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  • François Fillon, le vilain « identitaire » ?

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    «  Je suis chrétien » : l’aveu (qui n’en est pas un) de François Fillon, candidat des Républicains à la présidence de la France, sonne comme une provocation  aux chastes oreilles des Vestales de la laïcité. «  Comment peut-on être Persan ? »  demandait déjà Montesquieu au siècle des  « Lumières » qui fondent la mentalité du monde post-moderne.  De Samuel Pruvot dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    "Le crime de François Fillon tient en quelques mots prononcés sur le plateau du 20 heures de TF1. « Je suis gaulliste et de surcroît je suis chrétien. » On ne compte plus les commentaires savants pour nous expliquer que l'un et l'autre ne vont pas ensemble. Il faut renoncer à cette alliance contre nature (ou alors la vivre en cachette comme une relation adultérine). François Bayrou s'est interrogé : « Comment peut-on arriver à mélanger la politique et la religion de cette manière déplacée ? » Interrogé par Famille Chrétienne, Bruno Retailleau – coordinateur de la campagne de François Fillon – lui rétorque : « Je trouve piquant que la critique vienne de François Bayrou qui est issu du courant démocrate chrétien ! Je pense que la laïcité à la française ne demande pas de renier ses convictions religieuses ni de les taire. » 

    Le déplacement dont parle François Bayrou est en réalité de nature historique. Le général de Gaulle était gaulliste et catholique. Tout le monde le savait. Au début de la 5e République, le catholicisme était une réalité majoritaire. Cela allait de pair avec une spiritualité de l'enfouissement. Depuis l'eau a coulé sous les ponts. Si 60 % des Français se déclarent aujourd'hui catholiques, 5 % d'entre eux vont à la messe tous les dimanches. Être chrétien ne va plus de soi. Et c'est paradoxalement pourquoi le christianisme s'affiche. « Il ne faut pas compter sur François Fillon pour s'excuser de ce qu'il est ! » martèle Bruno Retailleau. Nous sommes passés d'une majorité passive à une minorité active comme dirait un certain Ratzinger.

    Il y a sans doute une part de clientélisme chez François Fillon même si Bruno Retailleau s'en défend : « Son idée parle à tous les Français y compris à ceux qui ne croient pas au ciel. Nous devons beaucoup à notre héritage chrétien notamment en matière de solidarité. » Comme chacun sait, l'électoralisme a ses limites. Tous ceux qui ont essayé de draguer le vote catholique se sont cassé les dents. Pensons à Nicolas Sarkozy que François Fillon connaît mieux que personne… Cela dit, personne n'enlèvera à François Fillon son histoire. Un itinéraire traversé par le scoutisme et les moines bénédictins de Solesmes. C'est un fait avant d'être une conviction. 

    Cette polémique a au moins une vertu. Elle confirme que les catholiques sont une valeur en hausse en 2017 et cela devrait nous réjouir. Nous avons vocation à peser dans le débat politique sans nous perdre dans les jeux de pouvoir. Impossible, me direz-vous ? Le plus simple serait en effet de simplifier les choses comme le font toujours les hérésies. Mais la grandeur de l'Église est de tenir ensemble la cité de Dieu et celle des hommes. Le Christ vrai homme et vrai Dieu sans confusion ni séparation. Cela devrait permettre à certains d'être gaulliste et chrétien non ?"

    Ref. Gaulliste ou chrétien : François Fillon doit-il choisir ?

    JPSC

  • La rétrospective 2016 de l'Institut Européen de Bioéthique

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    RETROSPECTIVE 2016 

  • Sur KTOTV : l'avortement, sans langue de buis avec Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne

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    De KTO-TV :

    L'avortement, sans langue de buis

    Direct avec Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne

    La campagne présidentielle, mais aussi le vote du délit d'entrave numérique à l'IVG, a replacé l'avortement au centre des débats en France. Près de 220 000 interruptions volontaires de grossesses sont pratiquées chaque années, soit un avortement pour trois naissances.

