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Solidarité - Page 45

  • La visite du pape à l'île de Lesbos

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    Du Vatican Information Service :

    Attirer l'attention sur la crise humanitaire et demander sa solution

    Cité du Vatican, 16 avril 2016 (VIS). Le Pape François est arrivé à 9 h 20' sur l'île de Lesbos, où il a été accueilli à l'aéroport par le Président du Conseil grec M. Alexis Tsipras, par le Patriarche ?œcuméniques de Constantinople Barthélémy et par l'Archevêque d'Athènes et de toute la Grèce Jérôme. Durant le vol, il a fait parvenir un message de bon anniversaire (89 ans) à Benoît XVI, demandant au Seigneur de continuer à bénir le service qu'il continue de rendre à l'Eglise entière. Conservant ensuite avec les journalistes accrédités, il a souligné qu'il s'agissait d'un voyage un peu différent des autres: "Les voyages apostoliques prévoient beaucoup de choses, voir des gens, parler et se réjouir ensemble. Celui-ci est un voyage marqué par la tristesse, et c'est important. C'est un triste voyage. Nous allons toucher à la plus grande catastrophe humanitaire survenue depuis la seconde Guerre mondiale. Nous allons voir tant de personnes qui souffrent, ne sachant pas où aller, qui ont dû fuir. Et nous allons voir le cimetière qu'est la mer, où beaucoup de gens se sont noyés... Ma mission, comme le travail que vous accomplirez aujourd'hui, est de montrer l'esprit de ce voyage. Merci de m'accompagner. Un dernier mot. Prions tous pour Benoît XVI dont c'est aujourd’hui l'anniversaire".

    Arrivé à Mytilène, le chef-lieu de Lesbos, après un bref entretien privé avec le chef du gouvernement, puis avec ses frères orthodoxes, le Pape, le Patriarche et l'Archevêque se sont rendus en minibus au camp de Moria, qui abrite environ 2.500 demandeurs d'asile. Les y attendaient dans la cour 150 jeunes résidents, qui ont accueilli avec chaleur. Puis ils ont gagné la grande tente servant à l'enregistrement des migrants, où étaient rassemblés les autres résidents du camp. Dès après l'entretien avec M.Tsipras, le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a déclaré que "la crise migratoire et la situation de Lesbos, principal argument abordé, constituent un problème européen et international qui attend une solution respectant les lois européennes et internationales. Le Pape salue l'humanité du peuple grec qui, malgré ses grandes difficultés fait preuve de solidarité et illustre les plus hautes valeurs de l'humanité. Il convient de protéger ceux qui risquent leur vie en mer, en luttant contre le trafic d'êtres humains, en coupant les routes dangereuses et en développant des procédure sures de prise en charge en Europe".

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  • Visite du Pape François à Lesbos : l’espoir du Père syrien Ziad Hilal

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    Lu sur le site de l'Oeuvre d'Orient :

    Visite du Pape François à Lesbos : l’espoir du Père syrien Ziad Hilal

    Samedi 16 avril 2016, le pape François se rendra sur l’île grecque de Lesbos. Le Saint-Père devrait rencontrer des réfugiés et des migrants venus de Turquie par la mer. Un signe fort pour le père Ziad Hilal, un prêtre jésuite syrien qui était en mission en Grèce avec JRS (le service jésuite des réfugiés) en février et mars 2016.

    En quelques mois, Lesbos est devenue le principal point d’entrée vers l’Europe pour les réfugiés venus de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan mais aussi d’Érythrée, d’Iran et d’ailleurs. L’an passé, près de 500 000 réfugiés l’ont ainsi traversé avant de rejoindre le continent.

    Sur la petite île de 80 000 habitants, ce sont essentiellement les associations mobilisées sur place qui prennent en charge leur accueil, raconte le père Ziad Hilal. « La présence des associations est très importante pour aider la société grecque car le gouvernement n’a pas le pouvoir de les accueillir » explique-t-il. Outre les organisations de l’ONU, l’Église est présente auprès des migrants. « À Lesbos, les JRS leurs viennent en aide. Nous avons même le projet de distribuer des sacs à dos aux réfugiés, d’organiser une soupe populaire » raconte le père. La Caritas, elle, a même loué un hôtel, le Silver Bay, où elle accueille 150 personnes. « Ils sont nourris et servis. Il y a également un service médical sur place ».

    • La plupart des réfugiés arrivent sans rien.

