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  • Kasper : le retour ?

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    D'Aldo Maria Valli sur son blog (traduction de "Benoît et moi") :

    Pape, cardinaux et décentralisation dans l’Eglise.

    Kasper le progressiste redescend sur le terrain

    Le 10 avril, l’abbaye Saint-Pierre de Salzbourg – le plus ancien monastère bénédictin du monde germanophone – était remplie de spectateurs venus écouter la conférence introductive donnée par un invité de marque dans le cadre du symposium  » Cardinaux et bénédictins« .

    Le cardinal Walter Kasper, défenseur d’une ligne progressiste dans l’interprétation du Concile Vatican II – et qui était autrefois en désaccord avec le cardinal Joseph Ratzinger pour cette raison – a intitulé son discours Les cardinaux au service de l’Église et de la papauté.

    Le cardinal, qui a joué un rôle de premier plan lors des deux derniers conclaves mais qui est aujourd’hui privé de ses droits en raison de son âge, reste une voix écoutée par le pontife actuel. Selon lui, le synode sur la synodalité sera l’occasion de ramener les cardinaux à leur vraie place.

    L’ex-évêque de Rottenburg-Stuttgart estime que, dans le cadre du synode, le pape François a lancé un grand mouvement de décentralisation de l’Église : il faudrait maintenant faire un nouveau pas vers la réforme du collège des cardinaux, dans le sens d’un prétendu retour aux sources.

    Dans cette perspective, les cardinaux se verraient attribuer une nouvelle prérogative : celle de présider les conciles pléniers dans les régions dont ils sont originaires, afin d’établir une sorte de système bicaméral dans le gouvernement de l’Église, composé du synode des évêques et du Conseil des cardinaux. Du jamais vu dans l’histoire de l’Église.

    D’abord ancrée dans la liturgie, la fonction cardinalice se serait, selon l’ancien professeur de l’université de Tübingen, « politisée » pour devenir le jouet des grandes familles romaines jusqu’à participer au déclin de la Rome décadente de la fin du Moyen-Âge.

    À l’époque moderne, la fonction de cardinal se serait alors réduite à exercer le rôle d’un fonctionnaire de la Curie romaine, avant la grande « redécouverte » de cette vénérable institution lors du Concile Vatican II, qui constitue toujours, selon Kasper, l’alpha et l’oméga de l’Église.

    Les spécialistes s’accordent à voir l’origine lointaine des cardinaux dans le presbyterium, une assemblée de prêtres et de diacres qui assistaient et conseillaient l’évêque dans la conduite de son troupeau. Saint Ignace d’Antioche le décrit comme « le sénat de l’évêque », auquel les fidèles devaient du respect parce qu’il représentait l’évêque, tout en étant en dessous de lui.

    L’évêque de Rome était également entouré d’un presbyterium. Mais « de la similitude d’origine et du fait que le nom de cardinal était commun au haut clergé de Rome et au haut clergé des autres évêchés, on aurait tort de conclure », précise le Dictionnaire de théologie catholique, « que ce nom répondait dans les deux cas à des prérogatives identiques ».

    « Le titre de pape était autrefois donné indistinctement à tous les évêques et il n’est venu à l’idée d’aucun catholique de les mettre tous, pour cette raison, au même rang. Il en va de même pour le nom de cardinal : il était à l’origine générique et n’impliquait en lui-même aucun rôle spécifique ; aucun degré uniforme de pouvoir ; sa valeur exacte était déterminée selon les circonstances. »

    « Les cardinaux d’un diocèse donné autre que celui de Rome ne pouvaient jamais recevoir de leur évêque, pour le partager avec lui, d’autre pouvoir que celui contenu dans les limites de ce diocèse ; mais les dignitaires associés par le Souverain Pontife à l’administration des affaires qui le concernent acquéraient nécessairement un pouvoir et une influence qui s’étendaient à toute l’Église. »

    Ces lignes autorisées suffisent à remettre en cause le bien-fondé historique du « bicamérisme » défendu par le cardinal Kasper, qui reviendrait à diluer davantage l’autorité du Pontife romain.

    « Nous espérons garder François encore quelques années et que ses successeurs achèveront ses réformes », a déclaré le cardinal Kasper.