    Que dit l'Eglise catholique à propos de l'IVG ? Comment réagir quand les catholiques sont dénigrés ou ridiculisés pour leur défense des enfants à naître ? Pourquoi le Pape François a t-il souhaité faciliter le pardon pour l'avortement ? Quelles paroles pour les femmes en détresses ?

    Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne, répond en direct aux questions de plusieurs chrétiens engagés, sans langue de buis.

  • Le Kosovo, terreau du djihadisme

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    De Radio Vatican :

    Le Kosovo, terreau du djihadisme

    (RV) Entretien – Le Kosovo est le pays d’Europe qui compte le plus de ressortissants partis combattre en Syrie par rapport à sa population. Ils sont trois cents à être partis depuis 2014 et la proclamation du soi-disant califat par al-Baghdadi. Le Kosovo est aussi un État où les musulmans représentent plus de 95 % de la population.

    Depuis son indépendance effective en 1999, les fondations sunnites du Golfe persique ont investi le pays, étendant leur influence sur la population comme elles l’ont fait en Bosnie ou en Albanie. Elles exploitent les défaillances de ces États et des individus. Elles diffusent un islam rigoriste, le wahhabisme, originaire d’Arabie saoudite. Des fondations chiites se sont aussi implantées. Mais elles sont loin d’être les seules responsables de cette vague de départs de Kosovars vers le Proche-Orient.

    La pauvreté, qui touche une grande partie de la population, est également un facteur explicatif. Sans oublier le fait que le Kosovo, et plus largement les Balkans, sont le terrain d’affrontement entre plusieurs puissances étrangères : la Russie et la Turquie, historiquement présentes dans la péninsule, l’Union européenne et les États-Unis. Le Kosovo se retrouve donc à la croisée de multiples intérêts conflictuels.

    Sébastien Gricourt, qui a dirigé la publication de l’ouvrage «Kosovo : récits sur la construction d’un Etat» (Editions Non Lieu, mars 2014), revient avec Xavier Sartre sur ces départs vers la Syrie.

  • Roi, prêtre et prophète : la signification des trois offrandes faites au Christ à l'Epiphanie

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    Lu sur aleteia.org :

    « C’est parce que vous avez abandonné le Seigneur que tout va mal »

    À l'occasion de l'Épiphanie, Dom Samuel nous livre une réflexion sur la signification des trois offrandes faites au Christ.

    Des intellectuels et des politiques, même chrétiens, prétendent que nous pourrons sortir de la crise que traverse la société contemporaine en mettant en œuvre des idées humaines justes, des attitudes humaines droites. Ils se trompent. Les prophètes d’Israël n’ont cessé de rappeler au Peuple élu : « C’est parce que vous avez abandonné le Seigneur que tout va mal ».

    Un adage des Pères de l’Église commente le mystère de l’Épiphanie. Au pied de la crèche, les mages apportèrent « de l’or pour celui qui vient comme roi, de l’encens pour celui qui vient comme Seigneur, de la myrrhe pour celui qui vient comme homme ». La myrrhe servait en effet à oindre les cadavres. Le petit enfant dont nous venons de célébrer la naissance est appelé à régner ; il est Dieu et Seigneur ; il est homme et devra passer, comme nous, les portes de la mort.

    Nous pouvons rapprocher ces trois offrandes des trois dons attribués au Messie : Roi, Prêtre et Prophète, trois dons que tout chrétien reçoit le jour de son baptême et les prêtres, d’une manière particulière, pour exercer leur ministère. Pour être acteurs dans le monde d’aujourd’hui et fidèles à notre vocation, nous devons, par la puissance du Messie qui vient de naître, accepter d’être par Lui : roi, prêtre et prophète.

