Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Patrimoine religieux - Page 88

  • Terre Sainte : la présence chrétienne sous la menace constante des groupes extrémistes

    IMPRIMER

    De Vatican News (Manuella Affejee) :

    Terre Sainte: les chefs des Églises dénoncent des menaces sur la présence chrétienne

    Dans une vigoureuse interpellation publiée à quelques jours de Noël, les chefs des Églises de Jérusalem pointent avec grande inquiétude les menaces constantes que font peser des groupes extrémistes sur la présence chrétienne en Terre Sainte. Ils réclament la tenue d’un dialogue avec les autorités israéliennes et jordaniennes sur la création d’une «zone spéciale» pour protéger le quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem.

    La déclaration commune publiée le 13 décembre débute par un constat sans appel: «Dans toute la Terre Sainte, les chrétiens sont devenus la cible d’attaques fréquentes et soutenues de la part de groupes radicaux marginaux». Agressions physiques et verbales contre des membres du clergé, profanations et vandalismes d’églises et de lieux saints, intimidations permanentes à l’encontre des fidèles: autant d’actes visant à «chasser la communauté chrétienne de Jérusalem et d’autres parties de la Terre Sainte», selon les patriarches et les évêques.

    La cité trois fois sainte cristallise tout particulièrement l’inquiétude des chefs religieux; le quartier chrétien de la vieille ville suscite en effet la convoitise de ces mêmes «groupes radicaux», qui y acquièrent des propriétés stratégiques au prix de «tractations sournoises et de tactiques d’intimidation», y compris l’expulsion de leurs résidents. La présence chrétienne s’en voit subséquemment toujours plus amoindrie et l’itinéraire des pèlerinages entre Jérusalem et Bethléem, perturbé. «Le principe selon lequel le caractère spirituel et culturel des quartiers distincts et historiques de Jérusalem doit être protégé est déjà reconnu dans la loi israélienne en ce qui concerne le quartier juif», prennent soin de rappeler les évêques.

    Une zone spéciale de culture et patrimoine chrétiens

    À l’aune de ces faits précis, les chefs des Églises sollicitent des autorités israéliennes et jordaniennes la tenue d’un dialogue «urgent» avec eux, dans un double objectif:

    Traiter les défis présentés par les groupes radicaux de Jérusalem à la fois à la communauté chrétienne et à l’état de droit, afin de garantir qu’aucun citoyen ou institution n’ait à vivre sous la menace de la violence ou de l’intimidation»;

    -Discuter de «la création d'une zone spéciale de culture et de patrimoine chrétiens afin de sauvegarder l'intégrité du quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem et de garantir que son caractère unique et son patrimoine soient préservés pour le bien-être de la communauté locale, de notre vie nationale et du monde entier».

    Si les signataires de la déclaration saluent l’engagement du gouvernement israélien à maintenir «un foyer sûr» pour les chrétiens de cette terre, ils relèvent néanmoins avec amertume que cet engagement est «trahi par l’incapacité des politiques locaux, fonctionnaires et forces de l’ordre» à mettre un terme aux agissements répréhensibles de ces groupes radicaux de plus en plus audacieux, qui semblent nier à Jérusalem sa vocation à l'universalité.

  • Kraainem : le couvent des Sœurs de la Visitation devient un foyer pour les pauvres

    IMPRIMER

    De kerknet.be :

    Kraainem : le couvent des Sœurs de la Visitation devient un foyer pour les pauvres

    14 décembre 2021

    Les Sœurs de la Visitation confient leur couvent de Kraainem à la famille Querton qui en fera un refuge pour les pauvres.

    Interieur van het klooster van de zusters Visitatie in de Hebronlaan in Kraainem © Amis Européens du Monastère de la Visitation à Kraainem (Brussels) Intérieur du cloître des Sœurs de la Visitation, avenue d'Hébron à Kraainem © Amis Européens du Monastère de la Visitation à Kraainem (Bruxelles)

    La communauté des Sœurs de la Visitation de Sainte-Marie, en accord avec les supérieurs de la Congrégation française et l'archidiocèse de Malines-Bruxelles, a décidé de donnner une nouvelle affectation à son couvent de l'avenue Hebron à Kraainem. Ce faisant, elles répondent à l'appel du pape François et du Vatican aux instituts de vie consacrée. Le décret de fermeture du monastère de Kraainem a été publié le 1er décembre 2021 à Rome par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée. 

