Lu sur le site du bimensuel « l’Homme Nouveau » :
Dans son carnet La messe à l’endroit (Éditions de L’Homme Nouveau, collection « Hora Decima »), l’abbé Claude Barthe disait – il le disait sous Benoît XVI – que l’on ne devait pas attendre des lois et règlements venant d’en haut pour opérer la réforme de la réforme, mais qu’elle était l’affaire des prêtres de terrain :
« la réforme de la réforme consiste essentiellement dans des choix entre les diverses possibilités laissées par le nouveau missel. Très concrètement, c’est l’aspect systématique des bons choix qui fera la réforme de la réforme ».
Une floraison d'ouvrages sur la question
À plus forte raison est-ce vrai sous le Pape François, où l’on n’a plus l’exemple romain des cérémonies pontificales et de leurs petits coups de pouce réformateurs.
De fait, les parutions de livres en ce sens continuent sous le nouveau pontificat, par exemple du père Giorgio Farè, Le due forme del rito romano (Cantagalli, 2013) ; de Daniele Nigro, I diritti di Dio. La liturgia dopo il Vaticano II (Sugarco, 2013, avec une préface du cardinal Burke). On peut faire entrer dans cette ligne, le petit livre tout récemment paru de Thierry Laurent, La liturgie de la messe geste après geste. Commentaire pastoral de la messe en sa forme ordinaire(Le Laurier, 116 p., 10 €).
Une préface du cardinal Cañizares
L’abbé Thierry Laurent, prêtre du diocèse de Paris, a commencé son ministère sacerdotal dans le diocèse de Saint-Denis, et il vient d’être nommé aumônier du collège Stanislas, à Paris. Muni d’une préface extrêmement sentie du cardinal Cañizares, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin – « L’abbé Thierry Laurent nous a procuré beaucoup de joie… » –, il décrit, analyse, commente chaque rite. Et d’abord les choisit, car comme on le sait la nouvelle forme ordinaire est largement une liturgie à la carte, dans laquelle rien n’interdit, au contraire, d’opter pour le meilleur : « La messe peut débuter par l’aspersion d’eau bénite de tous les fidèles… L’autel est consacré… Il renferme les reliques des saints… », etc.
Avec d’utiles rappels : « Le lecteur est en priorité celui qui est institué pour cela » (sur le croquis correspondant, c’est un clerc en surplis). Dans cette messe ordinaire, où selon les illustrations, l’autel est bâti sur trois marches, les chandeliers sont posés sur l’autel de part et d’autre de la croix, la messe est dite face au Seigneur, les fidèles s’agenouillent (par exemple, pour réciter le Confiteor !).


A 11 heures, hier matin, samedi 26 octobre, les pèlerins Summorum Pontificum venus à Rome pour la fin de l’Année de la Foi en grand nombre (grosse présence de pèlerins italiens, avec une centaine de prêtres et séminaristes, diocésains pour la plus grande part) sont entrés dans la Basilique Vaticane pour participer à la messe pontificale célébrée par le cardinal Castrillón Hoyos. Ils étaient partis en une longue procession de la Chiesa Nuova, de l’autre côté du Tibre. La procession a passé le pont Saint-Ange et empruntant la Via de la Conciliazione, est entrée dans Saint-Pierre en chantant le Credo. Suivit un très beau pontifical, divinement accompagné, comme les précédents, par les chants de la Schola Sainte-Cécile de Paris, en présence de trois évêques, Mgr Pozzo, Secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, Mgr Schneider et Mgr Rifan, et de prélats, dont Mgr Perl, ancien Vice-Président d’Ecclesia Dei.


La sixième demande du Pater révisé est ainsi formulée : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation. » Elle est meilleure, mais demeure contestable – nous renvoyons aux explications données par le père Olivier Günst Horn,