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  • L'ébullition du monde arabe : recherche de discernement

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    Riccardo Cascioli, dans Bussola Quotidiana, du 28 janvier, invite ses lecteurs à entendre le besoin de réforme de l'Islam qui s'exprime au grand jour.

    (Traduction par nos soins en espérant que cela fera mentir l'adage "traduttore, traditore"!)

    "Un appel pour la démocratisation du  monde arabe et un programme de réforme du mode de penser islamique : deux faits importants qui nous parviennent de l’intérieur du monde arabe et islamique ; derrière la révolte qui se produit ces derniers jours sur la place publique émerge aussi, avec beaucoup de poids, une inquiétude religieuse qui parcourt toute la région.

    Mais procédons dans l’ordre: dans le sillage des révoltes qui ont éclaté en Tunisie et en Egypte, plus de 2200 étudiants/professeurs, politiciens et protagonistes, provenant de 20 pays arabes, ont publié un appel urgent pour la défense et le renforcement des droits de l’homme et de la démocratie dans le monde arabe. On l’a appelé «Appel de Casablanca», du nom de cette ville du Maroc où, en octobre dernier, fut organisée une conférence précisément pour discuter de l’avenir des pays arabes. «L’Appel de Casablanca – a déclaré Radwan Masmoudi, président du « Centre d’Etude Islam et Démocratie » (Csid) et organisateur de la Conférence d’octobre dernier – bénéficie du soutien d’intellectuels et de politiciens arabes de premier plan, de toutes convictions politiques, de la gauche et des laïques aux musulmans modérés et aussi aux Frères Musulmans, tous étant d’accord que « la démocratie et les droits de l’homme sont aujourd’hui une ‘nécessité absolue’ pour le monde arabe». «La révolution tunisienne – à laquelle fait écho Emad El-Din Shahin, professeur de « Religions, Conflits et Efforts de paix » à l’Université de Notre-Dame, développant le document, a balayé divers mythes: le mythe de l’exception moyen-orientale à la démocratie, le mythe selon lequel on pourrait obtenir des réformes économiques sans une libéralisation politique, et le mythe selon selon lequel le soutien occidental aux régimes autoritaires de la région maintiendrait la stabilité et protègerait les intérêts de la stratégie occidentale. »

    Le document désigne quelques points critiques pour l’évolution de la justice politique et sociale: tout d’abord le droit d’organiser des syndicats libres, vu que selon les rapports internationaux la région du Moyen Orient est celle qui est pointée comme étant la pire en ce qui concerne les libertés syndicales. En outre, il demande des droits égaux pour les femmes et pour les jeunes dans la participation au développement des pays concernés, ainsi que la liberté d’expression pour tous. Intéressante, à ce propos, cette réflexion sur l’éducation qui  – selon Masmoudi – est «au cœur de toute question concernant le développement, et selon laquelle la liberté d’expression doit inclure la liberté d’enseignement dans les écoles et les universités».

    La seconde initiative, partie de l’Egypte le 24 janvier, est plus explosive, c’est-à-dire la publication d’un «Document pour la rénovation du discours religieux», postée sur le site de l’hebdomadaire Yawm al-Sâbi’. Dix pages, vingt-deux points: un programme de réforme de l’islam qui va de la révision du concept de jihad (guerre sainte) au rôle de la femme, de la révision des textes religieux (les paroles attribuées à Mahomet et les commentaires coraniques) à la séparation entre le religieux et le politique. L’initiative est partie d’un groupe de personnes liées à l’hebdomadaire qui ont aussi repris et systématisé les discours et les écrits de 23 savants musulmans qui ont des liens avec la fameuse Université Al Azhar du Caire, le centre le plus important pour la formation et la théologie islamique.