    Pas de futur

    L'âge et la santé fragile de la majorité des sœurs, leur petit nombre, le vaste domaine avec des coûts d'entretien considérables et l'impossibilité de revitaliser le couvent de manière à assurer les responsabilités de gestion, de formation et d'économie, ont conduit les sœurs à présenter une demande de fermeture du couvent à la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée à Rome, explique Sr. Marie-Catherine Pétiau, déléguée épiscopale pour la vie consacrée dans l'archidiocèse de Malines-Bruxelles. Les sœurs ont choisi de rejoindre les monastères de la Visitation de Sainte Marie, respectivement à Annecy, Thonon-les-Bains, Moulins, Paray-le-Monial et Scy-Chazelles. Quatre sœurs vivront dans la Résidence Nazareth à Uccle et une sœur réside déjà dans la Maison des Petites Sœurs des Pauvres à Bruxelles.

    Refuge  

    Avec le consentement de Rome, les sœurs ont choisi de confier les terrains de leur couvent de Kraainem à la famille Querton. La famille est active dans divers secteurs caritatifs et dans les médias catholiques. Sr. Pétiau : "Inspirée par les fondateurs des Sœurs de la Visitation de Sainte Marie, la famille a entrepris de faire du site de Kraainem un refuge pour les pauvres, de préserver le site et l'œuvre de Dom Bellot, bénédictin et architecte français, d'y mener des activités caritatives et sociales, notamment en aidant les enfants et les mères vulnérables, fondée sur les valeurs de l'Évangile, et de promouvoir les principes traditionnels de la vie monastique, tels qu'une maison partiellement permanente, une forme de vie communautaire et des activités agricoles dans l'esprit de "Laudato Sí", l'encyclique verte du pape François."

    Vente

    Le produit de la vente sera partagé équitablement, conformément aux directives de Rome, entre les couvents abritant les sœurs de la communauté de Kraainem et la Fédération France-Nord des Sœurs de la Visitation de Sainte-Marie, qui prendra en charge les soins des sœurs qui séjournent en maison de retraite.

  • Consubstantiel : la fin d’une formule ambiguë

    IMPRIMER

    Nicaea_icon.jpgLe 28 novembre 2021, les fidèles du « novus ordo missae » (1970) ont pu enfin redécouvrir l’une des plus essentielles formules théologiques définies par l’Église au IVe siècle : la consubstantialité, mettant fin à la traduction erronée « de même nature que le Père  ». Une réflexion d’Annie Laurent lue sur le site web de la revue « France Catholique » :

    « Parmi les changements apportés à la nouvelle traduction du Missel romain, qui entre en vigueur le premier dimanche de l’Avent, il en est un qui revêt une signification d’une grande importance puisqu’il s’applique explicitement à l’expression de la foi catholique. C’est, en effet, rien de moins que la profession de foi en la divinité du Christ dont il s’agit. La formule « de même nature que le Père », contenue dans le Credo de la messe – forme ordinaire –, est remplacée par «  consubstantiel au Père  », qui est la traduction exacte en français du latin consubstantialem Patri.

    L’usage du français à la messe est un fruit de Vatican II. Dans sa Constitution Sacrosanctum concilium (1963), le concile préconisait l’emploi des langues locales (§ 36) afin de favoriser «  la participation pleine, consciente et active à la liturgie  » (§ 14, 21). Le latin perdait alors son exclusivité dans le rite romain.

    Traduction gallicane

    Mais, anticipant la promulgation du nouveau Missel par saint Paul VI (1969), une traduction «  gallicane  », mise à l’essai dans les paroisses, connut un trop rapide succès, ce qui entraîna de vives réactions d’intellectuels catholiques, justement à propos du Credo. Ainsi de «  Suis-je schismatique ?  » : cette tribune publiée sous ce titre par le philosophe Étienne Gilson dans La France Catholique du 2 juillet 1965 est particulièrement explicite. L’auteur se dit gêné par ce « de même nature que le Père  ». Comment la consubstantialité pouvait-elle être changée en une simple connaturalité, se demandait-il : « Deux êtres de même nature ne sont pas nécessairement de même substance. Deux hommes sont de même nature, mais chacun d’eux est une substance distincte, et c’est même pourquoi ils sont deux. »

    Admettant que l’Église agissait ainsi « pour faciliter aux fidèles l’accès des textes liturgiques », il commentait : « On le veut si ardemment qu’on va jusqu’à éliminer du français certains mots théologiquement précis, pour leur en substituer d’autres qui le sont moins, mais dont on pense, à tort ou à raison, qu’ils “diront quelque chose” aux simples fidèles. De même nature semble plus facile à comprendre que de même substance.  » Voulant à tout prix éviter de soupçonner l’Église d’intention hérétique, Gilson voyait néanmoins dans la nouvelle formule « une sorte d’avachissement de la pensée théologique ».

