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Solidarité - Page 44

  • Brexit : comment retrouver l'Europe de Robert Schuman

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    Lu sur le site de « Famille chrétienne » cet extrait de Brexit Cahiers Libres ©Cahiers Libres

    brexit-1.jpgLe verdict est tombé. Malgré les derniers sondages annonçant le Remain gagnant, le Leave a emporté le scrutin : le Royaume-Uni va quitter l’Union européenne. Le vote est historique et il ne sera pas sans conséquence : les souverainistes des autres Etats européens se sentent pousser des ailes, tandis que les Écossais et les Irlandais du Nord, pro-européens, préparent leur « Exit » du Royaume des Windsor. L’ambiance politique est donc à la désunion, voire à la débandade.

    L’Union européenne est évidemment en crise, et ce n’est pas nouveau. Mais peut-on réellement parler de crise quand le peuple d’un Etat s’exprime ? Finalement, la Grande-Bretagne n’est-elle pas cohérente avec elle-même en quittant l’Union ? Robert Schuman était très réservé quant à l’entrée des Britanniques dans la Communauté européenne. Charles de Gaulle était carrément opposé, voyant là le « cheval de Troie » des Etats-Unis en Europe. Ces deux grands hommes n’avaient pas tort : nos amis d’outre-manche ont toujours été des collaborateurs compliqués, regardant davantage vers l’océan que vers le continent et freinant la construction européenne… Jacques Delors n’a pas caché qu’il était pour le Brexit, tout comme d’autres fédéralistes. 

    La question qui se pose maintenant est celle du renouveau des institutions européennes. Sans le frein anglais, les Etats du vieux continent seront-ils capables de réformer l’Union dans un sens plus démocratique et plus décentralisé ? C’est finalement la grande question qui nous est posée. L’Union européenne n’est malheureusement pas une organisation démocratique, et cela malgré un Parlement élu. Le peuple est totalement coupé des décisions de l’Union comme en témoigne une colossale législation ignorée de tous et l’image impopulaire de la Commission de Bruxelles. Une Union exclusivement économique avec une politique extérieure déléguée à l’OTAN. Nous sommes très loin du projet de Robert Schuman qui voulait une Europe politique avec des institutions en prise directe avec l’opinion publique. Le pire exemple est sans doute celui de la négociation des traités transatlantiques TAFTA et TISA…

    ► À lire aussi : Brexit : « l’Europe souffre de schizophrénie » 

    Avec une organisation aussi peu démocratique, aux pouvoirs pourtant énormes (plus de 80% de notre droit vient de l’UE !), on comprend que les peuples d’Europe aspirent à être entendus. Les leaders populistes l’ont très bien compris et leurs discours violents contre l’Union sont écoutés, comme en témoignent les récents succès de ces mouvements. 

    Pourtant, la réponse à cette profonde carence démocratique, qui impacte toute notre société et ne concerne pas seulement l’Union mais aussi nos Etats et nos régions, n’est pas dans le populisme agressif et peu réfléchis. Il est au contraire dans la quête d’une profonde régénération de nos démocraties, régénération qui ne peut se faire qu’en donnant du sens à nos démocraties. Robert Schuman l’avait bien compris : dans son livre Pour l’Europe, il ne se contente pas de présenter un projet d’Union d’Etats. Il part du principe que cette unité ne peut se faire que par des Etats démocratiques pour une organisation européenne elle-même démocratique. Mais pas n’importe qu’elle démocratie : une démocratie chrétienne ayant comme moteur le don de soi, la charité. L’histoire l’a démontré : la construction européenne s’est scellée autour de la réconciliation franco-allemande, les ennemis d’hier se pardonnant dans la vérité et bâtissant ensemble un grand projet les rendant solidaires. 

    La démocratie chrétienne est tout le contraire d’un populisme exclusif et violent accusant les autres de tous les maux et flattant la colère hantant les peuples en manque de représentation. Non, la démocratie chrétienne est « le sacrifice de chacun pour le bien de tous » comme le disait Frédéric Ozanam qui a fondé cette famille de pensée en 1848. Comprenez le mot « sacrifice » par don de chacun à l’image du Christ se donnant tout entier pour nous tous. Ce don mutuel se traduisant par l’alliance des citoyens pour le bien commun. 