    « Ils sont souvent serrés jusqu’à 60 sur des canons pneumatiques normalement conçus pour accueillir 12 à 15 personnes. Ils sont donc obligés de jeter leurs affaires car il n’y a pas de place. On met les enfants et les femmes au milieu, ils ne peuvent pas bouger durant ce voyage de mort. Ils sont à genoux les uns au-dessus des autres. Quand on les voit descendre des canots ils ne peuvent même plus marcher » témoigne le père Ziad. Les réfugiés sont ensuite accueillis dans un des centres de l’ONU. C’est là qu’ils sont enregistrés et reçoivent un permis pour rester 30 jours dans le pays.

    À Athènes, la capitale, ce sont de nouveau les associations qui viennent en aide aux migrants. « Le plus souvent nous les rencontrons dans les parcs de la ville, où ils errent. Au centre des JRS, ils peuvent changer leurs vêtements, prendre une douche. Nos volontaires visitent les camps » raconte le père.

    • Mais quelles possibilités pour eux ensuite ?

    « Ils sont coincés car les pays ont fermé leurs frontières » s’indigne le père jésuite. « Cette visite du Pape est très importante car il faut trouver une solution à ce qui se passe dans ce pays. Elle met en lumière la crise des réfugiés. La situation est très difficile en Grèce, et pas seulement à Lesbos. On parle de 40 000 à 50 000 réfugiés dans le pays » poursuit-il.

    Pour la seconde fois, François se rendra donc hors de Rome, auprès des migrants. En juillet 2013, c’est lors d’une visite sur l’île italienne de Lampedusa que le pape avait interpellé la communauté internationale sur leur sort. L’été dernier, le souverain pontife avait lancé un appel aux paroisses chrétiennes à recevoir une à deux familles de réfugiés. « Avec cette visite nous espérons qu’il puisse encourager les autres pays d’Europe à faire un pas plus rapide et plus objectif en faveur de ces 50 000 réfugiés sur place. L’Europe a tout ce qu’il faut pour les accueillir » espère ainsi le père jésuite.

    Sur l’île, le Saint-Père, le patriarche Bartholomée, Patriarche œcuménique de Constantinople, et Sa Béatitude Hiéronymos II, archevêque d’Athènes et de toute la Grèce, rencontreront les réfugiés et leurs hôtes.

    ASSM


    L’Œuvre d’Orient soutient l’action des JRS -- Jesuit Refugees Service -- auprès des réfugiés syriens.

  • Le Pape François à Lesbos : un moment-clé pour la réponse de l’Europe à la crise des réfugiés

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    Communiqué de presse de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté Européenne) :

    Le Pape François à Lesbos : un moment-clé pour la réponse de l’Europe à la crise des réfugiés

    En vue de la visite du Pape François à Lesbos le 16 avril prochain, le secrétaire général de la COMECE, le Père Patrick H. Daly a déclaré :

    " Au tout début de son pontificat, en visitant le poste avancé de l’Europe, le petit rocher italien de Lampedusa, le Pape François avait voulu marquer son souci pour les nombreux migrants qui risquent leur vie pour trouver refuge en Europe. Le destin des migrants et demandeurs d’asile est depuis longtemps au coeur des préoccupations de la COMECE qui a salué la façon dont le Saint-Père a attiré l’attention, dans ses discours et ses actes, sur la détresse de ceux qui fuient les dangers et les souffrances de la guerre, de la violence ou de la pauvreté dans leur pays pour accéder à une vie meilleure en Europe. 

    La visite du Pape François à Lesbos ce samedi 16 avril est non-seulement un geste humanitaire d’une signification extraordinaire, mais il faut aussi saluer son contexte oecuménique, aux côtés du patriarche oecuménique Bartholomée et de l’archevêque d’Athènes Hierónymos, primat de l’Eglise de Grèce. Le travail oecuménique sur la migration effectué à Bruxelles par la COMECE, en particulier les récents séminaires de dialogue organisés conjointement avec le CEC/CCME sur le sujet, renforce considérablement en effet la voix de l’Eglise sur un sujet qui pourrait continuer de dominer l’agenda de l’UE dans les années à venir. 

    La COMECE avait salué les conclusions du Conseil européen du 17 décembre 2015 et avait adressé aux chefs d’Etat et de gouvernement un document présentant des propositions concrètes. 

