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Patrimoine religieux - Page 92

  • Liège : balades muséo-musicales au Grand Curtius, le samedi 12 juin 2021 de 13h00 à 18h00

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    Du plain-chant liégeois du 13e siècle jusqu'à Astor Piazzolla, en passant par Grétry et Ysaÿe, la musique classique se glisse dans un patrimoine muséal exceptionnel. Le temps d'un week-end, le samedi 12 juin au Grand Curtius (de 13h à 18h) * des artistes s'installent au cœur des collections permanentes pour offrir aux visiteurs des concerts dans un cadre remarquable.

    Réservation obligatoire

    Les concerts se déroulant au sein des collections permanentes, afin d'y assister, il vous suffit de réserver votre billet d'entrée au musée en date du samedi 12 juin. En raison des mesures liées au Covid-19, cette réservation préalable est obligatoire via le lien suivant : Le Grand Curtius : collections permanentes (COVID19) (visitezliege.be) 

    (*) Voir aussi  le dimanche 13 juin au Musée Grétry-

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    JPSC

  • Liège : la Fête-Dieu célébrée à l’église du Saint-Sacrement par l’Evêque, Mgr Delville, le samedi 12 juin 2021 à 18 heures

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    À Liège, cette année, les célébrations de la Fête-Dieu sont reportées d’une semaine pour coïncider avec les nouvelles règles sanitaires anti-covid 19, qui devraient libéraliser enfin l’accès au culte dans les églises (100 personnes au lieu de 15) à partir du 9 juin.

    Des messes seront dites à la Basilique Saint-Martin le jeudi 10 juin (au lieu du 3 juin).

    Mgr Delville viendra aussi célébrer la Fête à l’église du Saint-Sacrement le samedi 12 juin à 18 heures. Vous trouverez ci-dessous le détail de cette manifestation qui coïncide avec la clôture des travaux de restauration de ce bel édifice du XVIIIe siècle. Pour participer à cette soirée, il est prudent de réserver sa place.  La célébration est organisée dans le respect des protocoles sanitaires anti-covid 19 prévus. Pour tous renseignements et réserver sa place : tel. 04 344 10 89 ou email sursumcorda@skynet.be (on peut également adresser un sms au n° de portable 0470 94 70 05)

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    JPSC

  • La Voie synodale ? "En effet, de telles attitudes offensent et étonnent nos croyants" (Cardinal Puljic, archevêque de Sarajevo)

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    Face à l’Allemagne, l’autre Europe fait entendre sa voix: « Nous ne pouvons pas comprendre une Eglise dans laquelle le sacrifice devient un mot étranger et où  il y a un Jésus sans croix ». Interview de Mgr Vinko Puljic, cardinal-archevêque de Sarajevo  (capitale de la Bosnie-Herzégovine) par Clara Steinbrecher sur le site  Kath Net /Maria 1.0 :

    Puljic 05b37559e832207ab38ee3fdf1871e34.jpg« Sarajevo (kath.net/ Maria 1.0) Lorsque le pape Saint Jean-Paul II l'a accepté au Collège des cardinaux le 26 novembre 1994, Vinko Puljić, 49 ans, était le plus jeune cardinal. Aujourd'hui, le cardinal Vinko Puljić est archevêque de Vrhbosna (Sarajevo). L'archidiocèse de Sarajevo a ses origines au 7ème siècle. En 1881, il fut rétabli en tant qu'évêché. L'archevêché est situé à l'est de la Bosnie-Herzégovine et borde la Croatie au nord, la Serbie à l'est et le Monténégro au sud. Le diocèse comprend des parties de la Fédération de Bosnie-Herzégovine et de la République serbe. Mgr Puljić n'est pas seulement le curé de son diocèse mais, en tant que cardinal, également membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. En décembre 2020, l'homme de 75 ans a survécu à une grave maladie COVID-19. "Marie 1. 0 » a parlé au cardinal Puljić. L'interview a été arrangée par Thommy M. Schott et traduite par Dinka Mihic. Les questions sont posées par Clara Steinbrecher, responsable de l'initiative Maria 1.0.

    Maria 1.0 : Votre Éminence, en décembre 2020, vous avez dû être soignée à l'hôpital en raison d'une infection corona. Comment allez-vous  aujourd'hui?