    Il est grand temps de retrouver l’esprit de cette démocratie chrétienne qui a lancé la construction européenne dans le but de pérenniser la paix en Europe. L’avenir de notre pays et de notre continent en dépend. 

    Charles Vaugirard / Cahiers Libres »

    Cet article est paru initialement sur le blog Cahiers Libres, à découvrir ici.

    Ref. Brexit : comment retrouver l'Europe de Robert Schuman

    En Belgique l’appellation « démocratie chrétienne » est connotée comme une appartenance à la mouvance chrétienne de la gauche politique. Il ne peut évidemment être question ici de cette acception étroite mais, plus largement, de réconcilier les antagonismes sociétaux en puisant à la vraie source de toute paix.  «  Que votre cœur ne se trouble pas et ne s’alarme pas. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix . Je ne vous la donne pas comme le monde la donne » dit Jésus (Jean, 14, 27) parlant de la seule véritable paix. C’est dans la paix du Christ (« pax Christi ») que la romanité et la germanité des temps barbares ont finalement trouvé le point focal qui donna naissance à la Chrétienté.

    JPSC

  • L'Alliance Saint Jean-Marie Vianney : quand des laïcs assurent un jeûne permanent pour soutenir les prêtres

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    Du site de l'Homme Nouveau (Geneviève Esquier) :

    Une Alliance pour les prêtres

    Une Alliance pour les prêtres

    Lancée en Espagne puis présente en France et en Belgique, l’Alliance Saint-Jean-Marie-Vianney regroupe en majorité des laïcs de tous âges, tous volontaires, qui en se relayant assurent un jeûne permanent pour les prêtres.  Sa secrétaire pour la France présente cette œuvre de miséricorde peu commune.

    L’Alliance Saint-Jean-Marie-Vianney existe depuis moins de cinq ans mais déjà, elle réunit de nombreux laïcs volontaires de tous âges dans un jeûne permanent pour le sacerdoce. D’où est venue cette initiative ?

    Viviane : Tout a commencé en septembre 2012, à Villanueva de la Cañada, en Espagne. Un prêtre a sollicité une de ses filles spirituelles, en lui proposant de prier pour un jeune prêtre sur le point de quitter son sacerdoce. La réponse à sa demande a très vite permis la création d’une chaîne de dix personnes qui à tour de rôle acceptaient de jeûner au pain et à l’eau pour porter ce prêtre ! Pendant trois années, nous avons jeûné de manière privée mais en formant une chaîne permanente.

    À partir de ce moment-là, d’une façon ou d’une autre les intentions de prière pour des prêtres en difficulté ont commencé à nous arriver nombreuses ! Nous nous sommes alors organisés en une « Alliance » et avons choisi le saint Curé d’Ars comme patron de notre action, d’où notre nom : l’« Alliance Saint-Jean-Marie-Vianney » (ASJMV).

    Cela se passait en Espagne, mais au bout de trois années, l’un des membres de cette chaîne a dû venir s’installer en France pour raisons professionnelles. Après avoir pris conseil auprès d’un prêtre, cette personne organisa alors la première chaîne française pour l’ASJMV, il y a presque deux ans. Tout de suite les priants volontaires sollicités pour cette première chaîne française ont largement répondu : aujourd’hui nous sommes déjà 75 Français se relayant à tour de rôle en un jeûne permanent. Quant aux intentions de prière pour les prêtres en difficulté, elles affluent nombreuses, hélas !

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  • Quelle illusion vit l’homme d’aujourd’hui lorsqu’il ferme les yeux face à la maladie et au handicap !

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    Sur Radio Vatican :

    Le Pape François exhorte à entourer d’amour les personnes malades et handicapées

    RV - Le Pape François a présidé ce dimanche 12 juin 2016 au Vatican une messe solennelle à l’occasion du Jubilé des malades et des personnes handicapées, point d’orgue du cette année Sainte. Traduction en langue des signes, lecture en braille, et pour la première fois place Saint-Pierre, l’Évangile a été joué en scènes par des personnes avec un handicap mental. Les personnes malades et handicapés étaient donc protagonistes de cette célébration eucharistique. Ainsi la première lecture a été proclamée par une personne handicapée espagnole. La seconde, en anglais, par une jeune femme aveugle lisant en braille. Toutes ont été  traduites par des personnes malentendantes de divers pays. Cette messe a été précédée de plusieurs témoignages sur le handicap et la maladie. Le fondateur de la communauté de “l’Arche”, et “Foi et Lumière” Jean Vanier, a notamment envoyé du Canada un message vidéo.