    Le progressisme est encore loin d’avoir gagné et lors du prochain conclave, sous la grâce bienveillante de l’Esprit Saint, toutes les possibilités sont ouvertes.

    Source : katholisch.de

  • Cette formidable machine nommée Sant’Egidio, qui plaît tant au Pape François

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    La formidable machine nommée Sant’Egidio, qui plaît tant au Pape François

    Le Pape François n’est pas tendre avec les mouvements catholiques nés au XXe siècle qui étaient pour Jean-Paul II une « refloraison de l’Église dans le monde » : Opus Dei, Focolari, Communion et Libération, Légionnaires du Christ, charismatiques, Chemin néocatéchuménal, et bien d’autres encore. Plutôt que de les soutenir, il les punit.

    Mais il en est pourtant un qui trouve grâce à ses yeux : la Communauté de Sant’Egidio.

    François semble la privilégier de manière démesurée. Et la Communauté le lui rend bien en occupant de plus en plus de place dans les hautes sphères de l’Église.

    Les deux dernières conférences de presse organisée par la salle de presse du Vatican, dirigée depuis 2019 par Matteo Bruni, un membre de Sant-Egidio, en sont la preuve.

    Au cours de la conférence de presse du 8 avril, à l’occasion de la première sortie publique du controversé préfet du Dicastère pour la Doctrine de la foi, le cardinal argentin Victor Manuel Fernández, siégeait à ses côtés Paola Scarcella, professeur d’université et responsable de la Communauté de Sant’Egidio pour la catéchèse des personnes handicapées, qui était chargé de donner du crédit à la dernière déclaration doctrinale émise par le cardinal.

    Tandis qu’à la conférence de presse du 22 avril, convoquée pour annoncer la rencontre de François « avec les grands-parents et les petits-enfants » programmée quelques jours plus tard, deux piliers historiques de la communauté trônaient, Vincenzo Paglia et Mario Marazziti, flanqués de l’acteur comique Lino Banfi, invité fréquent du Pape à Sainte-Marthe qui l’a affublé du titre de « papy d’Italie ».

    Cette rencontre du Pape avec les grands-parents, qui s’est tenue le 27 avril, était organisée par la Fondation « Età Grande », elle aussi créée par Sant’Egidio, présidée par Paglia et dont le secrétaire général est le P. Riccardo Mensuali, un autre membre de la Communauté. Cette fondation a été élevée au rang de « papale » et a ses bureaux dans les bâtiments du Vatican situés dans le quartier romain du Trastevere, à quelques encablures du siège historique de Sant’Egidio.

    Mgr Paglia, qui a été évêque de Terni mais qui a été rappelé au Vatican en 2012 pour y occuper des fonctions prestigieuses, est également engagé dans la politique italienne, où il préside depuis 2020 la Commission pour l’aide sociale et sanitaire aux seniors, en lien avec le ministère de la santé.

    Au Vatican, ses principales fonctions sont celles de président de l’Académie pontificale pour la vie et de Grand chancelier du l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille.

    Deux autres membres historiques de Sant’Egidio sont d’ailleurs vice-présidents de cet institut : Agostino Giovagnoli, professeur d’histoire contemporaine à l’Université catholique de Milan, et son épouse Milena Santerini, pédagogue dans la même université.

    Mais Giovagnoli est mieux connu comme étant le grand commentateur des questions entre le Vatican et la Chine pour « Avvenire », le quotidien de la Conférence épiscopale italienne, où il défend bec et ongles – en cheville avec le Pape – le bien-fondé de l’accord secret entre Rome et Pékin sur la nomination des évêques, malgré que cet accord n’ait jusqu’ici produit que des résultats controversés et d’ailleurs critiqués par plusieurs parties.

    La compétence sur la Chine que l’on attribue à Giovagnoli est notamment liée au fait qu’il est membre du comité scientifique de l’Institut Confucius de l’Université catholique de Milan, l’un des nombreux instituts du même nom que le régime de Pékin a essaimé dans le monde entier.

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  • Edith Stein pourrait-elle être déclarée prochain docteur de l'Eglise ?

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    De Courtney Mares sur CNA :

    Edith Stein pourrait-elle être déclarée prochain docteur de l'Eglise ?