    Les photos des 23 savants ont été publiées à côté du document: constutuant une claire invitation à sortir à découvert et qui, si elle était entendue, deviendrait à proprement parler une bombe pour le monde religieux islamique. Parmi les noms de ces savants, il y a en effet des personnalités religieuses importantes comme Nasr Farid Wasel, ex grand Mufti d’Egypte; l’imam Safwat Hegazi; le Docteur Gamal al-Banna, frère du fondateur des Frères Musulmans, les professeurs Malakah Zirâr et Âminah Noseir; le célèbre écrivain musulman Fahmi Huweidi; le Docteur Mabruk Atiyyah ;  un grand nombre de prédicateurs en charge de la Propagande islamique comme Khalid al-Gindi, Muhammad Hedâyah, Mustafa Husni.

    En trois jours seulement, le document a été relayé sur 12000 sites, ce qui démontre l’ampleur du tollé qu’il a suscité. Il y a déjà des centaines de commentaires, desquels émerge le scandale que de telles prises de positions suscitent, alors qu’une minorité seulement marque son accord. Cela veut dire que n’importe quelle forme de renouveau culturel sera de toute façon longue et rencontrera de très nombreuses résistances, mais cela signifie aussi que quelque chose s’est mis en branle ; que sous l’apparent monolithisme du monde islamique bout le désir de faire les comptes avec la modernité et que l’on cherche aussi des appuis en-dehors du monde arabe pour encourager cette orientation.

    Pour aller plus loin : voir sur "Benoit-et-moi" : Embrasement du M-O: la composante religieuse : Renouveler l'islam vers la modernité. Alors que l'Egypte s'embrase à son tour, c'est le message - passé sous silence - d'imams et d'intellectuels égyptiens, (qui ont peut-être accepté la main tendue par Benoît XVI). Un article de l'islamologue égyptien, le Père Samir Khalil Samir, pour Asia News (30/1/2011)

  • L'évangile du dimanche 30 janvier (forme "ordinaire")

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,1-12.

    Quand Jésus vit la foule qui le suivait, il gravit la montagne.

    Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent.
    Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
    « Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux !
    Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
    Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
    Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
    Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
    Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !
    Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
    Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
    Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
    Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

    Merci à "Evangile au Quotidien" pour le service inestimable qu'il rend. Rendez-vous sur ce site pour vous y abonner.

  • Benoît-et-moi, un site qui ne met pas son étendard en poche...

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    Un site que nous vous recommandons, qui ne se croit pas détenteur de "la" vérité mais qui est soucieux de rétablir la vérité quand l'Eglise et son chef sont injustement attaqués ou discrédités, de l'intérieur ou de l'extérieur...

    "Site d'opinion. Il ne parle pas que du Pape, même si les sujets abordés sont en général en lien avec lui. Il ne prétend pas à l'objectivité (je suis clairement du côté du Saint-Père), mais, et j'y tiens beaucoup, à l'honnêteté..."

    Un site dynamique dont la sympathique animatrice manifeste beaucoup d'ardeur et de pugnacité, pour la meilleure des causes !

  • Michael Lonsdale, pour l’amour de Dieu

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    michael-lonsdale-prononcez-michael-comme-michael-jackson,M40265.jpgRencontre avec Michael Lonsdale dans un café.
    À près de 80 ans, l’homme en impose. Grand acteur, il a joué sous la direction des plus grands metteurs en scène, d’Orson Welles à François Truffaut ou Steven Spielberg. Il a interprété de nombreux textes et sa voix résonne encore de ses nombreuses lectures. Avec son parcours éclectique, le comédien intrigue et l’homme reste discret. Pourtant, la simplicité de son accueil est frappante, comme la profondeur et la douceur de sa voix, parfois malicieuse, toujours vraie. Dans le monde des artistes, il ne cache pas sa foi, une foi vivante qui le conduit régulièrement à Paray-le-Monial. Chrétien passionné, l’acteur nous ouvre son cœur et nous dit l’urgence d’aimer.

    Interview à découvrir sur le site des Sanctuaires de Paray-le-Monial (24/1/2011)

    Extraits :
    "Ma journée est remplie de prière, comme un dialogue avec Lui. Je donne tous les moments que je vis au Seigneur. C’est une intimité, un partage immédiat avec Dieu. Il m’est arrivé de prier sur scène, quand je ne disais rien pendant dix minutes, et ça ne se voyait pas ! Mais surtout, j’essaie d’aimer tous ceux qui me sont proches. Car le message du Christ passe d’abord par l’amour du prochain. Je découvre de plus en plus la grâce et le bonheur de savoir que Dieu est en toute personne. Malheureusement, on ne lui ouvre pas toujours notre porte."

