Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Spiritualité - Page 276

  • Le bel Alleluia de ce XXVIe dimanche du temps ordinaire

    IMPRIMER

    Allelúia. Allelúia.
    Ps. 107, 2  
    R/. Allelúia. V/. Parátum cor meum, Deus, parátum cor meum: cantábo et psallam tibi, glória mea. R/. Alléluia. V/. Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt ; je chanterai, et je célébrerai Tes louanges sur la cithare, ô Toi qui es ma gloire.
  • Synode sur l'Amazonie : mise en garde du Cercle des anciens étudiants du professeur Joseph Ratzinger

    IMPRIMER

    De l'abbé Claude Barthe sur le site de l'Homme Nouveau :

    Un message ratzinguérien avant le Synode sur l’Amazonie

    Un message ratzinguérien avant le Synode sur l’Amazonie
    Une réunion autour de Benoît XVI lors d'un précédent Ratzinger-Schülerkreis

    Le cardinal Müller, intervenant lors du « Ratzinger-Schülerkreis », le Cercle des anciens étudiants du professeur Joseph Ratzinger, qui tenait sa réunion annuelle hier et aujourd’hui (aujourd’hui, pour la première fois en public à l’Augustinianum, à côté de la Place Saint-Pierre), sur le thème « Les défis actuels du ministère ordonné dans l’Eglise », a lancé une nouvelle fois une alerte pour que « le soi-disant chemin synodal d’Allemagne ou le Synode amazonien ne se terminent pas par le désastre de la sécularisation de l'Eglise ».

    Des conférences ciblées

    Dans ce colloque, outre la conférence de l’ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur « les exigences de la consécration », intervenaient le professeur Karl-Heinz Menke, sur « le sacerdoce ministériel dans l’Eglise », Marianne Schlosser, historienne de la spiritualité, sur « la consécration et le célibat pour le Royaume des Cieux », cependant que le cardinal Kurt Koch, Président du Conseil pour le Dialogue, a prononcé les allocutions de bienvenue et de clôture.

    Conférences très ciblées, comme on le voit, avant le mois de tous les dangers pour la foi et la discipline que sera le mois d’octobre romain. Le communiqué de présentation disait :

    « En ce temps de crise et de purification douloureuse de l'Eglise, ce ne sont pas principalement les réformes structurelles qui peuvent procurer aux prêtres à la fois une aide et une guérison, mais le témoignage authentique d’une foi vécue dans l’Ordre sacré du sacerdoce ministériel. Ainsi, une issue ne pourra être trouvée que si la nature du ministère sacerdotal est et reste claire, avec des prêtres qui en témoignent sans ambiguïté ».

    Le célibat pour le Royaume des cieux

    Et en conclusion, le colloque a lancé un message dans lequel est affirmé :

    « La présence du Christ ne doit pas se limiter à la seule action sacramentelle, mais elle doit devenir reconnaissable et efficace dans la vie quotidienne. Cela comporte les obligations de l’obéissance et du célibat pour le Royaume des cieux, qui sont des expressions humaines et spirituelles de la configuration sacramentelle du prêtre au Christ ».

    A bons entendeurs synodaux…

    Et on peut encore lire sur le site Pro Liturgia :

    Quant au cardinal Müller, voici ce qu’il a déclaré :

    « Seul Jésus-Christ [...] est la raison, le contenu et la mesure de notre foi, et non un Dieu païen qui nous parle dans les mythes et les utopies, dans la dynamique des événements, dans les processus que nous initions, dans le sang de la race, dans l’esprit populaire ou dans les réalités immorales de la vie. La théologie reconnaît comme “locus theologicus” la seule Parole de Dieu dans l’Ecriture Sainte et la Tradition, alors que le Magistère ne peut revendiquer qu’une autorité interprétative. Présumer ou reconnaître, en plus de la plénitude de la révélation du Christ, de nouvelles révélations alléguées de Dieu dans les processus dynamiques de la conscience populaire ou dans les réalités de la vie [...] n’est autre chose qu’un “néopaganisme” renaissant, déjà violemment rejeté par le pape Pie XI dans son encyclique “Mit brennender Sorge” contre la falsification par le national-socialisme du concept chrétien de révélation. »