    Teresa Benedicta of the Cross (Edith Stein), pictured in 1938-1939.
    Thérèse Benedicte de la Croix (Edith Stein), photographiée en 1938-1939. | Crédit : Domaine public

    6 mai 2024

    Edith Stein pourrait être déclarée docteur de l'Église avec le titre de « doctor veritatis », ou « docteur de la vérité », à la suite d'une pétition des carmélites déchaussées.

    Le 18 avril, lors d'une audience privée au Vatican, le pape François a reçu une demande officielle du supérieur général des Carmes déchaussés, le père Miguel Márquez Calle, pour que soit reconnu l'héritage théologique de la sainte martyrisée à Auschwitz.

    Si cette demande est acceptée, Edith Stein, également connue sous le nom de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, pourrait devenir la cinquième femme à être déclarée docteur de l'Église, titre qui reconnaît une contribution substantielle à la théologie et à la vie morale de l'Église.

    Grâce à cette pétition, le dicastère du Vatican pour les causes des saints peut officiellement entamer la procédure requise pour accorder ce titre à Edith Stein.

    Les carmélites ont d'abord lancé une commission internationale pour rassembler la documentation requise par le Vatican en 2022, année qui marquait à la fois le 100e anniversaire du baptême d'Edith Stein et le 80e anniversaire de son martyre.

    Un titre proposé pour elle à l'époque était « doctor veritatis » en raison de sa quête intellectuelle incessante de la vérité, qu'elle a reconnue dans la personne de Jésus-Christ après sa conversion.

    Edith Stein est née en 1891 dans une famille juive de ce qui est aujourd'hui Wrocław, dans le sud-ouest de la Pologne. La ville était alors connue sous le nom de Breslau et située dans l'Empire allemand.

    Après s'être déclarée athée à l'âge de 20 ans, elle obtient un doctorat en philosophie.

    Elle a décidé de se convertir au catholicisme après avoir passé une nuit à lire l'autobiographie de sainte Thérèse d'Avila, religieuse carmélite du XVIe siècle, alors qu'elle se trouvait chez une amie en 1921.

    "Lorsque j'ai terminé le livre", se souviendra-t-elle plus tard, “je me suis dit : c'est la vérité”.

    Edith Stein a été baptisée le 1er janvier 1922, à l'âge de 30 ans. Elle a pris le nom de Teresa Benedicta of the Cross (Thérèse Bénédicte de la Croix) lorsqu'elle est devenue novice au Carmel 12 ans plus tard.

    Dix ans après son entrée au carmel, elle a été arrêtée avec sa sœur Rosa, qui était également devenue catholique, et les membres de sa communauté religieuse.

    Elle venait d'achever la rédaction d'une étude sur saint Jean de la Croix intitulée « La science de la Croix ».

    Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix est morte au camp de concentration d'Auschwitz le 9 août 1942. Le pape Jean-Paul II l'a canonisée en 1998 et l'a proclamée copatronne de l'Europe l'année suivante.

    « Dieu est la vérité », a écrit Stein après sa conversion. « Quiconque cherche la vérité cherche Dieu, qu'il en soit conscient ou non.

    Courtney Mares est correspondante à Rome pour la Catholic News Agency. Diplômée de l'université de Harvard, elle a réalisé des reportages dans des bureaux de presse sur trois continents et a reçu la bourse Gardner pour son travail avec les réfugiés nord-coréens.

  • « Nous devons défendre notre identité chrétienne » (le Président de la Conférence épiscopale polonaise)

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    De kath.net/news :

    Mgr Wojda : « Nous devons défendre notre identité chrétienne »

    6 mai 2024

    Président de la Conférence épiscopale polonaise de Jasna Góra : « Il est inacceptable d'exiger un 'droit à l'avortement', c'est-à-dire le droit même de tuer. Personne n’a le droit de tuer un autre être humain.

    Czestochowa (kath.net/Conférence épiscopale polonaise/pl) Nous devons défendre notre identité chrétienne, la souveraineté de notre conscience, notre pensée et notre liberté dans la profession de foi, afin de défendre les valeurs qui émergent de l'Évangile et notre tradition chrétienne. C'est ce qu'a déclaré le président de la Conférence épiscopale polonaise, Mgr Tadeusz Wojda SAC, dans son homélie lors de la messe célébrée à Jasna Góra le 3 mai, fête de la Bienheureuse Vierge Marie, reine de Pologne.

