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Solidarité - Page 42

  • Bruxelles (Stockel) : GRANDE CONFÉRENCE de Mgr Gollnisch le jeudi 12 janvier

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  • Les intentions de prière du pape François pour janvier 2017

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    Intentions de prière du pape François pour janvier 2017 (source)

    En ce mois de janvier 2017, l’intention de prière du Pape est pour le dialogue interreligieux et la paix.

    Intention de prière – Chrétiens ensemble, relevons les défis de l’humanité

    Prions
    pour tous les chrétiens afin que, fidèles à l’enseignement du Seigneur,
    ils s’engagent par la prière et la charité,
    à rétablir la pleine communion ecclésiale et collaborent pour relever les défis actuels de l’humanité.

    Prier au coeur du monde consacre son numéro à cette intention

  • La dernière homélie du pape en 2016

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    Pour la nouvelle année, abandonner la logique des « exceptions » et des « exclusions »

    Vêpres au dernier jour de l’année 2016 (Texte intégral) (Source)

    Homélie du pape François

    « Lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils » (Ga 4, 4-5).

    Ces paroles de saint Paul résonnent avec force. De manière brève et concise, elles nous introduisent dans le projet que Dieu a pour nous: que nous vivions comme fils. Toute l’histoire du salut trouve ici un écho: celui qui n’était pas sujet de la loi décida, par amour, de perdre tout type de privilège (privus legis) et d’entrer par le lieu le moins attendu pour nous libérer nous qui, oui, étions sous la loi. Et la nouveauté est qu’il décida de le faire dans la petitesse et dans la fragilité d’un nouveau-né ; il décida de s’approcher personnellement et, dans sa chair d’embrasser notre chair, dans sa faiblesse d’embrasser notre faiblesse, dans sa petitesse de couvrir la nôtre. Dans le Christ, Dieu ne s’est pas déguisé en homme, il s’est fait homme et a partagé en tout notre condition. Loin d’être enfermé dans un état d’idée ou d’essence abstraite, il a voulu être proche de tous ceux qui se sentent perdus, mortifiés, blessés, découragés, affligés et intimidés. Proche de tous ceux qui dans leur chair portent le poids de l’éloignement et de la solitude, afin que le péché, la honte, les blessures, le découragement, l’exclusion n’aient pas le dernier mot dans la vie de ses enfants.

    La crèche nous invite à faire nôtre cette logique divine. Une logique qui n’est pas centrée sur le privilège, sur les concessions, sur les favoritismes ; il s’agit de la logique de la rencontre, du voisinage et de la proximité. La crèche nous invite à abandonner la logique des exceptions pour les uns et des exclusions pour les autres. Dieu vient lui-même rompre la chaîne du privilège qui produit toujours l’exclusion, pour inaugurer la caresse de la compassion qui produit l’inclusion, qui fait resplendir en toute personne la dignité pour laquelle elle a été créée. Un enfant dans les langes nous montre la puissance de Dieu qui interpelle comme don, comme offrande, comme ferment et opportunité pour créer une culture de la rencontre.

    Nous ne pouvons pas nous permettre d’être naïfs. Nous savons que de différentes parts nous sommes tentés de vivre dans cette logique du privilège qui nous sépare-en séparant, qui nous exclue-en excluant, qui nous enferme-en enfermant les rêves et la vie de tant de nos frères.

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  • Janvier 2017 : Venez vous former - participez à l'Université de la Vie

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    fonder la biopolitique

    L'Université de la vie à Bruxelles, Liège et aussi Mons !

    les lundis 9, 16, 23 et 30 janvier 2017.

    Bonjour !

    Alliance VITA et l’Institut Européen de Bioéthique vous invitent à un nouveau cycle de formation sur 4 soirées, les lundis 9, 16, 23 et 30 janvier 2017. Ouverte à tous, cette formation est en direct et en visioconférence depuis Paris dans plus de 100 villes en France et 3 villes de Belgique.

    Pour cette année, la formation propose un passage de la politique vers la BIOpolitique, une politique au service de la vie. 

    En effet, l’enjeu clé des années à venir est la place de l’homme dans la société. 

    Le thème « Fonder la Biopolitique » permet de s’interroger sur :

       ♦ Qu’est-ce qui fonde la dignité de l'Homme ?

       ♦ En quoi notre regard sur l’embryon fonde-t-il notre regard sur l’humanité ?

