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Trisomie 21 : favoriser la recherche, non l’élimination
[Débat parlementaire de bioéthique, intervention du 08/02/11] — Le texte dont nous débattons aujourd'hui est, je le crois, l'un des plus importants si ce n'est le plus important de notre législature car il touche à ce qu'il y a de plus précieux et de plus fondamental : la place de l'homme dans la société et la dignité de la personne.
Les états généraux ont démontré que l'enjeu de la bioéthique est au cœur des préoccupations des Français. On a pu constater à cette occasion que l'opinion est bien moins revendicatrice que l'on veut bien nous le faire croire. Au contraire, les états généraux ont permis aux Français de réaffirmer la primauté de la dignité de la personne humaine.
Rappeler la valeur cardinale de ce principe n'est pas inutile à l'heure où la science met au point, chaque jour, de nouvelles techniques d'expérimentation sur l'embryon.
Écologie humaine
À travers la protection des espèces animales, la préservation de la biodiversité ou la lutte contre la pollution, la nature est aujourd'hui de plus en plus sacralisée. Il faut s'en réjouir mais il faut aussi s'interroger. L'homme ne mérite-t-il pas d'être protégé de manière spécifique ?
De même que le développement économique et industriel peut, dans certains cas, nuire à l'écologie environnementale, le développement scientifique et technique peut nuire à l'écologie humaine, s'il est détourné de sa finalité. Permettez-moi de prendre un seul exemple. Les mines antipersonnel, sont un progrès technique. Certes. Sont-elles pour autant un bien pour l'humanité ? On voit bien que le progrès ne peut avoir de sens que s'il est mis au service de l'homme et s'il respecte l'impératif catégorique du principe de précaution.
La question qui se pose à nous est en réalité la suivante : les lois de bioéthique doivent-elles légitimer les différentes transgressions de la science en tentant de les inscrire a posteriori dans la loi ? Je considère, au contraire, que la loi doit nous servir à rappeler ce qui ne doit pas être transgressé a priori, c'est-à-dire l'intégrité et la dignité de la personne humaine.
Quelles sont donc les limites à ne pas franchir ? Et quelles sont les pistes concrètes qui permettraient de mettre en œuvre cette « écologie de l'homme » ? J'en prendrai trois.
Réorienter la recherche sur l’embryon
La première c'est de réorienter la recherche sur l'embryon vers des recherches conformes à l'éthique. Cette précision a été apportée suite à l'examen en commission mais elle se heurte au régime dérogatoire qui, en réalité, signifie le contraire.
On sait aujourd'hui que certaines cellules sont capables d'offrir les mêmes potentialités que les cellules souches embryonnaires : le sang ou le cordon ombilical, entre autres, contiennent ce genre de cellules. La science peut également, à partir de cellules souches reprogrammées, obtenir des résultats identiques à ce qu'elle peut obtenir à partir de cellules embryonnaires.
Éradication sociale
La seconde, concerne la procréation médicalement assistée et le diagnostic préimplantatoire. Nous devons là aussi rappeler un certain nombre de principes.
Le risque est grand en effet de fonder ces techniques sur des considérations subjectives qui donneraient lieu à toutes les dérives. Un individu peut-il raisonnablement s'attribuer le droit de juger pour un autre de la qualité de sa vie ? Décider pour autrui due la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, entraîne nécessairement des dérives eugéniques dont certaines sont contenues dans le principe même du DPI ?
Or le risque est de passer d'un dépistage généralisé à une forme d'éradication sociale. Permettez-moi de reprendre les exemples frappant du professeur Didier Sicard, président du Comité consultatif national d'éthique, qui nous a mis en garde contre la sélection des embryons. Je cite : « Aujourd'hui, Mozart, parce qu'il souffrait probablement de la maladie de Gilles de la Tourette, Einstein et son cerveau hypertrophié à gauche seraient considérés comme des déviants indignes de vivre. »
Cette éradication dont font l'objet les embryons jugés « non-conformes » doit nous interpeller. Elle doit, et ce sera mon dernier point, nous inviter à corriger le profond déséquilibre dans ce domaine de la politique du handicap.
