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BELGICATHO - Page 2426

  • Dans un monde sans désir, témoigner d’une humanité différente...

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    50510_80738474371_3261938_n.jpg28 Janvier 2011 | Communion et Libération

    « Notre société en quête de sens se révèle aujourd’hui usée » et « angoissée ». La crise qui frappe l’Europe nous trouve étrangement désarmés et déconcertés. Pourquoi ?

    Selon un rapport récemment publié (1), la nature de la crise réside dans une « perte du désir » qui se manifeste dans chaque aspect de la vie. Nous avons moins envie de construire, de grandir, de chercher le bonheur. De là découleraient les « manifestations évidentes de fragilités, tant personnelles que de masse, des comportements désorientés, indifférents, cyniques, malléables, otages des influences médiatiques, condamnés au présent sans profondeur de mémoire ni de futur ».

    Alors que, par le passé, nous sommes parvenus à atteindre des objectifs importants (logement, travail, développement…), comment se fait-il que nous nous trouvions aujourd’hui « dans une société dangereusement marquée par le vide » ? Comment expliquer qu’à un cycle historique plein de curiosité et de volonté de faire, succède un autre cycle marqué par son anéantissement ?

    (1) Rapport Censis (Centre d’Etudes des Investissements Sociaux italiens)

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  • France : le Conseil Constitutionnel et le mariage gay

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    "Les "Sages", saisis par un couple de femmes qui jugeaient l'interdiction du mariage homosexuel « contraire au principe d'égalité et non conforme en cela avec la Constitution », étaient censés se prononcer sur deux articles du Code civil excluant le mariage de personnes du même sexe. Le Conseil juge dans son arrêt "les dispositions contestées du code civil conformes à la Constitution", le législateur ayant prévu que le mariage "est l'union d'un homme et d'une femme". "Il n'appartient pas au Conseil constitutionnel de substituer son appréciation à celle du législateur sur la prise en compte, en cette matière, de cette différence de situation entre couples de même sexe et de sexe différent", dit le communiqué."

  • CriaBD: "Jean-Baptiste Fouque" Prix Gabriel 2011

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    Logo-couleur002.jpgLe Prix GABRIEL 2011 de la BD chrétienne a été décerné ce 19 janvier par le Jury du CRIABD à Bruxelles. Le Prix est attribué à "Jean-Baptiste FOUQUE" de Dominique BAR (dessin) et Pierre BAR (texte), éd. du Triomphe, Paris.

    Cette BD retrace la vie, par petits témoignages, de ce prêtre français au grand cœur (mort en 1926), surnommé « le Saint Vincent de Paul de Marseille ». Les frères Bar, liégeois, ont rendu par ce travail un hommage grandiose à un futur saint, admiré tant par les chrétiens que par les autres.

    Une mention spéciale est donnée à "Golgotha", 4ème tome de « BEN-HUR », de Jean-Yves MITTON, éd. Delcourt. Le dessinateur français, habitué aux fresques historiques en BD (Attila, Quetzalcoatl, …) a voulu respecter le grand roman chrétien du général Wallace, héros de la guerre de Sécession, porté deux fois au cinéma. La dernière victoire de Jésus sur la haine, le mutisme et la lèpre est superbement traitée dans ce dernier album.

    Le prix en néerlandais revient à « ORVAL » (tome 2) de Jean-Claude SERVAIS, éd. Dupuis. Le dessinateur gaumais (extrême sud belge) est fidèle à son habitude de représenter son environnement, cette fois dans un roman graphique qui raconte l’histoire de l’Abbaye bénédictine, son rayonnement et ses ruines, en deux tomes et dans les deux langues de la Belgique.

    La proclamation de ces Prix aura lieu à la Foire du Livre de Bruxelles (Tour & Taxis) le dimanche 20 février à 15 h au stand Alliance n° 432. Pour en savoir plus : http://criabd.over-blog.com/

  • Hier, c'était le Jour de la Mémoire

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    A. Hlond.jpgLe 27 janvier, fut le Jour de la Mémoire, une journée dédiée par la communauté internationale à la commémoration des victimes de la Shoah. En cette occasion, l’Agence iNfo Salésienne (Ans) entend proposer la figure du cardinal August Hlond, salésien, primat de Pologne, qui lors de la Seconde guerre mondiale dénonça les violences auxquelles étaient soumis les citoyens juifs de Pologne. Au cours de son exil forcé en France (1939-1944), le cardinal Hlond, éleva maintes fois la voix en faveur de la population juive de Pologne, durement mise à l’épreuve par l’occupation nazie, en particulier après l’adoption de la "solution finale du problème juif" par les autorités du Troisième Reich.