  • Chercher le pauvre Lazare couché à notre porte - 26e dimanche du temps ordinaire

    IMPRIMER

    Résultat de recherche d'images pour "povere lazzaro ricco parabola"

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr - Archive 2007)

    Lectures du jour : messe,26e.dimanche.du.temps.ordinaire

    « Cet homme, c’est toi » (2 Sm 12, 7). Ces paroles par lesquelles le prophète Nathan accuse le roi David, pourraient fort bien m’être attribuées à moi, qui me scandalise devant l’indifférence de ce mauvais riche faisant bombance, tout en ignorant le pauvre Lazare, mendiant sur le pas de sa porte. Comme David qui se scandalisait du comportement de ce riche propriétaire égorgeant l’agnelle du pauvre pour épargner son cheptel, alors que lui-même venait de prendre la femme de Uri le Hittite, ainsi moi aussi je me fais l’accusateur des riches de ce monde, en refusant de voir que j’en fais partie. « Esprit faux ! Enlève d’abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l’œil de ton frère » (Lc 6, 42). Ne faisons-nous pas partie de « ceux qui vivent bien tranquilles et se croient en sécurité » (1ère lect.) alors que tant de nos frères sont aux aboies, tourmentés par la faim, la maladie, le dénuement ; pourchassés sur les routes de l’exil, exposés à toutes sortes de violence ? Nous sommes tellement habitués au spectacle de la misère du monde, que nous finissons par la regarder de loin, de très loin ; en tout cas d’assez loin pour ne pas en être dérangés. 

    En disant cela je ne cherche pas du tout à culpabiliser qui que ce soit ; d’ailleurs je parle à la première personne, et si nous sommes tant soit peu honnêtes, nous n’aurons nulle peine à nous reconnaître dans ce comportement qui affecte globalement la grande majorité des pays occidentaux, croyants et non-croyants confondus. 

    Pourtant nous savons fort bien que cette inertie nous accuse : « le Seigneur », lui, « protège l’étranger ; il soutient la veuve et l’orphelin ; il fait justice aux opprimés ; aux affamés il donne le pain » (Ps 145). C’est-à-dire qu’il attend de nous que nous lui permettions d’accomplir ces œuvres élémentaires de compassion, en nous rendant disponibles à son Esprit de charité. Jésus nous a enseigné - et nous a surtout montré - le comportement de Dieu à notre égard : c’est par compassion pour notre misère que le Verbe a pris chair de notre chair ; « lui qui était riche, il est devenu pauvre à cause de nous, pour que nous devenions riches par sa pauvreté » (2 Co 8, 9). Aussi notre vraie richesse est-elle de consentir à nous appauvrir pour nos frères, comme lui, le Christ, l’a fait pour nous.

    Lire la suite

  • Requiem pour Jacques Chirac

    IMPRIMER

    tombe chirac thumbnail.jpegL’ancien Président de la République française, Jacques Chirac (86 ans) est décédé  hier jeudi 26 septembre et le jour même l’Élysée a annoncé une journée de deuil national en hommage au disparu, le lundi 30 septembre. Le site "aleteia" précise qu'un «service solennel », autrement dit une messe, sera célébré le même jour par Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, à 12h en l’église parisienne de Saint-Sulpice. Emmanuel Macron devrait y assister ainsi que plusieurs chefs d’Etat étrangers ».

    Quels étaient exactement les liens de Chirac avec la foi catholique ?

    Dans une interview publiée sur le site de l’hebdomadaire « Famille chrétienne », l’écrivain  Denis Tillinac revient sur l’attitude religieuse de son ami Jacques Chirac. Une fascination pour les sagesses orientales aux marges du catholicisme mais qui conserve une priorité pour le plus faible :

    « On a l’impression que Jacques Chirac était à l’étroit dans le christianisme ?

    Chirac ne s’est jamais considéré comme un chrétien stricto sensu malgré son éducation. Depuis son adolescence Chirac est insatisfait. Il s’intéresse aux sagesses orientales et passe son temps au musée Guimet. Il a horreur du conflit et cherche une harmonie supérieure.

    Pour autant, il fait preuve d’une sensibilité religieuse authentique ?