       ♦ Quelle est la place de la famille dans le paysage politique ?

       ♦ Comment vivrait le corps social si le corps humain était dépassé par la technique ? 

    Pour rendre possibles des options biopolitiques humaines, les seules dignes de l'homme, il faut prendre le temps de se former pour agir ensuite de façon ajustée. C’est le but de ces quatre soirées, qui permettront à chacun de réfléchir et de prendre position personnellement face aux défis humanitaires, politiques et culturels à relever.

    video université de la vie

    Voir la vidéo de présentation du cycle de formation Université de la Vie

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  • Quand Jésus naît comme pain pour ma vie; homélie du pape lors de la messe de minuit

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    Texte intégral de l'homélie - VIDEO (de Radio Vatican)

    « La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tt 2, 11). Les paroles de l’apôtre Paul révèlent le mystère de cette nuit sainte : la grâce de Dieu s’est manifestée, son cadeau gratuit ; dans l’Enfant qui nous est donné l’amour de Dieu pour nous se fait concret.

    C’est une nuit de gloire, cette gloire proclamée par les anges à Bethléem et aussi par nous aujourd’hui dans le monde entier. C’est une nuit de joie, parce que depuis aujourd’hui et pour toujours Dieu, l’Eternel, l’Infini, est Dieu-avec-nous : il n’est pas lointain, nous ne devons pas le chercher dans les orbites célestes ou dans quelque idée mystique ; il est proche, il s’est fait homme et ne se détachera jamais de notre humanité, qu’il a faite sienne. C’est une nuit de lumière : cette lumière, prophétisée par Isaïe (cf. 9, 1), qui illuminerait celui qui marche sur une terre ténébreuse, elle est apparue et elle a enveloppé les bergers de Bethléem (cf. Lc 2, 9).

    Les bergers découvrent simplement qu’« un enfant nous est né » (Is 9, 5) et ils comprennent que toute cette gloire, toute cette joie, toute cette lumière se concentrent en un seul point, dans ce signe que l’ange leur a indiqué : « Vous trouverez une nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12). C’est le signe de toujours pour trouver Jésus. Non seulement alors, mais aussi aujourd’hui. Si nous voulons fêter le vrai Noël, contemplons ce signe : la simplicité fragile d’un petit nouveau-né, la douceur de son être couché, la tendre affection des langes qui l’enveloppent. Là est Dieu.

    Avec ce signe, l’Evangile nous dévoile un paradoxe : il parle de l’Empereur, du Gouverneur, des grands de ce temps, mais Dieu ne se fait pas présent là ; il n’apparaît pas dans la salle noble d’un palais royal, mais dans la pauvreté d’une étable ; non dans les fastes de l’apparence, mais dans la simplicité de la vie ; non dans le pouvoir, mais dans une petitesse qui surprend. Et pour le rencontrer il faut aller là, où il se tient : il faut s’incliner, s’abaisser, se faire petits. L’Enfant qui naît nous interpelle : il nous appelle à laisser les illusions de l’éphémère pour aller à l’essentiel, à renoncer à nos prétentions insatiables, à abandonner l’insatisfaction pérenne et la tristesse pour quelque chose qui toujours nous manquera. Cela nous fera du bien de laisser ces choses pour retrouver dans la simplicité de Dieu-enfant la paix, la joie, le sens de la vie.

    Laissons-nous interpeller par l’Enfant dans la mangeoire, mais laissons-nous interpeller aussi par des enfants qui, aujourd’hui, ne sont pas couchés dans un berceau et caressés par la tendresse d’une mère et d’un père, mais qui gisent dans les sordides “mangeoires de la dignité” : dans le refuge souterrain pour échapper aux bombardements, sur les trottoirs d’une grande ville, au fond d’une embarcation surchargée de migrants. Laissons-nous interpeller par les enfants qu’on ne laisse pas naître, par ceux qui pleurent parce que personne ne rassasie leur faim, par ceux qui ne tiennent pas dans leurs mains des jouets, mais des armes.

    Le mystère de Noël, qui est lumière et joie, interpelle et bouleverse, parce qu’il est en même temps un mystère d’espérance et de tristesse. Il porte avec lui une saveur de tristesse, en tant que l’amour n’est pas accueilli, la vie est rejetée. C’est ce qui arrive à Joseph et Marie, qui trouvèrent les portes fermées et déposèrent l’enfant dans une mangeoire, « car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune » (v. 7). Jésus est né dans le refus de certains et dans l’indifférence de la plupart. Aujourd’hui aussi il peut y avoir la même indifférence, quand Noël devient une fête où les protagonistes sont nous, au lieu de Lui ; quand les lumières du commerce jettent dans l’ombre la lumière de Dieu ; quand nous nous donnons du mal pour les cadeaux et restons insensibles à celui qui est exclus.

