S'ils ne sont pas belges mais bien bretons, ce sont des prêtres catholiques enthousiastes et joyeux (merci Joseph!) :
Spiritualité - Page 466
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Des prêtres diocésains, heureux de vivre en frères et de servir l'Eglise et le Christ
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France : un tiers des nouveaux séminaristes séculiers sont entrés cette année en dehors des structures diocésaines
Lu sur le site « Riposte Catholique » :
En cette rentrée 2013, 9 nouveaux séminaristes français sont entrés au séminaire de l’Institut du Christ-Roi en Italie. 12 Français, sur 20 entrées, sont entrés au séminaire de la Fraternité Saint-Pierre en Allemagne. 12 Français sont également entrés dans le séminaire de la Fraternité Saint-Pie X à Flavigny. Voila pour les séminaristes français dans les instituts traditionalistes.
De son côté la communauté Saint-Martin connait une rentrée exceptionnelle avec l’arrivée de 31 séminaristes.
Ce qui fait donc un total de 64 nouveaux séminaristes français en dehors du circuit diocésain. Je ne parle pas ici des entrées dans les instituts religieux ; je me limite aux vocations séculières.
Je n’ai pas les chiffres des entrées dans les séminaires diocésains, mais le nombre d’entrées en 2012 était de 127 (contre 247 en 1995). En estimant que le nombre d’entrées reste constant, on s’aperçoit qu’un séminariste sur 3 entre dans un institut indépendant des diocèses.
Dans La Nef, l’abbé Spriet, ancien de la Fraternité Saint-Pierre, devenu diocésain, écrit :
« Où se situe le problème ? La raréfaction des entrées au séminaire en France ne s’explique pas par une diminution des personnes appelées : le Seigneur ne cesse pas d’inviter les âmes à le servir dans le ministère presbytéral. La difficulté se trouve du côté des hommes. À cet égard la parabole du semeur peut nous éclairer. La semence de la vocation tombe dans des cœurs plus ou moins disposés. Le démon existe et il agit. Le monde aussi qu’il soit « moderne » ou maintenant « postmoderne ». Nous pouvons donc nous demander : qu’est-ce qui empêche la semence de porter du fruit ? Mais aussi : qu’est-ce qui aide la semence à germer ?
Le rapport au monde. Les jeunes qui entendaient un appel dans les années 50-60 étaient fascinés par la modernité. Ils voulaient rejoindre le monde pour l’évangéliser et, pour ce faire, supprimer ce qui leur semblait un obstacle pour atteindre cet objectif : quitter la soutane, être « prêtre-ouvrier », désacraliser la liturgie… Aujourd’hui il n’en est plus ainsi. La modernité ne fascine plus. Elle a montré ses limites et ses faiblesses. Le temps de l’euphorie et d’une certaine naïveté est passé. Les jeunes qui entrent au séminaire veulent même réagir face à la sécularisation de notre France. Avec le même souci apostolique au cœur que leurs aînés, ils prennent le chemin inverse : remettre la soutane, annoncer explicitement l’Évangile, célébrer la liturgie selon les directives de l’Église et la resacraliser. Les nouveaux prêtres de Michel de Saint Pierre (1964) sont les prêtres âgés d’aujourd’hui… Aussi tous les séminaires diocésains qui ressemblent encore de près ou de loin au schéma sacerdotal des années 60-70 n’attirent plus. Aujourd’hui, les jeunes n’ont pas envie de se battre pour pouvoir réciter le chapelet au séminaire ou rendre compte de leur désir d’adorer le Seigneur à la chapelle… Au contraire, ils recherchent des séminaires qui offrent une liturgie soignée (voire grégorienne et latine), une formation solide et une piété authentique. »
POSTED ON 5 OCTOBRE 2013 BY MAXIMILIEN BERNARD
Séminaires : un tiers des entrées en dehors des diocèses
Et pendant ce temps à Rome et ailleurs, on ressort entre vieilles personnes les vieilles rengaines sur les réformes de structures, l’identité et le statut du prêtre, l’ordination des femmes et des hommes mariés au sein d’une Eglise plus papotante que jamais. JPSC
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La mission de Bruno (6 octobre)
De Benoît XVI (6 octobre 2006) :
La mission de saint Bruno, le saint du jour, apparaît avec clarté, elle est - pouvons-nous dire - interprétée dans la prière de ce jour qui, même si elle est assez différente dans le texte italien, nous rappelle que sa mission fut faite de silence et de contemplation. Mais silence et contemplation ont un but: ils servent à conserver, dans la dispersion de la vie quotidienne, une union permanente avec Dieu. Tel est le but: que dans notre âme soit toujours présente l'union avec Dieu et qu'elle transforme tout notre être.