     "Longtemps, la méchanceté des gens m’a interrogé. J’ai compris qu’ils sont malheureux parce qu’ils ne s’aiment pas et j’ai beaucoup de compassion pour eux. Certains n’ont pas d’amour dans leur vie, ni amour charnel, ni amour spirituel. Il n’y a rien. Il faut leur donner la parole de Dieu. Ensuite, le Seigneur agit, nous ne sommes que des passeurs. Mais dans ce message, le Seigneur nous encourage surtout à le suivre."

    "Mes parents n’étaient pas pratiquants et je n’ai pas été baptisé. Nous avons vécu pendant dix ans au Maroc lorsque j’étais jeune et c’est un musulman qui le premier, m’a parlé de Dieu d’une façon qui m’a impressionné ! J’ai demandé le baptême à 22 ans. Mais c’est en 1987 que j’ai réellement fait la rencontre du Seigneur. J’étais très mal, je venais de perdre des parents, des amis. Je n’avais plus envie de vivre. J’ai appelé le Seigneur à mon secours. La réponse a été immédiate. Le lendemain mon parrain m’a emmené dans un groupe de prière charismatique. En entrant, j’ai tout de suite été frappé par les chants, la prière et l’amour qui s’en dégageait."

    "Il y a 20 ans, quand je parlais de Dieu, les gens du métier me disaient que cela ne les intéressait pas. Alors je repartais un peu penaud. Mais maintenant, cela a changé. On me pose des questions et je sens que beaucoup ont besoin de quelque chose qui les aide à vivre. Chaque fois que je peux témoigner, évangéliser, je le fais volontiers. C’est ce que je fais avec le plus de bonheur dans mon métier. Et c’est pourquoi je monte des spectacles qui montrent la sainteté. Inversement, j’ai refusé de tourner dans certains films, comme Amen, de Costa Gavras, car je ne voulais pas jouer une pièce contre le pape Pie XII."
  • Quand les dominicains de Liège vous invitent, autant savoir...

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    vattimo.jpgA l’initiative des Dominicains qui, à l’appel de Mgr Aloys Jousten, ont abandonné Rixensart pour s’installer dans la Cité ardente, le Centre de Formation du Diocèse de Liège accueillera au siège de et à l’évêché, ce mercredi 2 février à 20 heures, le philosophe italien Gianni Vattimo. Celui-ci donnera une conférence intitulée « Espérer Croire » (non pas espérer et croire mais, sur un mode plus dubitatif, espérer croire).

    Professeur d’herméneutique à l’université de Turin, comme son maître Luigi Payerson, Gianni Vattimo est considéré comme un représentant typique de la post-modernité. Il a introduit en Italie la pensée de deux figures  de la philosophe allemande : Karl Löwith et de Hans-Georg Gadamer : Löwith oppose à la tradition chrétienne de la philosophie de l'histoire une « philosophie humaine de l'homme de retour à sa nature » influencée par l'anthropologie sensualiste de Feuerbach. Gadamer est l’un des papes de l’herméneutique contemporaine. Le concept central de sa philosophie passe par une remise en question permanente de notre héritage culturel.

    Ancien membre du parti radical italien, Gianni Vattimo a été de 1999 à 2004 membre du Parlement européen élu sous les couleurs des Démocrates de gauche.

  • Un Belge au Québec, Thomas De Koninck : « Nous avons des raisons d’être optimistes »

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    i_03.jpgUne interview intéressante sur l'Eglise au Québec, contenant quelques "perles".

    "Une objection souvent faite à l’enseignement de l’Eglise consiste à dire qu’il faut suivre sa conscience. Mais ceux qui utilisent cet argument ignorent complètement que c’est précisément ce que l’Eglise préconise depuis toujours ! L’Eglise n’a jamais cessé de dire qu’il fallait suivre sa conscience. Mais une conscience éclairée. Car la conscience, ce n’est pas un talisman magique qui indique infailliblement la bonne direction ! Il faut l’éclairer en réfléchissant, en questionnant, en s’instruisant et en priant. Le cardinal Ouellet a le devoir de répondre aux questions et d’éclairer les consciences."