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  • "A chacun son étoile..." - Célébration de l'Epiphanie

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    Dimanche 8 janvier 2017 - Dimanche de l'Épiphanie - (source archive 2011)

    « Adoration des Mages »
    Sandro Botticelli (1444/1445-1510)
    Galleria degli Uffizi, Florence

    Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ selon saint Matthieu II, 1-12

    II, 1 Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem 2 et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » 3 En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. 4 Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. 5 Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : 6 Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » 7 Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; 8 puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » 9 Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. 10 Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. 11 Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. 12 Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. [Copyright AELF - Paris - 1980 - Tous droits réservés]

    La prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine :

    http://pere.michel-marie.fr/sound/predications/2011-01-02.mp3

  • Joyeuse épiphanie

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    Joyeuse épiphanie !

    le samedi 7 janvier 2017 à 17 heures

     en l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132)

    Epiphanie 2017.jpg

    Procession à la crèche

    Messe chantée en grégorien et en polyphonie

    Partage de la galette des rois

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2016/12/26/fete-de-l-epiphanie-a-liege-le-samedi-7-janvier-2017-a-17-he-5891354.html 

    L'Epiphanie est, à vrai dire, bien plus qu'un conte pour enfants sages émerveillés devant la crèche ou tirant de la galette la fève qui désigne les rois de la fête.

    Mais quelle est la signification réelle du message que le récit évangélique  adresse au monde en cette fête, la plus anciennement instituée, de la manifestation du Christ à l’humanité ?

    Il n'y a pas de contradiction entre la raison et la foi

    On raconte que le Roi Baudouin  aimait parfois, le soir ou la nuit, se rendre dans son petit observatoire astronomique pour contempler la splendeur des étoiles et de la création: "Les cieux racontent la gloire de Dieu"(Ps.19,2). Nul doute que cette contemplation nourrissait sa vie intérieure et sa prière."La beauté sauvera le monde" (Dostoïevski).

    Les mages aussi, présentés comme de savants astronomes venus du Moyen-Orient, étaient séduits par la splendeur du ciel étoilé. Pressés, sans le savoir, par l'Esprit, ils ont été intrigués par l'apparition d'une étoile et ont pressenti la naissance d'un nouveau Roi -qui, pourtant, n'était pas de ce monde- et ils se sont mis en route jusqu'à Bethléem pour lui offrir l'or, l'encens et la myrrhe. Et nous aussi, aujourd'hui surtout, nous offrons comme eux à Dieu un encens qui va embaumer les saints mystères que nous célébrons en cette fête.

    La science de ces païens (qui n'avaient que des instruments humains) n'était pas en contradiction avec la foi: la foi la prolonge, elle va plus vite que la science, en brûlant les étapes pour arriver à la Vérité. J'ai lu cette petite parabole d'un célèbre astrophysicien américain. Pendant des siècles, dit-il, les savants se sont mis à grimper la montagne de la Vérité et quand ils arrivent au sommet, qu'est-ce qu'ils découvrent? Une bande de théologiens, de philosophes et de saints déjà là depuis longtemps et qui leur disent en riant: "Quoi? Vous arrivez seulement ?"

    Benoît XVI y est revenu souvent (entre autres dans son fameux discours de Ratisbonne) : il n'y a pas de contradiction entre la raison et la foi. Ce sont deux chemins un peu parallèles mais qui finissent par converger vers l'unique Vérité. Les savants d'aujourd'hui sont beaucoup plus humbles que ceux du XIXe siècle: ils peuvent décrire ce qui s'est passé quelques milliardièmes de milliardièmes de secondes après le "big bang", mais non ce qui s'est passé juste avant. Ils n'ont rien contre les théologiens et les philosophes qui affirment que Dieu lui-même est à l'origine de la création, mais cette réponse ne relève pas de leur domaine comme tel. Ils la respectent comme possible. C'est déjà un grand progrès! Voilà une première réflexion qu’inspire cette fête de l'Epiphanie.

    Une affirmation du caractère universel de l'Eglise

    Voici une deuxième réflexion, un peu plus développée,  sur le sens de cette célébration :

    On serait tenté de voir dans le passage de l'évangile selon saint Matthieu relatant l'adoration des mages (2, 1-12) un conte doré, pour faire rêver les enfants, et il est possible que l'écrivain sacré ait embelli un peu le récit selon certaines traditions littéraires. Mais ce qui l'intéresse et nous touche profondément dans la démarche de ces trois personnages (parmi lesquels l'iconographie a placé un noir), c'est l'affirmation éclatante du caractère universel de l'Eglise.