Silence et contemplation - une caractéristique de saint Bruno - servent à pouvoir trouver dans la dispersion de chaque jour cette union profonde, continuelle, avec Dieu. Silence et contemplation: la belle vocation du théologien est de parler. Telle est sa mission: dans la logorée de notre époque, et d'autres époques, dans l'inflation des paroles, rendre présentes les paroles essentielles. Dans les paroles, rendre présente la Parole, la Parole qui vient de Dieu, la Parole qui est Dieu.
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Se dépouiller de l'esprit du monde
SE DEPOUILLER DE L'ESPRIT DU MONDECité du Vatican, 4 octobre 2013 (VIS). Le Saint-Père a accompli la seconde étape de sa visite à l'évêché d'Assise, dans la salle où en 1206 François se dépouilla publiquement de ses biens et de ses vêtements, reniant son père Pierre qui l'avait traîné devant le tribunal ecclésiastique et proclamant Dieu comme son véritable père. Là le Pape François, le premier Pape à visiter cette salle, a retrouvé les pauvres assistés par la Caritas. Improvisant de nouveau il a évoqué la presse qui n'a cessé ces derniers temps d'annoncer qu'en ce lieu il aurait dépouillé l'Eglise: "Mais de quoi le Pape pourrait donc dépouiller l'Eglise? Les vêtements du Pape, des Cardinaux et des Evêques!". Il se dépouillera lui même, assuraient certains journalistes. "Mais l'Eglise, c'est nous tous les baptisés qui devons suivre le chemin de Jésus, un chemin de dépouillement jusqu'à l'humiliation de la croix. Pour être vraiment des chrétiens, il n'existe pas d'autre voie. Serait-il possible d'avoir un christianisme plus humain, se demandent certains, c'est à dire sans croix, sans Jésus et sans dépouillement? Ce serait alors un christianisme de vitrine, doucereux, où les chrétiens seraient comme de jolis gâteaux en devanture. Un christianisme peut-être superbe mais pas chrétien. Alors de quoi donc l'Eglise devrait-elle se dépouiller? Je réponds qu'elle doit se dépouiller maintenant d'un gravissime péché, qui menace chacun de ses membres. Ce danger c'est la mondanité, l'esprit du monde. Le chrétien ne peut le suivre et le rechercher car il porte à la vanité, à l'arrogance et à l'orgueil. Cet esprit n'est pas Dieu mais une idole, et l'idolâtrie est le suprême péché".