    Ref. Consubstantiel : la fin d’une formule ambiguë

    Restauration ? oui et non puisque le choix est donné entre le credo de Nicée-Constantinople et celui, plus elliptique, du symbole des apôtres et sous réserve de savoir par ailleurs si le choix réservé entre ces deux versions sera lui-même respecté dans le contexte de la permissivité liturgique en usage de fait au sein du nouvel ordo missae…

  • Veni, Veni Emmanuel

    IMPRIMER

    Zoltán Kodály

    Veni, veni Emmanuel, Hymne de l'Avent des anciens livres liturgiques français - texte et mélodie du XVIIIème siècle, polyphonie adaptée d’après Zoltan Kodaly (1882 + 1967) – cet hymne énumère les 7 noms divins chantés par les grandes antiennes d’O, antiennes qui se chantent aux Magnificat des vêpres des 7 derniers jours avant Noël.

    1. Veni, veni Emmanuel,

    Captivum solve Israël,

    Qui gemit in exilio,

    Privatus Dei Filio.

    R/. Gaude ! Gaude !

    Emmanuel nascetur pro te Israël.

    Viens, viens Emmanuel

    Libère Israël captif

    Qui gémit en exil

    Privé du Fils de Dieu

    Réjouis-toi, réjouis-toi,

    l’Emmanuel naitra pour toi Israël.

    Lire la suite

  • Bruxelles : mobilisation contre la tenue de deux concerts d'Anna von Hausswolff dans l'église des dominicains

    IMPRIMER

    Concert Anna Von Hausswolff Bruxelles - Billet & Place Eglise Saint  Dominique A Bruxelles - Lundi 13 Décembre 2021

    Voici, d'après un des promoteurs de cette mobilisation, ce dont il s'agit :

    "Lundi prochain, une artiste suédoise, Anna von Hausswolff , donnera deux concerts dans l'église des dominicains.

    ANNA VON HAUSSWOLFF | Botanique

    Cette dame, qui est proche de la mouvance gothique (une des caractéristiques de cette mouvance est d'avoir des accents anti-chrétiens, parfois proche des néo-nazis).  Je ne sais pas si on peut dire qu'elle est sataniste mais il y a quand même de sérieux doutes.  

    Des concerts avaient été programmés en France mais une mobilisation de fidèles (considérés par la presse comme intégristes, histoire de les discréditer) a permis d'annuler ces concerts.  Je n'ai pas suivi toute l'affaire mais au moins dans un cas, il a fallu que des fidèles manifestent devant une église pour tout arrêter.  Je ne voudrais pas qu'il soit nécessaire d'en arriver là à Bruxelles pour donner ainsi aux médias la possibilité de critiquer une nouvelle fois l'Eglise.

    Est-il nécessaire de rappeler le contenu du canon 1210 :

    "Ne sera admis dans un lieu sacré que ce qui sert ou favorise le culte, la piété ou la religion, et y sera défendu tout ce qui ne convient pas à la sainteté du lieu. Cependant l'Ordinaire peut permettre occasionnellement d'autres usages qui ne soient pourtant pas contraires à la sainteté du lieu."

    Pour votre information, un autre scandale a eu lieu il y a quelques mois dans la cathédrale de Tolède, qui a servi de décor au clip d'un rappeur espagnol. Après que le scandale a été dévoilé, le recteur du sanctuaire a présenté sa démission et l'évêque ses excuses.

    Alors que le pape François, parle tellement de synodalité, de participation des fidèles, il serait choquant de permettre qu'un tel spectacle ait lieu à Bruxelles."

    Il semble cependant que les dominicains soient déterminés à maintenir ces concerts : https://www.rtbf.be/info/regions/bruxelles/detail_maintien-du-concert-d-anna-von-hausswolff-dans-une-eglise-a-bruxelles-malgre-des-menaces?id=10895665

  • Le cardinal Müller critique la restriction de la liturgie romaine traditionnelle du pape François

    IMPRIMER

    De Kath.Net/News :

    Le cardinal Müller critique la restriction de la liturgie romaine traditionnelle par François

    9 décembre 2021

    Le préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi : il n'y a "pas de rupture entre la tradition existante jusqu'aux conciles de Trente et de Vatican I et Vatican II".