La politique du handicap
Je voudrais en effet aborder plus particulièrement le sujet de la trisomie 21 car elle est l'anomalie chromosomique la plus répandue en France, elle est en première ligne dans le processus de sélection qui frappe aujourd'hui les embryons. Elle constitue une maladie emblématique des dérives que l'on constate. Le professeur Israël Nisand l'a lui-même rappelé en parlant de véritable eugénisme.
Je crois qu'il est devenu urgent de financer la recherche sur la trisomie 21 plutôt que d'organiser son dépistage systématique et je proposerai des amendements allant dans ce sens avec plusieurs d'entre vous.
Il n'est ni juste ni acceptable que tous les moyens soient actuellement orientés vers le dépistage de la trisomie avant la naissance et qu'aucun effort ne soit fait dans la recherche de traitements pour accompagner, soigner, voire guérir un jour les personnes handicapées.
Seules les fondations privées, dont les avancées sont pourtant très encourageantes, participent à cette mission de soin des personnes atteintes de trisomie 21. Leurs moyens resteront insuffisants tant que la France restera un des rares pays d'Europe à ne pas accorder de financements publics pour la recherche sur la trisomie 21. À l'inverse, sa participation serait un signal fort et un formidable espoir pour les personnes atteintes par ce handicap et pour leurs familles.
Le choix de l’élimination
Je crois malheureusement que les raisons du refus de ce financement public ne sont pas budgétaires mais bien politiques car on fait le choix délibéré de privilégier le dépistage et l'élimination. Et ça marche, puisque 96 % des trisomiques dépistés sont aujourd'hui supprimés.
Notons au passage que le diagnostic par amniocentèse n’a rien d'anodin. Requis obligatoirement pour confirmer un risque de trisomie 21 décelé par le dépistage, il comporte des risques qui entraînent chaque année la disparition de plusieurs centaines d’enfants à naître qui ne sont en réalité porteurs d’aucun handicap ! Que ne ferait-on pas pour avoir des enfants « zéro défaut » ? Que ne ferait-on pas pour avoir la certitude que nos générations à venir seront « génétiquement conformes »... ?
Certes, la recherche coûte cher et le temps nécessaire pour trouver des solutions médicales efficaces est long. Mais, à moins de s'orienter vers une société dans laquelle les personnes n'ont de valeur qu'en fonction de leur patrimoine génétique, l'argument financier est irrecevable dès lors que le sujet engage la vie et la dignité de la personne humaine.
J'ajoute que selon une enquête récente, 97 % des Français estiment que « l'État doit intervenir financièrement dans la recherche sur la trisomie 21 ». Et comme ils l'ont rappelé en conclusion des états généraux de la bioéthique, « la solution au handicap passe exclusivement par la recherche sur les maladies et non par l’élimination ». Il est encore temps d'agir pour que cet objectif ne reste pas un vœu pieux.
Voilà les pistes qui, je le crois, sont respectueuses de l'éthique universelle et que nous pouvons suivre. Je souhaite que le projet de loi soit l'occasion de les mettre en œuvre afin de placer au cœur de notre société le principe inaliénable de dignité de la personne humaine et de promouvoir cette écologie véritable dont l'homme a aujourd'hui tant besoin.
*Véronique Besse est députée de la Vendée.
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La Saint-Valentin, autrement
Qui ne connaît la Saint-Valentin et son cortège de coeurs ? Cette fête jouit d'un véritable engouement commercial. Stratégiquement placée pendant une période creuse, entre les fêtes de fin d'année et la fête pascale, la Saint-Valentin bénéficie chaque année des feux des projecteurs roses du marketing. Achats en tous genres sont vantés à cette occasion : du matériel électroménager en passant par le rayon de la cosmétique. Alors, uniquement commerciale cette fête ?
Le bonheur... Un substantif couru au point d'en perdre son essence. Et pourtant ce jour du 14 février peut être une occasion de célébrer son quotidien dans toute sa réalité humaine. Le printemps est proche, la lumière reprend force, ... Non, le bonheur ne passe pas par l'achat d'un nouvel ustensile, mais il nous invite à affirmer nos affections, tout simplement.