"Lorsque les media parlent d'elle, ils croient que l'Eglise ne sont que le clergé et les religieux, les évêques, les Cardinaux et le Pape. Or, comme je viens de le dire, l'Eglise c'est nous tous. Nous devons donc tous nous dépouiller de l'esprit du monde qui est contraire aux Béatitudes et à l'Esprit de Jésus. Cet esprit mondain nous rend malades. Quelle tristesse qu'un chrétien croyant dans la sécurité que lui donnerait à la fois le monde et la foi! Non, on ne peut mêler les deux esprits. L'Eglise ne peut que rejeter l'esprit du monde qui porte à l'idolâtrie. Jésus a bien dit qu'on ne saurait servir deux maîtres. Soit Dieu soit l'Argent, qui est rempli de l'esprit du monde. Les chrétiens ne peuvent suivre la voie de l'argent, de la vanité et de l'orgueil. Quelle tristesse d'effacer d'une main ce que l'autre écrit. Seulement Dieu et l'Evangile! Jésus, qui s'est fait serviteur, n'a pas suivi l'esprit du monde... Tant de vous ont été dépouillés par la sauvagerie de ce monde, qui n'offre rien ni assistance ni travail, qui ne se préoccupe pas qu'il y ait des enfants mourant de faim, des familles privées de la dignité de nourrir ses membres, tant de personnes forcées de fuir à la recherche de la liberté". Quelle horreur de voir tous ces gens morts hier devant Lampedusa! Aujourd'hui est un jour de deuil. Voilà à quoi conduit l'esprit du monde. Il est vraiment ridicule qu'un chrétien, qu'il soit ecclésiastique, religieux ou laïc, suive cette voie homicide. La mondanité spirituelle tue elle aussi, elle tue l'âme, elle tue les gens, elle tue l'Eglise! Lorsqu'en ce lieu François se dépouilla...c'est Dieu qui lui procura la force de rappeler ainsi ce que Jésus disait de l'esprit de ce monde, de sa prière pour que nous soyons sauvés de cet esprit. Sollicitons encore aujourd'hui la grâce du Seigneur pour que chacun de nous ait la force de se dépouiller, non de quelques sous mais de l'esprit du monde, véritable lèpre et cancer de la société, véritable ennemi de Jésus et de la Révélation". A la conclusion de la rencontre, le Pape François a remercié l'assistance de l'avoir accueilli et demandé qu'on prie pour lui: "Priez pour moi qui en ai tant besoin"
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Quand François évoque François
Homélie du pape François à Assise, ce 4 octobre 2013
« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25).
Paix et bien à tous ! Par cette salutation franciscaine je vous remercie d’être venus ici, sur cette place chargée d’histoire et de foi, pour prier ensemble.
Aujourd’hui, moi aussi, comme beaucoup de pèlerins, je suis venu proclamer la louange du Père pour tout ce qu’il a voulu révéler à l’un de ces « tout-petits » dont nous parle l’Évangile : François, fils d’un riche commerçant d’Assise. La rencontre avec Jésus le conduisit à se dépouiller d’une vie aisée et insouciante, pour épouser « Dame Pauvreté » et vivre en vrai fils du Père qui est aux cieux. Pour saint François, ce choix indiquait une manière radicale d’imiter le Christ, de se revêtir de Celui qui, de riche qu’il était, s’est fait pauvre afin de nous enrichir par sa pauvreté (cf. 2Co 8, 9). Dans toute la vie de François l’amour pour les pauvres et l’imitation du Christ pauvre sont deux éléments inséparablement unis, les deux faces d’une même médaille.
Quel témoignage François nous donne-t-il aujourd’hui ? Que nous dit-il, non par ses paroles – cela est facile – mais par sa vie ?
1. La première chose, la réalité fondamentale qu’il nous donne en témoignage est ceci : être chrétien c’est une relation vitale avec la Personne de Jésus, c’est se revêtir de Lui, c’est s’assimiler à Lui.
D’où part le chemin de François vers le Christ ? Il part du regard de Jésus sur la croix. Se laisser regarder par Lui au moment où il donne sa vie pour nous et nous attire à Lui. François a fait cette expérience particulièrement dans la petite église de saint Damien, durant sa prière devant le crucifix, que moi aussi je pourrai vénérer aujourd’hui. Sur ce crucifix Jésus n’apparaît pas mort, mais vivant ! Le sang coule des blessures de ses mains, de ses pieds et de son côté, mais ce sang exprime la vie. Jésus n’a pas les yeux fermés, mais ouverts, grand ouverts : un regard qui parle au cœur. Et le Crucifié ne nous parle ni de défaite, ni d’échec ; paradoxalement, il nous parle d’une mort qui est vie, qui enfante la vie, parce qu’elle nous parle d’amour, parce que c’est l’Amour de Dieu incarné, et l’Amour ne meurt pas, au contraire, il triomphe du mal et de la mort. Celui qui se laisse regarder par Jésus crucifié est re-créé, il devient une « nouvelle créature ». Tout part de là : c’est l’expérience de la Grâce qui transforme, le fait d’être aimés sans mérite, tout en étant pécheurs. C’est pourquoi François peut dire, comme saint Paul : « Pour moi, que jamais je ne me glorifie sinon dans la croix de notre Seigneur Jésus Christ » (Ga 6, 14).