    Dans son homélie, le Saint-Père rappelle que «le vrai sens de la vie comporte aussi l’acceptation de la souffrance et de la limite» soulignant que «le monde ne devient pas meilleur, parce que composé uniquement de personnes apparemment ‘‘parfaites’’ (…) mais lorsque croissent la solidarité entre les hommes, l’acceptation réciproque et le respect». Or déplore-t-il, «dans une époque où un certain soin du corps est devenu un mythe de masse et donc une affaire économique, ce qui est imparfait doit être masqué, parce que cela porte atteinte au bonheur et à la sérénité des privilégiés et met en crise le modèle dominant». «Il vaut mieux maintenir ces personnes séparées, dans une ‘‘enceinte’’ - peut-être dorée - ou dans les ‘‘réserves’’ du piétisme et de l’assistantialisme, afin qu’elles n’entravent pas le rythme du faux bien-être. Dans certains cas, on soutient même qu’il vaut mieux s’en débarrasser le plus tôt possible, parce qu’elles deviennent un poids économique insoutenable en un temps de crise».

    Face à la «pathologie de la tristesse», le Pape propose «la thérapie du sourire»

    En réalité, insiste le Pape François «quelle illusion vit l’homme d’aujourd’hui lorsqu’il ferme les yeux face à la maladie et au handicap» considérant «qu’une personne malade ou portant un handicap ne peut pas être heureuse, parce qu’elle est incapable de mener le style de vie imposé par la culture du plaisir et du divertissement». S’appuyant sur l’Evangile de ce dimanche (Lc 7, 36-8, 3), qui nous présente «une situation particulière de faiblesse», la femme pécheresse jugée et marginalisée que Jésus accueille et la défend, le Saint-Père démontre au contraire que «la fragilité elle-même peut devenir un réconfort et un soutien à notre solitude». «Que de personnes avec un handicap et souffrantes s’ouvrent de nouveau à la vie dès qu’elles découvrent qu’elles sont aimées ! » Aimer par Jésus dont «la tendresse est signe de l’amour que Dieu réserve à ceux qui souffrent et sont exclus». «Jésus est le médecin qui guérit avec le médicament de l’amour, parce qu’il prend sur lui notre souffrance et la rachète»souligne le Pape.

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  • Le pape dénonce "une fausse compassion" qui justifierait l'euthanasie

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne :

    Le pape s'élève contre "une fausse compassion" qui justifie l'euthanasie

    Le pape François a fustigé “ceux qui se cachent derrière une prétendue compassion pour justifier et approuver la mort d’un malade“, le 9 juin 2016. Sans prononcer le mot, il a ainsi redit son opposition à l’euthanasie, en critiquant la “culture du rejet“ qui “méprise les personnes qui ne répondent pas à des canons de santé, de beauté et d’utilité déterminés”, devant les dirigeants de l’Ordre des médecins d’Espagne et d’Amérique latine reçus en audience au Vatican.

    Dans son discours en espagnol, le chef de l’Eglise catholique a appelé les médecins à ne pas céder à la “tentation“ d’appliquer “des solutions rapides et drastiques, guidées par une fausse compassion ou par de purs critères d’efficacité et d’économie”. Au contraire, a-t-il ajouté, “la compassion authentique ne marginalise pas, n’humilie pas, n’exclut pas la personne, et encore moins ne considère sa disparition comme quelque chose de bon“.

    “L’identité et l’engagement du médecin ne se fonde pas seulement sur sa science et sa compétence technique, a encore assuré le pontife argentin, mais surtout sur son attitude compatissante et miséricordieuse envers ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit“. Et le pape François d’insister devant les 150 médecins : la compassion est “la réponse adéquate à la valeur immense de la personne malade”, elle est “l’âme même de la médecine”.