    Non! La Bonne Nouvelle ne sera pas réservée au seul petit peuple juif, mais offerte à toutes les nations sans distinction. L'Epiphanie ,c'est, avec la Pentecôte, la Fête de l'Eglise. Saint Paul l'a bien perçu.

    Comme on comprend la joie et la fiereté des premiers chrétiens célébrant cette épiphanie, c'est à dire la "manifestation" (épiphaneia) du Seigneur qui est destinée aussi à d'autres pays que la Palestine (pour laquelle nous prions), à tous les paëns: Grecs et Romains, Gaulois et Belges, Chinois et Japonais, Africains, habitants du Congo, etc., et puis à ceux de l'Amérique, de la Terre de Feu ou de Papouasie: c'est l'entrée en masse dans l'Héritage du peuple de Dieu.

    Saint Paul, avec sa profondeur habituelle, a formulé admirablement cette révolution spirituelle: le mystère qui était resté caché aux générations précédentes, c'est que, grâce à l'Evangile, les païens aussi sont associés au même héritage, au même corps, à la même promesse dans le Christ Jésus (Ephésiens, 3, 5-6) qui est le seul Sauveur de tous les hommes. L'Epiphanie est un peu à Noël ce que la Pentecôte est à Pâques: c'est la manifestation publique du mystère, ici du mystère caché de Bethléem.

    Vous pouvez chercher: aucune religion -aucune!- n'a affirmé que Dieu a pris une vraie chair d'homme et qu'il est venu pour tous les hommes sans exception. Aucune n'a une telle prétention à l'universel. Catholique veut dire universel, ouvert à la terre entière. La seule véritable internationale, c'est nous, même si certains s'en offusquent. Trop souvent, les religions sont liées à un pays ou à une région (les religions de l'Asie), au sang, à la race ou encore à la culture (je pense à l'islam). Même si elle y est parfois très minoritaire (je pense aux chrétiens d'Asie), l'Eglise du Christ est présente sur la terre entière. On le voit clairement lors des rassemblements des J.M.J. (Journées Mondiales de la Jeunesse). Malgré ses faiblesses et ses imperfections, elle ne veut connaître aucune limite, aucune frontière, même si elle demeure un peu trop marquée par l'Occident qui fut son berceau historique. Eh bien, donc, dépassons aujourd'hui nos horizons trop étroits: sentons que nous sommes membres d'une Eglise qui est née avant nous, qui ne mourra pas avec nous et qui est répandue aux quatre coins du monde. Si nous chantons en latin lors des grands rassemblements, c'est précisément pour affirmer cela.

    Après saint Paul, écoutons maintenant Isaïe le Prophète (Is., 60, 1-6). Il n'exagère pas quand il s'extasie devant ce qui est pour nous la nouvelle Jérusalem, devant l'Eglise:"Lève-toi, Jérusalem, resplendis et regarde: l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres recouvrent les peuples". C'est tragiquement vrai aujourd'hui: obscurité du péché, de la violence, de la volupté, de la haine, obsurité de la crise économique mondiale, fruit de l'appât du gain, aveugle et égoïste. L'humanité patauge dans le noir, déboussolée au sens propre; l'Occident surtout est atteint d'une sorte de leucémie:la peur de donner la vie et l'autorisation officielle de la supprimer, légalement. C'est une crise fondamentale du goût de vivre qui aboutit à ce qu'on appelle l'hiver démographique.

    Eh bien, justement :"Debout, lève-toi Jérusalem" car, au sein même de cette obscurité, "sur toi se lève le Seigneur", sa Gloire brille sur toi et les nations marcheront à sa Lumière, un jour ou l'autre. "Lève les yeux et regarde: tes fils reviennent de loin", parfois de très loin; il y a et il y aura des conversions étonnantes...