    Concernant le récent accord de l’UE avec la Turquie, la COMECE joint sa voix à ceux qui demandent de revoir ces dispositions. Nous plaidons pour que les droits de l’homme, y compris le droit de trouver refuge, l’obligation de « non-refoulement », un traitement humain, l’intérêt supérieur des enfants et le droit à la vie de famille soient respectés en toutes circonstances. 

    L’insuffisance de voies d'entrée légales et sûres au territoire européen afin d’y trouver refuge oblige les migrants et les demandeurs d’asile de s’en remettre aux passeurs, devenant ainsi des proies faciles pour les trafiquants d’êtres humains et autres criminels. Des milliers ont aussi perdu la vie dans leur dangereuse traversée de la Méditerranée. En 2014, la COMECE avait publié avec d’autres organisations chrétiennes une série de propositions pour le développement de voies d’entrée sûres et légales vers l’UE ; en 2015, elle a publié un document traitant de la situation dramatique des mineurs non-accompagnés. 

    La visite du Pape François à Lesbos représente un moment-clé dans la réponse de l’Europe à la souffrance de nos frères et sœurs migrants. Il est essentiel que les 28 Etats membres de l’UE comprennent que la crise des migrants et des réfugiés appelle un partage de responsabilité. L’unique façon de sortir de cette crise est une action coordonnée de tous les gouvernements de l’UE. Une série de propositions est désormais sur la table, notamment la récente Communication de la Commission européenne présentant différentes options de réforme du régime d’asile européen commun et de développement de voies sûres et légales d’entrée en Europe."

  • Les chrétiens du Nord Nigéria subissent de tragiques violences dans l’indifférence générale

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    De www.infochretienne.com :

    Portes Ouvertes, la voix des chrétiens persécutés au Nigéria dans l’indifférence générale 

    Depuis des décennies, les chrétiens du Nord Nigéria subissent de tragiques violences dans l’indifférence générale. De 2006 à 2014, 1,3 million de chrétiens déplacés, 11 500 chrétiens tués, 13 000 églises détruites sont les chiffres accablants d’un rapport de la principale organisation chrétienne au Nigéria.

    Le 24 février 2016, l’Association Chrétienne du Nigéria, la CAN (Christian Association of Nigeria) a remis un rapport sur l’impact de la persécution des chrétiens dans le Nord du pays, à l’organisation Portes Ouvertes qui œuvre parmi les chrétiens persécutés.

    « Pour la première fois, nous signons une déclaration qui donne la véritable image de la persécution que subissent les chrétiens dans ce pays », a dit le pasteur Musa Asake, secrétaire général de la CAN.

    Sous la pression dévastatrice du groupe Boko Haram, le groupe islamique le plus meurtrier au monde, la situation au Nord Nigéria s’est aggravée. Des bergers peuls musulmans ont aussi contraint 40 000 chrétiens à se déplacer. Les élites religieuses ou politiques locales sont responsables de marginalisations, de brimades, de discriminations, de violences envers les chrétiens. Leur sécurité n’est pas assurée. Le Nigéria est pourtant un pays où la liberté religieuse est inscrite dans sa constitution.

    Le rapport de la CAN qui regroupe la majorité des églises chrétiennes du Nigéria veut alerter les autorités politiques du pays sur cette situation. Appuyée par l’ONG Portes Ouvertes, la CAN veut mobiliser afin que le gouvernement du Nigéria, l’ONU et d’autres organisations internationales coopèrent et œuvrent en vue de résoudre le sort des chrétiens qui se sentent abandonnés. Réduire cette violence qui devient ordinaire est un besoin impérieux qui aura un impact positif sur l’ensemble du pays.

    «Les chrétiens disent qu’ils sont devenus une « communauté sans voix». Nous voulons être cette voix. D’abord, prions pour eux. Dieu est à l’œuvre au sein de cette Église. Elle a besoin de notre soutien, d’être fortifiée par des projets qui contrent les effets de la persécution.» Michel Varton, Directeur de Portes Ouvertes France

    L’Eglise et les chrétiens du Nigéria ont besoin de nous aujourd’hui. Devant leur détresse, comment ne pas leur venir en aide ? Cette année, l’ONG Portes Ouvertes veut s’engager de manière particulière pour ce pays. Le voyage de Michel Varton, directeur de Portes Ouvertes pour la France, a été la première étape de cette action spéciale que Portes Ouvertes va mener durant toute l’année 2016. Cette ONG lance une opération :« Porteurs d’Espérance Nigéria »

    Vous pouvez participez en envoyant un mail à l’ambassadeur du Nigéria en France.

