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  • Le secrétaire d'État du Vatican met en garde contre les faibles taux de natalité en Europe et « l'hiver démographique »

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    De Jonah McKeown sur CNA :

    Le secrétaire d'État du Vatican met en garde contre les faibles taux de natalité en Europe et « l'hiver démographique »

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Vatican, a déclaré dans une récente interview que le pape François souhaitait que l'Europe redécouvre ses principes fondateurs afin d'aborder les problèmes - y compris l'imminent  « hiver démographique »  causé par les faibles taux de natalité - avec « un esprit de solidarité tourné vers l'avenir ».

    S'adressant aux médias du Vatican  la veille du  départ du pape François pour un voyage au Luxembourg et en Belgique,  Parolin a déclaré que sans la vertu de l'espérance et la conviction profonde de l'aide de Dieu dans nos vies, « chaque difficulté, bien que réelle, semblera amplifiée et les impulsions égoïstes auront plus de liberté pour s'imposer ». Il a ajouté que l'Église catholique et les acteurs étatiques ont la responsabilité de soutenir les familles et de leur permettre de se donner généreusement.

    « Je crois que pour contrer la baisse dramatique de la natalité, une série d’actions de la part de différents acteurs est nécessaire et urgente. L’Église, les États et les organisations intermédiaires doivent tous prendre conscience de l’importance – j’oserais dire vitale – de ce problème et intervenir avec une série de mesures qui devraient être bien coordonnées, si possible », a déclaré Parolin.

    Il faut veiller à « écouter attentivement les familles pour identifier leurs besoins réels et leur fournir de l’aide, en impactant le concret de leur vie afin d’éliminer divers obstacles à l’accueil généreux d’une nouvelle vie », a déclaré le cardinal. 

    La fécondité mondiale est en baisse depuis des décennies, le problème étant souvent plus aigu dans les pays industrialisés où le niveau de vie est élevé, alors même que les taux de fécondité continuent de grimper dans de nombreux pays en développement aux ressources limitées, notamment en Afrique subsaharienne. Selon les données recueillies par la Banque mondiale , bon nombre des pays les plus développés du monde se situent bien en dessous du « taux de remplacement » de la fécondité (en général environ 2,1 naissances par femme au cours de sa vie) nécessaire pour maintenir une population stable.

    Ce n’est pas la première fois que Parolin évoque la possibilité d’un « hiver démographique » – une diminution spectaculaire et lourde de conséquences de la population causée par  un faible taux de natalité.  Il l’avait déjà fait  en 2021 lors d’un discours en France  , où il avait également exhorté le continent à redécouvrir ses racines chrétiennes.

    Le pape François lui-même a déjà décrit le faible nombre de naissances comme « un chiffre qui révèle une grande préoccupation pour l’avenir ». Il a critiqué ce qu’il décrit comme « un climat social dans lequel fonder une famille est devenu un effort titanesque, au lieu d’être une valeur partagée que tout le monde reconnaît et soutient ».

    En 2022, François a également décrit la chute des taux de fécondité comme une « urgence sociale », affirmant que si la crise n'était « pas immédiatement perceptible, comme d'autres problèmes qui occupent l'actualité », elle était néanmoins « très urgente » dans la mesure où les faibles taux de natalité « appauvrissent l'avenir de tous ».

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  • Saint Thomas d'Aquin : dispensateur de la vérité catholique

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    De kath.net/news :

    Le Triomphe de saint Thomas d'Aquin de Benozzo Gozzoli, vers 1450-1475 [Louvre Paris]. Thomas d'Aquin, entouré d'Aristote et de Platon, renverse à ses pieds l'érudit musulman Averroès, qu'il respectait mais qu'il rejeta finalement.

    Thomas d'Aquin : dispensateur de la vérité catholique

    26 septembre 2024

    « Dans le christianisme, il n'y a pas de place pour l'abattement, le fatalisme et le nihilisme, car nous sommes tous , entre les mains de Dieu ». Par Gerhard Card. Müller

    Kath.net documente les explications du cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, sur saint Thomas d'Aquin dans l'original en langue allemande et remercie S.E. de son aimable autorisation de republication :

    Annoncer à tous les hommes « l'Évangile de Dieu... et de son Fils... Jésus-Christ notre Seigneur » (Rm 1,-1-4) est la mission essentielle de l'Église.