    Je dirais que Chirac a un toujours eu un souci métaphysique. Cela se manifestait par son intérêt pour la préhistoire et aussi pour les fins dernières. Il s’imaginait que l’homme était heureux pendant la préhistoire car il avait la chance de vivre avant l’apparition du conflit. Il voyait ça comme un micro paradis préhistorique ! Cela n’engageait que lui évidemment. Son idée n’était pas si loin du mythe du bon sauvage.

    Chirac se projetait aussi dans l’avenir. Souvent il agitait ses grands bras et affirmait devant moi que l’homme, dans quelques millions d’années, finirait par se spiritualiser. Il dépasserait le stade de la prédation et son cerveau serait hypertrophié ! J’ai eu plusieurs fois cette discussion avec lui. Chirac mimait avec ses mains une tête énorme. Je vois un parallèle entre son approche et l’optimisme du jésuite Teilhard de Chardin. C’est une version religieuse de la philosophie de l’histoire de Hegel.

    Mais il y a chez lui un réel intérêt pour le faible ?

    Chirac est évangélique dans sa préférence pour les êtres fragiles. Si l’attention aux pauvres est un critère de gauche Chirac serait plus à gauche que Hollande ! Chirac détestait l’empire romain qu’il trouvait triomphaliste. Il avait toujours des réflexes tiers-mondistes. Il fallait protéger les africains car ils étaient faibles. Plusieurs fois, en Corrèze, je l’ai vu réserver incognito sur son agenda un temps pour aller visiter un petit handicapé profond. Ce n’était pas pour la frime.

    On a souvent fait de lui un radical socialiste ?

    Son grand père paternel était franc maçon et instituteur à Brive. Il n’était pas pour autant militant maçonnique, pas plus que son modèle radical socialiste en Corrèze Henri Queuille. Pour autant, Chirac a été fasciné par Jean-Paul II. Son directeur de cabinet à la mairie de Paris, Bernard Billaud, était proche de Jean Guitton. C’est une période où le pape polonais luttait contre les régimes totalitaires de l’est. Chirac avait des rapports compliqués avec le cardinal Lustiger. Deux patrons ne pouvaient que se friter ! En 2002 c’est Bernadette – catholique et plutôt tradi – qui a sauvé la mise quand l’électorat conservateur était tenté par Le Pen.

    Samuel Pruvot »

    Ref. Denis Tillinac : « Chirac a été fasciné par Jean-Paul II »

    L’ancien Président sera enterré au cimetière de Montparnasse, dans la tombe familiale sommée d’une grande croix (photo)…

    JPSC

  • Cher Cardinal Sarah !

    IMPRIMER

    D'Edward Pentin sur le site du National Catholic Register (traduction par nos soins):

    Cardinal Robert Sarah attends the synod in Rome on Oct. 16, 2018.

    Le Cri de coeur du cardinal Sarah: L’Église catholique a perdu le sens du sacré

    Entretien exclusif avec le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

    Le cardinal Robert Sarah a déclaré que le synode des évêques de la région pan-amazonienne, en tant qu'assemblée régionale d'évêques, n'était pas le lieu de discussion sur le célibat des prêtres - un sujet «insupportable» pour le monde moderne, car «certains Occidentaux ne peuvent plus tolérer ce scandale de la croix.»

    Ce sujet est l’un des nombreux sujets traités par le préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements dans cet entretien exclusif du 13 septembre avec Edward Pentin, correspondant du National Catholic Register à Rome, et les raisons pour lesquelles il a décidé d'écrire son dernier livre, 'Le soir approche et déjà le jour baisse'.

    Il aborde la crise actuelle dans l'Eglise et la société et croit qu'elle est principalement motivée par l'athéisme, ne plaçant pas Dieu au centre de nos vies, ainsi que par le désir dominant d'imposer "l'opinion personnelle en tant que vérité". Ceux qui annoncent "des révolutions et des changements radicaux ", prévient-il," sont de faux prophètes qui "ne veillent pas sur le bien du troupeau ".

