte contre le projet.

    « Le vote écrasant à la chambre des représentants en faveur du mariage entre un homme et une femme, a déclaré Chris Meney, directeur du Centre pour la vie, le mariage et la famille de l’archidiocèse de Sydney – a été très apprécié. C’est aussi un vote qui confirme la vérité de la façon dont le mariage a toujours été interprété, à savoir l’union entre un homme et une femme ».