    Mais Noël a surtout une saveur d’espérance parce que, malgré nos ténèbres, la lumière de Dieu resplendit. Sa lumière gracieuse ne fait pas peur ; Dieu, épris de nous, nous attire par sa tendresse, naissant pauvre et fragile au milieu de nous, comme un de nous. Il naît à Bethléem, qui signifie “maison du pain”. Il semble ainsi vouloir nous dire qu’il naît comme pain pour nous ; il vient à la vie pour nous donner sa vie ; il vient dans notre monde pour nous porter son amour. Il ne vient pas pour dévorer et pour commander, mais pour nourrir et servir. Ainsi, il y a un fil direct qui relie la crèche et la croix, où Jésus sera pain rompu : c’est le fil direct de l’amour qui se donne et nous sauve, qui donne lumière à notre vie, paix à nos cœurs.

    Ils l’ont compris, en cette nuit, les bergers, qui étaient parmi les exclus d’alors. Mais personne n’est exclus aux yeux de Dieu et ce furent vraiment eux les invités de Noël. Celui qui était sûr de lui, autosuffisant, était chez lui au milieu de ses affaires ; les bergers au contraire « allèrent, sans hésitation » (cf. Lc 2, 16). Nous aussi, laissons-nous interpeller et convoquer cette nuit par Jésus, allons à Lui avec confiance, à partir de ce en quoi nous nous sentons exclus, à partir de nos limites. Laissons-nous toucher par la tendresse qui sauve ; approchons-nous de Dieu qui se fait proche, arrêtons-nous pour regarder la crèche, imaginons la naissance de Jésus : la lumière et la paix, la plus grande pauvreté et le refus. Entrons dans le vrai Noël avec les bergers, portons à Jésus ce que nous sommes, nos exclusions, nos blessures non guéries. Ainsi, en Jésus, nous goûterons le véritable esprit de Noël : la beauté d’être aimés de Dieu. Avec Marie et Joseph, restons devant la crèche, devant Jésus qui naît comme pain pour ma vie. Contemplant son amour humble et infini, disons-lui : merci, parce que tu as fait tout cela pour moi.

  • Banneux, Cité Notre-Dame de la Vie, 10 décembre : Concert de Noël

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  • Réfugiés : un sommet des maires des grandes villes européennes aura lieu au Vatican les 9 et 10 décembre

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    De ihsnews.net :

    Sommet sur les réfugiés au Vatican

    Les maires de grandes villes européennes se retrouveront au Vatican pour une rencontre de travail intitulée « les réfugiés sont nos frères », les 9 et 10 décembre 2016. Parmi eux, la maire de Paris (France), Anne Hidalgo. Les participants étudieront notamment un appel pour « réduire les risques d’une spirale de réactions catastrophiques », plaidant pour la fin immédiate de la guerre en Syrie, une Union européenne plus accueillante et la lutte contre l’exploitation.

    Le Sommet, organisé à l’initiative de l’Académie pontificale des sciences, est la seconde rencontre de ce type après celle de juillet 2015 sur la lutte contre les esclavages modernes et les changements climatiques,.

    Il a pour objectif, explique un communiqué, d’« attirer l’attention internationale sur la menace à la stabilité mondiale représentée par le nombre croissant de réfugiés sur notre planète », actuellement estimé à 125 millions. Les organisateurs souhaitent une réponse proportionnée face à « l’énormité » du drame : « cela n’a aucun sens de fournir des tentes et de l’eau potable quand tous sont déjà morts de froid ou de déshydratation ».

    Parmi les causes de ce drame, la guerre, la famine et les désastres naturels. Toutes ayant un trait commun : « leur prévention est meilleure que leur traitement ».

    Beaucoup de migrants, constate la note, « ne sont que victimes innocentes d’actions et de décisions prises par les autres, c’est-à-dire de circonstances totalement évitables ». Ainsi les trois quart des urgences humanitaires étant la conséquence directe d’une guerre, « rien ne serait plus efficace que mettre fin à tous les conflits armés ».