    (D’après une homélie pour la fête de l’épiphanie prononcée par Mgr Michel Dangoisse à l’église du Saint-Sacrement à Liège le 3 janvier 2009)

    JPSC

  • Faire l'apologie du tatouage ?

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    Lu sur aleteia.org (Jan Stohl) :

    L’apologie du tatouage est-elle possible quand on est chrétien ?

    Une réponse à l'abbé Monnier sur ce phénomène contemporain.

    Aleteia a publié Le tatouage (1/3). Aux origines du phénomène, Le tatouage (2/3). Un rituel sans le sacré ?, et Le tatouage (3/3). L’Église face au tatouage de « l’abbé Monnier [qui] est un spécialiste des cultures underground : musique metal, heroic fantasy, tatouage… ».

    Il y a des décennies que, sous le diktaat du Zeitgeist, nous préférons une Église à la carte ; ne voir dans les Écritures que ce qui convient, ce qui ne dérange pas notre droit au confort lénifiant. Or, il semble assez compréhensible que les jeunes regardent du côté des cultures underground.

    Il y a aussi des décennies que ces mêmes cultures « underground » (marginales) sont devenues le mainstream extrêmement lucratif, contrôlé par des multinationales et largement subventionnées et soutenues de tout leur poids par les politiques des États. Une marginalité mondaine, en quelque sorte ! Cela n’empêche pas ce même mainstream médiatique de continuer à présenter ces protagonistes comme une espèce de dissidents courageux, héroïques même, qui risquent à tout moment une overdose, le VIH, ou éventuellement, de devenir, un jour, des multimillionnaires.

    C’est vrai que le père Monnier prétend qu’il ne fait pas une apologie du tatouage, « ce qui serait de la démagogie », écrit-il. Cependant, il affirme que : « Le tatouage peut être un bon moyen d’action de grâce… » ; une pensée se dégage de ses lignes, que l’on appelle l’effet de la prophétie autoréalisatrice.

    L’Église interdit-elle le tatouage ?

    Le père Monnier écrit : « Je pense qu’à l’heure actuelle, l’Église ne dit rien de particulier à ce propos. Beaucoup pensent pourtant que l’Église catholique l’a interdit, je n’ai trouvé aucun écrit d’autorité qui interdise explicitement le tatouage, ou même qui dise une parole à son sujet. En réalité, au Moyen Âge, le tatouage a été interdit par Charlemagne, mais c’était un interdit politique, afin de continuer le travail d’impérialisation de l’Europe » (les hommes ne portent plus sur leur peau le signe d’une appartenance tribale mais s’assimilent dans l’empire, Ndlr). Un interdit politique, impérialiste, c’est-à-dire, suspect ?

    Loin de là !  Il est écrit : « Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ ? », ou, « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous n’êtes plus à vous-mêmes ? » (1 Cor 6; 15, 19). Est-ce suffisamment explicite? Un chrétien, non dévoyé de son cheminement spirituel, irait-il tatouer ou autrement mutiler le corps du Christ ?

    Le père Monnier prétend aussi que : « Le tatouage n’est pas une mode, mais un phénomène de société, ou qu’il suffit simplement de montrer que l’Église d’aujourd’hui comprend le phénomène dans sa dynamique anthropologique contemporaine ». En réalité, le tatouage, le piercing, la coiffure à la mohawk sont les produits « par excellence » de la mode, de notre mimétisme auquel personne n’échappe et qui est un phénomène anthropologique « méconnu » (voir l’œuvre de René Girard sur le désir mimétique). Personne n’a un désir « authentique », c’est-à-dire non-mimétique, de se faire tatouer !

    C’est précisément pourquoi nous, les chrétiens, sommes appelés à imiter Jésus Christ (et pas des vedettes de la télé) : « Jésus leur parla de nouveau, disant : “Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.”« . (Jn 8, 12).