    Selon un communiqué de la maison d'édition "Renovamen-Verlag", le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a critiqué dans un nouveau livre le Motu proprio Traditionis custodes du pape François. Selon le cardinal, ce document contient "des affirmations et des évaluations discutables dans son contenu et sa forme". Ainsi, "il n'y aurait pas de rupture entre la tradition existante jusqu'aux conciles de Trente et de Vatican I et jusqu'à Vatican II". Avec ce document, le pape avait fortement limité l'utilisation de la forme de la liturgie telle qu'elle était en usage avant le Concile Vatican II et à nouveau autorisée par Benoît XVI.

    Le cardinal de Curie fait remarquer que l'autorité ecclésiastique rend un mauvais service à l'Eglise en "insistant de manière rigide sur une obéissance aveugle, contraire à la raison de la foi chrétienne et à la liberté d'un homme chrétien".

    La critique du style de la conduite du ministère de certains papes ou évêques et de la qualité technique et théologique de leurs décisions et textes n'est donc pas non plus en contradiction avec "la fidélité indéfectible d'un vrai catholique au pape et aux évêques", déclare le cardinal dans la préface de l'édition allemande de 'Tradition et magistère vivant' de l'évêque brésilien Fernando Arêas Rifan.

    Bischof Fernando Arêas Rifan: Tradition und lebendiges Lehramt | Renovamen- Verlag

    Selon lui, la tâche la plus urgente du pape et de tous les évêques est aujourd'hui de "surmonter l'opposition insensée et la lutte pour le pouvoir des soi-disant traditionalistes et progressistes et, au lieu de jeter de l'huile sur le feu, de faire leurs preuves en tant que médiateurs de la paix et serviteurs de l'unité dans l'Eglise".

  • Inauguration de la Cathédrale de Notre Dame d'Arabie

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/BAHREIN - "Inauguration civile" de la Cathédrale de Notre Dame d'Arabie, en présence du Cardinal Tagle

    9 décembre 2021

    Manama (Agence Fides) - Dans la matinée du jeudi 9 décembre, la cathédrale catholique de Notre-Dame d'Arabie a été inaugurée par le cheikh Abdullah bin Hamad Al Khalifa, représentant le roi de Bahreïn Hamad bin Isa Al Khalifa. Mgr Paul Hinder, Vicaire Apostolique pour l'Arabie du Nord, Mgr Eugene Nugent, Nonce Apostolique à Bahreïn et au Koweït, et le Cardinal Luis Antonio Tagle, Préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples( qui présidera la liturgie de consécration du lieu de culte demain, vendredi 10 décembre) ont également assisté à la cérémonie,

    La construction de Notre-Dame d'Arabie est emblématique de la discrétion et de l'essentialité pratique qui caractérisent la présence de tant de communautés catholiques dans la péninsule arabique, également dans leurs relations avec les autorités civiles. En 2007, l’Évêque combonien Camillo Ballin, alors Vicaire Apostolique du Koweït, a demandé au Saint-Siège d'instaurer une journée de célébration en l'honneur de la Vierge Marie avec le titre de Notre-Dame d'Arabie. En 2011, le Saint-Siège a officiellement proclamé Notre-Dame d'Arabie comme patronne des deux vicariats alors présents dans la péninsule arabique, celui du Koweït et celui d'Arabie. En mai 2011, le Saint-Siège a réorganisé le vicariat du Koweït pour y inclure les territoires du Qatar, du Bahreïn et de l'Arabie saoudite, le renommant "Vicariat apostolique d'Arabie du Nord" (tandis que l'autre vicariat de la péninsule arabique, renommé "Vicariat d'Arabie du Sud", comprend les territoires du Yémen, des Émirats arabes unis et d'Oman). En 2012, le siège principal du vicariat d'Arabie du Nord a été transféré à Bahreïn, en raison de la situation géographique du royaume (un archipel de 33 îles le long de la rive gauche du golfe Persique) et d'autres raisons logistiques.

