
A Bruxelles, vendredi 17 juin: Procession des enfants à l'Abbaye de la Cambre

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Une synthèse de presse de gènéthique.org :
Royaume-Uni : la justice décide de l’arrêt du maintien en vie d’un enfant de 12 ans
Au Royaume-Uni, un juge a décidé que le traitement d’un garçon atteint de lésions cérébrales et plongé dans le coma devait être interrompu. Archie Battersbee, âgé de 12 ans, avait été retrouvé inconscient à son domicile le 7 avril (cf. Royaume-Uni : Un enfant de 12 ans dans le coma au cœur d’une bataille judiciaire). Sa mère, « dévastée », a fait part de son intention de faire appel.
Une mort « très probable » ?
Selon les médecins, il est « très probable » que l’enfant soit « en état de mort cérébrale ». Dans une décision écrite, Mme la juge Arbuthnot a conclu qu’Archie était mort à midi le 31 mai, sur la base des scanners IRM effectués ce jour-là. Pour Hollie Dance, la mère d’Archie, « fonder ce jugement sur un test IRM et sur le fait qu’il est “probablement” mort n’est pas suffisant ». « C’est la première fois qu’une personne est déclarée “probablement” morte sur la base d’un IRM », affirme-t-elle.
Les avocats représentant l’hôpital avaient demandé à la justice de décider des mesures à prendre « dans l’intérêt supérieur d’Archie ». Alistair Chesser médecin en chef du Barts Health NHS Trust s’est engagé à ce que les soins ne soient pas arrêtés, afin de laisser à la famille la possibilité de faire appel.
Une décision au mépris de l’avis de la famille
« Ecœurée » par cette décision, « après des semaines de bataille judiciaire » qu’elle aurait voulu passer au chevet de son petit garçon, Hollie Dance déplore avec son conjoint Paul Battersbee, que le tribunal et l’hôpital n’aient pas tenu compte des souhaits de la famille. « Son cœur bat toujours, il a serré ma main, et en tant que mère, je sais qu’il est toujours là », a-t-elle déclaré.
Source : BBC (13/06/2022)
De Benoît de Blanpré sur le site du Figaro (Vox) :
«Au Nigeria, ce sont les valeurs chrétiennes que les salafistes ont en ligne de mire»
FIGAROVOX/TRIBUNE - L'attaque terroriste d'une église en pleine messe de Pentecôte, qui a fait des dizaines de morts, n'est pas un événement isolé, clame le directeur de l'Aide à l'Église en Détresse, Benoît de Blanpré. L'Occident doit réagir avant le nettoyage ethnique des chrétiens du Nigeria, plaide-t-il.
Benoît de Blanpré est le directeur de l'Aide à l'Église en Détresse (AED), une association catholique venant en aide aux chrétiens persécutés dans le monde.
On connaît la terrible loi journalistique du « mort au kilomètre ». C'est-à-dire qu'un décès qui survient à un kilomètre de chez soi émouvra autant que 10 décès à 10 kilomètres de là. Mais si, en lisant la presse française, j'appliquais cette loi au Nigeria, je devrais en conclure que ce pays se situe quelque part sur la Lune...
À LIRE AUSSI Père Augustine Ikwu : «Depuis l'attaque contre une église, tous les Nigérians vivent dans la terreur»
Ce qui s'est passé le 5 juin est un acte barbare, odieux. Les terroristes ont poussé le vice jusqu'à se positionner aussi à l'extérieur de l'église afin de pouvoir exterminer tous ceux qui arrivaient à s'enfuir par les fenêtres et les portes. Une véritable boucherie avec peu d'écho médiatique. La veille, un énième prêtre était enlevé, le père Christopher Itopa Onotu, dans l'État de Kogi, au cœur du pays. Auparavant, à Sokoto, une étudiante était massacrée par ses camarades, battue à mort, pour un message posté sur les réseaux sociaux. Juste après l'évènement, la ville a été le théâtre de violentes manifestations, non en signe de solidarité avec la victime, mais pour protester contre l'arrestation de deux suspects !