    A la suite de cette lettre de plaidoyer, l’ONG Portes Ouvertes va poursuivre l’action en suscitant des rencontres avec des représentants politiques. Elle va aussi aider les chrétiens nigériens en répondant concrètement à leurs besoins essentiels sur place.

    Nathanaël Bechdolff

    Source ONG Portes Ouvertes : Campagne pour le Nigéria : « Soyons des porteurs d’espérance pour le Nigéria »

  • Ne pas oublier Asia Bibi

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    Radio Vatican appelle à ne pas oublier Asia Bibi (via ihsnews.net)

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    La voix de Radio Vatican s’élève en faveur d’Asia Bibi, alors que son sort ne mobilise pas les opinions publiques.

    Au Pakistan, des milliers de manifestants islamistes ont réclamé l’exécution d’Asia Bibi, cette maman chrétienne de cinq enfants faussement accusée de blasphème contre le Coran et incarcérée depuis près de sept ans.

    La manifestation a débuté aussitôt après l’attentat anti-chrétien qui a fait plus de 70 morts à Lahore, le dimanche de Pâques, déplore Radio Vatican.

    « Asia Bibi a été accusée à tort et maintenue en prison simplement parce qu’elle n’accepte pas de se plier à la violence » de la loi sur le blasphème, a déclaré Matteo Truffelli, président de l’Action catholique italienne : elle est « victime » de cette loi.

    Les actes de terrorisme au Pakistan, comme en Occident, tentent « de nous faire renoncer à ce que nous sommes, a souligné Matteo Truffelli, à une démocratie tolérante, libre, à un projet de coexistence pacifique ».

    « L’objet de cette violence est une petite minorité, a dit le président de l’Action catholique italienne : les chrétiens au Pakistan savent qu’ils sont moins de 2 %, catholiques et protestants. La plupart appartiennent d’ailleurs à la couche de la population la plus fragile et la plus pauvre. Assurément, ils ne représentent pas un danger pour les musulmans au Pakistan. » Matteo Truffelli estime que « le régime veut remettre en question l’équilibre qui caractérise le Pakistan depuis son origine ».

    Antonio Tajani, premier vice-président du Parlement européen, demande que l’Union européenne agisse « immédiatement pour éviter l’exécution d’Asia Bibi » dans une lettre écrite au haut représentant de l’UE, Federica Mogherini.

    Asia Bibi – Asia Noreen – a été condamnée à mort en première instance en novembre 2010, une condamnation confirmée par la Haute Cour de Lahore le 16 octobre 2014.

    Deux personnalités ayant défendu Asia Bibi ont été assassinées : le gouverneur du Pendjab, Salman Taseer, le 4 janvier 2011, et, le 2 mars de la même année, le ministre fédéral des Minorités religieuses, Shabbaz Bhatti, lui-même catholique.

    Asia Bibi est en prison depuis juin 2009. Un recours a été déposé devant la Cour suprême, et la grâce présidentielle a été sollicitée.

    Ashiq Masih, le mari d’Asia Bibi, et l’une de leurs filles ont participé à l’audience générale du pape François le mercredi 15 avril 2015, place Saint-Pierre.

    Avec leur avocat, Joseph Nadeem, ils sont venus plaider la cause d’Asia Bibi à Rome auprès du Parlement italien, le 14 avril 2015, espérant mobiliser l’opinion publique européenne et le Parlement européen.

  • Les intentions de prière du pape pour avril

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    Intentions de prière pour avril (VIS)

    L'intention de prière générale du Saint-Père pour avril est:

    "Pour que les petits exploitants agricoles reçoivent une juste rémunération pour leur travail précieux".

    Son intention missionnaire est:

    "Pour que les chrétiens d'Afrique témoignent de l'amour et de la foi en Jésus-Christ au milieu des conflits politico-religieux".

  • Mgr Rey : «Les Chrétiens d'Orient nous ramènent à l'essence de notre foi»

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    FIGAROVOX/INTERVIEW - L'Evêque de Toulon est actuellement en Syrie pour approfondir les liens qui unissent son diocèse à celui d'Homs. Il nous explique le

    Pourquoi vous rendez-vous en Syrie, pour la deuxième fois depuis le début du conflit?