    Le cardinal guinéen explique également pourquoi la grâce de l'Afrique est de demeurer «en enfant de Dieu» et évoque les effets positifs et négatifs de la réforme liturgique, et dénonce un «démon» qui veut notre «mort spirituelle» en voulant interdire la messe dans la forme extraordinaire du rite romain. "Comment pouvons-nous ne pas être surpris et profondément choqués que ce qui a été la règle hier soit interdit aujourd'hui?", demande-t-il, et il exhorte à "un abandon des oppositions dialectiques".

    Quelle est la principale préoccupation que vous souhaitez transmettre aux lecteurs de votre livre?

    Ne vous méprenez pas sur ce livre. Je ne développe pas de thèses personnelles ni de recherches académiques. Ce livre est le cri de mon coeur en tant que prêtre et pasteur.

    Je souffre tellement de voir l'Église déchirée et dans une grande confusion. Je souffre tellement de voir que l'Évangile et la doctrine catholique ont été négligés, que l'Eucharistie a été ignorée ou profanée. Je souffre tellement de voir les prêtres abandonnés, découragés et de voir ceux dont la foi est devenue tiède.

    Le déclin de la foi en la présence réelle de Jésus l'Eucharistie est au cœur de la crise actuelle de l'Église et de son déclin, en particulier en Occident. Nous, évêques, prêtres et fidèles laïcs, sommes tous responsables de la crise de la foi, de la crise de l'Église, de la crise du sacerdoce et de la déchristianisation de l'Occident. Georges Bernanos écrivait avant la guerre:  « Nous répétons sans cesse, avec des larmes d’impuissance, de paresse ou d’orgueil, que le monde se déchristianise. Mais le monde n’a pas reçu le Christ – non pro mundo rogo – c’est nous qui l’avons reçu pour lui, c’est de nos cœurs que Dieu se retire, c’est nous qui nous déchristianisons, misérables ! » (Nous autres, Français  dans « Le scandale de la vérité », Points / Seuil, 1984).

    Lire la suite

  • Soif d'Amélie Nothomb ou le christianisme vidé de son essence

    IMPRIMER

    De Gabrielle Périer sur Causeur.fr :

    « Soif » d’Amélie Nothomb: ce que notre époque a retenu du christianisme

    Jésus-Christ, narrateur à la première personne


    Soif, le dernier opus d’Amélie Nothomb, est en lice pour le prix Goncourt. La romancière se met dans la peau de Jésus juste avant sa crucifixion sur le ton du monologue intérieur. Mais les considérations du Christ virent très vite à la bêtise… 


    Le dernier roman d’Amélie Nothomb figure, comme d’habitude, en tête des ventes de la rentrée littéraire. Et comme d’habitude, je l’ai acheté quelques jours après sa sortie, d’autant plus intriguée que l’auteur s’était exclamé à la radio : « C’est tout simplement le livre de ma vie ! »

    J’aime beaucoup Amélie Nothomb – j’ai rarement été autant bouleversée par un roman que par Frappe-toi le cœur. A mon sens, elle est une expression de ce que l’époque peut produire de plus remarquable : une intériorité foisonnante, une finesse psychologique exceptionnelle ; ceci assorti dans son écriture d’un extrême resserrement sur les personnages, avec une « histoire » quasi inexistante, qui n’est qu’un décor minimaliste pour mettre en scène les relations entre les individus. Revers de la médaille : quand elle tente de sauter à l’échelle du politique, c’est raté (comme par exemple dans Acide sulfurique), car tout est toujours ramené au personnel, au psychologique, à l’intime.

    Un monologue christique mais moderne

    Ramener Jésus-Christ à l’intime : voilà le projet de Soif. Le récit de Nothomb prend la forme d’un monologue intérieur, qui commence au procès de Jésus et se termine dans une période indéterminée après la résurrection. Pari quelque peu osé, qu’ont déjà tenté à leur manière Eric-Emmanuel Schmitt ou Jean d’Ormesson ; et, comme chez eux, le résultat est franchement douteux (quoique l’Evangile selon Pilate ait de très bonnes pages).

    En fait de monologue intérieur de Jésus, on obtient en effet un discours aux senteurs tout à fait contemporaines – pour ne pas dire bien-pensantes. Sous la plume de Nothomb, Jésus, en révolte contre son Père, s’offusque par exemple que celui-ci ne supporte pas « les révélations différentes », et que « les hommes des antipodes ou d’à-côté vivent la verticalité d’une autre façon ».