Nous nous adressons à toi, François, et nous te demandons : apprends-nous à rester devant le Crucifié, à nous laisser regarder par Lui, à nous laisser pardonner et recréer par son amour.
2. Dans l’Évangile nous avons écouté ces paroles : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos » (Mt 11, 28-29).
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Dimanche 6 octobre 2013 : messes grégoriennes à Liège et à Malmedy
LIEGE - EGLISE DU SAINT-SACREMENT
Boulevard d’Avroy, 132 à Liège
Missel de 1962DIMANCHE 6 OCTOBRE 2013 À 10 HEURES
MESSE DU PREMIER DIMANCHE DU MOIS
XXe Dimanche après la Pentecôte
Propre grégorien de la messe «Omnia quae fecisti »
Parmi toutes les messes dominicales de l’automne liturgique, celle-ci est certainement la plus recueillie, toute empreinte de la nostalgie du ciel et des douleurs de l’exil, avec l’offertoire extrait du célèbre psaume 136 qui évoque l’exil du peuple juif à Babylone : « super flumina Babylonis », sur les bords des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nos harpes suspendues aux saules tandis que nous évoquions ton souvenir, Sion. L’Alléluia, particulièrement beau, évoque, en regard de la peine, l’espérance : « paratum cor meum », mon cœur est prêt à recevoir le Seigneur à son retour ; nous touchons déjà les cordes pour célébrer l’éternel cantique de Pâques…
SCHOLA DU SAINT-SACREMENT -
À L’ORGUE, PATRICK WILWERTH, Professeur au Conservatoire de Verviers
MALMEDY
PREMIER DIMANCHE DU MOIS - PROCHAINE MESSE TRADITIONNELLE
Célébrée en latin (missel de 1962) par M. l’abbé Jean SCHOONBROODT, Chapelain au Sanctuaire de Banneux et à l’église du Saint-Sacrement à Liège
DIMANCHE 6 OCTOBRE 2013 A 18 HEURES
EGLISE DES CAPUCINS
Ruelle des Capucins à 4960 Malmedy
CELEBRATION DU VINGTIEME DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE
Propre grégorien de la messe « Omnia qua fecisti nobis, Domine » (Seigneur, tout ce que tu as fait pour nous) et Kyriale XI « Orbis factor »
Motets polyphoniques « Panis angelicus» (Claudio Casciolini, 1697-1760) et « Jesu, Salvator Mundi » (Menegali, circa 1700)
Cantiques « Tandis que le monde proclame »» et «Maria zu lieben»
Schola des capucins - A l’orgue : Michèle Baron et Léonard Aussems
Renseignements : L. Aussems tél. 080.33.74.85
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4 et 5 octobre, sur KTO : le pape François à Assise
Vendredi 4 et samedi 5 octobre- 8h00 : Rencontre avec les enfants malades accueillis par l'Institut Serafico d'Assise.
- 9h30 : Rencontre avec les pauvres et les personnes assistées par la Caritas, à l'évêché.
- 10h15 : Visite de la Basilique supérieure Saint-François et de la crypte.
- 11h00 : Messe sur la place Saint-François d'Assise.
- 14h45 : Rencontre avec le clergé, les consacrés, les membres de conseils pastoraux du diocèse, cathédrale Saint-Rufin.
- 16h15 : Vénération du corps de sainte Claire à la crypte et rencontre avec les moniales, Basilique Sainte-Claire.