Tous les Etats contemporains sont loin d'avoir adopté la Saint-Valentin. Ainsi, en Russie, le gouvernement de la région de Belgorod a interdit cette célébration dans les établissements publics, estimant qu'il s'agit (tout comme la fête d'Halloween) d'une fête contraire à la culture russe. Dans cette région où la population se dit orthodoxe à 97 %, l'archevêché orthodoxe soutient l'interdiction d'une fête considérée comme étant catholique.
En réaction à l'implantation récente de cette fête occidentale, l'épouse du président russe, Svetlana Medvedeva, a même lancé en 2008 un "jour de la famille, de l'amour et de la fidélité", une alternative russe célébrée le 8 juillet.En Belgique, plusieurs initiatives sont prévues à l'occasion de la Saint-Valentin, notamment dans des paroisses. Citons :
- une veillée de prière avec un renouvellement du oui sacramentel, le 14 février à 20h, en l'église Saint-Pierre, à Woluwe-Saint-Pierre. Des témoignages, une adoration, le sacrement de réconciliation sont également prévus au cours de cette soirée organisée par l'unité pastorale de Woluwe et la Communion Notre-Dame de l'Alliance;
- une messe pour les couples, le 14 février à 20h15, en la chapelle Notre-Dame du Bel Amour (rue de Stalle à Uccle);
- le dimanche 13 février aura lieu, à Wavre, une journée organisée à l'attention des couples fiancés ou en couple : "Avant le Oui - Un mariage ça se prépare !". Information : http://www.catho.be/?id=281&281 -
Le centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme en procédure contre Sharia4belgium
"Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme a, avec effroi, pris connaissance du message répandu par Sharia4begium via internet. Le Centre est profondément choqué par le contenu de ce message qui pourrait relever de l’incitation à la haine. Le Centre interpellera dans les délais les plus brefs les autorités judiciaires compétentes afin que les messages diffusés aujourd’hui soient joints au dossier déjà ouvert suite aux plaintes du Centre.
Le Centre compatit à la douleur de la famille de Madame Morel." (Sur le site du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme)Dans une séquence filmée postée sur You Tube, Sharia4Belgium se réjouit de la mort de l'ancienne égérie du Vlaams Belang et avertit Filip Dewinter, figure de proue du parti extrémiste flamand, qu'il devra tirer les leçons de ce décès. "Cette femme était membre d'un parti qui veut faire des lois sans se soucier de Dieu. Cette femme avait fait de la traque des femmes musulmanes sa raison d'être. Votre idole est morte maintenant. N'allez-vous pas enfin ouvrir les yeux? Pensez-vous que vous pourrez gagner la guerre contre Allah?", est-il dit dans le film. Le Centre a fait part de sa consternation à propos de ce message. Il écrira aux autorités judiciaires afin de joindre ces faits aux autres qu'il a déjà signalés. (MUA) Précisions apportées par le Vif avec Belga
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A propos des "liens" figurant dans la colonne de droite
Né il y a moins d'un mois, notre blog puise ses informations dans diverses sources :
- les sites d'Eglise (Vatican.va, Eglises d'Asie, Aide à l'Eglise en détresse, Catho.be, Sites des diocèses et des congrégations, etc.;
- des agences de presse catholiques comme Fides, Zenit ou Cathobel;
- des sites consacrés à l'éthique et à la défense de la vie parmi lesquels le remarquable généthique.org de la Fondation Jérôme Lejeune;
- des infos mises en ligne par la "grande presse" sont parfois précieuses même s'il faut faire preuve de discernement étant donné que cette presse pèche souvent par anti-catholicisme systématique;
- des sites "d'information alternative" peuvent apporter des éléments intéressants mais nécessitent que l'on procède à un tri rigoureux de ce qui est proposé pour conserver notre cohérence chrétienne;
- la "blogosphère catholique" est une mine où l'on peut puiser de très nombreuses informations et analyses, tout en restant extrêmement vigilant pour faire le tri entre ce qui s'intègre dans notre projet (catholique romain, rien que cela et tout cela) et ce que nous refusons.
Que refusons-nous?
Nous refusons tout ce qui s'apparente à des formes de racisme, de nationalisme, d'irrespect à l'égard des personnes. Le Christ nous recommande "d'aimer nos adversaires et de faire du bien à ceux qui nous haïssent". Ce n'est pas en recourant à l'insulte, aux insinuations malsaines, au dénigrement systématique que nous ferons avancer le Royaume.