    "Personnellement j’admire le courage tranquille avec lequel, comme Benoît XVI, le Cardinal Ouellet fait face aux attaques et aux calomnies de la presse. Il a été calomnié et caricaturé avec une grossièreté et une vulgarité qui ne font honneur à personne. En même temps c’est le sort des apôtres. C’est même un vrai classique dans l’histoire de l’Eglise. Comme je vous l’ai dit c’est même plutôt rassurant pour l’avenir. Pas confortable mais rassurant."

    "Ce dont nous avons le plus urgemment besoin c’est de retrouver une véritable culture. Une culture au sens large du terme. Une culture qui englobe évidemment la dimension religieuse mais une culture profane également. Car la culture c’est ce qui permet l’épanouissement du genre humain. Or la culture prédispose à la révélation chrétienne qui a pour objet notre bonheur.

    A l’heure actuelle, l’hédonisme généralisé est un obstacle au bonheur donc à l’Amour qui est ce à quoi nous aspirons tous. Dans un souci, légitime et compréhensible, de rejeter les tendances jansénistes, le Québec contemporain a jeté par-dessus bord toute tradition, c’est-à-dire toute culture impliquant un véritable effort sur soi-même.

    Or la vraie joie est souvent indissociable de la souffrance. Une femme ne peut avoir le bonheur de serrer contre elle son bébé qu’après être passée par le travail de l’accouchement. Un alpiniste ne peut éprouver la joie d’arriver au sommet qu’après avoir surmonté la fatigue et la peur de tomber. Ce que je dis là est vrai d’abord du point de vue naturel mais l’est évidemment du point de vue surnaturel.

    Je pense profondément que ce dont nous souffrons le plus actuellement c’est d’un manque de culture et donc de réflexion. On entend fréquemment des objections du style : « Si vous croyez c’est que vous n’êtes pas sûrs, c’est bien parce que vous ne savez pas ». Ceux qui les formulent ne se rendent pas compte que la plupart des choses qu’ils considèrent comme du savoir, dans le domaine historique ou en tout autre domaine, le sont uniquement parce qu’ils se sont dit intérieurement « Je crois à l’autorité de celui qui a dit cela ». Ce n’est pas autre chose qu’un acte de confiance. C’est-à-dire un acte de foi."

  • L'Union européenne devient un "club chrétien"

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    L'Union européenne tend à devenir un "club chrétien" qui est "tourné vers lui-même", a déploré samedi à Davos le vice-Premier ministre turc Ali Babacan, en regrettant l'absence de progrès dans le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE.

    Proposons de réunir des fonds pour lui offrir des lunettes! Il pourrait ainsi constater qu'il y a belle lurette que l'U.E., qui a refusé d'inscrire les racines chrétiennes dans sa charte, n'a plus grand chose en commun avec le christianisme.

  • La confirmation n'est pas un sacrement d'entrée dans l'âge adulte

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    mail.google.com.jpgAvec le baptême et l’eucharistie, la confirmation constitue l’un des trois sacrements de l’initiation chrétienne.

    Durant les premiers siècles, le baptême et la confirmation ne formaient qu'une seule célébration lors de la veillée pascale. Au fil du temps, le christianisme, dans ses époques primitives, qui était initialement un phénomène urbain, s'est progressivement répandu dans les campagnes. Par conséquent, les évêques ne pouvaient plus célébrer toutes les messes de Pâques ni baptiser tous les catéchumènes qui étaient devenus trop nombreux et se trouvaient à des endroits trop éloignés. Par ailleurs, la mortalité infantile élevée poussait les gens à baptiser leurs enfants tôt et à n'importe quel moment de l'année. Il s'est alors posé une question essentielle pour le sacrement du Baptême : devait-on continuer à baptiser en donnant les deux onctions baptismales à la fois et renoncer au lien avec l'évêque qui, traditionnellement, faisait la deuxième onction ? Ou bien fallait-il que l'évêque continue à donner ladite deuxième onction et que l'unique sacrement devienne deux sacrements complémentaires ?