    Sur base d’innombrables documents recueillis, et grâce à un contact épistolaire intense avec le monde extérieur, le cardinal salésien élabora un texte publié par la revue française "Cahiers du Témoignage chrétien". La parution du 1er numéro porte la date de janvier-février 1943, intitulée "Défi", la revue fut imprimée de manière anonyme et diffusée en France en 35.000 exemplaires. Par cet écrit, le Primat Hlond se trouva parmi les premiers à dénoncer le martyre des juifs européens.

    Dès les premiers jours de la guerre, observait le cardinal, l’on assista à une "attaque généralisée contre l’Église catholique de ce pays". Il soulignait en outre que les nazis ne se limitèrent pas à des objectifs de simple conquête territoriale mais que leur action était clairement une extermination. Ensuite, la persécution s’étendit de sorte que tous les symboles du catholicisme étaient régulièrement détruits ou ridiculisés, au nom d’une idéologie supérieure. D’après le cardinal Hlond : "Les atrocités commises en Pologne constituent peut-être la page la plus sombre de l’histoire de l’humanité depuis le christianisme".

    Sur base du témoignage de son secrétaire, le père Baraniak, futur archevêque de Posnanie, le cardinal Hlond s’intéressa personnellement au destin des Juifs - polonais, français et allemands - tout au long des années de son exil forcé, leur procurant les documents nécessaires pour les soustraire aux camps d’extermination nazis, leur offrant un abri sûr ou favorisant leur départ pour l’Amérique.

    Au mois de janvier 1946, le cardinal Hlond reçut à Poznań la visite du Président de l’Organisation américaine des Juifs et des Associations interreligieuses, le prof. Mendel Zylberberg, qui lui manifesta sa gratitude pour le secours prêté à de nombreux citoyens juifs pendant la guerre. www.radinrue.com

  • Dans le Morgen, en 1979

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    La presse flamande évoque une tribune libre publiée par Etienne Vermeersch dans "De Morgen" en 1979. "Dans ce texte, cette personnalité reconnue sur le plan moral et éthique par le monde laïque avait estimé que les pédophiles avaient le droit de chercher le bonheur à leur manière. Et il ajoutait que ce pouvait aussi être le cas pour les jeunes qui avaient librement une relation avec eux !" Voir LaLibre.be

  • Denis Tillinac : "Hors de l'amour de Dieu, je me fous de tout"

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    9782259209397FS.gifDans "Le Monde des Religions", cette rencontre avec Denis Tillinac à propos du "Dictionnaire amoureux du Catholicisme"

    (Denis Tillinac vient de publier son Dictionnaire amoureux du catholicisme, chez Plon.) 

    Extraits de cet entretien : "La civilisation occidentale est l'enfant du catholicisme, un enfant ingrat et infidèle aujourd'hui. J'ai écrit ce livre pour que l'on reprenne conscience de nos racines et confiance dans l'avenir."

    "...il est impossible d'affronter la modernité sans une référence transcendante. Il y a 30 ans, lorsque j'ai commencé à publier des livres, le catholicisme était considéré comme ringard ; depuis, avec des auteurs comme Max Gallo ou Régis Debray, le souci religieux est revenu dans le débat, même si pour l'instant cela se limite surtout aux élites. D'autre part, la présence de compatriotes musulmans, certains pieux, aide à ce renouveau."

    "L'honneur de l'Église est de se définir systématiquement contre l'air du temps ; d'autant plus dans une société de spectacle et mercantile comme la notre, où le culte de l'innovation semble être la seule idéologie, et qui de façon compensatoire produit une espèce de paganisme polythéiste avec cette profusion d'idoles du sport, du showbiz, du cinéma ou de la politique. Cela illustre bien un manque ; on invente des divinités, puis on les oublie. Cette mode passera, et si l'Église temporelle est faillible, l'Église spirituelle est sainte, et ce référant va paraître de plus en plus nécessaire."

    "Le Pape l'a assez bien résumé dans un discours : la modernité c'est le relativisme ; c'est l'idée que tout se vaut et tout ne vaut que le prix du marché. La distinction entre le bien et le mal a été remplacée par la distinction catastrophique branché / ringard, et le branché d'aujourd'hui sera le ringard de demain, dans une espèce de course où les stocks de l'imaginaire se renouvèlent de plus en plus vite, et au bout du compte on trouve le nihilisme."