Je ne parle que de l'actualité récente… Au mois de février, des terroristes ont pris d'assaut un train entier : 160 personnes ont disparu. Et tout cela dans une totale indifférence occidentale, que nos interlocuteurs sur place ne comprennent pas. Nous avons reçu, à l'AED, le témoignage de Monseigneur Matthew Ndagoso, archevêque de Kaduna, à la limite du Sahel : «Il faut être deux pour danser le tango. Nos dirigeants nous volent et emportent notre argent en Occident, en Suisse, à Paris, à Londres, à Francfort. Si l'Occident n'acceptait pas leur argent, ils le laisseraient au pays».
Les bandits, les djihadistes, Boko Haram ou Ansaru (filiale d'Al Qaïda) ne sont que des symptômes, assure cet évêque. Les vrais responsables vivent à la tête de l'État. En particulier à la tête de l'armée, sous contrôle peul, qui demeure l'arme au pied quand des chrétiens sont massacrés par des djihadistes peuls eux aussi. Or, nos dirigeants occidentaux ainsi que des responsables de multinationales traitent avec cette administration.
Pays pivot au Sahel
Il faut ajouter à cela que le Nigeria n'a pas une situation anodine, il joue au contraire le rôle de pays pivot, entre Afrique Sub-saharienne et Sahel, pour le meilleur et pour le pire. Son chaos entretient nos désordres. Il est de notoriété publique que la drogue qui circule jusqu'en France transite depuis l'Amérique latine jusqu'au port de Lagos, la capitale économique du Nigeria, avant de traverser le Sahara avec la complicité de groupes armés djihadistes.
Par ailleurs, nous connaissons bien les problèmes liés à l'afflux de migrants. Les jeunes Nigérians diplômés fuient, hypothéquant l'avenir du pays. Les plus pauvres, quant à eux, accablés par la misère, cherchent ailleurs un avenir radieux dans cet Occident qui agit tour à tour comme un repoussoir et un puissant aimant.
À plus long terme, et d'une façon encore plus décisive, le Nigeria nous concerne car il s'agit d'un pays dont le poids ne va cesser de grandir. Il rassemble déjà plus de 200 millions d'habitants, et au regard de sa croissance démographique, il en fera le double en 2050. La jeunesse nigériane, si nombreuse, manque d'accès à l'éducation, aux soins, à un métier... Cette situation explique, à défaut d'excuser, que tant d'entre eux rejoignent des groupes armés qui leur promettent un statut social et de l'argent.
Les valeurs chrétiennes en ligne de mire
Ces groupes armés, souvent d'inspiration salafiste, voient l'Occident comme une menace, et si ce sont leurs compatriotes qu'ils tuent dans l'immense majorité des cas, ils n'en ont pas moins les valeurs chrétiennes qui subsistent dans nos institutions en ligne de mire. Le Groupe sunnite pour la prédication et le djihad que l'on surnomme « Boko Haram » vise dans le mille quand il prétend que « l'éducation occidentale est un péché ». C'est ce que signifient les termes tristement célèbres de cette sinistre organisation et ils révèlent la première cible des combattants qui la rejoignent. Eux voient bien que l'éducation des populations, en particulier celle des jeunes filles, représente un danger existentiel pour leurs activités terroristes.
Au nord, dans les États régis par la charia, les chrétiens sont empêchés de construire des lieux de culte ou de réaliser des processions.Le Nigeria représente enfin un enjeu de première importance car il s'agit d'un pays partagé équitablement entre chrétiens et musulmans, et qu'il pourrait être un laboratoire de l'entente entre religions. Dans bien des régions, en particulier au centre et au sud du pays, des rapports apaisés entre chrétiens et musulmans existent. Mais ils sont menacés. Au nord, dans les États régis par la charia, les chrétiens sont empêchés de construire des lieux de culte ou de réaliser des processions. Et dans tout le pays, les échos d'attaques à connotation religieuse tendent les rapports entre les communautés.