    Le Président de la Conférence épiscopale a souligné que « nous constatons de plus en plus l'affaiblissement de la foi dans notre nation, la négligence à l'égard de l'Eucharistie dominicale et des sacrements ». « Nous observons un manque de transmission solide de la foi dans les familles. La sécularisation fait des ravages, non seulement sur les adultes, mais aussi sur les enfants et les jeunes. Le sentiment de la nécessité de renforcer les relations conjugales par la Sainte-Cène s'affaiblit. Les attitudes morales qui contredisent l’Évangile et l’enseignement chrétien se répandent. Nous en avons assez des tensions, des divisions et des conflits sociaux qui en résultent. "Il est triste et alarmant que tant de haine soit apparue dans notre société ces dernières années - nous appelons aujourd'hui cela un discours de haine - qui a provoqué des émotions négatives, voire de la violence", a-t-il déclaré.

    Mgr Wojda a reconnu qu'« il est effrayant que nous, la Nation de Marie, perdions conscience de notre tradition et de notre culture polonaises, caractérisées par une attitude chrétienne d'ouverture et de respect des autres, ainsi que par une sensibilité au don de la vie humaine.» Il a ajouté que nous avons besoin d’une identité chrétienne « afin de ne pas tomber dans un vide existentiel et de ne pas perdre espoir dans la vie. Nous ne devons pas nous laisser priver de cette force intérieure dont la source réside dans le Fils de Marie, Jésus-Christ.»

    « C’est pourquoi nous devons préserver cette identité car elle nous donne un sentiment de connexion avec Dieu. Cela approfondit notre conscience que la vie humaine a une valeur unique et que personne ne devrait la détruire, même si elle est imparfaite. La vie, de la conception à la mort naturelle, reste un lieu de dialogue entre l'homme et Dieu », a souligné le président de l'épiscopat polonais.

    Mgr Wojda a souligné que chaque femme est soutenue par Marie dans sa vocation à devenir mère, « et en même temps elle attend que chaque famille devienne un sanctuaire où chaque nouvelle vie est célébrée et où la vie est aimée ».

    « Face à cette vérité, d’autres attitudes sont incompréhensibles. Il est inacceptable d’exiger un « droit à l’avortement », c’est-à-dire le droit même de tuer. Personne n’a le droit de tuer un autre être humain, surtout lorsqu’il s’agit d’un enfant innocent et sans défense », a-t-il souligné.

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  • Les atrocités au Nord-Kivu se poursuivent dans le silence de la communauté internationale

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/R.D. CONGO- Les atrocités au Nord-Kivu se poursuivent dans le silence de la communauté internationale

    6 mai 2024  

     

    Kinshasa (Agence Fides) - 16 morts et 30 blessés ont été les victimes du bombardement, le 3 mai, de deux camps de personnes déplacées au Lac Vert et à Mugunga, près de Goma, capitale du Nord-Kivu situé dans l'est de la République Démocratique du Congo. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants, selon un communiqué de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), qui a sa propre mission militaire dans la région,

    Le gouvernement de Kinshasa accuse la guérilla du M23 et les forces armées du Rwanda voisin d'avoir bombardé les deux camps de réfugiés.

    La situation au Nord-Kivu est dramatique. Selon la Coordination de la société civile à Bukavu, il y a 7 millions de personnes déplacées dans la province voisine du Sud-Kivu. "Les femmes et les jeunes filles subissent des violences sexuelles dans les camps de déplacés, le taux de malnutrition augmente chez les enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes. "Ce qui étonne les citoyens ordinaires, c'est le silence coupable de la communauté internationale, plus préoccupée par ce qui se passe en Ukraine et dans la bande de Gaza, comme si la vie d'un Congolais ne comptait pas ", indique le communiqué envoyé à l'Agence Fides.

    "Malgré sa situation stratégique et son appartenance à diverses structures régionales, le gouvernement de la RDC semble complètement dépassé par les événements ", affirme la Coordination de la société civile.