Cela ne veut pas dire qu'il faille sombrer dans un irénisme naïf. Les adversaires de la Croix du Christ et de l'Eglise doivent être désignés comme tels, mais cela n'autorise pas à ostraciser des gens parce qu'ils n'apprécient pas tel rite, telle forme de dévotion, ou encore parce qu'ils ont des divergences sur certains points relevant de l'économie ou de l'écologie...
Si donc, vous décelez, parmi les liens des sites ou des blogs certaines orientations discutables ou condamnables, sachez que nous en sommes conscients, que nous tâchons de faire le tri et que nous n'avalisons pas tout ce qui s'y publie.
Prenons un exemple d'actualité : une ancienne élue du Vlaams Belang vient de mourir d'un cancer; or elle avait pris précédemment une position favorable à l'euthanasie. Elle serait cependant décédée sans y avoir eu recours (elle aurait été aidée par une "forte dose de morphine"). Mettons tout cela au conditionnel parce que la presse n'est pas toujours très rigoureuse. (D'ailleurs, est-il vraiment nécessaire de faire place à ce type d'informations?) Voilà, en tous cas, certains blogs franco-catholiques bien embarrassés : en effet, leurs sympathies les aveuglent; ils considèrent avec bienveillance le Vlaams Belang pour son nationalisme flamboyant et manifestent par conséquent beaucoup d'indulgence à l'égard de cette élue décédée. Evidemment, nous ne les suivons pas, parce que nous savons quel mal font, dans notre pays, les extrémistes nationalistes flamands, semant la haine à l'égard de leurs concitoyens francophones et développant des théories xénophobes et racistes inconciliables avec un véritable esprit chrétien. Conseillons-leur plutôt de bien se documenter sur les pitoyables formations de l'extrême-droite flamande avant de s'avancer plus loin.
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11 février, journée mondiale du malade
Le pape Benoît XVI invite à voir le visage du Christ dans celui des malades.
Le pape a à nouveau évoqué la Journée mondiale du Malade, qui sera célébrée vendredi prochain, 11 février, dans sa salutation aux Polonais présents à l'audience de ce mercredi, en la salle Paul VI du Vatican.
« Ce sera vendredi la mémoire de la Vierge de Lourdes et la Journée mondiale du Malade. Dans la prière, confions à la Mère immaculée les malades et ceux qui se mettent à leur service avec amour dans les hôpitaux, dans les centres de soin, et dans les familles ».
Le pape a invité les catholiques à « voir dans les visages des malades le visage du Christ souffrant ».
Il a cité ce verset de la première Epître de saint Pierre qui sert de thème à son Message pour cette Journée mondiale : « C'est par ses blessures que vous avez été guéris » (1P 2,24).
« Je bénis de tout cœur tous les malades, vous qui êtes ici présents et ceux qui vous sont chers », a conclu le pape. Zenit
Dimanche, il avait déjà rappelé que le malade est « avant tout une personne ».
Après l'angélus de dimanche, le pape a évoqué cette célébration en disant : « Le 11 février prochain, mémoire de la Bienheureuse Vierge de Lourdes, nous célébrerons la Journée mondiale du Malade. Elle est une occasion propice pour réfléchir, pour prier et pour accroître la sensibilité des communautés ecclésiales et de la société civile, envers nos frères et sœurs malades ».
« J'exhorte tout le personnel de santé à reconnaître dans le malade non seulement un corps marqué par la fragilité, mais avant tout une personne, à laquelle donner toute la solidarité et offrir des réponses adéquates et compétentes », a affirmé le pape.