- 17h30 : Visite et prière silencieuse à la Portioncule de la Basilique Sainte-Marie-des-Anges.
- 17h45 : Rencontre avec les jeunes d'Ombrie.
- 18h45 : Visite "privée" au sanctuaire de Rivotorto et visite au "taudis" de saint François
Rediffusions
Dans la soirée de vendredi, KTO vous propose de revivre les plus grands moments de la journée, avec l'homélie du Pape à 22h15 et les grands moments de la journée à partir de 22h45. Et bien sûr tous les rendez-vous sont a voir ou revoir sur www.ktotv.com.
Flashs
Jeudi à 20h35 : Avant Assise.Vendredi :
- 9h25 : Le matin à Assise (rediffusion 10h55).
- 19h30 : Le soir à Assise (rediffusion 22h10).Edition spéciale Que veut le Pape François ?
Le Pape François, par sa personnalité, les signes qu'il donne et son mode d'expression suscite l'enthousiasme, très au-delà des sphères catholiques. Parmi ces derniers, certains retrouvent en lui le « printemps de l'Eglise » de Vatican II. D'autres, la mise en œuvre de la Nouvelle Evangélisation. Quelle ligne dessine-t-il derrière les phrases-choc et les gestes symboliques ? « Une Eglise pauvre pour les pauvres », est-ce une Eglise de gauche ? Une Eglise de l'hémisphère Sud ? Une « Eglise pour tous » ? A quoi ressemble une Eglise « qui sort d'elle-même » ? La « miséricorde avant la doctrine », est-ce une libération, un retour aux sources, ou une technique évangélique ? François veut-il une réforme de la Curie ou une révolution dans l'Eglise ? Est-il évêque de Rome ou curé du monde ? Est-il l'héritier ou le contraire de ses prédécesseurs ? Est-il un missionnaire ou un communicant ? A quel « exercice spirituel » nous invite ce Pape jésuite ? Questions profondes, simples ou simplistes qui alimentent les éditoriaux et la blogosphère, les discussions de famille et de comptoir, les parvis et les sacristies...
Samedi soir, KTO reçoit le cardinal André Vingt-Trois : à partir des propos du Pape à Assise et de témoignages sur les attentes qu'il suscite, nous essaierons de mieux comprendre ce que dit le pape François au monde, et ce qu'il veut pour l'Église d'aujourd'hui.
Édition spéciale à voir sur KTO samedi 5 octobre à partir de 20h40, et à revoir ensuite sur cette page.
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Les équivoques de l’amour : de quel altruisme parle-t-on ?
Moine bouddhiste et frère dominicain, Matthieu Ricard (le fils du célèbre journaliste et essayiste Jean-François Revel) et Thierry-Marie Courau (doyen de la faculté de théologie de l'institut catholique de Paris) lancent un « même » appel à la compassion et à l’amour de l’autre.C’est le « livre de sa vie », il y travaille depuis cinq ans. Un pavé de 900 pages, pour lequel Matthieu Ricard, qui fut chercheur en génétique cellulaire avant de devenir moine bouddhiste, a compulsé plus de 1 500 sources scientifiques, des neurosciences à l’anthropologie ou à l’économie. Nourri des dernières recherches mais aussi de belles histoires, ce Plaidoyer pour l’altruisme se parcourt aisément et interroge simplement notre humanité. Qui sommes-nous, comment fonctionnons-nous et sommes-nous capables de bâtir la société coopérative de demain ?
Amour de l’autre, bonté, empathie ou compassion : autant de notions clés qui sont aussi au cœur de la pratique et de l’éthique chrétiennes. La Vie a voulu susciter le débat. Entre deux hommes aux appartenances religieuses différentes, mais réunis par une même estime et une même exigence spirituelle. C’est au couvent de l’Annonciation, dans ce cœur parisien des dominicains, que frère Thierry-Marie Courau, doyen de la faculté de théologie de l’Institut catholique de Paris, a reçu Matthieu Ricard. Une rencontre fructueuse, sous le signe de la quête de l’autre.