  • Les intentions de prière du pape pour le mois de juin 2016

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    Intentions de prière du pape en juin 2016: des villes solidaires (source : zenit.org)

    La solidarité dans les grandes villes et la formation des séminaristes et des novices sont les deux intentions de prière du pape François pour ce mois de juin 2016: deux défis de prière que le pape François confie à son Réseau Mondial de Prière.

    L’édito de ce mois, sur la solidarité dans les villes, a été écrit par le Père Thierry Monfils, sj, délégué du Réseau Mondial de Prière du Pape en Belgique.

    En juin, le pape François invite son réseau à prier pour que grandisse la solidarité dans les grandes villes :

    Pour que les personnes âgées, les marginaux et les personnes seules trouvent, même dans les grandes villes, des occasions de rencontre et de solidarité.

    Le défi évangélisation  concerne les formateurs des séminaristes et des novices:

    Pour que les séminaristes, et les novices religieux et religieuses, rencontrent des formateurs qui vivent la joie de l’Evangile et les préparent avec sagesse à leur mission.

    Fraternelles, nos villes ?

    Nous savons l’amour de Dieu pour les personnes âgées, isolées, pauvres. Le défi intention de François pour ce mois nous invite à confier à Dieu ces personnes ainsi que nos efforts pour mettre dans les villes une solidarité véritable.

    « Comme elles sont belles ces villes qui surmontent la méfiance maladive et qui intègrent ceux qui sont différents », disait François aux mouvements populaires (le 28 octobre 2014).

    Parfois, certains accueillent, c’est le cas de Charlotte, bénévole. Elle présente « Un toit sur la rue » halte de nuit à Toulouse, lieu d’écoute et de chaleur humaine, premier pas vers le lien social et le monde extérieur pour de nombreux hommes et femmes à la rue.

    Parfois des groupes s’efforcent d’habiller la ville de couleurs et de joie. C’est le cas pour la fresque murale « Le mur des Canuts ».

    La beauté et l’humanité au cœur de la ville nous invitent aussi à prier. En ce sens, vous pourrez lire les témoignages que nous présente Yves, jésuite, accompagnateur des « Exercices spirituels dans la rue ». Un court reportage sur la création de jardins familiaux pour créer des lieux de rencontre et de solidarité va dans ce même sens.

    Dieu nous rend la vie plus belle. Or nous sommes encore pécheurs : il nous voit enlaidis, défigurés. Mais nos fautes ne l’empêchent pas de venir à nous : il envoie le Fils éternel pour nous apprendre à aimer. Avec Saint Ignace, Yves, jésuite, nous aide à contempler l’Incarnation du Verbe.

    Oui, Jésus est fou d’amour pour nous. Alors que nous sommes si maladroits et rudes, il ne fait pas de reproches : il pardonne même à ceux qui le crucifient. Il nous aime « à la folie ! » et va pour nous jusqu’au bout. Il a le Cœur brisé d’être rejeté, même de beaucoup d’amis. Mais au sommet de sa souffrance, Jésus vit aussi le sommet de l’amour. « Tout est accompli ! » L’amour divin accompli à la croix, nous pouvons le vivre car Jésus nous donne son Esprit. Il nous pousse à sortir de nous-mêmes et à saluer même un inconnu, un mendiant qui attend notre sourire.

    Pour aimer un jour jusqu’au bout, « à la folie », il suffit de commencer à aimer « un peu ». Deux actes portent ainsi « la joie de l’amour » : le regard et la patience. Mendiants l’amour, nous aimons être regardés.« Que ne font pas parfois les conjoints et les enfants pour être regardés et pris en compte ! » (Pape François, exhortation apostolique Amoris Laetitia 128.) Regardons ceux qui sont là autour de nous. Bien les regarder est une façon de les aimer.

    La patience, aussi, exprime une volonté d’aimer : quand « je reconnais que l’autre aussi a le droit de vivre sur cette terre près de moi, tel qu’il est. Peu importe qu’il soit pour moi un fardeau, qu’il contrarie mes plans, qu’il me dérange (…), même quand il agit autrement que je l’aurais désiré. » (Amoris laetitia 92.) La patience apporte la joie parce qu’elle espère, elle sait que l’autre est capable de mieux se comporter. Elle est prophète et complice de la conversion du frère, de la sœur. Ainsi Jésus agit-il envers nous. Ainsi nous demande-t-il de nous comporter envers les autres.