    "En Amérique du Sud, en Afrique et dans les pays du sud en général, l'Église est présente au côté des pauvres. Elle ne côtoie plus les puissants et les riches mais se consacre à soulager la misère."

    "Si je devais avoir une doctrine, elle serait: "Hors de l'amour de Dieu, je me fous de tout". Il y a en nous un petit éclat du divin, et ensuite il y a la gloire, la chair et la pesanteur; ce qu'il faut faire c'est dilater le plus possible cet éclat du divin, à l'aide de l'art, de la nature ou même des femmes. La culture catholique sert ensuite à faire converger tout cela, et c'est ce que j'aime particulièrement chez elle."

  • Les Américains de plus en plus pro-vie

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    cominguphill-1.jpgL’avant-veille de la grande March for Life de Washington qui a réuni au bas mot 400 000 marcheurs pour la vie dans la capitale fédérale, un sondage de Fox News révélait que les Américains étaient de plus en plus pro-vie.
    En mai 2010, un sondage Gallup montrait que 47 % des Américains se disaient pro-vie alors que 45 % des sondés se reconnaissaient pro-“choix” (c’est-à-dire favorables à l’avortement). Le même institut de sondage, au début de cette année, signalait un fléchissement des pro-choix : ils n’étaient plus que 41 % des sondés (- 4 points), alors que le pourcentage des pro-vie demeurait stable.
    L’intérêt du sondage Fox News est de montrer que désormais les Américains pro-vie constituent une majorité absolue, puisque 50 % des sondés du 21 janvier se reconnaissent pour la défense de la vie alors que seuls 42 % se disaient encore favorable à l’avortement.
    En fonction de l’appartenance ou de l’inclination partisanes, les résultats sont aussi très révélateurs. 69 % des électeurs Républicains se disent pro-vie (seuls 26 % se définissent comme pro-choix). Chez les Démocrates, une majorité se déclare pro-choix (59 %), mais les électeurs Démocrates pro-vie constituent une proportion non négligeable : 32 %, c’est-à-dire près du tiers de l’électorat. Un pourcentage sur lequel devraient réfléchir les caciques du parti Démocrate… (Nouvelles de France)

     

  • Chrétiens et musulmans ensemble, contre le fanatisme religieux

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    ROME, Jeudi 27 janvier 2011 (ZENIT.org) - Chrétiens et musulmans ont été invités par la Ligue arabe à participer à une rencontre interreligieuse sur Jérusalem et sur le fanatisme religieux, les 2 et 3 février, à Doha, capitale du Qatar.

    L'idée de cette rencontre, explique le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal à l'agence catholique italienne SIR, est due à la vague de terreur et de condamnation qui a suivi les massacres de Bagdad, en Irak, et d'Alexandrie en Egypte ».

    Selon le patriarche, qui participera aux discussions, ces massacres « ont réveillé » la conscience des chefs religieux musulmans sur « les dangers » que représente le radicalisme.

    Depuis l'attentat d'Alexandrie, relève Mgr Twal sur les ondes de Radio Vatican, « hommes politiques, chefs arabes, musulmans et chrétiens ont une conscience accrue que le fanatisme aveugle ne bénéfice à personne ».

    « C'est la raison pour laquelle ils ont organisé une rencontre de deux jours au Qatar », souligne-t-il.

    Parmi les gestes positifs apparus dans le monde musulman après les attentats, Mgr Twal signale celui de divers intellectuels écrivant dans les journaux pour mettre en garde contre les risques du fanatisme religieux, et celui de nombreux musulmans venus donner leur sang aux chrétiens hospitalisés après l'attentat d'Alexandrie.

    « Dans ces événements dramatiques, conclut-il, jaillit tout le sens d'humanité des croyants, sur lequel nous sommes appelés à bâtir ensemble un monde convivial et tolérant ».

  • Le Conseil de l’Europe soutient les chrétiens d’Orient persécutés

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    Communiqué du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ)

    ROME, Jeudi 27 janvier 2011 (ZENIT.org) - L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté ce 27 janvier une recommandation sur les « violences à l'encontre des chrétiens au Proche et Moyen-Orient », s'engageant fermement à les défendre.

    Nous reprenons ci-dessous le communiqué du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) qui se réjouit de l'engagement de l'Europe à « défendre les chrétiens au Moyen-Orient et dans les autres régions où ils sont persécutés ».