    Dans le royaume, la présence d'une communauté catholique locale composée de travailleurs immigrés est attestée depuis les années 1930 et, à l'heure actuelle, selon les données rapportées par le Vicariat, elle pourrait atteindre 150 000 fidèles, principalement originaires d'Inde et des Philippines. Au cours des dernières décennies, jusqu'à aujourd'hui, seules deux églises étaient ouvertes dans le pays, et le manque de lieux de culte dans lesquels célébrer les liturgies et administrer les sacrements était ressenti avec un malaise croissant par la communauté catholique locale. Face à cette situation, dans un acte de magnanimité royale, le roi Hamad bin Isa Al Khalifa a fait don au vicariat d'un terrain de 9 000 mètres carrés dans la municipalité d'Awali pour la construction d'une nouvelle église.

    En février 2013, Mgr Ballin a donné la nouvelle de la donation royale par l'intermédiaire de l'Agence Fides (voir Fides 13/2/2013). Le 19 mai 2014, lors de sa visite au Pape François au Vatican, le roi Hamad bin Isa en personne a offert au souverain pontife une maquette de la cathédrale en construction.

    Le 25 novembre dernier (voir Fides 26/11/2021), le roi Ahmad bin Isa a également envoyé au Pape François un message l'invitant officiellement à visiter le Bahreïn. (GV) (Agence Fides 9/12/2021)

  • Le projet de réaménagement intérieur et liturgique de Notre-Dame de Paris a été validé

    IMPRIMER

    De Philippe MIRKOVIC sur le site d'Ouest-France :

    Notre-Dame de Paris. Voici comment l'intérieur de la cathédrale va être réaménagé

    La Commission nationale du patrimoine et de l’architecture a validé ce jeudi 9 décembre les grandes lignes du projet présenté par le clergé. Mais attend des précisions sur plusieurs points. Elle a aussi refusé que les statues des saints dans les chapelles soient dispersées dans l’édifice. Et l’aménagement d’un espace de prière dans le chœur.   Le projet global fait déjà polémique.

    La commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) a validé dans ses grandes lignes le réaménagement intérieur et liturgique de Notre-Dame de Paris, présenté par le clergé. Ne refusant que deux opérations, et demandant des précisions sur d’autres, a indiqué son président Albéric de Montgolfier, à l’issue de la réunion consacrée à ce projet très attendu pour l’édifice accueillant en temps normal plus de 12 m illions de visiteurs par an. Et qui ravive déjà les querelles…

    Des objets d’art modernes dialoguent avec des tableaux anciens

    Plus de deux ans et demi après l’incendie qui a touché la cathédrale, le diocèse entend lui donner une nouvelle jeunesse avant sa réouverture au public et au culte en 2024. Son programme, déjà partiellement dévoilé, propose un changement dès l’entrée dans l’édifice, prévu par le portail central et non plus par les latéraux. Le parcours, dont le sens de circulation serait modifié du nord vers le sud, sera aéré autour d’un axe central épuré, de la nef au chœur. Les experts « se sont mis d’accord sur l’axe liturgique central et le mobilier (baptistère, autel, tabernacle) qui devra être conçu par un même créateur », indique encore Albéric de Montgolfier, sénateur LR d’Eure-et-Loir.

    Les 24 chapelles de Notre-Dame vont bénéficier d’un nettoyage complet durant le chantier de restauration. Dans les quatorze latérales, la majorité des confessionnaux, datant parfois de la restauration par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc au XIXe siècle, y seront retirés et des œuvres contemporaines pourraient « dialoguer » avec des « Mays », tableaux d’autel commandés à de grands artistes entre 1 630 et 17 07.

    Mais la commission « refuse que les statues de saints qui se trouvaient sur les autels dans ces chapelles n’en sortent. Qu’elles soient déplacées pour faire un alignement envisagé le long des grands piliers de la cathédrale ». Elle s’est « opposée aussi à un espace de prière prévu dans le chœur, en raison de la fragilité du sol. Il pourrait être abîmé par le passage des fidèles et des touristes. »

    « De telles propositions dénaturent le décor… »

    Le projet de réaménagement vise également l’éclairage, avec une lumière à hauteur de visage. Ainsi que des projections sur les murs de phrases bibliques en plusieurs langues. Il prévoit encore que les chaises séculaires cèdent leur place à des bancs à roulettes dotés de lumignons. Mais sur ce dernier point, les experts de la CNPA ont émis des réserves. Ils demandent au clergé « de revoir le modèle de banc, et qu’un prototype leur soit soumis », sans doute début 2022 .

    « Tout cela permet au diocèse d’avancer dans son projet. Il pourra nous apporter des précisions », ajoute Albéric de Montgolfier, soulignant que « toutes les œuvres se trouvant dans la cathédrale antérieurement à l’incendie y resteront présentées ».