    Les Églises orthodoxes ont  privilégié l'unité du sacrement du Baptême comme seul sacrement de l'Initiation chrétienne qui comporte les deux onctions baptismales (en Occident donc distinct : Baptême et Confirmation) ainsi que l'Eucharistie.

    L'Église catholique d'Occident pratique aujourd'hui la deuxième solution. Au profit du lien avec l'évêque, les deux onctions baptismales sont donnés à deux moments différents : l'une au baptême par le prêtre, l'autre, plusieurs années après, à la confirmation par l'évêque ou par un prêtre délégué par celui-ci.

    Mais quand alors ? L’article  891 du nouveau code de droit canon indique que  « le sacrement de confirmation sera conféré aux fidèles aux alentours de l'âge de raison, à moins que la conférence des Évêques n'ait fixé un autre âge ».

    Profitant de l’échappatoire suggérée, les évêques les plus modernistes ont repoussé l’âge de la confirmation vers 16-18 ans (et plus). Cette pratique, contraire à toute la Tradition, vient notamment du fait qu’on pense que le chrétien doit en quelque sorte « mériter » la confirmation en manifestant la persévérance de sa foi (ce qui rappelle un peu les déviations jansénistes concernant la communion eucharistique et donne au sacrement une connotation  « élitiste »).

    Dans le bulletin d’information de l’archevêché de Malines-Bruxelles, Monseigneur André-Joseph Léonard réagit contre cette pratique : « Il faudrait, estime –t-il,  faire coïncider progressivement l'âge de la confirmation avec le début du temps de la compréhension, comme indiqué dans le code du droit canonique »

    Le temps de la compréhension débutait auparavant vers l'âge de 7 ans. "Aujourd'hui, avec une maturité émotionnelle plus tardive, ce temps peut être situé aux alentours de 10 à 11 ans, soit peu avant la fin de l'enseignement primaire", déclare Mgr Léonard.

    La confirmation à l'âge de 16 à 18 ans, prônée par certains milieux de la « pastorale » ne convient pas à Mgr Léonard. Le primat de Belgique voudrait re-fixer l'âge de la confirmation pour entamer, après la communion et la confirmation, un accompagnement flexible ayant pour objectif de mener à une profession de foi qui interviendrait entre 16 et 18 ans. La confirmation devrait également être aussi accessible que la communion et ne pas rester réservée à une élite, indique Mgr Léonard.

    Actuellement, les pratiques relatives à la confirmation varient selon l'endroit. "Dès que nos évêques auxiliaires seront nommés, j'entamerai avec eux et les autres personnes concernées un débat à ce sujet", affirme l'archevêque.

  • Persécutions : l'actualité de l'épître à Diognète

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    lorenzo.gif"Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements. Ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils ne se servent pas de quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. (...) Ils se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; il se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle.

    Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés.(...)

    Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies et leur manière de vivre l’emporte en perfection sur les lois.

    Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. On les méconnaît, on les condamne ; on les tue et par là ils gagnent la vie. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent en toutes choses. On les méprise et dans ce mépris ils trouvent leur gloire. (...) On les insulte et ils bénissent ; on les outrage et ils honorent. Ne faisant que le bien, ils sont châtiés comme des scélérats. (...) Mais ceux qui les détestent ne sauraient dire la cause de leur haine."

    Cette superbe lettre d'un auteur chrétien anonyme du 2e siècle est citée par le ministre roumain auquel il est fait allusion dans la note précédente.

     

  • Un discours surprenant du ministre des Affaires étrangères roumain sur le rôle des chrétiens dans la société européenne

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    9D7ABD38-0827-4A92-B281-A151CEB4E0B6_mw800_mh600_s.jpgC'est à Bucarest qu'il faut aller pour entendre un discours surprenant sur le rôle des chrétiens dans la société européenne. Celui qui s'est exprimé à ce sujet n'est rien moins que le ministre des Affaires étrangères roumain, Monsieur Baconschi. C'était le 17 janvier dernier, à Bucarest, lors de l'inauguration du Centre des Saints Pierre et André, Centre d'études byzantines tenu par les Pères de l'Assomption.