    Pour qu'elle puisse accomplir sa mission divine, « l'Esprit Saint l'introduit dans toute la vérité, l'unit dans la communion et le service, la prépare et la dirige par les divers dons hiérarchiques et charismatiques, et l'orne de ses fruits ». (Lumen gentium 4).

    C'est l'expression de leur constitution hiérarchique et sacramentelle lorsque les apôtres et leurs successeurs épiscopaux exécutent le mandat de Jésus, qui leur a dit par autorité divine : « Allez vers toutes les nations... et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit ». (Mt 28, 19).

    Et en même temps, la capacité d'enseigner est aussi l'un des charismes libres par lesquels l'Esprit Saint rassemble et construit l'unique corps du Christ dans la diversité de ses membres : « Si quelqu'un est appelé à enseigner, qu'il enseigne ! » (Rm 12, 7) - dit l'apôtre Paul aux chrétiens de Rome, afin que chacun contribue, avec le don qui lui a été attribué, à l'édification de l'Église dans l'amour.

    La théologie chrétienne est une fonction essentielle de l'Eglise du Logos incarné - qu'elle soit représentée par des professeurs de rang sacerdotal ou laïc. Et elle ne doit jamais oublier cette double référence, qu'elle est à la fois ancrée dans la mission du Christ et de l'Église apostolique, et qu'elle ne sera préservée d'un rationalisme froid et d'un positivisme sans humour que si elle n'oublie pas son élément charismatique. « Car personne ne peut dire 'Jésus est le Seigneur' - s'il ne parle pas dans l'Esprit Saint... Car à chacun est donnée la révélation de l'Esprit pour qu'elle soit utile aux autres,... (par exemple) le charisme de communiquer la sagesse et d'apporter la connaissance ». (1 Co 12, 3.7.8).

    La théologie est en effet la troisième forme d'enseignement dans l'Église, après la présentation officielle de la foi révélée par le magistère et après sa médiation catéchétique et homilétique dans la vie liturgique et sociale des fidèles. La théologie fait appel aux méthodes scientifiques et à l'argumentation logique. En effet, toute personne qui s'interroge sur le « Logos de notre espérance » (1 P 3, 15) mérite une réponse rationnelle. Celle-ci ne doit certes pas soumettre les vérités de la révélation au pouvoir de compréhension limité de la raison naturelle. Mais la raison de la foi (ratio fidei) participe, par la lumière du Saint-Esprit, au Logos de Dieu qui, en Jésus-Christ, s'est placé dans l'horizon de compréhension de l'homme, l'a élargi et élevé. « Car la vraie lumière, celle qui éclaire tout homme, est venue dans le monde... et à tous ceux qui l'ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ». (Jn 1, 9.12).

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  • François au Luxembourg : migrants, paix et natalité

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    François au Luxembourg : migrants, paix et natalité

    Hier, c'était la visite papale dans le petit Etat avant de se rendre en Belgique : une visite au cardinal luxembourgeois Hollerich, rapporteur général du Synode, jésuite et ultra-progressiste.

    27_09_2024

    Accueilli par le Grand-Duc Henri et la Grande-Duchesse Marie-Thérèse, le Pape est arrivé au Luxembourg hier matin. Un nouveau voyage apostolique - peu de temps après les longs et exigeants voyages en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Timor oriental et à Singapour - qui s'achèvera en Belgique. Le voyage dans la petite nation européenne a été une véritable escale, qui s'est achevée hier en fin d'après-midi. La paix, les migrants et les naissances ont été au centre de ses discours et de l'appel à une Église qui doit accueillir « tout le monde, tout le monde ». Un slogan déjà utilisé dans le passé pour défendre la déclaration controversée Fiducia supplicans.

    Le pape « pacifiste » a rappelé que « la guerre est toujours une défaite » et que « la paix est nécessaire », avertissant qu'il est nécessaire que « la vie quotidienne des peuples et de leurs gouvernants soit animée par des valeurs spirituelles élevées et profondes, qui empêchent la folie de la raison et le retour irresponsable aux mêmes erreurs du passé ». Une large place a été accordée au thème des migrants dès l'avion avec un cadeau d'un journaliste espagnol : un sac en tissu sénégalais confectionné par un groupe de réfugiés arrivés aux Canaries. 