    Quant au quart restant des réfugiés dus aux catastrophes naturelles, « le plus grand devoir moral dans l’assistance (…) revient à ceux qui en premier lieu sont à l’origine de telles catastrophes environnementales ».

    Les organisateurs lancent un appel « afin que chacun contribue comme il peut à éliminer de la face de la terre les fléaux de la guerre, des changements climatiques et de l’exploitation, à partir d’aujourd’hui et pour toujours ».

    L’appel des maires

    Durant le Sommet, explique le communiqué, seront présentées six propositions pour « réduire les risques d’une spirale de réactions catastrophiques à court terme, et (…) consolider les bénéfices des réformes à long terme ».

    L’appel demande d’ « arrêter la vague de réfugiés à l’origine, en mettant immédiatement fin à la guerre en Syrie ».

    Il préconise de « ne pas sanctionner la Grande Bretagne pour sa sortie de l’Union européenne », mais de « penser à une forme d’union plus créative et féconde, voire à une ‘saine désunion’ ». Cela implique « d’accorder une plus grande indépendance et liberté aux pays de l’UE en général et, plus particulièrement (…) de patrouiller sur les frontières nationales et de l’Union européenne afin d’accueillir les migrants économiques ‘comme ils arrivent’ ». La priorité doit être de « sauver des vies ».

    Il faut aussi « créer des couloirs humanitaires sûrs », « respecter le principe de non refoulement des réfugiés » et « dans tous les cas, examiner la possibilité de leur accès au marché du travail dans le pays d’accueil ».

    L’appel invite également à « offrir l’amnistie (…) aux victimes de l’esclavage moderne et du trafic d’êtres humains ». En effet, explique la note, beaucoup de personnes sans papier sont exploitées par des organisations criminelles. « Tous les pays doivent rechercher et poursuivre les groupes de trafiquants ».

    Le cinquième point concerne les chômeurs et les personnes affaiblies par la crise financière : il s’agit de mettre en œuvre des programmes de dépense sociale pour la santé, l’instruction, la formation, la spécialisation et le soutien aux familles, en fermant les paradis fiscaux. L’appel plaide aussi pour la réduction de la dette de la Grèce.

    Enfin, il recommande de « concentrer les ressources (…) dans la promotion du développement économique des pays à bas revenus, plutôt que dans la guerre ». En d’autres termes, « passer d’une stratégie fondée sur la défense et la guerre, à une stratégie plus focalisée sur le développement durable et global ».

    « Il est urgent que les maires, peut-on lire en conclusion, en tant qu’autorités les plus proches des citoyens, mettent à disposition leurs compétences pour accueillir et régulariser tous les migrants et les réfugiés. Il est nécessaire que leur autorité soit au service du développement durable et global, de la justice et de la paix ».

    D’après le programme, les maires de Toulouse (France), Jean-Luc Moudenc, de Rome, Madrid, Barcelone, Genève, Berlin, Dublin, Bruxelles, Lisbonne, Amsterdam, Lesbos, sont notamment attendus. Ils devraient rencontrer le pape François dans le cadre du Sommet.

  • Jean Vanier à l'honneur

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    De Gérard Leclerc sur le site de France Catholique :

    Jean Vanier

    L’actualité débordante de ces jours-ci sollicite l’éditorialiste qui n’a que l’embarras du choix. Pourtant, le mien s’est porté sur un événement qui n’a pas fait les grands titres, mais qui pourrait bien, en ce temps de préparation à Noël, toucher nos cœurs. En effet, cela aura été sans doute un des derniers gestes de Manuel Valls à l’hôtel Matignon. Il y a décoré Jean Vanier, le fondateur de L’Arche, de la croix de commandeur de la Légion d’honneur. Ainsi, les salons du Premier ministre ont accueilli une assistance tout à fait inhabituelle de personnes handicapées, celles qui entourent Jean Vanier tous les jours dans ses communautés en France et dans le monde. Pour avoir été accueilli à sa table de Trosly-Breuil dans l’Oise, haut lieu de L’Arche, plein de souvenirs, je puis témoigner, avec tant d’autres, de l’extraordinaire climat de fraternité et même de joie qui y règne.