    Recevons donc ces cadeaux de l’amour dès à présent, spécialement le 3 juin : d’une part, c’est le Premier vendredi du mois, et donc la Journée mondiale de prière, pour la solidarité dans les villes. C’est aussi la solennité du Sacré-Cœur., fête de l’amour passionné de Jésus pour nous. Offrons-nous avec simplicité au Cœur de Jésus. C’est formidable de pouvoir toujours commencer à aimer. « Un peu, beaucoup, tendrement… »

    Thierry Monfils, s.j.

    Source: Apostolat de la Prière http://www.prieraucoeurdumonde.net/

  • CitizenGo fait circuler une pétition pour que l'ONU reconnaisse le génocide des chrétiens d'Orient

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    L'ONU doit reconnaître le génocide des chrétiens d'Orient

    By CitizenGO · 05/26/2016

    Tous les régimes sanglants, à travers les siècles, ont en général, cherché à dissimuler leur violence. Mais concernant DAESH, la violence est mise en avant. Pire, c’est leur support de communication: décapitations, torture, amputations, viols, mise en esclavage. Le tout filmé et diffusé dans les médias et sur les réseaux sociaux.

    Alors comment pourrons-nous dire, plus tard, que nous ne savions pas ?

    Le Parlement européen a voté une résolution qualifiant de « génocide » les crimes commis sur les chrétiens d’Irak et de Syrie par l’État islamique. Le jeudi 4 février 2016, les eurodéputés ont adopté une résolution sur « le massacre systématique des minorités religieuses par DAESH, en Irak et en Syrie ». Le texte stipule que DAESH « commet un génocide contre les chrétiens, les Yézidis et d’autres minorités religieuses ou ethniques qui ne partagent pas son interprétation de l’islam ».

    Par ce texte, les parlementaires ont demandé à l’Union européenne, d’instituer un représentant spécial permanent pour la liberté de religion et de conviction, et au Conseil de sécurité des Nations- Unies, de prendre des mesures « pour que ces actes soient qualifiés de génocide ».

    Le  7 mars 2016, le Secrétaire d’Etat américain aux affaires étrangères, Monsieur John Kerry a lui aussi accusé DAESH de commettre ungénocide contre les chrétiens d'Orient.

    Qu’est-ce qu’un génocide ?

    Le génocide est puni par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l'Assemblée générale des Nations-Unies le 9 décembre 1948. Il est défini ainsi:

    «Le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel : meurtre de membres du groupe ; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ; transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe».

    En quoi l’utilisation du mot « génocide » est-elle légitime ?

    Il est souvent très compliqué de prouver « l’intention de détruire ». Mais en ce qui concerne les chrétiens d’Orient, il existe plusieurs déclarations officielles de l’État islamique exprimant, de manière incontestable, la volonté de détruire les « croisés » et les « adorateurs de la Croix ». Aujourd’hui, le nombre des chrétiens a chuté de 1,25 million à 500 000 en Syrie et de 1,4 million à moins de 275 000 en Irak, et ce en quelques années seulement.

    Combien de temps allons-nous encore attendre ? Combien de meurtres, de viols, d’amputations, de mise en esclavage et de personnes brulées vives ?

    Cette pétition est portée et soutenue par des personnes, des organisations et des associations d’horizons politiques et culturels différents.

    CitizenGO les remercie pour leur engagement à défendre les chrétiens d’Orient et les minorités.

    Sens Commun (LR), Les Poissons Roses (PS), le collectif Horizon, Avenir pour tous, l’Institut Montalembert, Jean-Christophe Fromantin (Député des Hauts-de-Seine et Président de ExpoFrance 2025), Saïd Oujibou (Président de l’UNACF), Virginie Tellenne (Frigide Barjot, Présidente de l’APT), Ludovine de la Rochère (Présidente de LMPT), Guillaume de Prémare (Délégué général Ichtus), Jean-Baptiste Maillard ( Secrétaire général de Lights in the Dark), Caroline Wallet (Conseiller municipal), Xavier Bongibault, Philippe de Saint-Germain (Fondateur de la revue Liberté politiques), Les Gavroches, Cyrano.net, Ichtus, Tous chrétiens d’Orient, l’Observatoire Socio-Politique du diocèse de Fréjus-Toulon, P. Louis-Marie Guitton, Philippe de Roux (PS), Alban Gérard (Gavroches), Arnaud Bouthéon (LR),  Bruno de Saint-Chamas, Laurence Tcheng, Clotilde et Christophe Brossollet (Les Gavroches), Falk van Gaver (journaliste, auteur de Taybeh, dernier village chrétien de Palestine aux Editions du Rocher 2015, prix de l'Œuvre d'Orient 2016), Jean-Baptiste d'Albaret (Rédacteur en chef de Politique magazine), Patrice de Plunkett (journaliste et essayiste), Marie-Gabrielle Ménager (Forum Wahou), Les Mères Veilleuses.