    Cardinal Puljić : Je remercie Dieu d'être allé à l'hôpital à temps. J'ai rencontré des médecins et du personnel médical très dévoués. J'ai bien survécu à Corona, mais j'en subis toujours les conséquences. J'admirais le personnel médical qui, malgré la lourde charge, était toujours patient avec tous les patients. Je ne suis pas le même qu'avant Corona, mais je suis reconnaissant à Dieu de pouvoir faire mes devoirs régulièrement.

    Maria 1.0: Les Croates catholiques sont le plus petit des trois groupes ethniques nationaux de votre patrie. Comment décririez-vous la situation des catholiques de Bosnie-Herzégovine un quart de siècle après la fin de la guerre ?

    Cardinal Puljić : Les accords de Dayton ont mis fin à la guerre, mais ils n'ont pas créé une paix juste. Dayton divise la Bosnie-Herzégovine en deux. Dans une partie, la Republika Srpska (République serbe, ndlr), le nettoyage ethnique est légalisé et il n'y a quasiment pas de Croates catholiques là-bas. Dans l'autre partie (Fédération de Bosnie-Herzégovine, ndlr), où vivent Croates et Bosniaques, une majorité de Bosniaques est issue des Croates. Les gens sont anxieux et frustrés. Même ceux qui ont enduré la guerre quittent maintenant le pays. Malheureusement, l'égalité des trois peuples constitutifs n'a pas été établie et les mêmes droits ne s'appliquent pas dans tous les domaines.

    Maria 1.0 : Si vous visitez la Sainte Messe d'une congrégation croate en Allemagne, vous remarquerez que les églises sont pleinement représentées et que presque toutes les générations sont représentées parmi les fidèles. L'Église catholique dans votre pays est-elle plus vivante qu'elle ne l'est, par exemple, en Allemagne ?

    Cardinal Puljić : Tout au long de l'histoire, nos catholiques ont trouvé dans la foi un soutien et une source de force. Lorsqu'ils quittent désormais la terre de leurs ancêtres, ils portent en eux la foi de leurs pères, dans laquelle ils ont grandi et pour lesquels ils ont beaucoup enduré, surtout à l'époque communiste. L'ancienne génération vivra cette croyance, mais les plus jeunes s'adapteront rapidement à l'environnement dans lequel ils sont entrés car c'est là qu'ils vont à l'école et l'opinion publique influence leur vision du monde.

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  • Sombres perspectives pour l'Eglise d'Allemagne : 15000 églises ne seront plus nécessaires en 2060

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    De Kath.net :

    Prévisions sombres pour l'Allemagne : 15 000 églises ne seront plus nécessaires en 2060

    1er juin 2021

    Un tiers des bâtiments de l'église ne sera plus financé

    Francfort-sur-le-Main (kath.net) En Allemagne, un tiers de tous les bâtiments d'églises en Allemagne ne seront plus nécessaires en 2060. Le professeur de théologie Thomas Erne, directeur de l'Institut pour la construction d'églises à l'Université de Marbourg, représente ce sombre pronostic, selon un rapport du FAS. En chiffres absolus, cela concerne environ 15 000 bâtiments d'église qui ne peuvent tout simplement plus être financés, car en 2060, seuls 23 millions d'Allemands seront membres de l'une des deux grandes églises. Le théologien veut que les églises soient converties en crèches et en maisons. "Compte tenu de la pénurie de logements dans les grandes villes, convertir des églises inutilisées en espace de vie serait presque un acte de miséricorde", écrit Erne.

  • Trois pièces du répertoire grégorien en l'honneur de la Sainte Trinité

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    Gloria tibi Trinitas
    Aequalis una Deitas
    Et ante omnia saecula
    Et nunc et in perpetuum

    O lux beata Trinitas
    et principals Unitas,
    iam sol recedit igneus :
    infunde lumen cordibus.

    Lumière, heureuse Trinité
    qui es souveraine Unité,
    quand l'astre de feu se retire,
    répands en nos cœurs ta clarté.

    Te mane laudum carmine,
    te deprecemur vespere ;
    te nostra supplex gloria
    per cuncta laudet saecula.

    A toi nos hymnes du matin,
    à toi nos cantiques du soir,
    à toi, pour les siècles des siècles,
    la prière de notre gloire.

  • Messe traditionnelle : vers l'affrontement ?