    L'organisation de la société civile rappelle également qu'avant le massacre du 3 mai, d'autres violations graves du droit humanitaire avaient été commises. Le 29 avril, le marché central de Minova a été bombardé alors que la Croix-Rouge distribuait des vivres et des médicaments aux personnes déplacées ; le même jour, une autre bombe est tombée à Bushishi, à trois kilomètres de Minova, près d'une source d'eau ; le 30 avril, une bombe est tombée sur la résidence du directeur du centre hospitalier de Minova. Cette localité abrite à elle seule 69 sites de déplacés, rappelle la Société civile de Bukavu, qui ont fui les atrocités commises par le M23 dans le territoire de Masisi et sont aujourd'hui doublement affectés malgré leur déplacement.

    Selon la Coordination de la société civile, l'objectif du M23 est "d'asphyxier les villes de Goma en coupant les vivres au Sud-Kivu. C'est pourquoi les bateaux sur le lac Kivu sont également bombardés".

    La Coordination de la société civile de Bukavu demande au Conseil de sécurité des Nations unies de charger le procureur de la Cour pénale internationale d'enquêter sur les crimes commis contre les civils dans la région et d'imposer un embargo sur la vente d'armes au Rwanda et à l'Ouganda accusés de soutenir le M23 ; enfin, elle demande aux organisations humanitaires de venir en aide aux personnes déplacées dans le Nord-Kivu. (LM) (Agence Fides 6/5/2024)

  • Le vénérable József Mindszenty et la bataille pour l'Église sous le communisme

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    De Dawn Beutner sur The Catholic World Report :

    Le vénérable Mindszenty et la bataille pour l'Église sous le communisme

    Il n'y a pas de réponses faciles pour trouver une façon christique de traiter avec une philosophie économique et une forme de gouvernement qui ne montre que peu ou pas de remords pour avoir causé la mort de millions de ses propres citoyens.

    6 mai 2024

    Le cardinal József Mindszenty (1892-1975) prononçant un discours le 1er novembre 1956. (Image : Jack Metzger/Wikipedia)

    Depuis que l'Église existe, ses dirigeants se sont souvent trouvés en désaccord avec les chefs de gouvernement. Le conflit peut porter sur des objectifs nationaux, des guerres à l'étranger, des trafics d'influence, des hérésies ou des enseignements moraux qui dérangent. Un pape ou un évêque peut être confronté à des empereurs ou à des rois, à des chefs de tribus ou à des seigneurs féodaux, à des bureaucrates ou à des autocrates, à des élus ou à des despotes totalitaires. Quels que soient les détails, la cause première est généralement la même : les dirigeants veulent naturellement garder le contrôle sur les personnes qu'ils gouvernent, et ils pensent souvent que leur tâche serait plus facile s'ils pouvaient également contrôler la religion, telle que l'Église catholique.

    Dans le conflit qui oppose l'Église au communisme et au socialisme (1), cette tension est exacerbée par l'incompatibilité des objectifs communistes avec l'enseignement catholique (2). Ainsi, lorsque les gouvernements communistes prennent le contrôle, l'une de leurs premières mesures est généralement d'essayer de réduire au silence les bergers de l'Église.

    Pendant la période de contrôle soviétique de l'Europe de l'Est, de nombreux évêques, ainsi que des prêtres et des laïcs, ont été menacés, emprisonnés, torturés, exilés et exécutés. L'Église reconnaît aujourd'hui la sainteté des évêques martyrs du communisme d'Albanie (3), de Bulgarie (4), de Croatie (5), de Lituanie (6), de Pologne (7), de Roumanie (8), de Russie (9), de Slovaquie (10) et d'Ukraine (11).

    Le vénérable serviteur de Dieu József Mindszenty (1892-1975) est né dans un village de l'ouest de la Hongrie. Il a fait ses études dans des écoles catholiques et a été ordonné prêtre catholique à l'âge de vingt-trois ans pendant la Première Guerre mondiale. József, qui était un homme instruit et éloquent, avait déjà pris le temps d'étudier les enseignements du communisme et du fascisme, et il a donc expliqué à son peuple ce qui n'allait pas dans les deux cas. Il a donc expliqué à son peuple ce qui n'allait pas avec les deux. Cela l'a conduit en prison plus d'une fois.

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