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  • Dieu agit dans le monde où nous vivons, il n’y a aucune raison d’avoir peur

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    Lu sur le site de France Catholique :

    Dom Samuel Lauras, soudainement converti après quelques années tumultueuses, entré au monastère en 1983, fut novice de Père Nicolas, étudiant de Père Jérôme, prieur de Dom Patrick, abbé de Sept-Fons. Aujourd’hui abbé trappiste de Nový Dvur en République tchèque, il a publié « Qui cherchait Théophane ? » (Parole et Silence, 1992, réédité 2009) et « De tout cœur  : Réflexions d’un moine sur l’avenir chrétien de notre monde » (Ad Solem, 2011) qui l’a fait connaître. Un ton nouveau, entre lucidité, courage et espérance. Un esprit qui puise dans les trésors reçus les raisons de l’affirmation chrétienne et monastique.

    Aujourd’hui, Dom Samuel récidive avec « Comme un feu dévorant. Propos d’un moine sur l’exercice de la miséricorde » (Artège), un livre dont le sous-titre dit l’actualité mais qui va bien au-delà. Pour « France Catholique », Dom Samuel prolonge dans un entretien exclusif les chapitres de son ouvrage. Une invitation à le lire.

     

    Nový Dvur est bien loin de la France et de l’Église catholique en France. Que savez-vous des sujets brûlants qui la concernent et dont vous traitez (scandale de prêtres pédophiles, dévaluation de la morale chrétienne, questions sur la vocation monastique et sa pérennité aujourd’hui, crise de la transmission, etc.)  ? Que répondriez-vous à un grincheux qui vous dirait  : «  Mais enfin, de quoi se mêle-t-il, ce moine qui habite si loin de ce dont il parle  ?  »

    Dom Samuel  : Les pays d’Europe sont-ils si loin que ça de la France  ? La France ne serait-elle pas capable d’entendre une voix qui parle hors de ses frontières, d’une partie de l’Europe, c’est vrai, qui ne raisonne pas toujours de la même manière que la majorité de ses intellectuels, mais qui a peut-être quelque chose d’important à lui dire  ? L’Europe serait-elle un courant à sens unique, qui se déverse nécessairement de l’Occident vers l’Orient, pour que les modes de vie occidentaux, considérés comme les seuls admissibles, se répandent partout  ?

    Comme un feu dévorant est le fruit d’un combat personnel, d’un événement éprouvant dans la vie de l’Église qui m’a touché de très près. Je ne voulais pas me laisser submerger, il me fallait donc prier  ; pour prier, garder une foi vivante  ; pour croire, écrire afin de voir distinctement ce que Dieu attendait de moi. Ce processus a duré quatre ou cinq ans. Ensuite, j’ai décidé de publier. Pourquoi  ? Ce fut comme une décision fraternelle. Je ne suis pas le seul à être affronté, dans sa foi, à de telles situations, presque incompréhensibles. Nous devons nous rapprocher les uns des autres, taire les querelles qui nous affaiblissent (pas les débats, bien sûr  !).

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  • Les conclusions des expertises de l’Église concernant les restes présumés de la famille impériale russe bientôt publiées

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    D'Orthodoxie.com :

    L’Église orthodoxe russe révélera les conclusions de l’expertise des restes présumés de la famille impériale durant le second trimestre 2017

    Le supérieur du monastère Sretensky de Moscou, l’évêque de Iegorievsk Tikhon (Chevnoukov) a donné des indications sur le moment auquel seront publiées les conclusions des expertises de l’Église concernant les restes présumés de la famille impériale russe retrouvés à Ekaterinbourg. « Nous espérons, compte tenu de l’ampleur du travail et de la longueur du rapport, que nous pourrons, vers la fin du second trimestre de cette année, présenter les conclusions : celles des enquêteurs seront soumises au comité d’investigation, et les nôtres, à la future Assemblée des évêques de L’Église orthodoxe russe » a déclaré à l’Agence Interfax l’évêque Tikhon, qui fait partie de la Commission ecclésiale pour l’étude des résultats des investigations sur « les restes d’Ekaterinbourg ». En ce qui concerne leur reconnaissance ou non en tant que saintes reliques, « les conclusions définitives seront tirées uniquement par l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe russe », a précisé l’évêque Tikhon. « Un travail intensif est en cours. Il s’agit d’expertises génétiques, qui sont effectuées dans les meilleurs laboratoires du monde. Une expertise de grande dimension et très intéressante s’achève, avec des données nouvelles, dont je ne peux actuellement parler », a ajouté Mgr Tikhon. « C’est une expertise historique, à laquelle participent nos grands historiens spécialistes des archives, ainsi que des experts criminologiques ». L’évêque Tikhon a qualifié la nouvelle équipe de chercheurs de « très professionnelle ». « Ils ont déjà découvert beaucoup de choses intéressantes, d’une importance certaine. Mais, puisque le dossier n’est pas encore clos, nous n’avons pas le droit de diffuser les détails de l’enquête » a-t-il ajouté.