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    La Lettre de Paix liturgique (lettre 799)

    28 Mai 2021

    LA GALAXIE SUMMORUM PONTIFICUM SE PREPARE UNE NOUVELLE FOIS A LA RESISTANCE 

    Les dispositions du motu proprio Summorum Pontificum étaient des dispositions de paix. Totalement atypiques du point de vue de la législation liturgique, Summorum Pontificum répondait efficacement à une situation elle-même atypique : il organisait un modus vivendi entre la liturgie ancienne et la liturgie nouvelle, reconnaissant un droit au ritus antiquior pour tout prêtre latin, tout en organisant des conditions d’exercice pour sa mise en œuvre publique. Il visait à pacifier liturgiquement une Église qui s’enfonçait toujours plus dans la crise.

    Mais voilà que ce droit enfin reconnu apparaît insupportable aux hommes au pouvoir depuis 2013. En leur sein, est en train de prévaloir la thèse que ce texte devait être, sinon abrogé, du moins détricoté, comme on dit, pour perdre l’essentiel de sa signification. Selon eux, la messe d’avant Vatican II ne peut disposer au mieux que d’une tolérance dûment encadrée.

    Leur forme mentale idéologique fait qu’ils prennent « d’un cœur léger », pour évoquer les paroles d’Émile Olivier lançant la France dans la guerre de 1870 ( avec les conséquences que l’on sait ) , la responsabilité d’une reprise des hostilités liturgiques. On risque fort de se retrouver, à cause d’eux, dans une situation semblable à celle des années de l’après-Concile, mais dans des conditions pires pour l’institution ecclésiale.

    Célébrer la messe tridentine : un droit conquis

    Il faut avoir bien conscience que c’est sous la pression d’une contestation qui n’a pu être jugulée que le législateur romain en est venu, par étapes (en 1984 avec Quattuor abhinc annos, en 1988 avec Ecclesia Dei, en 2007 avec Summorum Pontificum), à interpréter la promulgation du missel de 1969 comme non obligatoire.

    C’est qu’en effet, en France, mais aussi partout dans le monde, des curés de paroisse avaient imperturbablement continué à célébrer la messe tridentine. En même temps se sont organisées en, maints endroits des chapelles « sauvages », les sanctions prises par certains évêques ne faisant qu’activer la propagation de ces célébrations. Elles prirent plus encore de consistance lorsque des jeunes prêtres formés et ordonnés par Mgr Lefebvre commencèrent à exercer leur ministère sacerdotal, tant dans des maisons indépendantes fondées à cet effet pour les recevoir, que dans des lieux aménagés pour le culte, souvent de manière sommaire, en ville ou dans les campagnes.

    La suspense a divinis de Mgr Lefebvre, en 1976, donna en outre à sa démarche une très grande notoriété. Cet événement fut suivi d’un autre : l’occupation tranquille de l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Paris, par Mgr Ducaud-Bourget et ses fidèles, qui y entrèrent un dimanche et qui y sont toujours. Semblablement, 10 ans plus tard, en 1986, près de Versailles, les paroissiens de la messe traditionnelle de Saint-Louis du Port-Marly, qu’on avait chassés de leur église, et dont on avait pour ce faire muré les portes, les défoncèrent tout simplement pour s’installer à nouveau dans les lieux. Ils n’en sont pas sortis.

    Un sondage historique de l’IFOP, en 1976, publié par Le Progrès, quotidien de Lyon, montrait que 48% des catholiques pratiquants réguliers estimaient que l’Église était allé trop loin dans les réformes et que 35% restaient favorables à la messe en latin. Les sondages successifs, réalisés ensuite en France et dans le monde entier par Paix liturgique jusqu’à aujourd’hui, mettent en évidence une tendance lourde : la demande de célébration de la messe traditionnelle dans leurs paroisses par une partie notable, parfois majoritaire, des fidèles pratiquants.

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  • Aux temps heureux de l'avant-concile...

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    La visite pastorale de Mgr Montini (futur Paul VI) à Basiglio, commune située au sud de la ville métropolitaine de Milan, pour la confirmation d'enfants de la paroisse, le 7 avril 1957. (Youtube) (via le Forum catholique)

  • Mgr Roche nouveau préfet de la Congrégation pour le culte divin : une mauvaise nouvelle

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    De Michael Haynes sur LifeSiteNews :

    Le pape François nomme un évêque britannique connu pour avoir critiqué la liturgie traditionnelle à la tête de la Congrégation pour le culte divin.

    Commentant sur Twitter plus tôt dans la journée, le diacre Nick Donnelly a décrit cette nomination comme posant un "danger réel et actuel" pour Summorum Pontificum.