  • L'homélie du pape pour la Fête-Dieu

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    L'homélie prononcée par le pape François lors de la célébration de la Fête-Dieu, le jeudi 26 mai, au Latran à Rome (source) :

    « Faites cela en mémoire de moi » (1Co 11, 24.25)

    Par deux fois, l’Apôtre Paul, écrivant à la communauté de Corinthe, rapporte de commandement de Jésus dans le récit de l’institution de l’Eucharistie. C’est le témoignage le plus ancien sur les paroles du Christ lors de la Dernière Cène.

    « Faites cela ». C’est-à-dire prenez le pain, rendez grâce et rompez-le ; prenez le calice, rendez grâce et distribuez-le. Jésus commande de répéter le geste par lequel il a institué le mémorial de sa Pâque, au moyen duquel il nous a donné son Corps et son Sang. Et ce geste est parvenu jusqu’à nous : c’est le “faire” l’Eucharistie, qui a toujours Jésus comme sujet, mais qui se réalise à travers nos pauvres mains ointes d’Esprit Saint.

    « Faites cela ». Déjà précédemment Jésus avait demandé aux disciples de “faire” ce qu’il avait déjà clair dans son esprit, en obéissance à la volonté du Père. Nous venons de l’entendre dans l’Évangile. Devant les foules fatiguées et affamées, Jésus dit aux disciples : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Lc 9, 13). En réalité c’est Jésus qui bénit et rompt les pains jusqu’à rassasier tous ces gens, mais les cinq pains et les deux poissons ont été offerts par les disciples, et Jésus voulait précisément ceci : qu’au lieu de congédier la foule, ils mettent à sa disposition le peu qu’ils avaient. Et ensuite, il y a un autre geste : les morceaux de pain, rompus par les mains saintes et vénérables du Seigneur, passent dans les pauvres mains des disciples, qui les distribuent aux gens. Cela aussi c’est “faire” avec Jésus, c’est “donner à manger” avec lui. Il est clair que ce miracle ne veut pas seulement rassasier la faim d’un jour, mais il est signe de ce que le Christ entend accomplir pour le salut de toute l’humanité en donnant sa chair et son sang (cf. Jn 6, 48-58). Et cependant il faut toujours passer par ces deux petits gestes : offrir le peu de pains et de poissons que nous avons ; recevoir le pain rompu des mains de Jésus et le distribuer à tous.

    Rompre : c’est l’autre parole qui explique le sens du « faites cela en mémoire de moi ». Jésus s’est rompu, il se rompt pour nous. Et il nous demande de nous donner, de nous rompre pour les autres. Justement ce “rompre le pain” est devenu l’icône, le signe de reconnaissance du Christ et des chrétiens. Rappelons-nous Emmaüs : ils le reconnurent « à la fraction du pain » (Lc 24, 35). Rappelons-nous la première communauté de Jérusalem : « Ils étaient assidus […] à la fraction du pain » (Ac 2, 42). C’est l’Eucharistie, qui devient depuis le commencement le centre et la forme de la vie de l’Eglise. Mais pensons aussi à tous les saints et saintes – célèbres ou anonymes – qui se sont « rompus » eux-mêmes, leur propre vie, pour “donner à manger” à leurs frères. Que de mamans, que de papas, avec le pain quotidien, coupé sur la table de la maison, ont rompu leur cœur pour faire grandir leurs enfants, et les faire bien grandir ! Que de chrétiens, comme citoyens responsables, ont rompu leur propre vie pour défendre la dignité de tous, spécialement des plus pauvres, des exclus et des discriminés ! Où trouvent-ils la force pour faire tout cela ? Justement dans l’Eucharistie : dans la puissance d’amour du Seigneur ressuscité, qui aujourd’hui aussi rompt le pain pour nous et répète : « Faites cela en mémoire de moi ».