    Le pape a demandé au Luxembourg de « montrer le chemin de l'accueil et de l'intégration des migrants et des réfugiés » et a ensuite réitéré le concept en recommandant aux citoyens du Grand-Duché d'être accueillants, affirmant que « l'Évangile est un esprit d'accueil, d'ouverture à tous, et n'admet aucun type d'exclusion ». Il a ensuite tiré les oreilles des Luxembourgeois pour leur faible taux de natalité, leur demandant « s'il vous plaît, plus d'enfants » et plaisantant sur le fait qu'il faudrait « moins de petits chiens » en Italie. 

    Ce 46e voyage apostolique a débuté à l'invitation de l'Université de Louvain, à l'occasion du 600e anniversaire de sa fondation. Ce n'est que plus tard que le Luxembourg a été ajouté. Mais pourquoi ? Certes, François a dit vouloir visiter les périphéries et le Grand-Duché, bien que très riche, peut être considéré comme une « périphérie spirituelle ». Certains voient cependant dans le choix du pape un acte de reconnaissance envers le cardinal Jean-Claude Hollerich. Le jésuite luxembourgeois est en effet rapporteur général du Synode des évêques et sa visite intervient à la veille de l'ouverture de la dernière session de l'assemblée synodale. Hollerich apparaît comme le cardinal le plus progressiste du collège, promoteur d'un agenda ultra-libéral qui voudrait changer l'enseignement du catéchisme sur l'homosexualité et introduire le sacerdoce féminin.

    Il ne fait aucun doute que le poids ecclésial de l'archevêque de Luxembourg est renforcé par la "toccata et fugue" ad hoc du souverain pontife. Ce dernier l'a d'ailleurs publiquement félicité pour avoir utilisé l'expression « évolution de l'Église luxembourgeoise dans une société sécularisée ». Face à la sécularisation, l'Eglise doit relever le défi sans se résigner : le point de vue de François rejoint celui exprimé dans son dernier livre par le cardinal Jozef De Kesel, l'ancien archevêque de Malines-Bruxelles qui a succédé au mal-aimé Monseigneur André-Joseph Léonard. Et la Belgique est l'autre heureuse nation choisie par le pape pour ce 46e voyage apostolique qui s'achèvera dimanche. Hier soir, François lui-même a atterri à Bruxelles, accueilli par le successeur de De Kesel, Monseigneur Luc Terlinden, un jeune prélat qui pourrait recevoir la pourpre lors d'un prochain consistoire dont beaucoup pensent qu'il n'est pas loin. 

    Lire aussi : Dans un Luxembourg sécularisé, le pape François appelle les catholiques à évangéliser l'Europe

  • Vincent de Paul (27 septembre)

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    stvincent.JPG_1301592635.jpgSaint Vincent de Paul (source)

    Né en 1581 dans une famille modeste à  Pouy  dans les Landes rebaptisé aujourd'hui Saint-Vincent-de-Paul, ce petit paysan manifeste très jeune une vive intelligence. Son père vend deux bœufs pour payer ses études d'abord chez les Cordeliers de Dax puis à la faculté de théologie de Toulouse. En 1600, il est ordonné prêtre à Château-l'Évêque et devient en 1604 bachelier en théologie.

    Au cours d'un voyage de Marseille à Narbonne par mer, Vincent de Paul est capturé par des pirates, emmené à Tunis et vendu comme esclave à un alchimiste qui se convertit après deux années en sa présence. Vincent réussit finalement à s'enfuir et se rend à Paris en 1608. Il devient aumônier de la reine Margot puis curé de Clichy en 1612 où il restaure l'église et crée une école cléricale. 

    En 1613, Vincent entre comme précepteur dans la maison d'Emmanuel de Gondi, général des galères de France.  Il se confronte à la puissance de la noblesse et à la misère des paysans. Cette prise de conscience qu'il appelle sa " conversion " lui fait renoncer à ses privilèges pour consacrer sa vie au service des plus démunis : les mendiants, les forçats, les enfants martyrs, les vieillards et les malades abandonnés. Pour lutter contre cette pauvreté et organiser la charité, il fonde en 1617 avec des dames de diverses conditions sociales, la première " confrérie de la Charité ". Il est alors curé de Châtillon-sur-Chalaronne. De retour chez le comte de Gondi, il se fait missionnaire sur ses terres et est nommé aumônier général des galères en 1619.

    En 1632 afin de poursuivre l'évangélisation du monde rural, Madame de Gondi met à disposition de Vincent, les moyens financiers pour fonder une congrégation de prêtres missionnaires qui prend le nom de " Lazaristes ". Ces prêtres seront rassemblés et formés dans des écoles appelées " séminaires ".