    Avant même la réunion de la commission, le projet était déjà très critiqué. Il « dénature entièrement le décor et l’espace liturgique », ont dénoncé une centaine de personnalités, dont Stéphane Bern ou le philosophe Alain Finkielkraut, dans une tribune publiée mercredi dans Le Figaro. Appelant « à respecter l’œuvre de Viollet-le-Duc ».

    Lire également, sur Aleteia :

  • "Civilisation" : le portrait inégalé d’un millénaire de beauté européenne

    IMPRIMER

    De Clément Solym sur Actualitté.com (Les univers du livre) :

    12/4/2021

    Civilisation, de Kenneth Clark : 1000 années d'histoire de l'art en Europe

    Dans les années 70, une série télévisée en 13 épisodes faisait son apparition sur la BBC, avant d’apparaître sur FR3, en septembre de la même année. Le maître d’œuvre de ce projet, Sir Kenneth Clark, n’aura pas renâclé à la tâche : deux années de travail, plus de 100.000 km de voyages pour aller à la rencontre de l’histoire de l’art. Une œuvre-fleuve publiée pour la première fois en français.

     
    ActuaLitté

    Entreprise de vulgarisation hors norme, Civilisation proposait une initiation globale à l’histoire de l’art, et la manière dont, en Occident, se sont développés les sensibilités et les goûts. Entre 1943 et 1945, l’homme fut à la tête de la National Gallery de Londres et au sortir de la guerre, se consacra à écrire pour raconter cette aventure artistique collective. Décédé en 1983, à l’âge de 80 ans, il produisit également cet ouvrage, Civilisation, balayant 1000 années d’activités artistiques en Europe. 

    Paru un an avant la création de ces documentaires, servant de matrice à l’élaboration de la série. Mais au menu, bien plus que des œuvres : une somme portant sur le théâtre, la littérature, la philosophie, les mouvements sociopolitiques et plus encore. « Je n’avais aucune idée précise de ce que signifiait “civilisation”, mais j’avais à l’esprit que c’était préférable à la barbarie, et j’imaginais qu’il était temps de le dire », indique-t-il en exergue de la création de la série.

    Les éditions Nevicata vont publier début mai l’ouvrage, augmenté d’une préface de Guillaume Villeneuve, le traducteur. 

    Car, cinquante ans après leur diffusion, ces treize heures (ou presque, 52 minutes par épisode) rappellent non seulement la permanence de l’art, mais également la valeur de ce que l’esprit humain peut concevoir. Et le livre est là pour accompagner cette idée.

    Dans ce livre, l’un des plus grands esprits du XXe siècle dresse le portrait inégalé d’un millénaire de beauté européenne. De l’architecture à l’ingénierie, de la peinture à la musique, de la poésie à la philosophie, de l’Écosse à la Sicile, de la France aux Pays-Bas, de l’Italie à l’Allemagne, Kenneth Clark écrit le livre de l’admiration et de l’enthousiasme. 

    Il y démontre que la civilisation vit tant qu’elle ajoute à notre humanité et notre dignité. Juchés à sa suite sur les épaules de génies, nous sentons à chaque page se dilater notre intellection et notre sensibilité.
    Et la leçon esthétique est une éthique : cette Civilisation éblouissante, telle la chaconne de Bach jouée par Yehudi Menuhin dans la Chapelle Sixtine, semble terrasser le mal et le désespoir. 

    https://editionsnevicata.be/civilisation

  • Cent personnalités dénoncent : Notre-Dame de Paris, ce que l’incendie a épargné, le diocèse veut le détruire

    IMPRIMER

    Du site de la Tribune de l'Art :

    Une nouvelle menace plane sur Notre-Dame de Paris : ce que l’incendie a épargné, le diocèse veut le détruire

    Nous publions ce texte en même temps que Le Figaro sur son site internet, qui le reprendra dans son édition papier du 8 décembre 2021.

    Le 15 avril 2019, le monde découvrait, stupéfait et bouleversé, les images de Notre-Dame en feu. Alors que les décombres fumaient encore, des millions de personnes, de toutes nationalités, se sont spontanément mobilisés pour rassembler l’argent nécessaire à la restauration du monument. Près d’un milliard d’euros ont été ainsi réunis. Ces dons étaient autant de déclarations d’amour à la cathédrale Notre-Dame. Ils témoignaient ainsi de la confiance dans notre capacité à faire revivre ce sublime patrimoine artistique et spirituel.