    La Syrie est un pays que je connais bien. J'y suis allé la première fois il y a trente ans, à la rencontre des chrétiens. J'y ai séjourné à plusieurs reprises, en passant par le Liban, pour donner des conférences, et prêcher la retraite des prêtres de Beyrouth. Mon dernier voyage date d'août dernier, où j'ai rencontré le patriarche Melkite Lahram Grégoire III et monseigneur Arbach, archevêque Melkite de Homs. Je vais en Syrie pour nouer des liens entre le diocèse de Fréjus-Toulon et l'archidiocèse melkite de Homs, dans le cadre d'un jumelage entre nos deux églises. Monseigneur Larahm est venu dans mon diocèse. En retour je vais de nouveau visiter l'évêque de Homs pour renforcer les liens, les approfondir. Je crois qu'il faut aider les chrétiens à rester là-bas, les aider à reconstruire leurs églises et leurs écoles, et témoigner notre solidarité dans le drame de la guerre. 

    Que représentent les Chrétiens d'Orient pour l'Eglise d'Occident?

    Ils sont d'abord un trait d'union à l'intérieur des pays où ils vivent. Les petites communautés chrétiennes au Liban ont permis la coexistence harmonieuse entre les différents courants religieux. Ils sont des créateurs de ponts. En Syrie, quoique étant minoritaires, ils avaient une vocation d'entente de rencontre et de dialogue. Il y a 15-20 ans, il y avait une harmonie entre les communautés.

    Ensuite, ils représentent nos racines. A travers eux, nous rencontrons la trace vivante de l'Eglise des premiers siècles. Ils sont gage de l'historicité patrimoniale de notre foi. Enfin, les églises et les communautés qui sont confrontées au tragique des persécutions et à la menace de l'anéantissement nous ramènent à l'essence de notre foi. Jamais la foi n'est aussi vive et pure qu'à travers le martyre, que sur la Croix. En ce sens ils s'identifient à notre maître le Christ.

    Que signifierait la disparition des Chrétiens d'Orient?

    Ce serait une perte patrimoniale, culturelle, une amputation de nos racines. Ce serait aussi une menace pour l'interculturalisme de ces pays. Les Chrétiens sont le liant et l'attestation d'une différence. Sans eux régnerait sans partage un totalitarisme religieux qui serait écrasant. Ils sont dans les pays où ils vivent une respiration, une lucarne ouverte sur l'universel.

    Ne craignez-vous pas en prenant le parti des chrétiens de participer d'une communautarisation du christianisme?

    Il ne s'agit pas de prendre parti. Ma visite est d'abord un pèlerinage. Mon propos, celui d'aider les chrétiens à être un signe vivant, qui nous rattache à l'histoire de notre foi, et ouvre la société syrienne, en l'empêchant d'être refermée sur elle-même, qui l'ouvre aux valeurs universelles de la foi.

    N'y a t-il pas le risque d'entretenir un «choc des civilisations» entre islam et christianisme?

    Je ne voudrais pas qu'on considère ce voyage comme une marque de défiance vis-à-vis des musulmans. Mais l'avenir de la Syrie ne peut pas se concevoir sans la présence des chrétiens. Il peut y avoir des tentations à l'intérieur de l'islam de se fermer à la diversité qui permet d'appréhender l'universel. Les chrétiens ne doivent pas être une communauté fermée, mais une communauté insérée dans un écosystème, un ferment de rencontre, d'enrichissement, de fécondité mutuelle.

    Il existe un risque de reporter le choc des civilisations vers le choc des religions. Fondamentalement, le christianisme s'énonce comme une proposition universelle qui s'adresse à chaque homme, mais à l'intérieur d'une logique de rencontre et de dialogue. Cela passe par une attestation, mais aussi par l'assentiment et la liberté. Dans l'ADN du christianisme, il y a cette tension entre une proposition universelle et le chemin pour y accéder. Une grave dérive consisterait à vouloir éradiquer les différences dans la violence et forcer l'autre à croire.

    Beaucoup de chrétiens partent trouver refuge en Europe. Est-ce une solution?

    Il faut d'abord aider les chrétiens à rester sur place. Certains chrétiens ont pris le chemin de l'exil. Dans mon diocèse, j'accueille ces personnes et leur témoignage est précieux pour comprendre le drame humanitaire et civilisationnel qui se joue au Proche-Orient. Mais je ne voudrais pas que cet accueil soit interprété comme un appel à siphonner les chrétiens du terreau où ils ont toujours vécu. Il faut créer les conditions pour qu'ils n'aient pas à partir. 