    « Le corps, c’est bien ; l’esprit, c’est pas bien »

    Mais le cœur du livre n’est pas là : il s’agit en fait d’une démonstration autour de la notion de corps. En substance, Jésus explique que le corps, c’est bien, alors que l’esprit, c’est pas bien : et que donc, toute la tradition chrétienne s’est trompée, de Dieu le Père (qui lui n’a pas de corps donc n’y comprend rien) à tous ceux qui ont façonné et perpétué l’Église. La crucifixion est une « bévue »« nuisible jusqu’à l’épouvante », parce que « des théories d’hommes vont choisir le martyre à cause de [cet] exemple imbécile ». Au contraire de ce « mépris du corps », Jésus est Jésus parce qu’il est l’être « le plus incarné des humains » ; et d’ailleurs, Judas trahit parce qu’il est « très peu incarné ». Car oui, comme tout bon antirationaliste le sait, « Le mal trouve toujours son origine dans l’esprit. Sans le garde-fou du corps, la nuisance spirituelle va pouvoir commencer ».

    D’où le titre du livre : la soif, pur besoin du corps, est à cultiver. Parce que « l’instant ineffable où l’assoiffé porte à ses lèvres un gobelet d’eau, c’est Dieu. […] Ce n’est pas la métaphore de Dieu, […] l’amour que vous éprouvez à cet instant précis pour la gorgée d’eau, c’est Dieu ». Pour Amélie Nothomb, Dieu est donc la jouissance consécutive à la satisfaction de ses désirs. Curieuse théologie (que ne renie cependant pas La Croix, enthousiaste, qui évoque « une belle méditation sur ce que signifie avoir un corps » : il est loin le temps où les frères assomptionnistes de Bayard combattaient pour la pureté du dogme).

    A ce stade, on ne s’étonnera donc pas que Jésus vive une passion merveilleuse avec Marie-Madeleine, et qu’il proclame : « les plus grandes joies de ma vie, je les ai connues par le corps ». Ceci tout en se déclarant angoissé par le sacrement du mariage (Jésus a peur du sacré). Le Christ d’Amélie Nothomb cite Epicure ; sur le plan philosophique, il paraît plutôt héritier des discours post-foucaldiens.

    Le christianisme vidé de son essence

    Soif est finalement une expression quasi-achevée de ce que la postmodernité a conservé du christianisme : un vague mythe que, comme la tragédie classique le faisait en son temps, on peut réinvestir des élucubrations les moins originales – en l’occurrence, une célébration hédoniste de la jouissance en même temps qu’un anathème jeté sur la tradition ascétique et rationaliste occidentale. D’un manque de subtilité, d’ailleurs, assez atterrant chez Amélie Nothomb, qui tombe même dans le bébête (voir la conversation confondante entre Jésus et Judas après la mort). Évidemment, toutes les considérations qui ont préoccupé les croyants pendant toute l’histoire du christianisme, comme le salut ou le jugement dernier, ont totalement disparu : car tout le monde sait, désormais, que l’enfer et le diable n’existent pas. Évidemment, l’espérance chrétienne est balayée d’un revers de main par le Jésus de Nothomb : « Croire en Dieu, croire que Dieu s’est fait homme, avoir la foi en la résurrection, cela sonne bancal. […] On ne quitte pas le ras des pâquerettes, comme dans le pari de Pascal : croire en Dieu revient à miser ses jetons sur lui ». Non, ce qu’il faut désormais, c’est croire de façon « intransitive » ; croire tout court. Sans objet. Seul compte l’élan – seul compte le désir.

    Quant à moi, je resterai « au ras des pâquerettes », en citant une phrase que j’aime de l’évangile de Jean : « Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je suis vainqueur du monde. »

  • Du 21 au 24 septembre 2019 : Saint Lambert au Cœur de Liège

    IMPRIMER

    careme à l'église du saint sacrement Liège GOPR0645.JPGDu 21 au 24 septembre prochains, l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132, face à la statue équestre de Charlemagne) présente, avec le concours du Trésor de la Cathédrale Saint-Paul, un ensemble d’œuvres illustrant la mémoire de saint Lambert dont l’assassinat, un 17 septembre  aux alentours de l’an 700, est à l’origine de la ville et du diocèse de Liège.