    C’est ce climat qui a régné à l’hôtel Matignon, le temps de la cérémonie, et qui paraît bien avoir bouleversé Manuel Valls, pourtant bien pris par ses préoccupations et un agenda qui s’est précipité. C’est que les amis de Jean Vanier lui ont fait fête, l’embrassant et lui offrant des cadeaux fabriqués de leurs mains. Ils étaient trop reconnaissants de l’honneur fait à leur fondateur. De la part de ce dernier, il fallait évidemment attendre des propos de sagesse et d’humanité, comme lui seul sait les faire entendre, en vertu d’une vocation unique et d’une flamme intérieure que l’âge n’a nullement flétrie : « L’être humain est toujours en recherche de plus : il veut plus de pouvoir, plus d’argent, toujours plus, plus, plus… C’est la grande différence que nous avons avec les oiseaux. »

    On pouvait évidemment penser aux paroles évangéliques sur les oiseaux entourés de la Providence divine. Ce n’est pas le ton général des discours politiques. Mais il semble que Manuel Valls n’y ait pas été du tout insensible, puisqu’il a confié à ses hôtes, en les quittant : « Je ne peux pas vous dire pourquoi, mais ce vendredi soir restera pour moi un jour inoubliable. » Inoubliable, sans doute, parce qu’il fut une belle expérience de fraternité, loin des fracas du forum politique.

  • A Rome : le jubilé des sans-abris

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    Jubilé des sans-abris: le Pape insiste sur la dignité des pauvres

    (Radio Vatican) « Comme je voudrais une Église pauvre pour les pauvres ». C’est le souhait qu’avait exprimé le Pape François en mars 2013. Une option préférentielle pour les plus démunis manifestée à l’aube de son pontificat. Depuis, le Saint-Père n’a eu de cesse de multiplier les paroles et les gestes en faveur des exclus rappelant dans sa première exhortation apostolique Evangelii Gaudium, que « les pauvres ont une place de choix dans le cœur de Dieu ». C’est dans ce même esprit, ce souci des plus petits que le Pape François, à l’occasion de l’année de la miséricorde, a convié à Rome du 11 au 13 novembre les personnes en situation d’exclusion. Quelques 4 000 hommes et femmes venus de 22 pays européens étaient ainsi réunis autour du Saint-Père ce vendredi matin salle Paul VI au Vatican, premier grand rendez-vous de ce pèlerinage inédit coordonné par l’association française Fratello et qui se tient sur le thème « nous les pauvres, avec François à Rome au cœur de l’Eglise».

    Avant de prendre la parole, dans sa langue natale, le Pape a écouté deux témoignages de personnes de la rue : celui de Christian, un français, schizophrène, pris en charge par l'association Lazare, et Robert un Polonais, aidé par la communauté des Camilliens. Ils ont parlé de leurs difficultés mais dit aussi que Dieu avait toujours été aurprès d’eux, même dans les annèes de galère.

    « Nous ne sommes pas différents des grands de ce monde» a dit le Pape, en reprenant les paroles de Robert, nous allons de l’avant avec nos passions et nos rêves. Certaines des passions nous font souffrir, mais d’autres passions nous font rêver. 

    La dignité de chaque pauvre

    Revenant sur la pauvreté qui est dans le cœur de l’Evangile, le Saint-Père a expliqué que «ceux qui n’ont pas de toit nous enseignent à ne pas nous satisfaire, ils nous apprennent à rêver à ce qui est au cœur de l’Evangile». La lumière peut venir malgré chaque situation difficile a t-il poursuivi, en insistant sur la dignité. «Cette dignité que Jésus a eu Jésus face aux pauvres».  

    «Je sais que vous avez rencontré des gens qui voulaient exploiter votre pauvreté a aussi dit le Saint-Père, mais que ce sentiment de dignité vous a sauvé de l’esclavage. L’esclavage, n’est pas dans l’Evangile sinon pour s’en libérer. François a également souligné qu'e l'on rencontrait toujours des plus pauvres que nous, il a évoqué cette capacité d’être solidaire, difficile pour celui qui a beaucoup de richesses.

    Le Pape a aussi remercié ceux qui enseignent la solidarité au monde. Revenant sur la paix intérieur dont a parlé Christian, le Pape est revenu sur cette autre pauvreté qui détruit, celle de la guerre. «Nous avons besoin de paix dans le monde, nous avons besoin de paix dans l’Eglise et dans les autres religions. Les religions aident à faire grandir la paix.»