Il a aussi rappelé que son Message pour cette Journée s'inspire d'une expression de la Première lettre de Pierre : « Par ses blessures vous avez été guéris » (1 Pierre 2, 24) : « Je vous invite tous à contempler Jésus, le Fils de Dieu, qui a souffert, est mort, mais est ressuscité. Dieu s'oppose radicalement à la tyrannie du mal. Le Seigneur prend soin de l'homme en toute situation, partage sa souffrance, et ouvre son cœur à l'espérance ». Zenit
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Quand un député socialiste explique la doctrine catholique sur les embryons
Les débats parlementaires sur la révision des lois françaises sur la bioéthique sont en cours, pas toujours très éclairés. Pour preuve, le Salon beige rapporte cette intervention du député socialiste Philippe Tourtelier qui, hier 9 février à l’assemblée nationale française, a prétendu jouer les interprètes de la pensée catholique en la matière:
« La position de l’Église considérant l’embryon comme une personne est assez récente, elle date de la fin du XIXe siècle . Notons que l’Église n’a jamais exigé de baptême ou d’enterrement en cas de fausse couche. [...] Considérant l’embryon comme une personne, l’Église remet d’abord en cause les embryons surnuméraires, dont on admet facilement, puisqu’ils sont de toute façon voués à la destruction, qu’on puisse faire des recherches sur eux. [...] Quant aux recherches sur la naprotechnologie, qui font appel, entre autres, aux courbes de température comme la célèbre méthode Ogino, ne sont-elles pas, comme cette dernière pour la contraception, un moyen d’éviter le débat sur le statut de l’embryon ? Rappelons que la méthode Ogino est, avec l’abstinence, la seule réponse proposée par l’Église à la demande de contraception, et que ce statu quo se traduit par la naissance en Afrique de milliers de bébés atteints du sida. »
Sur son blog Osservatore Vaticano , Vini Ganimara lui donne la réplique que voici :
« (…) Où ce monsieur a-t-il pris que la « thèse » de l’Eglise sur la personnalité de l’embryon datait du XIXe siècle? Ca m’a l’air aussi solide historiquement que ce faux célèbre qui prétendait que, pendant des siècles, l’Eglise avait cru que les femmes n’avaient pas d’âme!
Il est vrai que nous savons aujourd’hui considérablement plus de choses sur l’embryon (mais ce n’est pas vraiment spécifique à l’Eglise) qu’au Moyen Age. Mais, déjà, les Pères de l’Eglise (et même, avant eux, les docteurs du judaïsme) considéraient l’avortement comme un crime affreux. S’il s’agissait simplement d’un amas de cellules, on voit mal où pourrait être le crime. A contrario, il faut bien supposer que les Pères de l’Eglise estimaient qu’un bébé à naître n’était pas une chose, ni une tumeur, mais bien ce que nous appelons aujourd’hui une personne…Je sais bien que les Pères de l’Eglise comme les scolastiques se posent parfois la question de la date de « l’inanimation », c’est-à-dire du moment où l’embryon reçoit son âme. Mais de là à dire que saint Thomas d’Aquin aurait voté la loi Veil, il y a quand même une marge! Car ce que ne semble pas remarquer cet excellent député, c’est que, même avant l’inanimation, l’avortement est considéré comme un péché très grave. Manifestement, dans les écoles des cadres du PS, on ne lit pas beaucoup Aristote. En particulier sur la notion de puissance et d’acte: dire que l’embryon est une « personne en puissance » (expression que beaucoup prêtent à st Thomas, mais sans jamais donner les références) ne signifierait nullement, comme on fait semblant de le croire, que l’embryon serait exterminable à volonté. Mais bien plutôt que l’embryon ne peut donner naissance qu’à une personne humaine (de fait, si quelqu’un a déjà vu un embryon humain se transformer en machine à coudre, il est vivement prié de nous en informer!!!) et que, par conséquent, bien que l’on ne connaisse pas la date de l’inanimation (qui a toutes les chances de se produire au moment de la fécondation), éliminer un embryon à quelque stade qu’il en soit, est ce que l’on appelle en français courant un assassinat.J’ajoute que son « argument » sur le baptême des enfants morts dans des fausses couches est absurde. Un enfant mort-né n’est pas davantage baptisé (sauf s’il y a un doute sur sa mort, auquel on le baptise sous condition) et je n’imagine pas que les socialistes nous proposent l’infanticide « légalisé » jusqu’au jour de la naissance. L’Eglise n’a jamais demandé le baptême de tels foetus, non pas parce qu’elle aurait toujours cru (jusqu’aux dérives « intégristes » du XIXe siècle) que l’embryon n’était pas un être humain, mais parce qu’elle n’a jamais baptisé les morts!