    "Le rôle du chrétien dans la société d’aujourd’hui dépend directement de cette conscience du fait d’être chrétien, conscience évoquée également par le Pape Benoît XVI citant récemment John Henry Cardinal Newman. Le Pape nous prévient ainsi que la conscience doit être défendue contre les différentes formes « de destruction de la mémoire, menacée par une subjectivité qui a perdu son fondement, et par la pression du conformisme social et culturel ».

    En effet, pour assumer un rôle, il faut savoir qui l’on est et ce qu’on veut. Or, les sociétés européennes nous montrent souvent, dans des proportions et des nuances spécifiques, tantôt l’amnésie et la confusion des chrétiens, tantôt leur repli angoissé, ou bien leur peine à sortir d’une mémoire polémique, alors qu’ils devraient œuvrer pour une mémoire réconciliée et novatrice.

    Pour avoir une place à la hauteur du rôle assumé par les fondateurs de l’Europe, de Constantin et Charlemagne à Schumann, De Gasperi et Adenauer, les chrétiens doivent commencer par connaître leur tradition, la comprendre et surtout cesser de l’opposer à la modernité. C’est le christianisme qui a façonné le monde dans lequel nous vivons, comme le reconnaissent aujourd’hui jusqu’aux non chrétiens, et malgré des épisodes polémiques contre la foi ou l’Église. Ce rapport particulier à sa propre histoire et à sa tradition fait partie intégrante de la conscience du chrétien."

    Tout le discours de Monsieur Teodor Baconschi mériterait d'être cité : vous le découvrirez ici

  • The Economist : "redessinez la Belgique et vous cassez la mystique de la tolérance européenne"

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    The trouble with Flanders Why Belgium’s unending linguistic disputes matter to Europe
    Le communiqué de Belga repris par LaLibre relève les passages suivants:
    "Le monde ne prête pas beaucoup attention à la Belgique. Il pourrait toutefois devoir s'y intéresser sous peu. Avec une crise qui s'éternise, la scission de la Belgique apparaît moins impensable qu'auparavant. Et ses effets se feraient sentir bien au-delà du monde imaginaire de Tintin et des hommes à chapeau de Magritte"

    L'hebdomadaire "rappelle que la "lente dissolution" de la Belgique, devenue une "coquille vide", est allée paradoxalement de pair avec l'intégration progressive du Vieux continent, dont le pays reproduit - à plus petite échelle - un trait fondamental, à savoir une division entre un nord frugal et germanique, et un sud latin dépendant des subsides."Mais cela ne veut pas dire que la Belgique pourrait se scinder sans que personne n'y trouve ombrage", ajoute le magazine."L'Espagne et l'Italie ne seront alors pas les seules à s'inquiéter de ce précédent; une région riche se séparant d'une plus pauvre. Les nationalistes écossais parlent d'indépendance au sein de l'Europe. De nombreux anciens pays communistes disposent d'importantes minorités nationales: pensons aux Hongrois de Slovaquie. Redessinez la Belgique et vous cassez la mystique de la tolérance européenne".

    Cet article remet les choses en perspective et voit dans la scission de Louvain et dans l'attitude de l'Eglise belge le point de départ de ce processus de division. Les catholiques belges n'ont-ils pas failli en cédant à l'esprit de division ("diabolos" en grec) alors qu'ils auraient dû et devraient encore être des faiseurs d'unité et de compréhension, fidèles en cela à un idéal de catholicité ("universalité" en français)? Depuis lors, dit l'Economist, la politique belge a succombé au tribalisme...

  • Quinze jours d'existence...

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    Pages: 7 Pages: 184 Pages: 288 Pages: 177 Pages: 390 Pages: 247 Pages: 202 Pages: 268 Pages: 252 Pages: 207 Pages: 185 Pages: 356 Pages: 233 Pages: 395 Pages: 428 Pages: 524

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