    Ref. Mgr Rey : «Les Chrétiens d'Orient nous ramènent à l'essence de notre foi»

    JPSC

  • Message Urbi et Orbi du Pape François pour Pâques 2016

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    Message Urbi et Orbi du Pape François pour Pâques 2016 (source)

    Visite de la paroisse de Saint Grégoire le Grand à Rome

    « Rendez grâce au Seigneur : il est bon, éternel est son amour»   (Ps 135, 1).

    Chers frères et sœurs, bonnes fêtes de Pâques.

    Jésus-Christ, incarnation de la miséricorde de Dieu, est mort par amour sur la croix, et, par amour, est ressuscité. C’est pourquoi nous proclamons aujourd’hui : Jésus est le Seigneur !

    Sa résurrection accomplit pleinement la prophétie du Psaume : la miséricorde de Dieu est éternelle, son amour est pour toujours, il ne mourra jamais. Nous pouvons nous confier totalement à lui, et nous lui rendons grâces parce qu’il est descendu pour nous jusqu’au fond de l’abîme.

    Face aux gouffres spirituels et moraux de l’humanité, face aux vides qui s’ouvrent dans les cœurs et qui provoquent la haine et la mort, seule une miséricorde infinie peut nous donner le salut. Seul Dieu peut remplir de son amour ces vides, ces abîmes, et nous permettre de ne pas nous écrouler, mais de continuer à marcher ensemble vers le Terre de la liberté et de la vie.

    L’annonce joyeuse de Pâques : Jésus, le crucifié, n’est pas ici, il est ressuscité (cf. Mt 28, 5- 6), nous offre la consolante certitude que l’abîme de la mort a été traversé et, avec lui, le deuil, la plainte et l’angoisse (cf. Ap 21, 4) ont été vaincus. Le Seigneur, qui a souffert l’abandon de ses disciples, le poids d’une condamnation injuste, et la honte d’une mort infâmante, nous rend maintenant participants de sa vie immortelle, et il nous donne son regard de tendresse et de compassion envers les affamés et les assoiffés, les étrangers et les prisonniers, les marginaux et les exclus, les victimes des abus et de la violence. Le monde est rempli de personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit, et chaque jour les journaux sont pleins de nouvelles de crimes atroces, commis souvent dans les murs du foyer domestique, et de conflits armés, à grande échelle, qui soumettent des populations entières à des épreuves indicibles.

    Que le Christ ressuscité ouvre des chemins d’espérance à la Syrie bien aimée, pays déchiqueté par un long conflit, avec son triste cortège de destructions, de mort, de mépris du droit humanitaire et de décomposition de la cohabitation civile. Nous confions à la puissance du Seigneur ressuscité les discussions en cours, pour que, grâce à la bonne volonté et à la collaboration de tous, on puisse recueillir des fruits de paix et engager la construction d’une société fraternelle, respectueuse de la dignité et des droits de tout citoyen. Que le message de vie, qui a retenti dans la bouche de l’Ange près de la pierre basculée du tombeau, soit victorieux de la dureté des cœurs et promeuve une rencontre féconde des peuples et des cultures dans les autres zones du bassin méditerranéen et du Moyen Orient, en particulier en Irak, au Yémen et en Lybie.

    Que l’image de l’homme nouveau qui resplendit sur le visage du Christ favorise la cohabitation entre Israéliens et Palestiniens en Terre Sainte, ainsi que la disponibilité patiente et l’engagement quotidien à se dévouer pour construire les bases d’une paix juste et durable, par le moyen de négociations directes et sincères. Que le Seigneur de la vie accompagne aussi les efforts visant à trouver une solution définitive à la guerre en Ukraine, en inspirant et en soutenant  également les initiatives d’aide humanitaire, parmi lesquelles la libération des personnes détenues.

    Que le Seigneur Jésus, notre Paix (cf. Ep. 2, 14), qui par sa résurrection a vaincu le mal et le péché, stimule en cette fête de Pâques notre proximité aux victimes du terrorisme, forme aveugle et atroce de violence qui ne cesse pas de répandre le sang innocent en diverses parties du monde, comme cela s’est produit dans les récents attentats en Belgique, en Turquie, au Nigéria, au Tchad, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Que les ferments d’espérance et les perspectives de paix en Afrique aboutissent ; je pense en particulier au Burundi, au Mozambique, à la République Démocratique du Congo et au Sud Soudan, marqués par des tensions politiques et sociales.