Quant à ce qu’il dit sur les embryons surnuméraires, cela glace le sang. Il parle d’abord un sabir approximatif: l’Eglise ne remet pas en cause les embryons surnuméraires. L’Eglise remet en cause l’utilisation de méthodes qui produisent des embryons monstrueusement nommés surnuméraires et voués à l’extermination. Chose qui n’a pas l’air de traumatiser le bon député socialiste. Mais se rend-il compte qu’à ce compte-là, c’est toutes les tortures, toutes les abominations, qui sont justifiées. Si le fait que quelqu’un soit voué à la mort justifie qu’on le torture et qu’on l’assassine, on voit mal comment on pourrait s’indigner des horreurs national-socialistes ou des pratiques du NKVD!
Le sommet est atteint avec le couplet sur les « naprotecthnologies » (terme dérivé de « Natural Procreative Technology », qui désigne donc les méthodes naturelles d’augmentation de la fertilité, comme il existe des méthodes naturelles de régulation des naissances).
A propos de régulation naturelle des naissances, M. Tourtelier parle de la méthode Ogino, qui date d’au moins 30 ans, comme si les connaissances du corps humain n’avaient pas progressé depuis. Il semble aussi ignorer que les méthodes NaPro connaissent des taux de succès identiques aux PMA. Mais ça ne l’empêche pas de pérorer. Et d’ajouter le n’importe quoi au n’importe quoi en parlant du sida, comme si la méthode Ogino ou la NaPro technologies étaient pour quoi que ce soit dans l’épidémie du sida. Est-il besoin de faire remarquer à ce brillant esprit que, si tous les êtres humains se conformaient à la loi morale de l’Eglise, le sida ne toucherait pas grand monde?Mais ce que je trouve encore le plus savoureux, c’est qu’il prétend que le soutien apporté par l’Eglise affreusement obscurantiste, à ces méthodes vise à éviter un débat sur le statut de l’embryon. Mais qui a peur de ce débat? N’est-ce pas lui et ses semblables? Notre doctrine à nous est simple et claire: oui, l’embryon est une personne, dont nous savons que, même dans l’hypothèse (simple hypothèse, qui semble de plus en plus invraisemblable à mesure que nos connaissances sur le développement embryonnaire avancent, mais qui reste du domaine du possible) où il n’a pas encore reçu son âme rationnelle, il la recevra sans le moindre doute possible dans les semaines à venir. Je le défie de nous prouver que l’embryon n’est pas une personne et qu’on peut le tuer sans risque de tuer une personne humaine. Qu’il nous dise donc ce qu’est selon lui un embryon et nous verrons bien si c’est nous qui avons peur du débat! »
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Namur : réservé aux 16-30 ans
Un week-end ''Jeunesse 2000'' aura lieu à Namur du vendredi 25 février (au soir) au dimanche 27 février dans l'après-midi. Il s'adresse aux 16-30 ans. Au départ de ''Jeunesse 2000'', il y a ''Youth 2000'' né à l'initiative du pape Jean-Paul II. Le pape avait souhaité, en 1989, lors des JMJ de Compostelle que les jeunes évangélisent et mettent Jésus au centre de leur vie. Un week-end où chacun, en compagnie de prêtres, est invité à revisiter les bases de sa foi, à revenir aux fondements de l'Eglise Catholique.
Ce mouvement est parti d'Angleterre avant d'être présent, aujourd'hui, quasi partout dans le monde. ''Jeunesse 2000'' lance des week-ends retraites organisés par des jeunes catholiques et pour les jeunes de 16 à 30 ans venant de tous horizons, croyants ou non. La particularité de ces ''WE J2000'': le Saint-Sacrement est exposé du début jusqu’à la fin, jour et nuit. Le but est d'offrir aux uns et aux autres une rencontre personnelle avec le Christ à travers l’Eucharistie.