Ils sont interrogés sur le site web (et dans la version « papier ») de l’hebdomadaire « La Vie » (ex-catholique) :
« Pourquoi aviez-vous envie de vous rencontrer ?
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Estinnes, basilique N-D de Bonne-Espérance, 6 octobre 2013 : messe en grégorien présidée par Mgr Harpigny

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Bâtisseurs de cathédrale au XXIeme siècle
L'oeuvre majestueuse de l'architecte et Serviteur de Dieu Antonio Gaudi (ci-dessous) va-t-elle enfin aboutir ? Débutés en 1882, les travaux de construction de la Sagrada Familia (Barcelone) devraient toucher à leur fin en 2026. S'il faudra encore attendre treize ans avant de voir l'oeuvre de Gaudi, la magie de la technologie nous permet de découvrir ce à quoi ressemblera la célèbre basilique, monument phare de la capitale catalane.
En 1mn30, la vidéo effectue un tour complet du bâtiment, partant de ce à quoi il ressemble actuellement pour arriver au résultat final. Les travaux de la Sagrada Familia ont été interrompus à la mort de Gaudi, en 1926, avant d'être repris puis arrêtés par différents architectes. Le chantier, placé sous la direction de Jordi Bonet i Armengol, n'a plus été interrompu depuis 1987.
Le procès de béatification d'Antonio Gaudi a été ouvert en 2000.
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Je crois en l'Eglise, sainte
COMMENT L'EGLISE EST ELLE SAINTE
Cité du Vatican, 2 octobre 2013 (VIS). Durant l'audience générale tenue ce matin Place St.Pierre en présence de 50.000 personnes, le Saint-Père est revenu sur l'image de l'Eglise dont le Credo affirme qu'elle est sainte: Nous affirmons cette sainteté de l'Eglise depuis les premiers chrétiens, "qui s'appelaient entre eux tout simplement les saints car certains que l'action de l'Esprit sanctifiait l'Eglise. Mais comment l'Eglise peut être sainte alors que son histoire séculaire est parsemé...de moments sombres? Constituée de pécheurs, hommes et femmes, religieux, prêtres et évêques, cardinaux et papes pécheurs, comment peut-elle être sainte?... L'Eglise est sainte car elle découle de Dieu qui est saint, qui lui est fidèle et ne l'abandonne pas face aux force de la mort et du mal. Elle est sainte parce que Jésus-Christ, le saint de Dieu, lui est totalement uni, et parce que elle est guidée par l'Esprit qui la purifie, la transforme et la renouvelle. L'Eglise n'est donc pas sainte par nos mérites, mais parce que Dieu la rend sainte... On m'objectera: Chaque jour on voit les péchés que commettent ses membres. C'est vrai, nous sommes une Eglise de pécheurs, appelés à nous laisser convertir et sanctifier par Dieu. Il y a eu dans l'histoire la tentation de faire une Eglise de seuls purs, de ceux qui seraient totalement cohérents, et d'expulser tous les autres. C'est pure hérésie! Car, sainte, l'Eglise ne rejette pas le pécheur mais l'accueille. Elle s'ouvre même aux plus éloignés, les appelle à se laisser envelopper par la miséricorde, la tendresse et le pardon du Père qui est ouvert à tous et offre à chacun d'avancer vers la sainteté... Y aurait-il parmi vous tous ici réunis quelqu'un venu sans ses péchés? Non, car nous portons tous nos propres péchés... Le Dieu que nous rencontrons dans l'Eglise n'est pas un juge impitoyable mais le père de la parabole évangélique... Le Seigneur veut que nous soyons tous membres d'une Eglise capable de s'ouvrir à l'autre, quel qu'il soit. Il ne s'agit pas d'une Eglise pour une élite puisque tous peuvent y venir pour être purifiés et sanctifiés par l'amour de Dieu, les plus forts comme les plus faibles, les pécheurs, les indifférents, les démoralisés et les égarés. L'Eglise offre à chacun la possibilité de parcourir la voie de la sainteté, qui est celle même du chrétien... N'ayons pas peur de la sainteté ni de viser haut, de nous laisser aimer et purifier par Dieu... Laissons nous donc contaminer par sa sainteté puisque tout chrétien y est appelé. Loin de réaliser des exploits, la sainteté consiste à laisser Dieu agir en nous. Rencontre de notre faiblesse et de la force de sa grâce!".