    Puisse aussi le geste de la procession eucharistique, que nous allons accomplir dans peu de temps, répondre à ce mandat de Jésus. Un geste pour faire mémoire de Lui ; un geste pour donner à manger à la foule d’aujourd’hui ; un geste pour rompre notre foi et notre vie comme signe de l’amour du Christ pour cette ville et pour le monde entier.

  • L’Union européenne face au Monde arabo-musulman

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    L’Union européenne (UE) a réagi au coup par coup et souvent très maladroitement aux tremblements de terre successifs qui, en cinq ans, ont jeté le Monde arabo-musulman dans un chaos inextricable. Les défis qui s’imposent à Bruxelles nécessiteraient la mise en œuvre d’une politique commune ferme et déterminée, qui dépasse les divisions nombreuses que les flots de réfugiés arrivés en Europe ont ravivées et exacerbées. En dépit des tous les freins entravant son action, l’Union européenne détient un certain nombre des clés d’une influence diplomatique. Mais rien n’est possible sans l’émergence d’une volonté politique des Etats qui la constituent. Analyse par Pierre Ménat dans « Le Courrier du Maghreb et de l’Orient » du 16 avril 2016. Juriste et Politologue, Chargé d’Enseignement en Questions européennes à l’Université Toulouse-Capitole et Assesseur à la Cour nationale du Droit d’Asile (France), Pierre Ménat fut  ambassadeur de France en Tunisie pendant le « Printemps arabe » 

    Après la chute du Mur de Berlin, Francis Fukuyama publia un livre célèbre, La fin de l’histoire, qui entendait proclamer le triomphe des principes démocratiques. 

    L’histoire n’était pas finie, mais la guerre froide l’était. 

    Nombreux furent ceux qui perçurent le danger d’un détournement vers l’Est de l’attention et de l’assistance jusque-là portées, modestement, au Sud. Mais peu de commentateurs se penchèrent sur l’effet sur le Monde arabo-musulman de cet événement majeur.

    Et pourtant, que de bouleversements survenus en vingt-sept ans ! 

    En 1989, le Proche et le Moyen-Orient  étaient dotés d’États solides, édifiés peu à peu depuis 1945, certes, pour la plupart, sous la férule de pouvoirs autoritaires. Comme d’autres, ceux-ci subissaient la tutelle des deux Grands, qui y exerçaient leurs influences respectives, et sifflaient, conjointement ou séparément, la fin de la partie lorsque des conflits menaçaient de dégénérer. L’exemple de l’ultimatum américano-soviétique qui stoppa l’expédition franco-britannique de Suez en octobre 1956, ou celui de la mise en alerte maximale des forces soviétiques face à la contre-offensive israélienne de la guerre du Kippour en octobre 1973, en fournissent des illustrations. 

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  • Un livre du Père Xavier Dijon s.J. sur la question des réfugiés

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    livre-Les-Refugies-9782873566999.jpg« Que penser…des réfugiés ? » du P. Xavier Dijon sj
    Collection : Que penser de... ? - n° 90 

    Ces dernières années, les medias nous ont rapporté, images à l’appui, les tragiques péripéties de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants qui fuient l’Afghanistan, le Congo, la Guinée, l’Irak, le Kosovo, la Lybie, le Mali, la Somalie, la Syrie et tant d’autres pays en proie à la violence. 

    Jésuite belge, Xavier Dijon, est professeur émérite de droit à l’Université de Namur et à l’Université catholique d’Afrique centrale (Yaoundé). Il est collaborateur au Jesuit Refugee Service-Belgium. Ses champs de réflexion et d’études vont de la bioéthique et la philosophie du droit à la méthodologie et aux moyens de lutte contre la pauvreté. Cet ouvrage confronte deux idéologies : l’une invoque les droits de l’homme dont ces réfugiés sont titulaires – les « droits humains » – valables toujours et partout ; l’autre revendique la souveraineté des pays occidentaux qui affirment ne pas pouvoir accueillir toute la misère du monde.
     