    Strasbourg, 27 janvier 2011

    L'ECLJ se réjouit de l'adoption par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe d'une recommandation sur les « Violences à l'encontre des Chrétiens au Proche et Moyen-Orient ».  Cette recommandation et son exposé des motifs (Doc. 12493) ont été préparés par M. Luca Volontè et adoptés par 125 voix contre 9 et 13 abstentions.

    L'ECLJ se réjouit de voir que l'Assemblée parlementaire a repris à son compte les suggestions qu'il avait formulées lors de l'audition qu'il a organisée le 25 janvier.

    Cette recommandation exprime le ferme engagement de l'Europe à défendre les Chrétiens au Moyen-Orient et dans les autres régions où ils sont persécutés. L'Assemblée parlementaire non seulement condamne les tragiques attentats terroristes qui ont eu lieu récemment à Bagdad et à Alexandrie mais aussi aborde la question des « stéréotypes et préjugés antichrétiens et la christianophobie en général », c'est-à-dire l'intolérance croissante à l'égard des Chrétiens dans le monde. Pendant les débats, l'Assemblée a vigoureusement dénoncé l'épuration religieuse des Chrétiens de leur région natale. Le statut de dhimmi qui, conformément à la charia, relègue les Chrétiens au rang de citoyens de seconde classe a aussi été condamné sans ambigüité.

    Plus largement, certains membres de l'Assemblée ont souligné que nier la place du christianisme dans la culture européenne constitue aussi une sorte de violence contre les Chrétiens. « Le communisme a persécuté les religions et continue de le faire en Corée du Nord, comme l'islamisme le fait aujourd'hui, mais l'idéologie laïciste peut aussi, à un autre niveau, créer un climat de discriminations contre les religions, et en particulier contre la religion majoritaire en Europe. Les Européens devraient être cohérents à cet égard » souligne Grégor Puppinck, Directeur de l'ECLJ. Suite

     

  • L’abbé Gabriel Ringlet fait de la théologie pour les députés belges

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    imagesCAR71U0N.jpgAprès que l’Église de Belgique eut renoncé à la sienne, la Chambre des Représentants, dans sa séance du 28 octobre 2010, a institué à son tour une Commission spéciale relative, cette fois, « au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, en particulier au sein de l’Église ».

    Dans le cadre de ses travaux, celle-ci a auditionné au titre d’expert, le mercredi 26 janvier 2011, le théologien Gabriel Ringlet. Selon Christian Laporte, chroniqueur religieux de la Libre Belgique, les députés ont été impressionnés par son analyse.

    Le vice-recteur émérite de l’Université catholique de Louvain a notamment plaidé devant les représentants de la nation pour une révision de la catégorie du sacré. Pour lui, le prêtre doit devenir « profane d’une certaine manière » : ainsi disparaîtra la circonstance aggravante qui discrimine les ecclésiastiques abuseurs sexuels par rapport aux parents et aux professeurs coupables des mêmes faits. Il fallait y penser.

    À cet égard, « il y a urgence », estime-t-il, à « combler le fossé entre l’Église et la société civile ». En développant ses théories ecclésiologiques et autres devant cette instance parlementaire, l’abbé Ringlet avait sans doute l’intention d’y contribuer.

  • La "grand messe" de Davos où se confirme la nouvelle donne mondiale...

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    f782ba7d-f4c6-4326-bd70-65d87a3985ec-444x333.jpg"La planète se redéfinit à Davos" ou "Quand le pouvoir passe du Nord au Sud, et de l'Ouest à l'Est"

    Le Devoir   Éric Desrosiers   26 janvier 2011 
    "Aujourd’hui et jusqu’à dimanche, Davos accueillera 2500 participants au Forum économique mondial, des gens d’affaires et des chefs d’État. Le Forum économique mondial de Davos essaiera de trouver, au cours des prochains jours, des «normes partagées pour une nouvelle réalité» marquée, notamment, par un transfert de pouvoirs «du Nord vers le Sud et de l'Ouest vers l'Est».

    Le Fonds monétaire international (FMI) est une nouvelle fois venu confirmer cette tendance hier dans la mise à jour de ses prévisions économiques mondiales. «La reprise à deux vitesses se poursuit», y rapportait-on. Si la croissance devrait rester relativement modeste cette année aux États-Unis (3 %), dans la zone euro (1,5 %), au Japon (1,6 %) ou encore au Canada (2,3 %), elle continuera de se faire bien plus forte, pour ne pas dire tonitruante, en Chine (9,6 %) et en Inde (8,4 %), mais aussi en Amérique latine (4,3 %) et en Afrique subsaharienne (5,5 %).