    Avec les armes de l’amour, Dieu a vaincu l’égoïsme et la mort ; son Fils Jésus est la porte de la miséricorde grand ouverte à tous. Que son message pascal se projette de plus en plus sur le  peuple vénézuélien, qui se trouve dans des conditions difficiles pour vivre, et sur tous ceux qui ont en main les destinées du pays, afin que l’on puisse travailler en vue du bien commun, en cherchant des espaces de dialogue et de collaboration avec tous. Que partout on se dévoue pour favoriser la culture de la rencontre, la justice et le respect réciproque, qui seuls peuvent garantir le bien être spirituel et matériel des citoyens.

    Le Christ ressuscité, annonce de vie pour toute l’humanité, se prolonge au long des siècles, et nous invite à ne pas oublier les hommes et les femmes en chemin, dans la recherche d’un avenir meilleur, file toujours plus nombreuse de migrants et de réfugiés – parmi lesquels de nombreux enfants – fuyant la guerre, la faim, la pauvreté et l’injustice sociale. Ces frères et sœurs rencontrent trop souvent en chemin la mort ou du moins le refus de ceux qui pourraient leur offrir un accueil et de l’aide. Que le rendez-vous du prochain Sommet Humanitaire Mondial n’oublie pas de mettre au centre la personne humaine avec sa dignité et d’élaborer des politiques capables d’assister et de protéger les victimes des conflits et des autres situations d’urgence, surtout les plus vulnérables et tous ceux qui sont persécutés pour des raisons ethniques et religieuses.

    En ce jour glorieux, « que notre terre soit heureuse, irradiée de tant de feux » (cf. Exultet ), terre qui est pourtant tellement maltraitée et vilipendée par une exploitation avide de gain qui altère les équilibres de la nature. Je pense en particulier à ces zones touchées par les effets des changements climatiques, qui provoquent souvent la sécheresse ou de violentes inondations, avec, en conséquence, des crises alimentaires en plusieurs endroits de la planète.

    Avec nos frères et sœurs qui sont persécutés pour la foi et pour leur fidélité au nom du Christ, et face au mal qui semble avoir le dessus dans la vie de beaucoup de personnes, réécoutons  la consolante parole du Seigneur : « Courage ! Moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33). C’est aujourd’hui le jour resplendissant de cette victoire, parce que le Christ a foulé aux pieds la mort, et par sa résurrection il a fait resplendir la vie et l’immortalité (cf. 2Tm 1, 10). « Il nous fait passer de l’esclavage à la liberté, de la tristesse à la joie, du deuil à la fête, des ténèbres à la lumière, de l’esclavage à la rédemption. Disons-lui : Alléluia ! » (Méliton de Sardes, Homélie de Pâques).

    A tous ceux qui, dans nos sociétés, ont perdu toute espérance et le goût de vivre, aux personnes âgées écrasées qui, dans la solitude, sentent leur forces diminuer, aux jeunes qui pensent ne pas avoir d’avenir, à tous j’adresse encore une fois les paroles du Ressuscité : «Voici que je fais toutes choses nouvelles…A celui qui a soif, moi, je donnerai l’eau de la source de vie, gratuitement (Ap 21, 5-6).

    Que le message rassurant de Jésus nous aide chacun à repartir avec plus de courage pour construire des chemins de réconciliations avec Dieu et avec les frères.

  • Lettre d'un prêtre catholique aux journalistes

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    Cette lettre circule depuis quelque temps sur les réseaux sociaux mais elle n'en mérite pas moins d'être reproduite ici :

    Lettre d'un prêtre catholique aux journalistes

    Ami journaliste, ami lecteur, prenez 5 minutes pour lire cette lettre avant de la diffuser. Vous ne le regretterez pas : 

    Cher Frère Journaliste

    Je suis un simple prêtre catholique. Je me sens heureux et orgueilleux de ma vocation. Cela fait 20 ans que je vis en Angola comme missionnaire.

    Je lis dans de nombreux moyens de communication, surtout dans votre journal, l'amplification du thème des prêtres pédophiles, cela d'une manière morbide, recherchant en détail dans la vie de ces prêtres, les erreurs du passé.

    Il y en a un, dans une ville des Etats-Unis, dans les années 70, un autre, en Australie dans les années 80, et ainsi de suite, d'autres plus  récents..... Certainement tous des cas condamnables !