Les premières rencontres ont été animées par les franciscains du Bronx, qui depuis ne cessent d’accompagner Jeunesse 2000 à travers le monde entier. L'année dernière, la Belgique organisait, pour la première fois, un week-end Jeunesse 2000. C'était à Bruxelles et plus de 200 jeunes étaient présents. Le prochain aura lieu, à Namur, à l'Institut Sainte-Marie les 25, 26 et 27 février avec, bien sûr, les Franciscains du Bronx. Tout au long du week-end, les jeunes participants sont invités à revisiter les bases mêmes de la foi, à revenir aux fondements de l’Église Catholique à travers différents temps forts: des témoignages, des échanges... Cela permet ainsi aux jeunes de vivre la Foi et de se sentir portés par la foi d’autres jeunes.Lire la suite ici :Un week-end pour (re)mettre le Christ au centre de sa vie
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A Leuze en Hainaut, on garde toutes les églises
La phase 1 d'un long projet de conservation de tous les clochers de l'entité leuzoise est imminente. L'échevin des Cultes en détaille les rouages.
Non, certaines églises de l'entité de Leuze ne seront pas désacralisées, transformées en salles de fête ou, pire, détruites. Si certaines rumeurs vont bon train, les ouailles peuvent prier tranquilles. L'échevin leuzois des Cultes et de la Laïcité le confirme : " Même si certaines sont moins bien conservées que d'autres, nous avons décidé de toutes les garder. " Concrètement, cela implique dest ravaux plus ou moins importants dans neuf églises, soit dans chacun des villages de l'entité.
"La collégiale n'est pas reprise dans ce projet, car elle est classée, elle peut profiter de subsides, poursuit Christian Ducatillon. Selon nos estimations, la remise en état des neuf bâtiments s'élèverait à 3,6 millions d'euros. " Une somme qui sera entièrement à charge de la Ville, propriétaire de ces édifices.
"D'aucuns nous interpellés ; ils ne comprenaient pas qu'on mette une ligne budgétaire pour tout garder, arguant que tout le monde ne va plus à la messe. Mais le sentiment général que nous avons ressenti est que chaque village veut garder son église, même si beaucoup n'en poussent plus la porte. Je crois que l'exercie du culte est une chose et le maintien du patrimoine en est une autre. "Comme le précise l'échevin, fabriciens, Evêché, mais aussi riverains ont ainsi été écoutés avant que le Collège n'opte pour cette option, onéreuse, certes, mais mûrement réfléchie.
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Caritas-Sri Lanka continue de porter secours aux victimes, chaque jour plus nombreuses, des inondations
"Les pluies torrentielles qui s’abattent sur le Sri Lanka depuis mi-décembre dernier ont touché de nouvelles régions de l’île, notamment dans sa partie nord-est. Selon Caritas-Sri Lanka, qui a été la première à intervenir, il s’agit de la plus grande catastrophe naturelle depuis le tsunami de 2004.
Dès le début de cette mousson particulièrement dévastatrice qui a fait déjà plus d’un million de déplacés et une cinquantaine de morts, l’association catholique a mobilisé les diocèses pour envoyer ses bénévoles évacuer les sinistrés, apporter les premiers secours et distribuer nourriture, eau potable, vêtements, couvertures et tentes.
Selon les membres de l’ONG, la situation menace de toucher bientôt l’ensemble du pays. Pour la seule semaine passée, le Centre de gestion des catastrophes naturelles a signalé que les pluies avaient causé la mort de plus de 13 personnes et détruit entièrement 90 % des rizières, à quelques semaines de la récolte.
Le cardinal Malcom Ranjith, archevêque de Colombo, a appelé le gouvernement et l’ensemble des catholiques à porter assistance aux victimes des inondations en réunissant des produits de première nécessité, comme des aliments non périssables, du lait pour bébé et des médicaments."
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Des rencontres grégoriennes à Paris
L’association des Amis du Chœur grégorien de Paris organise dans la capitale française, les vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 avril 2011, un congrès intitulé : Chant grégorien, acte liturgique : du cloître à la cité
Conférences et liturgies (animées par plusieurs chœurs) se tiendront dans différents lieux symboliques de Paris. Les conférences aborderont la transmission de la Tradition, la pratique en paroisses citadines et rurales, le dépassement des frontières et des sensibilités, l’unité et la paix dans la liturgie par le chant grégorien, les réponses aux demandes du Saint-Père et de l’Église.