    «Je vous remercie d’être venus me visiter et je vous demande pardon si parfois je vous ait offensé par mes paroles, si certains n’ont pas compris l’Evangile qui met la pauvreté au centre. Je vous demande pardon quand des chrétiens tournent le regard de l’autre côté en rencontrant un pauvre» a encore dit le Saint-Père avant de se lever pour réciter une prière:

    « Dieu Père de nous tous, de chacun de tes enfants, je te demande que tu nous donnes de la force, de la joie, que tu nous enseignes à rêver pour regarder de l’avant , que nous soyons solidaires, que tu nous aide à défendre notre dignité, tu es le Père de chacun de nous. »

    Une rencontre qui s’est achevée par cette image très forte de ces gens de la rue imposant leurs mains sur la soutane du Saint-Père, priant avec lui le Notre-Père.

    Revoir cette rencontre en vidéo :

  • La jeunesse a besoin d’exemples auxquels s’identifier avec force; offrons-lui ceux des saints

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    Une opinion de Martin Van Breusegem, jeune enseignant, sur le site de LaLibre.be :

    Pourquoi il faut parler des saints aux jeunes

    Hanouna, Benzema ou mère Teresa ? A côté des stars de la télé ou du ballon rond, l’Eglise propose des figures inspirantes et des modèles de vie pour chacun : les saints.

    Coincée entre Halloween, le 31 octobre, et le jour des Morts, le 2 novembre, la Toussaint est souvent éclipsée par ces deux fêtes. Tandis que la première occupe une grande partie de l’espace médiatique et commercial disponible, la seconde paraît se confondre confusément avec celle qui la précède. De nombreux Belges profitent en effet du jour férié qui leur est accordé le 1er novembre pour aller se recueillir sur les tombes des défunts de leur famille. Ils posent là un bel acte de fidélité envers leurs proches, inconnus du monde mais chers à leur cœur, qui sont peut-être pour eux, par certains aspects, des modèles de vie.

    A côté de ces familiers, ces personnes qui ne sont des exemples que pour nous seuls et que nous célébrons en fait le 2 novembre, l’Eglise nous propose d’autres modèles à la vie édifiante que nous fêtons la veille : les saints. Qu’est-ce que la sainteté ? "La sainteté, écrit sainte Thérèse de Lisieux, consiste à faire [la] volonté [de Dieu], à être ce qu’Il veut que nous soyons." Chacun est appelé à devenir saint, c’est-à-dire ce pour quoi Dieu l’a créé. La Toussaint ne célèbre pas des hommes et des femmes parfaits mais fait mémoire de personnes qui ont répondu positivement à cette invitation. Elles sont, de cette manière, devenues pleinement elles-mêmes.

    Sainte Thérèse ajoute que "les grands saints peuvent être comparés au lys et aux roses" mais que, dans le même jardin, il en existe aussi de plus petits, tels des "pâquerettes ou des violettes", sans lesquels "la nature perdrait sa parure printanière"ou sa diversité. La sainteté est donc bien l’affaire de tous. Cette vocation à la sainteté a des implications concrètes, non seulement dans la vie de ceux qui souhaitent y répondre mais, plus largement, dans leur entourage qu’elles sont appelées à illuminer.

    Dans la conduite de sa propre vie, il est bon de disposer de modèles. Le fils prendra exemple sur le père, l’élève sur le maître, la société tout entière sur ceux qui ont marqué son Histoire, parmi lesquels les saints, présentés en exemple par l’Eglise. En tant qu’enseignant, je côtoie des jeunes chaque jour. L’exercice de mon métier m’apprend que brandir abstraitement valeurs et idéaux, dans l’espoir de contribuer à la construction d’hommes et de femmes accomplis, est insuffisant. J’aurai beau répéter à mes élèves qu’il faut, par exemple, qu’ils s’engagent, qu’ils soient dévoués : rien n’y fera ou presque. Ces mots peuvent même susciter l’ennui, voire le mépris, dès lors qu’ils sont assénés à longueur de temps. Je pense que le don de soi et l’engagement, entre autres valeurs, n’auront vraiment de sens pour eux que si elles sont incarnées.

    Aussi, parlons-leur du père Damien qui a œuvré jusqu’à sa mort pour les lépreux. Canonisé en 2009, ce "martyr de la charité" ira jusqu’à donner sa vie pour les exclus parmi lesquels il vivait. Evoquons avec eux la figure de sœur Emmanuelle qui, partie de Belgique, passa sa vie entière au milieu des déshérités du Caire, s’engageant pour plus de solidarité. Comme l’écrit le philosophe français François-Xavier Bellamy, "à travers chacune de ces figures particulières, […] nous sommes conduits vers un enseignement dont la portée est universelle".