    Il y a des présentations journalistiques pondérées et équilibrées, d'autres amplifiées, remplies de préjudices et même de haine. Je ressens moi-même une grande douleur pour le mal immense que des personnes qui devraient être des signes de l'Amour de Dieu, soient un poignard dans la vie d'êtres innocents. Il n'y a pas de paroles pour justifier de tels actes. Il n'y a pas de doutes que l'Église ne peut être, sinon du coté des faibles, des plus démunis. Pour cette raison, toutes les mesures que l'on peut prendre pour la prévention et la protection de la dignité des enfants seront toujours une priorité absolue.

    Mais c'est curieux le peu de nouvelles et le manque d'intérêt pour les milliers de prêtres qui sacrifient leur vie et la consacrent pour des millions d'enfants, pour les adolescents et pour les plus défavorisés aux quatre coins du monde.

    Je pense qu'à votre journal, cela ne l'intéresse pas : 

    1) Que j'aie dû transporter beaucoup d'enfants faméliques par des chemins minés à cause de la guerre en l'année 2002 depuis Cangumbe à Lwena (Angola), car ni le gouvernement pouvait le faire ni les ONG n'y étaient autorisées ;

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  • Bruxelles, cathédrale Saints Michel et Gudule, 28 mars : Veillée de prière oecuménique en mémoire des victimes du 22 mars

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    Veillée de prière en mémoire des victimes du 22 mars

    « Fais de nous un instrument de ta paix » (prière attribuée à Saint François d’Assise)

    Les Eglises chrétiennes reconnues en Belgique, catholique, orthodoxe, protestante et évangélique, et anglicane, invitent leurs fidèles, et tout homme et femme de bonne volonté, à une Veillée de prière en mémoire des victimes des attentats du 22 mars, de leurs familles et de leurs proches.

    Cette Veillée aura lieu en la Cathédrale des Saints-Michel et Gudule le Lundi de Pâques, 28 mars 2016 à 18.00 heures.

    Mgr. Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles
    Mgr. Athénagoras, Métropolite de Belgique
    ds. Steven H. Fuite, président du Conseil Synodal de l’Eglise protestante Unie de Belgique
    Geert W. Lorein, président du Synode Fédéral des Eglises protestantes et évangéliques de Belgique
    Rev. Dr. Jack Macdonald, président du Comité central du Culte anglican en Belgique

  • #Bruxelles… Chez nous

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    Le message d’Eric de Beukelaer, Curé-Doyen de Liège (rive gauche) :

    "Voici ce que j’écrivais au soir des attentats du Bataclan : « Nous le savons : la guerre contre le terrorisme n’épargne personne. Le monde est devenu un village et les conflits s’exportent. Ce soir, Paris saigne. Notre cœur aussi. D’autres attaques sont possibles, voire probables… Demain ou dans un mois. Aucune métropole européenne n’est à l’abri. Aucun lieu n’est totalement sécurisé. Aucun terrorisme ne peut être totalement contrôlé. Comment réagir ? Ne tombons pas dans le piège qui nous est tendu. Contre la terreur, ni peur, ni haine. Restons debout. Soyons citoyens. Ce soir, Paris saigne. Mais la ville-lumière se redressera. Soyons solidaires. Nous sommes Paris. »

    Ce matin, c’est chez nous. Les pensées, larmes et prières vont vers les victimes – encore inconnues – et leurs familles. Dans les rues de Liège, pour la première fois, je marche en regardant derrière moi. J’essaie de joindre un proche, qui habite la capitale. Réseaux saturés. Pourtant, au cœur du marasme et de la stupeur, le message reste le même : Contre la terreur – ni peur, ni haine. Restons debout. Soyons citoyens. La cible, c’est la démocratie. Ce sont nos libertés qui sont visées. Contre ceux qui veulent renvoyer l’humanité aux ténèbres, réagissons en criant notre amour de la lumière.

    Et pour les chrétiens, qui me lisent – encore ceci : Nous sommes entrés dans la semaine sainte, la semaine de la Croix, qui ouvre sur la Résurrection. En cette heure de Pâques sanglantes à Bruxelles – où, une fois de plus, c’est l’innocent qui est visé – soyons témoins d’Espérance."

    Ref. #Bruxelles… Chez nous

    JPSC

  • La Belgique sous les coups des djihadistes

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