    Mais aujourd’hui, cette résurrection est gravement compromise par un projet d’aménagement de l’intérieur du monument. Le diocèse de Paris veut en effet profiter du chantier de restauration pour transformer l’intérieur de Notre-Dame en un projet qui en dénature entièrement le décor et l’espace liturgique. Il estime ainsi que les destructions de l’incendie sont l’occasion de transformer l’appréhension du monument par le visiteur, alors même que celui-ci s’est limité à la toiture et à la flèche et n’a rien détruit de patrimonial à l’intérieur.

    Ces propositions de modifications affectent le mobilier, l’éclairage et la circulation. Les auteurs de ce projet cherchent à mettre en place un autre parcours, une autre expérience du monument, alors même que Notre-Dame offre déjà un parcours, qu’elle est déjà un discours. Pour ne prendre qu’un exemple, l’organisation conçue par Viollet-le-Duc repose sur un principe de gradation des espaces qui existait déjà à la fin du moyen-âge et qu’il a restauré. Les premières chapelles ont un décor sommaire pour permettre une montée progressive vers la splendeur du chœur. Et ainsi de suite. Tout fut savamment pensé et arbitré.

    Or ce qu’imagine aujourd’hui le diocèse réduit à néant la conception patiemment élaborée par Viollet-le-Duc. Le projet prévoit l’installation de bancs amovibles, d’un éclairage changeant en fonction des saisons, de projections vidéo sur les murs, etc., autrement dit les mêmes « dispositifs de médiation » à la mode (et donc déjà terriblement démodés) que l’on trouve dans tous les projets culturels « immersifs » où bien souvent la niaiserie le dispute au kitsch.

    Ce tragique incendie nous offre pourtant une chance exceptionnelle, une occasion absolument unique : la restauration du décor de Viollet-le-Duc. Nous sommes en effet en mesure de faire renaître un décor d’ensemble cohérent et d’une grande perfection formelle. L’architecte génial, soucieux de prolonger et d’achever le travail des bâtisseurs du moyen-âge, avait conçu une œuvre d’art totale, faisant se correspondre architecture et décor, peinture et sculpture, ébénisterie et orfèvrerie, vitraux et luminaires. Guidé par une vision très précise d’un idéal artistique et spirituel, il avait élaboré et mis en œuvre la cathédrale des cathédrales.

    Respectons l’œuvre de Viollet-le-Duc, respectons le travail des artistes et des artisans qui ont œuvré pour nous offrir ce joyau, respectons tout simplement les principes patrimoniaux d’un monument historique. Ce chantier de restauration doit nous permettre de retrouver l’authenticité du lieu et de son expérience, en replaçant les bonnes œuvres aux bons endroits, dans une harmonie et une cohérence d’ensemble.

    La France fera l’admiration de tous pour avoir su mener une restauration qui restituera au monde un monument sublime. Nos architectes, nos restaurateurs et tous les métiers d’art auront ainsi, selon les mots du président de la République, rendu Notre-Dame plus belle qu’avant l’incendie, c’est-à-dire aussi sublime qu’elle nous avait été léguée.

    Les signatures :

    Lire la suite

  • Bruxelles, 10 décembre : Concert Marial de Noël (orgue et cantiques)

    IMPRIMER

    2021_12_02_09_39_52_Greenshot.png

    Le vendredi 10 décembre, la Fête de Notre Dame de Lorette, la Paroisse des Saints Jean et Étienne « aux Minimes » organise et vous invite au Concert Marial de Noël : orgue et cantiques, par MM. Berger et Ockerman, organistes liturgiques de la Paroisse (Église des Saints Jean et Etienne « aux Minimes », rue des Minimes 62, 1000 Bruxelles.

    Le concert commencera après la Messe de 18h30 (entrée gratuite, participation volontaire pour les œuvres paroissiales).

  • « Le prêtre, un être configuré au Christ »

    IMPRIMER

    Lu sur le site web du mensuel « La Nef », cet entretien de Christophe Geffroy avec le Cardinal Robert Sarah :

    Fayard FFTQCNbX0AM3W0A.jpgPréfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements de 2014 à février 2021, le cardinal Robert Sarah nous offre de magnifiques « méditations sur la figure du prêtre » dans un nouvel ouvrage intitulé Pour l’éternité (1). Entretien autour de ce livre et sur les affaires d’abus sexuels sur mineurs qui secouent l’Église de France.