    L’exposition comporte des sculptures, gravures et estampes,20190918_102911.jpg des bannières et des livres liturgiques anciens  ainsi que de remarquables reproductions de vitraux illustrant la vie du martyr fondateur de la Cité ardente.

    La manifestation d’ouverture se tiendra le samedi 21 septembre prochain. Elle débutera à 16 heures  par le chant grégorien des Premières Vêpres de la Solennité de la Fête du saint évêque. Le chant sera suivi à 16h30 par un récital d’orgue que donnera Jean-Denis Piette : ce récital sera consacré aux compositeurs liégeois des XVIIe et XVIIIe siècles.

    Plain chant liégeois de la Fête de saint Lambert

    Magna Vox (antienne des vêpres) cliquez ci dessous:


    podcast

    A l'orgue: oeuvres liégeoises anciennes (extraits)

    cliquez ci-dessous:

    podcast
    podcast

    La visite guidée de l’exposition aura lieu à 17h00 : cette présentation se clôturera par une réception conviviale ouverte à tous.

    expo st lambert.jpg

    « Saint Lambert au cœur de Liège », exposition d’art et d’histoire à l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, ouverte au public les samedi 21 septembre (de 16h00 à 18h00), dimanche 22 septembre ( de 15h00 à 17h00), lundi 23 septembre (de 15h00 à 17h00) et mardi 24 septembre (de 15h00 à 17h00). Entrée libre.

     JPSC

  • La parabole du fils prodigue (24e dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER

    fils_prodigue.jpgBenoît XVI a commenté cette parabole lors de sa visite à la prison pour mineurs de Casa del Marmo, le 18 mars 2007 :

    " (...) Dans cet Evangile apparaissent trois personnes: le père et ses deux fils. Mais derrière les personnes apparaissent deux projets de vie assez différents. Les deux fils vivent en paix, ce sont des agriculteurs très aisés, ils ont de quoi vivre, ils vendent bien leurs produits, la vie semble être bonne.

    Et toutefois, le fils le plus jeune trouve peu à peu cette vie ennuyeuse, insatisfaisante: ce ne peut pas être cela - pense-t-il - toute la vie: chaque jour se lever, que sais-je, à six heures du matin, puis selon les traditions d'Israël, une prière, une lecture de la Sainte Bible, puis on va travailler, et à la fin encore une prière. Ainsi, jour après jour, il pense: mais non, la vie c'est plus que cela, je dois trouver une autre vie où je sois véritablement libre, où je puisse faire ce qu'il me plaît; une vie libre de cette discipline et de ces normes des commandements de Dieu, des ordres de mon père; je voudrais être tout seul et avoir la vie totalement pour moi, avec toutes ses beautés. Maintenant, au contraire, il n'y a que le travail...

    Et il décide ainsi de prendre tout son patrimoine et de s'en aller. Le père est très respectueux et généreux, et il respecte la liberté de son fils: c'est lui qui doit trouver son projet de vie. Et il s'en va, comme dit l'Evangile, dans un pays très lointain. Lointain probablement au sens géographique, parce qu'il veut un changement, mais aussi intérieurement, parce qu'il veut une vie totalement différente. A présent, son idée est: liberté, faire ce que j'ai envie de faire, ne pas connaître ces normes d'un Dieu qui est lointain, ne pas être dans la prison de cette discipline de la maison, faire ce qui est beau, ce qui me plaît, profiter de la vie avec toute sa beauté et sa plénitude.

    Lire la suite

  • Robert Sarah, le lumineux cardinal

    IMPRIMER

    De Rodolphe Arfeuil sur ce site

    Sarah, le lumineux Cardinal 

    Lire la suite

  • Saint Nicolas de Tolentino (10 septembre)

    IMPRIMER

    Saint Nicolas de Tolentino

    De SPIRITUALITÉ SUR RADIO-SILENCE :

    (Quelques Saints du Mois par Paulette Leblanc)

    St Nicolas de Tolentino (vers 1245-1305 ou 1310)

    Nicolas dit de Tolentino, ainsi appelé en raison de son long séjour dans cette localité, naquit dans le bourg de Saint-Ange proche de Fermo, ville italienne de la région des Marches, située à 67 km au sud de Lancône. Ses parents, Compagnonus de Guarutti et Amata de Guidiani, très pieux, se désolaient de ne pas avoir d'enfant ; aussi firent-ils un pèlerinage à Bari, au sanctuaire de Saint Nicolas de Myre, le priant d'intercéder auprès de Dieu pour qu'ils aient un fils. Et ce fils leur fut accordé. Et ce fils naquit vers 1245. Et il reçut le nom de Nicolas.