    Jeu 27 mai 2021

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    L'archevêque Arthur Roche, le nouveau préfet de la Congrégation pour le culte divin. Lumen Civitatis / YouTube

    Le pape François a nommé l'archevêque Arthur Roche comme nouveau préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements (CDW), remplaçant ainsi le cardinal Robert Sarah et ouvrant potentiellement une nouvelle ère d'opposition active à la forme extraordinaire de la messe. 

    S'exprimant sur Twitter plus tôt dans la journée, le diacre Nick Donnelly a décrit cette nomination comme représentant un "danger réel et actuel" pour Summorum Pontificum. Le communiqué de presse du Saint-Siège, publié le 27 mai, annonçait la nouvelle de la nomination de Mgr Roche, ainsi que celle du nouveau secrétaire et du sous-secrétaire de la Congrégation. Mgr Roche, anciennement évêque de Leeds, au Royaume-Uni, a été secrétaire de la Congrégation de 2012 à cette année, après avoir été nommé à ce poste par le pape émérite Benoît XVI. M. Roche a été évêque de Leeds de 2004 à 2012, et évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Westminster de 2001 à 2002, sous la direction du cardinal Cormac Murphy O'Connor. 

    Commentant la nouvelle, Luke Coppen, rédacteur de CNA Europe, a écrit que la nomination de Roche démontre le niveau d'influence dont jouissait le cardinal O'Connor, qui faisait partie du groupe de clercs surnommé la "mafia de Saint-Gall", un groupe qui souhaitait changer radicalement l'Eglise et la rendre "beaucoup plus moderne". Roche est rejoint par Mgr Vittoria Francesco Viola, O.F.M., de Tortona, en tant que nouveau secrétaire de la Congrégation, et par Monseigneur Aurelio Garćia Marćias, l'actuel chef de bureau de la Congrégation depuis 2016, en tant que nouveau sous-secrétaire, l'élevant à l'épiscopat par la même occasion. 

    Roche à la tête d'une nouvelle Congrégation pour le Culte divin

    La nomination de Mgr Roche intervient alors que l'on craint que le pape François ne soit sur le point de restreindre la célébration de la forme extraordinaire du rite romain (également appelée messe traditionnelle en latin ou messe tridentine). Des rapports sont apparus ces derniers jours indiquant que François a parlé à la Conférence des évêques italiens, leur disant qu'il avait terminé la troisième version d'un document qui restreindra l'offre de la forme extraordinaire. 

    La journaliste vaticane Diane Montagna a annoncé aujourd'hui que Messa in Latino, la source originale de l'information, lui avait confirmé que l'information était digne de confiance et qu'elle lui avait été communiquée par trois évêques et deux membres haut placés de la Curie romaine, qui étaient tous présents à l'événement.

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  • "Sans l'Eucharistie du dimanche, nous ne pouvons pas vivre" (Martyrs d'Abitène)

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  • Le « droit à la messe traditionnelle » : une atteinte à Vatican II ?

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    De "La Lettre de Paix liturgique" (lettre 798 du 25 Mai 2021) :

    SUMMORUM PONTIFICUM

    L'OEUVRE MAJEURE DE BENOIT XVI EN PERIL ?

    Depuis quelques temps, les signaux d’alerte à propos de Summorum Pontificum se multiplient : la majorité des évêques italiens et les poids lourds de la Curie, notamment à la Secrétairerie d’État, ont convaincu le pape que la traditionalisation liturgique du jeune clergé était « préoccupante » et que le « droit à la messe traditionnelle », institué par le motu proprio de Benoît XVI, était une atteinte à Vatican II.

    Le lundi de Pentecôte, ouvrant à Rome la réunion de la Conférence des Évêques Italiens, la CEI, le pape a d’abord lavé la tête des évêques italiens, qui traînent des pieds pour mettre l’Église italienne en état généralisé de synode car ils considèrent que c’est une idée coûteuse et totalement inutile. Manie de vieillard, disent même certains.

    Puis, une fois les journalistes sortis de la salle des débats, le pape a abordé un thème qui unit beaucoup d’évêques de la Péninsule : l’exécration de Summorum Pontificum. François a confirmé la parution prochaine d’un document qu’on l’a pressé de rédiger, destiné à « réinterpréter » le motu proprio de Benoît XVI. La parution a en effet tardé, car le document semble avoir provoqué des objections et freinages, spécialement de la part du cardinal Ladaria et de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui ont fait valoir qu’il allait provoquer dans le monde entier des troubles des oppositions incontrôlables. Malgré tout, la Secrétairerie d’État pousserait à la parution du texte, dont les dispositions essentielles seraient les suivantes :

    - les communautés célébrant selon la forme antique pourraient continuer à le faire ;

    - en revanche, les prêtres diocésains devraient désormais obtenir une permission spécifique.