  • Que faut-il souhaiter en 2017 ?

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    L'éditorial d'Antoine-Marie Izoard sur le site de Famille Chrétienne :

    Que faut-il souhaiter ? Éternelle question au seuil d’une nouvelle année. Les proches, les collègues de travail, les amis échangent des vœux, souhaitant une « bonne année », une « bonne santé ». Ces vœux-là ne sont pas éculés mais du domaine du banal, même si l’on peut objectivement souhaiter un corps sain, un temple de l’Esprit que les petits bobos et les grosses souffrances ne viennent pas trop endommager.

    En ce début d’année, « que faut-il souhaiter ? » L’éditorialiste du journal La Croix se posait déjà la question avec gravité, il y a un siècle, au tout début de 1917. L’Europe, alors, était en pleine guerre, et la France venait de perdre des poilus par dizaines de milliers sur les champs de bataille. L’abbé Edmond Loutil, dit « Pierre l’Ermite », prédisait dans les colonnes du quotidien catholique une « année géante » et assurait ne pas « la voir arriver, solennelle, à l’horizon, sans un frisson ». Il ne pouvait imaginer les dernières heures du régime tsariste suivies de la révolution bolchevique ; ni l’Amérique qui allait se battre aux côtés des Alliés, finissant de donner un caractère mondial à ce conflit. Il ne pouvait penser que « la Der des Ders » serait en fait la première des guerres mondiales. Mais Pierre l’Ermite prédisait déjà que « les frontières des nations et les frontières morales » seraient modifiées.

    Les martyrs chrétiens nous pressent à être de lumineux témoins de foi, d’espérance et de charité.

    L’éditorialiste formulait alors deux vœux. Outre la victoire de son pays, bien sûr, il souhaitait « de saints prêtres pour la vigne désespérément immense qui appelle de tous les côtés à la fois ». Cent ans plus tard, ce vœu n’est pas démenti. La vigne est devenue un véritable champ en jachère. La foi a quitté bien des chaumières, l’espérance quitté bien des cœurs, et la charité semble passée de mode. Mais aussi abominable soit-il, l’assassinat du Père Jacques Hamel, l’été dernier, a semé des germes de foi. Il en va ainsi des trop nombreux martyrs chrétiens, comme José Luis Sanchez Ruiz, prêtre mexicain enlevé et torturé pour avoir condamné la corruption. Ou comme ces quatre Missionnaires de la Charité de Mère Teresa tuées avec une dizaine d’employés de leur hospice au Yémen. Près de trente agents pastoraux de l’Église catholique, des hommes et des femmes de paix, ont ainsi été tués ou ont été enlevés au cours de l’année dernière. Un triste bilan, plus lourd encore qu’en 2015.

    « Pourquoi le monde persécute-t-il les chrétiens ? », s’est récemment demandé le pape François. « Le monde, a-t-il expliqué, haït les chrétiens pour la même raison pour laquelle il a haï Jésus, parce qu’Il a porté la lumière de Dieu et que le monde préfère les ténèbres pour cacher ses œuvres mauvaises. »

    Que faut-il souhaiter, donc, en 2017 ? Une foi revigorée, mais aussi et surtout des chrétiens lumineux prêts à confesser leur espérance dans le Christ. Des apôtres de la charité. Des artisans de paix. 