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Entrées 2013 aux séminaires : un signe des temps ?
La question des vocations demeure en France -comme en Belgique et ailleurs en Europe- plus préoccupante que jamais. Mais, cette année, on compte tout de même un petit succès dans les communautés les plus traditionnelles : ainsi, 10 Français sont entrés en première année à la Fraternité Saint-Pierre, 11 à l’Institut du Christ Roi…et, last but not least, 31 à la Communauté Saint-Martin (voir notre photo ici : C’est la rentrée au Séminaire de la Communauté Saint-Martin ! )S’il n’y a pas de recette miracle, encore faut-il se poser les bonnes questions et savoir lire les signes des temps. Petite tentative de l’abbé Laurent Spriet (photo ci-contre) en ce sens, dans le récent numéro du mensuel « La Nef » (octobre 2013) :
«Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! » Voilà une injonction particulièrement délicate à mettre en œuvre. C’est pourtant le refrain adressé par l’apôtre saint Jean aux différentes communautés chrétiennes au début du livre de l’Apocalypse. Pour y parvenir, il faut tout d’abord prêter attention aux signes que le Seigneur nous adresse à travers l’histoire, et ensuite exercer un discernement pour vérifier que le message perçu est celui que Dieu veut nous donner. C’est un exercice très difficile de décryptage (cf. Vatican II, Gaudium et spes, n. 4 et n. 11). À partir de la réalité objective des entrées de jeunes Français au séminaire ces dernières années, essayons de percevoir ce que l’Esprit Saint peut vouloir nous dire au sujet des vocations sacerdotales. Notre tentative d’analyse s’appuiera aussi sur le dernier livre de Mgr Defois intitulé Le pouvoir et la grâce (1) dans lequel l’archevêque émérite de Lille analyse le rapport des prêtres au monde et à la modernité, du concile de Trente au concile Vatican II. Un livre passionnant qui donne vraiment matière à réflexion.
État des lieux. En France, en 2012, le nombre total des candidats au sacerdoce était de 691, dont 80 issus de « communautés nouvelles » (soit 12 %) et 89 de nationalité étrangère en vue d’une incardination en France (soit 13 %). En 2000, ils étaient 976 ; en 1995 : 1155 ; en 1974 : 1509 ; et en 1966 : 4536. Le nombre d’ordinations presbytérales en 2012 était de 94 ; il y en a bon an, mal an une centaine chaque année depuis 1995 (2). Le nombre de ceux qui commençaient leur formation (3) était de 127 (247 en 1995). En 2012 toujours, 92 candidats en cours de formation ont quitté le séminaire : 7 se sont orientés vers la vie consacrée, 53 sont partis en 1er cycle (philosophie), 34 en second cycle (théologie). En 1995 le nombre de prêtres diocésains en France était de 22 500. Il est passé à 13 112 en 2011 (4).
Où se situe le problème ? La raréfaction des entrées au séminaire en France ne s’explique pas par une diminution des personnes appelées : le Seigneur ne cesse pas d’inviter les âmes à le servir dans le ministère presbytéral. La difficulté se trouve du côté des hommes. À cet égard la parabole du semeur peut nous éclairer. La semence de la vocation tombe dans des cœurs plus ou moins disposés. Le démon existe et il agit. Le monde aussi qu’il soit « moderne » ou maintenant « postmoderne ». Nous pouvons donc nous demander : qu’est-ce qui empêche la semence de porter du fruit ? Mais aussi : qu’est-ce qui aide la semence à germer ?