Je conclus en reprenant les mots de Mgr William Avenya, l'évêque du diocèse catholique de Gboko. Confronté au nettoyage ethnique de chrétiens au nord du pays, il interpelle chacun de nous : «N'attendez pas le génocide pour intervenir !»
Un reportage de Pierre Jova à Toulon publié sur le site de l'hebdomadaire La Vie :
Dans le diocèse de Fréjus-Toulon, vent de panique face à l'orage annoncé
13/06/2022
Déplacée de Fréjus à Toulon en 1958, la résidence de l’évêque du Var est une coquette villa, engloutie par un jardin luxuriant. Il faut passer par une avalanche de fleurs, de palmiers et de buissons pour accéder au cénacle où Dominique Rey, 69 ans, administre son diocèse depuis 2000. Il est tentant de voir dans cette jungle un reflet de l’Église varoise, comptant plus de 250 prêtres pour un million d’habitants – contre 500 à Paris, par exemple –, des dizaines de communautés religieuses, et ordonnant de nouveaux prêtres à un rythme soutenu. Une situation unique au sein d’un catholicisme français asphyxié par le manque de vocations, qui frappe les nouveaux arrivants dans le diocèse par sa profusion, mais qui peut aussi en inquiéter certains par son aspect anarchique. Et par le coût humain nécessaire à son entretien.
« Permaculture ecclésiale »
« À Fréjus-Toulon, on accueille tout le monde », constatait La Vie en 2015, voyant déjà la « fatigue » poindre dans le diocèse, et s’interrogeant sur la cohérence de cette pépinière qui, du reste, n’a pas été aménagée seulement par Dominique Rey. « La permaculture ecclésiale a toujours été une spécialité du diocèse », commente Gilles Rebêche. Délégué épiscopal à la solidarité et à la pastorale du deuil, ce diacre est un enfant du pays, fils d’un soldat de la garnison de Fréjus : « J’en suis à mon troisième évêque », glisse le patron de la Diaconie du Var, structure qui anime les œuvres sociales du diocèse et vient de fêter ses 40 ans.
Avant Mgr Rey, Gilles Barthe (1962-1983) et Joseph Madec (1983-2000) ont attiré chez eux les communautés « nouvelles », nées après le concile Vatican II. Les Moniales de Bethléem sont installées dans l’abbaye du Thoronet en 1978, les frères de Saint-Jean ont établi leur premier prieuré au sanctuaire de Cotignac en 1981, et la communauté Saint-Martin a reçu dans le diocèse son premier ministère paroissial en 1983. La même année, Joseph Madec rouvrait le séminaire diocésain de la Castille, devenu un lieu important de l’Église catholique du Var. « Il y a un système de parrainage, qui fait que des fidèles que je ne connais pas prient pour moi, témoigne un séminariste actuellement en étude. Et des milliers de gens se déplacent aux ordinations ! »
C’est pourtant sur ce magnifique domaine viticole, à l’est de Toulon, que s’est abattue en début de mois une bourrasque venue de Rome : la suspension des ordinations de quatre prêtres et six diacres prévues le 26 juin, sans explications ni date de report. « Les séminaristes n’ont aucun élément de réponse à apporter à leurs proches », déplore Benoît Moradei, recteur de la Castille depuis septembre 2021, précisant que les familles des ordinands, venant parfois de loin, avaient acheté leur billet de train ou d’avion pour l’événement. « C’est douloureux, mais ils le vivent avec courage », assure cet oratorien natif du Var, qui fait l’unanimité dans le diocèse.
D'Annie Laurent sur le site de l'Association Clarifier :
Petite Feuille Verte n° 89 : Islam et féminisme (1/3)
Deux d’entre elles sont Libanaises : Zeina El-Tibi, docteur en droit, auteur de La condition de la femme musulmane (Cerf, 2021) ; et Nayla Tabbara, docteur en sciences des religions, auteur de L’islam pensé par une femme (Bayard, 2018). La troisième est Marocaine : Asma Lamrabet, médecin biologiste, auteur de Islam et femmes. Les questions qui fâchent (Gallimard, Folio-Essais, 2017).