    Dans l’ouvrage est abordé :

    – une présentation des problèmes complexes liés à l’accueil des réfugiés, en quatre chapitres concis :
    • De quoi s’agit-il?
    • Et pratiquement ?
    • Faut-il lever les frontières ?
    • Qu’en pense l’Église ?
    – les causes : cet ouvrage précise les raisons de leur fuite (refuge, asile, persécution, protection…) afin d’éviter tout amalgame.
    – les difficultés du parcours : sont évoquées les difficultés concrètes rencontrées par l’étranger qui cherche un refuge dans les pays occidentaux. L’interrogation sur l’ouverture des frontières est largement développée.

    Radio et télévision parlent fréquemment de Calais, de Ceuta et Melilla, de Lampedusa, des réseaux de passeurs, et des murs dressés aux frontières… On nous cite conscien­cieusement le nombre de morts, retrouvés dans des camions hermétiques ou engloutis dans la Méditerranée…

    Pour assurer un accueil décent aux personnes qui fuient le danger, les partisans du Refugees welcome invoquent les droits de l’homme dont ces réfugiés sont titulaires, puisque les « droits humains » sont valables toujours et partout ; de l’autre côté, les pays occidentaux revendiquent leur souveraineté en affirmant qu’ils ne peuvent pas accueillir toute la misère du monde… Deux logiques qui s’affrontent.

    Parution : 06-04-2016 
    12 × 19 cm • 128 p.
  • Un appel de la Communauté Saint-Jean de Bruxelles pour aménager une salle en vue de la formation et de l'évangélisation

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    Le détail du projet se trouve ICI ainsi que les indications concernant les dons.

  • Défendre la vie, c'est bien mais...

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    De Henri Hude, ces réflexions interpellantes :

    "... je suis déçu de voir nombre de jeunes catholiques, justement soucieux d’engagement politique, militer pour la famille et la vie de manière trop abstraite, sans préoccupation suffisante pour les conditions de vie de plus en plus précaires d’un peuple qui n’a plus d’avenir économique.

    La défense de la vie (Amoris Laetitia, n°83) est probablement de tous les sujets chers (et à raison) aux catholiques (...), celui où ils s’y prennent le plus mal. Qu’on me comprenne bien. Beaucoup d’efforts individuels sont admirables. Malheureusement, ils ne pourront jamais déboucher sur un changement structurel, tant qu'ils ne prendront pas place dans une action politique transpartisane plus audacieuse et plus large. Faute de cet appui, l’approche reste trop partiale, trop étroite et pas assez en lien avec l’expérience des (...) gens.

    Parmi les questions que l’on oublie de poser, quand on parle d'éthique familiale, n’ayons pas peur de répéter celles-ci : comment peut-on fonder une famille quand on ne peut pas payer un loyer et qu’on est forcé de rester chez papa maman[1] ? Comment peut-on nourrir des enfants, quand on n’a pas de travail[2] ? Comment être largement ouvert à la vie quand on sait qu’on ne pourra jamais acheter plus de 50 mètres carrés ? Et peut-être même pas.

    Un système économique où le travail ne permet pas d’élever une famille est profondément immoral. Et prêcher la famille aux pauvres dans ces conditions sans faire en même temps quelque chose pour remédier à des injustices qui crient vers le Ciel, c’est une hypocrisie. Ceux qui installent ce système d’injustice économique portent une grande partie du péché de l’avortement. Quant à ceux qui y vivent bien, qui s’en contentent, et qui font la morale aux gens, ils ne convaincront personne, s’exposant aux reproches de pharisaïsme, de pensée trop superficielle, et bien souvent aussi, d’arrivisme."

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    [1] « Le manque d’un logement digne ou adéquat » (A.L., n°44).

    [2] « La société vit tragiquement dans beaucoup de pays… ce manque de sources de travail affecte de diverses manières la sérénité des familles (A.L.,n°25). » Il s’agit de « créer les conditions législatives et d’emploi pour garantir l’avenir des jeunes et les aider à réaliser leur projet de fonder une famille (A.L., n°43). »

  • La conférence de presse du pape au retour de son voyage à l'île de Lesbos

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    De KTO.TV :