    Les saints sont des modèles parce qu’ils offrent un exemple de vie vécue pour les autres. Or, pour grandir, la jeunesse a besoin d’exemples auxquels s’identifier avec force, de figures inspirantes et de références solides. Offrons-leur ! La Toussaint n’est pas la fête de la mort mais bien un appel à la vie adressé à tous ! Pas une demi-vie ou une vie boiteuse, mais une vie pleinement vécue. Celles d’hommes et de femmes accomplis, prenant appui sur les modèles de sainteté proposés par l’Eglise.

  • De retour de Suède, le pape s'exprime à propos de l'ordination des femmes, du renouveau charismatique, de la sécularisation et du trafic des êtres humains

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Ordination des femmes, renouveau charismatique, sécularisation, la conférence de presse du pape

    Echange avec les journalistes sur le vol Malmö-Rome

    Ordination des femmes, renouveau charismatique, sécularisation, esclavage moderne… durant le vol de Malmö à Rome, au retour de son voyage en Suède, le 1er novembre 2016, le pape François a répondu à six questions de journalistes sur des thèmes variés.

    Après les rencontres œcuméniques organisées avec les luthériens pour les 500 ans de la Réforme protestante, le pape a exclu qu’il puisse y avoir des ordinations de femmes dans l’Eglise catholique : « la dernière parole claire a été donnée par saint Jean-Paul II et elle reste d’actualité », a-t-il assuré lors de la conférence de presse transcrite par Radio Vaticanen italien.

    « Mais les femmes peuvent faire tant de choses, mieux que les hommes », a ajouté le pape qui a rencontré à plusieurs reprises l’archevêque luthérienne d’Uppsala, chef de l’Eglise suédoise. Les femmes peuvent contribuer aussi « dans le domaine dogmatique : pour éclairer, pour donner un éclairage ».

    Dans l’ecclésiologie catholique il y a deux dimensions, a-t-il poursuivi : « la dimension pétrinienne, qui est celle des apôtres, la pastorale des évêques – et la dimension mariale, qui est la dimension féminine de l’Eglise ». « Qui est plus important dans la théologie et dans la mystique de l’Eglise : les apôtres ou Marie, au jour de la Pentecôte ?, a demandé le pape. C’est Marie ! (…) L’Eglise est femme ! (…) L’Eglise n’existe pas sans cette dimension féminine » qui est aussi sa dimension « maternelle ».

    Renouveau charismatique

    Le pape a évoqué la célébration des 50 ans du Renouveau charismatique qui aura lieu à la Pentecôte 2017 à Rome : « Je prévois – si Dieu me prête vie – d’aller y parler » a-t-il précisé.

    Il s’est souvenu de ses propres réticences lors de la naissance de ce mouvement : « Un des premiers opposants en Argentine a été moi-même – parce que j’étais Provincial des jésuites à cette époque (…) et j’ai interdit aux jésuites d’avoir des liens avec eux. Et j’ai dit publiquement que quand on faisait une célébration liturgique il fallait faire une chose liturgique et non une ‘école de samba’ (escuela do samba). C’est ce que j’ai dit. Et aujourd’hui je pense le contraire, quand les choses sont bien faites ».

    Sécularisation

    Pour le pape, la sécularisation dénote une faiblesse dans l’évangélisation. C’est ce qu’il a déclaré en répondant à une autre question. Mais il y a aussi, a-t-il constaté, « un autre processus, une forme d’’inculture’ », de l’homme qui se sent « maître » et « prend la place du Dieu créateur (…). Dans la sécularisation je crois que tôt ou tard on arrive au péché contre Dieu créateur ».

    L’évêque de Rome a aussi mis en garde contre un autre genre de sécularisation « travestie » et « très dangereuse » au sein de l’Eglise : « Quand dans l’Eglise entre la mondanité spirituelle, (…) c’est le pire qui puisse lui arriver, pire encore que ce qui est arrivé à l’époque des papes corrompus ».