    La France entière se couvre alors d'un vaste réseau de "Charité". D'humbles filles de villages venues spontanément servir les pauvres aux côtés des "Dames" de la Charité, sont dispersées dans une multitude de confréries.  Louise de Marillac une veuve pieuse appartenant à la haute noblesse, collaboratrice de Vincent, perçut la nécessité de les regrouper afin d'améliorer leur formation et leur accompagnement dans leur service tant corporel que spirituel. En novembre 1633, elle reçoit chez elle les six premières "Filles", ce seront les "Filles de la Charité". 

    En 1734, Vincent fonde avec Louise l'Institution des Filles de la Charité" appelées aussi "Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul". Ces religieuses sans uniformes oeuvrent sans voiles, c'était une nouveauté pour l'Église, qui n'admettait pas les religieuses hors des cloîtres.

    A partir de 1632, les guerres dévastent les provinces, Vincent y organise inlassablement les secours. L'année 1633 voit l'institution de la "Fondation de la confrérie de l'Hôtel-Dieu" à Paris où interviennent les Filles de la Charité. On lui doit la création des hôpitaux de Bicêtre pour les aliénés, de la Pitié et de la Salpétrière pour les pauvres ainsi que l'Hôpital du Saint Nom-de-Jésus à Paris pour les vieillards. Dès 1638 débute l'oeuvre des "Enfants Trouvés", Vincent créa pour cela un établissement pour ces enfants.

    Le corps épuisé, mais l'esprit et le cœur toujours vifs et inventifs («l'amour est inventif jusqu'à l'infini» disait-il), Vincent mourut à Saint-Lazare le 27 septembre 1660. Il sera canonisé par le pape Clément XII, le 16 juin 1737. 

    Saint Vincent est considéré comme le grand apôtre de la charité et le précurseur de l'action sociale dont on trouvera ici un beau témoignage.

  • Saint Vincent de Paul, un véritable homme de foi (27 septembre)

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    Une homélie inédite du cardinal Joseph Ratzinger à la Cathédrale de Munich, le 26 avril 1981, traduite sur le site "Benoît et moi" (archive du 27/9/2014)

    A relire aussi: la méditation d'Angélus du 26 septembre 2010, à Castelgandolfo:

    « (...) nous célébrerons demain la mémoire liturgique de saint Vincent de Paul, patron des organisations caritatives catholiques, dont c'est le 350e anniversaire de la mort.
    Dans la France du XVIIe siècle, il a touché du doigt le fort contraste entre les plus riches et les plus pauvres. En effet, en tant que prêtre, il a pu fréquenter les milieux aristocratiques, les campagnes et les bas-fonds de Paris.

    Poussé par l'amour du Christ, Vincent de Paul a su organiser des formes stables de service aux exclus en donnant vie à ce qu'on a appelé les «Charités», c'est-à-dire des groupes de femmes qui mettaient leur temps et leurs biens à la disposition des personnes les plus marginalisées. Parmi ces bénévoles, certaines ont choisi de se consacrer totalement à Dieu et aux pauvres, et ainsi, avec sainte Louise de Marillac, saint Vincent fonda les «Filles de la Charité», première congrégation féminine à vivre la consécration «dans le monde» au milieu des personnes, avec les malades et les nécessiteux».

    LA VRAIE FORCE DE GUÉRISON - L’homme de Foi, St Vincent de Paul,

    Homélie du Cl Joseph Ratzinger à la Cathédrale de Munich, le 26 avril 1981

    Chers frères dans le Christ,

    Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion, à la fraction du pain et aux prières” (Actes 2, 42). C’est ainsi que st Luc décrit la première communauté chrétienne dans la première lecture qu’on vient d’entendre. Il souhaite ainsi la donner en exemple pour l’Église de tous les temps. Il énumère les forces qui sous-tendent l’édifice de l’Église, et qui lui donneront toujours sa cohésion et son dynamisme.

    Ce que nous pouvons remarquer avant tout, c’est que cette Église prie ; elle ne s’éloigne pas de la maison du Seigneur, devenant elle-même un temps spirituel. Elle est au service de la gloire de Dieu dont elle tire sa joie. Elle nous apparaît comme un culte permanent rendu à Dieu sous la conduite des apôtres. Mais sa prière qui la tourne vers Dieu ne la détourne pas pour autant des hommes ; elle ne fuit pas dans un isolement idyllique devant les luttes parfois si dures qui jalonnent l’Histoire.

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