    La Nef – Votre livre est un magnifique plaidoyer pour le prêtre et sa vocation : pourquoi un tel livre aujourd’hui ? Et est-ce une coïncidence qu’il sorte au moment où l’Église de France est ébranlée par le scandale des abus sexuels et le rapport de la CIASE demandé par la Conférence épiscopale ?

    Cardinal Robert Sarah – J’ai voulu ce livre pour que tous, laïcs et prêtres, puissent redécouvrir l’essence du sacerdoce. Depuis des années, je reçois beaucoup de prêtres ébranlés, découragés et isolés. Je voulais les conforter dans leur vocation. J’ai aussi remarqué que les fidèles ne savent plus ce qu’est un prêtre. Soit on le méprise ou on le soupçonne de monopoliser un prétendu pouvoir, soit on en fait une star en raison de son activisme. Mais on ne regarde plus le prêtre pour ce qu’il est, un être configuré au Christ, époux de l’Église. Apprécions les prêtres pour ce qu’ils sont avant de regarder ce qu’ils font ! Je n’avais pas prévu que la sortie de ce livre coïncide avec le rapport de la CIASE. Mais cela s’est révélé providentiel.

    À l’heure où certains sont tentés d’inventer un nouveau sacerdoce, j’ai voulu laisser la parole aux saints car ils nous transmettent l’Évangile vécu. Ils dessinent dans ce livre la figure du prêtre tel que Jésus lui-même nous l’a laissée pour l’éternité. N’ayons pas peur de la recevoir et de l’aimer sans vouloir la retoucher pour la rendre conforme aux goûts du monde contemporain qui seront très vite démodés.

    On peut dire que votre livre va fondamentalement à l’opposé du mouvement actuel – et notamment du rapport de la CIASE qui va jusqu’à fustiger le « système patriarcal » de l’Église – qui tend à « désacraliser » la figure du prêtre, pour en faire un homme ordinaire exactement comme les autres, et qui devrait donc pouvoir être marié : quelles sont l’origine et les causes de cet abaissement de la vision du prêtre et que pensez-vous de ce rapport de la CIASE et de ses préconisations ?

    Il était nécessaire de faire la lumière sur les crimes commis par des prêtres. Il était juste de mesurer l’ampleur du péché et l’indifférence à ce péché qui avait fini par s’infiltrer dans les mentalités des évêques. La perte du sens du péché est une marque de la barbarie de notre époque. La manière dont les crimes pédophiles ont été traités en est une illustration tragique. Le système qui a entraîné le silence devant ces crimes est avant tout une forme de relativisme moral pratique. On a renoncé à désigner le mal, à dénoncer le bourreau, à punir le criminel sous prétexte d’une miséricorde mal entendue qui n’était que la couverture d’une culture de l’excuse, de la complaisance subjective et de l’oubli de la gravité objective du péché.

    Mais certains voudraient instrumentaliser ces péchés d’une minorité de prêtres (3 %) pour rendre responsable l’Église en elle-même et le sacerdoce lui-même. Pourtant l’immense majorité des prêtres (96 %) s’est montrée fidèle. Parce que certains prêtres ont succombé à une pratique pathologique et perverse de la paternité, de la sacralité et de l’autorité, on voudrait faire du prêtre un homme comme les autres, lui dénier son être de père, son caractère sacré ? Il y a là une erreur de raisonnement. L’immense majorité des crimes sexuels est commise par des hommes mariés et pères de famille. Est-ce la faute du mariage et de la paternité ? Faudrait-il supprimer la famille ?
    Derrière ce sophisme, il y a une erreur que le Catéchisme de l’Église catholique dénonce clairement : le péché n’est pas que le fruit d’une structure sociale. Nos comportements demeurent libres. Nous en sommes responsables. Si donc des prêtres se sont montrés pécheurs, c’est qu’ils ont oublié qui ils sont. Ils sont, par le sacrement de l’Ordre, configurés au Christ, époux et serviteur de l’Église pour l’éternité. Leur âme est marquée pour toujours par ce sceau que l’on appelle le caractère sacramentel qui les consacre à jamais. Cette consécration n’est pas un isolement hors de la réalité qui ouvrirait la porte à une forme de toute-puissance psychologique, elle est une mise à part pour Dieu qui engage à suivre le Christ comme serviteur jusqu’en son sacrifice, jusqu’à la Croix.

    Lire la suite