    Esclave moderne

    Au fil des échanges, le pape François a évoqué son engagement contre l’esclavage moderne et le trafic des êtres humains : « Depuis longtemps, à Buenos Aires, depuis que je suis prêtre, j’ai toujours eu cette inquiétude de la chair du Christ. Le fait que le Christ continue à souffrir, que le Christ soit crucifié continuellement dans ses frères les plus faibles, m’a toujours touché ». Il a aussi précisé qu’il préférait dire « esclave de la prostitution » au lieu de « prostituée ».

    Le dialogue est « l’unique voie pour tous les conflits », a souligné par ailleurs le pape : « Soit l’on dialogue, soit on crie (…). Le dialogue qui favorise la négociation est l’unique voie pour sortir des conflits, il n’y en a pas d’autre. Si le Moyen-Orient faisait cela, combien de vies seraient épargnées ! »

  • Retour de Suède : le pape François corrige sa pensée sur l’accueil des immigrés

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    Chaque parole du pape n’est pas infaillible. Lu dans le « Figaro »,  sous la plume de Jean-Marie Guénois : 

    « Dans l'avion le ramenant de Suède mardi, le pape a corrigé sa pensée sur la question de l'accueil des réfugiés en Europe en conseillant aux gouvernements de ne pas accueillir au-delà de leur possibilité sous peine de payer « le prix politique » car les réfugiés non intégrés vont alors former des « ghettos » , ce qui est « très dangereux ».

    Alors que le pape François, depuis le début de la crise des réfugiés en Europe avait toujours appelé les États à ouvrir généreusement, et par principe, leurs portes aux réfugiés - fustigeant «l'égoïsme» de ceux qui ne le faisaient pas et joignant lui-même le geste à la parole en avril 2016 en ramenant de l'île grecque de Lesbos, trois familles musulmanes dans son avion - il a opéré, mardi après-midi, une nette correction, en appelant les gouvernements européens, lors d'une conférence de presse donnée à son retour de Suède, à gérer le dossier des réfugiés avec «prudence».

    C'est-à-dire, a expliqué le pape François, à veiller à ne pas accueillir au-delà de ses possibilités. À savoir pouvoir offrir aux réfugiés, insiste-t-il, «un toit, un travail, une école, l'apprentissage de la langue» en vue de leur «intégration». Sans quoi, a-t-il prévenu, on peut «payer politiquement une imprudence dans ses calculs en recevant plus de réfugiés que l'on peut».

    Ghettoïsation

    Interrogé, en effet sur ce qu'il pensait des pays qui fermaient leurs frontières aux réfugiés, le pape François a affirmé: «Qu'est-ce que je pense des pays qui ferment leurs frontières? En théorie, on ne peut pas fermer son cœur à un réfugié. Mais il y a aussi la prudence des gouvernants: Ils doivent être très ouverts pour recevoir mais ils doivent aussi faire le calcul de savoir comment les recevoir. Parce qu'on ne doit pas seulement recevoir un réfugié mais il faut aussi l'intégrer. Et si un pays à une capacité d'intégration, disons de 20, qu'il fasse cela. S'il peut davantage, qu'il fasse plus. Mais toujours avec le cœur ouvert, parce qu'il n'est pas humain de fermer le cœur, de fermer les portes. À la fin, cela se paie politiquement. Tout comme on peut aussi payer politiquement une imprudence dans les calculs en recevant plus que l'on peut intégrer.»

    Et de conclure: «Quel est le danger? Si le réfugié n'est pas intégré, permettez-moi ce néologisme, il se ‘ghettoïse', il devient un ghetto. Et sa culture ne se développe pas en relation avec l'autre culture. Ce qui est très dangereux. Je pense que la peur est le plus mauvais conseil pour les pays qui tendent à fermer leurs frontières. Et que le meilleur conseil est la prudence ».

    Ref. Le pape François appelle les États européens à « la prudence » dans l'accueil des réfugiés

    La Suède visitée par le pape passe pour un modèle de tolérance et d’ouverture. On l'a encore vu dans la crise des migrants. Ce pays de 9 millions d'habitants a accueilli sur son territoire plus de 245 000 réfugiés depuis 2014. Mais ce flot migratoire commence à braquer une partie du pays, à tel point qu’une nouvelle loi prévoit de ne plus accorder que des permis de séjours temporaires et de limiter l'accès au regroupement familial. La ministre de la justice a déclaré que le système suédois pourrait s'effondrer complètement si une nouvelle vague de migrants se présentait maintenant aux portes de la Suède ...

    JPSC

    Lire : http://www.france-catholique.fr/Francois-la-generosite-et-la.html