Le Congrès s’ouvrira le vendredi 1er avril à 14h, à la Maison de la Conférence des Évêques de France (58, avenue de Breteuil, Paris VIIe), par une série de rencontres auxquelles participera notamment Mgr Éric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris, lequel assistera aussi aux complies.
Le lendemain, samedi 2 avril, à la Chapelle du Val-de-Grâce (279, rue Saint-Jacques, Paris Ve), à 10h30, Dom Louis-Marie, Père Abbé de l’abbaye Sainte- Madeleine du Barroux, célébrera, après l’office de tierce, la messe selon la forme extraordinaire du rite romain et l’après-midi, à partir de 14h30, une série de conférences seront données au Collège des Bernardins (20, rue de Poissy, Paris Ve). S’y succéderont des orateurs aussi divers que l’imam du quartier latin, la directrice de l’école de musique d’Antananarivo à Madagascar, un compositeur israélien, une journaliste experte de l’islam, sans oublier tout de même des représentants de divers ordres religieux. Un office de vigiles est programmé à l’église Saint-Germain-l’Auxerrois (2, place du Louvre, Paris 1er), en présence de Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz.
Enfin, le dimanche de Laetare 3 avril, à la chapelle du Val-de-Grâce (adresse précitée), l’archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse et président de la commission épiscopale pour la liturgie à la conférence des évêques de France, célébrera l’eucharistie selon la forme ordinaire du rite romain. La conférence de clôture du congrès s’ouvrira à 15h30 en l’église Saint-Louis-en-l’Île. Elle sera suivie à 16h par des vêpres solennelles présidées par Dom Philippe Dupont, Père Abbé de l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes. Un salut au Saint-Sacrement terminera les rencontres, dont la fin est prévue pour 17h.
Parmi les intervenants lors des journées de ce symposium, nous avons relevé les noms de deux belges : François Fierens, membre de l’académie de chant grégorien (Bruxelles) et Bernard Deheegher, président du festival grégorien de Watou (Flandre occidentale)
Renseignements et inscriptions : http://www.choeur-gregorien-de-paris.asso.fr/
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Le cardinal Kasper n’a jamais voulu abolir le célibat des prêtres
« Les temps ont changé » depuis la signature de la pétition en 1970
Mercredi 9 février. Le cardinal Walter Kasper, président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, déclare que « les temps ont changé » depuis sa participation à la signature d'une pétition en faveur de l'ouverture d'une étude sur la nécessité du célibat obligatoire pour les prêtres, en 1970, et réaffirme ne jamais avoir demandé l'abolition de cette pratique de l'Eglise.
Le cardinal et le pape actuel, alors simple théologien, signèrent avec d'autres théologiens dont Karl Rahner, Otto Semmelroth et Karl Lehmann (ils étaient 9 en tout), un mémorandum aux évêques allemands, demandant à ces derniers d'ouvrir un débat sur le caractère obligatoire du célibat.
Dans des déclarations à l'agence portugaise Ecclesia, le cardinal a précisé que l'intention était de « discuter » de la question, mais sans aucune proposition d' « abolir » cette discipline de l'Eglise.
« Depuis on a beaucoup discuté, il y a eu trois Synodes internationaux qui ont parlé du célibat et on a décidé de maintenir cette discipline, et moi-même je pense que le célibat est un bien pour l'Eglise », a déclaré le cardinal Kasper.
Les semaines passées, plus de 140 théologiens catholiques d'universités catholiques allemandes, suisses et autrichiennes ont signé une pétition « Eglise 2011 : un renouvellement indispensable », demandant une réforme de fond de l'Eglise et affrontant, entre autres questions, la fin du célibat obligatoire pour les prêtres.
Le document a été diffusé le 4 février par le quotidien allemand « Süddeutsche Zeitung ».
Le cardinal Kasper a reconnu que la discussion « n'est jamais close », mais a souligné que la décision de l'Eglise sur la question « est prise » et que le pape actuel ne pense pas « changer cette discipline » du célibat obligatoire.
Le cardinal Kasper, nommé par Jean Paul II, a été président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens de 2001 à 2010. Il était ces jours-ci à Lisbonne pour recevoir le titre de docteur honoris causa que lui conférait l'université catholique portugaise (UCP). Zenit