Leurs approches du sujet, surtout en ce qui concerne l’enseignement religieux sur la femme ainsi que les relations entre hommes et femmes, dans la société ou dans le cadre familial, ne sont pas uniformes, mais un point commun les caractérise : l’islam, dans ses textes sacrés, ne peut être considéré comme étant la cause première du statut discriminatoire imposé à la femme jusqu’à nos jours en de nombreux pays régis par la charia (la loi islamique).
LE REGARD DE L’ISLAM SUR LA FEMME
Ce sujet comporte deux aspects : l’inégalité de nature entre l’homme et la femme ; l’imputation de la faute originelle.
L’inégalité de nature (ou ontologique) entre l’homme et la femme
Asma Lamrabet regrette l’importance accordée par l’exégèse islamique classique au récit de la Bible selon lequel la femme a été créée à partir d’une côte d’Adam (Genèse 2, 21-22) et l’érection de ce passage « en norme sacrée », d’où il résulte que Dieu aurait voulu faire des femmes des « créatures subalternes ». Or, souligne-t-elle, non seulement ce récit est absent du Coran mais il est contredit par ce dernier (4, 1) : « Ô vous les humains, craignez votre Seigneur qui vous a créés d’une seule essence et qui a créé d’elle son conjoint et qui de ces deux-là a fait propager beaucoup d’hommes et de femmes » (p. 15-17).
Lire la suite sur le site de l'Association Clarifier
De Maximiliano Ricchini sur Gaucho News :
Le pape François et les rumeurs de démission, le démenti vient de l'ancien président argentin
13 juin 2022
Les rumeurs sur la démission du pape François continuent d'attirer l'attention de la presse, qui n'épargne pas le fond et les arguments parfois bizarres. A la base, toujours des thèses liées à son état de santé et, enfin, aussi la nomination de 21 nouveaux cardinaux fin mai, interprétée comme un réarrangement des courants au sein d'un nouveau conclave également présumé.
Les dernières nouvelles concernant Jorge Mario Bergoglio font état de ses difficultés qui l'ont contraint à renoncer au voyage apostolique en Afrique, prévu au Congo et au Sud-Soudan début juillet, ainsi qu'aux rites liés au Corpum Domini, le 16 juin. Comme le précise une note du bureau de presse du Vatican, "en raison des limitations imposées au pape par sa gonalgie et des besoins liturgiques spécifiques de la célébration, la Sainte Messe et la Procession avec la bénédiction eucharistique ne seront pas célébrées le jour de la fête du Corpus Domini".
Un ancien président, Eduardo Duhalde, qui a dirigé l'Argentine de janvier 2002 à mai 2003, a également évoqué la démission du pape François sur la radio nationale. La presse argentine fait état d'une visite de Duhalde au Vatican, à l'issue de laquelle l'ancien locataire de la Casa Rosada s'est empressé de démentir les nombreuses rumeurs sur la démission de Bergoglio.
Selon Duhalde, le pape François a même souri aux rumeurs concernant sa démission, ajoutant qu'il reprendra la marche après des traitements spécifiques à son genou droit. "Je l'ai trouvé de très bonne humeur", a assuré Duhalde, qui a ajouté en termes précis : "Il m'a dit que si le problème était dans sa tête, il ne pourrait pas continuer, mais il est dans son genou et n'implique rien". Il s'agit de séances de kinésiologie " et il devra s'arrêter quelques jours et remarcher ", conclut l'ancien président.
Dans le même ordre d'idées, les déclarations du porte-parole de Bergoglio, Guillermo Marcó, sur la démission présumée du pape François : "Il conserve une lucidité intacte, il est plein de projets, il a la sagesse de toujours et la joie de se savoir entre les mains de Dieu". En concluant que "à aucun moment il n'a évoqué la possibilité d'une démission".