    La naissance de Nicolas avait été exceptionnelle. Sa jeunesse, pour autant qu'on le sache, le fut également. Ainsi, dès sa plus tendre enfance, Nicolas manifesta de nombreuses vertus. À peine âgé de sept ans, imitant, dit-on, son saint patron, saint Nicolas de Myre, il commença à jeûner trois fois par semaine, se contentant de pain et d’eau.

    Un jour, Nicolas jeune adolescent, s’enrôla dans la milice ecclésiastique, les chanoines, et fut pourvu d’un canonicat. Bientôt, un jour qu’il assistait au sermon qu’un prédicateur de l’Ordre des Ermites de saint Augustin sur le mépris du monde, il fut profondément touché, et immédiatement il entra dans cet Ordre. On pense qu'il avait environ 16 ans. Nicolas, Ermite de Saint Augustin observait les préceptes de la vie religieuse dans leur plus rigoureuse exactitude, pratiquant les grandes vertus chrétiennes et les mortifications autorisées, tout en illuminant ses frères par son humilité et sa grande charité.

    Nicolas fut bientôt envoyé dans plusieurs couvents de son ordre, pour se former à cette vie d'ermite et il devint prêtre au couvent de Cingole. En 1279, il fut envoyé à Tolentino. Là, il dut s'occuper de la catéchèse tant des enfants que des adultes ignorants. Il devait aussi prêcher la Parole de Dieu, confesser, et convaincre les cœurs les plus rebelles à la Loi de Dieu. Ses sermons embrasaient les plus indifférents du feu de l'amour divin ; sa douceur ramenait les plus désespérés dans la voie du salut. Malgré ses nombreuses tâches, Nicolas demeurait toujours absorbé en Dieu, uni aux souffrances de Jésus. Parfois, pendant qu'il disait sa messe, son visage rayonnait malgré les larmes qui inondaient ses yeux. Quand il travaillait, on croyait voir un ange tant le feu divin brûlait dans sa poitrine. Pendant les trente années qu'il passa à Tolentino, son zèle pour le salut des âmes obtint de nombreuses conversions. Comme nous l'avons vu, Nicolas de Tolentino fut favorisé de visions et de miracles ; et le démon le tourmentait souvent.

    Lire la suite

  • Vient de paraître : le magazine trimestriel « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle », n° 111, été 2019

    IMPRIMER

    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison de l’été 2019. Tiré à près de 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation. Les articles mentionnés en bleu sont disponibles sur le blog de l'église du Saint-Sacrement (cliquez sur les titres ci-dessous pour y accéder). 

    mag_juillet 2019-page-001.jpg

    Au sommaire de ce numéro n° 111 (été 2018) : 

     

    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg

    Paul Vaute : plaidoyer pour le vrai

    Quand les rois guérissaient les malades…

    Sermon sur l’Espérance 

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg 

    Rome et le monde : 

    Notre-Dame de Paris : le service public de la transcendance

    Pèlerinage de Chrétienté Paris-Chartres 2019 : homélie de Mgr Léonard

    Abus sexuels dans l’Eglise : le cléricalisme, voilà l’ennemi ?

     

    Belgique : 

    Non, la fin du célibat ne fera pas revenir les prêtres

    Nominations récentes

    Une semaine eucharistique réussie (16-23 juin) :

    Liège a aussi célébré la Fête-Dieu 2019 en l'église du Saint-Sacrement au Bd d'Avroy

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Rue Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE. 

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, 

    B-4000 Liège

    JPSC

  • 28-29 septembre : Quel chemin de vie avec le Christ malgré une séparation, un divorce ?

    IMPRIMER

    2019_09_04_10_02_08_Greenshot.png