    «Le monde a fondamentalement changé», disait il y a quelques jours le fondateur du Forum de Davos, Klaus Schwab, dont la 41e édition s'ouvre aujourd'hui sur le thème «Nouvelles normes partagées pour la nouvelle réalité». «L'un des plus importants facteurs de cette nouvelle réalité est le transfert de pouvoirs géopolitiques et géoéconomiques du Nord vers le Sud et de l'Ouest vers l'Est.»

    La participation à l'événement, qui se tient chaque année au creux des Alpes suisses dans la station de ski de Davos, reflète d'ailleurs ces changements, notent ses organisateurs. En dix ans, la taille de la délégation chinoise aurait été multipliée par cinq et celle de l'Inde, par quatre. «Cela reflète la place grandissante de la Chine et de l'Inde dans les débats économiques et intellectuels mondiaux», disait récemment l'un des responsables du Forum, Robert Greenhill.

    Complexité et érosion des valeurs


    La «nouvelle réalité» n'est pas seulement marquée par l'apparition de nouvelles puissances, rappellent les organisateurs du Forum. On y retrouve aussi «un degré élevé de volatilité», une rareté des produits de base, une remise en cause du rôle des gouvernements et de nouvelles attentes sociales et environnementales à l'endroit des entreprises. Les écarts entre riches et pauvres y sont croissants. Les craintes d'une rechute des institutions financières et de certaines économies sont toujours présentes.

    Le FMI se penche sur quelques-uns de ces phénomènes dans son rapport d'hier. L'enjeu «le plus urgent», selon lui, consiste «à s'attaquer rapidement et de façon globale aux problèmes que connaît la zone euro en matière de dette souveraine et sur le plan financier». Il prévient également que la croissance risque de rester molle et le chômage élevé pendant encore quelques années dans les pays développés.

    «Plus de deux ans après le début de la crise financière, la stabilité financière mondiale n'est toujours pas assurée», a constaté le directeur du département des marchés internationaux au FMI, José Vidal.

    L'institution s'arrête également au danger de surchauffe et de flambée inflationniste dans les économies émergentes. Elle prévoit que les prix du pétrole et des denrées alimentaires continueront de grimper, au moins cette année. Elle s'inquiète aussi de voir les réformes de la régulation financière montrer des signes de «fatigue».

    La «nouvelle réalité» mondiale pose un sérieux problème de gouvernance, estiment les organisateurs du Forum de Davos. Elle nous amène à «vivre dans un monde de plus en plus complexe et interdépendant, tout en ressentant une érosion des valeurs communes qui mine la confiance des populations envers tout leadership, la croissance économique future et la stabilité politique».

    L'un des thèmes de la réunion de cette année consistera à chercher des façons d'aider le fonctionnement du nouveau forum international du G20. On visera aussi à encourager une plus grande coopération entre les gouvernements et les entreprises privées.

    2500 participants à la grand-messe

    Perçu depuis des années comme une grand-messe célébrée à la gloire de la mondialisation, le Forum de Davos réunira jusqu'à dimanche 2500 participants, dont 1400 personnes issues des «1000 premières entreprises mondiales». Près de 35 chefs d'État et de gouvernement — et deux fois plus de ministres — sont également attendus à la fête.

    Parmi les invités, on retrouvera le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, le ministre chinois du Commerce, Chen Deming, le premier ministre britannique, David Cameron, le président français, Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande, Angela Merkel, le premier ministre grec, George Papandreou, et même le président russe, Dmitri Medvedev, censé faire le discours d'ouverture malgré l'attentat terroriste qui a secoué sa capitale lundi."

    Lire aussi : "Le président français Nicolas Sarkozy précise jeudi ses priorités à la tête du G20 pour améliorer la gouvernance mondiale et lutter contre la spéculation devant 2500 patrons et décideurs de la planète rassemblés au Forum de Davos."

  • Les finances du Vatican : ombres et lumières

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    Pour ceux qui s'y intéressent, ils pourront consulter, sur Espresso Online, cette note de l'excellent "vaticaniste" Sandro Magister : "Ombres et lumières de la finance au Vatican"

    "L'objectif est l'inscription du Saint-Siège sur la "White List" des états vertueux. Mais la justice italienne soupçonne l'existence d'opérations illicites et il y a de la discorde au Vatican. La légende noire insensée qui s'en prend à Angelo Caloia, le président qui a sauvé l'IOR du désastre" la suite (en français)