  • Le pape prône une nouvelle culture vocationnelle

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    Lu sur le site "cathobel" :

    Le pape souhaite une “nouvelle culture vocationnelle“

    Passionnés par l’Eglise et le règne de Dieu“, “patients“ devant les résistances, “crédibles“ et “vigilants“: tels seront les acteurs de l’œuvre des vocations de demain, selon les vœux du pape François. Le pontife a rencontré le 5 janvier 2017 au Vatican les 800 participants au Congrès national de la pastorale des vocations en Italie.

    Portant son regard au-delà de la chute des vocations en Europe, le successeur de Pierre a souhaité à ses auditeurs “l’infinie patience de recommencer“, soutenus par l’Esprit-Saint. Cela suppose avant tout, a-t-il expliqué, de ne pas se donner comme priorité “l’efficacité“, mais une attention privilégiée à la vigilance et au discernement. Ceci afin de faire émerger une pastorale “aux horizons amples“.

    Le pape François a ainsi donné un certain nombre de critères pour les acteurs d’une bonne œuvre des vocations. Celle-ci doit être passionnée, avoir le sens de la gratuité et du service de l’Eglise, être crédible et savoir perdre du temps pour “raconter la beauté, la stupéfaction et l’émerveillement d’être amoureux de Dieu“…

    Dans l’œuvre des vocations, a suggéré le pape, cela aide de faire mémoire de “nombreuses histoires de vocations“, dans lesquelles ceux qui sont appelés doivent “sortir d’eux-mêmes“ pour se donner aux autres.

    En Italie, le nombre d’ordinations sacerdotales reste un peu plus élevé qu’ailleurs en Europe de l’Ouest, malgré une chute importante. Selon les chiffres 2014 de la Conférence épiscopale italienne, le nombre de séminaristes a baissé de 14% au cours de la dernière décennie. Mais 405 prêtres sont encore ordonnés par an en Italie, pour une centaine en France. (Cath.ch)

    L'allocution improvisée du pape (traduction de zenit.org)

    Chers frères et soeurs, bonjour!

    J’ai préparé ce discours [le pape montre les feuillets]: il y a cinq pages. Il est trop tôt pour se rendormir ! Alors je le remettrai au Secrétaire général et je chercherai de vous dire ce qui me vient à l’esprit, ce que j’ai envie de dire [il se tourne vers Mgr Galantino] ensuite vous le ferez connaître…  Quand Mgr Galantino a commencé à parler [dans sa salutation au pape François] et qu’il a dit le thème de la rencontre, “Lève-toi!…”, cette parole dite à Pierre, en prison, dite par l’ange m’est venue à l’esprit: «Lève-toi!» (Ac 12,7). Lui, il n’y comprenait rien. « Prends ton manteau … » Et il ne savait pas s’il rêvait ou s’il ne rêvait pas. « Suis-moi. » Et les portes s’ouvrirent, et Pierre s’est retrouvé dans la rue. Là il se rendit compte de la réalité, que ce n’était pas un songe: c’était l’ange de Dieu qui l’avait libéré. « Lève-toi! » avait-il dit. Et lui s’est levé, en hâte, et il est parti. Et où vais-je? Je vais là où sûrement il y a la communauté chrétienne. Et il est vraiment allé à une maison de chrétiens, où tous priaient pour lui. La prière… frappe à la porte, la servante sort, le regarde… et au lieu d’ouvrir la porte elle rentre. Et Pierre, qui a peur parce qu’il y a la garde qui turne dans la ville. Et elle: « Va, Pierre est là! » – « Non, Pierre est en prison! » – « Non, c’est le fantôme de Pierre. » – « Non, Pierre est là, Pierre est là! » Et Pierre frappait, frappait… Ce « Lève-toi! » a été arrêté par la peur, par la bêtise – mais, on ne sait pas – d’une personne. Je crois qu’elle s’appelait … [Rodé]. C’est un complexe, le complexe de ceux qui, par peur, par manque de sécurité, préfèrent fermer les portes.

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