    Il est évident que ce document, inapplicable dans de nombreux pays dont la France, aura surtout une portée symbolique : faire que la célébration de la messe traditionnelle ne soit plus un droit, mais une exception tolérée.

    Le groupe de pression anti-messe traditionnelle, à l’Université Saint-Anselme, à la Curie et à la CEI, entraîne ainsi le pape vers une erreur politique majeure : le mécontentement latent de toute une partie des catholiques devant les approximations doctrinales, les faiblesses devant les dérives allemandes, la multiplication des déclarations pour le moins déconcertantes, risque de se transformer en un véritable « ras-le-bol ». Au lieu de s’efforcer de sentir ce que pense et ce à quoi aspire toute une partie très vivante du peuple chrétien, on la pousserait au désespoir et à l’exaspération.

    La paix de l’Église, spécialement la paix liturgique, à laquelle Benoît XVI avait beaucoup contribué avec son texte sage libérateur, est délibérément déchirée : un retour aux pires années de l’après-Concile s’annonce.

  • Le Liban peut-il se relever ?

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    Épuisé par ses divisions internes, la crise économique aggravée par la pandémie, la corruption endémique, le Liban, sans gouvernement, est à terre. Le cardinal Béchara Raï a proposé une solution. Une analyse d’Annie Laurent publiée sur le site web du mensuel « La Nef » :

    « Depuis l’été 2020, le pape François manifeste une vive préoccupation pour l’avenir du Liban. La crise existentielle dans laquelle s’enfonce le pays du Cèdre, déclenchée en octobre 2019 (1), ne cesse de s’aggraver, menaçant même la survie de ce petit État du Levant auquel le Saint-Siège a, dès 1946, trois ans après son indépendance, reconnu une vocation unique, ce qui inspirera à saint Jean-Paul II la formule de « pays-message » (2).

    Parmi les diverses interventions du Souverain Pontife, celle du 9 février dernier est significative par le choix de sa date et par son contenu. Publiée à l’occasion de la fête de saint Maron, patron de l’Église maronite, la plus nombreuse au sein de la chrétienté locale et la plus influente puisque c’est à l’un de ses patriarches, Élias Hoayek (1843-1931), dont le procès en béatification est en cours, que les Libanais doivent la création de leur État en 1920, raison pour laquelle le 9 février est une fête nationale chômée.

    Dans son message, le pape a insisté sur le rôle et la responsabilité des chrétiens. « Il est plus que jamais nécessaire que le pays garde son identité unique, pour assurer l’existence d’un Moyen-Orient pluriel, tolérant et divers, où la présence chrétienne peut offrir sa contribution et n’est pas réduite à une minorité qu’il faut protéger. » Affirmant que « les chrétiens constituent le tissu conjonctif historique et social du Liban et, à travers les multiples œuvres éducatives, sanitaires et caritatives, la possibilité de continuer à œuvrer pour le bien du pays, dont ils ont été les fondateurs, doit leur être assurée ». Or, a-t-il ajouté, « affaiblir la communauté chrétienne risque de détruire l’équilibre interne du Liban et la réalité libanaise elle-même » (3).

    Le Saint-Père a également demandé à ce que la présence des réfugiés, syriens et palestiniens, majoritairement musulmans, soit abordée dans cette optique. Les premiers, qui ont quitté leur pays en guerre depuis 2011, sont au nombre d’un million et demi ; les seconds, environ 400 000, sont les descendants de ceux qui avaient été chassés de Palestine lors de la création de l’État d’Israël en 1948. C’est donc une charge bien lourde que supportent les cinq millions de Libanais dont le territoire est à peine plus étendu que la Gironde. François a aussi émis la crainte qu’« en l’absence d’un processus urgent de reprise économique et de reconstruction, on risque la faillite du pays, avec la conséquence possible de dangereuses dérives fondamentalistes ». Appelant tous les responsables politiques et religieux libanais à renoncer à leurs intérêts particuliers, il les a engagés « à poursuivre la justice et à mettre en œuvre de vraies réformes pour le bien des citoyens, en agissant de manière transparente ». Il a enfin plaidé pour un engagement politique international aux côtés du Liban (4), pays où il se sait attendu et où il espère se rendre, comme il l’a confié début mars à son retour d’Irak.

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